February 17, 2007

La protection de l'enfance et le fardeau de la shoah


PARIS (AP) - Paris a demandé des explications vendredi au Parlement européen au sujet des fonds de l'Union européenne dont aurait bénéficié le livre d'un eurodéputé polonais ultraconservateur, Maciej Giertych, alors qu'il comporte des déclarations antisémites.

(...) La ministre française déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, a déclaré vendredi dans un communiqué avoir "pris connaissance avec consternation" des informations de presse. Elle ajoute avoir "écrit au président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, afin de lui demander si ces informations sont exactes et, dans cette hypothèse, quelles mesures il entendait prendre".

"Il serait intolérable que les institutions européennes financent de tels ouvrages, même involontairement", a-t-elle souligné, rappelant que "la lutte contre toute discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou la religion figure au rang des valeurs fondamentales de l'Union européenne et est inscrite dans les traités européens qui lient chacun des Etats membres". "L'antisémitisme n'a pas sa place dans la démocratie européenne."

L'article 6 du traité sur l'UE stipule que "l'Union est fondée sur les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, ainsi que de l'Etat de droit, principes qui sont communs aux Etats membres".




Dans Paris, ce 17 février


D'un entretien, l'autre soir, il s'en dégagerait que la shoah peut encore peser - et très lourdement - lorsque le juge pour enfant est saisi.

En tous cas, je ne suis plus le seul à avoir ce sentiment.

FRANCFORT (AFP) - La justice allemande a condamné jeudi le révisionniste Ernst Zündel à une peine de cinq ans de prison ferme, la plus lourde possible, à l'issue d'un long procès au cours duquel l'éditeur de publications mettant en cause l'existence des chambres à gaz n'a jamais renoncé à ses idées.

Sous le masque d'un "honnête Souabe", en référence à la région d'origine du négationniste, se cache "un agitateur politique dangereux, un fauteur de troubles et un orateur enflammé": le président du tribunal de grande instance de Mannheim (ouest), Ulrich Meinerzhagen, n'a pas eu de mots assez durs.

"On pense avoir un parent spirituel de l'auteur de 'Mein Kampf' devant soi", a ajouté le juge, en référence à l'ouvrage rédigé par Adolf Hitler entre 1923 et 1924.

Même si l'accusé a gardé le silence pendant la majeure partie de son procès, "sa profonde haine de tous les Juifs" transpire à travers ses écrits, diffusés via son site internet, a encore insisté le juge.

Ernst Zündel, âgé de 67 ans, est resté tout au long du procès fidèle à ses idées remettant en cause l'Holocauste, le nombre de ses victimes, tout comme l'existence des chambres à gaz.

Au cours d'une allocution finale de 25 minutes tenue jeudi, il a encore réclamé la mise sur pied d'une commission indépendante afin d'enquêter sur le nombre de Juifs tués sous le régime nazi. Si les experts venaient à contredire ses thèses, "je m'excuserai publiquement au cours d'une conférence de presse auprès des Juifs, des Israéliens et du monde entier", n'a-t-il pas hésité à lancer.

Ses cinq avocats avaient réclamé un acquittement. Mais le tribunal s'est rangé à l'avis du Parquet, qui avait requis une peine maximale de cinq ans de prison.

Les deux années passées par l'accusé derrière les barreaux au Canada, où il a longtemps vécu, ne sont pas comprises dans cette peine, a précisé le tribunal.

Cette condamnation intervient au moment où l'Allemagne, qui préside l'Union européenne jusqu'en juin, veut faire de la négation de la Shoah un délit dans toute l'Europe. Au nom de "son devoir historique particulier", Berlin souhaite voir les écrits révisionnistes devenir passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison.

Mais il n'est pas sûr que les 27 pays membres de l'UE parviennent à se mettre d'accord sur le projet allemand, qui doit être débattu les 19 et 20 avril lors d'une réunion des ministres de la Justice à Luxembourg.

Deux initiatives précédentes, la dernière il y a deux ans, avaient échoué face à l'opposition de l'Italie.

Le tribunal de Mannheim s'est fait une spécialité des affaires de négationnisme. Deux procédures sont actuellement en cours, l'une contre un extrémiste de droite allemand, Germar Rudolf, qui avait trouvé refuge pendant dix ans aux Etats-Unis, et l'autre contre un Belge, Siegfried Verbeke.

