November 25, 2006

« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun »


« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun » a déclaré le ministre de l'Intérieur devant le 89e congrès des maires. AP, 23/11/06.

J'ai écrit au juge pour enfant de Nanterre, deux de mes lettres sont peut être à son dossier, j'ai reécrit à l'écureuil, suivent encore ces deux lettres à Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, ainsi qu'au Procureur de la République près le TGI de Nanterre :

Lettre ouverte (au format PDF, avec les pièces jointes)

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Je vous écrivais le 30 juin dernier, copie jointe, puis le 18 juillet 2006, copie jointe, votre cabinet me répondait que le service concerné allait être saisi pour « un examen approprié ».

La chronologie des faits sur l’affaire qui me préoccupe, la situation de ma fille Justine KANT née le 3 septembre 1993, maintenant effondrée, et celle de ma famille, déchirée, me surprend...

(...) J’ai le très net sentiment que Justine a été dépossédée de tout, surtout privée de relations avec des personnes comme sa petite sœur, son papa, sa belle-mère, ou même de relations avec d’autres proches et amis qui lui sont chers, et qu’elle a aussi été très violemment maltraitée.


(...) Je vais faire appel de la décision rendue ce 23 novembre 2006 par le juge pour enfant.

Je vous prie de croire, Monsieur le Procureur de la République, en l’expression de ma plus haute considération.

De ces écrits récents, encore un tract.


BONDY (AFP) - Ségolène Royal, candidate PS à la présidentielle, a annoncé vendredi à Bondy (Seine-Saint-Denis) que la "première loi" qu'elle fera voter, si elle est élue en 2007, sera "une loi contre les violences faites aux femmes".

PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy, qui devrait annoncer la semaine prochaine sa candidature en vue de 2007, cherche à redonner du souffle au processus de désignation du candidat UMP, en invitant d'autres personnalités de son camp à entrer dans cette compétition interne.



De "La Nef des fous",
critique de la faiblesse
et de la folie de ses contemporains.

Sébastien Brant, 1458-1521
Humaniste et poète satirique alsacien

De la BNF :

    « Qui laisse ses enfants
    Pousser comme il leur plaît
    sans les dresser jamais
    s’exposera un jour
    à d’affligeants déboires (...). »
  « Comment "poussent" les enfants »


D'une scéance à l'Assemblée nationale,
du procès-verbal de la séance du 5 février 1998 :

(...) Oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez sans doute entendu parler mettant en cause l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. L’instruction a duré quatre ans ! Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. Il y a un tel consensus que les plaignants se sentent presque coupables d’avoir à porter plainte !

La parole d’un enfant n’a pas de poids par rapport à celle d’un adulte. Imaginez la parole d’un enfant face à une institution qui s’autoprotège !

« Les sentiments et les affaires n’ont jamais fait bon ménage, mais il semble quand même qu’on ait franchi les limites du supportable. » Le Monde diplo, août 2001, dans un article intitulé « Silence, on souffre », 450 000 vaches saines étaient alors sacrifiées en France à « l’assainissement du marché ».

Depuis, certains ont écrit qu'ils s'inquiétaient face au risque d'arbitraire auquel étaient exposés 450 000 enfants. Mais d'autres ne voient là que l'usine : « C'est un secteur potentiellement créateur de nombreux emplois (450 000 selon le Plan), à condition que soit proposé un statut suffisamment attractif » peut on lire à l'Assemblée nationale.

Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence
JUILHARD (Jean-Marc)
RAPPORT 339 - Tome I (2002-2003) - commission d'enquête

« Pouvez-vous, madame la présidente, attirer l'attention des ministres de l'intérieur et de la justice sur cette affaire révoltante et faire en sorte que ce qui est arrivé à M. Langeron ne se reproduise plus ?(...) Nous pourrions adopter d'autres mesures pour mieux protéger les personnes saines. » M. Nicolas About, Sénat, séance du 5 octobre 2006.


