March 20, 2007
Mariage homosexuel : les candidats précisent leur position
PARIS (AP) - Les candidats à l'élection présidentielle précisent leurs propositions pour les homosexuels. Dans un entretien à paraître mercredi dans le magazine "Têtu", Ségolène Royal promet de faire voter "rapidement" une loi sur le mariage et l'adoption par les couples de même sexe, tandis que Nicolas Sarkozy et François Bayrou préfèrent une union civile.
La candidate socialiste confirme son engagement en faveur du mariage et de l'adoption par des couples de même sexe, qui figure dans le projet socialiste. Le pacte présidentiel présenté le 11 février dernier à Villepinte parlait de "garantir l'égalité des droits pour les couples de même sexe". Cela "comporte évidemment le mariage et l'adoption", précise Mme Royal dans "Têtu".
Consciente du "fort effet symbolique" qu'aura le vote de cette loi et de son importance pour "l'égalité entre enfants", Mme Royal s'engage à la faire adopter "rapidement" par le Parlement, sans préciser le calendrier car "il faudra prendre le temps de l'explication aux Français". Ce temps "ne sera pas long mais il sera décisif pour que le vote de la loi s'accompagne véritablement d'une prise de conscience par tous de la nécessaire fin des discriminations".
Nicolas Sarkozy et François Bayrou réaffirment de leur côté leur opposition au mariage homosexuel. "Il y a un modèle de famille qui s'organise autour d'un père et d'une mère. C'est le modèle social, qui découle du modèle biologique", déclare le candidat UMP.
M. Sarkozy propose en revanche la création d'une union civile homosexuelle pour remplacer le PACS. Signée en mairie et non au greffe du tribunal d'instance, elle "entraînera une égalité fiscale, sociale, patrimoniale avec les couples mariés qui ira, par exemple, jusqu'au droit à la pension de réversion pour le conjoint homosexuel". Elle prévoira les mêmes droits pour les Français et les étrangers. Le candidat UMP promet de faire voter cette loi "dans la session d'automne 2007". Il s'interroge en revanche toujours sur l'ouverture éventuelle de cette union civile aux couples hétérosexuels.
Opposé à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, le candidat UMP propose un "statut du beau-parent" qui concernerait toutes les familles recomposées.
François Bayrou se prononce lui aussi pour une union civile signée en mairie qui viendrait "s'ajouter ou remplacer" le PACS. Le candidat UDF se distingue en revanche de Nicolas Sarkozy en proposant d'ouvrir un droit à l'adoption simple pour les couples homosexuels. Ce droit permettrait de "reconnaître le lien d'éducation par le deuxième parent, et d'en faire un responsable de cette éducation, sans créer de lien de filiation au sens père-mère", explique-t-il. AP
« Les rédactions de Public Sénat et du magazine ELLE s’associent pour débattre de grands sujets de société en présence de témoins et d’acteurs de notre quotidien. » L'émission du 13 novembre 2006 était consacrée à la garde alternée, « pour ou contre ». Extrait de débats empreints de préjugés, par moments houleux avec le face à face de Mme Jacqueline Phélip, présidente de l'association l'enfant d'abord, et d'un membre de l'association SOS papa : Des dialogues de la fin de l'émission, très instructifs quant aux idéologies des uns et des autres participants : Yasser Abou Zeid : Le père, à partir du divorce, il n'existe plus (...) On ne peut pas marginaliser le père et venir quelques années après lui dire prennez vos responsabilités... Jacqueline Phélip : Un bébé, vous l'enlevez pas à sa mère... Florence Géry, JAF à Bobigny : Je ne sais pas si ce n'est pas un petit peu artificiel... Pardonnez moi... Jacqueline Phélip : Vive la résidence alternée pour le foetus. Valérie Abecassis : Pourquoi on a pas de statistiques ni de chiffres ?... Benoit Duquesne : Est-ce qu'il y a un âge ou le rôle du père est plus important ? Yasser Abou Zeid : C'est une histoire de bon sens. Je connais un cas au sein