March 6, 2007

Soupçons autour des chiffres


Un résistant et un enfant né à Buchenwald obtiennent une expertise ADN

AFP, 6/3/07 - Un résistant de la seconde guerre mondiale et son homonyme, né en camp de concentration, ont obtenu mardi du tribunal correctionnel de Nancy qu'une expertise ADN soit réalisée pour déterminer leur probable lien de parenté, a-t-on appris de source judiciaire.


CORMEILLES-EN-PARISIS (AP) - Nicolas Sarkozy tente de gommer son image de libéral. En pleine affaire Airbus, le candidat UMP a exprimé mardi sa volonté de reconstruire un "Etat fort", "seule digue" contre les dérives de l'économie lors d'une réunion publique devant près de 3.000 personnes à Cormeilles-en-Parisis (Val d'Oise).

RTL, 6/3/07 - Violence - Les filles de Seine-Saint-Denis victimes de sexisme
Des gifles aux agressions sexuelles, une enquête révélée lundi dresse un tableau inacceptable de la situation des jeunes filles en Seine-Saint-Denis. 60% d'entre elles affirment avoir subi une forme de harcèlement sexuel hors de chez elles. Le taux de violence contre elles est "deux à cinq fois supérieurs" à celui relevé dans une précédente enquête. Pour autant, il ne faut pas "penser qu'il s'agisse d'une caractéristique spécifique" du 93, souligne Maryse Jaspard qui a dirigé l'étude.

Lettre ouverte - format PDF
Monsieur le Maire de Paris,

Je vous informe que, pour la seconde fois, ce dimanche 4 mars 2007 je manifestais à Paris, aux abords du mémorial de la shoah.

Ci-joint vous trouverez copie d'un courrier qui a pu parvenir au ministère de la justice.

Vous trouverez également copie du tract que je proposais ce dimanche après midi au mémorial de la shoah puis, un peu plus tard, devant le Conseil d'Etat.

Je vous prie d'agréer...


PARIS (AFP) - Raymond Barre scandalise la communauté juive et les associations de défense des droits de l'homme pour avoir récemment défendu dans une interview Maurice Papon et Bruno Gollnisch, et de s'en être pris à un "lobby juif capable de monter des opérations indignes".

PARIS (AP) - Comme en 2002, les candidats à la présidentielle rivaliseront d'initiatives jeudi -et pour certains aussi mercredi- pour la journée internationale des femmes, dans l'espoir de conquérir le vote féminin.

PARIS (AFP) - Saisi par un détenu malade, le Conseil d'Etat se penche pour la première fois sur l'accueil insuffisant des détenus bénéficiaires de suspension de peine pour raison médicale, cinq ans après le vote de la loi Kouchner sur les droits des malades.

Le 27 février, plusieurs acteurs du monde judiciaire avaient dénoncé le "sombre" bilan de la loi du 4 mars 2002, insistant sur l'absence de lieu d'accueil pour les détenus malades à leur sortie de prison.

Leur cri d'alarme a trouvé un écho mardi devant le Conseil d'Etat avec la procédure engagée par un détenu contre l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

LE MONDE | 06.03.07 - Un rapport décrit la "grande lassitude" des services d'insertion pénitentiaires


Le Monde | 06.03.07 • Ces enfants veulent vivre en France
350 professionnels du cinéma lancent un appel en faveur des sans-papiers. Dans un court métrage diffusé en salles à partir du mercredi, des enfants expriment leurs espoirs.




Illustration de l'article du Monde.fr


Le MondeSoupçons autour des chiffres du chômage en 2006


PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE
Un rapport de la Cour des comptes très encourageant

Trois ans après son rapport public, la Cour des comptes souligne « l’effort remarquable » fourni par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse pour améliorer ses prises en charge et son fonctionnement.
La suite sur www.justice.gouv.fr


(...) La plainte d'une salariée, en janvier 2005, déclenche enfin l'avalanche. En ce début d'année, Martine craque et confie à un collègue qu'elle subit agressions et viols depuis des mois. Il l'aide à engager des poursuites. D'autres résidentes ou employées se manifestent à leur tour. Et les policiers ressortent la plainte de 2004 déposée par Caroline. Début février 2005, Jean-Pierre Baudry se retrouve en garde à vue. Ce soir, les jurés décideront de le croire ou de le condamner.

«Il me demandait combien je prenais pour une pipe»
Libé, vendredi 2 mars 2007


LA-ROCHE-SUR-YON (AP) - Une enquête administrative menée à l'époque par la préfecture et la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) de Vendée n'avait pas révélé de dysfonctionnements au niveau de la gestion du foyer, M. Baudry ayant été soupçonné dans un premier temps d'avoir détourné de l'argent des caisses de la Maison d'Ariane.


Le 1er mars, sur France Culture, l'ex-Premier ministre a défendu Papon et Gollnisch.
J'accuse Raymond Barre d'être un antisémite
Par Claude LANZMANN

Libé, 6 mars 2007

Premier ministre, M. Raymond Barre était tout en rondeurs : on pouvait aisément le regarder comme le paradigme du Français innocent, il en avait les airs, les allures, l'onction, le patelin, le débonnaire, il exsudait le bon droit, la légitimité, la satisfaction et la sûreté de soi. Même si, aujourd'hui, Raymond Barre a gagné en minceur, sa francité n'en a souffert nulle atteinte, on serait presque tenté d'ajouter «hélas». Ce qui fait problème, s'agissant de lui, c'est la confluence des deux prédicats : «Français» et «innocent». M. Barre en effet récidive : interrogé sur France Culture, le 1er mars, dans une émission intitulée le Rendez-vous des politiques, l'ex- «meilleur économiste de France» tombe carrément le masque, remplace ses rondeurs anciennes par la hargne têtue, laisse libre carrière à une vindicte qui lui fait réitérer, le jabot gonflé des satisfecit qu'il s'octroie, les proférations sinistres d'il y a vingt-sept ans.

(...) Après Papon, l'ex-Premier ministre exonère Bruno Gollnisch, son ancien collègue d'université et son conseiller municipal quand il était maire de Lyon, bien connu comme négateur obstiné et pinailleur de la Shoah : «Moi, je suis quelqu'un qui considère que les gens peuvent avoir leur opinion, c'est leur opinion», ( sic ). Raymond Barre, on le voit, est large d'esprit. A la fin des fins, conclusion de tout, il nous livre à deux reprises la clé universelle des attaques portées contre lui et des maux du monde : «le lobby juif» !

...


Hôpital d'Epinal: «Des défaillances qu'on ne croyait plus possibles»
Entre mai 2004 et août 2005, vingt-trois patients traités pour des cancers de la prostate ont subi des surdoses de rayons • Le rapport de l'Inspection des affaires sociales est accablant • Le ministre de la Santé prononce des suspensions •
LIBERATION.FR : mardi 6 mars 2007

Après quatre mois d’enquête, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu public mardi un rapport accablant sur les accidents de radiothérapie survenus à l’hôpital d’Epinal (Vosges), pour lesquels le parquet a déjà ouvert une information judiciaire. « L’examen des évènements a révélé au niveau local des défaillances que l’on ne croyait plus possibles dans la gestion de la crise, peut-on lire dans ce rapport. Les différents maillons de la chaîne sanitaire […] ont tous successivement lâché ».