« Peut-être qu'on s'est trompé », mais dans ce cas, « qu'ils fassent valoir leurs droits devant les tribunaux », a-t-il ajouté. « Je préfère qu'on ait le risque d'un contentieux devant un tribunal parce qu'on aura été trop sévère pour une habilitation plutôt qu'on se retrouve avec un drame par ce qu'on n'aura pas été assez sévère. »

Sarkozy justifie le retrait des badges
Le Figaro (avec AP), le 21 octobre 2006


Télézapping
L'homme n'est pas une marchandise "comme les autres"
LEMONDE.FR | 06.11.06 | 17h50 • Mis à jour le 13.11.06 | 12h02

Marianne2007.info - Sarkozy : «l'homme n'est pas une marchandise comme les autres» ; Extrait du meeting de Nicolas Sarkozy à Saint Etienne le 09 novembre 2006 :




- Qui profite de l'erreur ? Les enfants ? -

November 19, 2006

C'est ça, la maltraitance

Les uns militent et la société française du moins son institution judiciaire, l'action de justice, replonge au bas moyen-âge. Que l'on ne s'étonne plus si les piles semblent vides. Il est étrange qu'une société, ses politiques et ses juges soient tant tolérants et ignorent de nombreuses dérives, le dispositif de la protection de l'enfance est un bateau ivre, tout en accusant systématiquement l'homme et les enfants. La victime semble être la femme d'abord, arrive ensuite l'enfant avec, demain 20 novembre, une journée internationale de promotion du savon et du stick à lèvres... Protégez vous, protégez les enfants :




Une femme autoritaire, religieuse, qui humilie ses enfants ou même un homme n'est elle pas maltraitante ? Manifestement non si on s'en fie au procès de Gabrielle Dufeil à l'issue duquel il est apparu que seul l'un de ses demi-frères pourrait être passible d'une condamnation en correctionnelle.

PARIS (AFP) - Un homme violent qui frappe sa femme maltraite aussi ses enfants, rappelle la Fédération nationale solidarité femmes (FNSA) qui lance lundi une campagne de sensibilisation, à l'occasion des journées internationales de l'enfant (20 novembre) et des femmes (25).

Regroupant une soixantaine d'associations gestionnaires d'établissements accueillant des femmes victimes, la FNSA s'appuie sur ces deux journées vouées à la lutte contre les violences exercées contre les femmes et l'enfant pour alerter l'opinion sur la situation de l'enfant témoin d'actes répétés de brutalités envers sa mère.

"Un homme violent qui humilie, injurie ou frappe sa femme, maltraite aussi ses enfants", explique Gilles Lazimi, médecin et coordinateur de la campagne télévisée, au cours de laquelle sera diffusée sur plusieurs chaînes un petit film choc, montrant un enfant témoin de violences imiter son père et donner un coup de pied à sa mère allongée à terre.

"L'enfant souffre, mais il peut considérer aussi que la violence est la façon normale de résoudre les conflits, que frapper, c'est aussi aimer", ajoute M. Lazimi. "Les garçons témoins de violences dans leur enfance ont davantage tendance à adopter la même attitude plus tard et les filles à subir la violence, comme leurs mères l'ont fait", dit-il.

Trop souvent, on estime que les violences conjugales ne concernent pas les enfants et qu'un mari violent peut par ailleurs être un "bon père". "Il faut casser cette image", estime Germaine Watine, porte-parole de la FNSA, car l'enfant est "au coeur des violences conjugales".

"La dispute a souvent pour alibi l'enfant", que le mari "utilise" pour culpabiliser la mère, explique-t-elle.

"Pour 40% des femmes, les violences débutent d'ailleurs lors de la grossesse", selon Emmanuelle Piet, présidente du collectif féministe contre le viol.

Non seulement témoin des actes de violence, l'enfant est aussi acteur. Dans un premier temps, souligne Germaine Watine, "il s'interpose, il a tendance à prendre le parti du plus faible, la mère, il pense qu'il a une responsabilité, se sent protecteur, il n'a plus une attitude d'enfant".

