April 3, 2006

Des adultes et un lot de têtards ont été saisis par les gendarmes

AEROPORT D'ORLY (AFP), le 3 avril 2006 - Sept Belges et un Français soupçonnés d'appartenir à un réseau de trafic de batraciens protégés entre l'Amérique du sud et l'Europe, ont été interpellés dimanche à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) et placés en garde à vue avant d'être libérés.

Trente-deux spécimens adultes de dendrobates et un lot de têtards ont été saisis par les gendarmes. Les dendrobates sont des batraciens de petite taille convoités par les collectionneurs pour leurs couleurs très vives.

Ils peuvent se vendre d'une trentaine à plusieurs milliers d'euros en fonction de leur rareté, selon le major Frédéric Thomas, de l'Office central de lutte contre contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique, dépendant de la Direction nationale de la gendarmerie nationale.

Les batraciens dendrobates sont protégés par la convention internationale de Washington (convention CITES). Un arrêté français de 1986 interdit en outre tout prélèvement de batraciens en Guyane d'où arrivaient les suspects.

Les batraciens découverts dimanche matin, et confiés au Muséum d'histoire naturelle, appartiennent aux espèces les plus rares. "On n'en trouve que quelques centaines dans le monde", a précisé le major Thomas.

Les huit hommes interpellés ont été placés en garde à vue à la Gendarmerie du transport aérien avant d'être libérés dans la soirée. Trois d'entre eux seront jugés en avril par le tribunal correctionnel de Créteil pour "atteinte illicite à une espèce animale protégée non domestique".

Ce délit est passible d'une peine de six mois d'emprisonnement et 9.000 euros.

December 22, 2005

Il faut sauver Toga

LONDRES (Reuters), le 22 décembre 2005 - La police britannique craint le pire pour Toga, un manchot de trois mois enlevé samedi dans un zoo de l'île de Wight, au sud des côtes anglaises.

Pour les responsables du zoo, les ravisseurs, probablement inspirés par le documentaire français "La marche de l'Empereur", veulent offrir Toga en cadeau de Noël.

Mais si le manchot marron et blanc n'est pas rendu au zoo, il n'a aucune chance de survivre.

Des photos de ses parents, l'air abattu, font la une des journaux anglais et l'histoire de Toga a ému tous les amis des animaux.

"C'est absolument incroyable. Nous avons reçu tellement de mails et d'encouragements, c'est vraiment stupéfiant!", a déclaré à Reuters la responsable du zoo, Kath Bright.

Certains messages venaient des Etats-Unis, d'Australie et d'Afrique du Sud - Toga est un manchot du Cap et on le dit très, très bavard, avec un cri rappelant le braiment de l'âne...

Dans deux églises américaines, des prières ont été dites pour sa libération.

Kath Bright a déclaré que le zoo avait reçu un coup de téléphone anonyme d'un homme disant avoir enfermé Toga dans un sac plastique et l'avoir jeté dans le port de Portsmouth. La police du Hampshire mène des vérifications mais garde peu d'espoir pour l'animal.

December 21, 2005

Traffic d'animaux, encore...


PARIS (AFP), le 22 décembre 2005 - Un bébé bonobo (chimpanzé pygmée), illégalement exporté de Kinshasa et découvert dimanche dans un sac à l'aéroport de Paris-CDG, est retourné jeudi vers sa terre natale en République démocratique du Congo, a-t-on appris auprès du parc animalier de Thoiry (Yvelines) qui l'avait provisoirement hébergé.

Les douaniers aux prises avec le trafic d'animaux

COMMERCE Le ministre de l'Ecologie présentait hier une campagne d'information destinée aux touristes tentés de rapporter des espèces exotiques.

Le Figaro, par Marielle Court
[21 décembre 2005]

Extraits :

C'ÉTAIT DIMANCHE dernier. Posé sur le tapis roulant, le sac noir passe au contrôle avant que son propriétaire ne se rende dans la salle d'embarquement. Pour l'agent installé devant son écran, la stupeur est totale. Un petit corps recroquevillé repose au fond du sac. « Ils ont d'abord cru à un corps de bébé et ont donc saisi la police de l'air et des frontières avant de réaliser qu'il s'agissait d'un petit singe Bonobo », raconte Marylène Nau, chef des services vétérinaires de Roissy. Une espèce totalement protégée : il n'en reste plus que trois cents dans le monde.

Un cas parmi les centaines d'autres que les douaniers de l'aéroport et d'ailleurs traitent quotidiennement dans le cadre de la convention de Washington, dite Cites, à laquelle adhèrent 169 pays. Depuis 1975, celle-ci réglemente le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.

La demande crée l'offre.

December 15, 2005

Le bulletin scolaire

D'après les branleurs du social, ma fille est sauvée et serait devenue bonne en classe.


De mémoire, ma fille a 13,5 de moyenne en maths. Elle les avait travaillé avec moi et avait eu un 17 quelques temps après la rentrée. Elle aurait donc plongé depuis début novembre pour n'avoir plus que 13,5. Il faut que je demande son relevé de notes, je comprendrais un peu mieux ce qui s'est passé depuis l'audience du 4 novembre 2005.

Elle est plutôt dissipée en classe et elle n'apprend pas ses leçons. Rien d'étonnant à cela puisqu'elle est placée dans un cloaque de l'assistance publique. Elle a même des pannes de réveil, pas étonnant puisqu'elle ne peut pas toujours dormir la nuit.

Elle reste une élève motivée, ce qu'elle a toujours été, et elle doit persévérer. Elle a du mal a persévérer et ce depuis le CP. Ca parrait être en rapport avec le décès de sa maman survenu subitement au cours de l'été qui a précédé la rentrée du CP. Les branleurs du social ne se sont pas souciés de ce genre de détails, ils n'ont nourri que l'unique objectif qui était de la donner à ses tantes maternelles.


Côté relevé d'absences, on perçoit bien qu'il s'est passé quelque chose début octobre. Les branleurs du social n'ont pas voulu aborder le sujet. Ca met les branleurs du social en difficultés car, selon les dires de ma fille, il y a eu agressions sexuelles.


Donc, ma fille aurait plutôt tendance à plonger et est dissipée en classe.

