October 12, 2007

« Voleurs d’enfants » : un récit douloureux

ILS L’ONT DIT AU CLUB
« Voleurs d’enfants » : un récit douloureux
Un article à lire sur Nordnet.fr

Sujet difficile évoqué lors du Lundi du Club du 8 octobre : Henri Darbes est venu témoigner de deux années au cours desquelles lui et sa femme ont été suspectés de mauvais traitements sur leurs enfants. Au bout du compte, un non-lieu mais aucune excuse. Henri Darbes en a tiré un récit « Voleurs d’enfants », paru aux éditions du Geai Bleu.

... L’administration se demandera s’il ne cache pas des maltraitances, sous une forme ou une autre, un délaissement des enfants… Tout cela doublé d’une relation tendue avec l’institutrice des enfants : « Selon elle, je tapais mes enfants, ma femme était à la limite de la Gervaise des temps modernes… Cela a été du subjectif pendant deux ans. »

lundi 8 octobre
19h00
au Club de la presse Nord
 :
Lundi du Club - présentation du livre « Voleurs d’enfants »

Dans le cadre des Lundis du Club de la presse Nord - Pas de Calais, le livre « Voleurs d’enfants » aux éditions du Geai Bleu, était présenté en présence d’Henri Darbes, l’auteur et de Pierre Outteryck, éditeur.

Une affaire Outreau évitée de peu : accusé de comportement délictueux envers ses enfants, Henri Darbes est pris dans l’engrenage de la machine administrative. Ce livre est le récit banal et extraordinaire d’un homme, d’une famille, qui en a réchappé.

La préface d’Alain Cazenave, président de SOS PAPA, 1ère association de défense des liens pères enfants en cas de divorce ou de séparation des parents, rend compte que le combat d’Henri Darbes est à la fois le sien propre, mais aussi celui de nombreux hommes.


Le rapport 2004 de la "Défenseure des enfants" appelle à une amélioration du dialogue entre les parents et les travailleurs sociaux, "faute de quoi les services responsables continueront d’être ressentis, parfois, comme des voleurs d’enfants". • iFRAP, janvier 2005


- « On tombait en plein dans l’affaire Outreau », précise Henri Darbes -

October 11, 2007

« On ne peut pas aller dans un dossier comme celui-ci sans avoir quelques idées en tête », selon le président du CNB


Prison à perpétuité pour un prêtre argentin complice des tortionnaires sous la dictature
LE MONDE | 10.10.07
BUENOS AIRES CORRESPONDANTE


NANCY (AFP) - La cour d'appel de Nancy a condamné jeudi une mère et un père, accusés d'avoir battu et agressé sexuellement leur fils en 2001 et 2002, à respectivement un an et trois ans de prison ferme.

Le père a été condamné à quatre ans d'emprisonnement, dont un avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve, alors que la mère a écopé de deux ans, dont un avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve. Chacun des deux parents devra verser environ 20.000 euros de dommages et intérêts au petit garçon.

Après à peine deux mois de vie, le nourrisson, né en mars 2001, avait eu ses deux tibias fracturés. Il avait été hospitalisé d'urgence un mois plus tard: son visage présentait de nombreux éclatements de vaisseaux et la paume de ses mains était marquée par des griffures ou des marques de cigarettes.

La mère du nourrisson, alors âgée de 24 ans, avait reconnu l'avoir secoué et agrippé à la gorge parce qu'elle n'arrivait pas à calmer ses pleurs.

L'enfant avait été placé dans la famille du père, qui bénéficiait d'un droit de visite. La mère ne pouvait plus voir son fils sans surveillance.

Mais les violences avaient repris quinze mois plus tard. En novembre 2002, au lendemain d'une visite du père dans sa famille, un constat médical avait observé de nombreux hématomes sur les fesses de l'enfant et des traces de violences sexuelles semblaient patentes.

Aujourd'hui âgé de 7 ans, le garçon souffre de retard psychomoteur, d'un comportement inadapté et de suragressivité. "Mais il se reconstruit depuis qu'il n'a plus aucun rapport avec ses parents", a commenté Me Alexandra Vautrin, qui le défendait.

En première instance, le tribunal correctionnel de Briey (Meurthe-et-Moselle) avait condamné en mars le père à quatre ans de prison, dont un avec sursis, et la mère à un an ferme. Tous deux avaient fait appel.




« Les réformes que l'on ne verra pas » • Delize, sur Yahoo!


PARIS, 9 oct 2007 (AFP) - Les représentants des avocats et les syndicats de magistrats, impliqués dans la consultation nationale lancée par la Chancellerie sur la réforme de la carte judiciaire, ont dit mercredi leur "colère" devant la nouvelle stratégie régionale de la garde des Sceaux.