(...) Le rapport révèle qu’«au lieu d’être correctement appréciés, les effets de l’accident ont été constamment minimisés», tandis que «les malades sont restés livrés à eux-mêmes, sans organisation sanitaire d’ensemble». En outre, les personnels hospitaliers concernés «ont longtemps tenu les autorités dans l’ignorance de la nature réelle des problèmes».


Voir aussi « Rôtisserie » et effet dominos ou encore La « théorie du trou de gruyère », les différentes affaires dites d'Outreau. Tout va bien, cela me renvoit effectivement au dialogue aux enfers, en France, en 1864. C'est à peu près à cette période que la pratique des lettres de cachets se serait perdue mais la plume des psys parait bien s'être substituée.

Le combat de Lee Yong-soo, ancienne "esclave sexuelle" au service de l'armée impériale japonaise
LE MONDE | 06.03.07

(...) Mme Lee est l'un des trois "femmes de réconfort" - euphémisme désignant les 200 000 Asiatiques et quelques Européennes victimes de la soldatesque nippone, de la fin des années 1930 à la défaite de 1945 - qui viennent de témoigner devant la sous-commission pour les affaires étrangères du Congrès américain dans le cadre du débat sur une résolution exigeant des excuses du Japon.

(...) Rentrée en Corée, Mme Lee chercha, comme toutes celles qui avaient subi un sort analogue, à cacher sa flétrissure pour que l'opprobre ne tombe pas sur toute sa famille. "Longtemps, mon frère m'a dissuadée de parler", dit-elle. Puis au début des années 1990, elle et plusieurs autres se décidèrent à sortir de l'ombre de l'Histoire.


PARIS (AP) - SOS Racisme a demandé mardi au garde des Sceaux Pascal Clément d'engager des poursuites contre l'ancien Premier ministre Raymond Barre qui, dans un entretien diffusé jeudi dernier sur France Culture, a pris la défense de Maurice Papon et Bruno Gollnisch, tout en dénonçant la campagne qu'aurait menée contre lui en 1980 le "lobby juif le plus lié à la gauche".

"L'association se réserve évidemment le droit d'engager des poursuites si les autorités devaient rester silencieuses", précise SOS Racisme dans un communiqué.


- En 3 lignes, informer Delanoë -


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Re: Soupçons autour des chiffres
mardi 6 mars 2007, 16h58
Accidents de radiothérapie d'Epinal: rapport accablant de l'IGAS

PARIS (AP) - "Les maillons de la chaîne sanitaire" ont "tous successivement lâché": dans son rapport sur les accidents de radiothérapie du centre hospitalier d'Epinal (Vosges), dont 23 patients ont été victimes, l'un d'eux mortellement, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pointe une série de "défaillances" qui ont conduit au plus grave incident du genre jamais survenu en France.



mardi 6 mars 2007, 14h56
Amnesty interpelle les présidentiables sur cinq thèmes des droits humains

PARIS (AFP) - L'organisation Amnesty France a appelé les candidats à la présidentielle à s'engager pour que la France "fasse des droits humains le coeur de sa politique", en publiant mardi un manifeste en cinq points.

"Le respect des droits humains pour nous doit être le moteur d'une construction politique", a déclaré Geneviève Sevrin, la présidente d'Amnesty France, lors d'un point de presse à Paris présentant 25 recommandations dans ce manifeste.

Il s'agit de se lutter, explique le texte visible notamment sur le site internet d'Amnesty France, contre les violences faites aux femmes qui représentent une priorité pour 82% des Français, selon un sondage publié en novembre dernier.

En 2004, est-il rappelé dans le texte, 13 femmes sont décédées tous les mois sous les coups de leur conjoint ou compagnon, sans compter les autres violences commises contre elles. Les présidentiables sont notamment appelés à mettre en oeuvre "un traitement judiciaire rapide et efficace".

Il faut également lutter pour la défense "du droit fondamental" d'asile qu'Amnesty juge en danger après l'adoption de plusieurs dispositions ces dernières années par les ministres de l'Intérieur successifs.

L'organisation attend du prochain gouvernement un engagement au "non refoulement en toute circonstance" et exige que chaque demandeur ait droit à un examen complet et attentif de son dossier.

Amnesty France souligne aussi qu'il n'y a pas de "dignité humaine sans droits économiques, sociaux et culturels" et appelle les candidats à "défier les dérives du nouvel ordre sécuritaire", liées à la lutte contre le terrorisme.

Le manifeste pointe les violations "inacceptables" dont sont responsables, selon elle, des agents de la force publique. L'organisation appelle à la constitution d'un organisme indépendant chargé contrôler et d'enquêter sur ces comportements.

Amnesty demande aussi la mise en place rapide d'un mécanisme de contrôle des centres de privation de liberté.

En politique étrangère, les présidentiables sont notamment à refuser "de signer un traité d'extradition avec la Chine", jugée non respectueuse des droits de l'Homme et cesse de militer pour la levée de l'embargo -imposé en 1988 après les massacres de la place Tien An Men sur les armes à destination de ce pays-.

Amnesty demande aussi que Paris "s'implique davantage dans la prévention et la gestion des crises et des conflits armés".

"Ces cinq grandes thématiques nous semblent des thématiques essentielles pour que la France reste un grand pays" et "fasse des droits humains le coeur de sa politique", a conclu Mme Sevrin.
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Re: Soupçons autour des chiffres
mardi 6 mars 2007, 16h26
Coupables mais pas responsables?
Par Philippe Bilger, sa biographie

Cet article a été rédigé par un reporter d'AgoraVox, le journal média citoyen qui vous donne la parole.


Avant d'aborder le vif de mon billet qui va se rapporter à la responsabilité des magistrats, exigence en débat depuis le 1er mars, j'ai décidé, pour me détendre, de m'offrir une petite gâterie politique et d'entrer dans la campagne présidentielle par l'effraction de la plaisanterie ou de la dérision.

Ce matin, j'ai lu que l'UMP avait confié à Philippe Douste-Blazy le soin de contrer les arguments de l'UDF et de François Bayrou. Etrange. L'une et l'autre peuvent continuer à militer tranquille ! C'est comme si le loup était chargé de convaincre la bergerie, le transfuge ses anciens compagnons. Si l'opportunisme du ministre est indiscutable, on a depuis longtemps douté de sa compétence et de son courage. L'UMP a une singulière gestion des ressources humaines.

