November 3, 2006

Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience


Thomas Szasz a été reconnu comme « l’homme qui a contraint la psychiatrie à admettre l’existence et l’importance des conflits moraux et éthiques ». Thomas Szasz a cependant soutenu que la maladie mentale pourrait n'être qu'un mythe et ses travaux ont par ailleurs été récupérés par la scientologie.

Aujourd'hui en France, une approche plus acceptable de tels « conflits » serait celle proposée par l'ethnopsychiatrie, l'ethnopsychanalyse et la psychiatrie transculturelle, voir sur le site Internet du centre George Devereux. Cette approche aurait un sens dans un pays qui se voudrait pluriculturel et au régime non totalitaire car s'agissant de la force de la loi et de l'appareil de l'Etat, du tout pouvoir lorsque l'institution judiciaire est saisie.

« Nous ne construirons rien de durable si nous ne reconnaissons pas et n'assumons pas la diversité de la société française. Elle est inscrite dans notre Histoire. C'est une richesse et c'est une force », a assuré Jacques Chirac à l'occasion d'un discours aux français, le 14 novembre 2005.

La Constitution du 4 octobre 1958, article 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

Rappel de ce qui pourrait être en vigueur en France si on s'en fie à « Problèmes politiques et sociaux » n°899, avril 2004, probablement des circulaires restées, comme d'autres, dans le fond d'un tiroir :

« Le droit du malade au libre choix de son praticien et de son établissement de soin » est un des principes fondammentaux de la législation sanitaire, comme le rappelle la circulaire du 14 mars 1990. De même, l'article premier du 24 avril 1996 réaffirme ce droit des patients : c'est une condition au fonctionnement même de l'hôpital avec le droit à « l'information », « la mesure de la satisfaction du patient », etc.


Dans les tiroirs car, en effet, si je synthéthise ce qui se pratique dans le secteur de Nanterre, dans les Hauts de Seine, plutôt médiéval, seul un pasteur protestant alsacien serait apte à évaluer ce qui est psychologiquement bon pour un enfant.

Cependant, selon un colloque à l'ENM, dépot légal d'un livre en 1997, plus récent donc que ces circulaires mais bien antérieur à 2004, antérieur aussi à certains textes et décrêts de 2002, il y aurait un flou juridique dans le domaine du consentement. Mais résumer ainsi, en terme de colloques, circulaires et écrits français, ce serait raisonner sans aucune considération pour certains arrêts de la CEDH tels que Kutzner contre Allemagne, d'autres encore dans le domaine de l'hôspitalisation sous contrainte ou dans le domaine des dénis de Justice en général.

LES PROBLÈMES ÉTHIQUES, SOCIAUX
ET LÉGAUX DE LA PSYCHIATRIE
Alice Parizeau

Un commentaire de « Psychiatrie clinique : approche contemporaine »
Pierre Lalonde et Frédéric Grunberg (en collaboration),
Gaétan Morin, éditeur, Chicoutimi. 1980, Québec.

Erudit, criminologie,
1982, volume 15, n°2

Extrait :

II est très malaisé de faire la recension d'un volume à la rédaction duquel ont collaboré trente-huit spécialistes.
Les problèmes organisationnels du traitement

Le premier chapitre porte sur une double approche, soit sur l'état actuel de la psychiatrie et sur les problèmes organisationnels, plus sociaux que médicaux à plusieurs égards. On y trouvera un relevé des troubles mentaux et des comportements qui les accompagnent qui, sans être exhaustif, permet de comprendre certains phénomènes généralement cachés à la faveur d'une épistémologie à ce point complexe que seuls les spécialistes peuvent la décoder.

En deuxième lieu, le docteur Grunberg essaie de répondre à la question : que fait-on pour aider et traiter les malades mentaux ? Certes, il ne s'agit pas là d'une critique du système de « désinstitutionnalisation », mais plutôt d'une explication simple permettant de comprendre en quoi cela consiste.

Tout un réseau de services partiels tels que centres de jour, centres de nuit, foyers de transition, pavillons, ateliers protégés, etc., ont été développés pour remplir cette fonction qui avait été assurée auparavant par l'hôpital psychiatrique totalitaire, écrit le docteur Grunberg.