Alors que Rachida Dati avait installé en juin un "comité consultatif" sur cette réforme, rassemblant notamment avocats, magistrats ou greffiers, elle a annoncé mardi à l'Assemblée nationale qu'elle allait finalement présenter région par région, et non pas au niveau national, son schéma de réorganisation de la carte judiciaire, en commençant vendredi par le Nord-Pas-de-Calais.

Plus d'infos...

- « La concertation n'était que de façade » ? -

October 5, 2007

Le Conseil national d'éthique épingle les tests ADN


PARIS (Reuters) - Les Français sont partagés sur les tests ADN prévus dans le cadre du regroupement familial par le projet de loi sur l'immigration examiné par le Parlement, selon un sondage CSA pour Le Parisien.

PARIS (AFP) - Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, a souligné mardi que derrière le débat sur les tests ADN dans le cadre du regroupement familial, il y a "un vrai sujet", celui de "la fraude".

M. Wauquiez a déclaré que derrière ce débat, "il y a un vrai sujet, la fraude". Evaluant à "30% la fraude sur l'immigration de regroupement familial", il a jugé que "ce n'est pas tout à fait négligeable". Il n'a pas précisé l'origine de cette évaluation.

Avis n° 100 du 4 octobre 2007, Migration, filiation et identification par empreintes génétiques • Comité Consultatif National d'Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé

Extrait... L'erreur est de laisser penser qu'en retrouvant le gène, la filiation serait atteinte. La filiation passe par un récit, une parole, pas par la science. L'identité d'une personne et la nature de ses liens familiaux ne peuvent se réduire à leur dimension biologique.

... Un paradigme de relation entre l’humain et le naturel affirme : « pour connaître l’humain, il suffit de le considérer comme un être naturel et de réduire tout phénomène humain à un phénomène naturel. »

De fait, on trouve des caractéristiques humaines déjà présentes chez des singes, des mammifères. Mais, en réduisant l’humain au naturel, on oublie ce qu’il y a de plus remarquable : les phénomènes de langage et de conscience.

Inversement, on va comprendre l’humain en opérant une disjonction totale, en éliminant l’homme biologique, alors que notre corps est biologique, de même le cerveau grâce auquel je parle. Ce dogme de la disjonction a dominé et continue à dominer notre connaissance universitaire.

Il faut comprendre qu’il y a une relation indestructible entre l’humain et le naturel : nous sommes issus d’un monde naturel dans lequel nous continuons à être immergés, mais nous en sommes éloignés par l’esprit, par la conscience.

Cahier du millénaire 3 n° 31, p. 8,
Eduquer pour l'ère planétaire, par Edgar Morin


Le Sénat a adopté le projet de loi sur "la maîtrise de l'immigration"
LEMONDE.FR avec Reuters | 05.10.07

Le texte, qui autorise notamment un recours, très contesté, aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial, a été adopté, dans la nuit, par 188 voix contre 135.


- La filiation passe par un récit, une parole -

September 28, 2007

Elle avait fait « grincer son lit », selon ses bourreaux


WASHINGTON (Reuters) - Au deuxième et dernier jour de la réunion à Washington des principaux pays contribuant au réchauffement climatique, le président américain a également appelé à la création d'un fonds mondial pour encourager l'utilisation de technologies propres.

(...) "Nos pays ont l'occasion de laisser derrière eux les débats du passé et d'atteindre un consensus sur la marche à suivre. C'est notre but aujourd'hui", a déclaré Bush.

Sports, fil news du Figaro
Publié le 28 septembre 2007 à 07h11
Tour : les urines de Rasmussen suspectes

Plusieurs contrôles antidopage du Danois Michael Rasmussen déclarés négatifs durant le Tour de France-2007 auraient pourtant révélé la présence de Dynepo, une nouvelle EPO pour laquelle les critères du test classique ne sont pas adaptés, révèle le quotidien l'Equipe. Selon le journal, les techniciens du laboratoire français de Châtenay-Malabry (en charge des contrôles sur le Tour, ndlr) «ont averti l'Union cycliste internationale (UCI) que la présence indiscutable de Dynepo avait été mise en lumière (...) mais qu'en l'état des recommandations techniques imposées par l'Agence mondiale antidopage (AMA), il était impossible de déclarer ces tests juridiquement positifs.»

VERSAILLES (AFP) - Deux jeunes filles de 15 et 16 ans ont été condamnées jeudi respectivement à 18 mois et un an de prison ferme par le tribunal pour enfants de Versailles pour avoir torturé et violé une élève en septembre 2006 dans un internat pour adolescents en difficulté à Sonchamps (Yvelines).

Le tribunal, qui s'est réuni pendant toute la journée à huis clos, a rendu un jugement moitié moins sévère que les réquisitions du parquet après plus de deux heures et demi de délibération.

La mineure de 15 ans, désignée par la victime de 14 ans comme la "meneuse", et qui comparaissait détenue, a écopé de cinq ans de prison dont 18 mois ferme.