La récréation terminée, il faut affronter de plein fouet intellectuel et démocratique les conséquences de la décision rendue le 1er mars par le Conseil constitutionnel. Celui-ci a censuré des dispositions de la loi dite loi Clément sur la responsabilité des magistrats, d'une part pour sa définition elle-même, d'autre part pour la saisine, par le justiciable, du médiateur de la République.

Cette censure a été présentée par l'ensemble des médias comme une défaite juridique et politique du garde des Sceaux Pascal Clément. Il me semble que le procès est expéditif et injuste qui fait peser la charge sur celui qui a compris l'importance de l'obligation de responsabilité, et non sur ceux qui, pour des motifs au demeurant pertinents, en ont différé la solution. Car on ne pourra pas faire l'économie, demain, d'une nouvelle avancée dans ce domaine délicat, sensible mais que les syndicats de magistrats auraient tort d'appréhender médiocrement à cause d'une méconnaissance et des attentes citoyennes et de l'honneur de juger qui doit avoir sa contrepartie.

André Vallini s'est engouffré dans la brèche créée par cette décision en se déclarant "attristé", mais on devine que sa tristesse n'était que la mélancolie d'une seconde, tant, derrière, le sourire de contentement politique était perceptible. Philippe Houillon, au contraire, se tournait vers l'avenir, affirmant en substance que le prochain garde des Sceaux aura devant lui "un énorme chantier" et que le gouvernement à venir, de droite ou de gauche, ne pourra se dispenser d'une réflexion en profondeur sur les thèmes fondamentaux mis en évidence depuis Outreau. La réforme se fera avec les magistrats. Ils auraient tort de la refuser par corporatisme( Le Figaro du 2 mars). Ces propos sont empreints de bon sens et ont le mérite de nous présenter des perspectives non pas atones mais stimulantes.

Mon seul point de désaccord avec Philippe Houillon tient à sa remarque sur cette "nouvelle victoire du corporatisme" que serait la décision du Conseil. Je ne crois pas. Le corporatisme se manifestait par l'opposition à toute forme de responsabilité peu ou prou reliée à l'activité juridictionnelle. Mais le Conseil constitutionnel ne pouvait pas statuer autrement qu'il l'a fait. Sa démarche me semble d'ailleurs venir au soutien de la cause qui prône une responsabilité élargie. Le Conseil admet que cette dernière peut être étendue à l'activité juridictionnelle - ce qui représente un acquis capital - " en prévoyant qu'une violation grave et délibérée d'une règle de procédure constituant une garantie essentielle des droits des parties puisse engager une telle responsabilité". La seule réserve émise par le Conseil - et elle ne pouvait qu'être formulée pour rendre cohérente la mise en oeuvre d'une responsabilité "juridictionnelle" - consiste à exiger que "cette violation" ait été "préalablement constatée par une décision de justice devenue définitive" (Le Monde du 3 mars). On le voit, rien n'est perdu puisque l'essentiel est sauf. Je le concède d'autant plus volontiers que la définition retenue pour cette responsabilité élargie qualifie davantage l'incompétence grave et renouvelée d'un professionnel à exclure donc de la magistrature que la faute ponctuelle mais aux effets ravageurs pour la société si bien caractérisée par "la grossière erreur d'appréciation" trop vite abandonnée. J'étais et je demeure partisan de ce dernier concept mais je constate avec infiniment de satisfaction que ce qui paraissait inconcevable - la mise en cause de la responsabilité pour un jugement ou un arrêt aberrant - est devenu possible et sera réalisé demain.

Ne suis-je pas à nouveau trop optimiste, persuadé que la volonté de l'action détruira les pessimismes stériles? Peut-être.

Avant d'examiner ce dernier point, un mot sur le refus du Conseil de voir un organisme administratif - le médiateur de la République - devenir l'acteur d'une procédure juridictionnelle. On comprend bien le souci du Conseil qui veut prévenir la confusion des genres. Pourquoi avoir élaboré un système si compliqué qui rendait difficile la saisine par le justiciable alors qu'il conviendrait de la faciliter ? Serait-il absurde de permettre un recours direct du justiciable auprès du Conseil supérieur de la magistrature, celui-ci pouvant s'organiser de telle manière qu'il mettrait en oeuvre un filtrage pour ne pas être débordé par les réclamations fantaisistes ? Il n'y a aucune raison d'avoir si peur du citoyen qu'on le contraigne à un parcours épuisant pour faire entendre sa voix et ses doléances. L'intervention, ensuite, du CSM auprès des instances judiciaires clairement dénoncées obligerait celles-ci à se justifier et, qui sait ?, l'administration de la justice en serait améliorée.

La pire des attitudes serait de faire demain, sur ce plan fondamental pour la démocratie, une politique de l'abstention. D'attendre et de voir venir, de faire le gros dos en espérant que l'impatience de la société s'apaisera. Au contraire, contre les condamnations diffuses ou ostensibles sans cesse proférées, à tort ou à raison, contre les magistrats, contre les innombrables brûlots de culpabilité qui leur sont lancés au visage et à l'institution, il serait de bonne stratégie, d'honnêteté intellectuelle et de morale républicaine que d'instaurer, le plus rapidement possible, un processus de responsabilité. Georgina Dufoix se voulait responsable mais pas coupable. Nous ne pouvons pas être déclarés coupables sans être responsables. Cette responsabilité accrue, loin de faire perdre à la magistrature son crédit déjà largement entamé, restaurerait celui-ci. Car le citoyen n'a pas envie de mépriser sa justice, il a besoin de la savoir responsable. Cette certitude que ses graves fautes professionnelles seront sanctionnées suscitera comme un apaisement démocratique et une tranquillité des justiciables. L'honneur de l'institution sera amplifié par sa capacité à juger pour le mieux en acceptant d'être mise au ban, individuellement, pour le pire. Laurent Greisalmer a raison dans Le Monde : Pour juger les juges, ce ne peut pas être nous, ce devra être "eux", donc vous les citoyens.

Le pouvoir politique, demain, pourrait être tenté, devant la grande force négative des magistrats et de leurs syndicats, de céder. Il pourrait vouloir flatter les uns et les autres en n'accomplissant pas son devoir qui est, notamment grâce aux professionnels de la justice, de nouer ou de renouer le lien de confiance et d'estime entre le citoyen et les institutions qui forment l'ossature de la République. Il ne s'agit même plus de promesses et d'engagements. Mais de survie démocratique. Si on veut que la société soit dégoûtée de tout, enfoncée et engoncée dans le mépris et la révolte, continuons à retarder l'accomplissement du nécessaire.

Le tocsin sonne. A nous de choisir. Va-t-il annoncer des aurores ou des catastrophes ?

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Que ton reigne vienne...
mardi 6 mars 2007, 23h20
Nicolas Miguet soupçonné de détournement de parrainages

PARIS (Reuters) - Nicolas Miguet, candidat à l'Elysée au nom du Rassemblement des contribuables français (RCF), est soupçonné d'avoir détourné des parrainages présidentiels et a été placé en garde à vue mardi, a-t-on appris dans l'entourage de l'homme d'affaires.