L'assistance publique est fidèle à l'image qu'elle donnait d'elle dans les années 60.

Les branleurs du social paraissent présenter cela d'une manière totalement différente : elle n'est pas nulle en classe donc ils l'ont sauvée.

December 8, 2005

Les fausses allégations


Actuellement, la parole de l'enfant n'est pas suffisamment prise en compte. Les professionnels de la protection de l'enfance - éducateurs, médecins et associations notamment - savent que ces allégations mensongères sont extrêmement minoritaires. Comme le déclare le docteur Edwige Antier : « la prétendue manipulation de la parole de l'enfant par la mère est l'alibi qui actuellement protège le mieux les pédophiles. »

La présomption de crédibilité de la parole de l'enfant doit être retenue comme un principe dans toutes les procédures le concernant.

A cet égard, la convention de New York relative aux droits de l'enfant, signée le 26 janvier 1990, déclare en son article 12 : « Les Etats parties garantissent à l'enfant qui est capable de discernement le droit d'exprimer librement son opinion sur toute question l'intéressant, les opinions de l'enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité. A cette fin, on donnera notamment à l'enfant la possibilité d'être entendu dans toute procédure judicaire ou administrative l'intéressant, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un représentant ou d'un organisme approprié, de façon compatible avec les règles de procédure de la législation nationale. »

Assemblee nationale
COMPTE RENDU N°17
Mercredi 26 novembre 2003, Séance de 9 heures 30

En 1998, 31 % des 135 573 enquêtes estimatives ont été déclarées non fondées mais signalées en toute bonne foi, ce qui concorde avec les résultats d’études antérieures. Les travailleurs en protection de l’enfance estiment qu’un autre 4 % des enquêtes étaient également non fondées mais que cette fois il s’agissait de fausses allégations intentionnelles. 5 300 enfants (estimation) ont été impliqués dans ces faux signalements intentionnels (voir tableau 8-2(a) dans Trocmé et al., 2001).

Les fausses allégations intentionnelles de violence et de négligence sont basées sur des signalements fabriqués, souvent en représailles contre l’ex-conjoint(e), un voisin, ou un membre de la parenté ou simplement dans le but de manipuler le système légal. Il peut arriver, dans certain cas, que la personne qui fasse une fausse allégation intentionnelle soit dans un état de perturbation affective.

Les faux signalements de négligence constituent le type le plus fréquent de fausses allégations. Près de la moitié (48 %) de toutes les fausses allégations portaient sur des allégations de négligence tandis que seulement 14 % des fausses allégations intentionnelles portaient sur des allégations d’abus sexuel.

cecw-cepb.ca

Et diverses notes.

Outreau...

Section 4 - L’indispensable enquête de contexte et d’environnement

Une enquête en matière de moeurs ne saurait se limiter de façon caricaturale (comme cela peut encore arriver) aux auditions respectives du plaignant (mineur ou majeur) et du mis en cause, d'une éventuelle confrontation dans de mauvaises conditions matérielles et psychologiques, complétées par des expertises psychologiques ou psychiatriques dans le but d’accréditer la parole de l’un ou de l’autre.

La réduction d'une enquête à ce canevas d'investigations est un non-sens dans des dossiers complexes, qui se déroulent dans un cadre intra-familial.

Outre la précision que l'on est en droit d'attendre de toute procédure pénale, une investigation sur le contexte de la révélation et l'environnement dans lequel évoluent l’enfant et sa famille est indispensable. Doit également être vérifié si au moment de cette révélation, l’enfant se trouve au coeur d’un conflit entre adultes.

Ainsi les conditions et circonstances du dévoilement doivent être clairement exposées dès les premiers actes d'enquête. En effet selon que la révélation est spontanée, secondaire ou rapportée (indépendamment de toute pression ou question, qu'il conviendra là aussi de vérifier), son impact en terme judiciaire sera perçu différemment.

Du rapport de la commission VIOUT chargée d'analyser le traitement judiciaire de l'affaire d'Outreau.
www.justice.gouv.fr, parmis les rapports, février 2005


Au Canada encore...

La violence familiale. Plusieurs répondants ont indiqué que la législation du droit de la famille devrait contenir trois éléments concernant la violence familiale : (i) une déclaration de la priorité de l’intérêt supérieur de l’enfant; (ii) une définition claire de la violence; et (iii) l’attribution du fardeau de la preuve (s’il incombe à la victime présumée ou au contrevenant présumé et ce qu’il faut faire entre-temps pour protéger l’enfant). D’autres estiment, au contraire, qu’il n’y a pas lieu de modifier la législation actuelle parce que la violence est un facteur soigneusement examiné par le tribunal en fonction de l’« intérêt supérieur de l’enfant », et que mettre en relief la violence familiale pourrait faire augmenter le nombre de fausses allégations.

Les relations conflictuelles. Des répondants sont d'avis que les situations très conflictuelles constituent une autre forme de violence familiale. D'autres estiment que les situations très conflictuelles ne sont que le sous-produit du divorce et qu'une relation très conflictuelle entre les parents ne signifie pas que les parents ne peuvent pas prendre soin de leurs enfants.

sen.parl.gc.ca


En belgique, entre 1999 et 2000...

A l'analyse des 2.034 situations, on remarque que la majorité des cas de maltraitance dénoncés concernent les parents ou les membres de la famille au sens large.

On ne peut par ailleurs contester le fait qu’un malaise, mêlé d’angoisses et de suspicions, demeure dans la population à propos des questions qui touchent à la sécurité et au bien-être des enfants. C’est ainsi que, parmi le nombre important de dossiers relatifs à certaines situations où l’intégrité des enfants pourrait être compromise, certains, plutôt que de s’appuyer sur des faits concrets, se rapportent à des craintes subjectives éprouvées par les adultes, peurs attisées par l’existence, tout exceptionnelle soit-elle, de situations autres, devenues exemplatives, où l’incroyable, l’impensable s’est produit.

On constate aussi que les recours des grands-parents, relatifs à la garde et aux relations personnelles avec leurs petits-enfants, peuvent s'ajouter aux requêtes inhérentes au divorce ou à la séparation des parents. Les refus ou oppositions à l'égard d'une mesure du retrait familial sont également nom-breux.

