June 14, 2006

Elisabeth Guigou s'est déclarée choquée

PARIS (AFP) - Elisabeth Guigou (PS), ancienne ministre de la Justice, s'est déclarée lundi "choquée par la chasse à l'homme contre le juge Fabrice Burgaud", alors que le procès d'Outreau a été "un millefeuille d'erreurs".

"On voyait des pédophiles partout et on voulait des coupables", a dit Mme Guigou sur LCI, députée de Seine-Saint-Denis et membre de la commission d'enquête sur Outreau.

"Dans cette affaire, qui a été un drame national (...) il y a eu un millefeuille d'erreurs, la commission d'enquête l'a montré. Pourquoi se focaliser seulement sur le juge Burgaud", s'est-elle demandée, en citant les policiers, certains avocats, les experts, la presse, l'opinion publique.

Interrogée au sujet de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature sur la responsabilité du juge Fabrice Burgaud et du procureur Gérald Lesigne dans le fiasco d'Outreau, Mme Guigou a répondu "pourquoi pas, à condition qu'on sépare bien les fautes professionnelles, les comportements professionnels répréhensibles de l'acte de juger".

"L'acte de juger ne doit pas être soumis à des procédures disciplinaires", a-t-elle dit.

En ce qui concerne une réforme de la justice avant la présidentielle de 2007, la députée socialiste a jugé que "les pré-campagnes présidentielles ne sont pas favorables à une grande réforme", qui a besoin de "sérénité".

De la page 13 du rapport de l'IGSJ, l’origine de la saisine et l’enquête préliminaire :

Ce rapport - de l'UTASS d'Outreau - faisait état, d’une part, de l’attitude particulière des mineurs constatée par leurs assistantes maternelles, notamment du comportement sexualisé de W, et, d’autre part, de révélations faites à celles-ci et aux assistants sociaux par Y et W, laissant penser que ces enfants pouvaient être victimes d’agressions sexuelles commises par leurs parents.


PARIS (AFP), 27 novembre 2005 - Trois semaines de débats ont confirmé les défaillances de l'instruction, des experts et des services sociaux.

Une assistante sociale a ainsi révélé cette semaine que la première accusation de viols de l'une des fillettes du couple Lavier, rejugé à Paris, avait été recueillie par une stagiaire.


"Mon client a été caricaturé à loisir"
LE MONDE | 27.01.06

Thierry Dausque, c'est l'illustration de la justice des pauvres. J'ai été commise d'office en février 2002. Mon client a été mis en examen et placé en détention en mars 2001. Pendant plus d'un an, il a été seul, sans famille, sans avocat. Nos confrères ne peuvent pas toujours assumer la défense dans le cadre de la commission d'office.

Je vais le visiter. Il me parle d'un épisode particulièrement traumatisant : sa confrontation, seul, face à ses trois accusateurs assistés de leurs avocats, au juge et à son greffier. Il a toujours souhaité un avocat. Il était seul ce jour-là. Thierry Dausque, c'est celui qui n'intéressait personne. On l'a caricaturé à loisir : un chômeur connu pour ses excès de boisson, donc forcément quelqu'un qui avait violé des enfants. Il ne parlait pas la même langue que les gens qui le questionnaient.


Les avocats demandent l'acquittement général
Libération, vendredi 14 avril 2006, extrait :

Ce fut longtemps considéré comme un fait acquis : Lorie, placée en famille d'accueil à 4 ans, se masturbait sur le gazon. Troublant symptôme. Il aura fallu attendre la dernière ligne droite du procès Outreau bis pour rectifier.

Son assistante maternelle n'avait fait qu'interpréter.

L'enfant avait de l'herbe dans sa culotte.


Posted 19 years, 4 months ago on June 14, 2006
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