August 21, 2006

Paris inquiet plaide

PARIS (AFP) - Le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a souligné dimanche auprès de son homologue canadien "l'inquiétude" qu'inspire l'état de santé de la Française Nathalie Gettliffe, détenue au Canada, plaidant pour un "geste à titre humanitaire".

« Qu'est-ce que la France, je vous le demande ? Un coq sur un fumier. Ôtez le fumier, le coq meurt. C'est ce qui arrive lorsqu'on pousse la sottise jusqu'à confondre tas de fumier et tas d'ordures. »
Jean Cocteau


« Un coq sur un tas de fumier a satisfait, un moment, l'image que Jean Cocteau se faisait de la France. Ce fumier fécond, que nos hommes de gouvernement ont trop souvent tendance à prendre pour une pourriture (sic), c'est le bienfaisant désordre. Le coq est le poète lui-même. Les vertus du désordre engendrent spontanément celles du poète : l'artisanat ou industrie désinvolte, l'invention, la trouvaille et la contradiction qui constitue la forme la plus haute de la création. »
Antoine Blondin

Posted 19 years, 5 months ago on August 21, 2006
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Re: Paris inquiet plaide
samedi 2 décembre 2006, 4h12
L'ancien mari de Nathalie Gettliffe l'accuse d'avoir empoisonné sa relation avec ses enfants

VANCOUVER (AP) - Nathalie Gettliffe, cette Française qui a reconnu avoir enlevé ses propres enfants au Canada pour les ramener en France, a pleuré et s'est dite désolée au cours des plaidoiries sur sentence, vendredi, au dernier jour de son procès à Vancouver.

"Je veux seulement m'excuser auprès des enfants et m'excuser auprès de (son ancien conjoint) Scott, a déclaré Mme Gettliffe au tribunal. J'assume l'entière responsabilité de mes gestes".

Cette Française avait enlevé ses deux enfants, Maximilien et Joséphine, qui avaient été confiés à la garde de leur père par un tribunal canadien. L'accusation a requis jeudi deux ans d'emprisonnement à son encontre. Le jugement sera rendu lundi.

"Je veux quitter la prison le plus tôt possible pour entreprendre une meilleure relation avec mes enfants et leur père", a-t-elle ajouté.

L'ancien mari de Mme Gettliffe, Scott Grant, avait expliqué au tribunal que les agissements de son ancienne femme avaient empoisonné sa relation avec ses enfants.

M. Grant livrait à la cour sa "déclaration de la victime". Il a affirmé que ses enfants sont en colère et méfiants, avant d'ajouter qu'il y a cinq ans, avant que Maximilien et Joséphine ne soient kidnappés et amenés en France par Gettliffe, il avait avec eux une relation étroite et aimante.

Il a dit avoir fréquemment rêvé d'une réunion lors de laquelle ils se précipiteraient dans ses bras. A la place, les enfants ont eu besoin d'un interprète, puisqu'ils ne parlaient plus anglais.

"Quand je les ai retrouvés, j'ai été accueilli avec de la colère et des questions comme 'pourquoi as-tu mis maman en prison, pourquoi est-ce que tu nous détestes, pourquoi est-ce que tu appartiens à une secte'", a-t-il déclaré.

M. Grant est membre de l'église du Christ, considérée comme une secte en France, mais pas au Canada.

La procureure Gail Dickson a pour sa part expliqué au tribunal que Gettliffe a grandement compliqué les choses en adoptant le rôle de la victime et en faisant de son ancien mari une brute.

Gettliffe a reconnu le mois dernier sa culpabilité à des accusations d'enlèvement. Me Dickson a demandé au tribunal une peine de deux ans d'emprisonnement, assorties de deux années de période d'essai. Une éventuelle condamnation à deux ans de prison serait toutefois réduite de dix mois, pour prendre en compte le temps que la jeune femme a déjà passé derrière les barreaux.

La juge Marvyn Koenigsberg a expliqué à l'avocat de Mme Gettliffe, Richard Fowler, qu'elle aura beaucoup de difficulté à déterminer la sentence de sa cliente.

"Elle (Gettliffe) ne semble pas réaliser le tort qu'elle a causé à ces enfants", a-t-elle dit. "Le plus grand tort ne sont pas ces cinq années qu'ils ont passées en France. C'est qu'ils détestent leur père".

