March 14, 2007

Violences conjugales : appelez le 3919


KUALA LUMPUR (AP), 17 février 2007 - Contre les agressions sexuelles, un influent religieux musulman de Malaisie recommande les bonnes vieilles méthodes : cadenasser les femmes dans des ceintures de chasteté.

"Mon intention n'est pas de faire offense aux femmes mais de les protéger des maniaques sexuels", a assuré Abou Hassan Din Al-Hafiz, de l'Etat de Terengganu dans le nord du pays, cité par le journal The Star de vendredi. "La meilleure façon de repousser les agresseurs sexuels est de porter une protection", estime-t-il, affirmant que le viol, l'inceste et autres crimes sexuels progressent dans la région, ce que l'absence de données officielles consultables ne permet pas de vérifier.

"Nous avons même noté un nombre anormal de cas dans lesquels les victimes sont des personnes âgées ou des enfants", a-t-il déclaré à ses fidèles. Le clergé de cette région conservatrice accuse régulièrement les femmes de provoquer les agressions sexuelles par leur tenue et leur maquillage, malgré les protestations des organisations musulmanes féministes locales.

Les musulmans représentent environ 60% de la population malaisienne, les 40% restant étant composés de bouddhistes, hindous, chrétiens et une minorité d'animistes.

PARIS (AFP) - Le gouvernement a annoncé mercredi le lancement d'un numéro de téléphone national unique, le 3919, destiné aux femmes victimes de violences conjugales et dont la promotion sera assurée par un film de publicité diffusé sur les grandes chaînes de télévision.

Sous l'intitulé "violences conjugales : parlez-en avant de ne plus pouvoir le faire", ce numéro, qui a le coût d'un appel local, est destiné à améliorer l'écoute, l'information et l'orientation des femmes victimes de violences, a indiqué le ministère délégué à la cohésion sociale et à la parité.

Garantissant une qualité de réponse uniforme, anonyme et personnalisée, dans toute la France, le 3919 est accessible du lundi au samedi de 08H00 à 22H00, et les jours fériés de 10H00 à 20HOO.

Entre 11 à 23 écoutantes formées et spécialisées dans l'accueil et l'écoute des femmes victimes de violences conjugales seront mobilisées pour répondre aux demandes, assistantes sociales, éducatrices spécialisées, psychologues, intervenant en plusieurs langues (français, anglais, arabe, espagnol).

(...) "Une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon, et un homme décède tous les treize jours victime de sa compagne".

"Cette violence s'exerçant dans le cadre familial, 11 enfants ont également été victimes de violences mortelles exercées par le compagnon sur la mère", relève la Délégation.

En incluant les suicides des auteurs et les homicides de tiers, ces "violences occasionnelles ont occasionné au total le décès de 228 personnes", précise-t-elle.

(...) Enfin, "la répartition géographique de ces faits est très hétérogène mais aucune région n'est épargnée", explique-t-elle. "Il convient de souligner que la petite et grande couronne parisienne, ainsi que le Nord-Pas-de-Calais sont les territoires les plus durement touchés", conclut-elle.

Par EuroNews, 14 mars - S'adressant aux candidats à l'immigration le ministre de l'Intérieur déclare : "Rejoignez-nous avec votre identité mais vous êtes accueillis dans une identité nationale, donc avec un certain nombre de principes. Nous ne transigerons pas là-dessus. Par exemple l'égalité entre l'homme et la femme, par exemple la séparation entre le spirituel et le temporel. Cela ne me paraît pas très choquant."

PARIS (AP) - Les citoyens français ne sont pas égaux face à la violence. Tous types d'agressions confondus, les jeunes, les chômeurs et les familles monoparentales en sont le plus souvent les victimes, selon une étude publiée jeudi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Et les inégalités entre hommes et femmes existent aussi face aux violences.

Selon l'INSEE, en 2005 et 2006, 13% des moins de 20 ans déclaraient au moins une agression, contre 4% des 60 ans et plus; 14% des personnes vivant dans une famille monoparentale contre 7 à 9% des autres ménages; 12% des chômeurs contre 9% des personnes occupant un emploi. Plus la zone d'habitation est urbanisée, plus la proportion des victimes est élevée: 7% dans les communes rurales contre 10% dans les unités urbaines de plus de 100.000 habitants.