On peut reprocher à l'auteur de ne pas préciser que ce réseau est constamment remis en question, autant au Québec qu'ailleurs, comme insuffisant, ou encore comme ne tenant pas compte des dangers réels de victimisation que peuvent présenter pour la collectivité, les malades mentaux. On peut également prétendre que la section concernant l'insertion sociale du malade psychiatrique comporte une conclusion trop pessimiste quand l'auteur écrit que :

Dans un bon nombre d'instances, le processus de désinstitutionnalisation du malade psychiatrique ne s'est soldé que par le transfert du malade de l'hôpital à un « ghetto psychiatrique », implanté dans la communauté sans plus de liens réels avec la société ambiante pue les « salles de l'arrière » de l'asile.

Il n'en reste pas moins que ces conclusions, l'expérience pratique aidant, s'avèrent on ne peut plus vraies dans beaucoup de cas et qu'il est plus positif de le préciser, que d'éviter de regarder certaines réalités en face. La même approche, très claire, prévaut en ce qui a trait à l'examen des problèmes éthiques de la psychiatrie. Là encore, le docteur Grunberg ne discute pas, mais constate et tranche du même coup plusieurs débats qui sont à la mode dans notre milieu.

Selon lui, « le psychiatre, plus que tout autre médecin, doit faire face au dilemme moral d'avoir aussi bien à préserver l'intérêt de son malade que celui de la société ». De là, prétendre, comme le fait entre autres Thomas Szasz que « la psychiatrie dans la société moderne est devenue un instrument d'agression et de contrôle social pour imposer le conformisme tout comme l'Inquisition imposait le conformisme à partir du XIIe siècle », il n'y a qu'un pas. Mais, face à cette approche, le docteur Grunberg prend position en constatant qu'il « est heureux que la pensée de Szasz, définitivement démagogique, a eu très peu d'effet sur le plan pratique au Québec et au Canada ».

Parallèlement, toutefois, l'auteur de ce chapitre écrit : « II ne fait aucun doute que l'antipsychiatrie, malgré ces écarts de langage et sa démagogie, a permis une prise de conscience salutaire de la psychiatrie, des limites de son pouvoir et de ses applications. »

Tout comme Paumel ou Tomkiewicz, Frédéric Grundberg semble avoir marqué son temps. Mais certains mots clefs renvoient aujourd'hui de drôles de pages sur google...


Société Française de Santé Publique
Des informations générales, 22 février 2006 :

LE GOUVERNEMENT prépare un plan de prévention de la délinquance qui prône « notamment une détection très précoce, avant 3 ans, des prémices de comportements asociaux ».

Une enquête Inserm détournée de son usage ? Pour justifier une telle démarche, les ministères de l’Intérieur et de la Santé s’appuient sur l’expertise collective de l’Inserm intitulée « Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent », sollicitée par la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs indépendants (« le Quotidien » du 26 septembre 2005). Selon ses auteurs, 12 experts, dont 2 pédopsychiatres parisiens, les Drs Antoine Guedeney (hôpital Bichat, Paris) et Marie-France Le Heuzet (Robert-Debré, Paris), les sujets qui connaissent des perturbations « avant 10 ans » présentent « généralement un niveau élevé d’agressions physiques qui se maintient durant l’enfance ».




Le pique-nique de Babar, édition de 1949,
une famille modèle avec son ami Zéphyr.


De la LDH-toulon, le « parti » colonial
Extraits :

Le parti colonial, si riche fût-il en personnalités, apparaissait plutôt aux contemporains comme une nébuleuse d’associations. A l’origine de celles-ci, on trouve le plus souvent des sociétés savantes et de géographie.

Le public s’intéressait depuis les années 1860 à ce qu’on appelait alors le « mouvement géographique », qui enregistrait les progrès de la découverte de la Terre. Et les sociétés de géographie se multiplièrent pour satisfaire la curiosité du public, sur le modèle de la célèbre Société de géographie de Paris. Elles répandirent tout à la fois le goût de l’exploration, la volonté de découverte des régions inconnues et l’ambition des conquêtes coloniales. Au point que l’on peut dire que le parti colonial apparut le jour où certains géographes, quelques coloniaux en chambre et quelques authentiques explorateurs décidèrent que l’Afrique occidentale, « à l’ouest d’une perpendiculaire Tunisie-Tchad-Congo », devait être française.


Plus tard, une affiche, à l'attention des bavards.

