July 7, 2006

Cinq ans de clandestinité, régularisés en deux heures

Libération, 6 juillet 2006
Nora et Hedj, cinq ans de clandestinité, régularisés en deux heures
Extraits :

Oublier ce qu'il y a là-bas

Pour Nora, le drapeau tricolore symbolise des droits dont elle était privée au bled : « Depuis toute petite, je rêve de la France, parce que j’y suis plus libre ».

La petite famille est trimballée d’hôtels en foyers financés, selon les circuits qu’emprunte leur dossier dans les rouages administratifs, par la préfecture, le Samu social ou Emmaüs. C’est d’ailleurs à l’hôpital d’Emmaüs que Nora donne en 2002 naissance à des jumelles, Ikram et Saliha. De rejets de demandes d’asile en recours, ils vivotent. Les biberons chauffent dans les lavabos des chambres d’hôtel, Nora travaille au noir comme femme de ménage chez des particuliers pendant qu’Hedj s’occupe des enfants.

Convoqué jeudi, le couple a passé deux heures dans les bureaux de l’île de la Cité. Ils y sont rentrés en tant que clandestins. Après quelques formalités administratives (présentation des passeports, des actes de naissance et des certificats de scolarité des enfants…), ils en sont ressorti «en toute légalité», plutôt surpris que «ça se soit passé aussi vite».

Pourtant, si leur situation a changé en deux heures, grâce à un dossier complet, il aura fallu cinq ans pour que la régularisation aboutisse.


C'est très clairement la misère avec de réels risques mais des médecins qui ont fait de l'humanitaire expliqueront que ce genre de situation est tout à fait tolérable.

Vu mon propre dossier, j'ai l'amer sentiment d'avoir été accusé, jugé et condamné par des pasteurs assistés par un tribunal rabbinique. Je suis un goy, je ne vais plus à l'église depuis des lustres et je vis maritalement ce qui ne peut que déplaire à la bourgeoisie. Tout cela ne me laissait aucune chance.


9
« Ces garçons »

Ils sont quatre-vingt-un, en majorité orthodoxes, ainsi que les plus jeunes, à Ambloy, dans un superbe château de 40 chambres prêté pour l’été, puis au château de Vaucelles à Taverny.
Tous ont un souvenir ému de cette période « pont indispensable entre les camps et la vie nouvelle. » Élie Wiesel, qui faisait partie de ce groupe, rend dans ses Mémoires un vibrant hommage à ses éducatrices de l’époque, Judith et Niny.

A la vie !
Les enfants de Buchenwald
Katy Hazan – Éric Ghozlan
Éditions Le Manuscrit, 2005


« Utiliser le concept de séparation dans une perspective positive, en s'appuyant sur des références diverses et sans orientation idéologique, a été une préoccupation majeure »

Internat et séparation
Richard Josefsberg
ENSP, 2000


Ces enfants devaient rester dans nos maisons sous le contrôle théorique de la police judiciaire et des autorités allemandes, contrôle qui pratiquement ne fut jamais exercé et qui permit ainsi à l’U.G.I.F. d’en disperser un très grand nombre.

Voir l'article l'OSE du blog.


... On n'ignore pas que l'archaïsme des règles de contrôle a facilité les larcins.

Au sein de l'association, qui s'occupe aujourd'hui d'enfants de toutes origines, et dont Michel Garel est vice-président, on est assommé par la révélation des forfaits commis à la BNF.

Voir l'article "un système de contrôle archaïque" du blog.

Posted 19 years, 7 months ago on July 7, 2006
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