September 18, 2006

Drame de la séparation


Lundi 18 septembre 2006, 19:55
Un homme tue ses trois enfants et se suicide
Reuters

Un homme a tué ses trois enfants avant de se suicider, lundi à Tourcoing (Nord), apprend-on auprès du procureur de la république de Lille.

L'homme a tué de plusieurs coups de couteau ses deux garçons et sa fille âgés respectivement de quatre, six et neuf ans avant de se poignarder lui-même et de se pendre à une poignée de porte.

Les policiers de Tourcoing ont découvert la scène dans l'appartement familial d'un quartier de la ville, à proximité de Lille. Les policiers ont aussi trouvé à leur arrivée deux bouteilles de gaz ouvertes dans l'appartement.

Le père de famille a laissé une lettre manuscrite présentant des excuses et expliquant son geste.

Il vivait mal un divorce difficile et devait être jugé ce mercredi 20 septembre pour des faits d'agression sexuelle sur son épouse en mai 2004.


Le parquet annonce qu'une information judiciaire sera ouverte mardi pour procéder notamment à l'autopsie des corps.

LILLE (AFP) - Un homme de 37 ans, en instance de divorce d'avec sa femme, a tué ses trois enfants à coups de couteau lundi avant de se suicider par pendaison à son domicile à Tourcoing (Nord), a-t-on appris de source judiciaire.

Le corps des enfants, deux garçons de 9 et 6 ans et une fillette de 4 ans, ont été découverts sans vie et portant la trace de multiples coups de couteau, à côté du cadavre du père - lui-même pendu à une poignée de porte dans son studio d'un quartier modeste de Tourcoing -, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Lille, Philippe Lemaire.

La mère enseignante et le père informaticien étaient en instance de divorce. Il avait la garde des enfants le week-end.


LILLE (AP) - Un père de famille de 37 ans a tué ses trois enfants de plusieurs coups de couteau avant de mettre fin à ses jours au cours de la nuit de dimanche lundi à son domicile de Tourcoing (Nord), a-t-on appris de source judiciaire.

Les trois enfants -deux garçons de neuf et six ans et une petite fille de quatre ans- ont été poignardés, selon les premiers éléments de l'enquête. Le père de famille s'était quant à lui pendu après avoir ouvert une bonbonne de gaz dans son appartement.

Les quatre corps ont été découverts lundi en fin de matinée par les services de police. Ils avaient été alertés par la mère des trois enfants qui s'inquiétait de leur absence à l'école. Le couple était en instance de divorce, a précisé le parquet de Lille.

En outre, le père devait comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Lille après une plainte de sa femme pour agression sexuelle. AP

Du cache google...

VDN, edition de Lille, 07/07/06
AU TRIBUNAL La vie cabossée d’un père

Un Roubaisien a été condamné à deux mois d’emprisonnement. Il avait hébergé deux de ses enfants placés en foyer par la justice. C’est une triste histoire. Jean-Martial D., 44 ans, vit un divorce compliqué. L’homme a une santé mentale très précaire. La justice a décidé de placer ses quatre enfants sous protection judiciaire. Mais les deux plus jeunes fuguent régulièrement. Ils réintègrent ...


La région de A à Z :
Dès dimanche, c’était fait: selon les enquêteurs, il s’agit de Véronique Brel, 33 ans, mère de trois enfants (8, 10 et 13 ans), en instance de divorce. ...


La région de A à Z :
Funérailles de Véronique Brel. – Alors que se déroulaient hier les funérailles


Devenons-nous de plus en plus violents ? - Avis - Une ombre
...Tourcoing , Avril 2003 : un père de famille assassine sa fille de trois mois de 15 coups de couteau . - Tourcoing , 2003 toujours . ...


Mars/Avril 2003
Tourcoing : Un ressortissant marocain en attente de régularisation de sa situation et qui ne supporte pas que son épouse lui demande le divorce assassine de ...


France 3 -> REGIONS -> Régions - Flash Info
Une procédure de divorce, dans un climat conflictuel, semble être à l'origine de ce ... aux gendarmes avoir été attaqué avec ses enfants par deux individus. ...


13.03.06 RTL.be
La jeune femme retrouvée en morceaux samedi soir à Mouscron n'a toujours pas été officiellement identifiée. Une source proche du dossier indique qu'il s'agirait de Mme Véronique Brel, une Mouscronnoise âgée d'une trentaine d'années. Son meurtrier, Roger Maertens est en aveux. Il a été placé sous mandat d'arrêt, inculpation de meurtre et écroué à la prison de Tournai.

L'homme avait fait la connaissance de la victime la nuit de vendredi à samedi dans un café de Mouscron. Après avoir transporté le corps de la malheureuse de son appartement vers la rue, le meurtrier a jeté son sac à main dans un parc. Volé par un inconnu, ce sac à main a été jeté dans un canal, avant d'être finalement retrouvé à Roubaix en France.

Roger Maertens est loin d'être un inconnu de la justice. En 1986, il avait été interné par la chambre du conseil de Tournai pour meurtre ayant facilité le vol ainsi que pour attentat à la pudeur avec violences ou menaces. Entre 1986 et 1989, il y a un trou. En 1989, l'individu faisait à nouveau l'objet d'une mesure d'internement pour incendie volontaire, destruction de propriété immobilière ainsi que vol avec violence et menaces. En 2004, pour coups et blessures, Roger Maertens bénéficiait d'une suspension probatoire de cinq ans.


TF1-LCI, 05 septembre 2006
Vendredi, une femme était tuée devant ses enfants par un motard qui prenait la fuite. Lundi, l'ex-compagnon de la victime, principal suspect, s'est rendu à la police. Il aurait avoué les faits et devrait être mis en examen mercredi pour assassinat.

Connu pour plusieurs affaires de violences

July 4, 2006

J'accuse


J'ai été en relation avec cette mère, Nathalie, dont suivent plus bas quelques extraits publiés sur la toile. Nathalie et moi avions échangé quelques mails puis nous avons discuté au téléphone après qu'elle ait posté un message dans mon blog. Sa fille a le galop 3, la mienne a le galop 1. Je n'arrivais plus à reprendre contact avec Nathalie et pour cause, elle se serait suicidée. Je viens de trouver les élements à la suite dans un forum, postés par Myriam qui semblait vouloir comprendre.

D'autre part j'ai appris qu'une maman plonge car les services sociaux lui ont retiré son bébé et distendent depuis plusieurs semaines la relation mère-enfant.

J'ai aussi lu l'article du Monde concernant le moratoire de la Roumanie : un enfant a pu coûter de 12 à 20 000 euro sur le marché noir. L'an dernier le Figaro annoncait qu'un réseau avait été démantelé : 6 000 euro pour un bébé bulgare. Mon intuition semble se confirmer, les sans papiers (ou, pour certains, les irréguliers) pourraient être invités à quitter le territoire en y laissant leurs enfants.