Du dictionnaire de l'Académie française,
CHAROGNARD n. m. XIXe siècle. Dérivé de charogne.
Animal qui se repaît de charogne. Le vautour est un charognard. Fig. et péj. Individu qui tire profit des malheurs privés ou publics.


A ce jour, l'appel du collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » a reçu 190599 signatures. Pendant ce temps, l'adoption de David par Madonna alimente la polémique :




Il y aurait des contrôles à l'international tout comme il y en aurait au niveau national, en France. Mais il existe donc bien aujourd'hui des passe droits pour certaines catégories « d'adoptants ».


Mission civilisatrice, ingérence humanitaire
Du Monde diplomatique, septembre 2005 :

« Le pays qui a proclamé les droits de l’homme, qui a contribué brillamment à l’avancement des sciences, qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté (...) a la mission de répandre partout où il le peut les idées qui ont fait sa propre grandeur (...). Il faut nous considérer comme investis du mandat d’instruire, d’élever, d’émanciper, d’enrichir et de secourir les peuples qui ont besoin de notre collaboration. »

Ecrits de 1931 par le radical Albert Bayet, congrès de la Ligue des droits de l’homme consacré à la colonisation.

Pour ce courant humaniste de la colonisation, celle-ci, telle une « charge d’aînesse », était source de bienfaisance et d’élévation des moeurs, une obligation de conscience qui se déduisait de l’évidente supériorité de la société colonisatrice sur les peuplades concernées. Quatre siècles auparavant, à l’époque de la conquête de l’Amérique, ce n’est pas au nom de la modernisation, mais de la christianisation, que le pouvoir conquérant s’exprimait, mais il ne manquait pas d’« insister sur les bienfaits apportés par les Espagnols aux contrées sauvages, et on trouve fréquemment ces énumérations : les Espagnols ont supprimé des pratiques barbares telles que les sacrifices humains, le cannibalisme, la polygamie, l’homosexualité, et ils ont apporté le christianisme, le costume européen, des animaux domestiques, des outils. »


- Punir et pardonner, la justice réparatrice -


Posted 18 years, 11 months ago on November 3, 2006
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/

Re: Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience
Plus de 1400 participants de 34 pays au Congrès international « Au-delà des frontières : notre attachement aux familles (qui doit être conforme, comme au XIIeme siècle) et aux enfants (les enfants des autres, les enfants des familles non conformes) »

La recherche et la pratique clinique pour mieux aider les enfants, les jeunes et les familles en difficulté (ces familles qui sont en demande, qui réclament un enfant à adopter ou à accueillir)

Du 17 au 20 octobre 2006 au Palais des congrès de Montréal


ASSOCIATION DES CENTRES JEUNESSE DU QUEBEC

MONTREAL, le 18 oct. /CNW Telbec/ - Le thème du congrès international

Au-delà des frontières : notre attachement aux enfants et aux familles met la table aux questions sur les liens d'attachement des enfants en situation de placement hors de leur milieu familial naturel.

En effet, l'importance du développement des liens d'attachement chez les enfants placés à long terme en dehors de leur milieu familial d'origine est une question de plus en plus étudiée, observée et défendue. C'est d'ailleurs un des aspects amenés et revendiqués par les centres jeunesse lors de la révision de la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ) au printemps dernier. En effet, le resserrement des délais pour déterminer un placement à long terme dans un milieu de vie stable et sécurisant pour l'enfant revu dans la LPJ s'appuie sur les conséquences nocives pour l'enfant lorsqu'il est impossible pour lui de s'installer dans un milieu stable et sécurisant en plus d'éviter le ballottement d'un milieu d'hébergement à un autre.

L'atelier C-21, Placement et attachement ou le Syndrome de Salomon : des enfants pris entre deux mondes, présentera des vignettes cliniques et des données de recherche sur le sujet des enfants placés en famille d'accueil etles liens avec le milieu naturel.