Il s'ensuit que 78 % des situations traitées concernent le système familial au sens large (voir tableau VI).

Il est utile aussi, dans cette matière, de prendre conscience du nombre de conflits familiaux où interviennent les grands-parents, personnes qui, si elles ne font pas partie du noyau familial, n'en restent pas moins extrêmement présentes et agissantes, pas toujours dans un souci de médiation ou d’apaisement des conflits.

www.cfwb.be/dgde


En France, une fiction ?

Recenser les différents éléments de défense étant devenu trop fastidieux, ceux qui étaient chargés de la défendre vont travailler superficiellement. Certes, elle aurait dû prendre le soin de davantage consulter ceux qu’elle avait chargé de la défense de ses intérêts, émettre davantage d'observations lors des dépôts de conclusions tronqués réalisés à la va-vite ! Il y manquait des éléments qui, c'est indéniable, n'ont pas permis aux différentes juridictions de trancher correctement. Mais elle avait confiance…

Aujourd’hui, en 2004, Ginette est aux abois, ne sachant plus qui pourrait bien venir à son secours et l’aider à rétablir la vérité. Car tout en fait a été construit avec l’appui de témoignages de complaisance. Ce qui est évident à la lecture de ce dossier, c’est que de conclusions trop vite déposées lors des trop nombreux arrêts réexaminés en appel voire en cassation, en arrêts trop vite rendus faute de pouvoir s'asseoir sur des éléments souvent mal présentés, on en est arrivé à présenter Ginette sous les traits d'un horrible personnage censé s'être livré à un détournement successoral ! Elle ne peut donc qu’avoir commis des erreurs que les tribunaux ont assimilé à des escroqueries et de là contribué à donner d’elle l'image qui a joué contre elle.

libreinfo


A propos du droit de se marier et de fonder une famille

Arrêt Abdulaziz, Cabales et Balkandali c/ R.U. du 28 mai 1985.
" (...) le droit de fonder une famille ne se conçoit guère sans celui de vivre ensemble.(...) " (§ 62)

(le Parlement européen) demande aux États membres de garantir aux familles monoparentales, aux couples non mariés et aux couples de même sexe l'égalité de droits par rapport aux couples et aux familles traditionnelles, notamment au regard du droit fiscal, des régimes patrimoniaux, et droits sociaux;
Extrait de la résolution A5-0050/2000, du 16 mars 2000
Rapport HAARDER (1998-1999)

www.europarl.eu.int


Vu chez sysiphe...

Briser le silence : les récits des enfants met également en lumière une théorie controversée, le Syndrome d'Aliénation Parentale (SAP), utilisée dans une quantité innombrable de dossiers par des pères agresseurs pour arracher la garde de leurs enfants. Selon cette théorie, le parent de première ligne (qui est le plus souvent la mère) aliènerait l'enfant contre le père en formulant de fausses allégations à son égard. Malgré le fait que cette théorie a été discréditée par l'Association Américaine de Psychologie et d'autres organisations similaires, le SAP continue d'être plaidé devant les tribunaux aux affaires familiales pour infirmer les raisons de tout rejet du père par des enfants.

sisyphe.org

Le but : provoquer un boulversement décisif


Autant dire que ceux-ci faisaient l'objet d'une surveillance de tous les instants, qui était comme redoublée par un système de délation très efficace (il était directement inspiré des méthodes de la « Réforme de la pensée », qui avaient cours dans le Goulag...). Dans ces conditions, le contraste devait être total entre, d'un côté, la part du rêve, ce paradis sur Terre dont la Chine était censée avoir franchi le seuil en 1949, comme on le leur répétait à longueur de réunions politiques, et, de l'autre, le morne ennui d'une existence encasernée, où tout était interdit, sous-cultures de teenagers, nécessairement « décadentes », relations amoureuses, etc. Mais cela faisait partie d'un non-dit, que personne, dans la jeunesse estudiantine, n'aurait seulement osé articuler, même à mots couverts.

Extraits de Culture&conflit
La violence politique des enfants
Les gardes rouges : des rebelles sous influence


Prisonniers occidentaux et chinois volontaires
Le lavage de cerveau
en Chine au début des années cinquante

Bulles N°40, 4ème trimestre 1993, UNADFI
Manipulation mentale, lavage de cerveau, mégalomanie : essai de définition
Voir aussi Qu'entend-t-on par manipulation mentale ?

L'article tel que repris sur Prevensectes, extraits :

3. Prisonniers occidentaux et chinois volontaires
Le terme même de "lavage de cerveau" est la traduction littérale d'un expression familière chinoise faite de deux caractères hsi nao (Lifton emploie l'ancienne transcription des caractères chinois. Elle a été révisée depuis) par laquelle les Chinois désignaient la rééducation mise en oeuvre après la victoire communiste de 1949 sur le Kuomintang. Ces caractères peuvent représenter des objets ou actes concrets, mais aussi abstraits : "laver, purifier, rectifier" - "tête, cerveau, pensée". le terme officiel était szu-hsiang kai-tsao ("remodelage idéologique", "réforme idéologique"). Lifton choisit "réforme de la pensée" ("Thought Reform"). Cela apparaît, estime-t-il, comme "l'un des efforts les plus puissants de manipulation humaine jamais entrepris". Ce n'est pas entièrement nouveau : "dogmes, inquisitions, conversions de masse ont existé dans tous les pays et à toutes les époques. Mais les communistes chinois y ont apporté un caractère plus organisé, plus complet, plus délibéré - plus total -, ainsi qu'un alliage unique de techniques psychologiques aussi puissantes qu'ingénieuses". Le traitement appliqué aux prisonniers américains n'en constituait qu'une version d'exportation. Mais il faut se représenter qu'il était destiné de façon primaire au peuple chinois lui-même, et vigoureusement appliqué dans les Universités, les écoles, les "collèges révolutionnaires", les prisons, les bureaux du commerce et du gouvernement, les organisations d'ouvriers et de paysans. L'important n'est pas seulement son extension (en principe, il concernait le quart de l'espèce humaine) mais aussi sa profondeur et sa puissance émotionnelle : le but est de provoquer chez chaque sujet un bouleversement personnel décisif.