"J'accuse ( rubrique pour les majeurs protégés)

Ce titre pour vous inviter à venir déposer vos doléances,
plaintes, critiques et colères vis à vis des travailleurs
sociaux institutionnels ou privés...
Il ne s'agit pas bien sur de venir désigner ici nommément
des personnes, mais de mettre noir sur blanc les paroles,
gestes, attitudes ou actes qui vous ont été préjudiciables
depuis, pendant et que vous ayez été placé sous
protection juridique. Il ne s'agit pas d'être avant tout
objectif, précis et rationnnel dans vos propos mais
d'évoquer en toute sincérité votre ressenti et vos
attentes par rapport à cette protection que vous avez si
bien présentée. Il ne s'agit pas non plus de dénoncer
l'inexcusable mais seulement l'incompréhensible et
l'inacceptable qui ont entouré(entourent) votre vie depuis
que vous avez rencontrez cet univers judiciaure, social et
juridique. Je demande aux professionnels qui pourraient
lire ces écrits de les respecter, d'en dépasser la virulence
et d'y voir l'opportunité d'offrir un meilleur soutien aux
publics qu'ils entendent soutenir. D'avance merci"


Par delà la raison, demeurent enfin les émotions, et, en
toute subjectivité, je dois dire qu'il me semble que ce qui
le plus sûrement peut pousser une mère au suicide, c'est
de voir sa vie détruite par un système qui lui arrache
l'enfant qu'elle aime, la taxe de malade mentale et tente
de la museler lorsqu'elle a l'outrecuidance de se révolter.

Ici, un appel à l'aide de Mme Arquembourg :
(http://forum.magicmaman.com...
vertbaudetpresdechezvous/region-aquitaine/difficulte-
maternelle-traumatisme-et-tabou--sujet-3660781
-2.htm)
"Séparée de ma fille de 11 ans depuis 1an et demi, j'ai
connu toutce que vous décrivez, je l'ai surmonté et ma
file était très bien...mais mes parents et son père ont
décidé que je la battais, violais ect...c'est drôle je ne suis
pas en prison...Est-ce ca aussi le blues des mamans
quand on dénie tout leur investissement et qu'on leur
demande de faire le deuil de leur enfant de 8 ans...
Je sors d'un nouvel avocat...Tous ces discours
m'interresse mais maintenant je crois que je vais partir à
l'étranger avec ma fille...A bordeaux, quelqu'un aurait-il
le coeur de m'aider ?"


En réaction...
Moratoire sur les adoptions roumaines (117)

> J'insiste sur les enfants car l'adoption est faite
> pour l'enfant et pas pour l'adulte comme on aurait
> tendance à l'oublier dans la version moderne du débat.

Il me semble également que le dispositif de protection de l'enfance doit intervenir dans l'intérêt de l'enfant.

...

Rapport 2000 du SCPC, extrait :

Un article (cf. note 42) de Claire BRISSET, montre l’étendue du fléau de la corruption dans le domaine de l’adoption internationale. Il n’est pas rare de voir de faux jugements, des accords dans lesquels le consentement est vicié ou des enfants purement et simplement donnés contre l’avis de la famille en échange de fortes sommes d’argent.

...

Il y a un article dans l'huma de 1999 - Orphelinats : retour à la case départ ? - qui parait assez polémique, on peut comprendre qu'après cela la Roumanie ait préféré fermer ses frontières. Il semblerait que des passions "pour" ces enfants se soient déchainées. A partir de là, on peut supposer que certains ont déboursé 20 000 euro pour s'offir un enfant tout comme d'autres ont pu les débourser pour en extraire un de ces lieux. Au passage, quelques intermédiaires se seront graissés...

Un photographe est cité dans cet article, une emission de la 5ième de 13 minutes ainsi qu'une fiche CNDP peuvent être trouvés sur le net. De la fiche :

QUITTE A BRAVER QUELQUES TABOUS,
Jean-Louis Courtinat photographie
tout ce que l’on ne veut pas
montrer : la souffrance et
la maladie. Il en résulte
un témoignage poignant qui
nous invite à ne pas simplement
voir, mais à accepter les
différences de notre monde.

Jean-Louis Courtinat
ARTS PLASTIQUES COLLEGE-LYCEE
Photo-Photographes

Courtinat a un site sur le web avec de nombreuses photos, y compris d'autres sections que celle consacrée à la Roumanie:
Les enfants du diable

Même le secteur de Nanterre devient impressionnant lorsque Courtinat photographie : voir sa section exclusion, les sans abris, un SDF trop imbibé est couché dans les douches et un "orange" le lave au balais brosse.

> En attendant pour les enfants, ..., il va certainement
> falloir mettre au point un dispositif où objectivement on
> appréciera la possibilité d'un réel retour en famille ...
> quand on a le sentiment que l'affichage est de façade
> pour justifier les réserves...

> La France a mis un siècle pour y parvenir elle qui
> avait 150 000 enfants pupilles en 1900

Le chiffre de 2003 pour la France était de 110 000 enfants placés (foyers, familles d'accueil, ...) et de 270 000 enfants "suivis" au total. Avec la réforme en cours, 4 fois plus d'enfants devraient être "suivis", dans un communiqué du ministère de la famille on peut même lire que 100% des enfants devront être "suivis". Il semblerait aussi que ce "suivi" ne fera toujours pas l'objet de contrôles autres que de gestion (parfois obscure, notamment dans le monde associatif, en un domaine ou la prestation est plutôt immatérielle).

110 000 enfants placés, plus des CEF, plus des internats... Combien de temps avant de passer la barre des 150 000 enfants éloignés de leurs familles ?

Rien que 25 000 familles ont un agrément et attendent impatiemment de pouvoir adopter un enfant, le chiffre a été rappellé en mai dernier, lors de l'inauguration de l'AFA.

Mais je suis tout à fait d'accord, la condition des enfants en France et de ceux en Roumanie sont incomparables, le Président affirmait récemment encore que la France était au 5ième rang des PIB. Dans le même temps, je crois qu'il rappellait qu'il n'envisageait pas de remettre à plat l'institution judiciaire.

Outreau saison 1 c'était 13 acquittés et 25 momes placés. L'un des présumés coupables s'était suicidé.

P.S. : ne pas simplement voir, accepter les différences, ce qui ne signifie absolument pas ne rien faire.

Rédigé par: bruno | le 06 juillet 2006 à 00:20


A voir également,
le portofolio de Courtinat
sur Chambre noire
Les damnés de Nanterre

La plupart de ces photographies sont issues du livre "Les damnés de Nanterre", publié par le Centre National de la Photographie en 1995.



Un homme extrêmement sale vient d'être victime d'un malaise dû à une trop grande absorption d'alcool. Il est lavé au balai-brosse par un "orange". Les "oranges" sont d'anciens SDF, hébergés au centre d'accueil de Nanterre.

May 24, 2006

Des échecs

NANTES (AP) - Le parquet de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a ouvert une information judiciaire la semaine dernière après le décès d'un bébé qui aurait été maltraité par l'assistante maternelle qui en avait la charge, a-t-on appris mercredi auprès du parquet. L'information judiciaire a été ouverte pour "violence ayant entraîné une infirmité par personne ayant autorité sur un bébé de six mois".

Il y a un mois, une assistante maternelle de Savenay, une commune située entre Nantes et Saint-Nazaire, aurait secoué une petite fille de six mois dont elle avait la charge et qui refusait de manger. Le bébé est tombé dans le coma aussitôt après. Il est resté hospitalisé trois semaines en soins intensifs à l'hôpital de Nantes avant de décéder la semaine dernière. AP

Les avocats demandent l'acquittement général
Par Renaud LECADRE,
Libération, vendredi 14 avril 2006, extrait :

Ce fut longtemps considéré comme un fait acquis : Lorie, placée en famille d'accueil à 4 ans, se masturbait sur le gazon. Troublant symptôme. Il aura fallu attendre la dernière ligne droite du procès Outreau bis pour rectifier.

Son assistante maternelle n'avait fait qu'interpréter.