Elle a été maintenue en détention mais devrait bénéficier selon son avocat Me Jean-Yves Liénard d'un aménagement de peine, ayant déjà purgé un an de détention préventive.

L'autre jeune fille, décrite par les experts psychiatriques comme un être "immature" et "influençable" a été condamnée à quatre ans de prison dont trois avec sursis.

Elle n'a pas été placée en détention jeudi soir.

Une troisième tortionnaire, âgée de 18 ans au moment des faits, comparaîtra libre devant les assises de Versailles en décembre.

Toutes trois avaient été écrouées en septembre 2006 à la prison des femmes de Versailles après avoir été mises en examen pour "violences aggravées et viol accompagné d'actes de barbarie" sur une élève de 14 ans, le 4 septembre 2006.

La victime était arrivée depuis quelques jours dans ce centre de formation professionnelle géré par la Ville de Paris, où une cinquantaine de jeunes sont placés par l'Aide sociale à l'Enfance pour des maltraitances subies dans leur famille.

Parce qu'elle avait fait "grincer son lit", selon ses bourreaux qui partageaient le même dortoir, la jeune fille avait reçu des coups, des claques avant de se voir infliger de multiples humiliations suivies de sévices sexuels.


Actualité | France
Quarante personnes échappent à un bus en flammes
lefigaro.fr avec AP. Le 28/09/07, extrait

A Chalon-sur-Saône, un jeune mineur aurait volontairement mis le feu au véhicule.

Alors que se déroule cette semaine le procès des incendiaires d’un bus à Marseille, dans lequel Mama Galledou a été très grièvement brûlée, un autre incendie volontaire de bus s’est produit jeudi soir à Chalon-sur-Saône, en Bourgogne.


RANGOUN (AFP) - La junte militaire birmane a continué vendredi d'étouffer un mouvement de protestation populaire en dispersant par la force de nouvelles manifestations et en coupant la principale liaison à l'internet.

LOS ANGELES (AFP) - La Marine américaine a annoncé qu'elle allait investir 600.000 dollars pour modifier l'une de ses casernes en Californie afin de camoufler la forme de croix gammée qu'elle présente vue du ciel. (...) "La Navy a prévu une ligne budgétaire de 600.000 dollars pour des travaux qui vont camoufler l'apparence de la caserne vue du ciel", a indiqué jeudi l'une de ses porte-parole, Angelic Dolan. "Nous ne voulions choquer personne, ni être associés à un tel symbole".

NANCY AFP) - Jeanne d'Arc démystifiée: sans doute ni bergère ni pucelle - Jeanne d'Arc, petit bergère inculte mandatée par Dieu pour sauver le royaume de France: le mythe, véhiculé depuis des siècles, est à mille lieux de la réalité, tentent de démontrer Marcel Gay et Roger Senzig dans "L'affaire Jeanne d'Arc". (...) Son mythe sera ravivé à la fin du XIXe siècle. La France, après la défaite de 1870, se cherche une icône. Jeanne la Lorraine devient un symbole fondateur de la République. Elle sera canonisée en 1920.

Levant les yeux vers le Ciel, Jeanne laissa s'envoler son âme vers Dieu. C'est alors que la foule vit sortir du feu une blanche colombe. Dès que le bûcher fut consumé, le coeur de Jeanne fut retrouvé intacte dans les cendres. Les soldats Anglais le jetèrent dans le fleuve la Seine et toute la foule s'écria: "Nous sommes tous perdus, car nous avons brûlé une Sainte." Jeanne d'Arc fut déclarée vénérable en 1904, bienheureuse en 1909 et canonisée le 16 mai 1920. La fête de sainte Jeanne d'Arc est le 30 mai. (Tiré du journal: "Un phare dans la nuit", sept. 1999) • Sur www.csdecou.qc.ca, un site ressource pour enseignants, élèves et parents




Paris, place des pyramides • Wikipedia


- Il était impossible de déclarer ces tests juridiquement positifs -

September 27, 2007

Envoyé spécial : « la vérité des uns n'est pas forcément la vérité des autres »


S’il se soumet, c’est un bon parent. S’il se récrie, veut donner son avis, conteste les mesures, réclame son enfant, et fait valoir ses droits, il est mauvais : soit on le rejette, soit il faut le dresser. • Joseph Rouzel, Du bon usage des parents, 2002

L'acte de juger son prochain, d'avoir à décider de sa privation de liberté, comme de la privation de ses enfants, de son honneur, de sa carrière, de son patrimoine et d'une manière générale de tout ce qui est fondammental et essentiel au plus profond de sa vie, est un acte grave, lourd et difficile, pour lequel j'ai infiniment de respect. (...) Il est des fonctions qui ne supportent pas, même si elle n'est que partielle, la médiocrité. Il est des fonctions qui ne supportent pas de transiger, même furtivement, avec les principes. Celle de juger appartient à cette catégorie. • Philippe Houillon en collaboration avec Elisabeth Fleury, Au coeur du délire judiciaire, Albin Michel, septembre 2007, p. 7 et 8

