December 3, 2006

Des collectifs appellent à la fraternité, à la paix, à l'équité


Organisé du 29 novembre au 3 décembre (...), par le collectif Fraternité et l'Unapei, Place Saint-Sulpice, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, (...) un espace de rencontres aux multiples facettes.

  • “Associations : la fraternité au quotidien”
  • “Maires, acteurs de fraternité”
  • "Services publics et éthique de fraternité”




Aujourd'hui, 3 décembre, je suis passé place Saint Sulpice. Cela a été une opportunité pour moi de discuter avec de nombreux bénévoles et professionnels du secteur de l'action sociale, plus précisemment de l'aide aux enfants et aux familles les plus démunies sinon, tout simplement, en difficultés (handicap, maladie, chomage...). Ces mêmes familles sont certainement parfois totalement désemparées face aux institutions, sentiment que partagent d'ailleurs de nombreuses personnes :

Enfants placés : les "rapts" de l'Administration
iFrap, Société Civile N°43

"j’ai eu le malheur de parler de mes difficultés financières à l’assistante sociale. Tous les services sociaux se sont mis sur mon dos. On me reproche de ne pas bien nourrir mes enfants, de ne pas leur acheter des habits neufs, de ne pas les emmener chez le coiffeur. D’où le signalement, puis le placement. Pourquoi l’Etat donne-t-il 150 € par jour à mes gamins en les séparant de leur maman ?". D’après le rapport Navés-Cathala, du nom de deux inspecteurs généraux de l’administration, sur les "accueils provisoires et placements d’enfants et d’adolescents" (juin 2000), l’administration a acquis une réputation de "rapteuse". Le rapport 2004 de la "Défenseure des enfants" appelle à une amélioration du dialogue entre les parents et les travailleurs sociaux, "faute de quoi les services responsables continueront d’être ressentis, parfois, comme des voleurs d’enfants".

"Craignant que l'enfant ne soit gravement maltraité, par exemple en cas de conflit congugal violent, il - le Juge des Enfants - prend dans la moité des cas la décision en apparence la moins risquée : le placement hors de la famille. Le rapport Navés-Cathala estime en outre que "la mesure prise dépend beaucoup plus souvent de l'offre existante que des besoins de la famille et de l'enfant" : s'il y a des places disponibles dans un établissement, le juge les remplira."


Qui ne va pas à la recherche de l'informations ne se doute pas combien ces dispositifs peuvent parfois dériver, surtout lorsqu'il est question de handicap et de prestations sociales, à lire sur le site du Sénat, séance du 5 octobre 2006, extraits :

Mardi dernier, à seize heures trente, une personne handicapée, estimant qu'elle était spoliée de ses droits, est venue dénoncer devant l'Assemblée nationale, à l'aide d'une pancarte, le sort que lui réservait l'UNEDIC ; quelques minutes plus tard, elle était saisie par neuf policiers, dont trois en civil, et emmenée à l'hôpital Georges-Pompidou.

(...) Déshabillé, mis en cellule, privé de toute possibilité de joindre ses proches, cet homme est resté jusqu'au lendemain matin à attendre l'arrivée du psychiatre, qui n'aura mis que dix minutes pour reconnaître qu'il n'avait aucun doute sur l'intégrité psychique et psychologique de la personne examinée.

(...) Madame la présidente, je souhaite que la souffrance et la solitude des plus faibles ne soient plus prises pour de la folie, et, en tous les cas, que les débats que nous avons et les textes que nous votons servent à les protéger.


Sur le plan du lobbying, très intéressant encore pour ce que j'ai rapporté de cette journée, qui semble s'inscrire en complément de mes informations :

8 octobre 2006 - Du plaisir en bouteille, un sujet tabou
"45 000 morts par an, 5 millions de malades", l'alcool, le psychotrope du pauvre, l'anxiolitique et souvent la perte des marginalisés.


Un rapport parlementaire propose que les élèves reçoivent une éducation au vin
LEMONDE.FR avec Reuters | 30.11.06

"Afin de mieux défendre le vin français, les députés de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur la viticulture recommandent d'informer, dès l'école, sur les "effets bénéfiques du vin dans le cadre d'une consommation appropriée".


Le journal de l'Action Sociale, septembre 2006, de l'édito:

"Il s'agit d'abord de maintenir éveillé la vigilance de tous sur l'importance de la liberté d'expression dans la sauvegarde du contrat social. Or, celle-ci est menacée lorsque la presse n'est plus que l'émanation de grands groupes financiers. D'ailleurs les journalistes eux même s'inquiètent de cette évolution, comme le démontrent les multiples démissions de ces derniers mois, dont tout récemment celle de Florence Aubenas, auteur d'un excellent ouvrage sur Outreau, à Libération."





Partenaires du collectif appel à la fraternité


Mais le dossier de Sébastien, marginalisé par le dispostif de la protection de l'enfance, ou le dossier de Justine, maltraitée par le même dispositif, avec ses lettres de cachet dans l'intérêt de tiers, ne sont donc d'aucun rapport avec ce qui était valorisé place Saint Sulpice. Pour ce qui concerne Sébastien et Justine, l'institution s'est empètrée puis obstinée là où elle devrait veiller à prévenir et à protéger les enfants et leurs familles. L'essentiel est détaillé dans le tract que j'ai distribué, pour information.