Nicolas Miguet, qui n'avait pu aller au bout de sa précédente candidature présidentielle en 2002 faute de parrainages, a fait parvenir aux maires de plusieurs départements un document présentant l'ensemble des candidats et de leur programme.

Le document, intitulé "République française, que ton règne vienne", leur demandait également d'envoyer leur parrainages à une adresse du VIIIe arrondissement de Paris.


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Sarkozy dément; l'hebdomadaire satirique confirme
mardi 6 mars 2007, 22h17
Sarkozy dément les accusations du "Canard Enchaîné"; l'hebdomadaire satirique confirme

PARIS (AP) - Alors que "Le Canard Enchaîné" dénonçait dans son édition du 28 février que Nicolas Sarkozy aurait acquis en 1997 à une valeur bien en dessous de celle du marché un duplex sur l'île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine, le candidat répond à l'hebdomadaire satirique et dément les allégations du journal.

Le couple Sarkozy aurait acquis en septembre 1997 à un prix de vente conséquent mais inférieur à celui du marché un appartement dans une résidence privée haut de gamme le long des berges de la Seine, sur l'île de la Jatte à Neuilly-sur-Seine, affirmait l'hebdomadaire satirique.

Le candidat de l'UMP dément les allégations du journal qui confirme dans son édition de mercredi ses accusations. Dans un courrier adressé au "Canard Enchaîné" le 2 mars, Nicolas Sarkozy affirme qu'il n'a "pas fait réaliser un audit par la Direction des Services Fiscaux des Hauts-de-Seine Nord", mais avoir "demandé par mesure de précaution si le prix auquel je m'apprêtais à acheter mon appartement était bien conforme au prix du marché".

Par ailleurs, le journal affirme que le candidat a acquis son appartement à un prix inférieur à celui du marché. Selon le candidat à la présidentielle, "d'autres appartements ont été effectivement vendus dans le même immeuble et à la même période à des prix inférieurs". Le journal dément les propos de Nicolas Sarkozy et estime que "les deux contre-exemples qu'il fournit ne tiennent pas la route (...) Il s'agit d'une vente au prix de gros portant sur quatre appartements séparés. Mieux, ces quatre logements ne se situent pas dans la copropriété de Sarko mais dans un bâtiment voisin".

Le journal satirique ajoute que "l'addition des travaux supplémentaires a dépassé 1,8 million de francs. Et Sarkozy n'a en effet payé que 400.000 francs: c'est le promoteur qui a réglé la plus grande partie des factures". Et le journal publie les différentes factures.

Dans son courrier adressé au "Canard Enchaîné", Nicolas Sarkozy affirme avoir "commandé directement à un artisan" l'escalier de chêne de son duplex et réglé "l'intégralité de la facture". Mais comme le journal satirique précisait la semaine passée, "le promoteur Lasserre aurait dû effectuer lui-même ces travaux". L'artisan aurait confié au journal que l'"escalier proposé n'était pas du goût de Nicolas et Cécilia, et il avait fallu changer de fournisseur". AP

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Un appel de Amnesty ou un article au fond du blog: l'émergence des droits de l'Homme...
mardi 6 mars 2007, 20h38
Présidentielle: Amnesty interpelle les candidats sur leur "vision des droits humains"

PARIS (AP) - A l'approche des élections présidentielle et législatives, Amnesty International France interpelle les candidats en leur demandant de s'engager à agir pour les droits humains sur cinq points.

Dans un communiqué, Amnesty énumère mardi ces exigences: "obtenir justice et réparation pour les femmes victimes de violences; placer les droits humains au coeur des questions de sécurité; défendre le droit d'asile et les droits des réfugiés; garantir la protection des droits économiques, sociaux et culturels; mener une politique étrangère respectueuse des droits humains".

En lançant ce qu'elle qualifie de "Manifeste pour les droits humains", l'organisation de défense des droits de l'Homme se demande si la défense et le respect des droits humains restent une priorité pour la France, qui est encore souvent citée comme "la patrie des droits humains".

Amnesty souligne en effet que "le bilan de la France en matière de droits humains est critiquable tant au niveau national qu'au niveau international, car il est bien plus facile à un gouvernement de se dire garant des droits fondamentaux que de faire de ces droits une réalité quotidienne".

"Pour être en accord avec ses engagements internationaux, sa devise et ses valeurs, la France doit condamner sans ambiguïté les violations des droits humains et placer ces derniers au coeur de ses politiques intérieure et internationale", ajoute l'organisation des droits de l'homme. AP


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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 0h52
Affaire Plame: un ancien conseiller de la Maison Blanche reconnu coupable de faux témoignage et obstruction à la justice

WASHINGTON (AP) - Un ancien conseiller de la Maison Blanche, Lewis "Scooter" Libby, a été reconnu coupable mardi de faux témoignage et obstruction à la justice dans l'affaire Valerie Plame, cet agent de la CIA dont l'identité avait été exposée dans la presse en 2003 à la suite d'une fuite.

Lewis "Scooter" Libby encourt théoriquement une peine maximale de 25 ans de prison. Mais la sentence ne doit être prononcée que le 5 juin. La défense a d'ores et déjà annoncé son intention de faire appel de ce verdict ou de réclamer la tenue d'un nouveau procès.

Libby, ancien directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney et ancien assistant de George W. Bush lui-même, est le plus haut responsable de la Maison Blanche à être reconnu coupable d'un délit aussi grave depuis le scandale de l'Irangate il y a 20 ans.

Lewis "Scooter" Libby était accusé d'avoir menti au FBI qui enquêtait sur la fuite ayant exposé le nom de Valerie Plame. Pendant le procès, sa défense avait plaidé la mémoire défaillante d'un homme qui devait à l'époque gérer des dossiers sensibles, comme l'Iran, la Corée du Nord et l'Irak.

Libby est resté impassible à la lecture du verdict prononcé à l'issue de dix jours de délibérations. Le juge Reggie Walton a ordonné l'élaboration d'un rapport préalable à la sentence avant le 15 mai.

"Nous sommes tout à fait confiants sur le fait que M. Libby obtiendra finalement gain de cause", a assuré l'avocat du prévenu, Theodore Wells, devant une nuée de journalistes, alors que M. Libby restait silencieux. "Nous pensons que M. Libby est totalement innocent et qu'il n'a rien fait de mal."

George W. Bush a suivi l'annonce du verdict à la télévision depuis le Bureau Ovale, a fait savoir la porte-parole adjointe de la Maison Blanche, Dana Perino, en précisant que le président respectait le verdict du jury mais qu'il "était attristé pour Scooter Libby et sa famille". La porte-parole a dit qu'elle n'était "pas d'accord" pour qualifier ce jugement d'"embarrassant" pour la Maison Blanche.