Ellen Moss, professeur au département de psychologie de l'Université du Québec à Montréal et présentatrice à l'atelier C-21, affirme que : "Pour la majorité des enfants maltraités, il faut d'abord intervenir sur la qualité des soins parentaux en tenant compte de la notion du temps chez l'enfant. Si cela ne fonctionne pas, le placement devient nécessaire et doit être envisagé dans un foyer stable, sécurisant et à long terme. A ce moment, les familles d'accueil doivent recevoir de la formation et du soutien pour favoriser une trajectoire plus adaptée chez les enfants qui leur sont confiés". Elle sera accompagnée dans la présentation par deux autres professionnelles, dont une clinicienne au Centre de jeunesse de Laval et candidate au doctorat en psychologie. Pour Madame Claud Bisaillon, psychologue auprès des jeunes : "Les enfants placés sont une population vulnérable qui nécessite des soins thérapeutiques. La priorité clinique doit être le développement de liens d'attachement sécurisant", a-t-elle déclaré.

Plus de 120 ateliers porteront sur des sujets exportables d'une région à l'autre, des résultats de recherche, des outils cliniques qui touchent la réalité quotidienne des intervenants qui travaillent auprès des enfants, des jeunes et des familles en difficulté; la violence chez les enfants, chez les parents, la santé mentale chez les jeunes, la délinquance, les gangs de rue, l'adoption, l'hyperactivité, les drogues et psychotropes, l'attachement, pour ne nommer que ceux-là. Pour consulter le programme détaillé, consultez le site www.acjq.qc.ca. Veuillez noter que seules les grandes conférences et le débat sur la santé mentale seront traduits simultanément. Les ateliers seront présentés en anglais ou en français.
Posted 18 years, 11 months ago by Bruno KANT • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/22513/
Re: Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience
Activités - Colloque - Mai 2004

Du 4 au 7 mai 2004, le monde de l’adoption internationale s’est réuni au Québec. D’abord à Montréal, pour deux jours d'un colloque organisé par le Secrétariat à l’adoption internationale, puis à Sherbrooke dans le cadre des journées pluridisciplinaires Charles-Coderre.

Le colloque en adoption internationale avait pour thème « Se connaître c’est mieux se comprendre». Le Secrétariat avait invité plusieurs partenaires étrangers à venir présenter des conférences sur les différents aspects de l’adoption internationale : l’adoptabilité des enfants, l’expérience des mères biologiques, la préparation des dossiers des enfants et des enfants eux-mêmes, la procédure d’apparentement entre un enfant et des parents adoptants et autres.

L’Europe, l’Asie, l’Afrique et les Amériques étaient représentées au colloque par la Suisse, la Russie, le Bélarus, la Bulgarie, la Moldavie, la Belgique, Taiwan, les Philippines, le Togo et la Colombie.

Au terme de ces deux jours, les cent vingt-cinq participants au colloque, notamment des représentants d’organismes agréés, des médecins, des chercheurs, des travailleurs sociaux, des psychologues, des avocats, des juges, des représentants de centres jeunesse, bref des personnes qui s’intéressent à l’adoption internationale au Québec, voyaient le sujet d’un autre œil. L’occasion d’entendre les réalités telles que vécues dans les pays d’origine a été enrichissante pour chacun. Cela a permis à plusieurs de recentrer l’adoption internationale : un moyen, pour les enfants qui en ont besoin, de trouver une famille.

En effet, en plus de vingt ans, les réalités psychosociales de l’adoption internationale ont évolué et les enfants adoptables présentent des profils différents : ils sont plus âgés ou à besoins spécifiques. Le monde québécois de l’adoption internationale doit s’adapter à ces nouvelles réalités.

C’est donc une large réflexion qui a été amorcée lors du colloque. Elle s’est poursuivie aux journées Charles-Coderre, à l’occasion desquelles ceux qui avaient eu le bénéfice d’entendre les conférenciers ont pu partager leurs impressions, avec ceux qui s’intéressent à l’adoption internationale sous l’angle du droit social, notamment de nombreux représentants du milieu juridique et des intervenants en protection de la jeunesse.

Ces deux événements s’inscrivaient dans la lignée des modifications législatives adoptées, afin d’intégrer la Convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale. Le Secrétariat à l’adoption internationale est également convaincu que la réflexion amorcée saura trouver sa place dans le cadre de la révision de la Loi sur la protection de la jeunesse.
Posted 18 years, 11 months ago by Bruno KANT • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/22514/
Les rapts de l'administration dans l'intérêt de tiers
Les pros de l'attachement ont organisé des workshops dont ce C21:

C21 - Placement et attachement ou le Syndrome de Salomon : des enfants pris entre deux mondes

Dans les cas de placement à long terme, peut-on allier permanence et stabilité avec la préservation des liens filiaux sans mettre en péril l'adaptation des enfants dans le milieu d'accueil? Des vignettes cliniques, de même que des données de recherche portant sur les représentations d'attachement des enfants placés et sur l'intervention auprès des familles d'accueil, seront présentées afin de débattre de cette question.