Qu'un magistrat décide de « se faire » tel ou tel, et c'en était fini. p. 16

Le rapport de force avec la justice, systématiquement, tourne à votre désavantage. On comprend dès lors que la justice soit bien souvent comparée à une vaste loterie. Et quoi de plus logique, avec tout cela, que nombre de victimes n'osent porter plainte. « Et si cela se retournait contre moi ? » se demandent-elles. p. 17




« La loterie, 1901 », Le sanglot judiciaire, Creaphis 1999, p. 124


Ce soir, un reportage de l'émission Envoyé spécial de France 2 était consacré aux affaires jugées par les JAF (juges aux affaires prétendues familiales). Il a été rappellé que « la vérité des uns n'est pas forcément la vérité des autres ».

En octobre 2005 je réclamais encore un contrôle qui aurait du être effectué par les services du Conseil général du Val d'Oise. Ce Conseil général finance et contrôle en effet l'établissement de l'OSE France de Taverny. Je me plaignais de défauts de soins, de privations de soins, de privations de sommeil, de violence habituelle dont souffrait Justine lorsqu'elle était placée à Taverny, dans l'établissement de l'OSE France. Je conserve toujours copie d'une main courante pour références ultérieures.

A cette même période, je me plaignais déjà de corruption judiciaire. Dans la foulée, sur la base d'un rapport inattendu versé par les travailleurs sociaux de l'OSE France, le juge pour enfant de Nanterre s'empressait de suspendre tous mes droits sur ma fille aînée Justine.

Les juges de Nanterre optaient ainsi pour une solution qui protègeait le juge Anne Valentini, Monsieur et Madame Richard josefsberg, Monsieur François Scellier, Député de la 6ème circonscription du Val d'Oise, Président du Conseil général, Madame Carole Bulow, AS de l'ASE en Moselle, etc. Les juges de Nanterre et ceux de la cour d'appel de Versailles prétendront évidemment avoir rendu des jugements et arrêts dans l'intérêt de l'enfant.

A la suite, quelques correspondances de la rentrée 2005. La première lettre montre bien que Justine était en demande de relations avec nous, sa famille. Les magistrats de Nanterre et de la cour d'appel de Versailles ont balayé tous ces éléments.

Lorsqu'on ajoute à cet ensemble que je me plains depuis plus de deux ans d'un rapt de mineurs de moins 15 ans, il y a là, à mon sens, comme un serieux contentieux dont la magistratüre et le soviet suprème ne veulent pas entendre parler.

Il me parait étrange que les « professionnels » de l'action dite « sociale » soient ainsi épargnés, au dessus de tout, quoi qu'ils fassent -ou ne fassent pas-, quoi qu'ils rapportent, quoi qu'ils ordonnent, alors que des professionnels d'autres secteurs d'activités défraient régulièrement les chroniques judiciaires. Le mensuel Recherches et Prévisions n° 82 de la CAF apporte là un certain nombre d'ébauches d'explications.

Dans le reportage d'Envoyé spécial Marc Juston m'a fait sourir lorsqu'il quittait la pièce après 5 heures d'audience et avec 25 dossiers sous le bras, affirmant qu'il allait les relire pour rendre des jugement motivés. Le 6 septembre dernier, au cours de l'émission « Ca se discute », Sabine Mariette affirmait qu'il s'agissait d'une justice d'abattage.

















D'une correspondance au juge Valentin, président de la
7ième chambre des mineurs, cour d'appel de Versailles


Le scandale et la dénonciation permanente concernent en effet aussi bien leur incapacité à éviter les mauvais traitements que le retrait non nécessaire à des parents de « la chair de leur chair ». Les travailleurs sociaux peuvent ainsi être représentés, à quelques semaines d’intervalle, comme des « soixante-huitards » doucereux et naïfs ou comme des patrouilles héritières de la Gestapo (Kirton, 1999). • Frédéric Vabre, Le traitement politique de la maltraitance infantile, Recherches et Prévisions n° 82, décembre 2005, p. 5-16

PARIS (AP) - Un pharmacien marseillais du quartier Vauban, proche du centre-ville, a été mis en examen jeudi soir pour une vaste escroquerie à la Sécurité sociale, à qui il est soupçonné d'avoir facturé indûment près d'un million d'euros de prestations.

Il est poursuivi pour "faux, usage de faux et escroquerie", a-t-on précisé de source judiciaire. On lui reproche d'avoir facturé près d'un million d'euros de prestations au préjudice de la Sécurité sociale, en falsifiant les prescriptions d'une quarantaine de médecins pendant trois ans ou en fabriquant de fausses ordonnances. Les faits portent sur la période 2004 à 2006.

