August 8, 2007

Australie : la « génération volée » obtient réparation


En France, « les enfants dérobés de la Réunion » avaient été déboutés. Voir au 16 septembre 2005, extrait :

«On nous a cramé le cerveau.» Pour résumer son histoire, Jean-Pierre Jean-Marie ne trouve aucune autre expression. Dans ce raccourci verbal, il a glissé tous ses maux : son départ précipité de Saint-Denis à l'âge de 12 ans, ses rêves déchus d'«études brillantes et de grandes écoles», l'autorisation provisoire de placement qu'ont signée ses parents en 1966 et «qui a duré trente ans», le doute d'avoir fait une bêtise au point de mériter «ça», mais aussi le temps perdu «qu'on ne rattrape jamais».


Voir également sur le web, extrait de temoignages.re du 15 juillet 2005 :

« C’était une politique du chiffre » • Six livres, un CD, de nombreux documentaires et articles, des assignations en justice... le dossier des enfants de La Creuse, en seulement deux ans, a connu une médiatisation internationale. Pourtant, il reste un constat troublant : l’État s’en moque.


De même, toujours en France, ne citant là qu'un cas parmi tant d'autres, Mireille Millet, la grand-mère de Sébastien, a aussi été déboutée. Elle a cependant fait appel d'une décision du tribunal d'instance de Paris 13ième. Voir la section « Affaire Sébastien » pour tous les détails. Pour ma part, j'attend toujours une réponse du Garde des sceaux et ministre de la Justice, voir la section « Articles récents ».

AUSTRALIE • La "génération volée" obtient réparation
Un article de Courrier International
Actualités : asie >> 6 août 2007

Un Aborigène enlevé à sa mère à l'âge de 1 an dans le cadre de la politique d'assimilation forcée menée dans les années 1950 vient de recevoir 525 000 dollars (330 000 euros) à titre de dédommagement. C'est la première fois que la justice australienne indemnise une victime de la "génération volée".

Une dizaine d'années après la publication du rapport "Bringing them Home", qui a fait connaître au grand public la tragédie des enfants aborigènes volés
, la Cour suprême d'Australie-Méridionale est la première juridiction du pays à reconnaître aux victimes un droit à l'indemnisation. Cette décision de justice historique stipule que Bruce Trevorrow, 50 ans, a été victime de traitements illégaux et soumis à une détention abusive en étant retiré à sa famille et placé dans une famille blanche en 1957, alors qu'il n'avait que 13 mois.

La décision du juge Thomas Gray devrait faire jurisprudence. Les dirigeants aborigènes ont salué cette sentence et l'ont qualifiée de victoire. "Je veux dire au gouvernement australien et au peuple australien qu'il est temps pour eux d'accepter l'histoire de leur pays", a déclaré Lowitja O'Donoghue, l'ancienne présidente de l'ATSIC, la Commission pour les Aborigènes et les insulaires du détroit de Torres. "Il est temps de comprendre que la génération volée a bel et bien existé au lieu de se perdre dans les querelles historiques qui font rage depuis la publication du rapport 'Bringing them Home'."

Bruce Trevorrow a été séparé de sa mère en décembre 1957 lors de son admission à l'hôpital pour enfants d'Adélaïde pour une gastro-entérite. Plus de six mois plus tard, sa mère écrivait à la Commission de protection des Aborigènes, pour récupérer son fils : "Je vous écris pour savoir si mon fils Bruce va bien et quand il va rentrer, demandait-elle dans sa lettre en juillet 1958. Je n'ai pas oublié que j'ai un bébé là-bas." Malheureusement, l'enfant avait déjà été confié à une autre famille. La commission a choisi de mentir, a-t-on appris au tribunal, et lui a répondu que son fils "allait mieux" mais que les médecins devaient encore le garder pour son traitement.

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- « Vous voulez mon avis ? C'est une honte » -

August 7, 2007

Un étudiant congolais demande le retrait de la vente de de l'album « Tintin au Congo »


Hergé s’était expliqué • «Il faut laisser la justice belge faire son travail», a réagi un porte-parole de Moulinsart, Marcel Wilmet. Il en a profité pour rappeler que Moulinsart n'était pas l'éditeur de Tintin. Celui-ci, Casterman, n'était pas joignable mardi pour un commentaire.

«Sur le fond, a-t-il ajouté, nous sommes étonnés que cette polémique renaisse aujourd'hui, alors qu'Hergé s'était expliqué, disant qu'il s'agissait d'une oeuvre naïve qu'il fallait replacer dans le contexte des années 30, où tous les Belges pensaient faire du très bon travail en Afrique».

«Préjugés bourgeois» • Dans les années 70, Hergé avait en effet reconnu que pour cet album, il «s'était nourri des préjugés du milieu bourgeois dans lequel (il) vivait». «Je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l'époque.»

De source 20minutes.fr.

BRUXELLES (AFP) - Un étudiant congolais a porté plainte fin juillet devant la justice belge pour dénoncer le caractère "raciste" de l'album controversé "Tintin au Congo" et demandé qu'il soit retiré de la vente, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Bruxelles.

Etudiant en sciences politiques à Bruxelles, Bienvenu Mbutu Mondondo (38 ans), a déposé plainte contre X et contre la société Moulinsart, en charge de l'exploitation commerciale de l'oeuvre d'Hergé, a expliqué le porte-parole du parquet, Jos Colpin.

L'enquête n'en est qu'à ses prémices, le juge d'instruction Michel Claise n'ayant pas encore décidé si la plainte était recevable.

Dans cette album publié en 1930-31, alors que la Belgique colonisait le Congo, et qui est encore vendu à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires chaque année, le dessinateur belge Hergé représentait l'Afrique "de manière naïve", reflétant l'esprit paternaliste de l'époque, reconnaît Moulinsart sur son site internet.

Le plaignant fait part de son "désarroi face à la persistance de Moulinsart à ne pas décider une fois pour toute de mettre fin à la publication et à la commercialisation de la bande dessinée Tintin au Congo", qu'il juge "raciste et xénophobe".

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- Publié en 1930-31, alors que la Belgique colonisait le Congo -

July 25, 2007

« Les amalgames », une correspondance publique


Je n'aurai pas du écouter ma compagne en juillet 2005. A l'époque, j'envisageais déjà de réagir comme je viens de le faire ces jours ci, auprès du Président de la cour d'appel ainsi qu'auprès du président de la République et du Garde des Sceaux.

Mais elle avait peur et moi, encore trop de doutes à l'époque. Depuis, j'ai engrangé bien plus de références (ma bibliothèque, mon blog, d'autres affaires, etc).


