March 25, 2007

Une recrudescence d'agressions et de rapts imaginaires


Agressions filmées : l'amendement qui fâche
Le Figaro, le 12 mars 2007

Des associations estiment que le texte permet de poursuivre un citoyen qui diffuserait la vidéo d'une bavure policière.

LA LOI sur la prévention de la délinquance fait des vagues chez les défenseurs de la liberté d'expression. En cause : un amendement voté en deuxième lecture au Sénat le mois dernier qui incrimine le « happy slapping » (la « joyeuse claque »). Cette pratique consiste à réaliser une agression qui sera filmée par des complices avec un téléphone mobile. La séquence sera ensuite diffusée, comme un trophée qu'on exhibe, notamment sur Internet. Pour enrayer ce phénomène, le législateur a prévu de sanctionner pénalement ceux qui filment et diffusent ces images.

Plusieurs affaires ont en effet défrayé la chronique en France, des incendies criminels et des viols ayant été filmés, mais aussi des agressions d'enseignants, comme à Porcheville (Yvelines) en avril 2006.

Mais pour Reporters sans frontières, « cette loi introduit une distinction dangereuse entre les journalistes professionnels, autorisés à diffuser des images de violences, et les simples citoyens, qui risquent la prison pour les mêmes faits ». Cette association, qui défend la liberté de la presse, estime qu'« il est particulièrement regrettable que ce texte instaure une interdiction de faire circuler sur Internet les images d'éventuelles exactions commises par les forces de l'ordre ». Et les détracteurs de la loi Sarkozy de citer le cas de Rodney King, ce Noir américain dont le passage à tabac par la police avait été filmé par un habitant de Los Angeles, le 3 mars 1991. Le scandale, à les entendre, n'aurait pu être dénoncé avec un texte réprimant ce type de vidéo « citoyenne ».

« Journaliste citoyen »

Déjà, aux États-Unis, où l'on ne plaisante guère avec les libertés individuelles, l'affaire fait des gorges chaudes. Le Washnigton Post enquête. Le Herald Tribune n'hésite pas à faire le parallèle avec la décision de la justice turque d'interdire un site Internet ayant diffusé une vidéo irrespectueuse envers Atatürk.

L'amendement suscite un tollé dans le milieu des internautes. La Ligue Odebi, une association d'usagers, assure que cette mesure fait de la France le pays d'Europe de l'Ouest qui « viole le plus la liberté d'expression » sur la Toile.


À Paris, tout le monde ne partage pas cette indignation. À commencer par les sages du Conseil constitutionnel qui ont validé la loi sans sourciller. Le ministère de l'Intérieur, de son côté, parle de « tempête dans un verre d'eau » Et renvoie au texte qui ferait l'objet d'une « interprétation abusive ». ...




Un article et une parution annoncée en septembre 2006


Les enfants d'Oléron avaient inventé leur rapt
Le Figaro, le 10 mars 2007

Les enquêteurs sont confrontés à une recrudescence d'agressions imaginaires mais, malgré leurs doutes, ne peuvent se permettre de négliger une piste.

DÉRANGEANTE, l'affaire illustre toute la difficulté d'enquêter sur des tentatives de rapt dénoncées par des enfants. Après deux mois d'investigations, les gendarmes de Rochefort (Charente-Maritime) ont acquis la conviction que l'agression dont trois enfants de 10 à 13 ans affirment avoir été victimes, début janvier sur l'île d'Oléron, n'a en fait jamais eu lieu.

En début de semaine prochaine, le procureur de la République devrait prendre connaissance du rapport d'enquête sur ce faux kidnapping qui, largement médiatisé, avait à l'époque semé un vrai début de psychose dans l'ouest de la France.

Samedi 6 janvier, c'est Josette Guarry, patronne de la maison de la presse au Château-d'Oléron, qui avait alerté les gendarmes. « Vers 17 h 30, j'ai vu un groupe de trois adultes circulant dans une voiture blanche discuter longuement avec des enfants du village, témoignait-t-elle alors. L'homme faisait le pitre pour les amuser. Lorsque j'ai entendu qu'un des petits lui indiquait son adresse, je suis sortie rejoindre le petit groupe. C'est alors que la voiture a pris la fuite. » Interrogés, les gamins confirment le récit et ajoutent que l'un des adultes, s'exprimant avec un fort accent étranger, a tenté de les pousser à bord du véhicule.

Presque aussitôt, les routes sont fermées, des patrouilles partent aux trousses du mystérieux équipage, un avis de recherche national est diffusé. En vain, dans un premier temps. Depuis, les enquêteurs de la section de recherches de Poitiers ont poursuivi leurs investigations, notamment en exploitant le numéro d'immatriculation du véhicule, partiellement relevé par la commer­çante. « La configuration de cette plaque semblait indiquer qu'il s'agissait d'un véhicule transalpin, explique une source proche de l'enquête. Dès lors, nous avons étudié la liste des téléphones portables qui ont activé une borne à Oléron le 6 janvier, à la recherche d'un patronyme à consonance italienne... Jusqu'à ce que nous tombions sur une étudiante ­originaire de Florence, qui étudie actuellement à Angoulême. »

Entendue le 28 février, la jeune femme a spontanément confirmé s'être rendue sur l'île d'Oléron début janvier avec ses parents, afin d'y visiter une exposition de peinture. Là, les touristes ont rencontré trois enfants, décrits comme « un peu turbulents », avec qui ils ont brièvement bavardé. Rapidement cependant, les gamins se sont mis à insulter le monsieur. « Si bien qu'après avoir tenté de les calmer, la famille a repris la route », raconte une source proche du dossier, aujourd'hui convaincue que les enfants ont in­venté le scénario du rapt. L'épilogue, au reste, n'a pas totalement surpris les militaires qui, depuis plusieurs mois, observent une recrudescence d'enlèvements « fantasmés » par les enfants.

