March 22, 2007

Un juge allemand désavoué


PARIS (AP) - Jacques Chirac met en garde dans un avertissement à ses successeurs contre "l'illusion" de construire l'Europe sans le moteur franco-allemand, dans l'avant-propos de "Mon combat pour le monde", un recueil de discours de politique internationale à paraître vendredi aux éditions Odile Jacob.

"Ceux qui nourriraient l'illusion que l'on peut construire l'Europe sans avoir assuré le moteur franco-allemand se tromperaient et tromperaient les Français", estime le président sortant dans cette préface, dont "Le Monde" publie mercredi des extraits.

"L'Europe est ainsi faite que rien n'avance de façon déterminante qui n'ait été au préalable mûri par l'Allemagne et la France ensemble, et que tout est possible dès lors que nos deux pays savent concevoir une ambition européenne commune", rappelle Jacques Chirac.

Nicolas Sarkozy est partisan d'un "axe franco-allemand aussi fort, mais moins exclusif", tandis que Ségolène Royal veut redonner au couple franco-allemand "la force d'initiative qu'il a perdue" et François Bayrou est partisan d'une Europe à plusieurs cercles. AP

PARIS (AP) - Des ordres ont été donnés aux CRS afin qu'ils évitent de pratiquer des contrôles dans des endroits sensibles de banlieue, a affirmé jeudi le syndicat UNSA Police, majoritaire chez les gardiens de la paix et les CRS et classé à gauche.

"Une note du 7 mars émanant de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l'Essonne demande qu'aucun contrôle ne soit fait autour des gares SNCF du département", affirme Joaquin Masanet, le secrétaire général du syndicat. Selon lui, des instructions similaires ont été données dans d'autres départements, dont la Seine-Saint-Denis.

"C'est une absurdité: on demande aux policiers de ne rien faire et après on s'étonne que cela devienne des zones de non-droit. Je n'accepte pas que l'on demande à des fonctionnaires de ne pas se rendre dans telle ou telle rue", a-t-il déploré.

BERLIN (AFP) - Une juge allemande a refusé d'accorder le divorce immédiat à une femme d'origine marocaine battue par son mari, en se référant au Coran, un jugement qui a fait l'effet d'une bombe jeudi en Allemagne.

"Où vivons-nous en fait? Une juge autorise les coups entre époux... et se réfère au Coran", s'offusque sur un quart de page de sa Une le quotidien le plus lu d'Allemagne, Bild.

Le Conseil central des musulmans en Allemagne a immédiatement réagi, estimant que la juge "aurait dû se référer à la Constitution allemande et non au Coran". Il a rappelé que, dans l'islam aussi, la violence et les mauvais traitements, quelque soit le sexe, étaient des motifs de divorce.

"Au nom du peuple: les coups sont autorisés": le quotidien de gauche Taz publie pour sa part en première page une partie du verset 34 de la 4e sourate du Coran, et la traduit comme suit: "Si vous craignez que quelque femme se rebelle, alors menacez-la, rejetez-la dans le lit conjugal et battez-la!"

D'après des experts du Coran, l'expression "battez-là" est cependant interprétée de manière différente, plus ou moins littérale, selon les traductions.

Un tribunal de Francfort (ouest) a approuvé mercredi un recours déposé par l'avocate de la femme âgée de 26 ans et mère de deux enfants, visant à dessaisir la juge allemande. Un nouveau juge va se saisir de l'affaire.

La classe politique allemande toutes couleurs confondues, a désavoué la juge.

"Quand le Coran est élevé au-dessus de la loi fondamentale allemande, alors il ne me reste plus qu'à dire: bonne nuit, Allemagne!" s'offusque dans la Bild le secrétaire générale de la CDU, Ronald Pofalla (Union chrétienne-démocrate, au pouvoir au sein de la grande coalition).

Ces arguments "sont tellement insupportables qu'ils ne sauraient en aucun cas être pris en considération, même sous le point de vue d'une éventuelle interprétation du droit et de la loi", a fustigé sur le journal en ligne Spiegel le ministre de l'Intérieur de Bavière (sud), Günther Beckstein (CSU, parti frère de la CDU).

La loi ici punit l'auteur de tels mauvais traitements et menaces pour +coups et blessures+, a relevé le vice-président du groupe parlementaire des Verts Hans-Christian Ströbele.

La victime avait signalé en mai à la police que son mari, également d'origine marocaine, la battait régulièrement et avait menacé de la tuer. Elle avait déposé en octobre une demande de divorce immédiat, estimant qu'il était un danger pour elle, même si le couple était déjà séparé.