Fax de 3 pages du 25/07/07 à 14:12 : 3 pages, Ok

Destinataire : Monsieur Le Borgne, DPJJ, Ministère de la Justice

Monsieur Le Borgne,

Ci-joint une correspondance publique publiée sur Internet. J’en fais un tract que je vais distribuer ces prochains temps dans Paris et sa région.

Je vous serais reconnaissant d’informer madame le Garde des Sceaux et ministre de la Justice.

...

> From: "Eric B."
> Voici ma proposition de communiqué de presse
> qui ne sera finalement pas diffusée par les journalistes
> qui refusent de faire l'amalgame entre la

Peut être est-ce parce que les amalgames se font naturellement dans les journaux, ceux-ci mêlant les faits divers selon leurs propres politiques éditoriales.

Je pense que je vais relancer la Garde des Sceaux et ministre de ce qui serait Justice, elle ne semble pas répondre à mes récents courriers et pli à son attention. Il est possible que son mutisme soit lié à quelques amalgames car je citais des évènements de l'actualité même si je me concentrais sur l'affaire qui me préoccupe, l'assistance prétendue éducative de ma fille aînée. Il est aussi possible que l'apparent entêtement de la place Vendôme à ne pas s'interroger d'avantage ne soit rien d'autre qu'une collusion de nature similaire à celle qui semble régner à Nanterre.

Je n'exclue pas non plus de reécrire au juge pour enfant de Nanterre, même s'il m'a toujours rabroué. Je me plaignais déjà de la partialité du juge pour enfant de Nanterre, de ce qu'il s'est laissé corrompre si ce n'est pas là l'usage en tels prétoires. Je pourrais encore me plaindre de l'apparente partialité du procureur près le TE et près le TGI de Nanterre, complice d'un rapt de mineur de 15 ans, complice de recel aussi, profondément raciste également. Mais d'après la correspondance du 10 juillet de la place Vendôme, la décision du juge pour enfant ne peut être modifiée ou rapportée qu'au vu d'éléments nouveaux. Or je n'en ai que d'anciens que les magistrats de Nanterre et de Versailles ont systématiquement balayé.

Je pourrais en effet écrire à ces autorités en ne me référant qu'à mon propre dossier mais je l'ai déjà fait or les journalistes n'ont pas réagi non plus. Pourquoi cette indifférence? Les journalistes auraient ils peur de dévoiler des faux en écriture publique et une affaire de trafic d'influence? Sont ils effrayés par la violence institutionnelle, surtout lorsque les enfants en sont les premières victimes et que des magistrats et des notables sont coupables?

> From: "Olivier H."
> Ces gens bluffent et

Tout à fait. Qui les en dissuaderait?

> From: stephane h.
> Parmis vous tous, qui ont l'intention d'accompâgner
> Eric au tribunal le 3 et le 18 septembre ?

Eric B.? Son dossier est à Nanterre, chez le juge pour enfant. Je rencontrerai volontiers Eric au courant du mois d'août, afin de discuter avec lui de sa propre affaire.

Cdt

Le sujet principal : la justice
Le mode de réponse : la voie postale

Merci de votre message,
Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République.

Présidence de la République,
Le 25 juillet 2007



Judicial corruption includes : (...) influence of any trial or court settlement, and the enforcement - or not - of court decisions and sentences - De source Transparency International.


Le crime pardonné. La justice réparatrice sous l'Ancien Régime (xvie-xviiie siècles)
Marie-Sylvie Dupont-Bouchat
Professeure
Centre d'Histoire du Droit et de la Justice, Université Catholique de Louvain, Belgique

Résumé : Deux modèles de justice criminelle coexistent tout au long des xvie, xviie et xviiie siècles : celui de la justice royale fondé sur la condamnation et la punition, et celui, plus caché, de la justice réparatrice, fondé sur la négociation et l'accommodement, hérité du Moyen Âge. Mais à partir du xvie siècle, le souverain qui a monopolisé l'exercice de la justice, le droit de punir, s'est aussi réservé le droit de pardonner. Punir et pardonner constituent ainsi les deux volets complémentaires d'une double stratégie de maintien de l'ordre, fondée à la fois sur l'éclat des supplices et la générosité du pardon. Pour être pardonné, l'accusé doit reconnaître son crime, en demander pardon au souverain. Celui-ci lui accorde sa rémission, moyennant la réparation des dommages causés à la victime, ou à sa famille, et le paiement d'une amende au profit du souverain. La justice réparatrice s'inscrit désormais dans un modèle de « justice imposée » où la négociation est reléguée dans l'accord conclu avec la partie offensée.


- Pourquoi cette indifférence ? -

July 18, 2007

Enquête sur des viols subis par deux fillettes


PARIS (Reuters) - Les députés ont adopté mercredi par 144 voix contre 93 le projet de loi qui instaure des peines minimales pour les récidivistes et exclut l'excuse de minorité pour les mineurs multirécidivistes de plus de 16 ans.


Récidive et répétition
13/07/2007 - Le blog de Dominique Barella, magistrat

Le mot «récidive» devient un gimmick de la communication du Président de la République : nous en serons bientôt à la septième réforme du code de procédure pénale en cinq ans ayant pour but de lutter contre le fléau de la récidive !


Enquête
Il faut sauver le soldat Dati

LE MONDE | 18.07.07

A l'Elysée, au gouvernement, dans la majorité, la ligne de riposte est arrêtée. Il n'y a pas de problème au ministère de la justice. Simplement une "campagne" visant à "salir" Rachida Dati.


Société
« Rachida Dati paie d’être une ministre atypique »
Libé, le 16 juillet

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, militant socialiste, juge que Rachida Dati est aujourd’hui la cible d’une «élite blanche» qui n’accepterait pas sa nomination au ministère de la Justice. Il explique pourquoi à Libération.

DAX (AP) - Sept personnes interpellées mardi dans le cadre d'une enquête sur des viols subies par deux fillettes demeuraient mercredi en garde à vue, a annoncé dans l'après-midi le vice-procureur de Dax (Landes), Marc Mariée, lors d'un point de presse.

Les deux victimes sont deux demi-soeurs âgées de trois et sept ans au moment des faits, en 2005. Elles se sont d'abord confiées à la famille d'accueil chez qui elles avaient été placées par l'aide sociale à l'enfance il y a environ un an. Avant d'être placées, les fillettes vivaient seules avec leur mère.

Selon Marc Mariée, "des examens médicaux ont démontré la réalité des viols".
Une information judiciaire pour viols sur mineures de moins de 15 ans a été ouverte il y a environ un mois et l'enquête confiée à la compagnie de gendarmerie de Dax.

Les enfants ont été entendus par des gendarmes de la brigade de prévention de la délinquance juvénile spécialisés dans l'audition des mineurs. Les dépositions ont été enregistrées par vidéo pour éviter d'en renouveler le traumatisme.