L'enfant avait de l'herbe dans sa culotte.



REIMS (AP) - La cour d'assises de la Marne a condamné mardi soir à 15 ans de réclusion criminelle Rachel Durupt, 37 ans, pour avoir étranglé à Reims (Marne), le 3 février 2004, son fils unique, Alexandre, âgé de 7 ans, apprend-on mercredi de source judiciaire. Après son geste, elle avait en vain tenté de se suicider.

Rachel Durupt avait connu une enfance très malheureuse, maltraitée par la famille d'accueil dans laquelle elle vivait après l'internement de sa mère et le suicide de son père. Elle avait connu de nombreux échecs, en particulier sentimentaux.

Le drame est survenu au départ de son dernier amant. Selon ses dires, elle ne voulait pas que son fils, qui était bien traité, puisse subir une vie telle que la sienne. Elle avait endormi Alexandre, la joie de vivre selon des voisins, avec des somnifères.

L'enfant s'étant réveillé, elle l'avait étranglé alors qu'il la regardait. Le père d'Alexandre qui ne s'occupait guère de son fils ne s'était même pas porté partie civile. L'avocat général, Madeleine Simoncello, avait requis de 15 à 20 ans de réclusion criminelle. AP

April 15, 2006

Cayennes, AFP

CAYENNE (AFP) 10:47

Une fillette de 6 ans violée et tuée par un éducateur en Guyane

La fillette de six ans dont le corps a été découvert jeudi dans une chambre d'hôtel à Cayenne a été violée puis tuée par un éducateur du foyer dans lequel elle avait été placée et qui a avoué vendredi soir après avoir fait une tentative de suicide.

Cet homme, âgé de 35 ans et dont l'identité n'a pas été révélée, devrait être mis en examen pour "enlèvement, agression sexuelle, viol et homicide volontaire aggravé", a annoncé le substitut du procureur, Pierre-Armand Frassatti, qui s'apprête à ouvrir une information judiciaire.

La police avait découvert jeudi le corps de la fillette dans la chambre d'un hôtel de Rémire-Montjoly, dans la banlieue de Cayenne. Le foyer La Providence, dans lequel elle avait été placée il y a deux ans à la demande d'un juge des enfants en raison de l'hospitalisation de sa mère, avait signalé sa disparition mercredi soir. L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, était éducateur dans cette institution depuis septembre 2005.

C'est à l'hôpital de Cayenne qu'il a été entendu, après y avoir été admis pour une tentative de suicide. Dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir quitté sa victime, il avait en effet percuté volontairement, au volant de sa voiture, un camion venant en sens inverse.

Toujours de sources judiciaires, la fillette était sortie du foyer mercredi après-midi en compagnie de son éducateur qui l'avait ensuite conduite à son domicile puis dans un hôtel de Rémire-Montjoly, où il avait réservé une chambre sous un faux nom. Il a indiqué aux enquêteurs l'avoir ensuite violée puis étouffée. Originaire de Valenciennes, l'homme est marié et père d'un garçon de 5 ans. Il exerce le métier d'éducateur depuis 15 ans, "sans jamais avoir connu le moindre problème", selon les propos recueillis par son avocat. Il s'était installé en Guyane avec sa famille en juillet dernier, après un séjour en Afrique, a indiqué le substitut du procureur.

"C'est un homme déconcertant. Il n'a pas le profil d'un psychopathe, d'un Francis Heaulme. Il a un physique avenant, presque angélique", a déclaré à Me Jérôme Gay, l'avocat commis d'office. L'éducateur a qualifié son crime d'"odieux" et a refusé d'être défendu, selon l'avocat. Il a également expliqué ce drame en évoquant l'échec d'un projet d'adoption. "Lorsqu'il était enfant, ses parents auraient eu pour projet d'adopter une petite fille. Mais leur demande n'a pas abouti et il a grandi avec la frustration de ce refus", a rapporté Me Gay.

"L'année dernière, il avait demandé à adopter la fillette. Mais le juge avait refusé à la suite des rapports négatifs rédigés par le service d'aide sociale à l'enfance", a ajouté l'avocat. Malgré les motifs de ce refus d'adoption, l'éducateur était toujours employé par le foyer, où il cotoyait la fillette. Le directeur souhaitait engager à son encontre une procédure de mise-à-pied, selon des sources proches du dossier.

Le foyer de la Providence accueillle une quarantaine d'enfants en difficulté, âgés de 18 mois à 18 ans. L'établissement est géré par une association et financé par le Conseil général. Depuis mercredi, plusieurs personnes, dont un autre éducateur, ont été placées en garde à vue puis libérées. Une enquête distincte concerne le foyer de la Providence pour des faits qui n'ont pas été précisés par le parquet.

April 8, 2006

Le monde disparu des pupilles

Le Monde, édition du 23.03.06
Par Anne Chemin, extrait :

Ivan Jablonka, auteur d'une étude sur un pupille devenu célèbre, Jean Genet (Le Monde du 21 janvier 2005), suit pas à pas ces milliers d'enfants que l'Assistance publique voulait, au nom de la réhabilitation de l'individu, arracher à la pestilence de la grande ville pour les confier à des familles habitant à la campagne. Placés dans des fermes, souvent exposés au froid, à la maladie et à la honte, les petits portaient, jusqu'à 6 ans, un cordon de soie et une médaille sur laquelle était gravé leur numéro d'immatriculation. A 13 ans, ils étaient « gagés » comme ouvriers agricoles ou domestiques, subissant souvent injures et humiliations. « De 1874 à 1939, l'ascension sociale des pupilles a été considérée comme une tâche très mineure, derrière les missions augustes - le combat hygiéniste, l'instruction élémentaire, la greffe territoriale et le renflouement de l'agriculture », note l'historien.

Ivan Jablonka ne se contente pas de retracer l'histoire d'une institution et de ses ambitions républicaines. S'appuyant sur le dépouillement de plus de 400 dossiers, il raconte, en citant des centaines de lettres et de rapports, le quotidien de ces enfants abandonnés : une pupille de 2 ans déplacée parce que sa literie n'a pas été aérée depuis six mois, un garçon de 17 ans qui menace, en 1919, de ne plus aller travailler car il lui est impossible « d'aller tout nu et sans chaussures », mais aussi un pupille de 16 ans séparé de ses parents nourriciers qui leur écrit en 1918 : « J'aime mieux qu'on me flanque une balle dans la peau que de me laisser vivre dans un pareil chagrin séparé de vous. »

L'Humanité, 26 juin 2004
Sébastien, kidnappé par la justice

Après avoir vécu huit ans avec ses grands-parents, Sébastien, quatorze ans, a été placé de force chez son père. Depuis, il menace de se suicider pour retrouver enfin sa " Mémé Mireille ".



Du rapport 2005 du Défenseur des Enfants, sa préface, la première phrase :

Tant qu’il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers [...] ;
Victor Hugo, préface aux Misérables, 1862.



De l'article du Monde de mars 2006 :

C'est un monde aujourd'hui disparu que ressuscite Ivan Jablonka dans une passionnante histoire de l'Assistance publique sous la IIIe République.



Entre 1963 et 1980, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié en 2002, 1.630 enfants et adolescents réunionnais, âgés de 7 à 14 ans, ont été envoyés en métropole, plus particulièrement dans des départements touchés par l'exode rural. L'objectif était double rappelle Le Monde : aider les familles pauvres à assurer une formation à leurs enfants et contribuer au repeuplement de la Corrèze, du Gers et de la Lozère.