Deux complices présumées, sa préparatrice en pharmacie et une infirmière, ont également été mises en examen. Les fausses prestations visent pour la plupart la pose de pansements et de poches urinaires.

La Caisse primaire centrale d'assurance maladie (CPCAM) des Bouches-du-Rhône avait ouvert une enquête en avril 2007, après avoir relevé des anomalies dans le fonctionnement de son officine. Le parquet de Marseille a requis jeudi soir le placement en détention du pharmacien et de l'infirmière.


- Dossier bouclé par Nanterre, les 4 et 9 novembre 2005 -

September 21, 2007

« Maltraitance Aide sociale à l'enfance », par nicole Maillard-Déchenans


De ma correspondance récente à l'attention du juge pour enfant de Nanterre... « Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le contrôle voire l'enfermement des populations à risques. » • Jean Lavoué, La demande de justice en protection de l’enfance, page 96, l’Harmattan, mars 2005

Voir également les diverses notes de la rubrique « Envoyé spécial ».


Maltraitance sociale à l'enfance
Témoignage d'une institutrice en foyer de l'enfance
Par Nicole Maillard-Déchenans

Les éditions libertaires
Août 2004







Page 7, de l'avertissement : « Il s'agit [...], dans ce livre, à partir d'observations de la vie quotidienne dans un foyer de l'enfance, de décrire des dysfonctionnements et des violences institutionnelles, générateurs de pathologies iatrogènes*, que l'on retrouve sous une forme ou sous une autre dans un grand nombre d'établissements du même genre. [...] Ce livre ne s'arrête pas aux contats ; il appelle à une prise de conscience tous ceux que la façon d'élever les enfants préoccupe et ouvre des perspectives pour une relation thérapeutique et pédagogique plus respectueuse envers les plus petits, qui sont aussi, ne l'oublions pas, les hommes et les femmes de demain. »

*) Ce sont les états pathologiques liés à l'administration de médicaments. Le terme médicament doit être compris dans son sens large de « toute substance administrée à l'homme pour le diagnostic, la prévention, le traitement d'une maladie ou pour la modification d'une fonction physiologique ». Ils surviennent, au sens strict du terme maladie iatrogène, quand le médicament est donné dans la bonne indication, à la bonne posologie, et qu'il a été correctement pris par le malade, c'est-à-dire en dehors de toute erreur thérapeutique. ... A lire sur universalis.fr.

Dans un livre intitulé Police : des chiffres et des doutes, à paraître le 4 octobre (Michalon), deux chercheurs, Jean-Hugues Matelly et Christian Mouhanna (CNRS), décrivent en détail les "recettes" qui permettent de manipuler les chiffres ... LE MONDE | 18.09.07




Page 9, de l'introduction
« L'institutrice nouvelle est arrivée ! »


- La règle est devenue l'exception ? -

September 15, 2007

« Voleurs d'enfants », par Henri Darbes


Il apparait que je ne suis pas le seul à me demander qui contrôle le fonctionnement de la machine administrative. A mon avis, cette machine n'est pas contrôlée, elle est autonome, livrée à ses errements, surtout lorsque la justice est saisie.

Un ouvrage poignant, passionnant et cruellement fidèle à la réalité de terrain : un espace d'infra-droit où règne l'arbitraire, la chienlit.


Le fil directeur du livre : un signalement abusif par une instit probablement pas très équilibrée, s'ensuivent des mois de harcellement, d'investigations et de procédures socio judiciaires.

Henri Darbes s'en est sorti. Non sans mal. Ma propre famille n'en a que partiellement réchappé : nous avons perdu un de nos deux enfants qui a été « placé ».


Voleurs d'enfants
Par Henri Darbes
Préface d'Alain Cazenave, président de SOS papa

Editions du geai bleu, Lille, août 2007


Voleurs d'enfants... Le choc des mots ! Voleurs d'enfants, vie volée...


Nous voici en dehors du cadre défini. Qui contrôle et pourquoi ? La machine administrative s'ébranle, lourde, prétentieuse, trop souvent aveugle.

Henri Darbes s'en est sorti. Non sans mal. Combien reste au bord du chemin. Ce livre est le récit banal et extraordinaire, d'une famille, qui en a réchappé. La préface d'Alain Cazenave rend compte que le combat d'Henri Darbes est à la fois le sien propre, mais aussi celui de nombreux autres hommes.






« Voleurs d'enfants », pages 5 et 5


Page 11, l'un des enfants de cette famille se prénomme comme mon aînée... Rentrée scolaire. « Nous appercevons la maîtresse de Justine. Rien n'attire notre attention à ce moment là et nous sommes persuadés que tout va bien se passer. »

Page 25, « - "Dobil, j'ai vu la maîtresse. Je lui ai expliqué pour la culotte... Elle m'a répondu : j'ai fait une information signalante auprès des services sociaux des Gravelinines. Quand je lui ai demandé pourquoi elle avait fait ça au lieu de nous contacter, elle a répondu : comme ça, on verra s'il n'y a pas de problèmes chez vous..." »

L'auteur semble alors persuadé que sa famille n'encoure aucun risque, des affaires comme celle Outreau, ça n'arrive évidemment qu'aux autres... Voir ma lettre ouverte et sa pièce jointe d'avril 2006 à l'attention Philippe Bas, ministre de la famille. Cette lettre est restée morte malgré mes relances.