Mardi, 13 interpellations ont eu lieu dans les Landes ainsi qu'à Marseille (Bouches-du-Rhône). Six personnes ont été relâchées mercredi. "Ces interpellations ont eu lieu simultanément, mais ne préjugent en rien de la culpabilité des personnes", a précisé le lieutenant-colonel Ronan le Floch, commandant de la section de recherche de gendarmerie de Pau.

Le vice-procureur Marc Mariée a souligné qu"'il ne s'agit absolument pas d'un réseau pédophile, mais de faits commis au sein de la famille ou par des proches". La mère des fillettes fait partie des personnes encore en garde à vue.

Des perquisitions ont été effectuées et du matériel informatique saisi.

Aucune mise en examen n'avait encore été prononcée mercredi en fin d'après-midi. Un nouveau point sur l'enquête était prévu jeudi après-midi.

DAX (AP), Landes (Reuters) - La garde à vue de six hommes et une femme soupçonnés d'être impliqués dans une affaire de viols sur deux fillettes dans les Landes a été prolongée, a fait savoir mercredi le vice-procureur de Dax, Marc Mariée.

Treize personnes avaient été interpellées la veille dans cette même affaire.

Les sept suspects sont entendus dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "viols de mineur de 15 ans". Ils sont tous des membres de la famille ou des proches des victimes, deux demi-soeurs âgées de quatre et neuf ans.

Les faits, qui remonteraient à 2005, ont été rapportés par les deux fillettes à la famille d'accueil où elles ont été placées pour carences éducatives.

Les services de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) ont ensuite alerté les services judiciaires.

Selon le vice-procureur, "la thèse du réseau pédophile doit être écartée" mais toute "affabulation" des victimes également.

"Les expertises médicales confirment les infractions évoquées", a précisé le magistrat lors d'une conférence de presse.


Tout ou partie des personnes gardées à vue pourraient être présentées jeudi au parquet pour d'éventuelles mises en examen.


- Avant d'être placées, les fillettes vivaient seules avec leur mère -

July 14, 2007

Rama Yade « s'étonne » des critiques sur son voyage à Tunis


Sarkozy rallie les présidents Bouteflika et Ben Ali à son projet d'Union méditerranéenne
jeuneafrique.com, le 11 juillet

Fidèle à son style éclair, Nicolas Sarkozy a achevé mercredi une visite de 24 heures en Algérie et Tunisie qui a été l'occasion de promouvoir son projet d'Union méditerranéenne et de tenter d'établir des relations pragmatiques et dépassionnées avec ces pays du Maghreb.

(...) Pour M. Sarkozy, c'est en effet dans cette zone troublée, agitée de tensions et toujours secouée par le terrorisme que se joue pour une bonne part l'avenir de la France et de l'Europe.

(...) Le président français, qui proclame volontiers son pragmatisme, a pris son parti, sans regrets, de l'enterrement discret par les Algériens du traité d'amitié, négocié par Jacques Chirac. "On peut faire l'amitié sans un traité d'amitié", a-t-il martelé tout au long de sa visite en soulignant que "ce qui importe surtout c'est de donner au partenariat un contenu concret".

Cela correspond aussi à son souci de dépassionner les relations entre la France et ses anciennes colonies du Maghreb, à commencer par l'Algérie où les plaies sont encore vives, quarante-cinq ans après l'indépendance.


"Je n'ai pas fait la guerre d'Algérie", a lancé Nicolas Sarkozy, 52 ans, au côté de l'ancien combattant du FLN Abdelaziz Bouteflika, 70 ans, qui n'a pas dit un mot, mais que le président français a trouvé "assez en forme".

"Je suis venu ici ni pour blesser ni pour m'excuser", a déclaré cet adepte du parler vrai, en excluant à nouveau de se "repentir", alors que l'Algérie demande à la France de reconnaître les "crimes" commis durant les 132 ans de la colonisation.

(...) En dépit des réticences algériennes, il a apparemment rallié les présidents Bouteflika et Ben Ali à son projet d'Union méditerranéenne, vaste zone de "paix et de coopération" fondée sur des "projets concrets", à l'image de ce qu'ont accompli les Européens il y a 60 ans.

"Le président Bouteflika est devenu un ardent ambassadeur de cette idée, de même que le président Ben Ali", a-t-il affirmé.


En Tunisie, il a donné une sorte de quitus à M. Ben Ali: il a évoqué avec le président tunisien des cas de violation des droits de l'Homme mais a défendu devant la presse la réussite économique de ce pays, ses progrès vers la démocratie et sa lutte déterminée contre le terrorisme.

Rama Yade "s'étonne" des critiques sur son voyage à Tunis
LE MONDE | 14.07.07

La secrétaire d'Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade, se dit "étonnée" des vives critiques de la Ligue française des droits de l'homme (LDH) formulées contre elle, au lendemain de son voyage en Tunisie, les 10 et 11 juillet, où elle accompagnait Nicolas Sarkozy. (...) Le régime tunisien est tenu par toutes les associations internationales de défense des droits de l'homme pour l'un des plus répressifs du monde arabe.

TUNIS (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé mardi en fin d'après-midi à Tunis pour une visite "d'amitié et de travail" au cours de laquelle il s'entretiendra avec son homologue Zine El Abidine Ben Ali, a constaté l'AFP.

Le président Sarkozy a été accueilli par le président Ben Ali, à son arrivée en provenance d'Alger, première étape d'un premier voyage hors d'Europe depuis sa prise de fonction à l'Elysée le 16 mai.

M. Ben Ali a salué son hôte avec une longue et chaleureuse poignée de mains au bas de la passerelle de l'avion présidentiel qui a atterri à 16H30 GMT à l'aéroport de Tunis-Carthage, décoré aux couleurs nationales des deux pays.


En visite à Alger, Nicolas Sarkozy enterre le traité d'amitié entre la France et l'Algérie
Le Monde, le 11 juillet

Il reviendra en Algérie, début décembre, pour une visite d'Etat. Les responsables algériens s'en réjouissent. C'est le principal résultat de la visite éclair de Nicolas Sarkozy, mardi 10 juillet, à Alger. On pouvait craindre que cette diplomatie de l'incantation et du verbe, chère au nouveau président français, ne tourne court. En réalité, elle a marché.

(...) Accompagné de Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères, et de Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Nicolas Sarkozy a passé l'essentiel de sa visite à Zeralda, l'une des résidences d'Etat, dans la banlieue d'Alger. Sa rencontre avec le président algérien, d'une durée de trois heures, a permis aux deux hommes de faire le tour des problèmes en suspens sans en trancher aucun. Mémoire, visas, contrats énergétiques : tout a été repoussé à la visite d'Etat de décembre.

