July 10, 2006

Les douloureuses affaires Mortara et Finaly

En avril 1944, les époux Finaly confient leurs deux fils, Robert et Gérald, à une crèche de Grenoble dirigée par Antoinette Brun, catholique fervente, mais ils meurent en déportation. En 1945, une tante, Margaret Fischel-Finaly, réclame les enfants à Mlle Brun, qui refuse de les rendre et qui, en 1948, avoue les avoir fait baptiser. En 1952, une décision de justice ordonne leur restitution, mais les enfants ont fui en Espagne, cachés par des institutions catholiques. Il faudra une campagne d'opinion pour les faire rentrer. Depuis, les frères Finaly vivent en Israël.

Un siècle plus tôt, en 1858, des gendarmes pontificaux de Bologne avaient kidnappé l'enfant Edgardo Levi-Mortara, qui, malade, avait été secrètement baptisé par une servante. Malgré des protestations officielles (Napoléon III, François-Joseph), Pie IX a toujours refusé de rendre le jeune homme, devenu prêtre et mort à Liège en 1940.

L'enfance dans l'ombre du génocide
LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05
Extrait :

Créé en mai 1945, le Comité de l'enfance juive, qui réunit les grandes tendances du judaïsme et toutes ses composantes politiques, entend retirer les enfants des organismes non juifs et de leur famille d'adoption. Cette même discrétion qui a permis de les épargner rend leur repérage difficile. Il y faut de patientes enquêtes de terrain. D'autant que des institutions et des familles chrétiennes qui ont recueilli des enfants rechignent à s'en défaire. Ces tensions défraieront la chronique à travers le cas de Robert et Gérald Finaly, réclamés dès 1945 mais baptisés en 1948 par leur tutrice provisoire, cachés par les soeurs de Notre-Dame-de-Sion et qui ne retrouvent leur tante en Israël qu'en 1953.


Les Enfants cachés. L’affaire Finaly
Par Catherine Poujol avec Chantal Thoinet
26/05/06
Lectures, thème : Histoire
Extrait :

L’affaire Finaly est encore dans toutes les mémoires. La destinée hors du commun des deux enfants juifs a fait en son temps la une des journaux et enfiévré le pays. Et bien que nombre d’ouvrages et articles aient été consacrés au sujet, Catherine Poujoul, estimant qu’à ce jour aucune étude scientifique n’a traité la question, s’est replongée dans une enquête minutieuse qui lui permet de mettre à jour quelques pistes nouvelles.


Juifs et Chrétiens, ce qui nous sépare et ce qui nous unit
René Samuel Sirat
Un si long chemin

L’Arche n°530, avril 2002

Posted 19 years, 7 months ago on July 10, 2006
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