Ernst Zündel, originaire de Calmbach, un petit village de la Forêt-Noire, avait comparu une première fois devant les juges de Mannheim en octobre 2005. C'était la première fois qu'il était confronté à la justice allemande, après avoir passé quasiment toute sa vie au Canada, où il s'était installé à 19 ans. En 2001, la justice canadienne avait mis hors la loi son site internet, au motif qu'il véhiculait de la "propagande haineuse".

Il avait alors trouvé refuge aux Etats-Unis, qui avaient fini par le refouler pour défaut de visa en 2003. Il avait été arrêté dès son retour sur le sol canadien et les autorités de Toronto avaient extradé ce proche du négationniste français Robert Faurisson vers son pays d'origine, où il avait été placé en détention provisoire.


PARIS (Reuters) - Maurice Papon, seul responsable du régime de Vichy condamné pour son rôle dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, a été opéré mardi avec succès pour une insuffisance cardiaque, apprend-on auprès de son avocat Francis Vuillemin.


Un conseiller d'éducation en grève de la faim a été interné
LE MONDE | 15.02.07

Roland Veuillet, 51 ans, un conseiller principal d'éducation en grève de la faim depuis cinquante-trois jours, a été interné d'office au Vinatier, l'hôpital psychiatrique de Lyon, mercredi 14 février. M. Veuillet protestait contre la décision du recteur de Nîmes de le muter, il y a quatre ans, à Lyon (Le Monde du 7 février).

Très affaibli, il avait accepté, samedi 10, d'être hospitalisé dans un établissement généraliste de Villefranche-sur-Saône (Rhône), refusant toutefois d'être alimenté par perfusion. Mercredi, vers 11 heures, il a envoyé des SMS à quelques amis pour les prévenir qu'il allait être interné.

SUD, son syndicat, dénonce une décision autoritaire du préfet. Ce dernier a expliqué qu'il n'avait pas encore signé d'arrêté et qu'il se déterminerait dans les vingt-quatre heures au vu des certificats médicaux. Ni la mairie ni l'hôpital de Villefranche n'ont souhaité préciser les motifs du placement de M. Veuillet en hôpital psychiatrique, se retranchant derrière le secret médical.

"C'est la première fois qu'on assiste depuis la fin de Brejnev à une tentative de psychiatriser la contestation. Le ministère de l'éducation nationale tente de le faire passer pour un fou pour casser le mouvement de soutien grandissant autour de cet homme injustement sanctionné. C'est de l'acharnement", dénonce le sociologue Philippe Corcuff, qui avait lui-même observé une grève de la faim en soutien à Roland Veuillet.

La médiation engagée mardi à l'initiative du ministère de l'éducation nationale se poursuit.

Mercredi, une cinquantaine de syndicalistes, accompagnés de Mgr Gaillot et d'Albert Jacquard, ont brandi, devant les fenêtres du ministère, une banderole "Robien assassin". À Marseille, une vingtaine d'enseignants ont campé devant l'inspection académique.


- Fallait pas coucher avec une allemande -


Posted 18 years, 8 months ago on February 17, 2007
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Décès de Papon: avocats et parties civiles refont le procès
dimanche 18 février 2007, 18h13
Décès de Papon: avocats et parties civiles refont le procès, la classe politique est plus discrète

PARIS (AP) - Au lendemain du décès de Maurice Papon, mort samedi à l'âge de 96 ans, les principales réactions sont venues des avocats et parties civiles de son procès, comme un écho des débats devant la cour d'assises de la Gironde qui l'avait condamné en 1998 et de la polémique sur sa libération intervenue en 2002.

L'ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde, condamné le 2 avril 1998 à dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l'Humanité pour son rôle dans la déportation de juifs, est mort samedi après-midi à l'âge de 96 ans dans une clinique de Seine-et-Marne. Il avait été hospitalisé la semaine dernière, à la suite d'un malaise cardiaque, et avait subi une intervention sur son pacemaker.

Maurice Papon n'avait jamais accepté sa condamnation. En juin 2004, la Cour de cassation avait rejeté son pourvoi, rendant définitive sa condamnation. Depuis sa sortie de prison en septembre 2002 pour raisons de santé, il vivait dans sa maison natale de Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne).

