May 28, 2006

« Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond »


Républicain Lorrain, le 27 mai, extrait :

Le syndicat de policiers Synergie officiers a adressé hier un courrier au procureur de la république afin de lui demander l'ouverture d'une enquête préliminaire concernant la non-assistance à personne en danger dont ce serait rendu coupable le maire de Metz. Selon le délégué régional Jean-Pierre Di Egidio: "Les investigations menées suite aux événements du 12 mai ont établi que sur ordre, les policiers municipaux ont quitté la place de la préfecture laissant les quelques policiers nationaux seuls à affronter le courroux des forains". De ce fait, Synergie officier invite "tous les policiers blessés et victimes de ces émeutes à déposer plainte pour non-assistance à personne en danger". Par ailleurs, le syndicat se dit effaré "que ce jour-là, un agent municipal ait verbalisé puis voulu mettre en fourrière un véhicule de forain venu négocier. Cet élément a un peu plus contribué à mettre le feu aux poudres".

Au SNOP (syndicat national des officiers de police) on affirme ne pas avoir voulu exploiter à chaud la douleur des collègues. "Nous entendons dès la semaine prochaine dénoncer les fautes commises par la mairie de Metz qui ont généré la colère des manifestants entraînant ainsi la mise en danger de policiers". Pour le secrétaire régional Franck Stephan: "La paix publique, la sécurité et le service public ne peuvent demain s'envisager en considérant la vie des policiers comme quantité négligeable. Nous demandons dès à présent que les personnes condamnées ne bénéficient pas des grâces de circonstance à l'approche du 14 juillet".

Les CRS aussi

"Du grand n'importe quoi!". Piquant l'un de ces coups de sang dont il a le secret, Jo Masanet, secrétaire national du syndicat UNSA-Police, a vertement critiqué, hier, "la gestion des forces mobiles" et l'emploi d'un nombre "inconsidéré" de CRS, durant le procès des forains et ce week-end encore, dans la perspective d'une manifestation dont la tenue demeure "hypothétique".

Olivier Varlet, délégué du même syndicat pour la région Est, a ironisé à son tour sur l'ampleur du dispositif: "Six sections de CRS, un escadron de gendarme mobile et une partie de l'unité opérationnelle publique du commissariat de Metz, soit plus de 200 fonctionnaires, ont été réquisitionnés pour assurer l'ordre d'un procès qui aura été suivi par une quarantaine de personnes, pour l'essentiel des femmes de forains". Olivier Varlet accuse les autorités de "confondre insécurité et sentiment d'insécurité". "On en fait trop", dénonce-t-il encore, évoquant la mobilisation de deux sections de CRS et de la moitié d'une compagnie extérieure (la CRS 43 de Chalon-sur-Saône), ce samedi et demain dimanche à Metz, dans la perspective d'un éventuel rassemblement de forains. "Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond", critique le délégué régional de l'UNSA.

Républicain Lorrain du 23 mai 2006

Syndicat Synergie : une « lettre ouverte » au maire

Le syndicat d'officiers de police Synergie a fait parvenir une « lettre ouverte » au maire de Metz pour lui faire part d'un vif mécontentement.

« Synergie Officiers, syndicat représentatif des Officiers de la Police nationale vous adresse ce courrier afin de vous faire part de son indignation suite aux événements du vendredi 12 mai survenus à la Préfecture de la Moselle à Metz.

Douze policiers sont été blessés, certains grièvement et un jeune gardien de la paix est dans un état grave au CHU de Nancy.

Sans prendre la peine d'aviser suffisamment à temps les services de police de votre décision de couper eau et électricité aux forains avec lesquels vous êtes en conflit, qui plus est la veille du week-end et après la fermeture de votre mairie, vous avez sciemment pris le risque de faire dégénérer la situation. Sans doute vouliez-vous forcer la main de nos services pour régler ce conflit. Car nul n'ignore les réactions violentes pour l'ordre public dont peuvent faire preuve cette corporation à risque.

Parant au plus pressé et afin de défendre la Préfecture, les policiers, pris de court, en catastrophe, se sont battus au péril de leur vie contre 200 émeutiers déchaînés et armés de barres de fer, de masses d'acier et de projectiles.

Quelques minutes après ce véritable massacre des forces de l'ordre, le tribunal, saisi d'un référé, vous donnait tort et vous ordonnait de rétablir l'électricité !

Que vous ayez pris la décision d'agir ainsi vous concerne.
Que vous n'exprimiez aucune sympathie à l'égard des pères et mères de familles fonctionnaires de police, grièvement blessés pour assumer vos actes ne concerne également que votre conscience. Notre profession est habituée au mépris, quoique ce soit relativement rare de la part d'un élu.
Que vous mettiez en péril la vie de fonctionnaires de police pris au dépourvu suite à votre réaction par contre nous concerne au premier chef.

Nous attirerons donc l'attention de notre ministre de tutelle, M. le ministre de l'Intérieur sur votre comportement à notre égard ».


Montfermeil : l'arrêté anti-bandes est suspendu
lefigaro.fr (avec AFP)
05 mai 2006, (Rubrique France)

Les jeunes de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, vont de nouveau pouvoir se déplacer en bande. Un mois après son entrée en vigueur, l’arrêté pris par le maire, interdisant aux mineurs de 15 à 18 ans de se déplacer à plus de trois dans le centre-ville, a été suspendu par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

Le tribunal a également suspendu l'arrêté de Xavier Lemoine (UMP), interdisant aux adolescents de moins de 16 ans, non accompagnés d'une personne majeure, de circuler entre 20 heures et 5 heures. Les deux arrêtés pris par le maire le 7 avril pour se donner les moyens de «lutter contre la hausse de la délinquance» dans la ville devaient s'appliquer jusqu'au 30 juin.

Devant cette décision de justice, Eric Raoult, le député (UMP) de Seine-Saint-Denis, a annoncé qu’il déposerait des amendements «autorisant les couvre-feux» et «encadrant l'interdiction des bandes errantes» à l'occasion de la discussion d'un projet de loi sur la prévention de la délinquance.


C'est cuit pour le maire Michel Habig
20 Minutes | édition du 16.05.06

Michel Habig condamné à six mois de prison avec sursis et 5 000 € d'amende. Le maire (UMP) d'Ensisheim (Haut-Rhin) et vice-président du conseil général comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Strasbourg, pour l'incendie en janvier dernier de quatorze caravanes de gens du voyage, installées illégalement sur un terrain de la commune.


Délinquance : le maire appelé à jouer un rôle accru
LE MONDE le 24 Mai 2006

Extrait : Le texte n'est pas encore officiel, mais il suscite déjà des critiques tous azimuts. Piloté par le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, l'avant-projet de loi sur la prévention de la délinquance devrait être discuté en comité interministériel, mercredi 24 mai, sous la présidence du premier ministre, Dominique de Villepin. Après trois ans de gestation, le texte, dont Le Monde détient une version datée du 18 mai, entre dans sa phase de « finalisation » et pourrait être présenté en juin en conseil des ministres.

Posted 19 years, 8 months ago on May 28, 2006
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