Ensuite, "beaucoup d'entre eux prennent conscience de l'incapacité de leur mère à se défendre" et, comme dans le clip, peuvent aller jusqu'à imiter le père et frapper leur mère, ou du moins, lui en vouloir d'être faible.

"Si le père est jugé et condamné, l'enfant souvent culpabilise", dit-elle. "Ceux qui vont bien sont ceux qui arrivent à prendre des distances".

Les enfants exposés à la violence envers les femmes manifestent souvent des symptômes de stress post-traumatique, peur, anxiété, irritabilité, difficulté à se concentrer, hyperactivité.

Hakim, 4 ans, s'est lacéré le visage avec un couteau à l'âge de deux ans et menace de tuer sa mère, comme il a entendu son père le faire.

Sarah, 6 ans, frappe sa maman et lui crache au visage. "T'es bonne à rien", lui dit-elle.

Bintou, 7 ans, ne veut pas manger par peur, dit-elle, "de grossir et de grandir".

Ces témoignages recueillis par l'association SOS Femmes 93 montrent à quel point les souffrances des enfants sont le reflet des violences conjugales.

"La violence conjugale devrait être un des principaux facteurs à examiner lorsque la garde d'un enfant est en cause", estime le Dr Lazimi.

La FNSA milite pour que la violence conjugale soit une contre-indication à la médiation en cas de séparation et divorce, et demande que soit interdite l'autorité parentale en cas de délit commis en présence du mineur au domicile commun.





L'Humanité, Société, le 21 février 2006
Le retour du « criminel né », « Une perspective qui n’effraie pas tout le monde, notamment au gouvernement. »


Des enfants devenus criminels
Le Figaro, le 3 novembre 2006, extraits :

Soudain, ils se muent en incendiaires de bus, sans véritables raisons. D'autres regardent, complices de cette violence effrayante.

«Un petit minot en jean avec un tee-shirt noir auquel j'aurais donné 12 ans, poursuit l'enquêtrice de la «crim»... On s'attendait franchement à autre chose.»

Autre chose, sans doute, qu'une poignée de gamins. Autre chose que l'interpellation de cinq premiers suspects, aussi jeunes, soupçonnés d'avoir, de près ou de loin, participé à l'attaque et à l'incendie, samedi 28 octobre à Marseille, du bus n° 32 reliant les quartiers nord de la ville à la Cannebière où une jeune étudiante franco-sénégalaise de 26 ans, Mama Galledou, a été très grièvement brûlée et se trouvait toujours, en fin de semaine, entre la vie et la mort.

Cédric et Ayoub, 15 ans. Eddy, Romuald et Amdjad, 17 ans. Cinq gamins des cités environnantes, tous connus, à des degrés divers, des services de police.

« Il y a bien des siècles déjà que le peuple a signalé l’incorrigibilité des coupables, surtout des voleurs, et l’inutilité des prisons.

Celles de nos théories qui paraissent les plus hardies ont même été mises en pratique dans des temps qui sont bien loin de nous : MM. Valerio et Loyseau citent un édit du moyen-âge prescrivant, dans le cas où deux individus seraient soupçonnés, d’appliquer la torture au plus laid des deux. - La Bible distingue déjà le criminel-né et ordonne de le mettre à mort dès sa jeunesse. - Solon a trouvé dans le Dictérion un préventif social contre le viol et la pédérastie. »

C. LOMBROSO.
Turin, 31 décembre 1894

L’homme criminel.
Étude anthropologique et psychiatrique
De la préface au tome I (édition de 1895)

De cette même préface, qui fait étrangement écho à août 1883, l'épuration de la magistrature :

« Le nombre des prévenus d’adultère est devenu 20 fois plus grand depuis 1830. À cette époque, il était de 92; il s’est élevé à 824 de 1876 à 1880. La loi sur le divorce en a doublé le nombre. En effet, il a été de 1274 en 1884, de 1601 en 1885 et de 1720 en 1887. »


Des recherches et conclusions de Lombroso, certaines sont moins connues :

« Dans un texte de 1899 sur «Le délit, ses causes et ses remèdes», il avait décrit les comportements délictueux des Arabes bédouins, de certains Indiens et des Tsiganes, en des termes qui, aujourd'hui, relèveraient d'un jugement racialiste. Et il avait ajouté que la criminalité «spécifique des juifs était l'usure, la calomnie et la fausseté, alliées à une absence notoire d'assassinats et de délits passionnels». »

Voir sur le site de Denis Touret pour plus d'infos.