Claud Bisaillon, Psychologue, Centre jeunesse de Laval, Québec, Canada
Ellen Moss, Professeur, Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, Québec, Canada
Dominique Duchesne, Étudiante graduée, Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, Québec, Canada


http://www.aqesss.qc.ca/fr/icycc2006_en.aspx?sortcode=1.20.21.28.35.37


D'abord dégager les pères et ensuite, dégager les mères et avec ces trois drames en France où des mères ont tué leurs enfants ça va être vite vu (le comble est que certains dans les forums dénoncent l'absence des pères ou le fait que ceux-ci n'ont rien vu, rien fait).

En France, 25000 familles réclament un enfant. Raffarin leurs avait promis de leurs arranger le coup :

Le 24 janvier 2004, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, avait rencontré à Périgueux six familles concernées par l’adoption. En annonçant l’objectif de doubler le nombre d’adoptions, il avait évoqué la création d’une agence de l’adoption : « il y a trop de verrous bureaucratiques, administratifs et juridiques, et je veux vraiment donner un nouvel élan à l’adoption ».

http://www.lien-social.com/article.php3?id_article=74&id_groupe=5


Ce que faisaient hier les curés et les bonnes soeurs, par charité chrétienne, aujourd'hui les psys, les juges et les travailleurs sociaux vont le faire dans l'intérêt de l'enfant.

Il s'agirait plutôt d'adoption à l'international mais couvez bien vos petits si toutefois vous avez encore des DVH... Car si vous lisez bien, il est aussi question de protection de l'enfance, de placement, de familles d'accueil (pour les enfants non adoptables car les parents y sont opposés).

De ce même article dans Lien Social, depuis il y a un peu plus de familles qui en réclament :

« Nous sommes quelques-uns à penser qu’il serait plus humain d’aider ces enfants dans leurs pays sans les déraciner et que le déplacement doit rester l’exception », estimaient les signataires, considérant que le gouvernement posait à l’envers le problème de l’adoption, « non pas parce qu’il y aurait des enfants en mal de famille, mais parce qu’il y a — ce sont vos propos — 23 000 familles qui veulent accueillir un enfant ».


Comment ca fonctionne - mal - en France est assez bien résumé dans cet article :

Enfants placés, les "rapts" de l'Administration

"j’ai eu le malheur de parler de mes difficultés financières à l’assistante sociale. Tous les services sociaux se sont mis sur mon dos. On me reproche de ne pas bien nourrir mes enfants, de ne pas leur acheter des habits neufs, de ne pas les emmener chez le coiffeur. D’où le signalement, puis le placement. Pourquoi l’Etat donne-t-il 150 € par jour à mes gamins en les séparant de leur maman ?". D’après le rapport Navés-Cathala, du nom de deux inspecteurs généraux de l’administration, sur les "accueils provisoires et placements d’enfants et d’adolescents" (juin 2000), l’administration a acquis une réputation de "rapteuse". Le rapport 2004 de la "Défenseure des enfants" appelle à une amélioration du dialogue entre les parents et les travailleurs sociaux, "faute de quoi les services responsables continueront d’être ressentis, parfois, comme des voleurs d’enfants".

http://www.ifrap.org/0-ouvrirlesite/Dossier-Enfants-Places.htm
Posted 18 years, 11 months ago by Bruno KANT • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/22515/
Madonna, choquée par les commérages
Une famille londonniene modèle à laquelle il ne manquait qu'un Zéphyr pour les pique-nique en famille, dans le plus pur style colonialiste (dans l'intérêt de l'enfant).


Actustar
Le 03/11/2006 à 13h50

La star de la pop est choquée par la polémique qui subsiste autour de l'adoption du petit David, âgé de 13 mois.

Madonna a obtenu le mois dernier l'adoption provisoire de l'enfant malgré les protestations de nombreuses associations qui ont fait appel auprès de la cour de justice du Malawi, le pays d'origine du bébé. La chanteuse a déclaré regretter que ces commérages aient tant d'importance aux yeux des gens.