Pour autant, ce verdict remet un coup de projecteur sur la gestion par l'administration Bush de l'affaire des armes de destruction massive irakiennes et de l'utilisation des informations données par les services de renseignement, une gestion très critiquée.

A l'été 2003, l'époux de Valerie Plame, l'ancien ambassadeur Joseph Wilson, était devenu très gênant pour la Maison Blanche. Quatre mois après le début de l'intervention américaine en Irak, ce diplomate avait publiquement accusé l'administration Bush, dans une tribune au "New York Times", d'avoir déformé les informations des services de renseignement pour exagérer la menace représentée par le régime de Saddam Hussein.

D'après l'accusation, c'est en voulant jeter le discrédit sur Joseph Wilson que Libby aurait évoqué avec des journalistes le fait que sa femme travaillait pour la CIA. Le même mois de juillet, un article du journaliste Robert Novak révélait que Valerie Plame était un agent de la CIA. Le FBI ouvrait une enquête pour déterminer l'origine de la fuite.

Même dans l'hypothèse où Libby ne serait pas la source du journaliste, l'accusation estimait qu'il avait eu peur d'être inculpé parce qu'il avait évoqué des informations classées avec d'autres journalistes. Les procureurs l'accusaient donc d'avoir menti, en déclarant qu'il avait appris l'identité de Plame par le vice-président Dick Cheney, puis l'avait oubliée.

Lors du procès, le procureur Peter Zeidenberg avait déclaré aux jurés qu'il n'était "tout simplement pas crédible" que Libby ait pu oublier l'information sur Valerie Plame alors qu'il cherchait justement à discréditer son époux.

Le procureur spécial Patrick Fitzgerald, qui a dirigé l'enquête du FBI sur la fuite initiale, a précisé qu'aucune nouvelle poursuite ne serait engagée. Ce qui signifie que personne d'autre ne sera poursuivi en justice dans l'affaire de la fuite et que Libby -qui n'était pas la source de l'article ayant exposé la première fois le nom de Valerie Plame- sera donc le seul à être jugé. AP


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Re: Soupçons autour des chiffres
mardi 6 mars 2007, 20h11
Le journaliste décédé à Moscou enquêtait sur des ventes d'armes à la Syrie

MOSCOU (AFP) - Le journaliste russe Ivan Safronov, mort en tombant du quatrième étage de son immeuble à Moscou, enquêtait sur des ventes d'armes russes à la Syrie et à l'Iran, écrit mardi son journal, le quotidien russe Kommersant, qui doute qu'il se soit suicidé.

Cet ancien colonel, qui écrivait sur l'armée et l'espace, avait indiqué avoir des "reçu des informations" concernant la vente de chasseurs Soukhoï-30 à la Syrie et de systèmes de batteries anti-aériennes S-300 à l'Iran qui "devaient passer par le Bélarus afin que l'Ouest n'accuse par Moscou d'armer des Etats voyous", selon Kommersant.

Ivan Safronov avait appelé ensuite fin février d'Abou Dhabi où il couvrait le plus grand salon d'armement du Moyen-Orient, l'IDEX-2007, en disant "avoir la confirmation irréfutable" de ces informations, poursuit le quotidien.

De retour à Moscou, il avait parlé à des confrères de "la signature par la Russie et la Syrie de contrats portant sur des systèmes anti-aériens Pantsir C1, des chasseurs MiG-29 et des missiles (tactiques) Iskander", ajoute Kommersant.

Safronov avait toutefois dit à ces confrères "ne pas pouvoir écrire dans l'immédiat (à ce sujet) parce qu'on l'avait mis en garde contre le risque d'un grand scandale international et d'une enquête du FSB pour divulgation de secrets", selon Kommersant. Il n'avait toutefois pas mentionné qui le mettait ainsi sous pression.

En mai 2006, la revue britannique spécialisée Jane's avait affirmé qu'un contrat de vente de missiles S-300SP de Moscou à Minsk avait en fait pour but de vendre indirectement ces armes à Téhéran.

Dans la foulée, le ministère russe de la Défense avait assuré que le Bélarus ne vendrait pas de missiles S-300 à l'Iran.

Après Kommersant, l'Union des journalistes de Russie (SJR) a émis mardi des doutes sur la thèse du suicide et a annoncé qu'elle envisageait de mener sa propre enquête sur la mort d'Ivan Safronov.

"De ce que l'on sait déjà, il est évident qu'il ne s'agit pas d'un suicide. La probabilité qu'il s'agisse d'un meurtre lié à l'exercice de sa profession est extrêmement élevée", a déclaré le secrétaire général de l'Union des journalistes, Igor Iakovenko, sur la radio Echo de Moscou.

Selon plusieurs personnes citées mardi par Kommersant, qui ont parlé au journaliste au téléphone quelques heures avant sa mort, il paraissait "déprimé" et avait une "voix fatiguée".

La justice russe a ouvert une enquête pour "incitation au suicide" après la mort du journaliste. La police avait d'abord avancé l'hypothèse d'un accident ou d'un suicide, ce que le rédacteur en chef du quotidien, Andreï Vassiliev, avait immédiatement écarté.
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Re: Soupçons autour des chiffres
Inquiétude au QG de Sarkozy : "On tourne en rond"
LEMONDE.FR | 07.03.07

C'est un ministre UMP qui confie, sidéré : "Ma fille de vingt ans va voter Bayrou." Un conseiller de Nicolas Sarkozy qui lâche : "Pourvu que Ségolène Royal tienne." Un député du parti majoritaire qui s'alarme : "En appelant à donner des parrainages à Le Pen nous allons transformer le second tour en un référendum contre nous." Depuis deux semaines, l'atmosphère autour de Nicolas Sarkozy est devenue plus opaque, plus angoissée.

Lui-même n'a pas la réponse à ces questions qui tournent en boucle dans son "QG" : jusqu'où ira François Bayrou, qu'un sondage LH2 place désormais à 20% d'intentions de vote? Ségolène Royal maintiendra-t-elle son écart avec lui? Jean-Marie Le Pen a-t-il tendu un piège à l'UMP en quémandant ses parrainages? Comment Jacques Chirac annoncera-t-il, la semaine prochaine, son retrait de la vie politique en mai? A-t-on vraiment besoin de son soutien? "On ressasse. On tourne en rond", lâche un membre de l'équipe de campagne.

A ces questions s'ajoutent la pression des révélations sur son patrimoine. Balayées la semaine dernière par le candidat, qui les avaient jugées "inopportunes et outrancières", elles reviennent en deuxième semaine. Dans son édition du 7 mars, Le Canard enchaîné maintient que M. Sarkozy a bénéficié de conditions avantageuses pour l'achat et l'aménagement de son ancien appartement de Neuilly. Un journaliste interroge-t-il les porte-parole de l'UMP pour savoir si M. Sarkozy produira d'autres factures justifiant qu'il a bien payé les travaux, qu'un conseiller juge "la question illégitime"… Le même minore dans la foulée l'impact de ces révélations : "Les Français savent bien que Nicolas ne vit pas comme eux."

