November 6, 2006

« On a un problème »


En avril 1970, une explosion secoue le vaisseau Apollo 13 après 55 heures de vol... De cet incident, la célèbre phrase « Houston, on a un problème. »

À partir de là tout est à inventer; il n'y a aucune procédure pour recharger les piles d'Odyssey à partir du module lunaire, pour filtrer l'oxyde de carbone expiré par les astronautes (les filtres des deux modules étaient incompatibles). Pire, aucune procédure pour retourner sur Terre en pareille situation.

À Houston, on réveille les meilleurs cerveaux pour les mettre au travail. Le temps est compté.


"Le beau temps des colonies" en disque
LE MONDE | 10.10.06

C'est un disque qui sent bon le sable chaud, la casbah d'Alger et ses moukères, Saïgon et ses mousmés... La jaquette reproduit le célèbre dessin d'un tirailleur sénégalais hilare, dégustant une boisson au chocolat : "Y'a bon !" Le titre de cette compilation, dans les bacs début octobre, est tout un programme : Le Beau Temps des colonies.



En vente à la FNAC
certains commentaires sont virulents.


Pour les paroles de « Amour [en] noir et blanc » ou « Le petit négro », cliquer ici.


La jeune mère de David mise en examen et écrouée. Selon la procureure, l'enfant était «une charge trop lourde pour elle».
Libération, 6 novembre 2006

Aline Lelièvre, cette jeune mère de 19 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 14 mois, David, a été mise en examen samedi matin pour «homicide volontaire sur mineur de 15 ans» et placée en détention provisoire à la prison des femmes de Rennes. (...) «Elle ne supportait plus sa situation de mère célibataire, a simplement expliqué Catherine Denis. L'enfant était devenu une charge trop lourde pour elle.» Abandonnée par le père de David, un Portugais installé en Suisse, alors qu'elle en était au sixième mois de sa grossesse, Aline avait quitté le domicile familial pour emménager avec son enfant dans un petit immeuble d'un quartier populaire de Redon depuis un mois. Elle travaillait dans un restaurant à la sortie de la ville.




A son apparition, la sorcière n'a ni père,
ni mère, ni fils, ni époux, ni famille.
C'est un monstre, un aérolithe,
venu on ne sait d'où.
Qui oserait, grand Dieu ! s'en approcher ?


Dans les forums sur Internet, « le père » est sur le banc des accusés pour avoir délaissé Aline pendant sa grossesse, un abandon de famille au sens du Code civil français de 1804 qui fait alors de la femme une mineure à vie. D'ailleurs l'excuse voir un prétexte « d'immaturité » semble être mis en avant par certains, sur Internet, et à ce titre, selon certains, les enfants d'autres jeunes mères devraient être sur le champ placés.

Alors que cette jeune mère vient de passer aux aveux, elle aurait étranglé elle même son enfant de 14 mois, la France semble être plutôt isolée, à rechercher un coupable, un bouc émissaire, un baudet là où certaines insuffisances seraient une fois encore à imputer à nos institutions et service public, notamment ceux de l'Aide Sociale, de l'Aide Sociale à l'Enfance.

Ou ce portugais, le père, installé aujourd'hui en Suisse, serait-il responsable des maux français ?

France-Diplomatie
Droits économiques, sociaux et culturels

BRÈVE
Clôture du séminaire sur les droits de l’Homme, facteur de performance pour l’entreprise à l’international organisé par le MEDEF et le ministère des Affaires étrangères, allocution de Mme Brigitte Girardin "Nos efforts convergents en matière de développement peuvent aussi concerner la promotion des Droits de l’Homme : l’Etat, c’est sa responsabilité première, y veille dans l’octroi de ses aides, clairement conditionnées au respect des règles de bonne gouvernance et de garantie des Droits de l’Homme par les pays bénéficiaires ; mais le secteur privé y a aussi son rôle à jouer, d’abord et avant tout parce que c’est son intérêt bien compris." (Mme Girardin, 25/11/2005)


Les placements d'enfants en France
Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme
Avis du 06 juillet 2001

En France, 150 000 enfants sont placés à la suite de décisions administratives ou judiciaires : c’est davantage, en proportion, que dans de nombreux autres pays d’Europe.


« j’ai eu le malheur de parler de mes difficultés financières à l’assistante sociale. Tous les services sociaux se sont mis sur mon dos. On me reproche de ne pas bien nourrir mes enfants, de ne pas leur acheter des habits neufs, de ne pas les emmener chez le coiffeur. D’où le signalement, puis le placement. Pourquoi l’Etat donne-t-il 150 € par jour à mes gamins en les séparant de leur maman ?" »

Société civile n°43, iFRAP
Janvier 2005

III. Les dérives

Si les pays d’origine des adoptés cherchent à réglementer l’adoption et si la DDASS, la MAI et les associations habilitées en matière d’adoption mettent en garde les adoptants sur les risques de corruption, plus particulièrement en recueil direct, il n’en demeure pas moins que les médias se font régulièrement l’écho des dérives engendrées par la forte demande d’adoption.

La France est le deuxième pays d’adoption du monde, derrière les Etats-Unis. Ainsi, ces 10 dernières années, ce sont 51 240 enfants qui ont été adoptés par des familles françaises.

Désormais, la notion d’enfant-marchandise est une réalité (cf. articles du 18-1-2001 parus dans le Figaro et le Parisien avec les titres « Jumelles à vendre sur Internet et enfants à vendre sur Internet »). Dans le monde industriel, l’enfant devient un produit rare et donc cher. Certains sont même monnayés.

Ces dérives internationales ne sont pas rares mais en France aussi la corruption, le trafic d’influence ou des dérives similaires existent. Notre service a d’ailleurs recueilli quelques arrêts et jugements significatifs dans ce domaine qui permettent de dresser une liste non exhaustive des principales dérives possibles en matière d’adoption. Celles-ci peuvent survenir à toutes les étapes du projet d’adoption jusqu’à la remise de l’enfant. La notion de corruption et sa matérialisation financière est généralement acceptée par les adoptants et érigée en usage ou en coutume dans certains pays principalement pour l’adoption internationale.

III. 2.3. Faux et montages.
b) Intervention d’intermédiaires peu scrupuleux.

... Il n’est pas rare de voir de faux jugements, des accords dans lesquels le consentement est vicié ou des enfants purement et simplement donnés contre l’avis de la famille en échange de fortes sommes d’argent.


Du rapport 2000 du Service Central de Prévention de la Corruption


Les couacs de l'aide sociale et de l'aide sociale à l'enfance auraient pu suffir, à ceux-ci s'ajoute également un couac de l'univers carcéral... Un avantage cependant, cette jeune femme pourrait ainsi, peut être, bénéficier d'une prise en charge et d'un suivi thérapeuthique :

RENNES (AFP), 6 novembre 2006, 14h58 - Aline Lelièvre, mise en examen et incarcérée samedi à Rennes pour l'homicide de son fils David, a été hospitalisée après une tentative de suicide dans la nuit de dimanche à lundi, mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-on appris de source pénitentiaire.

La jeune femme de 19 ans a utilisé un "produit de type détergent" pour tenter de mettre fin à ses jours, a indiqué une porte-parole du service communication de la direction régionale des services pénitentiaires à Rennes. Elle n'a pas été en mesure de préciser comment Aline Lelièvre avait pu se procurer ce produit.

Les jours de la jeune femme ne sont toutefois pas en danger, selon la même source.


- Voleurs d'enfance, voleurs d'enfants, charognards -


Posted 2 weeks, 6 days ago on November 6, 2006
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