Un regard plus français, un article de Laurent Mucchielli :

Criminologie, hygiénisme et eugénisme en France (1870-1914)
Débats médicaux sur l'élimination des criminels
réputés « incorrigibles »

Résumé : Nous nous intéressons ici autant aux théories du comportement criminel qu'aux solutions concrètes préconisées par les médecins-criminologues afin d'« éradiquer » ce « fléau social », selon les termes de l'époque. Nous tentons de montrer comment, à travers ces solutions, au delà d'un simple mouvement corporatiste, se dévoilent l'ensemble de la « vision du monde » de ces médecins, en particulier leur prétention à éclairer de leurs savoirs le traitement des problèmes sociaux et à relayer un pouvoir judiciaire accusé plus ou moins explicitement de laxisme et d'irréalisme. Au nom de l'assainissement et de la moralisation de la société, les partisans d'un programme fort d'hygiène publique réclameront que la « prophylaxie sociale » s'élargisse à la lutte contre la criminalité (comme par ailleurs au vagabondage et la prostitution). La plupart d'entre eux n'hésiteront pas à réclamer la mise en œuvre de moyens radicaux d'élimination des criminels réputés incorrigibles : déportation à vie dans les colonies, application plus systématique de la peine de mort, puis, sous l'influence du mouvement eugéniste, stérilisation voire élimination par des moyens jugés plus propres et plus indolores encore tels que le recours à des gaz. L'objet de ce travail de synthèse est l'analyse des logiques intellectuelles sous-tendues dans ces débats, replacées dans le contexte politico-social et dans les schémas culturels de l'époque.

Est-il possible de dépister dès l'enfance les futurs criminels ?
Le Figaro, le 24 mars 2006, simple citation de Martine Perez :

« Chaque chapelle défend sa théorie et constitue un monde hermétiquement clos où l'autre est au mieux un rival, au pire un ennemi. »

Les trente piteuses
de Baverez Nicolas
Flammarion, 1998

Dans une France où la victoire sur l'inflation a dérivé vers la déflation, où la vieille lutte des classes s'est transformée en guerre des âges, où la dénaturation des institutions conduit à un "despotisme impotent", sur quoi peut-on fonder un nouveau contrat social ? L'auteur invite le pays à un triple pari : celui du droit contre la tyrannie molle de l'Etat, celui de la croissance contre l'obsession de la "monnaie forte", celui de l'Europe politique face au risque de dissolution dans un espace économique indifférencié.


France, 34 auteurs
dénoncent la bien-pensance :

« Après avoir mis à jour les rouages de la pensée unique telle qu'elle s'exerce en France (voir La tyrannie du médiatiquement correct, le QL, no 78), notre confrère Jean-Marc Chardon, journaliste à France Culture, ausculte les ravages du politiquement correct dans les médias. Dans son dernier ouvrage, La tyrannie des Bien-Pensants, chez Economica, il fait le tour des débats interdits, biaisés voire escamotés dans une France qui prétend toujours donner au monde des leçons de morale.

Pour ce faire, il donne la parole à 34 auteurs de sensibilités diverses, de Chantal Delsol à Françoise Rudetzki en passant par Pierre Chaunu, Lucien Israël ou Ivan Rioufol d'où il apparaît clairement que le « politiquement correct » se situe bien au-delà du traditionnel clivage droite/gauche. C'est d'ailleurs ce qui le rend d'autant plus pernicieux et donc redoutable. Dans cette analyse, beaucoup y trouveront des similitudes parfois cocasses avec la pensée dominante au Québec. En voici quelques extraits... »


- L'homme criminel, ses enfants, l'avenir du continent associatif -

November 2, 2006

Le danger domestique : guide à l'usage des mal voyants


MARSEILLE (Reuters) - Nicolas Sarkozy a rencontré à Marseille la famille de la jeune femme grièvement brûlée dans l'incendie volontaire d'un autobus, un acte "lâche" qu'il a dénoncé comme "folie à l'état pur".

