September 13, 2006

Couac dans les Yvelines

VERSAILLES (AFP) - Trois jeunes filles âgées de 15 à 18 ans sont soupçonnées d'avoir torturé et violé une de leurs camarades le 4 septembre à l'école Le Nôtre, à Sonchamp (Yvelines), a-t-on appris mercredi de source judiciaire, confirmant des informations du Parisien.

Les trois adolescentes, deux mineures et une majeure, ont été mises en examen vendredi au tribunal de grande instance de Versailles pour "violences aggravées et viol accompagné d'actes de barbarie", a-t-on ajouté de même source.

Les deux mineures ont été écrouées à la maison d'arrêt de Bois d'Arcy (Yvelines) vendredi soir. La majeure a été laissée libre en attendant sa comparution mercredi devant le juge des libertés et de la détention, qui pourra décider de son éventuel placement en détention provisoire, a-t-on précisé de même source.

Selon le Parisien/Aujourd'hui en France, elles sont soupçonnées d'avoir battu leur victime âgée de 14 ans, puis de l'avoir brûlée avec des mégots de cigarettes avant de la violer avec un cintre.

Les trois adolescentes, qui n'avaient aucun antécédent judiciaire, ont reconnu les faits sans fournir de mobile. L'une d'entre elles était au centre de formation professionnelle Le Nôtre, accueillant une soixantaine d'élèves pour des CAP d'horticulture et de cuisine, depuis un an - les autres et la victime depuis quelques jours seulement, selon le quotidien.

L'école Le Nôtre, fondée en 1888 est un centre de formation professionnelle proche de Rambouillet, accueillant des adolescents placés par un juge au titre de la protection de l'enfance après des maltraitances ou une incapacité des parents à les élever. Elle est gérée par la Ville de Paris.


Libération, 13 septembre 2006
Psychiatres, familles, responsables d'hôpitaux, veulent le retrait du texte de Sarkozy.
Haro sur «l'amalgame» entre malades mentaux et délinquants
Extrait :

Pour François Caroli, chef de service à l'hôpital Saint-Anne à Paris, l'inquiétude est «multiple». «Ce texte, dit-il, a été élaboré dans des conditions problématiques, s'inscrivant dans un projet de loi contre la délinquance. Il n'y a eu aucune concertation, ni avec les professionnels de santé, ni avec les personnes concernées. Or, nous savons que la façon dont on traite les malades mentaux correspond à l'honneur d'un pays. C'est un sujet à traiter avec délicatesse.

Les patients ont besoin d'être protégés contre des amalgames trop rapides. Or c'est l'inverse qui va se produire. Nous travaillons dans des situations grises. On ne peut pas clarifier ce qui est gris. Plus généralement, la collaboration entre la santé d'un côté et la justice et la police de l'autre ne va pas sortir renforcée. Pour une hospitalisation d'office, on parlait avant de certificat médical circonstancié. Ce mot a été barré. Le texte insiste sur la nécessité de procédures rapides. Que deviennent les garanties ? Quand on passe du préfet de police au commissaire de police, on bâcle. Et on risque d'aboutir à des procédures dégradées.»

Jean-Claude Pénochet, secrétaire général du Syndicat des psychiatres des hôpitaux, parle de changement d' «axe» : «Le plus problématique ? Au-delà du fait que c'est le ministre de l'Intérieur qui prend des mesures d'ordre sanitaire, et que, contrairement à ce qui nous avait été dit, le ministre de la Santé n'y a jamais été associé, les mesures proposées sont terribles. On donne un axe central à la psychiatrie : non plus celui de soigner, mais celui de contrôle des libertés et de régulateur des conflits sociaux.»

Posted 19 years, 4 months ago on September 13, 2006
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