Ma mère me voyait déjà poser pour la photo de l’école avec une petite cravate, comme dans les magazines, et revenir à la Réunion en aviateur», dit Jean-Philippe. «La mienne disait: "Mon petit bonhomme va devenir un grand bonhomme. On fera de lui un monsieur", raconte Jean-Pierre. On a abusé de sa précarité et de sa crédulité. Elle ne pouvait pas se douter de ce qui allait suivre.» Illettrés pour la plupart, sous pression de la toute-puissante administration, savent-ils vraiment ce qu’ils font, ces parents qui apposent une croix ou un pouce trempé dans l’encrier au bas des documents? Inutile de leur forcer la main, puisque c’est «dans l’intérêt de l’enfant».

Dernier article de realisance.afrikblog.com

March 10, 2006

La «théorie du trou de gruyère»

Outreau : le procureur Bot et la «théorie du trou de gruyère»
Le «patron» du parquet général de Paris était entendu hier par les députés.

par Florence AUBENAS
Libération jeudi 09 mars 2006

Extrait :

Dans les rangs de la presse, un journaliste s'est endormi. Houillon, plus ferme : «Mais y a-t-il eu des dysfonctionnements ?» Bot : «C'est faussement simple comme question. Je plaisante. Vous allez voir, je vais répondre. Ne fût-ce que parce que la procédure oblige les magistrats à respecter des délais, ils se fient exagérément au travail fait par leurs collègues avant eux. Aujourd'hui, le respect de la forme est en train de prendre le pas sur l'examen du fond.» Houillon s'énerve. «Y a-t-il eu des dysfonctionnements ? Oui ou non ?» Bot : «Oui.» Un deuxième journaliste lutte contre l'assoupissement.

Sur le banc des magistrats, en revanche, on prend des notes surtout quand le patron livre son analyse. «C'est la théorie du trou de gruyère.» Bot ne rit pas du tout. Il explique que toute procédure possède des garde-fous, comme autant de tranches de gruyère superposées. Un crash aérien a lieu quand l'avion passe dans un trou d'une de ces tranches de gruyère. Normalement, il est arrêté par la suivante, sauf si celle-ci possède aussi un trou exactement de la même taille et à la même place, et ainsi de suite jusqu'à la dernière tranche.

A part ça, tout ne va pas si mal. Ne faudrait-il pas revoir la procédure inquisitoire ? «Le terme évoque l'inquisition, répond Bot. Mais cela veut dire enquête. C'est notre culture. Je veux bien qu'on la balaye d'un revers de main. Mais faut-il voir venir des juges à perruques de l'autre côté de la Manche ? Chez nous, on n'a pas Guantanamo.

LMI, janvier 2004
Les droits humains bafoués
Dans le trou noir de Guantanamo

Extraits :

Les conditions sont telles que le camp a enregistré 32 tentatives de suicide (effectuées par 21 détenus). Selon le capitaine John Edmondson, le chirurgien qui dirige l’hôpital du camp, 110 détenus – un sur six – sont suivis pour des troubles psychologiques, la plupart du temps suite à des dépressions. Vingt-cinq d’entre eux reçoivent des traitements psychiatriques. Un autre détenu, en grève de la faim de façon intermittente depuis un an, était également interné lors de notre visite et nourri par voie intraveineuse.

« L’administration Bush refuse de considérer les “ennemis combattants” comme des prisonniers de guerre, tout en leur niant le droit d’être déférés devant un tribunal compétent pour déterminer leur statut, comme l’exige pourtant la troisième Convention de Genève, ratifiée par les Etats-Unis, affirme Wendy Patten, directrice de la section justice de Human Rights Watch. Les commissions militaires, qui ne prévoient pas d’appel auprès d’une cour indépendante, ne leur garantiront pas un procès équitable. » L’administration soutient pour sa part que le choix des commissions militaires a pour but d’empêcher que des informations sensibles soient divulguées.

February 3, 2006

Du fond de sa cellule, elle a tout orchestré, tout prévu

LYON (AFP), 3 février 2006 - L'accusation a requis vendredi matin la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, contre Jamila Belkacem, et une peine de 8 à 10 ans de prison contre sa fille, pour une tentative d'assassinat du père de famille.

L'avocate générale a également demandé une peine de 13 à 15 ans de réclusion pour Sihame Maziz, une amie des deux femmes âgée de 28 ans qui les avait aidées dans leur projet criminel.

Jamila Belkacem, une ancienne aide-soignante de 45 ans, avait déjà été condamnée à 30 ans de prison en décembre 2003 pour le meurtre de son amant. Depuis sa cellule, elle avait incité sa fille, alors âgée de 16 ans, à empoisonner son père avec un flan au chocolat bourré de médicaments.

Leur objectif était de maquiller l'assassinat du père en suicide pour pouvoir lui faire porter la responsabilité du meurtre de l'amant de Jamila Belkacem, grâce à de fausses lettres d'aveux.

"Jamila Belkacem a agit comme une pieuvre du fond de sa cellule, elle a tout orchestré, tout prévu", a estimé l'avocate générale, Véronique Escolano. "Mais sans Sihame, les faits n'auraient pas pu être commis", a-t-elle ajouté.

Quant à la fille, "il y avait une relation fusionnelle à la mère, certes. Mais elle a exécuté les scénarios de Jamila avec un jusqu'au boutisme inquiétant", a-t-elle dit.

Le procès, qui se déroule à huis clos depuis lundi devant la cour d'assises des mineurs du Rhône, se poursuivait vendredi avec les plaidoiries de la défense. Le verdict était attendu tard dans la soirée.

January 23, 2006

Drame de la garde alternée

Un père de famille d'une trentaine d'années a tué ses enfants, dont il avait la garde alternée, avant de se donner la mort. Le drame s'est produit lundi matin à Néant-sur-Yvel, près de Vannes.

Créé le 23 janvier 2006
Mis à jour le 23 janvier 2006 à 19h47
Archives TF1/LCI

Un père de famille séparé de sa femme a tué lundi à l'arme blanche ses quatre enfants âgés de 2 à 9 ans qu'il avait gardés durant le week-end, avant de se pendre à son domicile dans le Morbihan. La mère, âgée de 28 ans, a donné l'alerte lundi matin, inquiète de ne pas avoir de nouvelles des enfants qu'elle devait récupérer pour les emmener à l'école. Alertés, les gendarmes ont découvert les cinq corps dans la maison où habitait le père, un ferrailleur de 31 ans, dans un hameau de Néant-sur-Yvel, près de Ploërmel.

Le père a été retrouvé pendu dans un hangar. A l'intérieur de la maison, à l'étage, les gendarmes ont ensuite trouvé les corps sans vie des quatre enfants, un garçon de deux ans et trois filles de 4, 6 et 9 ans, "tués à l'arme blanche", selon les gendarmes. Le drame se serait produit tôt lundi ou dans la nuit, selon les premiers éléments de l'enquête. "Le père a laissé un écrit à l'attention de la mère pour expliquer son geste", a indiqué le procureur de la République de Vannes, Guy Chassot, dans un communiqué. Dans cette lettre de quatre pages, il explique "qu'il ne peut plus supporter cette situation", qu'il reproche à sa femme, et affirme qu'il "aime ses enfants", a précisé François Brémand, commandant de la compagnie de gendarmerie de Ploërmel.