"Maurice Papon s'est battu jusqu'au bout. Il est mort en homme libre", a déclaré sur France-Info son avocat, Me Francis Vuillemin, rappelant que la Cour européenne des droits de l'Homme avait condamné la France en juillet 2002 "pour n'avoir pas respecté les règles du procès équitable". Il a affirmé qu'il veillerait "personnellement" à ce qu'il soit inhumé avec sa Légion d'honneur.

Pour l'avocat Arno Klarsfeld, qui représentait l'Association des fils et filles de déportés juifs de France lors du procès, "sa mort est anecdotique". "Ce qui comptait, c'était sa condamnation", a-t-il expliqué sur France-Info. Les jurés avaient "compris ce qu'était sa responsabilité" et ont "refusé à la fois la thèse qui était proposée par la défense, c'est-à-dire l'acquittement, et la thèse qui était défendue par les autres avocats des parties civiles, c'est-à-dire une condamnation à perpétuité qui ne tenait pas compte de ses responsabilités", a estimé l'avocat.

Reste que beaucoup de parties civiles n'ont toujours pas digéré la sortie de prison de Maurice Papon, pour raisons de santé, après trois ans derrière les barreaux, en septembre 2002. "Nous nous sommes battus (...) pour qu'il paie. Il a payé. Malheureusement, il n'est resté que trois ans en prison, dans une prison dorée, il faut le remarquer", avait souligné samedi soir sur LCI Michel Slitinsky, porte-parole des victimes de l'ancien haut fonctionnaire, qui avait été à l'origine des poursuites engagées contre Maurice Papon.

Côté politique, les réactions spontanées ont été peu nombreuses. Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a observé sur France-Inter que Maurice Papon était mort "vieux et libre", "mais sans honneur et sans dignité". "C'est le symbole de ce que fut la collaboration de l'Etat français qui disparaît aujourd'hui avec Maurice Papon, un Etat français qui fut hélas, avec de nombreux fonctionnaires, responsable de la déportation de milliers de juifs dans les camps d'extermination", a-t-il souligné.

L'ancien ministre "n'est pas la France", a pour sa part lancé le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers. "L'occasion d'évoquer le mauvais souvenir de gens comme Papon ou François Mitterrand qui ont fait des mauvais choix pendant la guerre, qui se sont trompés de vision parce que la France était occupée, ne doit pas salir le visage de la France".

Le chef du groupe UMP à l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a estimé sur le forum Radio-J qu'il était "surtout important" que l'homme "ait pu être retrouvé dans ses responsabilités, condamné par la justice, et que le chef de l'Etat ait su reconnaître cette période terrible où la France a commis l'irréparable". Il a plaidé pour que le pays se "tourne vers l'avenir avec une vigilance qui ne doit (pas) se relâcher".

Arlette Laguiller dressait de son côté un parallèle avec l'ancienne membre d'Action directe Nathalie Ménigon, incarcérée malgré une hémiplégie partielle à la suite d'accidents vasculaires cérébraux. "Tout cela, c'est non seulement deux poids deux mesures, mais cela montre aussi une grande indulgence de nos dirigeants envers ceux qu'ils appellent les loyaux serviteurs de l'Etat, avec, par contre, une haine éternelle et infinie envers ceux qui ont eu le tort de s'opposer à l'Etat", ajoute-t-elle.

Dans un communiqué, le candidat à l'élection présidentielle José Bové affirme de son côté que Maurice Papon "illustre les dérives d'une République toujours trop faible quand il s'agit de combattre l'antisémitisme et le racisme". AP




dimanche 18 février 2007, 17h55
Une station baptisée symboliquement "17 octobre 1961" à Gennevilliers

PARIS (AFP) - Une soixantaine de personnes se sont réunies pour baptiser symboliquement une station de métro en construction à Gennevilliers "17 octobre 1961", en hommage aux Algériens tués ce jour-là lors de la répression d'une manifestation interdite du FLN. Le 17 octobre 1961, de 35 à 325 militants du FLN selon les sources, avaient été tués dans la capitale et en banlieue, par la police sous les ordres du préfet de police d'alors, Maurice Papon.
Posted 18 years, 8 months ago by Anonymous • • • Reply
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