January 26, 2007

Quelques informations et décisions du moment

Le délibéré de Paris 13ième a été rendu. A la suite de l'extrait du JT de France 3 région Lorraine, 19-20 du 25 janvier 2007, quelques informations pour mieux situer le contexte politique et social dans lequel la décision a été rendue. Mireille Millet qui a été déboutée entend faire appel de la décision :





PARIS (AFP), 17 janvier 2007, extraits - Les députés ont trouvé mercredi un large consensus sur le projet de loi réformant les tutelles, destiné à mieux protéger les adultes vulnérables, toujours plus nombreux avec le vieillissement de la population, et mettre fin à de nombreux abus. (...) "Le projet contient de nombreuses innovations, nous ne voulons plus voir de vieilles dames dépouillées de leurs économies, des handicapés dont les comptes bancaires fondent comme neige au soleil", a lancé Maxime Gremetz (PCF).

Libé, 26 janvier 2007
Les chers amis de la vieille dame écroués
Une voyante et un conseiller financier ont été incarcérés à Bordeaux, accusés de vol et d'abus de faiblesse. Deux personnalités de la mairie sont aussi mises en examen.

Quatre notables bordelais mis en examen pour abus de faiblesse sur une vieille dame
AP, jeudi 25 janvier 2007, 17h35


Le Monde, 25.01.07
L'abbé Pierre a reçu un 'hommage national" à Notre-Dame
La messe de funérailles du fondateur d'Emmaüs a aussi réuni des centaines d'admirateurs sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, à Paris. Le prêtre devait ensuite être enterré dans l'intimité près des premiers compagnons.

Un SDF écrasé dans ses cartons par un camion poubelle à Valence
AP via Yahoo! Actualités - 22 janv. 10 h 30, extrait :
Un sans domicile fixe âgé de 60 ans qui dormait dans des cartons dans une petite rue de valence (Drôme) est mort écrasé par un camion de ramassage des ordures ménagères, a-t-on appris lundi de source policière. L'accident s'est produit samedi matin vers 6h dans une ruelle étroite. Roland Bridon, originaire d'Annonay (Ardèche), est mort de ses blessures quelques heures plus tard, d'une hémorragie interne après avoir été transporté à l'hôpital de la ville.




Paris, entre Alesia et Denfert


PARIS (AFP) - Les sectes ont changé de stratégie, délaissant les gourous mystiques au profit de formateurs, thérapeutes ou lobbyistes qui se fondent dans le paysage sans signes extérieurs de prosélytisme, constate la Miviludes dans son quatrième rapport annuel publié mercredi.

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s'est donc penchée particulièrement sur la formation professionnelle et sur le fonctionnement économique des sectes, autrement dit sur les nouveaux moyens de collecter des fonds et de recruter des adeptes.

Pas question toutefois de voir des sectes partout, souligne le président de la Miviludes, Jean-Michel Roulet : On parle de "dérive sectaire" quand il y a une "emprise" manifeste sur la personne (ou "mise en état de sujétion") et quand il y a des victimes directes ou collatérales (rupture des liens familiaux, disparition du patrimoine, etc.).

Cette emprise sectaire, qui se traduit par un embrigadement physique et moral, s'insinue dans la vie de tous les jours et peut commencer par un banal stage de formation professionnelle ou de réinsertion sociale. Mais il y a danger s'il est particulièrement coûteux, exigeant en temps et en "obéissance" ou s'il implique des mises en condition à coup de jeûne ou de substances diverses.

Le contexte est porteur, remarque la Miviludes, parce que les métiers évoluent et que les individus recherchent une optimisation de leurs capacités. D'où une floraison de stages de "reconstruction personnelle" et de formation liées au domaine de la santé. La Miviludes cite ainsi la formation (non reconnue) de "praticien en analyse et réinformation cellulaire", mélange de psychothérapie et de naturopathie qui "vise à rétablir l'harmonie entre le corps, l'esprit et son environnement", ou la formation de Doula (accompagnatrice d'accouchement).

Certaines sectes font aussi une intense activité de lobbying dans le domaine de la propriété intellectuelle (source de copyrights) et particulièrement dans le domaine informatique.

La Miviludes cite l'exemple de la société internationale de services informatiques Panda Software, qui commercialise des logiciels de sécurité, dont des antivirus et assure de la maintenance et du dépannage. A ce titre, elle a accès à des fichiers de données personnelles. Le patron de cette entreprise est membre de la Scientologie et du Wise institute of Scientology enterprises (WISE). L'ordre du jour du congrès de WISE à Athènes en 2006 portait notamment sur le moyen de "prendre le contrôle international de l'industrie de la formation" et de mettre en place les technologies maison de management "au sommet d'un pays".