Cellule psychologique pour les camarades de classe des jeunes victimes

Le couple, qui avait rompu depuis quelques mois, s'était installé dans ce grand corps de ferme il y a quatre ans. La mère avait quitté le domicile pour déménager dans les environs de Rennes, sans qu'une procédure de divorce n'ait été entamée. L'autopsie des enfants devait avoir lieu lundi soir ou mardi, a indiqué le commandant de la gendarmerie du Morbihan, Ivan Noailles, lors d'une conférence de presse à Ploërmel. Il a précisé que les membres de la famille "ont commencé à être entendus ou vont l'être dans les jours qui viennent". Des "précautions particulières vont être prises pour l'audition des grands parents et de la mère des jeunes enfants", a-t-on précisé de source judiciaire.

Le père avait la garde des enfants un week-end sur deux, plus le mercredi, mais son épouse avait demandé à ce que les enfants n'aillent plus chez leur père le mercredi. Il n'y avait "aucun signe précurseur ou avant-coureur" du drame, a indiqué le commandant Brémand. Selon lui, l'homme était connu des forces de l'ordre "pour des violences légères mais rien qui pouvait laisser présager" un tel drame. Très choquée, la mère des quatre enfants a été prise en charge par un médecin. Les enfants étaient scolarisés à Bourgbarré (Ille-et-Vilaine), à une vingtaine de km de Rennes, où une cellule psychologique devait être ouverte mardi matin pour leurs camarades de classe et leurs parents. Le procureur a indiqué qu'il déciderait l'ouverture éventuelle d'une information judiciaire après les résultats des autopsies attendus mardi en fin de journée.

December 21, 2005

Une affaire bien ficellée et vite règlée

TOURS (AFP), le 21 décembre 2005 - Un homme a tué trois personnes dont sa femme avec une arme de chasse et en a blessé une autre grièvement avant de se suicider mercredi matin dans un hameau proche de Pruniers (Indre), a-t-on appris auprès des pompiers.

L'homme âgé d'une soixantaine d'années, selon les pompiers, semble avoir d'abord tué deux voisins dans leur maison où il a également blessé grièvement un jeune homme de 24 ans aux jambes.

Il s'est ensuite rendu dans la maison de sa mère où il a tué son épouse, avant de se suicider immédiatement après, sous les yeux de sa belle-mère, selon les premiers témoignages recueillis sur place.

Aucun détail n'a été communiqué par la gendarmerie sur cette affaire qui s'est déroulée au lieu-dit Les Bouleaux, proche de la localité de Pruniers située à quelques kilomètres d'Issoudun.

TOURS (AFP), 21 décembre 2005, environ 6 heures plus tard - Le procureur de Châteauroux a évoqué mercredi après-midi un "acte inexpliqué" à propos du forcené qui a tué trois personnes avec une arme de chasse avant de se suicider mercredi matin dans un petit hameau proche de Pruniers (Indre).

Gérard Thiais, un agriculteur à la retraite de 65 ans, a tué deux de ses voisins, M. et Mme Guy Cotillon, âgés de 48 et 46 ans, ainsi que sa propre épouse avant de retourner son arme contre lui. Il a également blessé grièvement le fils de ses voisins, âgé de 19 ans.

Les deux familles n'étaient "pas connues des services de police", a indiqué le procureur de Châteauroux, Pierre Valleix, lors d'une conférence de presse. "On ne leur connaissait aucune querelle grave", a-t-il précisé.

Mercredi, entre 09H00 et 10H00, Gérard Thiais a pris sa voiture pour aller jusqu'à la maison de ses voisins, distante de trois cents mètres, où il a tiré à bout portant avec un fusil de chasse sur M. et Mme Cotillon qui sont morts sur le coup, selon le procureur.

Le forcené a également blessé grièvement aux jambes et à l'aine leur fils Frédéric, âgé de 19 ans. Selon le procureur, il est ensuite revenu chez lui où il a tué son épouse, âgée elle aussi d'une soixantaine d'années, avant de retourner l'arme contre lui, selon la même source.

Le fils, seul témoin oculaire de la tuerie, actuellement hospitalisé à Châteauroux, sera entendu "dans 48 heures", selon l'estimation du procureur.

Celui-ci a précisé que la mère de M. Thiais et celle de Mme Cotillon, qui se trouvaient dans les deux maisons au moment du drame et ont donné l'alerte, ont été hospitalisées à Châteauroux en état de choc.

L'autopsie des corps des victimes aura lieu jeudi, à Limoges.



PRUNIERS/CHATEAUROUX (AP), 21 décembre 2005, extraits - "Nous avons encore des points d'interrogation sur le mobile et sur la chronologie des faits", a déclaré à la presse le procureur de la République de Châteauroux, Pierre Valleix. "D'après les témoignages des voisins les plus proches, il n'y avait pas de mauvais rapport de voisinage."

"Cet homme semblait vivre paisiblement. Il n'était connu ni de la gendarmerie ni de la police, et aucun témoignage pour l'instant ne nous indique qu'il présentait un état laissant penser qu'il passerait à l'acte", a précisé le procureur.

Dans le hameau, les habitants sont sous le choc. Leur maire, Serge Bouquin, parle de "catastrophe pour la commune" où "les deux familles vivaient sans rencontrer de problèmes depuis des générations". AP

December 19, 2005

Motivé par ses problèmes familiaux et son échec scolaire


Libération, le 19 décembre 2005
Violence scolaire
Un élève déprimé, pas menaçant
Extrait :

Un tableau sombre et une vie difficile. C'est, apparemment, le résumé de l'existence du jeune homme de 18 ans qui, vendredi, a blessé de trois coups de couteau sa professeure au lycée d'Etampes. Son père, il ne l'a jamais connu, mort au Zaïre, tandis que sa mère était enceinte. Il est né en France. La mère élève seule ses enfants. «Une femme bien qui n'a jamais démissionné, il en était très proche», assure Me Christophe Gouget, l'avocat du garçon. Il y a environ deux ans, la famille traverse un sale moment, car la mère aurait été, selon nos informations, incarcérée et les enfants placés. L'épisode a laissé des séquelles. Le garçon aurait très mal supporté la séparation avec sa mère et en reste très perturbé. Déjà guère en avance dans ses études, le gamin tombe dans l'échec scolaire. La mesure d'assistance éducative sur la fratrie, ordonnée par un juge des enfants, prend pourtant fin il y a quelques mois. «Sa mère, rapporte Me Christophe Gouget, le pressait de bien travailler, le tançait vertement quand il séchait, le menaçant même ­ pour le contraindre à étudier ­ de le mettre à la porte s'il ne réussissait pas ses études.»

EVRY (Essonne) (AFP), le 19 décembre 2005 - L'élève qui a porté vendredi trois coups de couteau à une enseignante d'Etampes (Essonne) s'est rendu à la police samedi soir, tandis que l'époux de la victime a évoqué un climat menaçant, également dénoncé par des collègues qui exerceront leur droit de retrait à la rentrée.

"Le jeune homme s'est rendu aux alentours de 23h00" samedi, a indiqué Alain Boissinot, le recteur de l'académie de Versailles. Le lycéen de 18 ans, placé en garde à vue au commissariat d'Etampes, devrait être présenté lundi matin à un juge d'instruction.

Comme l'a révélé le Journal du Dimanche (JDD), il est arrivé seul au commissariat. Il a reconnu l'agression de l'enseignante et s'en expliquait dimanche dans "le calme" auprès des policiers, selon une source policière.

