June 18, 2006

Information judiciaire pour viols en réunion

CRETEIL (AFP) - Une vingtaine de jeunes hommes ont été mis en examen pour viols collectifs, à la suite des plaintes de deux jeunes femmes de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), qui affirment avoir été victimes de "tournantes" il y sept ans, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Créteil.

Treize ou quatorze personnes ont été écrouées lors de trois vagues d'arrestations opérées ces deux dernières semaines, notamment dans la cité sensible des Larris de Fontenay-sous-Bois, ont précisé le parquet et une source policière.

Ils confirmaient une information parue dans l'édition de samedi du Parisien/Aujourd'hui.

La quasi-totalité des jeunes dénoncés par les plaignantes ont été interpellés, mais certains ont été relâchés faute d'éléments suffisants pesant contre eux, a précisé le parquet.

Une information judicaire a été ouverte au début de l'année après les plaintes de deux jeunes femmes pour des faits commis il y a sept ans.

Selon Le Parisien, elles ont décrit "des files d'attente dans les caves, et des +séances+ se produisant dans différents quartiers la même journée".

Toujours selon ce quotidien, les avocats de personnes mises en cause dénoncent les "déclarations confuses" des accusatrices, et des "incarcérations sur simple dénonciation".

Certains interpellés ont reconnu des relations sexuelles, mais consenties avec des +filles faciles+, précise le journal.

Les derniers déférements remontent à vendredi soir, a indiqué le parquet.

FONTENAY-SOUS-BOIS (AFP) - Après la mise en cause d'une vingtaine de jeunes dans des viols collectifs remontant à 1999, les habitants de la cité des Larris de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) mettent en doute la crédibilité des accusatrices et évoquent le spectre d'Outreau.

Dans ce quartier de tours et de petits immeubles collectifs, la quasi-totalité des habitants interrogés se refusent à croire qu'autant de jeunes puissent être impliqués, même si certains estiment les accusations de viols "plausibles".

"Ici tout le monde se connaît, je suis partie en colonie avec ces garçons, ce sont mes amis, ils sont incapables de faire ça", déclare Aude, 22 ans, étudiante en BTS.

Selon elle, l'une des deux accusatrices est "une mendiante, quelqu'un qui n'a pas une vie stable". D'autres parlent de filles "travaillant dans des bars place Clichy", avec des antécédents psychiatriques.

Selon le parquet, l'une des jeunes femmes a bien des problèmes psychiatriques, mais "postérieurs aux viols collectifs", qui se sont étalés sur quelques mois entre la fin 1999 et 2000.

"Si il y a eu viols, on le condamne, mais on ne veut pas qu'il y ait d'arrestations d'innocents", dit Nikodem, 26 ans, responsable d'une association.

Selon le parquet, neuf jeunes hommes ont été incarcérés, et non treize comme l'indiquait la police. Au total une vingtaine de jeunes ont été mis en examen, selon la même source.

D'après le parquet, tous les jeunes mis en cause, dont certains ont été relâchés faute d'éléments à charge suffisant, se connaissaient et avaient comme leurs accusatrices entre 13 et 16 ans au moment des faits. Ils habitaient aux Larris ou dans les quartiers environnants.

"Au total, toute une classe d'âge, 40 à 50 personnes, a été dénoncée", a indiqué Me Philippe Geny Santoni, avocat de deux mis en examen, selon qui une nouvelle vague d'arrestations aura lieu le semaine prochaine.

Certains sont désormais pères de famille, comme le petit frère de Nabil, 28 ans, qui habite désormais dans la ville voisine de Montreuil.

"On fout des vies en l'air".
"Mon frère n'a jamais eu de problèmes avec les filles, ça rappelle Outreau" s'est-il indigné devant plusieurs journalistes.

La première accusatrice a porté plainte fin 2005 pour un viol présumé remontant à 1999, a indiqué le parquet.

Une information judiciaire pour viols en réunion a ensuite été ouverte début 2006.

Selon l'édition de samedi du Parisien/Aujourd'hui, les deux plaignantes ont décrit "des files d'attente dans les caves, et des +séances+ se produisant dans différents quartiers la même journée".

Selon des habitants interrogés par l'AFP, le quartier des Larris n'est plus aujourd'hui le quartier violent qu'il était à l'époque.

Posted 19 years, 7 months ago on June 18, 2006
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