La Miviludes relève aussi le cas de sociétés de publipostage qui collectent des dons pour soutenir diverses campagnes (d'où l'importance des fichiers d'adresses), signalant que ce procédé a remplacé les traditionnelles quêtes.

Les sectes s'activent beaucoup à décrédibiliser ceux qui les combattent, indique le rapport qui détaille les multiples actions intentées au plan judiciaire.

La Miviludes souligne enfin que la France n'est pas le seul pays à tenter de contrer les dérives sectaires, signalant les dispositions prises en Belgique, en Allemagne, en Suède, etc., particulièrement sur le plan fiscal.

(Le rapport de la Miviludes, Documentation française, 364 pages, 15 euros)

Déclaration de Mme Gautier dans le cadre des violences faites aux femmes, en réponse à Ségolène Royal : "Il m'apparaît autrement plus utile de contrôler l'application des lois existantes, avant de faire des déclarations précipitées."
Source : Paris (AFP), 23 janvier 2007, Violence aux femmes: une "grande loi cadre" après la victoire de Royal

Maltraitance (envers les personnes handicapées) : briser la loi du silence

JUILHARD (Jean-Marc)
RAPPORT 339 - Tome I (2002-2003) - commission d'enquête

Force est, effectivement, de souligner l'insignifiance de ces données. Assurément, le nombre extrêmement faible de signalements constitue le meilleur aveu de la sous-estimation, en France, de la maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en établissements. Ils pourraient paraître signifier que rien ne s'est passé dans des milliers d'établissements répartis sur des dizaines de départements, ce qui, eu égard à la population visée, est tout simplement inconcevable !

En réalité, ces chiffres ne portent que sur des signalements adressés à la DDASS concernée qui les a ensuite transmis à son administration centrale. Ils ne peuvent donc pas remplacer des statistiques sur l'ensemble du phénomène, sachant que la plupart des actes de maltraitance ne font l'objet d'aucun signalement à qui que ce soit.

BOBIGNY (AFP) - L'image des parents acheteurs, "sauveurs" surgis à point nommé pour s'occuper de bébés prétendument laissés à l'abandon, s'écorne au fil des débats devant le tribunal correctionnel de Bobigny qui juge depuis lundi parents et intermédiaires d'un vaste trafic de bébés bulgares.

DOUAI (AP) - Le député UMP Christian Vanneste a été condamné jeudi par la cour d'appel de Douai (Nord) à 3.000 euros d'amende pour des injures publiques à la suite de ses propos sur la communauté homosexuelle, en janvier 2005, qui avaient été publiés dans deux journaux nordistes.

MONTPELLIER (AFP) - Georges Frêche, président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, a écopé jeudi d'une amende de 15.000 euros pour avoir traité en février 2006 des harkis de "sous-hommes", des propos qui avaient suscité l'indignation générale et la colère d'associations de harkis.


Quatre hypothèses pour un départ de la Place Beauvau
Le Monde, 26.01.07, extrait
La promesse d'une campagne "sereine" ne sera pas tenue. Pourtant, l'image de Nicolas Sarkozy, accompagné de Michel Barnier, Xavier Bertrand et Christine Boutin, embarquant dans le train Corail de 12 h 37 à destination de Saint-Quentin, s'en voulait l'illustration. Un candidat et ses conseillers devisant aimablement avant une visite de terrain. Quoi de plus paisible. Mais voilà, ce jeudi 25 janvier, tout a volé en éclats. "Il veut rester zen, mais ça l'énerve", glisse un conseiller du candidat.

Ce qui l'énerve ? La polémique suscitée par la révélation par Le Canard enchaîné du 24 janvier d'une enquête des Renseignements généraux (RG) visant Bruno Rebelle, ancien président de Greenpeace France et conseiller de Ségolène Royal. Une révélation confirmée par les RG. Croyant tenir l'occasion d'affaiblir le président de l'UMP, le Parti socialiste dénonce "le mélange des genres" entre le candidat et le ministre de l'intérieur. "Ça va ressusciter le fantasme d'un homme qui contrôlerait tout", redoute-t-on dans l'entourage de M. Sarkozy.


BOBIGNY (AFP) - Trois jeunes soupçonnés d'avoir volé à Neuilly-sur-Seine le scooter d'un fils de Nicolas Sarkozy ont été arrêtés en Seine-Saint-Denis, grâce à des recherches d'empreintes et d'ADN, et mis en examen à Bobigny, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Un policier, interrogé sur la célérité de l'enquête et les moyens mis en oeuvre, a souligné qu'elle avait été "bien menée" avec les moyens "classiquement utilisés".