de l'association sos papa, la résidence alternée a été ordonnée pour un enfant de neuf mois. Mais par contre, SOS papa, ce qu'on propose, afin d'éviter tous ces conflits et des années de tribunaux, (...) qu'on s'aligne sur la pratique italienne (...) la résidence alternée comme une solution provisoire, de départ... Benoit Duquesne : On réévalue... Jacqueline Phélip : C'est impossible... Et en six mois de temps vous faites des dégats sur un petit enfant, considérables. Yasser Abou Zeid : On l'ampute, on ampute l'enfant... Jacqueline Phélip : Ce sont des revendications irresponsables. Benoit Duquesne : Un mot du pédiatre... Manuel Maidenberg : Quand nait un enfant... Naturellement, le bébé est pris dans l'attention de sa mère... La mère a besoin que le père soit là et la rassure et la conforte, l'assiste, la valorise et cela on est un petit peu en train de l'oublier. Parce que c'est cela qui a éclaté et c'est peut être à cela qu'il faut réfléchir plus qu'à trouver une solution technique. Valérie Abecassis : L'enfant d'abord, on... C'est pas une association un peu de droite, des mouvements un peu de droite venus des Etats Unis ? Jacqueline Phélip : Non. alors ça, c'est les SOS papa et là je suis très en colère parce que quand vous avez un président qui est capable de faire de la diffamation comme il en fait à mon encontre, je trouve ça scandaleux. Allez voir sur leur site. (...) On essaye de marginaliser l'enfant d'abord qui est l'empècheur de tourner en rond des SOS papa et on essaye de dire que je suis d'extrème droite, que je hais les pères et les hommes. (...) A SOS papa vous êtes une association d'irresponsables. Devant la mairie de Moscou, le 27 mai 2006 : |
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Re: Mariage homosexuel : les candidats précisent leur position
France/Enfants: les réacs de la famille ne baissent pas la garde
Une association s'insurge contre la résidence alternée et prône le retour à la mère.
Libération jeudi 05 mai 2005
L'offensive n'a plus rien de discret. Les mots sont choisis : lourds comme du plomb. La résidence alternée est une décision à haut risque, le système qui fait le plus de ravages. Lorsqu'elle est imposée par l'autorité judiciaire, elle est la cause de catastrophes touchant la formation de base [de l'enfant] et son développement ultérieur. En bref, si la résidence alternée était un médicament, il y a bien longtemps qu'elle serait retirée du marché.
Relais. Ces attaques proviennent de l'association l'Enfant d'abord dont la mission est de défendre l'intérêt de l'enfant. Relancées à l'occasion de la Journée des droits de l'enfant, à l'automne, puis sous la forme d'un lobbying soutenu, elles prennent le relais de la bataille menée par des associations familiales qui avaient trouvé écho auprès du président de l'Unaf (Union nationale des associations familiales). L'Enfant d'abord propose de ne plus autoriser la résidence alternée imposée par le système judiciaire, et plus clairement de ne pas retirer les enfants à celui des parents qui a été le premier et principal pourvoyeur de soins... Comprenez : la mère.
Selon la chancellerie, 10 % des procédures débouchent sur la résidence alternée, mise en oeuvre par la loi de 2002 qui permet de fixer la résidence de l'enfant à la fois chez le père et chez la mère. Dans 80 % des cas, il s'agit d'une demande conjointe, dans 20 %, le juge l'impose. Cette réforme portée par Ségolène Royal consacrait une victoire des pères, mais, plus largement, une évolution s'inscrivant dans l'égalité homme-femme. Bizarrement, à l'époque du débat parlementaire, certaines féministes s'étaient alliées au camp le plus passéiste contre cette réforme. Alors que la mesure entre dans les moeurs, l'Enfant d'abord repart au front : combat d'arrière-garde ou brèche dans l'air du temps ? Récemment, l'association est revenue à la charge sous la forme d'un dossier de presse regorgeant de courriers ou de mails de mères remplies d'inquiétude.