(...) Bon climat Le traité d'amitié entre les deux pays n'est plus d'actualité. "J'ai indiqué au président Bouteflika que (…) l'amitié se nourrissait davantage de projets, d'actions, que de traités, de discours ou de paroles, et je crois que, sur ce premier point, nos montres ont marqué exactement et strictement la même heure", a expliqué M.Sarkozy.

"Je n'ai pas fait la guerre d'Algérie. Je ne suis pas de cette génération sur laquelle pèse l'Histoire. Je viens ici ni pour blesser ni pour m'excuser [mais] en ami, avec la volonté de participer à une entente entre deux peuples souverains", a-t-il rappelé. Avant d'ajouter : "Nous voulons résolument nous tourner vers l'avenir." Réalistes, les Algériens indiquent, en privé, avoir mis "entre parenthèses" la question du bilan de la colonisation et celui de la guerre d'Algérie.


- Tout a été repoussé -

July 13, 2007

Tintin interdit aux mineurs en Grande-Bretagne

Culture Loisirs | Culture
Tintin interdit aux mineurs en Grande-Bretagne
Le Figaro • L’album «Tintin au Congo» a été jugé raciste par la commission britannique pour l'égalité raciale.

Extraits

Des critiques en partie justifiées. L’album, publié à l’époque de la colonisation par les Belges du Congo, justifie la présence coloniale et présente volontiers les Noirs comme de «grands enfants» naïfs. Une vision qui dominait dans l’Europe des années 1930. «Hergé lui-même qualifiait de ‘péché de jeunesse’ » ce second album, reconnaît le Studio Hergé, qui défend l’œuvre du dessinateur.

(...) Borders a retiré l’album de ses rayons «enfants». Le studio Hergé s’est dit «surpris car nous pensions la controverse terminée. Mais nous pouvons comprendre les sensibilités».

«Egmont, l'éditeur britannique de Tintin, a longtemps refusé d'éditer cet album, en raison justement de son caractère colonial, des violences infligées à des animaux et même de la présence de missionnaires catholiques»
, explique le Studio.




Quatre documents sur ac-lille.fr


- 30.000 exemplaires vendus en Grande-Bretagne -

June 20, 2007

A l'attention de Rachida Dati

Lettre ouverte - Au format PDF, avec les pièces jointes

Madame le Garde des Sceaux
et Ministre de la Justice,

Vous avez récemment déclaré que la France ne serait pas raciste, qu'il y aurait dans ce pays des valeurs et des principes non négociables. Permettez moi d’en douter ; vous trouverez ci-joint trois récépissés de dépôts de plainte – dont une pour discrimination raciale – qui sont toutes sans suite connue malgré mes relances auprès du Procureur de la République de Nanterre.

Parmi les pièces jointes vous trouverez aussi une lettre ouverte que j’adressais au juge pour enfant de Nanterre en novembre 2006. Cette lettre dans laquelle je me plaignais encore d’abus de pouvoir est tout simplement restée morte.

D'autre part, le 17 mai dernier j'écrivais au Président de la République et je l'informais que le contrôle que je réclame depuis mi 2005 et que je réclamais encore début 2007 n’a toujours pas eu lieu. Cette correspondance est également parmi les pièces jointes.

Je souhaiterai vous rencontrer afin de vous exposer le contenu du dossier d’assistance prétendue éducative de ma fille aînée, Justine, 14 ans.

Dans l’attente d'une proposition de rendez-vous…

LYON (Reuters), le 15 juin 2007 - « Non, la France n'est pas raciste », a-t-elle riposté avec vigueur à un jeune intervenant qui se plaignait des contrôles policiers trop fréquents à son goût. « Ne dites pas que la France est raciste, il y a dans ce pays des valeurs et des principes qui ne sont pas négociables. »

« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun » a déclaré Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, devant le 89e congrès des maires – AP, le 23 novembre 2006.

Roger Fajnzylberg, directeur général de l’OSE, dans Tribune Juive n°9 : « Mais pensez-vous vraiment que l’OSE prendrait un enfant dans une famille simplement pour le plaisir ? »


- La France aurait des valeurs et des principes non négociables -

June 17, 2007

La Chine censure « Pirates des Caraïbes »

PEKIN (Reuters) - La Chine a censuré des extraits du dernier opus de la trilogie "Pirates des Caraïbes" sous prétexte que le film était "diffamant et dégradant pour les Chinois", a rapporté vendredi une agence de presse locale.

Le rôle de la star hong-kongaise Chow Yun-Fat, quijoue un seigneur pirate aux côtés de Johnny Depp, a été réduit de moitié pour ne finalement apparaître à l'écran que dix petites minutes.

Le rapport des censeurs chinois cite un extrait du magazine The Popular Cinema pour justifier ces coupes dans le scénario.

"Le capitaine incarné par Chow est chauve et son visage est terriblement effrayant. Il a une barbe fournie et des ongles longs, dont l'image renvoie à la vieille tradition d'Hollywood de diaboliser les Chinois", indiquait le magazine.


- L'image renverrait à la vieille tradition d'Hollywood -

Discrimination : Rachida Dati fait des promesses


BLOIS, Loir-et-Cher (Reuters) - Un homme a été placé en garde à vue à Blois après s'en être pris à un plaignant dans le bureau d'un juge d'instruction au palais de justice de Blois, apprend-on de source judiciaire.

L'agression s'est produite vendredi lors d'une confrontation entre les protagonistes d'une affaire de séquestration remontant au mois de février.

LYON (Reuters) - La ministre française de la Justice, Rachida Dati, a annoncé vendredi soir à Vaulx-en-Velin où elle était venue soutenir le candidat UMP aux législatives, qu'elle annoncerait prochainement des mesures de lutte contre la discrimination.

"Dès la semaine prochaine, je vais faire des annonces importantes en faveur de la lutte contre les discriminations", a-t-elle déclaré au cours d'un réunion publique organisée dans une salle de cette commune populaire de la banlieue lyonnaise. "Je vais faire un discours dans ce sens et des propositions très précises."

"Non, la France n'est pas raciste", a-t-elle riposté
avec vigueur à un jeune intervenant qui se plaignait des contrôles policiers trop fréquents à son goût. "Ne dites pas que la France est raciste, il y a dans ce pays des valeurs et des principes qui ne sont pas négociables."

Elle a déclaré qu'au ministère de l'Intérieur, des mesures étaient déjà prises pour favoriser l'accession et la promotion des jeunes les moins favorisés.

"Les policiers, les commissaires sont maintenant aux couleurs de cette France qui se sent exclue, discriminée."

Elle a également souhaité que "les jeunes les plus modestes ayant un bac+3, ou un bac+5 puissent intégrer des classes préparatoires pour devenir commissaires en étant pris totalement en charge financièrement".