7. L'étau se resserre, Hu est mal à l'aise
Au bout de quelques semaines, changement progressif. Les cadres demandent de plus en plus de détails sur le comportement individuel des étudiants. Hu ne doit plus rester neutre, mais "pencher d'un côté", soutenir les éléments progressistes, exercer des pressions plus fortes sur les autres.
C'est alors le premier "de pensée": chacun en prépare un à la fin de chaque cours, le lit au groupe, et chacun fait ses critiques. Certains étudiants prennent la chose à la légère, mais les cadres, très au sérieux ; ils assistent à certaines séances pour rendre les critiques plus percutantes. Au lieu de l'harmonie critique et contre-critique.

« que la relation de la fillette avec sa famille maternelle a pu également reprendre et la fillette y trouve un grand plaisir ; [...] que l'enfant, redoutant les discussions, disputes et tensions sur ce point à l'occasion des hébergements chez son père ne souhaite plus se rendre chez ce dernier pour l'instant ; »

Ma fille avait été reçue seule par le Juge des Enfants, la veille de l'audience du 1er juillet 2005.


10. La dénonciation du père, acte ultime de la réforme de la pensée
La seconde exigence était bien plus difficile. Il s'agissait de dénoncer son père, tant comme individu que comme représentant de l'ancien régime. C'était l'acte ultime, symbolique, de la réforme de pensée des jeunes Chinois, et pour beaucoup, c'était extrêmement douloureux. Un cadre avait remarqué que Hu s'abstenait le plus possible de critiquer son père, et s'était mis à le harceler sur ce sujet en toute occasion.

...
Hu a finalement trouvé un moyen d'accuser son père sans dire trop de mal de lui, et sa confession a été acceptée.

Chacun inscrivait ensuite sur une carte ses voeux concernant sa future affectation professionnelle. La décision était prise par les autorités. Théoriquement, on avait le droit de refuser, mais très peu le faisaient, car c'était un très mauvais point - d'ailleurs, qu'auraient-ils pu faire d'autre ?

Ce 9 novembre 2005 le Juge des Enfants a décidé de donner ma fille à l'une de ses deux tantes maternelles. De l'ordonnance motivée par de nouvelles calomnies des travailleurs sociaux de l'OSE :

« M.KANT se borne à faire valoir sans l'établir qu'une telle décision serait infondée ; »

« que les pleurs de l'enfant à l'audience ainsi que son refus exprimé sans équivoque à la même audience de tout contact et de toutes paroles à l'adresse de son père, démontrent, en l'état, l'impossibilité qui est celle de l'enfant d'entrer, ne serait-ce que de manière simplement ponctuelle et intermittente, dans une relation avec son père ; »


Sectes et laïcité
Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES)

Approches croisées du thème « Sectes et laïcité » étudié sous les points de vue historique, sociologique, philosophique, juridique et politique, au cours d'un colloque qui a réuni sur ce sujet universitaires, praticiens, administrateurs et chercheurs. Sont présentés les aspects psychosociologiques et historiques et les aspects juridiques et politiques du phénomène des sectes dans un Etat de droit. L'étude cerne l'emprise, la sujétion des adeptes, mais aussi l'état du droit et les pratiques administratives en France et en Europe, les fondements de la laïcité et son histoire.
Cette approche « multiculturelle » favorise l'analyse d'une problématique complexe où se croisent des interrogations fondamentales sur les libertés individuelles et collectives.
Un ouvrage de référence en la matière.

Année d'édition : 2005
Réf. : 9782110057686
352 pages, 16x24 cm
ISBN : 2-11-005768-8


Les troubles des pratiquants de Falun Dafa
www.vraiesagesse.net, extraits :

Hu Shiliu, une femme, née en mai 1970, était une résidante du village de Liyuner, ville de Meichuan. Le 26 juillet 1999, parce que Hu a refusé de rendre sa copie de Zhuan Falun, elle a été obligé de perdre son emploi par le Département de la Sécurité de la compagnie Shiyan Motor. En octobre 1999, parce qu'elle est allée à Beijing, lancer un appel pour le Falun Gong, elle a été détenue au Centre de détention de Shiyan, pendant presque un mois. En octobre 2000, Hu a été détenue au Centre de détention de Wuxue pour avoir affiché des affiches de clarification du Falun Dafa et elle a été extorquée de 2000 Yuan. Le Commissariat de la police de Lianlu a également confisqué la carte d'identification de Hu. Vers 22 h:30, le 20 août 2002, plus de dix officiers de la police, menés par le Capitaine Cheng, du Commissariat de la Police de Meichuan, a sorti Hu de son lit et l'a envoyée à une classe de lavage de cerveau. À ce moment-là, Hu portait seulement ses sous-vêtements. Ces officiers de la police sont entrés en défaisant la porte. Ils ont alors allumé la lumière et l’ont regardée pendant cinq ou six minutes. Un des officiers de la police de Meichuan a même déchiré ses sous-vêtements de l'aisselle vers le bas! Le capitaine Cheng (un homme) a alors commencé à molester Hu, en lui frottant le derrière. La police a également frappé son visage et son nez saignait et ils l'ont avertie de ne pas crier. Ces policiers ont également étranglé Hu et lui ont laissé plusieurs marques autour de sa gorge. Au Commissariat de la police de Meichuan, la police a tenu Hu par les cheveux et lui a cogné la tête contre le mur. A la suite de cela, Hu a souffert de maux de tête et de vertige pendant la moitié d'un mois.

Hu Aizhen, une femme, née en octobre 1961, était une résidante du village de Liyuner, ville de Meichuan. En octobre 2000, elle a été illégalement détenue pendant plus d'un mois pour avoir distribué des dépliants de clarification du Falun Gong. Vers minuit, le 20 août 2002, un groupe de policiers a forcé sa maison, l’a kidnappée et l’a amenée à une classe de lavage de cerveau.


