May 31, 2006

Procès d'un détournement de fonds


Né en 1945, le Secours populaire français est une association à but non lucratif, qui a été déclarée Grande cause nationale et est habilitée à recevoir des dons et des legs. Nous rassemblons des personnes de toutes opinions, conditions et origines qui souhaitent faire vivre la solidarité.

En France, le SPF est plus particulièrement attentif aux problèmes d'exclusion de l'enfance et des familles défavorisées. Sur le court terme, par une solidarité d'urgence basée sur l'alimentaire, le vestimentaire...; sur le long terme, par l'insertion professionnelle, l'accès à la culture, le sport, les loisirs, la santé, les vacances, les droits, et en préservant la dignité de chacun par une collaboration réciproque.

TOULOUSE (AP) - L'ancienne directrice du Secours populaire de Haute-Garonne et de son fils, accusé de complicité, vont comparaître mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour le détournement de plus d'un million d'euros entre 2001 et 2005.

Interpellée le 21 avril 2005, Danielle Baglan, 55 ans, a été mise en examen pour abus de confiance aggravé, faux et usage de faux, après qu'une lettre anonyme eut dénoncé ses pratiques de fausses factures.

Incarcérée depuis 13 mois à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), l'ancienne directrice va devoir s'expliquer sur l'utilisation des sommes détournées depuis 2001 aux dépends des bénéficiaires du Secours Populaire.

"On n'a pas réussi à identifier clairement comment ont été dépensés ces montants, mais elle a reconnu les faits et dit avoir financé beaucoup de biens de consommation et de voyages, pour elle pour les siens", a expliqué son défenseur, Me Laurent de Caunes.

Son fils, Stéphane Hecquette, ancien restaurateur, également arrêté et incarcéré, comparaît pour complicité d'abus de confiance et recel des sommes détournées, pour avoir notamment laissé sa mère utiliser, grâce à une procuration, un de ses comptes bancaires.

"Il a découvert l'ampleur des détournements peu de temps avant leur arrestation. Selon lui, il a été manipulé, utilisé et n'a pas du tout bénéficié des sommes détournées", affirme son avocat, Me Nicolas Raynaud de Lage, qui parle d'un "vide abyssal" dans les relations entre la mère et le fils.

Le Secours populaire, au niveau national et régional, et sa fédération de Haute-Garonne se sont constitués parties civiles. "D'après notre expertise comptable, 1.157.000 euros ont été détournés, soit légèrement plus que ce qu'estime l'enquête policière, qui évoque 1.136.000 euros", détaille Me Raphaël Darribère, avocat de la fédération du Secours Populaire 31, parlant "d'escroquerie de haut vol".

Le procès devrait se terminer en soirée, la décision étant habituellement rendue en délibéré. AP

lat/mw

TOULOUSE (AP) - Une peine de sept ans d'emprisonnement et une interdiction de droits civiques, civils et familiaux pour cinq ans ont été requises mercredi soir pour l'ancienne directrice du Secours populaire de Haute-Garonne, poursuivie pour le détournement de plus d'un million d'euros entre 2001 et 2005.

Le tribunal correctionnel de Toulouse a mis son jugement en délibéré à vendredi après-midi (2 juin).

Interpellée le 21 avril 2005, Danièle Baglan, 55 ans, comparaissait mercredi pour abus de confiance aggravé, faux et usage de faux, après qu'une lettre anonyme eut dénoncé ses pratiques de fausses factures. L'enquête policière avait déterminé le préjudice subi à environ 1.136.000 euros, soit un peu moins de l'équivalent du budget annuel du Secours populaire de Haute-Garonne.

Sans pouvoir expliquer complètement où étaient passées les sommes détournées, la prévenue a reconnu et regretté les faits à l'audience, affirmant qu'elle voulait travailler pour "rembourser les parties civiles". Les détournements, réalisés durant une période après l'explosion d'AZF, et donc au détriment des sinistrés, auraient servi à acheter des vêtements et bijoux de grandes marques, l'achat et l'équipement complet d'une maison, des voyages, selon les enquêteurs.

Le parquet a requis également quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis pour son fils, Stéphane Hecquette, 37 ans, qui comparaissait pour complicité d'abus de confiance et recel des sommes détournées, pour avoir notamment laissé sa mère utiliser, grâce à une procuration, un de ses comptes bancaires. Durant l'audience, il s'est défendu de savoir ce qui se passait, et a affirmé avoir eu des doutes à partir d'un voyage de la famille à Los Angeles, offert par sa mère.

Le maintien en détention a été requis pour les deux prévenus, incarcérés à la maison d'arrêt de Seysses depuis avril 2005, date de leur arrestation.

Les instances régionale et départementale du Secours populaire, parties civiles, ont demandé le remboursement des sommes détournées, ainsi qu'un euro de dommages et intérêts pour le préjudice moral causé au niveau national.

"C'est un coup de poignard dans le dos, mais les bénévoles ne doivent pas se décourager, il faut continuer à travailler pour les campagnes pour faire partir des enfants en vacances et pour le séisme en Indonésie", a commenté Julien Lauprêtre, le président du Secours populaire, présent à l'audience en "solidarité avec les bénévoles", venus nombreux.

Il a assuré que les contrôles de gestion avaient été rappelés aux fédérations, bien que le Secours populaire soit déjà souvent contrôlé par des organismes comme l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales) et la Cour des comptes. AP

lat/sop

Posted 19 years, 6 months ago on May 31, 2006
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