La ministre de la Justice est également revenue sur le principe de la suppression de la carte scolaire en considérant qu'elle était aujourd'hui devenue "un outil de ségrégation sociale".

A Vaulx-en-Velin, commune populaire qui a voté massivement en faveur de Ségolène Royal à la présidentielle, puis à la Croix-Rousse, quartier "bobo" du centre ville de Lyon, où elle était venue soutenir le député UMP sortant Emmanuel Hamelin, Rachida Dati a reçu le même accueil triomphal.

"Je vois sur vos visage une partie de ma vie", a-t-elle lancé aux nombreux personnes d'origine immigrée venues la voir, "sans vous je n'aurai jamais été nommée garde des Sceaux".

CAEN (AP) - Le tribunal correctionnel de Caen (Calvados) a condamné jeudi à quatre mois de prison une jeune femme de 27 ans récemment sortie de prison et déjà condamnée à dix-huit reprises pour violences, menaces et outrages, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

La jeune femme était jugée en comparution immédiate. Deux jours plus tôt, elle avait menacé de mort une surveillante de la maison d'arrêt de Caen puis elle s'en était pris à la voiture de cette dernière en brisant ces rétroviseurs.

Sortie de la prison de Fresnes le 9 juin dernier, elle avait refusé d'être défendue pour cette affaire. Elle a, à l'issue de l'audience, été écrouée à la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime)


- La France aurait des valeurs et des principes -


June 5, 2007

Une sociologie du pouvoir et de la domination


PARIS (AFP), extrait - François Bayrou, le leader du Mouvement démocrate (MoDem), a jugé que la France est actuellement "le seul pays démocratique au monde où les pouvoirs sont à ce point concentrés entre les mêmes mains", dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France à paraître mardi.

Interrogé sur "le nouveau style présidentiel", M. Bayrou a déclaré: "la communication est bonne. C'est à mettre au crédit de Nicolas Sarkozy". "Mais l'idée que le président de la République, tout seul, gouverne la France et que, sur tous les dossiers, c'est à l'Elysée que ça se passe, créera, un jour ou l'autre, des difficultés", a-t-il ajouté.

"Nous sommes le seul pays démocratique au monde où les pouvoirs sont à ce point concentrés dans les mêmes mains", a-t-il déclaré.

M. Bayrou a estimé que "les ministres sont effacés, et on a l'impression que Matignon l'est aussi". "C'est sûrement un choix, mais il aura forcément des conséquences, car un Etat moderne ne peut pas fonctionner sans délégations, c'est-à-dire sans confiance", a-t-il affirmé.



Droit, pouvoir et domination
Sociologie et Sociétés, 1986
Sur classiques.uqac.ca

Résumé : Le droit et le pouvoir entretiennent entre eux des rapports nombreux mais complexes. Une des difficultés de l'analyse de ces rapports, c'est qu'il s'agit de deux notions qui sont difficiles à définir. La définition du droit n'a jamais réuni de consensus et celle du pouvoir a été l'objet, depuis quelques décennies, de vifs débats. On peut ramener à trois grands groupes les définitions du pouvoir récemment proposées: les définitions volontaristes, systémiques, critiques. Max Weber a particulièrement contribué à ces débats, bien qu'on n'ait que peu tenu compte de sa distinction entre pouvoir et domination. La sociologie peut bénéficier des recherches théoriques et empiriques récentes sur le pouvoir, notamment pour mieux cerner la définition du droit, le rôle du droit dans les conflits et rapports de pouvoir et de domination et les dimensions symboliques du droit.

Une ethnographie dans son contexte : Administration coloniale et formation identitaire
CAT.INST, Résumé / Abstract

A Zanzibar, l'intervention de l'État colonial tendit à briser la structure des réseaux sociaux basés sur le don rituel, stimula l'émergence de comportements individualistes et se substitua aux dispositifs traditionnels de régulations des échanges. L'article reprend le déroulement de certaines affaires litigieuses concernant le principe de dévolution des biens patrimoniaux dans la société swahili rurale. Une sociologie de l'action coloniale conduit l'auteur à montrer combien l'établissement de rapports de droit conspira finalement, dans le contexte de la société swahili, à mettre en veilleuse des rapports de dons.

Décentralisation, Réseaux Sociaux et Privatisation de la Violence. Une Problématique Rwandaise ?
Le bulletin de l'APAD n°16

Les sinistres apothéoses de l'ex‑Yougoslavie et du Rwanda, pour ne citer que les génocides les plus connus parmi ceux qui se sont récemment produits, se sont construits, et ont été analysés le plus souvent, selon les grilles de l'ethnicité. Le mot a fait couler l'encre, son usage a fait couler le sang. Les tragédies ont nourri la réflexion. Il reste pourtant nécessaire, d'emblée, d'exprimer une surprise devant des confusions persistantes entre communautés et ethnies et, en ce qui concerne les ethnies, sur la croyance au caractère rigide de l'appartenance à tel ou tel groupe. ...

Décentralisation démocratique, garantie de non violence ?

Tout au début des années quatre‑vingt‑dix, déjà, décentralisation et démocratie étaient deux mots très souvent accolés. L'énoncé du premier semblait devoir magiquement provoquer la réalisation du second. Le second, quant à lui, a pris peu à peu toutes les colorations du libéralisme économique et encouragé la privatisation de l'entreprenariat. Nous avons vu, ci‑dessus, qu'en l'absence d'une véritable volonté démocratique, c'est à dire d'une dévolution des pouvoirs à l'échelon local avec contrôle du fonctionnement démocratique des institutions à cet échelon, les proclamations peuvent s'avérer un simulacre à l'ombre duquel peuvent s'épanouir tous les opportunismes. Derrière le mot d'ordre, comme l'a souligne Felix (1996), les logiques sont plurielles, de l'économique au politique en passant par l'humanitaire. Pour des populations qui seront, en tout état de cause, soumises aux répercussions de la politique d'ajustement structurel, le désengagement de l'État peut cependant constituer une chance de gérer au mieux les ressources locales. Le paradoxe est alors que, si la décentralisation doit être le moyen de la démocratie, le rôle de l'État serait de créer les conditions d'un contrôle démocratique des pratiques locales et de fournir aux communautés (un mot derrière lequel peuvent aussi se cacher des réalités à identifier) les experts nécessaires. Un dialogue d'un nouveau type devrait alors laisser plus de place aux organisations non gouvernementales, comme experts et comme intermédiaires.