Tortures, «rééducation politique», absence de soins médicaux, font partie de la routine
L'Express du 7/2/2002

Pour l'occupant, toute velléité de protestation est un «crime contre la sécurité de l'Etat», dont Passang et Chöying ont été jugées coupables. Sans se connaître, elles ont agi de façon identique. Révoltées par l'arbitraire, elles sont allées à Lhassa, la capitale, crier leur soif de liberté et leur soutien au dalaï-lama, chef spirituel et politique du Tibet. Brève manifestation: aussitôt arrêtées, rouées de coups, soumises à des chocs électriques, interrogées sans relâche et condamnées respectivement à cinq et quatre ans de détention, elles purgeront leur peine à Drapchi, l'une des pires geôles de la région autonome du Tibet, à proximité de Lhassa. Un temps, Passang se trouvera dans la même unité de travail qu'une autre nonne, Ngawang Sangdrol (1) - héroïne nationale, incarcérée en 1992, à l'âge de 13 ans, et désormais sous les verrous jusqu'en 2014. Tortures, «rééducation politique», nourriture infecte, absence de soins médicaux font partie de la routine, aggravée depuis quelques années par un programme d'entraînement disciplinaire dont la forme la plus épuisante est réservée aux prisonniers politiques. «Pendant deux heures ou plus, il fallait courir en rond, pieds nus, par n'importe quel temps, se souvient Passang. Les premiers mois à Drapchi, on nous forçait à rester debout dans la cour, immobiles, les bras le long du corps, un journal coincé entre les jambes, un livre ou une tasse d'eau sur la tête. Ça durait parfois six heures. Au moindre vacillement, on nous frappait.»


Chine - Détention arbitraire et mauvais traitement
12 janvier 2005 - Lettre ouverte aux autorités

En avril 2004, Mme Mao Hengfeng, engagée dans la lutte contre les politiques de planification familiale chinoises, a été condamnée à 18 mois de rééducation par le travail (RTL) par le Bureau de sécurité publique de Shanghai. Placée en détention dans un camp RTL à Shanghai, Mme Hengfeng a fait l'objet de violences et de mauvais traitements depuis le début de sa détention. Elle a notamment été battue alors qu'elle était suspendue en l'air avec les pieds et les mains attachés.
Le 18 novembre, lors d'une audience dans le cadre d'un procès qu'elle a intenté contre les autorités en raison de l'arrêt de son assistance sociale, Mme Mao a pu montrer ses blessures, mais les autorités officielles n'ont pris aucune mesure pour remédier à cette situation.
De plus, les officiers du camp l'ont menacée de réduire les visites et les appels à sa famille, après qu'elle ait refusé de signer un document intitulé "réforme de la pensée".
Fin 2004, de hauts représentants des autorités ont augmenté sa peine de trois mois, sans qu'elle ni sa famille n'aient été informés d'un possible recours en appel.

December 4, 2005

Le fantasme de l'enfant parfait


Le fantasme de l'enfant parfait
L'Express du 07/03/2005
par Jacques Sédat

Un rapport d'une inspectrice de l'Education nationale, Nicole Baldet, intitulé «Brutalités et harcèlement physique et psychologique exercés sur des enfants par des personnels du ministère», relate des faits troublants de maltraitance en maternelle et à l'école primaire. Une enseignante de petite section ferme la bouche d'une élève avec du ruban adhésif à la suite de vomissements. Une autre insulte des enfants de CE 2, leur tire les cheveux, écrase sa craie sur eux... Dans ces exemples, qui ne sont pas généralisables, on est surpris par la disproportion entre les faits - la «faute» éventuelle - et le châtiment. Cela relève de la maltraitance et d'une rage à l'égard de l'enfant en tant qu'enfant.

Dans ces cas extrêmes, cette violence s'exerce sur le petit parce qu'il est imparfait et qu'il échappe à la maîtrise que l'enseignant entend exercer sur lui. Il y a un vieux fond de violence présent en nous tous qui réclame que l'autre soit conforme à l'image que l'on se fait de lui. Cette pulsion d'emprise se retrouve dans tous les totalitarismes, car il s'agit, à chaque fois, de produire un homme nouveau. Que l'on se souvienne de l'expression paradoxale de Rousseau dans son projet éducatif: «On les forcera d'être libres.» Que l'on se souvienne de l'éducation «parfaite» dont a souffert un jeune Suisse, Fritz Zorn, qui a pu écrire dans son autobiographie, Mars (Gallimard): «J'ai été éduqué à mort.» Il est d'ailleurs décédé d'un cancer avant d'avoir vraiment «vécu».`

On a récemment ressorti une justification ahurissante du goulag, écrite en 1950 par un ancien des camps nazis, Pierre Daix, qui y voyait le «parachèvement de la suppression complète de l'exploitation de l'homme par l'homme» (cité par Michel Surya dans La Révolution rêvée, Fayard). En clair: il s'agissait, selon Daix, de «libérer» les oppresseurs de leur tare, de leur propre oppression. C'est bien l'illustration du précepte rousseauiste. Cette violence exercée sur autrui se justifie souvent à partir d'une fonction dans laquelle on se sent investi d'une mission: faire le bien d'autrui, au besoin malgré lui. Dans le glissement sémantique qui transforme le ministère de l'Instruction publique en ministère de l'Education nationale, sous la IIIe République, s'infiltre une nouvelle mission dévolue aux enseignants, qui induit une certaine relativité des savoirs à transmettre. La maltraitance en milieu scolaire est aussi à mettre au compte du rôle inconfortable des enseignants: suppléer aux insuffisances de l'éducation dans la famille.

TOMKIEWICZ S. - Le fantasme de l'enfant parfait
In L'heure du doute, enjeux et problèmes éthiques.
Association Descartes, Paris
Editeur John Lebbey 1994, 159-166.

Éléments bibliographiques de Stanislas Tomkiewicz
Cité dans Archives, Hommages de Carnet/PSY

Le Carnet Psy n° 78, extraits :
Stanislas Tomkiewicz est mort le dimanche 5 janvier 2003 à l’Hôpital Saint-Louis à Paris. Comme les chats qu’il aimait dessiner dans le haut de son surnom “Tom”, Stanislas Tomkiewicz, pédopsychiatre et psychothérapeute a eu plusieurs vies : il serait présomptueux de penser qu’on pourra les embrasser toutes ici ! Né dans une famille aisée de la bourgeoisie juive de Varsovie à l’automne 1925, il avait survécu au ghetto de Varsovie (il raconte dans un très beau témoignage vidéoscopique comment, dans ce contexte-là son éveil d’adolescent au charme des jeunes filles l’y aida). Déporté à Bergen-Belsen, il avait choisi après sa libération en 1945, de venir en France pour réaliser le vœu de ses parents et devenir “ein guiter Doktor”.