Voici ce que l'association présente comme un cas d'école : l'enfant a les symptômes habituels engendrés par la résidence alternée: Au départ, chez son père, il manifeste son désespoir. Au retour chez sa mère, il rentre épuisé, dort jusqu'à 16 heures d'affilée, puis il pleure toutes les nuits, tape sa mère, refuse les bains. Il hurle dès que la mère disparaît de sa vue. Il se roule par terre en hurlant lorsque sa mère le laisse chez sa nourrice, il refuse d'aller dans la poussette. Les témoignages des mères s'amoncellent. Le petit Kévin tombe régulièrement malade lorsqu'il est chez son père : crises d'asthme sévères nécessitant son hospitalisation, fesses rouges, mycoses, eczéma, perte de poids de 1 à 2 kilos. Martin a le visage figé et les yeux dans le vide. Clara connaît des réveils nocturnes avec des cris, elle se frappe le visage. Tous victimes de la résidence alternée !
Cet assaut est orchestré par certains pédopsychiatres. Parmi eux, Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste, décrit les troubles occasionnés par ce mode de garde chez les enfants de moins de 6 ans (1). Selon lui, la loi de mars 2002 peut entraîner une pathologie quasi expérimentale qui actuellement ne nous paraît pas traitable. La démonstration va loin : Les séparations prolongées répétées sur un week-end sont proches de la zone du traumatisme psychique. Adieu week-end chez les grands-parents...
Selon Maurice Berger, la mère est plus sécurisante pour le bébé. Or il apparaît de plus en plus que les juges des affaires familiales ne tiennent pas compte de la spécificité de cette situation et que le petit enfant ne bénéficie pas du "principe de précaution" qu'on serait en droit d'attendre. Pourtant, de nombreux pères se plaignent du contraire et s'estiment lésés au profit des mères, comme en témoignent plusieurs questions au gouvernement, relayées par des parlementaires et une récente lettre ouverte de l'association Allô papa, allô maman à Dominique Perben. Mais, vu du cabinet de consultation de Maurice Berger, chaque fois qu'à propos d'un enfant de moins de 6 ans un père exige d'avoir sa part égale d'enfant (...), il y a de fortes chances pour qu'il soit ou dans la haine ou dans une idéologie déconnectée de la réalité.
Hermaphrodite. Prétendant, elle aussi, parler de cas réels cliniques, l'association l'Enfant d'abord cache mal une idéologie qui s'inscrit contre l'évolution de la société. Sur son site, elle dépeint ainsi l'intimité de la mère et du foetus, insistant sur les rôles bien distincts du père et de la mère. Et palme de la modernité , elle se méfie des nouveaux pères, ceux qui n'hésitent pas à changer les couches et extérioriser leur émotion : Qui peut croire que le nouveau père soit devenu subitement un hermaphrodite psychique doué de toutes les compétences et de toutes les aptitudes?, n'hésite-t-elle pas à écrire.
En juillet 2002, le président et le secrétaire général de l'Association française de psychiatrie demandaient dans une lettre au ministre de la Justice que soient reconsidérés certains articles de la loi de 2002, un texte jugé trop irréaliste et dangereux. D'autres études de spécialistes vont pourtant dans un tout autre sens. Selon Gérard Poussin et Elisabeth Martin-Lebrun, (2) par exemple, les enfants qui partagent leur temps équitablement chez leur père et leur mère ont plus d'estime de soi que les autres enfants de parents séparés. Le pédopsychiatre Stéphane Clerget dans Séparons-nous... mais protégeons les enfants ! (Albin Michel) préconise que la garde alternée soit privilégiée, car l'enfant a autant besoin de son père que de sa mère. Jusqu'à présent, la chancellerie n'a pas l'intention de modifier ce texte de loi.