La chanteuse a avoué dans une interview pour NBC News : "Je ne m'attendais pas à être accusée de kidnapping ou de quelque chose d'illégal. Malgré tous les chaos, toutes les douleurs et les souffrances qui règnent dans le monde - la situation en Irak, avec l'Iran, et la Corée du Nord - mon histoire d'adoption dans un orphelinat a fait la une du monde entier pendant une semaine. Pour moi, ça en en dit long sur notre incapacité à se concentrer sur les vrais problèmes de ce monde."


Madonna tells Oprah, 'David Is Amazing'
WEDNESDAY OCTOBER 25, 2006 02:30PM EST

Madonna says 13-month-old David Banda from Malawi, whom she plans to adopt, is healthy and thriving with her two other children in their London home now that he has overcome malaria and tuberculosis.

"David is amazing," Madonna, speaking via satellite from a TV studio in London, said during a half-hour interview that taped Tuesday and airs on Wednesday's Oprah Winfrey Show.

"What really surprises me is how great my children are with him and how he's transitioned so easily from living in Africa in an orphanage to living in our house," she said.


Madonna: une adoption qui fait grincer des dents
France2, publié le 02/11 à 15:34

Dans un entretien avec le journal britannique Mail on Sunday, le père de l'enfant, Yohane Banda, avait déclaré avoir accepté l'adoption parce qu'elle représentait "une très bonne opportunité pour David d'être éduqué et de grandir en bonne santé".

Mais depuis, le père du bébé africain que la chanteuse américaine Madonna veut adopter, affirme avoir été victime d'une méprise, sans indiquer s'il compte tenter d'obtenir le retour de l'enfant dans son pays d'origine, le Malawi.

Yohane Banda dit n'avoir "pas compris que Madonna allait garder l'enfant pour de bon". "Je préfèrerais que David retourne à l'orphelinat, où je peux le voir quand je le veux, plutôt que de le faire partir pour de bon", a-t-il affirmé.


Face the Nation: Demure Madonna and Anxious President

October 26, 2006, Thursday
By ALESSANDRA STANLEY (NYT); The Arts/Cultural Desk
Late Edition - Final, Section E, Page 1, Column 1, 761 words

DISPLAYING ABSTRACT - Both are famous people famously under fire for a ruckus overseas. Both are famous for never bending to public opprobrium and for pushing their agendas with single-minded assurance. The president and the pop star went on television yesterday looking more like victims of circumstances beyond their control than visionaries. ...


Nov 2, 2006 — LONDON (Reuters) - Madonna said she would not rule out adopting another child but first wanted to spend time with her new baby, David Banda from Malawi in Africa.

The U.S. pop sensation also said she wanted the adoption laws in the impoverished continent to be changed to help millions of other children escape a life of suffering.
Posted 18 years, 11 months ago by Bruno KANT • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/22518/
C'est sûrement ridicule, parce que "forcemment décelable"
D'un article du blog de Sylvie Oberson du 25 juin 2006. Historienne et maman d'un petit garçon, Sylvie Oberson explore la jungle de l'économie pour les petits, les pistes éducatives décalées ou dans le vent :


"Ca aurait été une erreur d'enfermer Babar dans ses livres. Beaucoup de gens l'aiment(..). Pourquoi me sentirais-je gêné? Cela me permet de vivre une vie agréable (...)", explique Laurent de Brunhoff dans Aujourd'hui en France le 19 juin dernier.

Là où il y a de la gêne... Laurent de Brunhoff est assez peu gêné qui "trouve ridicule de pointer le côté colonialiste de Babar, forcément décelable, puisqu'il est né à une époque où la France était coloniale". Ce qui ne l'a pas empêché de s'opposer à la réédition du "Pique-Nique de Babar", car on y voyait des Africains inspirés des affiches "Y a bon Banania" (autre marque aux forts relents impérialistes dont le graphisme connaît un "revival" semblable à celui de Babar et s'affiche avec insouciance dans les décorations d'intérieur, sur des tables et des plateaux notamment).

C'est sûrement ridicule, parce que "forcément décelable", mais à l'époque où la cause écologique, rassembleuse, est devenue un argument fort du marketing, je ne peux m'empêcher de voir l'opportunité qu'il y a à imaginer un guide pédagogique sur l'environnement, "qui sera distribué tout l'été sur les plages et les stations d'autoroute Paris-Rhin-Rhône", parallèlement à des rééditions, et un inédit, du "Tour du monde de Babar", à paraître en septembre..