"IL NOUS FAUT DES IDÉES NOUVELLES"

Cette sensibilité exacerbée est à peine apaisée par les sondages, qui continuent de donner M. Sarkozy en tête au premier tour et vainqueur au second. Car l'impression demeure que tout peut changer ou être interprété à son détriment : que le candidat reste stable et les sondeurs concluent à la stagnation. Qu'il perde un demi-point, et ils diagnostiquent un effritement. "Au contraire de 1995 et 2002, les enquêtes de la troisième semaine de février ne nous donnent pas le résultat", admet Jean-Michel Goudard, ancien conseiller du chef de l'Etat passé chez Sarkozy. Relativisant "le phénomène Bayrou" – "un rejet du système plus qu'une adhésion", il lance : "Il n'y a pas le feu". Mais alors pourquoi M. Sarkozy, qui ignorait jusque-là le candidat de l'UDF, brandit-il désormais le spectre "de la IVe République" pour le décrédibiliser? Pourquoi François Fillon torpille-t-il le Béarnais en déclarant : "Sa stratégie est dangereuse. Quand il n'y pas de différence entre droite et gauche, il n'y a plus qu'à choisir entre Laguiller et Le Pen"? Le Pen justement. Jusque-là, consigne avait été donné à l'équipe de défendre la présence au premier tour de tous les courants de pensée au nom de la "démocratie", même si en privé les sarkozystes admettaient : "Si Le Pen n'est pas candidat on est morts." En déclarant qu'il se "battrait" pour que M. Le Pen ait ses parrainages, M. Sarkozy a surpris ses proches. "On voit déjà que le PS se prépare à faire de Sarkozy le Le Pen de 2002", s'alarme un député.

D'autres ajustements stratégiques donnent le hoquet à la campagne de l'UMP. EADS, par exemple. Après avoir raillé les Etats qui "ne sont pas les investisseurs les plus avisés", M. Sarkozy a plaidé pour une augmentation de la part de l'Etat dans le capital de l'avionneur… deux jours après M. Bayrou et Mme Royal. "Il nous faudrait des idées nouvelles", s'impatiente un ministre.

Enfin, M. Sarkozy jongle toujours avec ses deux emplois du temps de candidat et de ministre. Mardi, il a appris que M. Bayrou avait passé près de dix heures aux Salons de l'agriculture et de la machine agricole. Mme Royal, elle, séjourne 48 heures à Berlin. En traversant le Val-d'Oise pour se rendre, mardi soir, à un meeting à Cormeilles-en-Parisis, il a vu les affiches de son rival UDF l'annonçant à Argenteuil le 21 mars. "Les autres montrent qu'ils sont disponibles, explique un conseiller. Dès que Nicolas aura quitté Beauvau, ça va changer la donne."

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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 13h52
La réforme "Outreau" entre en vigueur, les juges grondent

PARIS (Reuters) - L'entrée en vigueur ce jeudi de certaines dispositions de la réforme judiciaire "Outreau" inquiète les magistrats, qui estiment qu'il est impossible matériellement de les appliquer, à tel point qu'elles pourraient amener selon eux des libérations automatiques de détenus.

L'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) a annoncé avoir écrit au ministre de la Justice Pascal Clément pour lui demander comment il appliquerait la nouvelle possibilité pour les détenus de faire revoir leur affaire, après trois mois de prison préventive, par la chambre de l'instruction, avec un délai obligatoire de trois mois pour statuer.

Une libération automatique des détenus est prévue faute de décision dans les temps. "Le risque est immense que des criminels détenus ne soient libérés, faute pour les magistrats des chambres d'instruction de pouvoir statuer dans les délais", estime l'USM dans sa lettre, transmise à la presse.

La réforme de la chambre de l'instruction est d'application immédiate, mais les moyens nécessaires pour sa mise en oeuvre, estimés par la place Vendôme à 70 postes de magistrats et 102 emplois de fonctionnaires de greffe, ne sont pas encore disponibles, dit l'USM.

Le syndicat souligne que d'autres dispositions du texte publié mardi au JO, comme le droit aux confrontations individuelles, le droit à l'obtention automatique de copies des dossiers, entreront en vigueur en juillet prochain.

"Force est de constater que cette loi est votée sans moyens et que nos collègues ne pourront accepter d'assumer la responsabilité d'éventuels dysfonctionnements", écrit l'USM dans sa lettre au ministre.

Le texte promulgué, censé répondre au fiasco de l'affaire de pédophilie d'Outreau, comporte aussi d'autres dispositions, comme l'extension des instructions à trois juges pour les affaires complexes, la limitation de la détention provisoire en matière correctionnelle et l'enregistrement audiovisuel obligatoire des interrogatoires de police et de juges.

La semaine dernière, le Conseil constitutionnel a censuré d'autres dispositions qui prévoyaient d'étendre le régime de responsabilité des magistrats.

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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 16h34
SIDA: la circoncision augmenterait le risque d'infection pour les femmes

LONDRES (AP) - On savait que la circoncision pouvait réduire de 60% le risque pour les hommes de contracter le virus du SIDA. En revanche, selon des résultats préliminaires d'une étude américano-ougandaise, elle exposerait les femmes à un risque accru d'infection au VIH.

A en croire ces premiers résultats, publiés lors d'une consultation des Nations unies consacrée à l'impact potentiel de la circoncision masculine sur le SIDA en Afrique, si les hommes séropositifs ne s'abstiennent pas d'avoir des relations sexuelles pendant la cicatrisation de l'acte chirurgical, leurs partenaires féminines risquent davantage d'être contaminées.

Selon les spécialistes, ces résultats ne sont pas définitifs -et ils sont très probablement influencés par d'autres facteurs, tels que l'usage du préservatif- mais ils démontrent la difficulté d'utiliser la circoncision pour prévenir le VIH en Afrique subsaharienne, où plus de 60% des personnes atteintes du SIDA sont des femmes.

De précédentes études ont confirmé l'impact spectaculaire de la circoncision sur la baisse du taux d'infection de la population masculine, mais la question restait entière quant à ses effets sur les femmes.

Ces premiers résultats -encore préliminaires- suggèrent que, dans la période qui suit immédiatement l'opération, les hommes risquent de transmettre plus facilement le virus à leurs partenaires féminines.

"Les femmes sont déjà tellement vulnérables dans cette épidémie", déplore Jennifer Kates, spécialiste du SIDA à la Fondation de la famille Kaiser, qui n'a pas participé à l'élaboration de l'étude. "Nous devons être particulièrement prudents avec tout ce qui pourrait les exposer encore davantage."

Des chercheurs du programme de sciences médicales Rakai, de l'université Makerere, en Ouganda, et de l'école John Hopkins Bloomberg de santé publique, aux Etats-Unis, ont suivi 997 séropositifs et leurs partenaires féminines en Ouganda.