Engagé très tôt dans l’humanisation de la psychiatrie, révolté par les pratiques violentes qu’il avait découvert, rebuté par la psychanalyse à laquelle il fit rapidement le choix de ne pas se soumettre tout en sachant en reconnaître à la fois les grandeurs et les limites, il manifestait à ses patients, qu’il s’agisse d’enfants autistes, d’adultes psychotiques, de nourrissons ou d’adolescents en souffrance psychique, qu’il pouvait se sentir en empathie et solidaire de leurs souffrances.

Rejeté de l’enseignement médical universitaire, il fut un enseignant marquant de psychopathologie à Paris VIII Vincennes. Mais de cette activité professionnelle déjà particulièrement dense, il ne sépara jamais une importante activité militante d’abord au sein du parti communiste français (un ouvrage à ce sujet est à paraître aux éditions de La Martinière), ensuite, après son départ de ce parti en 1972, en militant humaniste sachant lutter contre toutes les formes de violences individuelles ou institutionnelles.


Voir également La lettre n° 42 – mars 2003 sur aidh.org.

November 30, 2005

Parfois des adultes kidnappent des enfants

PARIS (AFP), 30 novembre 2005 - "Parfois des adultes kidnappent des enfants. C'est arrivé à Aurélia, 6 ans, la semaine dernière". Pour essayer de les protéger de ces dangers, la presse jeunesse a décidé de s'adresser aux enfants avec des mots simples et des dessins parlants.

Le Petit Quotidien, le journal d'actualité des éditions Play Bac pour les 6-8 ans, publié chaque jour à 75.000 exemplaires, a choisi mercredi de consacrer une double page à la prévention des rapts d'enfants.

Un bandeau rouge prévient en une les parents: "Adultes, nous vous conseillons d'être présents auprès des enfants lors de la lecture de ce Petit Quotidien. Pour les aider à retenir les règles de prudence et pour répondre à leurs éventuelles questions".

"Ce qui m'a frappé chez les enfants, c'est qu'ils ne comprennent pas pourquoi des adultes peuvent être méchants", relève encore M. Dufour.

November 6, 2005

Violée chez sa «seconde famille»

Libétation, samedi 05 novembre 2005
A 13 ans, Carole a été victime du gendre du couple qui l'accueillait en colo chaque été. Procès à Privas.
par Jean-Pierre THIBAUDAT

Anorexie. Quand ils découvrent cette relation entre leur fille et un homme beaucoup plus âgé qu'elle, les parents de Carole le vivent très mal. Ils écrivent à tous les membres de la «seconde famille» leur donnant l'ordre de cesser toute relation avec leur fille. Chacun répond. Vianney : «Vous l'empêchez de vivre.» Michèle Rabhi évoque un «père trop autoritaire et violent, une mère excessivement angoissée et possessive». Sophie leur demande d'aimer leur fille «pour ce qu'elle est, non pour ce qu'elle fait». Exit le rêve post-soixante-huitard.

Tout se dégrade. Les relations entre les parents et leur fille aînée ; la cadette qui en subit les contrecoups ; le corps de Carole : sciatique inexplicable, acné atroce, anorexie (elle perd près de 15 kilos). Et par là-dessus, fugues (où elle retrouve Vianney), avec des résultats scolaires en chute libre, elle qui était plutôt brillante. C'est pour cette dernière raison que la copine rapporte aux parents ce qu'ils ne savent pas : le viol. Carole finit par raconter. Le monde des parents s'écroule. «On est dans les conséquences destructrices de Mai 68, on s'est plantés complètement», analyse la mère aujourd'hui.

October 15, 2005

Une femme ouvre le ventre de sa voisine


L'Express du 20/09/2004
Un enfant à tout prix
Par Jacques Sédat, extrait :

L'incident récent survenu à l'aéroport de Roissy - une femme a volé un enfant, retrouvé un jour plus tard - nous rappelle que le rapt d'enfant est plus fréquent qu'on ne le pense. Généralement, ces femmes ne peuvent pas avoir d'enfants. Elles ont un besoin irrépressible d'exercer leur maternité et courent après un substitut sur lequel elles projettent toutes leurs attentes, un énorme espoir de stopper une hémorragie narcissique qui les met dans un état de panique.

Mais, en réalité, ces faits divers exceptionnels sont révélateurs d'un phénomène plus banal qui est le désir d'enfant fantasmatique. Nous avons tous, enfoui au fond de nous, cette envie folle de pouvoir jouer les Pygmalion auprès d'un enfant que nous façonnerions à notre idée, qui incarnerait tout ce que nous n'avons pas su être. Ce désir répond à la frustration d'un narcissisme défaillant. C'est un rêve d'enfant pour soi, et non pour lui-même. On veut «avoir» un petit, alors qu'il faut le mettre au monde, c'est-à-dire le projeter dans la vie afin qu'il échappe à nos griffes protectrices. Pour commencer, la mère doit accepter la séparation de corps, faire le deuil de ce fantasme d'un enfant merveilleux: c'est ce qui se passe généralement au moment de la dépression post-partum, qui prend parfois l'allure d'une véritable psychose puerpérale.

PITTSBURGH, Pennsylvanie (AP), 14 octobre 2005 - Une femme a assommé sa voisine enceinte avec une batte de base-ball mercredi avant de l'emmener dans les bois et de lui ouvrir le ventre à la lame de rasoir pour tenter de lui voler son bébé, a annoncé jeudi la police de Pennsylvanie.

L'assaillante n'a pas eu le temps de retirer le foetus du ventre de sa victime, interrompue par un adolescent qui est passé près des deux femmes en vélo.

