September 22, 2005

Les animaux du divorce


RIO DE JANEIRO (AFP), le 22 septembre 2005 - Une femelle chimpanzé attend que la justice brésilienne se prononce sur sa mise en liberté, requise par un groupe d'avocats de Salvador de Bahia, dans le nord-est du pays, qui la considère trop déprimée pour rester enfermée dans sa cage.

"Suiça" (Suisse), comme s'appelle la femelle chimpanzé, vit depuis dix ans dans le zoo de Salvador mais d'après le procureur Eron Santana, elle est totalement déprimée et doit être libérée dans une réserve forestière pour singes, a rapporté jeudi le quotidien Estado de Sao Paulo.

Santana a signé la demande de mise en liberté de "Suiça" élaborée par cinq professeurs de droit de l'Université de Bahia. Ceux-ci allèguent que les chimpanzés étant "les primates génétiquement les plus proches de l'homme, ils ne doivent pas être mis en cage". Le procureur veut conduire "Suiza" dans une réserve de Sorocaba, dans l'Etat de Sao Paulo.

Le juge du tribunal de Salvador qui a reçu la demande s'est engagé à demander plus d'informations à la direction du zoo sur la situation de "Suiza" avant de prendre une décision, probablement la semaine prochaine, selon le journal.


L'Express, 25/04/2005
Les animaux du divorce
par Natacha Czerwinski

Extraits :

Avec la place grandissante des animaux domestiques dans la société - 52% des foyers français en possèdent un, selon la Sofres - c'est au tour des chiens, chats, poissons rouges et hamsters d'être présentés à la barre. «Lors des procédures de divorce, les tribunaux ont de plus en plus à connaître de demandes relatives à la garde de l'animal», note la juriste Valérie Svec dans Le Droit des animaux de compagnie (Chiron).

En droit français, l'animal est considéré comme un bien «meuble». Il appartient théoriquement à celui qui l'a acheté ou s'est déclaré comme son propriétaire auprès des fichiers contrôlés par le ministère de l'Agriculture. Pourtant, les juges sont amenés à affiner leur décision - qui a le plus de temps, d'argent, d'espace pour répondre au mieux aux besoins du toutou? - tant l'animal déchaîne les passions. «Il est un point fixe de la cellule familiale, analyse le vétérinaire Pierre Desnoyers. Il y a cinquante ans, quand un gamin rentrait de l'école, il y avait toujours quelqu'un, un parent, un voisin, pour s'occuper de lui. Aujourd'hui, c'est l'animal qui fait office de présence.»


Les juges n'ont-ils pas mieux à faire et ne s'y perdent-ils jamais ?
Posted 20 years, 5 months ago on September 22, 2005
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