Page 42, les enfants dévoillent le mensonge à leurs parents, probablement celui de la maîtresse ou des travailleuses sociales. Voir la rubrique « Le mensonge » pour d'autres références à ce sujet précis. Reste alors, selon Laurent Lèguevaque, à trouver quelle est la raison de ce mensonge.

Page 46, l'auteur se demande si les travailleurs sociaux ne se sont pas trompés de famille. Cela m'a fait le même effet dans le cabinet du juge pour enfant de Nanterre : le sentiment de m'être trompé de salle d'audience, le juge pour enfant ne relatait pas l'histoire de ma famille, encore moins celle de mes enfants. Et pourtant, c'est sur la base de ces éléments qui m'étaient souvent étrangers, la plupart calomnieux, que le juge pour enfant de Nanterre a tranché.

Aux pages suivantes, le doute assaille les parents. « ... Qui sommes nous pour la France ? » Réponse : à ce stade du récit et de l'intervention des services sociaux, probablement pour un long moment encore, des infra-citoyens.


Page 51, « - "Existe-t-il des lois qui protègent les parents, victimes des dérapages des services sociaux ?"
- "Non. C'est vrai que la loi protège énormément ceux qui font une information signalante. L'éducation nationale, les services de santé... Tout ce monde est très protégé." »

Dans le secteur de Nanterre, en effet, il apparait que les travailleurs sociaux jouissent des pleins pouvoirs, jusqu'à celui de réclamer et d'obtenir l'enfant qu'ils désigent. Les juges eux-même semblent en cela extrèmement arrangeants sinon tout simplement complaisants.

S'agissant des dérives tolérées au sein de ces dispositifs, il est impératif de lire un article publié dans Recherches et Prévisions n° 82 de décembre 2005. Voir au 3 septembre.

En page 59, l'auteur partage ces sentiments : « Avant, j'étais optimiste, je disais toujours : "Ca va s'arranger"... Aujourd'hui, je reste sur mes gardes en me disant : "Ils sont capables de tout"... » Les experts et les juges de Nanterre conclueraient-ils à la paranoïa ?


Page 61. « Comme si [Madame] T. voulait faire une action d'éclat ou règler un problème avec son propre passé. Elle a tissé une histoire qui n'est pas la notre »...

Cela semble être à l'identique de ce qui s'est produit dans notre propre cas : les tantes maternelles de Justine pourraient avoir règlé un problème qui a affecté Isabelle Clementz dans sa propre adolescence. Elle avait été enlevée, séquestrée plusieurs jours, violentée... Par le passé, il y avait eu un procès ainsi qu'une très lourde condamnation pour ces faits.



Page 61. « Que la maîtresse ait un problème personnel, c'est une hypothèse que les services sociaux de Graveline n'ont même pas envisagé. Pour eux, ça doit être : le père est un bourreau et il manipule ses gosses. »

Et c'est bien ainsi que les travailleurs sociaux de l'OSE France et le juge pour enfant de Nanterre ont construit le dossier de Justine. Tant qu'on ne gratte pas le vernis, les jugements et ainsi que les arrêts rendus par la cour d'appel de Versailles semblent parfaitement motivés.



Page 63, cela rejoint parfaitement l'avis de l'IGAS : « Personne ne s'est posé la question de savoir sur quels éléments concrets elle a pu partir dans ce délire. (...) Rien, ils gobent tout et foncent dans le tas... »

En effet, ils gobent tout et foncent, « dans l'intérêt de l'enfant » prétendront-ils. De mes notes suite au plateau récent de Ca se discute :




Extrait du forum de France 2


Reste donc, comme le décrit bien Laurent Lèguevaque dans « Plaidoyer pour le mensonge », à trouver quelle est la raison de ce mensonge. L'auteur lui-même s'interroge en page 64 : « La question fondamentale, qui reviendra souvent au cours de ce livre, c'est : "POURQUOI" ? »

Les difficultés majeures avec ma fille aînée Justine ont débutées peu après l'ouverture de la succession de son grand-père maternel, elle est héritière directe car sa maman est prédécédée.
Or les tantes maternelles de Justine avaient tout intérêt à obtenir sa garde ainsi que l'administration légale de ses biens...


Page 69. « Pour nous, qui dit services sociaux dit enlèvement d'enfants. » Voir à ce sujet, la section « Envoyé spécial » consacré au reportage « Jamais sans ma mère ».

