November 17, 2006

La couardise des politiques fustigée


La France est le pays qui a la passion des intellectuels. D'autres pays chérissent leurs hommes d'affaires, leurs stars, la France chérit ses intellectuels... Sartre et Foucault, décédés tous deux dans les années 80, semblent avoir été les derniers. Depuis, la place est restée vacante, cette passion ne trouvant pas de figure lui permettant de s'exercer. Redeker Robert, Marianne N°463, 4 mars 2006

Le 30 septembre 1938, le Français Daladier, le Britannique Chamberlain et l'Italien Mussolini signent avec Hitler les accords de Munich. En cédant une nouvelle fois à la menace, les Occidentaux confirment le dictateur allemand dans la conviction que tout lui est permis. Conférence de la dernière chance.

PARIS (AFP), 12 novembre 2006 - Le Congrès juif mondial, réuni à Paris pour la première fois depuis plus de 50 ans, a dénoncé dimanche la montée de l'antisémitisme, notamment en Europe, et a appelé à une large mobilisation pour empêcher l'Iran d'accéder à l'arme atomique.


Toulouse avait déjà suscité une polémique assez vive à l'occasion de l'annonce et de la préparation d'un congrès, la place de l'enfant dans l'espace du conflit. Toulouse vient maintenant d'organiser un meeting, il est étrange que sa publicité n'a pas été interdite au motif des troubles qu'elle pourrait susciter.

La société semble atomisée, les uns et les autres étant chacuns aveuglés qui par ses croyances, qui par ses convictions. Quelqu'un envisagera-t-il encore le dialogue ou y aura-t-il purement et simplement impasse de la conférence de la dernière chance ? Il est une coutume dans notre société occidentale qui consiste à annoncer la fin du monde en période de crise. Y aurait-il aujourd'hui imposture pour rassembler les hommes, ces animaux aujourd'hui peut être grégaires ?

Pourtant, dans l'émission « A vous de juger » du 16 au soir sur France 2, l'auditoire paraissait inquiet mais surtout lucide et éclairé face aux politiques et leurs discours. Pour ma part, je partage le sentiment de Cukiermann, les participants à ce meeting sont tous des Robert Redeker, ils semblent avoir négligé certains aspects de l'histoire qui ne se résume pas qu'au siècle dernier et encore moins à une pensée et point de vue unique sur cette histoire :

La liberté d'expression défendue lors d'un meeting de soutien à Robert Redeker
Le Monde avec AFP, 16.11.06

Robert Redeker, professeur agrégé de philosophie menacé de mort après la publication il y a deux mois dans Le Figaro d'une diatribe sur l'islam intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", a assisté, mercredi 15 novembre, à Toulouse au meeting de soutien en sa faveur oraganisé par diverses associations.

"L'organisation de ce meeting m'émeut profondément", a-t-il expliqué en clôture de la réunion, avant de rappeler les étapes de "l'affaire" et de faire applaudir le travail "formidable" de la gendarmerie qui le protège "24 heures sur 24". Parlant de sa vie actuelle, il a dit avoir été "exfiltré de l'existence", tout comme sa famille, et a rappelé avec force qu'"une opinion sans détracteurs, en démocratie, n'est pas une opinion".

Dernier orateur à s'exprimer avant lui, le philosophe Bernard-Henry Lévy avait expliqué que son soutien était "une question de réflexe". "Nous devons le soutenir au nom du légitime choc des opinions", a-t-il martelé. Le réalisateur Claude Lanzmann a évoqué "ce sacripant de Redeker, ce philosophe". "Cet homme est une grande voix que l'on veut faire taire, une lumière que l'on veut éteindre", a déclaré le réalisateur de Shoah.

"NOUS SOMMES TOUS DES ROBERT REDEKER"

Au cours de la soirée "pour la loi et le droit républicain pour la liberté d'expression", notamment organisée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), SOS-Racisme et l'hebdomadaire Charlie Hebdo, plusieurs personnalités ont également pris la parole, comme le maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ou le journaliste et écrivain Mohammed Sifaoui, ou par écran interposé comme Marek Halter ou Dominique Strauss-Kahn.

