August 21, 2006

La fermeture de la dernière des maisons de corrections pour filles

50 ans après le décès de Marguerite, pupille de l'Éducation Surveillée à Cadillac, en Gironde, nous avons suivi le parcours de Marguerite. L'histoire de Marguerite est difficile, dramatique. Elle se situe dans un moment de réforme et de transition de l'histoire de l'enfermement des mineurs : la réforme de 1945. Marguerite se suicide à Cadillac le 30 octobre 1950. Cet événement provoque la fermeture de la dernière des maisons de corrections pour filles.

Un film de Gabriel GONNET Documentaire de 52 mn écrit par Gabriel GONNET et Béatrice KOEPPEL adapté du livre de Béatrice KOEPPEL : Marguerite B. une jeune fille en maison de correction. éd. Hachette - 1987

De source La Cathode, disponible chez l'Harmattan.


Q - C’était visiblement un être en souffrance psychologique et cela n’a pas été reconnu du tout par la psychiatrie de l’époque.

Jean-Pierre ROSENCZVEIG
- Cette jeune fille était normale. J’ai même vu dans la notice que sa mère l’aimait bien mais cette jeune fille était loin de lui rendre cet amour ! Bref, on se permettait à l’époque de porter des jugements sur la qualité des relations qui pouvaient exister entre parents et enfants, des jugements qui étaient assez péremptoires et un peu simplistes. Cela aurait été intéressant de porter des jugements sur les relations que les éducateurs sociaux et les magistrats de l’époque pouvaient avoir avec leurs proches... On aurait peut-être trouvé la même chose.


Q - Marguerite a été vue à l’hôpital psychiatrique St André de Bordeaux, on l’a reconnue en déséquilibre psychique, mais on l’a tout de suite remise à l’établissement public de Cadillac, c’est-à-dire que du point de vue médical, absolument rien n’a été soupçonné.

Jean-Pierre ROSENCZVEIG
- Qu’elle ait eu des problèmes n’est pas surprenant. Quand on lit quelques éléments de son passé, cette jeune fille a une mère qui avait été institutrice, et qui était devenue entre guillemets “une femme de débauche”, qui était hémiplégique si j’ai bien compris ou gravement handicapée, un père qui était absent, et incapable d’exercer ses responsabilités. Des relations qui par définition sont des relations d’enfant à parents et de parents à enfant qui finissent pas se tendre au moment de l’adolescence.




...

Mais ce n’est pas en prenant le corps de l’enfant et en le mettant quelque part qu’on va d’une quelconque manière changer la réalité de ce qui s'est passé.

Posted 19 years, 5 months ago on August 21, 2006
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