December 6, 2006

De l'avis de certaines personnalités, tout baigne


Les costumes de la justice
Siège - Cour d'appel
Siège (juge ou magistrat du siège)

Désigne les magistrats de l'ordre judiciaire qui tranchent les conflits qui leur sont soumis, par opposition aux magistrats du parquet qui représentent les intérêts de la société et réclament l'application de la loi.


De source CA de Paris.


PARIS (Reuters), extrait - La commission des lois de l'Assemblée nationale a adopté mercredi soir les trois projets de loi relatifs à la justice et a notamment retenu un amendement qui modifie le serment des magistrats.

Il modifie le serment des magistrats "afin de préciser les principes fondateurs de leur déontologie".

Ce serment devient : "Je jure de me comporter en tout comme un digne et loyal magistrat, impartial, libre, intègre, diligent, respectueux de la loi, des droits de toutes les parties, du secret professionnel et du devoir de réserve."

Le serment actuel est : "Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations et de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat".

(...) Ces projets de loi, qui font suite au rapport de la commission d'enquête sur l'affaire de pédophilie d'Outreau, seront débattus en séance publique à partir du 13 décembre.

Il vient de passer une pub de la HALDE sur France 2, vers 22h40. Ces services ne m'ont plus jamais répondu, ça mettrait trop leurs copains en difficultés. Ma dernière lettre ouverte à l'attention de Louis Schweitzer est en effet restée morte. Mais ces services vont répondre qu'ils l'ont perdue ou qu'ils n'ont rien compris, un grand classique des institutions françaises.

Dans la foulée, sur France 2, Arène : « Les parents ont ils démissionné ? » On croit rêver ! Selon Karl Zero, la société a démissionné. Selon Hélène Franco, juge pour enfant à Bobigny, on ne parlerait plus que de mineurs dangereux... Selon Stéphane Bern il y aurait « une demande d'autorité ». Un policier, Monsieur Damien, commissaire, s'est fait huer lorsqu'il a affirmé que les indicateurs de la délinquance sont à la hausse. Entre spectacle et grande confusion, comique, caricatures et cynisme, à outrance, tous se sont fait huer et s'en sont amusé. Selon ce commissaire, il y aurait des équipes éducatives aptes et des professionnels de terrain compétants susceptibles de moraliser les momes à la maternelle... Karl Zero a répondu « annonce politique à la con. »

Ma lettre ouverte au cabinet du ministre de l'intérieur est bien arrivée à destination :





Le dispositif Défense 2e chance ne tient pas ses promesses
Libé, mercredi 6 décembre 2006

Moins de mille jeunes sont actuellement accueillis dans les centres de Défense 2e chance. On est donc très loin des 10 000 promis pour la fin 2006 par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie en 2005, lors du lancement de ce dispositif d'insertion des jeunes en difficulté. «Les onze centres ouverts représentent une capacité totale d'hébergement de 1 300 places et comptent aujourd'hui 976 volontaires», affirme l'Etablissement public d'insertion de la Défense (Epide) qui précise que «cinq centres [supplémentaires, ndlr] sont en cours d'incorporation». Le taux d'échec est élevé : sur 494 intégrés lors de la première vague de formation 215 ont décroché un emploi ou un contrat d'apprentissage. Le budget de fonctionnement de l'Epide s'est élevé à 5 millions d'euros en 2005 et à 37 millions en 2006.


37 millions d'euro en un an, où peuvent-ils bien être passés ?

Défense 2ième chance, quels intérêts pour le territoire ?
Le développement économique

Pour un EID de 480 jeunes, il faut compter plus de 200 personnes chargées de les encadrer. Les revenus correspondants sont réinvestis pour l’essentiel dans l’économie locale. Par ailleurs, le centre de formation a recours à l’économie locale pour la restauration des jeunes et des cadres, pour l’entretien, voire la construction des bâtiments, ainsi que pour les principaux services.

Au total, et pour un EID de cette taille, ce sont en moyenne près de 13 millions d’euros qui sont susceptibles de venir alimenter chaque année l’économie locale.

(...) La condition nécessaire pour accueillir un EID est de disposer d’infrastructures disponibles.




Dépôt d’une gerbe de fleur Place Vendôme,
devant le Ministère de la Justice

Ce Vendredi 8 décembre à 19h
en l’hommage de Stéphane Lafargue



SAINT-VENANT, Pas-de-Calais (AP), 20 juillet 2006, extrait - Près de quatre ans après leur création, le ministre de la Justice Pascal Clément a jugé "très positif" le bilan des centres éducatifs fermés (CEF). En visite jeudi matin à Saint-Venant (Pas-de-Calais), dans l'un des derniers des 17 établissements ouverts à ce jour, le garde des Sceaux a promis vingt centres de ce type de plus l'an prochain en France. Il s'est félicité que "plus de la moitié des jeunes sortant de ces structures ne récidivent pas, contre 1 sur 50 avant".