Le président du CRIF national, Robert Cukiermann, a fustigé "la couardise des politiques qui acceptent si facilement les menaces des fanatiques", et "l'esprit de Munich, qui pollue tous les esprits", avant d'expliquer "nous sommes tous des Robert Redeker". Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, a jugé que l'"on est dans une très sale ambiance depuis quelques mois", rappelant l'affaire des caricatures de Mahomet ou d'un opéra annulé en Allemagne. Depuis les menaces contre Salman Rushdie en 1989, les islamistes, a-t-il expliqué, "ont inventé le concept d'islamophobie qui veut renvoyer toute critique de l'islam à du racisme, c'est un renversement de toute logique". "Nous ne nous laisserons pas impressionner", a-t-il conclu.

Dans sa tribune, intitulée « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? », M. Redeker affirmait notamment : « Chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran. (...) Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine. Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. » L'édition du quotidien dans laquelle figure cette tribune a été interdite de vente en Tunisie et en Egypte.


L'esprit de Munich
Il existe une contradiction fondamentale entre la partie la plus ancienne du Coran, exprimée par Mahomet à la Mecque quand l'Islam était tolérant et la partie ultérieure, exprimée par Mahomet à Médine lorsque l'Islam conquérant et victorieux ne toléra plus de déviation. Les versets les plus anciens, les "manshuks", sont humains et libéraux. C'est sur eux que s'appuient les érudits qui veulent montrer que l'Islam est une religion tolérante et compatissante. (...) A Munich aussi, nous avions "retiré nos troupes" plutôt que de combattre le nazisme lorsqu'il en était encore temps. On connaît la suite.

Le dogme et l'érésie
C'est sous Constantin converti au lendemain du miracle de Milvius, que le terme « hérésie », du grec haireris qui signifie « choix », cesse de désigner une alternative religieuse et prend le sens péjoratif d'« erreur », selon les dogmes de la nouvelle orthodoxie édictés en 325.
L'inquisition, rempart de la foi ?
Découvertes Gallimard, page 11


En 312, Constantin, qui gouvernait la Gaule et la Grande-Bretagne et qui favorisait les Chrétiens, attaqua Maxence qui, lui, régnait sur l'Italie et l'Afrique. Les armées de Constantin fondirent sur Rome, écrasèrent celles de son concurrent d'abord à Turin, puis au Pont Milvius, dans les faubourgs de Rome, où leur chef trouva la mort, noyé dans le Tibre par où il tentait de s'enfuir avec ses troupes débandées.

Une légende veut qu'avant cette bataille décisive, Constantin ait bénéficié d'une vision du monogramme du Christ, flamboyant dans les nues, accompagné des mots In hoc signo vinces (= "Par ce signe, tu vaincras").

... Avec Constantin, l'Empire prit définitivement la forme d'une monarchie absolue de droit divin. Le rôle du Sénat de Rome fut réduit à celui d'un conseil municipal, concurrencé par celui de Constantinople. Le titre de Consul devint purement honorifique. La cour devint le centre de l'État.
La chancellerie, le consistoire et les grands services disposèrent d'une puissante administration où les représentants du souverain prirent en main tous les rouages de l'État.

... L'œuvre religieuse de Constantin est capitale, puisqu'elle devait aboutir à la constitution d'un Empire chrétien.

Vers 319, Arius, prêtre d'Alexandrie prêchait une doctrine originale concernant la Trinité : seul le Père était véritablement de nature divine ; Jésus, le Fils n'était que la première de ses créatures. Ces idées furent condamnées une première fois, par un synode tenu à Alexandrie où l'on excommunia le prêtre Arius. Le patriarche d'Alexandrie communiqua cette sanction au pape Sylvestre. Mais celui-ci adopta une attitude prudente et attentiste (certains diront chèvre-choutiste), se gardant bien de prendre position dans le conflit idéologique.

Profitant sans doute du silence de celui qui, qu'on le veuille ou non, était reconnu comme la plus haute autorité de l'Église en matière dogmatique, l'hérésie gagna du terrain, entraînant avec elle son cortège de troubles et de violences.

Empereurs romains,
Constantin Ier "le grand"


IVe siècle: la seule religion d’Etat
En quelques années, les chrétiens assistent à un retournement complet de la situation qui prévalait au IIIe siècle: le paganisme est interdit, les païens sont persécutés, et le christianisme devient la seule religion d’Etat. Constantin est le premier empereur romain à se convertir à la nouvelle foi.

l'histoire du christianisme,
Le Temps

Le Monde, 30.09.06 - Un professeur de philosophie menacé de mort pour une tribune sur l'islam

20Minutes.fr avec AFP, 21.10.06 - "La France, pays des Lumières et de la séparation des pouvoirs, est devenue la lampe de poche judiciaire de l'Europe", a lancé M. Barella.


