May 30, 2006

Des exemples, des références

PARIS (AFP), extraits - Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a souhaité que "l'UMP soit la grande formation politique populaire qui mette le sport au premier rang de ses priorités", mardi lors d'une convention de son parti à Paris sur le sport.

"Je voudrais que les sportifs, les dirigeants, les entraîneurs qui sont ici comprennent que pour nous, ils ne sont pas des alibis mais des exemples, des références et que nous voulons nous inspirer de ce qu'ils sont, de ce qu'ils portent", a également lancé M. Sarkozy devant notamment David Douillet, champion olympique de judo, et Bernard Laporte, entraîneur de l'équipe de France de rugby.


Guy Drut, député UMP amnistié par Jacques Chirac après sa condamnation pour avoir bénéficié d'un emploi fictif à la Mairie de Paris, n'a pas participé, comme prévu, à cette convention.

Libé, 27 mai 2006
Une loi qui profite beaucoup aux sportifs

A l'époque, le nom du judoka, ami de Jacques et Bernadette Chirac, est sur toutes les lèvres. Mis en examen en 2000 dans la faillite de l'agence de voyages Travelstore dont il détenait 21 % du capital, chacun pense que l'amendement ­ soufflé par l'Elysée ­ est taillé spécialement pour lui. Et l'on moque «l'amendement Douillet». «Nous n'avions pas pensé à Guy Drut, sourit le socialiste Arnaud Montebourg ; pour nous il était un politicien auteur de malversations. Pas un exceptionnel sportif !»


PARIS (AP), 31 mai 2006 - Marine Le Pen a fait connaître mercredi son intention de déposer devant le Conseil d'Etat un recours pour "excès de pouvoir" visant le décret présidentiel amnistiant Guy Drut.

L'amnistie individuelle par décret du président de la République, au profit de M. Drut afin qu'il puisse réintégrer le CIO, a soulevé la polémique, provoquant même l'embarras au sein de la majorité.

La fille du dirigeant du Front national, eurodéputée, juge qu'elle est fondée à agir en sa qualité de contribuable francilienne et de conseillère régionale d'Ile-de-France, estime que le décret d'amnistie du 22 mai dernier viole la loi du 6 août 2002.

Celle-ci stipule que sont amnistiés les délits "en relation avec les élections de toute nature, à l'exception de ceux qui sont en relation avec le financement direct ou indirect de campagnes électorales ou de partis politiques". Or, juge-t-elle, "l'infraction commise par M. Drut est en relation directe avec le financement d'un parti politique".

Le député UMP de Seine-et-Marne avait été condamné en octobre dernier à 15 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende pour "recel d'abus de biens sociaux" dans le cadre de l'affaire des marchés des lycées d'Ile-de-France où il avait bénéficé d'un emploi fictif.

La fille de Jean-Marie Le Pen invoque aussi une violation de l'article 14 de la même loi de 2002, qui exclut l'amnistie pour des délits d'abus de biens sociaux, jugeant "évident" que les infractions de recel d'abus de biens sociaux sont elles aussi exclues du bénéfice de l'amnistie.

Enfin, elle estime que ce décret "est illégal comme résultant d'une erreur manifeste d'appréciation". L'Elysée a motivé cette mesure d'amnistie comme pouvant permettre à M. Drut de retrouver son poste de membre du CIO afin y défendre les intérêts de la France. Or, Marine Le Pen "ne voit pas ce qu'a apporté M. Drut à la France" au sein du CIO, rappelant l'échec en juillet dernier de la candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques de 2012. AP

mw/com

Posted 19 years, 5 months ago on May 30, 2006
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