Mondialisation violente, violence mondialisée et marché de la violence ; jalons d’une sociologie criminologique de la guerre
Déviance et Société, Volume 29 –2005/3

Les nouvelles formes de violence guerrière – la guerre de pacification postcoloniale, la petite guerre mondialisée, les marchés de la violence, la privatisation et la commercialisation de la guerre – doivent se comprendre dans le cadre d’une histoire longue des formes de violence, lesquelles ont évolué de manière interdépendante. Cet article examine trois développements majeurs au sein de cette histoire: le colonialisme, la guerre thermonucléaire, et la faillite des États. Au vu des nouvelles formes de violence guerrière et de leur histoire, l’auteur suggère que la criminologie doit se défaire de quelques présupposés bien enracinés sur la différence entre crime et guerre et bâtir une «sociologie criminologique de la guerre» qui serait une sociologie politique et en particulier une sociologie du pouvoir et de la domination.


La Face Cachée de la Décentralisation : Réseaux, Clientèles et Capital Social
Le bulletin de l'APAD n°16

"Parler de décentralisation aujourd'hui est une gageure parce qu'elle déclenche, tout comme la décolonisation à une autre époque, des passions d'une telle violence, qu'on réalise seulement à ce moment les véritables enjeux qu'elle recouvre" (Cauris, Bamako, décembre 1994).

(...) l'enjeu central de la décentralisation, c'est la démocratie à la base. Mais ce qui pour certains est une vérité d'évidence ‑ il n'y a pas de démocratie véritable sans une participation active des citoyens de base à l'élaboration des décisions qui les concernent ‑ revêt beaucoup d'ambiguïté dès lors qu'on s'interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. C'est ici que les controverses ‑ et les passions ‑ surgissent.

(...) Du despotisme décentralisé au clientélisme politique

Contrairement à l'image bénie que ses géniteurs en ont donné, l'indirect rule a présidé à l'institutionnalisation d'un pouvoir local exonéré des mécanismes de contrôle qui autrefois assuraient sa légitimité. Autour de ce "despotisme décentralisé", pour reprendre l'expression de Mahmood Mamdani (1996), se sont cristallisées toutes sortes de pratiques et prérogatives plus ou moins arbitraires et coercitives, chacune investie par l'autorité coloniale d'une légitimité parfaitement factice, comme pour "normaliser" l'usage de la force. Ainsi s'élabora un système de native authorities, chacune, nous dit Mamdani, "armée d'un fouet et protégée par le halo de la coutume" (Mamdani 1996 : 44). Notons en passant que malgré les différences formelles qui séparent l'administration directe de l'indirecte, le régime des chefs de canton de celui des native authorities, l'attitude des commandants de cercle des district commissioners, ce mode de gouvernement n'est pas l'apanage de l'Afrique anglophone. On le retrouve également, sous des formes plus centralisées mais non moins contraignantes, en Afrique francophone.


- Les controverses ‑ et les passions ‑ surgissent -

May 31, 2007

« Les choses avancent » pour libérer Ingrid Betancourt


Jean-Marie Le Pen s'en prend à la "double nationalité" de Rachida Dati
LEMONDE.FR avec AFP | 31.05.07

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a souhaité, jeudi 31 mai, que toutes les personnes susceptibles d'avoir une double nationalité française et étrangère fassent un choix entre les deux, citant la garde des sceaux, Rachida Dati. "Le Front national est foncièrement hostile à la double nationalité" et demanderait, s'il était au pouvoir, aux éventuels bi-nationaux "quelle est la nationalité" qu'ils "choisissent", a-t-il déclaré à la presse à Nancy. "Par exemple, il poserait la question à Mme Dati : est ce que vous avez la nationalité marocaine, ou est-ce que vous avez la nationalité française ?", a-t-il poursuivi. "Vous devez choisir. Si vous choisissez la nationalité étrangère, vous serez des étrangers, respectés en France, mais selon le statut des étrangers", sans les avantages "que moi je crois devoir réserver aux Français", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les propos de M. Le Pen interpellant Mme Dati, le ministère de la justice s'est refusé à tout commentaire.

"DES VILLES ENTIÈRES À MAJORITÉ MUSULMANE"

La double nationalité "nous permet de nous mettre sur les reins la responsabilité de cette ancienne candidate à la présidence de la République de Colombie", a poursuivi M. Le Pen, en faisant allusion à Ingrid Betancourt, qui est "quand même plus colombienne que française". "Nous nous sentons engagés pour le terroriste Moussaoui, qui est un franco-marocain. Je voudrais bien savoir s'il est Français ou Marocain : s'il est Marocain, c'est la responsabilité du Maroc, s'il est Français, c'est la responsabilité de la France", a-t-il ajouté.

M. Le Pen a par ailleurs expliqué qu'il avait "les plus grandes angoisses" devant l'augmentation du nombre d'étrangers en France. "Il y a des villes entières françaises qui sont à majorité musulmane, comme Roubaix par exemple ou des villes comme Marseille, qui ont 200 000 citoyens musulmans", a affirmé M. Le Pen.

Actualité | International
"Les choses avancent" pour libérer Ingrid Betancourt
Le Figaro, le 31 mai 2007

Nicolas Sarkozy a assuré jeudi que des discussions étaient en cours pour la libération de l'otage franco-colombienne.

«Le discours public légitime une imagerie, des postures», regrettent-ils. «Parfois les clichés sont entretenus par les gens concernés eux-mêmes. On veut détruire les clichés négatifs mais aussi positifs», dit Rokhaya.

Voir au 15 mai, « L'antiracisme nouvelle génération »


Un collège de Nanterre portera-t-il un nom arabe ?
Le Monde, 14 avril 2006

Il doit être édifié rue Anatole-France, à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine et n'a pas encore de nom. Une pétition circule sur le Net, demandant que ce collège prenne celui d'Abdelmalek Sayad (1933-1999).

Sociologue d'origine algérienne, né en Petite Kabylie, instituteur avant de devenir directeur de recherche au CNRS... Plus d'infos au 30 mai 2007.


- Des discussions seraient en cours -

May 28, 2007

« C'est du présent », explique l'avocate


WELLINGTON, Nouvelle-Zélande (AP) - Des scientifiques néo-zélandais élèvent une lignée de vaches dont le lait est pauvre en graisse, après la découverte par hasard d'une mutation génétique survenue spontanément chez un animal.

CARACAS, Venezuela (AP), extrait - La police vénézuélienne a réprimé à l'aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes une manifestation de plusieurs milliers de personnes qui protestaient dimanche contre le décision du président Hugo Chavez de ne pas renouveler la licence de la chaîne de télévision privée RCTV (Radio Caracas Television), proche de l'opposition et très regardée dans le pays.

Les manifestants trempés ont été dispersés par le flot d'eau qui a envahi la rue, mais ils se sont ensuite rassemblés pour chanter l'hymne national face à une colonne de policiers anti-émeutes et de troupes de la Garde nationale postés devant la commission nationale de télécommunications.

Radio Caracas Television, la seule chaîne d'opposition qui émet sur tout le territoire vénézuélien, a cessé d'exister dimanche à minuit suite au refus du président Hugo Chavez de renouveler sa license.