Page 65. « - "Mais si on a mis ce dossier chez le Procureur, c'est qu'il y a bien une raison ?"
- "Non justement ! Le dossier est vide !"
...
- "Ah bon ? Ce n'est pas du pénal ? »



Voir au 4 septembre 2005, « Et la correctionnelle, où en est-ce ? » Ce n'en est pas !


La page 76 me rappelle en tous points mes entretients avec le Directeur Général de l'OSE France : « En fin de compte, elle était en train de m'endormir avec de jolies phrases... et qu'ils essayent en équipe d'enterrer cette boulette le plus profondément possible. Si on les laisse faire, ils iront peut être jusqu'à dire que c'est la faute des parents s'il y a eu boulette. »

Sur ce dernier point, je ne peux que confirmer au su du contenu de mon propre dossier. Quant l'aptitude de l'administration et assimilé à balayer sous le tapis, ce « club des étouffeurs », voir au 14 avril 2007, « L'omerta française », ainsi qu'au 19 novembre 2006, « L'avis de Jean-François Guthmann, au sujet de rillettes et de langues de porc »

En page 98 de « L'omerta française » : « la première sanction sera pour la victime ».




Extrait de la page 80


La page 85 renvoie à « Justice, une lenteur coupable » de Hervé Lehman, une justice du temps de la charette à cheval. Elle renvoie encore à « Voleurs d'enfance » ou à ce que m'écrivait Nadine Morano : « Le temps judiciaire n'est pas compatible avec le temps de l'enfance. »


Pages 88 et suivantes, très inquiétant car l'arbitraire n'est que plus menaçant depuis les textes les plus récents : « Les institutions ont tellement peur de passer à côté de quelque chose de grave, surtout depuis quelques affaires passées dans la presse, que maintenant elles passent tout au crible. »

Lire Le Journal des Psychologues n° 250 de septembre 2007 : « Familles sous haute surveillance ».

Voir aussi au 18 avril 2007, la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance : une avancée de la protection, un recul des droits, 2.1- L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant.

(...) Mais cet appel est dangereux car il permet tout. L'intérêt de l'enfant, on le sait, est un concept mou. C'est une notion très subjective, qui peut être toujours invoquée pour justifier toutes les pratiques.


Page 101, « Ce qui nous dégoûte encore plus, c'est que tout le monde est au courant de cette situation : le directeur de l'école, l'Education nationale, l'inspection d'académie... Et que personne ne bouge. Ils laissent pourrir l'affaire même si le risque d'embrasement est fort. »


Suivent encore 70 pages.

Le livre « Voleurs d'enfants », 12€,
peut être commandé chez l'éditeur.

Editions du Geai Bleu, à Lille
Tél. : 03 20 45 03 82


Page 135. « Si on avait enquêté sur cette maîtresse, on aurait pu découvrir que ce n'est pas la première fois qu'elle fait cela... Et qu'aurait-on découvert si on avait creusé le personnage ? On est en droit de se le demander. »

Carole Bulow, l'une des deux tantes maternelle de mon aînée Justine, est assistante sociale de l'ASE, en Moselle. C'est son métier, elle a pu faire plus d'un signalement abusif au Procureur. Carole Bulow et sa soeur, Isabelle Clemetz, ont alimenté tous les dossiers socio judiciaires de mensonges et de calomnies, me couvrant d'opprobre depuis dbut 2003. Elles réclamaient la garde de leur nièce, mon aînée, Justine.

Page 137, nous avons la raison de certains mesonges de T.


Page 140. « ... C'est terrorisant de le vivre et de le savoir. Certains se croient [NDLR: sont] au dessus des lois... D'autres, et là c'est plus dangereux, se croient au dessus des hommes. »

C'est également mon avis, les travailleurs sociaux ainsi que les juges sont au dessus des lois, de toutes les lois. J'ai d'ailleurs un article au fond de ce blog que j'ai intitulé : « Quand des incultes massacrent des sous hommes ». Un article du 27 septembre 2006, « Le code noir », est cependant plus explicite à ce sujet.

Les page 142 et 143 renvoient à un article de la Voix du Nord, « Celle-ci répond qu’il fallait apporter, justement, une "réponse éducative". »


Arrivé à la page 161 il est intéressant de relire l'arrêt Kutzner contre Allemagne, Allemagne condamnée en 2002, ainsi que les réflexions de Catherine Laurent parues dans le RAJS-JDJ n° 233 de mars 2004 : « Le placement d'enfants et le droit au respect de la vie familiale ». De cet article :

« ... Les pressions sur les parents pour s’en remettre aux services sociaux pour aboutir à une séparation de la famille sont des pratiques contraires au droit proclamé. »

« ... Parmi ces solutions, peut-être aurait-il été envisageable comme le mentionnent les requérants de faire un essai en nommant une autre assistante sociale [que la tante, AS de l'ASE dans une autre région] pour s’occuper de la famille ? »


A lire également, dans le n° 181 d'avril 2007 de Sciences Humaines, un article de Michel Giraud, « Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ? »

Censée agir « dans l’intérêt des enfants », l’action éducative judiciaire peut parfois contribuer à aggraver leurs difficultés. Notamment parce que les acteurs institutionnels restent aveugles aux conséquences de leur action sur la dynamique des liens familiaux.