Je vais ensuite assister à ce forum où j'espère avoir l'opportunité de faire part de mon point de vue à la salle ainsi qu'aux organisateurs :

www.decennie.org - La Coordination française pour la Décennie a le plaisir de vous inviter au :

Forum « La non-violence à l'école »
sur le thème :

« Quelle place pour l'éducation à la non-violence
et à la paix dans l'école de demain ? »

Le samedi 9 décembre 2006, de 9h à 17h
Au Palais Bourbon, salle Colbert, à Paris



Puis il y aura encore d'autres rencontres, colloques et conférences...

Pratiques de sauvetages en situations génocidaires
Perspectives comparatives

Colloque international
Paris, 11, 12 et 13 décembre 2006

Ecole doctorale de Sciences Po
56 rue Jacob 75006 Paris


- Deux mondes : l'aide et l'intervention sociale -


Posted 19 years, 1 month ago on December 3, 2006
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Re: Des collectifs appellent à la fraternité, à la paix, à l'équité
vendredi 1 décembre 2006, 23h31
Nicolas Sarkozy voit l'école comme une arme anti-communautarisme

ANGERS, Maine-et-Loire (Reuters) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a promis vendredi soir à Angers de faire de l'école une arme contre le "communautarisme".

"Je vous propose, si je suis élu président de la République, de prendre les établissements les plus déshérités et en cinq ans d'en faire des établissements d'excellence, en mettant moins d'élèves, en donnant davantage de moyens et en récompensant par des salaires plus élevés les enseignants les plus expérimentés", a-t-il déclaré à Angers, lors de sa première réunion publique depuis l'officialisation de sa candidature, jeudi.

"C'est par l'éducation que nous lutterons contre le communautarisme", a souligné le président de l'UMP, qui a exposé sa vision d'une école plus autonome mais plus exigeante.

Il a estimé que les zones d'éducation prioritaire avaient échoué : "En 25 ans, l'écart de niveau s'est aggravé entre les établissements de ZEP et les établissements ordinaires."

Il a proposé de diviser par deux "immédiatement" les effectifs des établissements les plus dégradés et d'y envoyer des "équipes volontaires, spécialement formées, comprenant des enseignants expérimentés, dotées de moyens renforcés".

A ce dispositif s'ajouteraient des "internats de réussite éducative en ville", des "écoles de la deuxième chance" et une réforme de l'orientation, pour que celle-ci "ne rime plus avec voie de garage et relégation".

Nicolas Sarkozy a plaidé pour l'exclusion des éléments perturbateurs, souhaité que les enseignants tiennent compte de la discipline dans la notation des élèves et proposé une plus grande implication des parents dans la vie des établissements.

Il a prôné une meilleure formation des enseignants grâce à une "filière d'excellence" d'une durée de cinq ans, car "l'Etat se met en situation de non assistance à personne en danger en assurant mal la formation des enseignants, en n'assurant pas leur protection, en n'assurant pas leur autorité".

Il a proposé d'augmenter la rémunération des enseignants qui acceptent de faire du soutien scolaire et plaidé pour une plus grande liberté pédagogique.

DE NOUVEAUX ETABLISSEMENTS PRIVES ?

"Aux expériences pédagogiques hasardeuses sur le dos des enfants, aux circulaires administratives aussi détaillées qu'éphémères, au nivellement par le bas des exigences, je vous propose que nous substituions la liberté pédagogique des enseignants, l'autonomie des établissements, et l'évaluation des résultats", a-t-il déclaré. "Ne cédons rien sur les exigences (...) Mais laissons à chaque maître le choix de sa méthode."

Il s'est prononcé pour une "individualisation" des parcours scolaires pour "sortir de l'impasse du collège unique" et de "l'organisation uniforme des cycles" et la possibilité pour les familles qui le souhaitent de scolariser leurs enfants dans un établissement pratiquant le mi-temps sportif ou artistique.

"L'Etat assurera sa mission de garant de la justice et de l'efficacité du système par une évaluation rigoureuse, annuelle et publique de chaque établissement", a-t-il ajouté. "Il pourra apporter son aide aux établissements qui ont des difficultés et des gratifications collectives aux équipes qui réussissent."

Mais il a également proposé de permettre à l'enseignement privé d'ouvrir de nouveaux établissements sans remettre en cause "l'équilibre général" entre les secteurs privé et le public.

"Ce n'est pas remettre en cause cet équilibre que de permettre aux établissements privés de créer de nouvelles implantations, notamment dans les quartiers populaires où nous en aurions besoin", a-t-il dit.

Il a plaidé pour une remise en cause de la carte scolaire et pour le droit de chaque famille à retirer son enfant d'un établissement "qui n'assure pas sa protection, ni son avenir."

"Je vous propose que chaque famille ait le choix de l'établissement scolaire de son enfant", a-t-il ajouté. "Je vous propose que chaque établissement ait progressivement la liberté de recruter des enfants en dehors de son secteur."

Nicolas Sarkozy a d'autre part proposé de faire de l'enseignement supérieur une priorité.

"Je vous propose que la vie étudiante se déroule sur des campus modernes dont les bibliothèques seraient ouvertes sept jours sur sept (et) que chaque région ait au moins un campus de niveau européen", a-t-il notamment dit.


Posted 19 years, 1 month ago by Anonymous • • • Reply
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