September 24, 2006

A ceux qui « serrent la pogne de Poutine »

PARIS (Reuters) - Conforté par des sondages favorables, Nicolas Sarkozy considère que les critiques de ses adversaires ou les "tacles" de Jacques Chirac ne l'empêcheront pas d'atteindre son objectif: l'Elysée.

"Aller contre moi, c'est aller contre l'opinion publique", a confié le président de l'UMP au Journal du dimanche, dans l'avion qui l'emmenait au Sénégal pour l'un de ces voyages surprise qui lui permettent de provoquer l'événement.

"Si ça continue comme ça, ça peut marcher", a-t-il ajouté au terme d'une semaine qui l'a vu multiplier les polémiques sur les relations avec les Etats-Unis, l'Europe, le service civil obligatoire et le rôle des juges, notamment.

"En quinze jours, j'ai ouvert plus de débats que pendant toute la campagne de 2002", se réjouit-il.

Accusé par les socialistes d'utiliser "la colère du peuple" pour éviter de répondre de ses échecs dans la lutte contre l'insécurité, Nicolas Sarkozy a été rappelé à l'ordre par le chef de l'Etat après ses attaques contre les juges.

Mais le flot des critiques n'impressionne guère le ministre de l'Intérieur, désormais qualifié de "petit Bush français" par une grande partie de la gauche et systématiquement "recadré" durant la semaine par le tandem Chirac-Villepin.

"Ce n'est pas parce que Chirac me tacle que c'est une semaine qui commence mal. Je suis habitué à ce qu'il ne soit pas d'accord avec moi", dit-il.

Selon le JDD, Nicolas Sarkozy se délecte encore de sa rencontre avec le président américain George W. Bush, qui a pourtant semé le trouble au sein de l'UMP, et réplique vertement à Jacques Chirac.

"Quand je pense que ceux qui me reprochent de rencontrer Bush sont ceux qui serrent la pogne de Poutine, ça me fait doucement rigoler", dit-il au lendemain de la quatrième réunion franco-germano-russe.

Question stratégie, le président de l'UMP confirme son intention de "récupérer l'électorat le plus populaire avec la sécurité et l'immigration qui sont des thèmes de droite".

Il n'en oublie pas cependant de faire un pas vers les homosexuels, en leur accordant une cérémonie à la mairie qui ne serait pas un mariage, où de se montrer ouvert sur d'autres questions de société.

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, estime que le ministre de l'Intérieur "feint seulement" de se rapprocher de ses positions et lui donne ainsi la crédibilité dont il manquait.

Mais sûr du bien-fondé de son positionnement, Nicolas Sarkozy fait le pari de l'opinion et s'interroge, en revanche, sur la stratégie de Ségolène Royal, la présidentiable socialiste favorite des sondages.

"Elle fait une erreur stratégique car elle ne peut pas être élue par la gauche avec des idées de droite, les communistes et les Verts ne la suivront pas", dit-il.



NouvelObs n°2185 du 21 septembre 2006
et à la suite, vu par Wiaz :





PARIS (AP) - "Je ne crois pas à la justice de mon pays", a déclaré dimanche Jean-Marie Le Pen, qui s'en est pris à "l'ensemble du système judiciaire français issu de l'Ecole nationale de la magistrature", selon lui "fabrique d'idéologues beaucoup plus que de magistrats".

"J'attaque le système judiciaire français que je crois insuffisant quant à ses effectifs", a dit le président du Front national lors du Grand rendez-vous sur Europe 1. "Il est dérisoire de penser que nous avons les mêmes effectifs de magistrats qu'au XVIIIe siècle, il y a deux cents ans", a-t-il ajouté.

Quant à la police, "le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas assez nombreuse" pour lutter contre une insécurité qui "s'aggrave", selon Jean-Marie Le Pen qui juge la police également mal utilisée.

"Trop de policiers dans les rues de Paris font la chasse aux automobilistes pour ramasser de l'argent pour le ministre des Finances", a-t-il dénoncé. "Ils devraient plutôt être dans les banlieues où leur présence est demandée et souhaitée".

Le président du FN a déploré le développement en France d'une nouvelle forme de "violence gratuite, sans raison", impunie. "Comme il n'y a pas assez de places de prison, on ne peut pas mettre les gens en prison, il ne sert à rien de les condamner", a-t-il analysé.

Il a tenu ces propos après la polémique suscitée par les déclarations de Nicolas Sarkozy. Le président Jacques Chirac a rappelé vendredi sa "très grande exigence quant au respect de l'indépendance des magistrats" dans un communiqué après avoir reçu le premier président de la Cour de cassation Guy Canivet.

Mercredi, lors d'un déplacement à la préfecture de Bobigny, le ministre de l'Intérieur avait réagi au cri d'alarme du préfet de Seine-Saint-Denis Jean-François Cordet sur une recrudescence de la délinquance, en critiquant les magistrats de Bobigny, accusés d'une "forme de démission". Ces propos avaient provoqué un tollé dans la magistrature. Dans un communiqué, Guy Canivet, notamment avait dénoncé jeudi "une nouvelle atteinte à l'indépendance de la Justice". AP

ca/cr



Tous victimes
Delize - vendredi 22 septembre 2006, 9h34


Posted 19 years, 1 month ago on September 24, 2006
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