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Une association s'insurge contre la résidence alternée et prône le retour à la mère.
Libération jeudi 05 mai 2005
L'offensive n'a plus rien de discret. Les mots sont choisis : lourds comme du plomb. La résidence alternée est une décision à haut risque, le système qui fait le plus de ravages. Lorsqu'elle est imposée par l'autorité judiciaire, elle est la cause de catastrophes touchant la formation de base [de l'enfant] et son développement ultérieur. En bref, si la résidence alternée était un médicament, il y a bien longtemps qu'elle serait retirée du marché.
Relais. Ces attaques proviennent de l'association l'Enfant d'abord dont la mission est de défendre l'intérêt de l'enfant. Relancées à l'occasion de la Journée des droits de l'enfant, à l'automne, puis sous la forme d'un lobbying soutenu, elles prennent le relais de la bataille menée par des associations familiales qui avaient trouvé écho auprès du président de l'Unaf (Union nationale des associations familiales). L'Enfant d'abord propose de ne plus autoriser la résidence alternée imposée par le système judiciaire, et plus clairement de ne pas retirer les enfants à celui des parents qui a été le premier et principal pourvoyeur de soins... Comprenez : la mère.
Selon la chancellerie, 10 % des procédures débouchent sur la résidence alternée, mise en oeuvre par la loi de 2002 qui permet de fixer la résidence de l'enfant à la fois chez le père et chez la mère. Dans 80 % des cas, il s'agit d'une demande conjointe, dans 20 %, le juge l'impose. Cette réforme portée par Ségolène Royal consacrait une victoire des pères, mais, plus largement, une évolution s'inscrivant dans l'égalité homme-femme. Bizarrement, à l'époque du débat parlementaire, certaines féministes s'étaient alliées au camp le plus passéiste contre cette réforme. Alors que la mesure entre dans les moeurs, l'Enfant d'abord repart au front : combat d'arrière-garde ou brèche dans l'air du temps ? Récemment, l'association est revenue à la charge sous la forme d'un dossier de presse regorgeant de courriers ou de mails de mères remplies d'inquiétude.
Voici ce que l'association présente comme un cas d'école : l'enfant a les symptômes habituels engendrés par la résidence alternée: Au départ, chez son père, il manifeste son désespoir. Au retour chez sa mère, il rentre épuisé, dort jusqu'à 16 heures d'affilée, puis il pleure toutes les nuits, tape sa mère, refuse les bains. Il hurle dès que la mère disparaît de sa vue. Il se roule par terre en hurlant lorsque sa mère le laisse chez sa nourrice, il refuse d'aller dans la poussette. Les témoignages des mères s'amoncellent. Le petit Kévin tombe régulièrement malade lorsqu'il est chez son père : crises d'asthme sévères nécessitant son hospitalisation, fesses rouges, mycoses, eczéma, perte de poids de 1 à 2 kilos. Martin a le visage figé et les yeux dans le vide. Clara connaît des réveils nocturnes avec des cris, elle se frappe le visage. Tous victimes de la résidence alternée !
Cet assaut est orchestré par certains pédopsychiatres. Parmi eux, Maurice Berger, psychiatre et psychanalyste, décrit les troubles occasionnés par ce mode de garde chez les enfants de moins de 6 ans (1). Selon lui, la loi de mars 2002 peut entraîner une pathologie quasi expérimentale qui actuellement ne nous paraît pas traitable. La démonstration va loin : Les séparations prolongées répétées sur un week-end sont proches de la zone du traumatisme psychique. Adieu week-end chez les grands-parents...