Le jeune homme, vexé d'avoir déjà été exclu pour une semaine de l'établissement, n'a pas supporté des réflexions de sa mère après le conseil de classe, selon la même source qui le décrit comme "renfermé" et "taciturne".

"Il est manifestement dans un état dépressif profond, motivé par ses problèmes familiaux et son échec scolaire", a déclaré à l'AFP son avocat Me Christophe Gouget affirmant que "le jour des faits, il comptait se suicider avec le couteau". Il n'avait pas de "rancoeur particulière contre l'enseignante" et exprime "des regrets", a-t-il ajouté.


Vendredi matin pendant un cours, il avait poignardé à trois reprises sa professeure principale, Karen Montet-Toutain, 27 ans, enseignant les arts plastiques, avant de prendre la fuite.

Il aurait ensuite erré à Evry et à Grigny où il serait resté chez un ami, mais, faute d'argent et se sachant poursuivi, a décidé de se rendre, suivant les conseils donnés au téléphone par son avocat selon ce dernier.

Blessée au ventre, au coude et à l'épaule droite, Karen Montet-Toutain, était toujours hospitalisée à Etampes dimanche. Après avoir été opérée, cette mère de deux petites filles est sortie du service de réanimation.

Devant l'hôpital, son époux Frédéric Toutain, très ému, a décrit dimanche son "sentiment de révolte", expliquant qu'il arrivait à sa femme "de rentrer en pleurs" le soir, évoquant des menaces de "viol et de meurtre".

"C'est un problème qui durait depuis longtemps", a-t-il déclaré à des journalistes, sans préciser qui proférait ces menaces.

Il a déclaré que l'enseignante tenait à "remercier les élèves qui ont donné l'alerte très rapidement" après l'agression, notamment le délégué de classe Sofiane, intervenu pour tenter d'empêcher l'agresseur de fuir.

Selon son époux, Mme Montet-Toutain est stabilisée, mais reste "choquée, brisée".

Le délégué général de l'Unsen-CGT (Union nationale des syndicats de l'éducation nationale CGT) Denis Baudequin a annoncé que les enseignants du lycée professionnel Louis Blériot comptaient exercer à la rentrée leur "droit de retrait", qui permet aux professeurs de ne pas faire cours si leur intégrité physique est menacée, pour "faire le point".

Les enseignants de ce lycée de 400 élèves avaient demandé au chef d'établissement et à l'académie de Versailles, avant l'agression, que vendredi soit réservé aux professeurs pour évoquer les actes d'incivilité qui se multipliaient, demande qui avait été refusée, a indiqué M. Baudequin, ce qu'a confirmé le rectorat de Versailles.

L'avocat de Mme Montet-Toutain, Me Koffi Senah a déclaré qu'il étudiait la possibilité de mettre en cause la responsabilité de l'Etat, s'il s'avérait qu'elle avait alerté sa hiérarchie et que celle-ci avait "pêché par abstention".

TOKYO (Reuters), le 19 décembre 2005 - Un septuagénaire japonais, qui avait réussi à se faire remettre 250 000 yens (2 000 dollars) en menaçant de faire sauter un bureau de poste, s'est effondré sous le poids de son butin.

L'homme, qui s'était muni d'un sac en papier, a contraint vendredi un postier de Kawagoe, au nord de Tokyo, à le remplir de pièces de monnaie pesant quelque 10 kilos. Mais dans sa fuite, le sac s'est déchiré et le voleur a trébuché en tentant de ramasser l'argent.

Tsugio Chigira, commissaire de police adjoint à Kawagoe, a expliqué que l'homme avait besoin d'argent pour payer ses dettes.

"Il n'avait pas vraiment envie de voler, mais il avait le sentiment de n'avoir pas d'autre choix".


PARIS (AFP), 9 septembre 2005 - La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête administrative sur le cas d'un mineur poursuivi pour agression sexuelle, qui a récidivé après avoir été renvoyé chez lui faute de place dans un foyer, selon son avocat.

Elevé par sa mère, le jeune mineur de 15 ans, au parcours chaotique, avait été arrêté en juin 2004 après une tentative de viol sous la menace d'un couteau commis sur une fillette de 8 ans, dans une gare désaffectée à Paris 13e.

Mis en examen par le juge parisien Sandrine Chabaneix, il a été écroué à Fleury-Mérogis (Essonne) avant d'être placé au foyer d'action éducative Salomon de Caus, à Paris, où il a bénéficié d'un bon encadrement.

Mais à la suite d'une bagarre avec une jeune fille du foyer, il a été transféré vers un autre foyer d'action éducative, à Epinay (Seine-Saint-Denis), où il n'est resté que huit jours, faute de place, selon son avocat Me Laurent Barone.

En janvier 2005, le juge Chabaneix -faute de solution alternative, selon Me Barone- a renvoyé le jeune garçon au domicile de sa mère avec obligation de ne pas s'absenter sans l'autorisation d'un adulte.

Huit mois plus tard, il était arrêté pour le viol d'une jeune femme de 18 ans dans une forêt proche de Roissy. Mis en examen par un juge de Pontoise, il a été écroué vendredi à Fleury-Mérogis.

L'avocat du jeune garçon, qui s'était opposé à la sortie de son client, a dénoncé à l'AFP la responsabilité de l'administration qui a remis en liberté sans encadrement un jeune garçon psychologiquement fragile.

Certains experts psychologues et psychiatres qui l'ont examiné ont souligné son état "dangereux au plan criminologique" et mis en avant "la question de la récidive". La plupart recommandaient une prise en charge psychologique ou psychiatrique, l'un d'entre eux diagnostiquant "une pathologie psychotique".

"Il est inexact de dire que l'hébergement des mineurs délinquants n'est pas suffisant dans la région Ile-de-France, il y a toujours de la place", a assuré à l'AFP le directeur de la PJJ Michel Duvette.

Fin 2004, le taux d'occupation des foyers d'action éducative était de 80 %, a-t-il affirmé, sans être en mesure de préciser immédiatement la situation du foyer d'Epinay. M. Duvette a annoncé avoir diligenté une inspection de la PJJ sur cette affaire.

"L'hergement des mineurs délinquants est insuffisant par rapport à la demande depuis 5/6 ans, en particulier dans les Foyers d'action éducative", estime pour sa part Carlos Lopez, responsable île-de-France du SNPES-PJJ/FSU, majoritaire chez les éducateurs de la PJJ.

"Même si des places sont disponibles en théorie dans les foyers, cela ne résout pas automatiquement la question du placement du jeune", précise Roland Ceccotti, secrétaire national du syndicat.

"Il faut tenir compte de sa situation particulière et de celle des adolescents du foyer. Il peut y avoir des incompatibilités, par exemple dans ce cas si le foyer accueillait des jeunes filles victimes de violences sexuelles", a-t-il ajouté.

EVRY (AFP), le 19 décembre 2005 - Le lycéen Kevani Wansale, 18 ans, qui a reconnu avoir poignardé en plein cours vendredi sa professeure d'art, devait vraisemblablement être mis en examen lundi soir, tandis que l'avocat de l'enseignante continuait d'évoquer une possibilité de plainte contre l'Etat.

Si l'enseignante dépose plainte "je le comprends", a déclaré lundi à la presse Gilles de Robien. Il a cependant affirmé que "l'Education nationale n'est pas en cause dans ce drame mais la société dans son ensemble".

Le jeune homme était entendu lundi soir par une juge d'instruction après qu'une information judiciaire a été ouverte. Le procureur d'Evry a par ailleurs requis un mandat de dépôt à l'encontre de Kevani. Celui-ci s'est rendu samedi soir à l'issue d'une journée et demie de cavale.