Mais une juge du tribunal lui avait donné peu d'espoirs que sa demande aboutisse, expliquant dans une lettre que, selon elle, la loi islamique permettait à un homme de battre sa femme.


"Il n'est pas inhabituel que l'homme exerce son droit de punir sa femme" au sein des couples arabes, avait notamment écrit la magistrate, ajoutant que le couple s'était marié en 2001 "selon les lois islamiques".

La juge citait également des versets du Coran qui, selon elle, donnaient à un homme le droit de s'estimer atteint dans son honneur si sa femme n'était pas chaste.

Elle avait suggéré à la femme d'attendre le délai légal en Allemagne d'un an de séparation, en mai prochain, pour faire une demande de divorce.

"La juge considère apparemment que ma cliente n'est pas chaste car elle a adopté le style de vie occidental", a déclaré Me Becker-Rojczyk à l'édition en ligne du magazine Der Spiegel.






Bild.de, Aktuelle Nachrichten, 22. März 2007 13:27:06


France 2 du 21 au soir, « un bébé ours rejeté par sa mère, un soigneur l'a recceuilli contre l'avis des défenseurs des animaux » :






- « On » demande aux policiers français de ne rien faire -


Posted 18 years, 9 months ago on March 22, 2007
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Re: Un juge allemand désavoué
jeudi 22 mars 2007, 15h08
Les gendarmes veulent être alignés sur les rémunérations des policiers

PARIS (AFP) - Les 100.000 gendarmes veulent être alignés sur les rémunérations des 130.000 policiers et appellent à une revalorisation "urgente" de leurs soldes, dans un "avis" de leur organe représentatif, le Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG).

"Il convient de souligner l'urgence de la mise en place de mesures permettant de rattraper le retard cumulé depuis des années" sur la police nationale et l'Administration pénitentiaire, écrivent-ils dans cet "avis".

Le CFMG et ses six homologues (Terre, Air, Marine, Délégation générale pour l'armement, Service de santé, Service des essences) se réuniront la semaine prochaine lors d'une session du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM). Celui-ci fait office d'organe de "concertation" sociale et statutaire, en l'absence de syndicats dans les armées.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Jean-François Bureau, a annoncé que la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, interviendra le 30 mars à la fin de la session du CSFM.

"Comme elle le fait à chaque session des CFM et du CSFM, la ministre s'adressera aux membres du CSFM et fera connaître son appréciation sur ce qui peut être fait à partir de l'analyse des CFM et des propositions qui ont été examinées par ces instances", a souligné M. Bureau.

Les CFM des armées de terre et de l'air et de la Marine évoquent également des revendications similaires à celles des gendarmes.

Au ministère de la Défense, on précise que la parité police/gendarmerie est un "élément important" de la condition des gendarmes mais que l'unité de la condition militaire des personnels militaires de la Défense est "tout aussi importante".

Par ailleurs, le CFMG appelle à "inscrire dans la loi" la "parité simultanée police-gendarmerie", en alignant immédiatement la rémunération des gendarmes sur celle de la police nationale à grades équivalents. Ainsi un adjudant-chef de gendarmerie a 15 points d'indice (une centaine d'euros) de retard par rapport à un brigadier-chef de la police.

Le CFMG rappelle sa revendication d'une "grille de rémunération spécifique au métier de policier de sécurité intérieure" et "demande qu'à l'issue des échéances électorales du printemps 2007, une session extraordinaire du CFMG soit organisée pour traiter cette demande".

Il s'agit, relève-t-il, "d'obtenir dans les meilleurs délais l'équilibre annoncé en 2002 par le gouvernement" après le mouvement de grogne des gendarmes de 2001.

Les gendarmes s'appuient sur le premier rapport du Haut comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM), remis début février au président Jacques Chirac. Selon ce rapport, la rémunération des militaires a "évolué moins favorablement" que celles "de la police nationale et de l'Administration pénitentiaire qui ont bénéficié de revalorisations récentes et importantes".

Les revendications des gendarmes ont par ailleurs trouvé un prolongement sur internet avec "gendarmes en colère", un site hébergé à l'étranger, qui a relayé au début du mois une "lettre du mouvement social et patriotique". Elle demande notamment une consultation des gendarmes sur le maintien ou non de leur statut militaire et la fin du logement obligatoire et gratuit en caserne.

Cette lettre, d'origine indéterminée et accueillie avec circonspection par la majorité des gendarmes, demande à "tous les sous-officiers" de remettre leurs "doléances" lundi à 09h00 dans tous les groupements et les régions de gendarmerie.
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