Valerie Oskin, âgée de 30 ans, a subi un accouchement par césarienne en urgence, et se trouve dans un état grave, alors que le bébé se porte bien, a précisé la police. Elle semblait être dans le dernier trimestre de sa grossesse, selon les autorités.

Sa voisine, âgée de 38 ans, a été écrouée et inculpée jeudi pour tentative d'homicide et coups et blessures. Elle avait dit à son concubin avant l'agression qu'elle était enceinte, et les enquêteurs ont trouvé des objets pour bébé dans sa caravane, a affirmé le procureur du comté d'Armstrong.

"Elle attendait clairement l'arrivée prochaine d'un enfant", mais "rien n'indique qu'elle était enceinte", a affirmé le procureur Scott Andreassi.

Valerie Oskin serait probablement morte si l'adolescent ne l'avait pas vue depuis son vélo, selon la police. En décembre dernier, une habitante du Missouri avait ouvert le ventre d'une femme enceinte après l'avoir étranglée, et lui avait volé son bébé. Lors de son arrestation, elle avait présenté le nouveau-né comme le sien. Elle doit être jugée prochainement. AP

October 8, 2005

Le non intérêt supérieur de l'enfant

Parmi les attitudes négatives clairement identifiées, nous trouvons les parents battants, l'inceste, la parenté fusionnelle, la monoparentalité désirée, l'aliénation parentale, le syndrôme de Münchausen, le syndrome de "Peter Pan", l'inertie judiciaire, le rapt parental (privé ou publique), la non-représentation d'enfant, le manque d'objectivité des acteurs familiaux et judiciaires, la "malbouffe", l'hébergement déséquilibré des enfants après une rupture, la démission forcée -ou par inertie institutionnelle- d'un parent...

Extrait relevé sur lespapa.com

Et de la conclusion que je suis susceptible de réemployer très prochainement :

En conclusion, il serait plus intéressant d'accepter de ne pas pouvoir définir le bonheur absolu pour les enfants afin de récupérer son bon sens et son pragmatisme et pour ne pas appliquer des attitudes nocives clairement identifiables à nos enfants.

September 16, 2005

« On nous a cramé le cerveau »

«On nous a cramé le cerveau.» Pour résumer son histoire, Jean-Pierre Jean-Marie ne trouve aucune autre expression. Dans ce raccourci verbal, il a glissé tous ses maux : son départ précipité de Saint-Denis à l'âge de 12 ans, ses rêves déchus d'«études brillantes et de grandes écoles», l'autorisation provisoire de placement qu'ont signée ses parents en 1966 et «qui a duré trente ans», le doute d'avoir fait une bêtise au point de mériter «ça», mais aussi le temps perdu «qu'on ne rattrape jamais».

Le Figaro, 16 septembre 2005
Les déracinés de la Réunion s'en prennent à l'État
Par Anne-Charlotte De Langhe


Voir également « Ca vallait le coup. »


Le Monde, Les enfances dérobées de la réunion

16 août 2005. Les enfants ont grandi. Ils entrent dans la cinquantaine, l'âge des questionnements existentiels. Une quinzaine d'entre eux attaquent l'Etat devant le tribunal administratif de Limoges. Motifs : "Violation des lois sur la famille et sur la protection de l'enfance, violation des conventions internationales, non-respect des droits de l'enfant" (Le Monde du 18 août). A la fin de cette semaine, une quinzaine d'autres vont faire appel à Bordeaux d'une précédente décision ­ négative ­ rendue en juillet à la Réunion. Ai-je réussi ma vie ? Que serait-il advenu si ? Aurais-je pu être quelqu'un d'autre ? M'a-t-on, en quelque manière, volé ma vie ? C'est une réponse à ces doutes que les Réunionnais de la Creuse réclament aujourd'hui à la justice.

Entre 1963 et 1981, selon un récent rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS), 1 600 mineurs seront ainsi transférés. Des Caravelle spéciales décollent, plusieurs fois l'an, avec des enfants de tous âges. Les nourrissons sont cédés à des familles adoptives, parfois dès l'arrivée à Orly. Les plus grands, souvent noirs ou métis, sont envoyés dans des centres d'accueil, à Guéret (Creuse), à Quézac (Cantal), à Albi (Tarn) ou à Lespignan (Hérault).

Les services sociaux vont mettre un zèle particulier à une mission qui, selon l'IGAS, jouira de "l'attention personnelle de Michel Debré" . Les familles en difficulté sont légion. Misère, alcoolisme, illettrisme font des ravages. Les 2 CV de la direction départementale de l'action sanitaire et sociale (Ddass) vont sillonner l'île pour alimenter le pont aérien et contenter leurs supérieurs.

« Ca vallait le coup »


Le caméléon - Père: inconnu. Mère: déchue. Un livre de de Christophe D'Antonio qui le décrit comme étant un manipulateur justifiant tout pour avoir été privé d'enfance.

Selon le profil dépeint par le contenu des dépèches et articles récents, Frédéric Bourdin serait en demande d'aide, de justice, d'attentions, de soins, de compassion, d'une prise en charge dont il n'a pas bénéficié par le passé. Certains liront que Frédéric Bourdin « s'est fait » scolariser or il n'en est rien. En effet, les institutions se sont laissées berner - ce qui n'a pas été le cas des gendarmes de Grenoble - et l'Aide sociale à l'enfance a fait scolariser Frédéric Bourdin. L'Aide sociale à l'enfance n'a pour mission que l'approximation de la situation d'un enfant ou de sa famille et ne compte pas de psychologues à son effectif.


PAU (AFP), 15 septembre 2005, extraits - "Je suis venu pour assumer, je reconnais ce que j'ai fait", a-t-il indiqué au tribunal.

A la barre, il a souligné son besoin d'amour, déjà formulé la veille devant le tribunal correctionnel de Grenoble, qui l'a condamné à 18 mois de prison dont 14 mois avec sursis, couverts par sa détention préventive, pour avoir tenté de se faire passer pour un enfant disparu en montagne.

Frédéric Bourdin, 31 ans - Il avait été confié à l'Aide sociale à l'enfance[1] et scolarisé pendant trois semaines en classe de quatrième dans un collège de Pau.