Il ressort de cette expérience que 11 partenaires féminines de 70 hommes séropositifs qui avaient subi une circoncision ont été infectées par le virus le mois suivant l'opération. En comparaison, seulement quatre partenaires de 54 hommes séropositifs non circoncis ont contracté le VIH.

Selon les auteurs de l'étude, ces résultats suggèrent que la transmission du virus est facilitée avec les hommes ayant des rapports sexuels avant d'avoir cicatrisé. L'échantillon est toutefois trop limité pour permettre de tirer des conclusions statistiques.

Les experts estiment pour leur part que ces travaux, sans remettre en question l'utilité de la circoncision dans la prévention du SIDA, montrent l'importance d'une protection des femmes pour lutter efficacement contre la maladie.

"Ces résultats nous rappellent que nous devons procéder avec précaution dans le développement de stratégies pour faire progresser la circoncision en Afrique", observe Kevin De Cock, directeur du département SIDA au sein de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "La circoncision constitue une stratégie de prévention additionnelle." AP

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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 18h50
Incidents et coups tordus émaillent la campagne présidentielle

PARIS (AFP) - Candidat en garde à vue, piratage informatique ou vols, soupçons de détournement de parrainages: la campagne présidentielle est émaillée d'incidents susceptibles, vu la période et les enjeux, de devenir des "affaires" pour la police qui doit redoubler de vigilance.

Nicolas Miguet, président du Rassemblement des contribuables français et candidat à l'élection présidentielle, se trouvait en garde à vue depuis mardi après-midi dans le cadre d'une enquête préliminaire liée à une suspicion de détournement de parrainages, a-t-on appris auprès de son avocat.

Il est entendu par la brigade de répression de la délinquance faite aux personnes (BRDP) dans le cadre d'une enquête ordonnée par le parquet de Paris, selon une source judiciaire.

De même source, on a appris lundi qu'une partie du système informatique du Front national (FN), qui contenait la liste des maires ayant promis de signer pour Jean-Marie Le Pen, avait été piratée, sans doute en interne.

L'avocat de Ségolène Royal, Jean-Pierre Mignard, a annoncé d'autre part mercredi que les victimes de quatre vols et tentatives accompagnés d'effraction, commis chez la candidate socialiste cet été et au domicile de membres de son équipe de campagne récemment, seront "prochainement réentendues".

M. Mignard a rencontré à ce sujet mardi, à sa demande, le procureur général de la cour d’appel de Paris, Laurent Le Mesle. Ce dernier a confirmé qu'une "audition et des informations complémentaires" sur ces vols avaient été demandées, a indiqué à sa suite le parquet général.

Une inexplicable série de dégradations vise par ailleurs les permanences de partis politiques, à Paris, ce qui inquiète leurs responsables en pleine campagne et laisse les policiers perplexes.

De sources policières, on a affirmé mercredi que toutes ces affaires étaient examinées "avec attention", en soulignant qu'elles sont "fréquentes" en périodes électorales où la "vigilance est de mise".

"Les services spécialisés sont automatiquement saisis, quelle que soit la nature des infractions, afin de lever tout doute et suspicion", a-t-on précisé. "Il y a parfois des esprits qui s'échauffent et de la surenchère", observe en l'occurence un commissaire des Renseignements généraux (RG).

Un ancien directeur de la police judiciaire parisienne, Claude Cancès, qui a vécu la campagne présidentielle de 1995, confirme: "il faut être très attentif, le moindre incident peut devenir une affaire. Il faut tout verrouiller surtout avec le développement des officines privées" de sécurité et de gardiennage.

Il constate, à l'instar d'autres policiers, que le rôle des dites officines est souvent évoqué dans ces affaires. D'autres affirment que "des ordres" peuvent même parfois être donnés aux policiers eux-mêmes".





mercredi 7 mars 2007, 17h39
L'INSEE confirme le report de son "enquête emploi 2006"

PARIS (AP) - L'INSEE confirme le report de la publication de son enquête emploi 2006 à l'automne prochain, et ne fournira pas, d'ici là, "de taux de chômage 2006 au sens du BIT", a-t-on appris mercredi auprès de la direction de l'Institut national de la statistique et des études économiques.

"Comme cela a été annoncé, l'INSEE expliquera de manière détaillée lors de la réunion de la formation Emploi-revenus du Conseil national de l'information statistique (CNIS)", prévue jeudi, "les raisons qui conduisent l'Institut à reporter le calage des estimations mensuelles de chômage BIT sur l'enquête emploi", explique l'INSEE dans un communiqué diffusé mercredi.

L'Institut explique ce report par "l'incohérence des résultats de l'enquête emploi 2006 avec les autres sources disponibles sur l'emploi et le chômage", ou encore les "problèmes statistiques relatifs aux biais de rotation et aux fluctuations des taux de réponse".


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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 19h42
Les syndicats de l'Insee et les associations refusent les statistiques ethniques
Par Béatrice KHADIGE


PARIS (AFP) - L'intersyndicale de l'Insee a réaffirmé mercredi son refus d'introduire dans le travail statistique public des critères ethno-raciaux, avec le soutien affiché des principales organisations de défense des droits de l'homme qui y voient une arme de discrimination.

"Si on met en place un référentiel ethno-racial, on arrivera au contraire de ce que l'on veut", c'est-à-dire combattre la discrimination, a déclaré la représentante de l'intersyndicale (CGT, CFDT, CGT-FO, SUD et CGC) de l'Insee Julie Herviant, lors d'un point de presse en présence des hauts dirigeants de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), du Mrap et de SOS racisme dans les locaux de l'Institut National de la Statistique.

Pour le président de la LDH Jean-Pierre Dubois "il faut refuser tout fichier nominatif, toute référence raciale, car il n'y a pas de race", tandis que le président du Mrap Mouloud Aounit a dénoncé "l'hypocrisie" entourant cette exigence de certains politiques sous couvert de combattre la discrimination.

"En réalité, selon M. Aounit, il n'y a jamais eu de véritable politique d'Etat pour l'éradiquer".

Jean-François Amadieu de l'Observatoire des libertés, a réfuté l'idée qu'on ne puisse pas lutter contre la discrimination "avec les moyens actuels" à l'instar des statisticiens de l'Insee pour qui il est "tout à fait possible" d'identifier la population d'origine étrangère.

Les signataires d'une pétition récente contre les statistiques ethniques - dont SOS racisme, le Mrap, et des chercheurs - ont souligné qu'il existait déjà des enquêtes par tests "consacrées par la loi en 2005, qui permettent de mesurer la discrimination".

Julie Herviant a souligné l'importance pour l'intersyndicale de s'être prononcée sur cette question avant un rapport de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) sur le sujet attendu mi-mars.

La LDH a rappelé par la voix de M. Dubois que "tout ordre visant à mettre en place des statistiques racistes serait inconstitutionnel et donc les fonctionnaires peuvent refuser de le faire".