NouvelObs, 2 septembre 2004 - La rencontre intervenue lundi 30 août entre Nicolas Sarkozy et Tom Cruise suscite une polémique au sein de la classe politique. Les réactions recueillies se focalisent sur les convictions religieuses de l'acteur américain, considérées en France comme sectaires. Petit rappel des faits. Lundi 30 août, les deux hommes se sont rencontrés à Bercy pour s'entretenir des relations franco-américaines ainsi que d'autres sujets "variés". (...) Nicolas Sarkozy a lui-même fini par répliquer jeudi qu'il s'agissait d'un "événement qui n'a pas lieu d'être". Tom Cruise avait souhaité me voir, c'était un entretien extrêmement agréable et ceux qui se poseraient des questions, je les renvoie à mon bilan au ministère de l'Intérieur. Ils auraient mieux fait à l'époque de me soutenir plutôt que de me critiquer aujourd'hui", a déclaré Nicolas Sarkozy à Nice à l'issue d'une rencontre à huis clos avec des militants de l'UMP.




Nicolas Sarkozy dans une librairie d'Arcachon
le 3 août 2006, AFP, Jean-Pierre Muller


Par les temps qui courent, sachez reconnaître le violent, le déviant, le criminel violeur-né, ce pédophile capable d'un « acte lâche », ce monstre susceptible de verser à tout moment dans la « folie à l'état pur », il s'en terre peut être un près de chez vous :



Le déviant et le fou vu par Leonard,
ses proportions, au 15ième siècle.


Les scientifiques confirment, les opeps sont parmi nous. Maurice Berger, pédopsychiatre engagé, nous met en garde : « cette violence n'a pas d'âge « chronologique », au sens où nous l'avons vue se constituer chez des enfants très petits et évoluer ensuite de manière continue. Les dossiers d'un certain nombre d'adultes violents et/ou violeurs montrent cette continuité. Guy Georges présentait les signes décrits ci-dessous - voir les auditions de la HAS - dès sa petite enfance. »

Le condamné par contumace bénéficie d'une protection franco-allemande. Bamberski traque toujours le meurtrier de sa fille
Libé, jeudi 2 novembre 2006

Jamais André Bamberski n'acceptera que le meurtrier de sa fille Kalinka soit dispensé de prison sous prétexte qu'il s'agit d'un Allemand ultraprotégé ­ pour des raisons mystérieuses ­ par les autorités de son pays.

... Sa plainte pour «corruption et non exécution d'une décision par les autorités judiciaires», déposée en 2003, vise un X qui cache hauts magistrats et fonctionnaires français. Elle lui a permis de plonger dans certains échanges entre le ministère de la Justice et le parquet général de Paris. De ceux qui ne font jamais surface et qui jettent une lumière crue sur ce que signifie l'expression «dossier surveillé».


D'un communiqué de « Encore feministe »,
Action n°36 - 31 oct. 06 - La violence nuit toujours.

Monsieur,

Vous avez choisi de mettre en couverture du numéro d'octobre de Psychologies ces mots : « cahier sexe : un peu de violence ne nuit pas ».
Ce titre accrocheur et votre campagne massive de diffusion sur les parois des kiosques ont répandu cette idée dans le grand public.
...


Psychologies, novembre 2006
Enquêtes, Pères malgré eux

Elles voulaient un enfant et ne leur ont pas demandé leur avis. Pour un statut de géniteur sous X
, par Marcela Iacub.


Scan de la page 83,
Psychologies, novembre 2006

On concevra là assez facilement que certaines mères seront farouchement opposées à la garde alternée ainsi qu'à toutes relations père-enfant. On pourrait ici admettre aussi que “ l'absence ” du père ne peut pas toujours lui être imputée, que certains hommes acceptent très mal le simple rang de géniteur auquel ils sont ainsi rabaissés, que certains procès et actions en justice peuvent être très conflictuels.