Victime de menaces de viols et de meurtre, selon son avocat, la professeure aurait alerté sa hiérarchie qui n'aurait pas réagi. Lundi, le ministre de l'Education nationale a expliqué que Mme Montet-Toutain avait "envoyé le 6 décembre un courriel à son inspectrice pédagogique faisant état de difficultés qu'elle avait avec une autre classe". Il a ajouté que l'inspectrice avait "rencontré" l'enseignante le 9 décembre et devait la revoir le 9 janvier.

"Mme Montet-Toutain n'a pas effectué d'autres démarches ni auprès du rectorat ni auprès de l'inspection d'académie, et la proviseure du lycée nous a indiqué ne pas avoir été avertie ni par oral ni par écrit par Mme Montet-Toutain", a-t-il précisé.

Si l'enseignante dépose plainte, "dans les circonstances actuelles, il s'agit d'une attitude humaine que je comprends", a-t-il cependant admis, tout en répétant que "l'Education nationale n'est pas en cause dans ce drame mais la société dans son ensemble".

Le ministre a par ailleurs proposé lundi sur France 2 de "réfléchir" à la mise en place dans les établissements scolaires d'une permanence "de la justice ou de la police pour pouvoir permettre aux profs, aux personnels, de se confier".

Scolarisé en BEP de vente-action marchande, Kevani s'était présenté en cours vendredi "très énervé", selon un de ses camarades. La jeune enseignante lui demandant de se tenir correctement, le ton est monté et le garçon a sorti un couteau de cuisine de sa ceinture la frappant à l'abdomen, au coude et à l'épaule.

Selon l'inspectrice d'académie de l'Essonne, Marie-Louise Testenoire, le jeune homme, en échec scolaire et qui a changé d'établissements plusieurs fois au cours de sa scolarité en raison de déménagements familiaux, était connu pour son absentéisme mais n'a jamais été exclu d'aucun établissement. Il avait cependant fait l'objet d'une mesure d'exclusion de trois jours le 9 décembre pour "comportement injurieux".

Selon Mme Testenoire, sa mère avait alors rencontré l'enseignante et, selon les premiers éléments de l'enquête, Kevani n'aurait pas supporté les remontrances de sa mère à l'issue de cette entrevue.

"C'est un garçon potentiellement à risques. En fait, il ne supporte pas les contraintes et conteste les consignes de l'école", a estimé une source proche de l'enquête, qui a décrit un jeune homme "taciturne et plutôt prostré".

Son avocat, Me Christophe Gouget, a indiqué à l'AFP que son client "était dépressif et très conscient de la gravité de son acte", et que "la seule chose qui le soulage est de savoir qu'elle est tirée d'affaire".

L'époux de la victime a évoqué un climat menaçant, également dénoncé par des collègues qui exerceront leur droit de retrait à la rentrée.


Le Figaro, le 19 décembre 2005, extrait :

«Garçon à problèmes»

Si Catherine Kapfer, proviseur du lycée, s'est dite surprise du geste de cet élève «qui ne posait pas de problèmes», en revanche, le procureur d'Évry l'a qualifié de «garçon à problèmes». «Il n'a pas de casier judiciaire mais a fait l'objet d'un suivi par un juge des enfants, en raison de son comportement turbulent», a indiqué Jean-François Pascal.

«Ce n'est pas un établissement facile, souligne Alain Boissinot, recteur de l'académie de Versailles. Mais cet acte n'était pas prévisible. Je souhaite que cette jeune collègue nous perçoive plutôt comme une aide.»

Ironie du sort, les enseignants de ce lycée de 361 élèves avaient souhaité que ce vendredi, jour du drame, soit consacré à évoquer la violence. Une demande rejetée par le proviseur, en concertation avec l'inspectrice d'académie, au motif que la date était «mal choisie».

PARIS (AFP), le 19 décembre 2005 - "Climat tendu", "corde raide", "valeurs tombées par terre": après qu'un élève d'un lycée professionnel d'Etampes (Essonne) a poignardé vendredi en plein cours une jeune professeure, des enseignants racontent leur quotidien.

"Vis-à-vis des profs avec lesquels les élèves sont en situation de conflit, les mots peuvent fuser mais il est rarissime qu'ils s'en prennent physiquement aux enseignants", explique à l'AFP Nicolas Risser, enseignant de français au collège Jean Vilard de la Courneuve (Seine-Saint-Denis), au pied de la cité des 4000.

"Etonné" du drame d'Etampes, il constate surtout au quotidien la violence de ses élèves entre eux. Ce jeune enseignant évoque "la relation que les gamins entretiennent avec la violence dans la cité, où les armes circulent" mais, "en général, ils ne transposent pas ce qu'ils font entre eux dans l'univers des adultes, ça reste étanche".

"Récemment, la principale est passée dans toutes les classes pour mettre le holà parce qu'on assistait à des rixes entre classes", raconte-t-il. "Deux fois 24 élèves qui se tapent dessus, ça avait provoqué un branle-bas de combat général!".

Ses élèves pratiquent aussi "un autre jeu", la "fioule": trente élèves se jettent sur un autre pour lui donner chacun une claque. "Ca dure 20 secondes, on n'a pas le temps de réagir et puis, ils le vivent comme une étape initiatique, celui qui a été choisi est mis en valeur", explique l'enseignant.

"Personnellement, je rencontre peu de problèmes, parce que je mesure 1m90 et que j'ai fait du rugby, mais beaucoup de jeunes collègues sont en grande difficulté", assure de son côté Pascal Odin, professeur d'histoire-géographie au collège Claude Debussy d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

En février, les enseignants de ce collège avaient tenté d'exercer leur droit de retrait pour dénoncer la violence, comme le feront à la rentrée les profs du lycée professionnel Louis Blériot d'Etampes, théâtre du drame.

Mais la rotation trop rapide des enseignants reste le coeur du problème, estime-t-il, comptabilisant "22 nouveaux sur 60 profs". "Ils sont à bout, hypertendus, dépressifs, attendent les vacances pour s'en aller. On brûle d'intervenir pour les aider, mais il faut faire attention à ne pas porter atteinte à leur autorité", confie-t-il.

Selon lui, les "problèmes viennent d'une minorité, moins de 5%, qui entraînent ceux qui sont sur la corde raide: ils ont des comportements ascolaires, asociétaux, ils ne respectent pas les horaires, n'enlèvent pas leur manteau en classe. Si on tente de s'y opposer, ça explose".

"C'est vrai qu'on s'use à passer 10 à 15 minutes à les faire asseoir et enlever leur manteau, chaque heure de cours", renchérit Nicolas Risser.

"Le sentiment d'insécurité pour les profs, c'est la fatigue et le stress", juge-t-il.

L'agression d'Etampes ne l'a "pas surprise": Dominique Le Nuz, professeure de lettres-histoire-géographie en lycée professionnel à Montigny-les-Bretonneux (Yvelines), insiste sur la nécessaire autorité des enseignants. "Si je ne m'impose pas physiquement en prenant des risques, c'est fini pour moi", explique-t-elle.

PARIS (Reuters), le 20 décembre 2005, extraits - Le ministre a notamment proposé la mise en place de permanences justice-police dans les établissements scolaires.

Il s'est également dit favorable à la vidéosurveillance et à l'installation de portiques de sécurité à l'entrée des établissements.

UN COMMISSARIAT DANS CHAQUE COLLEGE?