- Les piles seraient-elles vides ? -


Posted 18 years, 11 months ago on November 17, 2006
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/846/

Le CRIF se dit choqué, SOS-Racisme "scandalisée", "révélateur" selon le MRAP
vendredi 24 novembre 2006, 17h19
Le CRIF se dit choqué après les incidents survenus après le match PSG-Hapoël Tel Aviv

PARIS (AP) - Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) se dit "choqué" vendredi par les incidents survenus jeudi soir à l'issue du match PSG-Hapoël Tel Aviv au cours desquels des insultes racistes et antisémites ont été proférés.

Dans un communiqué, le CRIF "condamne le comportement ouvertement raciste et antisémite de ces supporters du PSG dont l'attitude violente a finalement entraîné la mort d'un homme".

L'organisation appelle "les pouvoirs publics et les dirigeants du PSG à prendre toutes les mesures nécessaires pour endiguer ces expressions inacceptables de racisme et d'antisémitisme". Et de renchérir: "Ces violences montrent la nécessité d'un grand effort national de tous les citoyens en vue d'instaurer un climat de respect mutuel et de 'vivre ensemble'". AP


vendredi 24 novembre 2006, 16h57
SOS-Racisme "scandalisée" par la réaction du PSG après le décès d'un supporter

PARIS (AP) - L'organisation SOS-Racisme se dit "scandalisée" vendredi par la réaction du Paris Saint-Germain après le décès d'un supporter à l'issue du match PSG-Hapoël Tel Aviv.

Dans un communiqué, elle "dénonce le caractère indécent du communiqué divulgué par le PSG dans lequel le club 'exprime sa profonde compassion envers les proches du supporter décédé'".

Ce décès est survenu après la poursuite d'un policier d'origine martiniquaise "qui, rappelons-le, protégeait un supporter de l'Hapoël Tel Aviv poursuivi par des hooligans en manque de lynchage", poursuit SOS-Racisme. "Le communiqué envoyé par le PSG est d'autant plus choquant qu'il ne mentionne en aucun cas le caractère raciste de la poursuite, ni même de l'agression".

L'organisation demande au Paris Saint-Germain de "mesurer l'ampleur de ses responsabilités dans les drames, les violences qui entachent le club depuis de trop nombreuses années". "Nous tenons à rappeler que l'objectif d'un club n'est pas de soutenir ses supporters jusqu'au fin fond de l'absurdité, mais de lutter efficacement contre le racisme et la violence", ajoute SOS-Racisme.

Après ce drame, le PSG a tenu à "exprimer sa profonde compassion à la famille et aux proches du supporter décédé". En outre, il "souhaite de tout coeur que son camarade blessé et hospitalisé se rétablisse le plus vite possible". AP


vendredi 24 novembre 2006, 19h31
Le décès d'un supporter parisien est "révélateur d'un climat et d'un contexte racistes" dans le football, selon le MRAP

PARIS (AP) - Le Mouvement contre le racisme et pour le racisme entre les peuples (MRAP) estime que le drame de jeudi soir à l'issue du match entre le PSG et le club israélien Hapoël Tel Aviv est le "révélateur d'un climat et d'un contexte racistes qui gangrènent le football en France et en Europe".

"Une fois de plus et une fois de trop, la violence des idées racistes répandue dans les stades, tout particulièrement le parc des Princes, vient de participer à l'irréparable à Paris", observe le MRAP dans un communiqué, au lendemain de la mort d'un supporter du PSG tué par un policier qui pourrait avoir agi en état de légitime défense.

Pour le MRAP, "ce drame n'est ni plus ni moins que le révélateur d'un climat et d'un contexte racistes qui gangrènent le football en France et en Europe". L'organisation demande que "les responsables des clubs de football et de supporters se mobilisent avec une obligation de résultat contre ce fléau".

Il préconise également des "mesures dissuasives importantes sur le plan financier: aucun financement public ne doit être accordé à des clubs dont les supporters ont des comportements racistes". Et de lancer "un appel solennel aux sponsors pour qu'ils refusent de financer des clubs qui cautionnent et entretiennent le racisme". AP
Posted 18 years, 11 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/846/22598/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.