AP - Avez-vous jamais appartenu au Klan ou à l'Association nationale pour l'avancement des gens de couleur? Assistez-vous à la messe avec des gens d'autres races? Quarante-trois ans après le meurtre de deux jeunes Noirs dans le Mississippi, la sélection du jury au procès de l'assassin présumé fait resurgir un passé toujours douloureux aux Etats-Unis.

La sélection du jury et des remplaçants parmi quelque 300 personnes commencera mercredi et pourrait durer jusqu'à quatre jours au tribunal fédéral de Jackson. Les 12 jurés devront se prononcer sur la responsabilité d'un membre présumé de l'organisation raciste violente du Ku Klux Klan, James Ford Seale, 71 ans, dans la mort de Henry Hezekiah Dee et Charles Eddie Moore, 19 ans, enlevés, battus et jetés encore vivants dans le fleuve le 2 mai 1964, dans le sud-ouest du Mississippi. L'accusé plaide non coupable.

Le Sud s'est habitué ces dernières années à voir des avocats interroger des jurés potentiels sur les questions raciales et replonger ainsi dans la lutte pour les droits civiques, mais l'exercice continue de faire débat.

Pour Rita Schwerner Bender, veuve du militant Michael Schwerner, dont l'assassinat en 1964 avec ses camarades James Chaney et Andrew Goodman a inspiré le film "Mississippi Burning" (1988), il s'agit de crever l'abcès. "D'un côté, on peut trouver que c'est du passé, parce que cela s'est produit il y a tellement longtemps, de l'autre côté, le simple fait qu'il n'y ait jamais eu de reconnaissance jusqu'à maintenant montre que ce n'est pas de la vieille histoire. C'est du présent", explique l'avocate.

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- L'accusé plaide non coupable -

May 24, 2007

1,5 milliard d'habitants en 2033


STRASBOURG (Reuters), extrait - La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (Ecri) s'inquiète, dans son rapport d'activité pour 2006, de "l'intensification du climat d'hostilité" envers les musulmans et de l'antisémitisme "de plus en plus répandu dans de nombreux pays européens".

"La situation d'ensemble concernant les formes contemporaines de racisme et de discrimination raciale est complexe et inquiétante", précise le rapport publié à Strasbourg.

Le racisme contre les roms et contre les noirs constituent également des sujets persistants de préoccupation pour cette commission qui est chargée de surveiller et de combattre les phénomènes racistes au niveau des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe.

Tout en insistant sur la nécessité de connaître les spécificités de chaque type de racisme, elle met en garde contre le danger d'une "fragmentation" de la lutte contre le racisme et prône une approche commune et une stratégie "globale, collective et solidaire".

Actualité | International
Colère en Chine contre la police des naissances
Le Figaro, le 24 mai, extraits

Avortements et stérilisations forcés font gronder des milliers de paysans.

(...) Cette flambée de violences est un inquiétant rappel à l'ordre pour le régime. Elle s'est propagée à plusieurs bourgades, contrairement aux débordements habituels, rapidement circonscrits par des unités paramilitaires. Elle touche un monde rural déjà fiévreux, à cause de la corruption de l'État-parti, des expulsions foncières et du délabrement de l'environnement. Pour finir, les autorités chinoises n'ont nullement l'intention de s'attaquer aux raisons de la colère : les méthodes du prétendu « planning familial », une police des ventres qui traduit la survivance de l'État totalitaire en Chine.

Les bureaucrates du Guangxi, pressés d'appliquer les consignes de Pékin parce que leur carrière en dépend, en sont revenus depuis deux mois à ce que les Chinois appellent la « terreur rouge » : une violation systématique de la vie privée et de l'intimité des femmes. Sous prétexte d'« examen clinique », il s'agit de détecter, de sanctionner financièrement et assez souvent d'interrompre les gros­sesses qui menacent les quotas. Un texte interne au parti et à l'administration, publié par le site Internet dissident Boxun, donne une assez bonne idée des consignes diffusées dans le sud du Guangxi : « d'ici au mois d'août, chaque fonctionnaire du canton devra avoir atteint deux objectifs : 1) obtenir d'une personne, homme ou femme, qu'elle subisse la stérilisation ; 2) collecter au moins 500 yuans au titre des frais de garde sociaux (une amende renouvelable de 50 euros imposée aux couples contrevenants, NDLR) ».

1,5 milliard d'habitants en 2033

Dotés de leur feuille de route, les inquisiteurs du canton de Bobai se sont surpassés, sans attendre l'été. Au 24 avril, d'après la note publiée par Boxun, ils avaient réuni 7,8 millions de yuans. Ils avaient aussi obtenu de 17 268 femmes qu'elles se plient à l'une des « quatre méthodes » stipulées dans le ­jargon du « planning familial » : l'implantation vérifiée d'un stérilet (pour celles qui ont un enfant de trop), la stérilisation (pour celles qui en ont deux), ainsi que l'avortement déclenché ou chirurgical (pour les contrevenantes enceintes).

(...) En janvier, Pékin a reconduit « au moins jusqu'en 2033 » le contrôle des naissances par l'État, date à laquelle la Chine devrait plafonner à 1,5 milliard d'habitants. Si personne ne doute de la nécessité de réguler la démographie, nombreux sont ceux qui dénoncent le recours exclusif à la coercition.

Chronique
Charabia, par Robert Solé, extrait
Le Monde, le 23 mai

Pour libérer la malheureuse Ingrid Betancourt, détenue depuis février 2002, la France plaide pour un "accord humanitaire" avec la guérilla colombienne. En d'autres temps, on aurait parlé de négociation ou de compromis. Mais l'adjectif "humanitaire" devient une absolue nécessité.

En bon français, est humanitaire ce qui vise au bien de l'humanité ou sauve des vies humaines : une organisation humanitaire, un convoi humanitaire...


- une police des ventres, la survivance d'un Etat totalitaire -


May 23, 2007

Les droits de l’homme, victimes


Actualité | France
Radiothérapie : un nouveau scandale
Le Figaro, le 23 mai

Après le drame de l’hôpital d’Epinal, une affaire éclabousse cette fois celui de Toulouse où 145 patients soignés par radiothérapie auraient subi des surdoses de rayons. Une anomalie dans l'appareillage serait en cause.

(...) L’établissement explique cet incident par une «anomalie consistant dans un écart, sans conséquence sanitaire détectée à ce jour, entre la dose prescrite et la dose délivrée de rayonnement». Des surdoses qui n’ont heureusement causé ni décès, ni symptômes particuliers, révèle mercredi Aujourd'hui en France/Le Parisien.