Edwige Antier est le premier spécialiste cité dans la bibliographie du livre noir de la garde alternée. Choisie par Edwige Antier dans “ L'éloge des mères ”, une citation de Donald W. Winnicott :

Il est d'une importance vitale que nous essayons de comprendre le rôle joué par les mères qui s'occupent de leur nourrisson afin de pouvoir protéger la jeune mère de tout ce qui peut s'immiscer entre elle et son enfant. [...] En fait, les mères ne devraient pas avoir honte de découvrir qu'elles sont spécialistes, au point exact où le médecin et l'infirmière ne sont que dans une position d'assistants.



Découverte, les noirs seraient des humains comme les autres, de quoi ébranler peut être certains convaincus :

CHICAGO (AP) - Les tentatives de suicide sont beaucoup plus courantes chez les noirs américains qu'on ne le pensait auparavant, affirme une étude publiée mercredi. Cette découverte tord le cou à l'idée reçue selon laquelle ils seraient moins souvent tentés de mettre fin à leurs jours en raison de leur passé d'esclaves.


En France, se tiennent les états généraux de l'alcool (45 000 morts par an et 5 millions de malades) mais aux états unis, on apprend qu'il faut boire énormément pour allonger la vie, surtout si on est obèse :

WASHINGTON (AFP) - Un composant du vin rouge a des effets miraculeux à très hautes doses sur la santé des souris obèses et accroît considérablement leur longévité, selon une étude de chercheurs américains publiée mercredi.

La police est "le service le plus mis en cause" devant la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), qui tire un bilan de ses six années d'activité dans un document rendu public jeudi 2 novembre. Le Monde, le 2 novembre 2006.


France 2, dossiers,
LAICITE, 1905-2005 : un siècle de séparation

Réformer la loi de 1905 ? Ce débat initié par Nicolas Sarkozy a provoqué la réaction de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin qui se sont déclarés très nettement partisans de maintenir la loi de 1905 en l'état.


- Accuse, stigmatise et sers toi, c'est si facile -

Le jeu des deux ou trois erreurs

Deux ou trois erreurs au moins se sont glissées dans cette image, à vous de les retrouver :



Du portail de l'association Enfance et Partage,
ce 2 novembre 2006.


Des Actions en France de cette association :

En France la mission globale est de porter assistance aux enfants victimes de maltraitance physique et/ou psychologique et d’abus sexuels : conseils psychologiques et juridiques par téléphone
(N° Vert 0800.05.1.2.3.4), orientation vers d’autres structures, accompagnement juridique, intervention de nos avocats, soutien psychothérapeutique, etc.
Une mission de première importance puisque d’après des statistiques de l’Observatoire National de l’Enfance en Danger, on a recensé 18 500 cas d’enfants maltraités en 2002 et 67 500 cas d’enfants à risque, soit un total de 86 000 enfants en danger.

ENFANCE ET PARTAGE traite chaque année 1 000 dossiers d’enfants victimes de maltraitance ou d’abus sexuels. Aidée par 50 avocats l’Association se constitue régulièrement partie civile au côté des familles et des victimes.


Enfance et Partage
Association régie par la Loi 1901
Reconnue de Bienfaisance

Depuis 30 ans, l’association ENFANCE ET PARTAGE se bat pour protéger, défendre et prévenir les enfants contre toutes formes de maltraitance, que ce soit les violences physiques ou psychologiques, les négligences graves ou les abus sexuels.


- Quatre fois plus de victimes -

December 17, 2005

Qu'est ce que le racisme

Le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège. Le mécanisme du racisme contient trois éléments liés : 1) la mise en évidence de différences (catégorisation), 2) la valorisation de ces différences (hiérarchisation) et 3) l'utilisation de cette différence contre autrui en vue d'en tirer profit (traitement discriminatoire ou violence). La finalité du racisme demeure l'exclusion et la domination.

Albert Memmi, écrivain.

