March 28, 2007

Dans les gondoles, « Justice: la bombe à retardement »


LILLE (AFP) - Nicolas Sarkozy en a appelé mercredi à "la France silencieuse", lors d'une visite dans la région de Lille presque entièrement dominée par la polémique sur les violents incidents de la veille gare du Nord à Paris.

Son entourage avait indiqué que le déplacement du candidat UMP à la présidentielle serait consacré à la "politique industrielle", dans une région qui tente de se remettre des crises du textile et de la sidérurgie.

Mais, attaqué sur son bilan par la gauche au lendemain des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, l'ex-ministre de l'Intérieur, qui a quitté la place Beauvau lundi, a dédié l'essentiel de sa journée à défendre "l'autorité" et le "respect", accusant de laxisme ses adversaires.

...

PARIS (Reuters) - Les violences gare du Nord en pleine campagne électorale ont provoqué une nouvelle confrontation entre Nicolas Sarkozy et l'UMP d'un côté et la gauche et l'UDF de l'autre.

Justice : la bombe à retardement
- Dans les coulisses du tribunal de Bobigny -

De Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens
Ed. Robert Laffont, 19 mars 2007
ISBN : 978-2-221-10886-4

Après le choc Place Beauvau, les mêmes auteurs s’attaquent à un sujet essentiel, au cœur des préoccupations de la campagne électorale.


Il se passe toujours quelque chose au tribunal de Bobigny, deuxième tribunal de France, en première ligne de la violence des banlieues. Rien qu’en 2005, 13 000 jugements correctionnels y ont été prononcés… C’est cette institution qu’en octobre dernier Nicolas Sarkozy a montrée du doigt comme le symbole du laxisme et de la démission des magistrats. Qu’en est-il exactement ?

Les auteurs de Place Beauvau ont choisi de vivre en immersion complète dans cet incroyable théâtre pour nous en rapporter les choses vues et entendues au jour le jour. À trois, en se relayant, ils ont passé un mois dans le blockhaus de Bobigny. Ils ont assisté à des centaines d’audiences, rencontré plusieurs dizaines d’avocats et de magistrats. Avec leur habituelle indépendance d’esprit, ils ont choisi de raconter, sans a priori, tout ce qu’ils voyaient, tout ce qu’ils entendaient.

Aucun rapport d’homme politique, aucun témoignage de hauts fonctionnaires ou de magistrats, aucune enquête de sociologue même, ne peut atteindre la force du constat de ce récit : au TGI de Bobigny, au cœur de la France malade, l’État a démissionné.

Un témoignage d’une rare force sur la violence des banlieues en même temps qu’un constat accablant sur l’état de la justice en France.


TOURS, Indre-et-Loire (AP) - Alors qu'elle avait assuré dans l'après-midi qu'elle n'entendait pas entrer dans une "polémique politicienne" après les incidents survenus gare du Nord à Paris, Ségolène Royal a nettement haussé le ton mercredi soir à Tours sur le thème de la sécurité après avoir été accusée par Nicolas Sarkozy d'avoir "pris le parti des émeutiers et des fraudeurs".

(...) "C'est vrai qu'il y a une montée des désordres, c'est vrai qu'il y a une montée des agressions contre les contrôleurs dans les trains et ça, ce n'est pas acceptable parce que les agents publics doivent être respectés", a tonné Ségolène Royal, se présentant comme "l'ancienne ministre de l'Enseignement scolaire qui a inscrit l'éducation civique au programme du brevet des collèges comme épreuve obligatoire". "Je défends l'ordre juste et je pense que la France a besoin d'ordre juste. Qu'est-ce que c'est que l'ordre juste? C'est que chacun applique les mêmes règles, quelle que soit sa place dans la société".

L'occasion de s'en prendre vertement à ceux qui "en haut" donnent le "mauvais exemple". Elle a ainsi évoqué les "derniers conseils des ministres" du gouvernement Villepin et "la façon dont le pouvoir qui se termine place ses amis dans tous les postes de responsabilité". "Cette image de l'Etat qui n'est plus impartial, ce n'est pas la République, et là aussi c'est un mauvais exemple et quand l'exemple vient d'en haut, alors qu'on ne s'étonne pas qu'à la base on ait du mal à s'y retrouver".


- Qu’en est-il exactement ? -


Posted 18 years, 7 months ago on March 28, 2007
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Re: Dans les gondoles, « Justice: la bombe à retardement »
jeudi 29 mars 2007, 20h37
Les incidents de la gare du Nord prouvent que les policiers font leur travail, juge Sarkozy

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi que les incidents de la gare du Nord prouvaient qu'il avait eu "raison de rétablir l'autorité républicaine" durant ses années place Beauvau.

"Il y a des policiers agressés, évidemment, parce qu'ils font leur travail maintenant. Pendant des années, un monsieur sautait par dessus la barrière, on s'en moquait, et j'ai donné des instructions précises", a expliqué le candidat UMP et ancien ministre de l'Intérieur sur France-3.

"J'ai eu raison de rétablir l'autorité républicaine et de faire preuve de fermeté alors que nous payons le laxisme d'années et d'années où on a fermé les yeux sur tout", a souligné M. Sarkozy, rattrapé depuis les incidents de mardi soir par son bilan place Beauvau.

Alors qu'on lui demandait s'il avait atteint son objectif de "débarrasser" la banlieue des "racaille", l'ex-ministre de l'Intérieur a répondu: "il faut continuer. C'est peut-être pour cela que je suis candidat à l'élection présidentielle".

Attaquant à nouveau Ségolène Royal et François Bayrou, M. Sarkozy a jugé "inadmissibles" les déclarations de ses adversaires sur le fossé qui s'est creusé entre les jeunes et la police durant ses quatre années place Beauvau.

"Ces événements ont créé un grand trouble et une grande émotion. Qu'on puisse être candidat à la présidence de la République et trouver des excuses à ceux qui cassent une gare, ça fait réfléchir", a-t-il dit.

M. Sarkozy, qui avait accusé mercredi à Lille ses deux adversaires d'avoir "pris le parti des émeutiers", a modéré le ton. Il a ainsi admis qu'Angelo Hoekele, dont l'interpellation a déclenché mardi les émeutes à la gare du Nord, avait été condamné sept fois et "eu 22 fois affaire aux services de police", et il ne l'a plus présenté comme un sans-papiers. Il avait parlé mercredi soir d'un "individu connu pour 22 délits".

L'avocat d'Angelo Hoekele a précisé jeudi que ce dernier était "entré régulièrement en France", démentant les informations données par le successeur de M. Sarkozy au ministère de l'Intérieur, François Baroin.

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