Selon Maurice Berger, la mère est plus sécurisante pour le bébé. Or il apparaît de plus en plus que les juges des affaires familiales ne tiennent pas compte de la spécificité de cette situation et que le petit enfant ne bénéficie pas du "principe de précaution" qu'on serait en droit d'attendre. Pourtant, de nombreux pères se plaignent du contraire et s'estiment lésés au profit des mères, comme en témoignent plusieurs questions au gouvernement, relayées par des parlementaires et une récente lettre ouverte de l'association Allô papa, allô maman à Dominique Perben. Mais, vu du cabinet de consultation de Maurice Berger, chaque fois qu'à propos d'un enfant de moins de 6 ans un père exige d'avoir sa part égale d'enfant (...), il y a de fortes chances pour qu'il soit ou dans la haine ou dans une idéologie déconnectée de la réalité.
Hermaphrodite. Prétendant, elle aussi, parler de cas réels cliniques, l'association l'Enfant d'abord cache mal une idéologie qui s'inscrit contre l'évolution de la société. Sur son site, elle dépeint ainsi l'intimité de la mère et du foetus, insistant sur les rôles bien distincts du père et de la mère. Et palme de la modernité , elle se méfie des nouveaux pères, ceux qui n'hésitent pas à changer les couches et extérioriser leur émotion : Qui peut croire que le nouveau père soit devenu subitement un hermaphrodite psychique doué de toutes les compétences et de toutes les aptitudes?, n'hésite-t-elle pas à écrire.
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A Lyon, les religions s'opposent au mariage homosexuel
Une déclaration commune de responsables religieux de la région lyonnaise, signée le 6 février (à l'exception de l'Église réformée), entend nourrir le débat sur l'homosexualité
La Croix, 7 février 2007
Les termes sont forts : « Il y a mensonge à prétendre qu’il est indifférent, pour un enfant, de grandir ou non avec un père et une mère. » Sans être inédits, ils sont sans précédent car signés sous la forme d’une « déclaration commune » par presque tous les responsables religieux de la région lyonnaise (lire plus bas) à l’exception de l’Église réformée de France (ERF).
Pour les neuf responsables religieux signataires, il s’agit de s’opposer publiquement au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfant par un couple homosexuel, dans la perspective des débats de la campagne présidentielle. C’est bien ce qui gêne l’ERF locale, qui refuse de se joindre à cette démarche commune. Le pasteur Guillaume de Clermont explique que cette question est « trop importante pour être prise en otage dans un débat préélectoral ».
Il ajoute que l’Église réformée de Lyon ne veut pas appuyer « ceux qui utilisent cette période avec opportunisme pour contraindre des candidats à prendre des engagements sans qu’un débat de société ait eu lieu dans le respect des règles démocratiques ». Il précise enfin que son Église et l’Église luthérienne lyonnaise sont en cours de réflexion à ce sujet et que la conclusion n’est pas encore aboutie. Le pasteur luthérien local, Jean-Frédéric Patrzynski, a pourtant signé la déclaration commune.
"Tout le monde était d'accord avec cette idée"
Aucun des évêques catholiques de Lyon n’était joignable hier (pour cause de session à Lille – lire La Croix d’hier). Mais la genèse de cette déclaration publique remonte en fait à la création du « G9 », réunion des responsables de la région lyonnaise qui, de temps à autre, sur un rythme au minimum annuel, se rassemblent pour réfléchir à des préoccupations communes. C’est le 14 novembre dernier, lors d’une réunion régulière de ce G9, que l’idée d’une déclaration sur ce thème de l’homosexualité a pris forme, finalisée le 24 janvier.
Recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane assure que « tout le monde était d’accord avec cette idée à laquelle chacun a apporté sa contribution lors de la rédaction ». Pour lui, l’enjeu est très clair : « Nous ne regroupons pas simplement des fidèles, mais des citoyens et des électeurs. Notre démarche consiste donc à faire entendre la voix des religions dans ce débat de société. Comme religions, nous appartenons à la société civile et nous ne voulons pas nous laisser marginaliser sur ces grandes questions. Nous voulons simplement exprimer publiquement ce que les religions pensent de ce débat sur le mariage homosexuel. »