Selon une étude menée par l'Ined (Institut national d'études démographiques) publiée en juillet, si une très grande majorité de Français interrogés acceptent de répondre à des questions sur leurs origines, en revanche nombre d'entre eux -principalement des personnes d'ascendance maghrébine- sont hostiles à l'enregistrement de ces données sur fichiers.

Que ce soit pour l'attribution des logements, le chômage ou l'emploi, les plaintes sur la discrimination raciale, de nationalité ou religieuse sont nombreuses en France, amenant certains à demander des statistiques plus précises pour pouvoir mieux en prendre la mesure.

Ainsi le démographe Patrick Simon (Ined) et surtout le Conseil représentatif des associations noires (Cran) qui vient de publier une étude reprenant ces critères.

Ce qu'il faut éviter, dit Julie Herviant, c'est "d'officialiser par référentiel" des données qui pousseront les gens à "se classer les uns les autres avec ces seuls critères" ethno-raciaux
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Re: Soupçons autour des chiffres
Tension entre l'Egypte et Israël à propos de la guerre de 1967
LE MONDE | 07.03.07
JÉRUSALEM CORRESPONDANT
Tzipi Livni, ministre israélienne des affaires étrangères, et son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit, se sont rencontrés, mardi 6 mars, à Bruxelles, pour tenter de réduire la tension provoquée, au Caire, par la diffusion, trois jours plus tôt, à la télévision israélienne, d'un documentaire qui affirmait que 250 prisonniers égyptiens avaient été "exécutés" par un commando israélien lors de la guerre de six jours, en 1967, après la cessation des hostilités.

Benyamin Ben Eliezer, ministre des infrastructures et, en 1967, chef de l'unité incriminée - commando Shaked -, a publié un démenti. Les victimes, des Egyptiens et des Palestiniens, appartenaient à un bataillon de fedayins qui seraient morts au combat. Mais, en raison de l'émotion suscitée par cette affaire, la visite qu'il devait effectuer, jeudi, en Egypte, a été reportée sine die.

DEMANDE D'"ENQUÊTE"

L'ambassadeur israélien au Caire, Shalom Cohen, a été convoqué dès dimanche. Le ministère égyptien des affaires étrangères a réclamé "l'ouverture d'une enquête et que les responsables soient déférés devant les tribunaux". La presse égyptienne en fait ses gros titres. L'opposition islamiste exige le départ de l'ambassadeur et le rappel du représentant égyptien à Tel-Aviv. La commission des affaires arabes et des relations extérieures a menacé de revoir "l'ensemble des relations économiques et des accords conclus entre l'Egypte et Israël". Un communiqué précise : "Les Israéliens doivent savoir que, si les crimes nazis ne sont pas effacés de leur mémoire, leurs propres crimes ne s'effaceront pas de la mémoire du peuple égyptien." M. Aboul Gheit a réitéré, mardi, sa demande à Israël d'"ouvrir une enquête urgente sur cette affaire".

Israël a tenté de calmer les esprits et proposé de transmettre aux autorités égyptiennes le documentaire. "Israël regrette que certains éléments en Egypte se servent de ce film de façon erronée et le manipulent afin de saboter les relations entre les deux pays", a souligné Mme Livni.

Ce n'est pas la première fois que cette affaire envenime les rapports entre les deux voisins. En 1995, un historien israélien avait déjà mentionné la "liquidation" de centaines de soldats égyptiens qui avaient déposé les armes. La même année, lors d'une rencontre avec le président Hosni Moubarak, le premier ministre Yitzhak Rabin avait reconnu que des prisonniers égyptiens avaient été tués. David Sultan, ambassadeur d'Israël en Egypte à l'époque de ces révélations, a déclaré, lundi : "Il n'y a jamais eu au sein de Tsahal une politique délibérée de liquidation de prisonniers. Il y a eu des cas, ici et là, comme dans l'autre camp."



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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 21h01
Le président du conseil général de la Meuse en garde à vue

NANCY (AP) - Le président du conseil général de la Meuse, Christian Namy, 68 ans, a été placé en garde à vue mercredi matin et entendu par la brigade financière du SRPJ de Nancy (Meurthe-et-Moselle) à la suite d'un rapport critique de la Chambre régionale des comptes en 2005 concernant la gestion du Lac de Madine, a-t-on appris de source judiciaire.

Le président du Conseil général, divers droite, est interrogé sur la sollicitation de plusieurs bureaux d'études dans le cadre de l'aménagement de ce lac de 1.100 hectares très touristique et de la base de loisirs situés au coeur du Parc régional de Lorraine.

Christian Namy, conseiller général de la Meuse depuis 25 ans, est aussi consultant en entreprise. AP


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Re: Soupçons autour des chiffres
mercredi 7 mars 2007, 11h22 Colonna pourra soutenir lui-même sa procédure contre Sarkozy

PARIS (Reuters) - Le tribunal de Paris a accepté qu'Yvan Colonna, accusé de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, puisse être présent en personne pour soutenir la procédure qu'il a engagée contre Nicolas Sarkozy pour "atteinte à la présomption d'innocence".

Lors d'un premier débat public, les juges ont accédé à la demande des cinq avocats du berger corse de renvoyer l'audience pour permettre sa présence. Elle a été fixée au 19 mars. L'administration pénitentiaire a refusé d'extraire Yvan Colonna de sa prison mercredi pour raisons de sécurité.

Les avocats de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Jean-René Farthouat, s'opposaient à ce renvoi de l'audience, estimant que les avocats d'Yvan Colonna pouvaient défendre seuls la procédure.

Me Farthouat a dénoncé une "instrumentalisation de la justice en période électorale" et estimé qu'Yvan Colonna souhaitait "rapprocher l'audience le plus possible des élections". Me Pascal Garbarini a répliqué en assurant que son client avait "le droit d'être présent pour la clarté des débats".

Yvan Colonna, emprisonné depuis juillet 2003 dans l'attente de son procès, met en cause certaines déclarations publiques où Nicolas Sarkozy l'a présenté comme l'auteur avéré du crime. Yvan Colonna nie toute implication dans l'affaire.

Il demande que le ministre soit condamné à lui payer 15.000 euros pour ses frais et souhaite la publication du jugement dans trois journaux et sur des sites internet.

Il vise des déclarations du 5 janvier dernier où le ministre de l'Intérieur, prié de dire lors d'une visite en Corse s'il pensait qu'Yvan Colonna était l'assassin, avait répondu aux journalistes : "Il n'y a pas que moi qui le pense, sinon je ne pense pas qu'on l'aurait gardé en prison".

Yvan Colonna met aussi en cause un discours de Nicolas Sarkozy tenu le 14 janvier, lors de son investiture par l'UMP pour la présidentielle, où il a vanté la "République réelle à laquelle (il) croit, celle qui met en prison l'assassin présumé du préfet Erignac".
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