DIJON (AFP), le 24 juillet 2006 - Le directeur et trois hommes encadrant des jeunes au centre "Défense deuxième chance" d'Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire) ont été licenciés à la suite d'un stage de cohésion qui s'est transformé en entraînement militaire, a-t-on appris lundi auprès de leur tutelle.

La gendarmerie a été saisie et une enquête est en cours.


- En un mot : fabuleux -


Posted 19 years, 1 month ago on December 6, 2006
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SOS bénévoles !
SOS bénévoles !
LE MONDE | 06.12.06

Les associations vont bien. Les bénévoles vont mal. Les premières vont tellement bien que les chiffres impressionnent : 1 million d'associations sont recensées en France et 70 000 se créent chaque année, impliquant 21 millions de citoyens - du simple don au bénévolat. Au total, elles ont un budget annuel cumulé de 60 milliards d'euros. Certes, les professionnels de la statistique ne sont pas tous d'accord, CerPhi et CNRS s'invectivent. Mais le poids économique est incontestable. Qui produit une telle richesse ? 12 millions de bénévoles, qui travaillent au côté de 1,6 million de salariés, soit 5 % des salariés français. Ils ont été embauchés par 150 000 associations-employeuses, parmi lesquelles 40 000 font travailler plus de 10 personnes rémunérées.

Et c'est là où le bât blesse : si le monde associatif reste celui du bénévolat, il se professionnalise de plus en plus, et fait se côtoyer deux statuts : des salariés, désormais recherchés et payés au "prix du marché", et des bénévoles, non payés - par définition -, peu indemnisés, qui donnent beaucoup de leur temps et se sentent en manque de reconnaissance. Ce sentiment est quantifié dans l'étude du CerPhi, effectuée pendant le printemps 2006 : 58 % des Français estiment que le monde associatif est trop sollicité, tandis que 71 % des responsables associatifs pâtissent du manque de reconnaissance.

Les associations sont effectivement devenues des acteurs majeurs de la vie sociale. 82 % des Français en sont conscients, selon un sondage IFOP effectué an novembre 2006 : très présentes dans le sport (243 100), la culture et les loisirs (autour de 200 000 associations pour chaque secteur), elles s'impliquent fortement dans la santé et l'action sociale (qui utilise le plus grand nombre de salariés, 650 000), le développement local, l'éducation, la recherche...

Dans tous ces domaines, la professionnalisation coûte cher. La bonne volonté ne suffit plus ; il faut de l'efficacité, de la rentabilité ; des stages de formation sont proposés aux bénévoles, pour ne pas dire imposés. Comment financer tous ces investissements ? D'abord, à 51 % par les ressources publiques, qui, contrairement à ce que l'on était enclin à penser, n'ont pas baissé dans leur ensemble : en effet, la baisse des subventions de l'Etat, de 5 % entre 2000 et 2005, a été largement compensée par la hausse de 25 % des aides des conseils généraux et de 35 % des conseils régionaux sur la même période. Ensuite viennent les recettes d'activité privées (32 %), les cotisations (12 %) et les dons (5 %).

Mais avant d'effectuer un don, les donateurs ont désormais des exigences. Les gens perçoivent très bien (à 80 %), selon le sondage IFOP de novembre 2006, que les associations manquent d'argent, mais aussi qu'elles sont de plus en plus gérées comme des entreprises (à 80 % également). En conséquence, ils ont la même méfiance qu'à l'encontre de ces dernières, et réclament la "traçabilité" de leur argent.

A cet égard, le tsunami de 2004 est révélateur. Une médiatisation importante a entraîné un afflux de dons : 10 milliards d'euros. Mais des dysfonctionnements sont signalés : au printemps, l'ONG Oxfam a suspendu ses opérations après la disparition de ses caisses de 22 000 dollars. "Le public qui a effectué des dons de manière si généreuse, doit être rassuré sur le fait que l'argent continuera à changer la vie des gens touchés par le tsunami", expliquait Barbara Stocking, directrice d'Oxfam Grande-Bretagne.

Gérer, financer, rentabiliser, embaucher... au risque de perdre son âme ? C'est un peu ce que se demandent les bénévoles, passablement démobilisés. Marcel Duhoo, 67 ans, préside le club de football OS Fives, à Lille, depuis 1968. "Nous sommes tous retraités à l'OS Fives. Le bénévolat est en crise. La société évolue vers l'égoïsme, le repli sur soi", dit-il. Il y a encore beaucoup de bénévoles en France. Mais, entre professionnalisation et crise des vocations, pour combien de temps encore ?



Catherine Pacary
Article paru dans l'édition du 07.12.06

Posted 19 years, 1 month ago by Anonymous • • • Reply
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