« Certains rapts bien réels ont été si fortement médiatisés que l'inquiétude des parents conduit parfois les enfants à imaginer leur propre enlèvement, décrypte un gradé rompu à ce type d'affaires. Il arrive que le gamin ­commette un mensonge pur et simple, mais aussi qu'il interprète mal un banal dialogue avec un adulte. Nous ne prenons jamais le risque de négliger ce type de signalement. En revanche, nous intégrons d'emblée l'idée que les déclarations de l'enfant ne sont pas forcément entièrement fiables. »

Signalements fantaisistes

Les chiffres donnent la mesure de ce décalage.
Si, en 2005, trois enlèvements d'enfants ont été commis, ce sont plus de cinq cents mineurs qui sont inscrits au fichier des personnes recherchées dans le cadre de procédures pour disparition inquiétante.

Fin 2005, une série de cinq tentatives de rapts dénoncées par des mineurs dans le Sud-Ouest avait conduit la gendarmerie à installer une cellule d'enquête basée à Pau. Rapidement, submergés par des signalements fantaisistes, les enquêteurs avaient pu déterminer que l'un de ces témoignages était « farfelu ». Depuis, faute d'élément nouveau permettant d'établir un lien entre les différentes affaires, cette structure a été mise en sommeil.

Trois mises en examen après la séquestration d'un jeune homme
Le Figaro, le 12 mars 2007

Le quatrième voyou est parvenu à fuir à pied.

Trois hommes âgés d'une vingtaine d'années ont été mis en examen samedi à Versailles pour « séquestration », « vol par effraction » et « violence en réunion ».

Originaires de Mantes-la-Jolie, ils sont accusés d'avoir cambriolé une maison jeudi soir, à Montainville (Yvelines). Le propriétaire a eu le temps d'appeler la police en donnant le nom de sa rue mais en oubliant de préciser celui de la commune. Il a ensuite tenté de se cacher mais il a été découvert par les malfaiteurs. Le jeune homme a été attaché sur un canapé avec des vêtements et du câble électrique pendant que ses agresseurs dérobaient une petite somme en numéraire, une carte bancaire et des bijoux.

Peu avant l'arrivée des secours, les voyous ont pris la fuite en voiture. Les trois mis en examen ont pu être interpellés à un carrefour après avoir foncé sur une camionnette de gendarmerie qui leur barrait la route. Le quatrième est parvenu à fuir à pied.




Le Forum Social des Quartiers Populaires
se tiendra à Saint-Denis (93)
les 22, 23 et 24 juin 2007

Association FSQP, son appel,
son journal n°1 en 4 pages avec un bulletin pour soutien

Handicap et couple : les préjugés ont la vie dure
Le Figaro, le 12 mars 2007

Alors que débute la semaine du handicap physique, l'Association des paralysés de France (APF) veut briser les tabous sur la vie de couple et la sexualité.

Les idées reçues de Français à l'égard des handicapés restent nombreuses, notamment en matière de couple et de sexualité, selon un sondage Ifop. Ils seraient 87 % à penser que vivre en couple avec une personne handicapée représente une épreuve et 61 % imaginer que les handicapés n'ont pas de vie sexuelle. À l'occasion de la semaine nationale des handicapés physiques, qui débute aujourd'hui, l'Association des paralysés de France (APF) veut faire passer le message :   Non aux discriminations et oui à la différence. » Du 12 au 18 mars, l'association organise une collecte des fonds pour financer des projets de proximité tels que l'accompagnement social et de sensibilisation du public. Car les handicapés en couple vivent de leur côté sereinement leur amour, à l'instar de Ghislaine et Michel.

« Une rencontre exception­nelle », s'accordent à dire Ghislaine et Michel en échangeant un regard complice. Âgés de 48 et 49 ans, ces deux tourtereaux se sont croisés pour la première fois il y a cinq ans, en février 2002.

Handicapée moteur depuis sa naissance, Ghislaine vivait auparavant une vie de célibataire heureuse, émaillée de quelques amourettes. ...

(...) « Totalement injuste »

Sans préjugés, Michel ne s'est pas laissé intimider par le fauteuil de Ghislaine. Son entourage - familial comme professionnel - connaît et accepte sa nouvelle compagne. À part, peut-être, son ex-femme...

...


Communiqués de presse
26/04/2006 - Mensonge d'Etat - Passage du nuage de Tchernobyl sur la France : Nicolas Sarkozy doit s'expliquer


- Les préjugés ont la vie dure -


Posted 18 years, 6 months ago on March 25, 2007
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