A caractéristiques socio-démographiques et d'habitat comparables, les femmes déclarent un peu plus souvent avoir été agressées que les hommes. Mais l'exposition relative au risque d'agression des hommes et des femmes varie fortement avec l'âge. Entre 20 et 50 ans, il y a relativement plus de femmes agressées que d'hommes (12% contre 10%), alors qu'avant 20 ans et après 60 ans, c'est le contraire.

Selon l'INSEE, en 2005 et 2006, près de 9% des femmes et des hommes âgés de 14 ans et plus affirmaient avoir été victimes d'une agression ou d'actes de violence au cours des deux dernières années.

Les premières victimes de la violence sont les jeunes hommes, qu'il s'agisse d'agressions physiques, de vols violents, d'injures ou de bagarres. Les femmes sont en revanche plus souvent victimes de violences verbales.

Ainsi, pour 65% des victimes féminines, l'agression consiste en des injures ou menaces sans autres faits. C'est aussi le cas pour 53% des victimes masculines.

En revanche, les violences physiques, agressions physiques et bagarres caractérisent 34% des agressions déclarées par les hommes contre 21% de celles décrites par les femmes.

Les violences physiques envers les femmes, qui sont dans l'absolu moins nombreuses que celles commises envers les hommes, ont lieu trois fois plus souvent à leur domicile que pour leurs homologues masculins et représentent un tiers des violences qu'elles subissent chez elles.

Les parties communes de l'immeuble de la victime sont aussi un lieu courant d'agressions: plus de 9% des agressions s'y déroulent. La proportion des femmes qui y sont agressées est supérieure de près de trois points à celle des hommes, précise l'INSEE.

Dans le cas des agressions à l'extérieur du domicile, la victime, qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme, connaît personnellement son agresseur dans un cas sur quatre.

Enfin, le sentiment d'insécurité dans le quartier ou au domicile est plus fortement ressenti par les femmes, qu'elles aient ou non été victimes d'agressions. Le fait de vivre seul, d'être chômeur, inactif ou peu diplômé renforce également le sentiment d'insécurité dans le quartier ou à domicile. AP


- « Nous ne transigerons pas » -


Posted 18 years, 8 months ago on March 14, 2007
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Re: Violences conjugales : appelez le 3919
Création du 3919, numéro d'appel unique pour les victimes de violences conjugales
LE MONDE | 14.03.07

Pour la première fois en France, les victimes de violences conjugales bénéficieront, à partir du mercredi 14 mars, d'un numéro d'appel unique à quatre chiffres, le 3919. "Il ne s'agit pas d'un numéro d'urgence mais d'un numéro d'écoute et d'information, souligne la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin. La création de ce numéro sera accompagnée d'une campagne d'information télévisée qui permettra de faire comprendre que les violences conjugales peuvent tuer."

En 2006, 168 assassinats, homicides volontaires ou violences suivies de mort ont été commis au sein d'un couple ou d'un ex-couple. Les femmes en sont les premières victimes puisque 82 % des dossiers les concernent. "Une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon", résume l'étude. Près d'un tiers de ces décès interviennent pendant la séparation, et l'alcool est présent dans plus d'un quart des dossiers. L'inactivité semble favoriser le passage à l'acte : dans plus de 60 % des cas, les auteurs étaient sans emploi, à la retraite, en arrêt-maladie ou en invalidité.

La gestion du 3919 sera confiée à la Fédération nationale solidarité femmes, l'une des nombreuses associations qui appellent à une manifestation contre les violences, samedi 24 mars, à Paris. "Depuis 1992, nous gérons une plate-forme d'écoute anonyme pour les victimes de violences conjugales mais il s'agissait d'un numéro classique à dix chiffres, souligne Christine Clamens, la directrice générale. Le 3919 est beaucoup plus facile à retenir et, surtout, il sera facturé, pour les femmes, au prix d'un appel local, qu'elles appellent de la métropole ou des DOM-TOM."

Grâce à l'expérience accumulée depuis 1992, la Fédération nationale solidarité femmes, qui reçoit déjà 15 000 appels par an, a appris à accompagner les victimes. "Nous sommes là pour les aider à entrevoir le chemin qui leur permettra un jour de sortir de cette situation, poursuit Christine Clamens. Nous leur disons tout de suite que ces violences sont interdites par la loi, mais certaines femmes mettent des années à comprendre que ce qu'elles vivent n'est pas normal. Il ne faut pas faire les choses à leur place ou les pousser à porter plainte alors qu'elles ne sont pas prêtes. Chacune suit son propre cheminement, à son propre rythme."



Posted 18 years, 8 months ago by Anonymous • • • Reply
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