Frédéric Bourdin était arrivé en gare d'Orthez le 3 mai - Ce n'est que le 8 juin que l'usurpateur avait été démasqué par un surveillant, qui l'avait reconnu dans un reportage télévisé consacré à ses mystifications.


[1] L'Aide sociale à l'enfance intervient dans les situations difficiles et peut même, si nécessaire, faire saisir le Juge des Enfants s'il y a lieu d'imposer des mesures. Selon un article récent de l'Express, les infirmières et les travailleurs sociaux vont se voir confier bientôt des missions qui sont du ressort de psychologues et de (pédo)psychiatres ; voir « La psychiatrie à la dérive. »


Frédéric Bourdin, 31 ans, a conservé son aspect juvénil et se fait régulièrement passer pour un enfant disparu. A grenoble, les gendarmes ont douté 48 heures puis l'ont contraint à subir une analyse ADN !

«Je venais de purger six ans de prison aux Etats-Unis pour avoir pris l'identité d'un autre enfant disparu et m'être installé dans sa famille. J'étais seul. Je ne me sentais pas bien», a plaidé Bourdin.

«J'ai décidé de voir s'il était encore possible pour moi d'exister. Je savais qu'en me faisant passer pour cet enfant, on s'occuperait de moi. Je savais aussi qu'on découvrirait mon imposture, que j'irais en prison. C'était une sorte de suicide. Mais pour quelques jours d'amour, ça valait le coup», affirme encore Bourdin.

«Je sais, j'ai fait une connerie»», lâche Bourdin.

Son avocat, Me Sébastien Villemagne, insiste sur l'enfance difficile : «Il a été violé entre 6 et 11 ans par un voisin. Puis a subi de nouvelles violences sexuelles lorsqu'il s'est retrouvé en foyer. Ces agressions n'ont jamais été punies. C'est contre l'autorité qu'il en a avant tout», dit-il.

L'expert psychiatre s'attache à décrire «une personnalité complexe, un être manipulateur, séducteur, pervers, dont la dangerosité est évidente»[2] et se dit «pessimiste sur son évolution»[3].


Le Figaro, 15 septembre 2005
Grenoble (Isère), par Serge Pueyo


Voir également « On nous a cramé le cerveau. »


[2] Frédéric Bourdin parait surtout être dangereux pour les institutions par la démonstration qu'il nous fait, aujourd'hui, de l'incapacité de certains intervenants de faire la différence entre un adolescent « fugueur » et un homme de 31 ans.

[3] Il recommencera, c'est évident. Pour le moment, Frédéric Bourdin ne me parait pas être dangereux pour la société. Selon l'article de l'Express cité plus haut, à Paris, 40% des SDF sont des « malades mentaux. »

September 7, 2005

« l'enfant instantané »

NouvelObs - Un chapitre polémique de votre ouvrage stigmatise « l'enfant instantané »...
C. Brisset. - Le consumérisme ambiant concerne aussi l'enfant. « Un enfant quand je veux, si je veux », disait-on en 1968. On s'aperçoit aujourd'hui que cet acquis, évidemment incontestable, a pour conséquence une vision utilitariste de l'enfant. Celui-ci paie parfois le prix d'une liberté que n'accompagne parfois aucun projet familial. Un tel enfant s'inscrit alors dans l'éphémère. Il n'est là que pour satisfaire un désir immédiat, voire un signe extérieur de bonheur...

Dans « 15 Millions d'enfants à défendre », un livre salutaire, Claire Brisset, qui achève son mandat à la fin de l'année, en appelle à une révolution des mentalités.
NouvelObs

September 3, 2005

Un enfant à tous prix

MONTFERMEIL (AFP) pour les détails,
vendredi 2 septembre 2005, 21h10

PARIS (AP), 3 septembre Le nouveau-né qui avait été enlevé jeudi à la maternité de l'hôpital de Montfermeil en Seine-Saint-Denis a été retrouvé vendredi soir, a-t-on appris samedi auprès de l'état-major des pompiers qui précise que la fillette se porte bien.


"Le bébé mesure 48 centimètres, pèse 3,3 kg, a des cheveux bruns épais. La fillette portait un body vert clair avec un dessin de nounours rose et une grenouillère verte", a précisé la police.

Une enquête de flagrant délit a été ouverte, a-t-on précisé de source judiciaire. Les enquêteurs n'excluent pas l'hypothèse d'un enlèvement commis par une femme en mal d'enfant.

Le père du nouveau-né, bouleversé, s'est exprimé vendredi devant les médias, aux portes de l'hôpital, en implorant la femme de "ramener le bébé".

"Je voudrais qu'elle nous ramène notre bébé qui a besoin d'être allaité. On est mort d'inquiétude, je ne dors plus, je ne mange plus depuis que j'ai appris l'enlèvement", a témoigné Alfred qui préfère que son nom ne soit pas cité.

La jeune mère, très choquée, se trouve toujours prise en charge dans l'établissement.



L'administration nie toutes responsabilités :

PARIS (AP) Le directeur de l'hôpital de Montfermeil assure que le personnel de la maternité était "normalement présent" le jour du rapt. "Il n'y avait pas de problème particulier d'absentéisme", a-t-il affirmé sur France-Info. Il souligne qu'après l'accouchement, les mères reçoivent de nombreuses visites en fin de journée: "A cette heure-là, c'est la gare Saint-Lazare, une maternité". AP


MONTFERMEIL (AFP) Selon le directeur de l'hôpital, 2.000 femmes accouchent chaque année à la maternité du CHI du Raincy-Montfermeil, qui compte 24 chambres individuelles. "Vers 19h00 (heure de l'enlèvement, ndlr) c'est comme à la gare Saint-Lazare, c'est l'heure où il y a le plus de visites", a-t-il souligné.

Ce dernier a également précisé que la maternité n'était pas équipée en vidéosurveillance et que celle-ci devrait en être prochainement pourvue, après "un audit de sécurité" qui a été lancé en mai.

"La jeune femme entrait dans des chambres pour des prétextes futiles, habillée d'une grande blouse blanche avec écrit dessus +urgences+ alors que les tenues des infirmières de la maternité ne sont pas les mêmes. Ce comportement a éveillé la curiosité des patients", selon cette source.