Source : aidh.org

Libération, le 17 décembre 2005
L'archéologue, enlevée en Irak depuis trois semaines, est très peu soutenue dans son pays.
Par Odile BENYAHIA-KOUIDER, extrait :

Susanne Osthoff a débuté ses fouilles archéologiques en Irak dans les années 70, participant à la mise au jour du site mésopotamien d'Isin, vieux de quatre mille ans. En 2003, elle est revenue sur le site pour constater les dégâts. Parlant couramment l'arabe et mariée à un Irakien ­ dont elle est séparée depuis ­, elle s'est convertie à l'islam. «Cela joue certainement un rôle dans la faible mobilisation, admet sa soeur Anja. Les Allemands ne veulent rien avoir à faire avec le terrorisme et Al-Qaeda alors ils préfèrent refouler l'enlèvement de Susanne.» «Ma soeur n'est pas une aventurière, insiste-t-elle. Elle a sauvé la vie de beaucoup de gens en apportant des médicaments en Irak.»

Il a y une pétition en faveur de Susanne Osthoff.


Extrait des tontes de la libération :

Chiffrer de manière précise et exhaustive les tondues à la Libération est à l'heure actuelle impossible et paraît malheureusement peu envisageable à l'avenir. Aucun recensement des femmes soumises à la tonte n'a été fait. Étant donné le temps et l'énergie nécessaires pour estimer le nombre des victimes de l'épuration, espérer obtenir celui des tondues paraît bien illusoire. Cette lacune ne doit pourtant pas cacher l'ampleur du phénomène. Plusieurs éléments permettent en effet de souligner le caractère massif des tontes.

C'est avant tout l'ensemble du territoire qui est concerné par cette pratique. Soixante-dix-sept départements, selon l'état actuel des dépouillements, ont connu avec certitude des tontes de femmes.

December 14, 2005

L'émergence des droits de l'homme en Europe


Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Libération, mardi 13 décembre 2005
par Olivier BERTRAND

Le tribunal correctionnel de Chambéry (Savoie) devait juger hier un directeur de prison et un surveillant accusés d'avoir frappé deux détenus de 17 ans, en juillet 2003, avant de les enfermer, nus et attachés, dans une cellule disciplinaire. Le parquet avait d'abord classé ce dossier, mais l'Observatoire international des prisons l'a exhumé après avoir reçu le témoignage de personnels. L'inspection des services pénitentiaires a donc rédigé un rapport, directeur et surveillant ont été renvoyés devant le tribunal, mais le procureur a refusé de produire la pièce principale : le rapport administratif. Les avocats des jeunes détenus s'en sont plaints : le tribunal a renvoyé l'affaire au 13 mars, ordonnant au procureur «la communication de toutes les pièces».

Ce n'est qu'en Europe que les droits de l'homme émergent alors que les frontières de la France sont réputées imperméables (se souvenir de Tchernobyl).

Chez aidh.org je relève 1763, Diderot, un plaidoyer pour le droit d'écrire et de publier :

« Citez-moi, je vous prie, un de ces ouvrages dangereux, proscrits, qui, imprimé clandestinement chez l'étranger ou dans le royaume, n'ait été en moins de quatre mois aussi commun qu'un livre privilégié [bénéficiant d'une autorisation de publier liée à une approbation]? Quel livre plus contraire aux bonnes murs, à la religion, aux idées reçues de philosophie et d'administration, en un mot à tous les préjugés vulgaires, et par conséquent plus dangereux que les Lettres persanes? que nous reste-t-il à faire de pis? Cependant, il y a cent éditions des Lettres persanes et il n'y a pas un écolier du collège des Quatre-Nations [riche collège parisien] qui n'en trouve un exemplaire pour ses douze sous... »


L'Observatoire international des prisons rappelle pour sa part que...

« tout enfant privé de liberté [doit] être traité avec humanité et avec le respect dû à la dignité de la personne humaine » (art. 37 de la Convention de New York relative aux droits de l’enfant).

« nul ne peut être soumis à la torture, ni à des peines ou des traitements inhumains ou dégradants » (art. 3 de la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants).

etc, etc...