Actualité | International
Les droits de l’homme, victimes collatérales de la lutte antiterroriste
Le Figaro, le 23 mai

Dans son rapport annuel, Amnesty International dénonce l’exploitation de la peur entretenue par «des dirigeants sans principes». Premiers visés : les Etats-Unis.

Les droits de l’homme, parents pauvres de la lutte contre le terrorisme ? C’est le constat amer dressé par Amnesty International dans son rapport annuel 2007. Pour l’organisation, on assiste actuellement à une véritable «mondialisation des violations des droits de l’Homme» sous le couvert de stratégies antiterroristes. «Comme du temps de la guerre froide, les décisions prises s'inscrivent dans un climat de peur suscité et entretenu par des dirigeants sans principes», écrit Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.

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- « Des dirigeants sans principes » -


May 18, 2007

Enquête, être un homme : pas si simple

Le Monde "La haine envers les homosexuels reste bien vivace en France"

Débats, projections de films, réunions publiques, expositions : comme chaque année depuis 2005, la Journée mondiale contre l'homophobie a lieu le 17 mai.

Zoom Condamné pour homophobie, M. Vanneste candidat CNI-UMP aux législatives

Enquête Etre un homme : pas si simple

Etre un homme : pas si simple

Etre un jeune homme occidental dans les années 2000 ? Pas si facile. S'il est puissant, musclé et fort en gueule, il prend le risque de passer pour un macho, espèce théoriquement en voie de disparition. Mais qu'il soit doux, délicat et paisible, et les choses ne seront pas plus simples. Encore moins s'il est homosexuel.

"Aujourd'hui, les jeunes hommes ne se retrouvent ni dans la virilité caricaturale du passé ni dans le rejet de toute masculinité. Ils sont déjà les héritiers d'une première génération de mutants. Fils de femmes plus viriles et d'hommes plus féminins, ils ont parfois du mal à s'identifier à leurs pères", écrivait déjà la philosophe Elisabeth Badinter en 1992 (XY. De l'identité masculine, Odile Jacob, 314 p., 20,80 euros). Quinze ans plus tard, l'évolution reste douloureuse. Surtout lorsqu'elle s'inscrit dans un contexte difficile (milieu socio-économique défavorisé, problèmes d'intégration, fragilité psychologique) et qu'aux formes de discrimination les plus courantes (racisme, sexisme) s'ajoute l'homophobie.

Cette forme de rejet est jugée particulièrement dangereuse par le psychologue Eric Verdier, coauteur d'Homosexualités et suicide (H & O Editions, 2003, 224 p., 17 euros), qui rappelle les conclusions d'une étude épidémiologique française datant de 2005 : toutes choses égales par ailleurs, les hommes homosexuels âgés de 16 à 39 ans présentent treize fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les hétérosexuels.

"Au départ, il s'agissait de mieux comprendre l'incidence de l'homophobie sur les trajectoires suicidaires des jeunes", explique ce chercheur pour présenter les travaux qu'il vient de mener, trois ans durant, sous l'égide de la Ligue des droits de l'homme. Très vite, il élargit son sujet d'étude, intitulé "Discriminations et conduites à risque chez les jeunes", au fait "de se sentir différent des autres jeunes et d'être exposé à un phénomène de bouc émissaire". Autrement dit : de devenir "une personne désignée par un groupe comme devant endosser un comportement social que ce groupe souhaite évacuer".

Pour étayer sa recherche, réalisée avec l'aide financière de la direction générale de la santé (DGS) et du conseil général de la Seine-Saint-Denis, une enquête a été réalisée par courriel auprès d'une soixantaine d'acteurs de terrain (travailleurs sociaux, animateurs, enseignants, personnels médicaux). "Leur constat est alarmant : tous les indicateurs de mal-être et de prise de risque suicidaire sont réunis concernant les jeunes victimes d'homophobie, y compris pour ceux qui s'identifient comme hétérosexuels", résume M. Verdier. Et leur diagnostic est unanime : notre société est majoritairement imprégnée d'une homophobie passive institutionnalisée, reléguant les personnes concernées au silence et à l'invisibilité.

"Les jeunes hommes, même s'ils ne sont pas homosexuels, sont souvent insultés ou raillés avec des vocables comme "tapette" ou "pédé", où tout ce qui est vu comme féminin est considéré comme des attributs de "sous-hommes"", précise le psychologue.


Convaincu que le taux anormalement élevé de suicide chez les homosexuels s'explique par "le déni de souffrance et non la souffrance elle-même", il estime essentiel, pour aider ces jeunes en détresse, de créer des "espaces de parole". De fait, six lieux d'accueil ont été ouverts par ses soins, depuis 2004, à Arras, à Cherbourg, à Evreux, au Mans, à Nancy et à Paris. Une centaine de jeunes, souvent en grande difficulté sociale et psychologique, y ont été accueillis. Beaucoup sont revenus plusieurs fois.

Que trouvent-ils dans ces lieux de fortune, où la parole, recueillie par deux ou trois adultes référents, tâtonne ? Avant tout, la fin de l'isolement. "Je suis toujours étonnée du bien-être que ressentent les personnes à voir que leur souffrance est partagée", constate Laurence Bellanger, infirmière hospitalière et coanimatrice de l'espace de parole mis en place à Cherbourg. Pour ces hommes plus féminins que d'autres, qui reçoivent, affirme-t-elle, des blessures narcissiques "quasi quotidiennes" (venant du milieu scolaire ou environnant, mais aussi, souvent, de leur famille), c'est un peu "comme s'ils cessaient soudain de se sentir étrangers au monde". Comme s'ils découvraient enfin qu'ils n'étaient pas les seuls, hors du modèle classique de l'homme viril, à ne pas parvenir sans douleur à imposer leur genre.

"Aujourd'hui moins encore qu'hier, les onctions d'homme et de femme ne vont de soi. Elles font l'objet d'une construction identitaire souvent longue et difficile", souligne Monique Leroux, sociologue à la mission départementale de prévention des conduites à risques et des toxicomanies de la Seine-Saint-Denis. Un constat auquel Eric Verdier ajoute un corrélat de poids, concernant la fonction paternelle. "La révolution féminine s'est jouée sur la contraception et le droit à l'avortement. Je suis convaincu que, pour les hommes, elle se jouera sur la paternité", estime-t-il.

Persuadé que, "à force de privilégier les mères et de disqualifier les pères, c'est la place même de l'homme qui est en danger", il appelle les instances gouvernementales à mieux tenir compte "de la vulnérabilité spécifique des hommes et de l'investissement des pères". Notamment en ce qui concerne la résidence alternée, le plus souvent refusée aux pères qui en font la demande lorsque la mère s'y oppose. Une proposition qui ne manquera pas, chez les hommes comme chez les femmes, de faire débat.


- Un article qui ne manquera pas de faire débat -