June 12, 2006

Déséquilibre : des fonctionnaires en accusation

LONDRES (AFP) - Une enquête administrative a été ouverte contre des fonctionnaires de Newcastle (nord-est de l'Angleterre) accusés de se droguer, d'avoir des relations sexuelles dans les toilettes de leur bureau et de passer plus de temps à danser qu'à travailler.

Les faits ont été dénoncés dans un courrier au journal local, The Evening Chronicle, par un fonctionnaire d'une agence locale du ministère de l'Agriculture, "consterné devant le niveau de dépravation atteint par ses collègues de travail".

"Les faits ont été constatés par les caméras de surveillance", affirme ce "corbeau", sous le couvert de l'anonymat: "Et la liste est longue des actes choquants et horribles perpétrés au travail, dont des relations sexuelles dans les toilettes". De même, "prendre de la drogue ou parler de façon insultante" est devenu banal, accuse ce fonctionnaire vertueux.

Selon cette lettre de dénonciation, certains employés ont également été pris sur le fait par les caméras en train de sauter nus du haut des armoires de rangement des dossiers. Et les salariés auraient pour habitude de se défier dans des concours de bras-de-fer ou des compétitions de danse hip-hop.

De même, l'un des gags les plus habituels consisterait apparemment à laisser du vomi dans des gobelets en plastique soigneusement dissimulés dans les armoires, jusqu'à ce que l'odeur fasse son oeuvre...

Un porte-parole de l'Agence des paiements aux agriculteurs, une branche du ministère de l'Agriculture, a confirmé lundi l'ouverture d'une enquête officielle sur ces allégations visant l'agence de Newcastle, précisant au passage qu'une personne a déjà été licenciée et que des procédures disciplinaires ont déjà été engagées contre d'autres salariés.

Après l'amour, Bernadette a découpé Luc
Libé, mardi 30 mai 2006, extraits :

Il y a quelque chose d'angélique chez Bernadette. Visage lisse, régulier, cheveux blonds sagement coiffés. Une voix douce et une syntaxe naturellement raffinée. Il serait agréable d'écouter parler cette jolie femme de 46 ans, chef du service d'éducation d'une association d'aide aux jeunes en difficulté, Pluriel 94.

«Il fallait qu'on se quitte...» Comme dans un thriller, le récit commence presque joyeusement, par l'évocation d'un rendez-vous amoureux. «Luc m'a appelé vers 23 heures, je suis allé le chercher à la gare RER de Neuilly-Plaisance. Nous étions contents de nous retrouver. A la maison, nous nous sommes fait des bisous, des câlins, puis nous avons bu du vin grec, et on a fait l'amour. C'était un peu violent, mais j'étais consentante. J'avais acheté des mezze chez Picard. Il est venu manger nu, sur mes genoux. Là, j'ai commencé à lui dire qu'il fallait qu'on se quitte...»

Lorsqu'il est remonté, j'ai tiré. Il y avait beaucoup de sang. Je voyais toutes ces choses, le sang, mais je ne me rendais pas vraiment compte, c'était irréel. Je me suis retrouvée avec une hache à la main, je lui ai retiré les bras et les jambes. Un peu après, je me suis couchée, j'ai dormi deux heures. J'avais gardé une main de Luc dans la mienne...» Juste une main, séparée du bras.

Au réveil, Bernadette a tout nettoyé, la hache, ses cheveux, les traces de sang dans la maison. Elle a mis les morceaux de son amant dans sept sacs.

L'arme chargée, la hache neuve, tout était «prêt à l'avance», estime Me Louis, l'avocat de la famille de Luc.


L'avocat général a renoncé à requérir la préméditation. En empathie avec la «vie baroque» de l'accusée, Jean-Pierre Sabatier réclame vingt ans de prison.
Libé, 1er juin 2006

Posted 19 years, 8 months ago on June 12, 2006
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/601/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.