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire.


- D'autres audiences et décisions sont attendues -


Posted 18 years, 9 months ago on January 26, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/888/

Re: Quelques informations et décisions du moment
La "République honnête" de Bayrou contre un Etat "dévoyé"
LE MONDE | 26.01.07 | 14h26
ORLÉANS ENVOYÉ SPÉCIAL

Remonté, François Bayrou ! Sur le trajet qui le menait dans le Loir-et-Cher, jeudi 25 janvier, à la rencontre de professionnels de santé exerçant en milieu rural, il s'en est pris bille en tête à ce qu'il dénonce comme "un système de réseaux, de mafias, d'influences souterraines". Lui a décidé de se faire le héraut d'"une République honnête". Et le député des Pyrénées-Atlantiques n'en finit pas d'énumérer les "abus de pouvoir" qui, selon lui, caractérisent "cette République finissante".

Dans sa ligne de mire, le ministre-candidat Nicolas Sarkozy, accusé d'"utiliser les moyens de l'Etat pour des objectifs glauques", alors qu'a été révélée dans la presse l'enquête menée par les renseignements généraux sur un membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal. "Et encore, combien de dérives de cet ordre ne sont-elles pas connues ?", feint-il de s'interroger.

Pour le candidat centriste, M. Sarkozy, investi par l'UMP, ne peut conserver plus longtemps ses fonctions au gouvernement. "Il fait campagne avec les moyens de l'Etat, alors qu'il est censé être, en tant que ministre de l'intérieur, l'organisateur de l'élection. Cela fait des mois que l'appareil déployé à son service est payé en grande partie par l'Etat", s'insurge M. Bayrou, ajoutant avec un large sourire : "Il a cramé avec son seul meeting d'investiture le coût total de ma campagne, et cela ne changera rien."

Le président de l'UDF veut, à l'inverse, incarner "une autre idée de la République". S'il juge qu'"il y a peu de pouvoir aussi clanique que celui que nous avons vécu ces dernières années", il ne manque pas de souligner, renvoyant dos à dos l'UMP et le PS, que "cela fait vingt-cinq ans que dure cette abomination française" : "Le parti au pouvoir, parce qu'il est au pouvoir, considère que l'Etat lui appartient et qu'il peut en faire ce qu'il veut."

Citant aussi bien l'"utilisation de polices discrètes" et la "nomination de copains à tous les postes de responsabilité", il estime qu'"ils ont commis tour à tour les mêmes errements". "Nous allons imposer une République honnête : l'honnêteté élémentaire que nous enseignons à nos enfants dans les écoles primaires", lance-t-il, en fin d'après-midi, au demi-millier de sympathisants venus l'écouter dans une salle du Parc des expositions d'Orléans.

S'en prenant au "duo Ségo-Sarko", M. Bayrou juge qu'"un nombre croissant de Français cherche un moyen crédible d'y échapper, car ni l'un ni l'autre, pour des raisons différentes, ne leur inspirent confiance". Aussi est-il persuadé que "la campagne est en train de vivre un tournant".

Le candidat avoue néanmoins se méfier des "coups tordus". "Quand vous montez dans les sondages, il y a mille manoeuvres pour essayer de vous nuire", prévient-il. Aussi relativise-t-il l'annonce faite mercredi par quelques élus centristes, dont André Santini et Pierre-Christophe Baguet, députés des Hauts-de-Seine, de la création d'un cercle de réflexion. "Ce sont des isolats, juge M. Bayrou. Je sais comment cela se passe dans les Hauts-de-Seine, et c'est pour moi le contre-exemple de ce que la République devrait être."

La prochaine bataille qu'il mènera, ce sera mardi, à la tribune de l'Assemblée nationale, contre l'attribution d'une "chaîne bonus" promise, notamment, à TF1 par le projet de loi sur la télévision du futur. Une décision qu'il juge "inacceptable". "Les décisions de l'Etat devraient être équitables, et non destinées à favoriser tel ou tel, fût-il très puissant. C'est une loi destinée à avantager les plus puissants, et en l'occurrence TF1", s'indigne-t-il

M. Bayrou rappelle qu'il avait été "le seul à (s')opposer à la privatisation des autoroutes", allant jusqu'à déposer, en vain, un recours au Conseil d'Etat. "Elles sont devenues aujourd'hui des pompes à cash pour des intérêts privés." La preuve, selon lui, d'"une République dévoyée".

Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 27.01.07.
Posted 18 years, 9 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/888/22698/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.