Un peu la démarche qui devait conduire à soutenir activement le colonialisme en 1930..
Posted 18 years, 11 months ago by Bruno KANT • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/22519/
Re: Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience
Couacs sur l'hôpital psy sous contrainte
Le ministère de l'Intérieur ignore un texte de la Haute autorité de santé sur l'internement forcé.
Par Eric FAVEREAU
QUOTIDIEN : lundi 27 novembre 2006

La semaine dernière, professionnels de la santé mentale et psychiatres ont reçu dans leur courrier une très longue brochure de la Haute autorité de santé (HAS), portant sur «les modalités de prise de décision concernant l'indication en urgence d'une hospitalisation sans consentement». Et fixant des recommandations. Un bien beau travail, fruit de plusieurs mois de réflexion. Et pourtant, ces recommandations, à peine publiées, vont être jetées aussitôt aux oubliettes. Car elles se révèlent être en complet décalage avec le projet de prévention sur la délinquance de Nicolas Sarkozy, qui devrait être adopté cette semaine à l'Assemblée nationale.

«Amalgame». «On est dans l'absurde et le gâchis», s'emporte un psychiatre d'un grand hôpital près de Paris. «La question de l'hospitalisation sous contrainte est très délicate. Il faut trouver des équilibres entre ce qui relève de l'ordre public et ce qui est de l'ordre des soins. Là, tout est bâclé.» Un autre : «Le projet de Sarkozy, outre le fait qu'il crée un amalgame terrible entre délinquants et malades mentaux, s'est fait sans la moindre concertation. Le ministère de la Santé a été tenu à l'écart, et le ministre de la Santé ne s'en est même pas offusqué. Résultat... L'HAS publie des recommandations, aussitôt désavouées par la loi. Est-ce cela, la démocratie sanitaire?»

Aujourd'hui, en matière de santé mentale il y a deux types d'hospitalisation sous contrainte. L'une se fait à la demande d'un tiers (HDT) : il faut l'accord d'un proche du patient, et deux certificats médicaux. Et l'hospitalisation d'office (HO) qui est une décision administrative. Le texte de Sarkozy ne modifie que cette dernière. Dans le projet en discussion, il est écrit : «Le maire ou, à Paris, le commissaire de police prononce par arrêté motivé, au vu d'un certificat médical ou, en cas d'urgence, d'un avis médical, l'hospitalisation des personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte de façon grave à l'ordre public... Lorsque l'avis médical ne peut être immédiatement obtenu, ou lorsque l'arrêté mentionné au premier alinéa a été rendu mais ne peut être exécuté sur le champ, la personne en cause est retenue, le temps strictement nécessaire et justifié, dans une structure médicale adaptée.»

Derrière ce jargon se cachent des changements importants. D'abord, c'est le maire (et non plus le préfet) qui monte en première ligne pour prendre des décisions en matière d'hospitalisation d'office. En second lieu, dans l'urgence il suffit d'un simple «avis médical». Enfin, on reste toujours dans la même ambiguïté sur les raisons qui peuvent conduire à une HO, puisque se mélangent des notions comme «la nécessité des soins», «la sûreté des personnes», et «l'atteinte à l'ordre public». Dans le texte de l'HAS, c'est une tout autre philosophie qui est mise en avant. Il est rappelé que «la décision d'hospitalisation sans consentement doit être limitée au strict nécessaire».

«Clarifier». Abordant, ensuite, une série d'éléments sur le patient, son entourage, sur les certificats médicaux, l'HAS pointe «les difficultés actuelles de mise en oeuvre d'une hospitalisation sans consentement». Et propose «de clarifier la notion de trouble grave à l'ordre public pour une HO». Ajoutant : «Il faut réfléchir aux évolutions sociales et en particulier sur la place des élus locaux dans la politique de santé mentale, et associer les professionnels de santé à toute réflexion concernant une éventuelle modification législative dans le domaine de l'hospitalisation sans consentement.»

C'est exactement l'inverse qui s'est passé. La Haute autorité de santé, agence nationale conçue comme le pivot des pratiques médicales, n'a jamais été saisie. Comme si le ministère de l'Intérieur en avait oublié jusqu'à son existence.

Posted 18 years, 10 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/826/22606/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.