"Si ça se concrétise, c'est la dimension éducative qui disparaîtra complètement dans le règlement des conflits", s'inquiète par ailleurs dans les colonnes du Parisien Philippe Guittet, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale.

Selon le ministère de l'Education nationale, 80.000 incidents allant des violences physiques aux insultes en passant par les vols, les tags et les jets de pierres ont été signalés l'an dernier en France.

Soit, en moyenne, 14 par établissement scolaire.

November 25, 2005

Il a fait plusieurs grèves de la faim et tentatives de suicide

PARIS (AFP), 25 novembre 2005 - Dans le désastre de l'affaire de pédophilie d'Outreau, l'huissier Alain Marécaux a perdu son étude, sa femme et voudrait aujourd'hui "rattraper le temps" perdu avec ses enfants.

Interrogé vendredi par la cour d'assises de Paris, cet homme de 41 ans a confié que l'année 2002 aurait du être "l'année du renouveau" pour lui et son épouse, qui avait fait une tentative de suicide. Il a été arrêté avec le groupe dit des "notables" le 14 novembre 2001.

"Je me suis rendu compte que je n'avais pas vécu avec ma femme mais à côté de ma femme. J'avais peur de perdre mon épouse et mes enfants, je voulais vendre mon étude", a raconté l'huissier.

Blanchi des accusations de viols sur deux des enfants Delay, Alain Marécaux a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour des attouchements sexuels sur son fils cadet qu'il a toujours niés.

Ce travailleur forcené, étudiant boursier, était à la tête d'une étude qui employait huit personnes, donnait des cours de droit des affaires et s'apprêtait à commencer un DESS de criminologie "lorsque le 14 novembre 2001 est arrivé".

"J'étais un drogué du travail, j'ai pas été le papa idéal et j'étais un mari absent", a-t-il déclaré à la cour, qui examine la personnalité des six accusés rejugés à Paris.

Alain Marécaux a fait plusieurs grèves de la faim et tentatives de suicide.

Pour sa nièce Sandrine, qui a accueilli à sa sortie de prison cet homme pesant une cinquantaine de kilos et marchant avec des béquilles, "le regard qu'il a en lui n'est plus le même".

Entendu à huis clos au début du procès, le fils de l'huissier a évoqué un "malentendu" sur les intentions de son père, selon des avocats.

Le jeune garçon (13 ans), qui allait à l'école avec l'un des enfants de Delay, a confié en février 2005 à une amie de la famille, entendue vendredi, avoir "raconté des conneries" au sujet de son père.

September 16, 2005

« Ca vallait le coup »


Le caméléon - Père: inconnu. Mère: déchue. Un livre de de Christophe D'Antonio qui le décrit comme étant un manipulateur justifiant tout pour avoir été privé d'enfance.

Selon le profil dépeint par le contenu des dépèches et articles récents, Frédéric Bourdin serait en demande d'aide, de justice, d'attentions, de soins, de compassion, d'une prise en charge dont il n'a pas bénéficié par le passé. Certains liront que Frédéric Bourdin « s'est fait » scolariser or il n'en est rien. En effet, les institutions se sont laissées berner - ce qui n'a pas été le cas des gendarmes de Grenoble - et l'Aide sociale à l'enfance a fait scolariser Frédéric Bourdin. L'Aide sociale à l'enfance n'a pour mission que l'approximation de la situation d'un enfant ou de sa famille et ne compte pas de psychologues à son effectif.


PAU (AFP), 15 septembre 2005, extraits - "Je suis venu pour assumer, je reconnais ce que j'ai fait", a-t-il indiqué au tribunal.

A la barre, il a souligné son besoin d'amour, déjà formulé la veille devant le tribunal correctionnel de Grenoble, qui l'a condamné à 18 mois de prison dont 14 mois avec sursis, couverts par sa détention préventive, pour avoir tenté de se faire passer pour un enfant disparu en montagne.

Frédéric Bourdin, 31 ans - Il avait été confié à l'Aide sociale à l'enfance[1] et scolarisé pendant trois semaines en classe de quatrième dans un collège de Pau.

Frédéric Bourdin était arrivé en gare d'Orthez le 3 mai - Ce n'est que le 8 juin que l'usurpateur avait été démasqué par un surveillant, qui l'avait reconnu dans un reportage télévisé consacré à ses mystifications.


[1] L'Aide sociale à l'enfance intervient dans les situations difficiles et peut même, si nécessaire, faire saisir le Juge des Enfants s'il y a lieu d'imposer des mesures. Selon un article récent de l'Express, les infirmières et les travailleurs sociaux vont se voir confier bientôt des missions qui sont du ressort de psychologues et de (pédo)psychiatres ; voir « La psychiatrie à la dérive. »


Frédéric Bourdin, 31 ans, a conservé son aspect juvénil et se fait régulièrement passer pour un enfant disparu. A grenoble, les gendarmes ont douté 48 heures puis l'ont contraint à subir une analyse ADN !

«Je venais de purger six ans de prison aux Etats-Unis pour avoir pris l'identité d'un autre enfant disparu et m'être installé dans sa famille. J'étais seul. Je ne me sentais pas bien», a plaidé Bourdin.

«J'ai décidé de voir s'il était encore possible pour moi d'exister. Je savais qu'en me faisant passer pour cet enfant, on s'occuperait de moi. Je savais aussi qu'on découvrirait mon imposture, que j'irais en prison. C'était une sorte de suicide. Mais pour quelques jours d'amour, ça valait le coup», affirme encore Bourdin.

«Je sais, j'ai fait une connerie»», lâche Bourdin.

Son avocat, Me Sébastien Villemagne, insiste sur l'enfance difficile : «Il a été violé entre 6 et 11 ans par un voisin. Puis a subi de nouvelles violences sexuelles lorsqu'il s'est retrouvé en foyer. Ces agressions n'ont jamais été punies. C'est contre l'autorité qu'il en a avant tout», dit-il.

L'expert psychiatre s'attache à décrire «une personnalité complexe, un être manipulateur, séducteur, pervers, dont la dangerosité est évidente»[2] et se dit «pessimiste sur son évolution»[3].


Le Figaro, 15 septembre 2005
Grenoble (Isère), par Serge Pueyo


Voir également « On nous a cramé le cerveau. »


[2] Frédéric Bourdin parait surtout être dangereux pour les institutions par la démonstration qu'il nous fait, aujourd'hui, de l'incapacité de certains intervenants de faire la différence entre un adolescent « fugueur » et un homme de 31 ans.

[3] Il recommencera, c'est évident. Pour le moment, Frédéric Bourdin ne me parait pas être dangereux pour la société. Selon l'article de l'Express cité plus haut, à Paris, 40% des SDF sont des « malades mentaux. »

August 15, 2005

Sébastien, kidnappé par la justice

« Après avoir vécu huit ans avec ses grands-parents, Sébastien, quatorze ans, a été placé de force chez son père. Depuis, il menace de se suicider pour retrouver enfin sa " Mémé Mireille ". »

« Face à cette situation, Mireille Millet se heurte à une justice léthargique. Tous ces éléments ont été communiqués à la juge des enfants de Nanterre, dont dépend désormais Sébastien. Ils resteront sans suite. " La juge s’est fait son opinion, accuse Me Dollé. Elle n’a qu’une idée en tête : que l’enfant reste chez son père, et ce malgré tous les signaux d’alerte. C’est scandaleux. " »

Source: l'Humanité, 26 juin 2004