Paris, le 19 octobre 2004

La section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) a recueilli de nombreux témoignages concordants qui relatent des incidents graves survenus le dimanche 6 juillet 2003 à la maison d’arrêt de Chambéry (Savoie). Ces témoignages font notamment état de l’usage de fusils « riot-gun » au quartier des mineurs et d’actes de violences commis par des personnels pénitentiaires à l’encontre de détenus mineurs.

Le dimanche 6 juillet 2003, vers 14h15, plusieurs surveillants procèdent à l’ouverture pour l’après-midi des portes du quartier « mineurs ». Le détenu S., 17 ans, sort torse nu dans le couloir. Malgré une température exceptionnellement élevée, un surveillant lui demande de revêtir un T-Shirt. Monsieur S. refuse et l’insulte. Le surveillant lui ordonne de retourner dans sa cellule mais essuie un nouveau refus. Il s’ensuit une empoignade entre le détenu et deux surveillants. Un autre détenu mineur, Monsieur T., sort de sa cellule voisine et se mêle à l’incident. Il est maîtrisé par les surveillants et replacé dans sa cellule où, selon un témoignage, il est agressé par un surveillant.
Ce dernier est raisonné par ses collègues puis écarté de la zone de détention des mineurs.
(.../...)

November 25, 2005

Eva Joly, l'inflexible


Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ?
Eva Joly, documentaire, société

Extrait de la critique de bob morton du 30.09.2003 sur A Contre Sens :

On ne se retrouve cependant pas devant un éventail de faits qui serviraient une généralisation puisque l'auteur - Eva Joly - cherche à nous montrer le fonctionnement du système dans sa globalité. Sans jamais sombrer dans le "trop technique", on comprend comment fonctionne cette face cachée du monde dans laquelle les puissants peuvent agir en toute impunité.


Sur AIDH.org, l'envers des droits de l'Homme

L'Express du 23/10/2003

La juge qui fit trembler les puissants est repartie en Norvège. Lassée? Oubliée? Le succès de son livre-manifeste contre la corruption prouve le contraire. Histoire d'une vie et d'une carrière menées comme un combat


Extrait :

On la porte aux nues ou on la déteste. Ses partisans louent son courage, ses détracteurs raillent sa mégalomanie. Pendant dix ans, elle a fait trembler le gotha de la finance, les politiques et les grands patrons. Pendant dix ans, elle n'a pas hésité à s'opposer à sa hiérarchie, à pourfendre ses collègues jugés trop timorés ou à se coltiner avec les avocats de ses mis en examen.


Cette femme au caractère bien trempé, auteur d'un best-seller - Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre? - vendu en trois mois à plus de 175 000 exemplaires, se nomme, on l'a deviné, Eva Joly. Juge d'instruction à Paris de 1992 à 2002, elle est devenue, aux yeux de l'opinion publique, le symbole du combat des petits, des laissés-pour-compte contre les puissants. Une sorte d'icône vivante de la justice. Jusqu'à ce que, au début des années 2000, on découvre que ses procédures laissent à désirer. Que certains de ses mis en examen - Loïk Le Floch-Prigent en sait quelque chose - ont été rudoyés au cours de leurs interrogatoires. La «jolymania» s'estompe. Et commence le temps des méchantes rumeurs distillées par ses détracteurs. On laisse entendre qu'elle serait à la solde d'une puissance étrangère. On murmure qu'elle serait à la tête d'une internationale de juges, chargée d'abattre le capitalisme. Sa vie privée n'est pas épargnée. Elle aurait, dit-on, des tas d'amants...

Eva Joly encaisse. Sans broncher. Finalement, au début de 2002, elle se rend compte qu'il lui faut changer d'air. Alors, elle choisit de retourner vers la mère patrie: la Norvège, où elle est née il y a cinquante-neuf ans. Donc, Eva part pour Oslo, où elle vient d'être promue conseillère du gouvernement pour la lutte contre la corruption. Un poste sur mesure, fort bien rémunéré.