Nathalie Gettliffe est détenue au Canada depuis le 11 avril pour l'enlèvement de ses deux enfants. Elle a donné naissance le 26 septembre à son troisième enfant Martin.

Arrêtée en avril alors qu'elle arrivait au Canada dans le cadre, selon elle, d'une médiation internationale avec son ex-mari, elle a toujours soutenu qu'elle avait ramené ses enfants en France en 2001 pour les soustraire à l'influence de leur père canadien, Scott Grant, un fidèle de l'Eglise internationale du Christ, considérée comme une secte en France mais pas au Canada. AP

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Re: Paris inquiet plaide
jeudi 8 mars 2007, 22h04
Les enfants de Nathalie Gettliffe pas autorisés à des vacances en France
Par Deborah JONES

VANCOUVER (AFP) - Une juge canadienne a refusé jeudi d'autoriser les enfants de la Française Nathalie Gettliffe, condamnée l'année dernière au Canada pour leur enlèvement et en liberté conditionnelle depuis janvier, à la rejoindre en France pour des vacances.

La juge Nicole Garson du tribunal des affaires familiales de Vancouver (ouest) a rejeté la demande de Mme Gettliffe qui voulait recevoir ses enfants pendant les vacances de Pâques, mais a souligné que les enfants devaient pouvoir communiquer avec leur mère, sous la supervision de leur père, le Canadien Scott Grant qui en a la garde.

Elle a exhorté M. Grant à organiser une fois par semaine un appel téléphonique ou une conversation via webcam sur internet de vingt minutes entre les enfants et leur mère, à condition que la conversation se déroule en anglais et que le père soit autorisé à l'interrompre si Mme Gettliffe le critiquait personnellement ou si elle évoquait les questions de garde ou de retour en France des enfants.

La juge a estimé que ce contrôle était nécessaire parce que Nathalie Gettliffe, selon elle, "continue à faire peu de cas du rôle parental (de son ex-mari) et n'est pas suffisamment consciente de la façon dont ses paroles et ses actions affectent les enfants".

Elle a également noté que le ton des courriels envoyés par Mme Gettliffe "connotait un effort soutenu de sa part de présenter (le père des enfants) comme un étranger" pour eux.

L'avocat de Mme Gettliffe, Vincent Pigeon, a pour sa part souligné que sa cliente "doutait que les enfants recevaient ses courriels". Elle a en outre essayé de les appeler au téléphone, début février, "mais n'a pas eu le droit de leur parler", selon lui.

La juge Garson n'a par ailleurs pas donné suite à la demande de Me Pigeon qui réclame la désignation d'un avocat indépendant pour représenter les enfants lors de ces audiences. Elle avait affirmé en novembre qu'elle attendrait le rapport d'un psychologue qui suit actuellement les deux enfants avant de se prononcer sur ce point.

Nathalie Gettliffe, 36 ans, avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants, Maximilien (13 ans) et Joséphine (bientôt 12 ans), affirmant vouloir empêcher son ex-mari de les entraîner dans une secte.

Scott Grant est membre de l'Eglise internationale du Christ, considérée comme une secte dans un rapport parlementaire français, mais légale au Canada.

Mme Gettliffe a été arrêtée en avril dernier, lors d'un voyage à Vancouver, et condamnée en décembre à 16 mois de prison et 3 ans de mise à l'épreuve. Les enfants ont été remis en juillet par la justice française à leur père.

Transférée à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis fin décembre, Mme Gettliffe est en liberté conditionnelle depuis le 13 janvier.

La jeune femme a écrit mardi au chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, pour lui demander d'intervenir, affirmant que les enfants étaient "privés de tout contact extérieur" et "devenus les esclaves de l'Eglise internationale du Christ".

Mme Gettliffe souligne qu'elle ne peut pas elle-même se rendre au Canada pour voir ses enfants, le juge d'application des peines ayant décidé, au moment de sa libération conditionnelle, de prolonger la durée des mesures de surveillance et de contrôle à son encontre jusqu'au 30 avril 2008.

La juge canadienne a toutefois suggéré qu'une éventuelle visite de Nathalie Gettliffe à Vancouver ne poserait pas de problème judiciaire.


Posted 18 years, 10 months ago by Anonymous • • • Reply
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