- Une machine administrative lourde, prétentieuse -


September 13, 2007

Georges Frêche relaxé en appel pour ses propos sur les harkis

MONTPELLIER (AFP) - Georges Frêche, président (ex PS) de la région Languedoc-Roussillon, a été relaxé jeudi par la cour d'appel de Montpellier des poursuites engagées contre lui pour injure raciale, après avoir traité des harkis de "sous-hommes", en février 2006.

En première instance, en janvier 2007, il avait été condamné à une amende de 15.000 euros.

Le 11 février 2006 à Montpellier, lors d'un hommage à un ancien leader pied-noir et sur fond de discussion sur l'article de loi évoquant le rôle "positif" de la colonisation, M. Frêche s'en était pris à des harkis qui avaient assisté le même jour à une manifestation similaire de l'UMP.

"Vous êtes allés avec les gaullistes (...) Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur", avait lancé M. Frêche à un groupe de harkis, suscitant une vive réaction dans la communauté en France.

En réclamant confirmation de la peine d'amende, lors de l'audience du 21 juin, l'avocat général avait soutenu que "c'est bien une injure raciale que de prononcer le terme de sous-hommes".

"Il est évident que c'est bien la communauté harkie dans son ensemble qui a été visée par M. Frêche", avait-il ajouté en estimant que ce dernier avait "bien eu la volonté de blesser".

Son avocat avait en revanche soutenu que les propos de M. Frêche ne visaient "pas la communauté des harkis" mais une ou deux personnes.

MONTPELLIER (AFP) - Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon, poursuivi pour avoir traité des harkis de "sous-hommes", a été relaxé jeudi en appel, une décision en faveur du probable candidat aux sénatoriales, exclu du PS pour ses écarts de langage, prononcée à la surprise générale.

En première instance, Georges Frêche avait écopé d'une amende de 15.000 euros. Et lors de l'audience d'appel, l'avocat général avait requis la confirmation de cette condamnation pour injure raciale.

C'est lors d'un hommage, en février 2006, à un ancien leader pied-noir que M. Frêche s'en était pris à des harkis qui avaient assisté le même jour à une manifestation similaire de l'UMP.

"Vous êtes allés avec les gaullistes (...) Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Ils les ont égorgés comme des porcs. Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur", avait lancé M. Frêche.

Ces propos avaient suscité une vive réaction en France au sein de la communauté harkie. Ils avaient aussi valu au puissant président de la région Languedoc-Roussillon une suspension de deux ans de la direction du Parti socialiste.

Jeudi, son avocat se réjouissait de "la fin d'un procès contre la vérité".

La Cour d'appel, a analysé Me Gilles Gauer, "exprime d'une part que les propos ne s'adressaient d'aucune manière à la communauté harkie mais à deux individus". L'avocat a souligné par ailleurs l'absence de connotation raciale dans les propos "puisqu'on dénonçait le manque d'honneur des personnes dont il s'agissait".

Les associations de harkis en revanche, qui ont annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, ont laissé éclater leur colère.

"Ce n'est même plus de la colère, ça devient de la haine. On avait confiance dans la justice mais aujourd'hui la justice ne respecte pas la communauté harkie", a déclaré Abdelkrim Klech, président du collectif national Justice pour les Harkis, partie civile. "On relaxe Frêche, alors la justice reconnaît que les harkis sont des sous-hommes", s'est-il indigné.

Quant à Abdelkader Cheibaïki, président de l'association Justice Information et Réparation pour les harkis, à qui les propos s'adressaient, il s'est déclaré "abasourdi" par l'arrêt de la cour d'appel: "C'est inadmissible, on ne se laissera pas faire", a-t-il lancé.

La relaxe intervient deux jours après une condamnation de Georges Frêche: mardi, il a écopé, en appel, d'une amende de 1.500 euros pour avoir laissé entendre que des policiers brûlaient des voitures lors des violences urbaines de l'automne 2005.


Habitué des écarts de langage, M. Frêche a été exclu du PS au début de l'année, deux mois après avoir jugé anormale la proportion de Noirs dans l'équipe nationale de football.

Reste que le patron de la région Languedoc-Roussillon règne sans partage sur cette région et a déjà dévoilé son avenir proche: il a annoncé son intention de quitter la présidence de l'Agglomération de Montpellier l'an prochain - prenant le soin de désigner lui-même son successeur - et de se présenter aux sénatoriales.

Et il fourmille de projets pour la Région qu'il espère garder aux prochaines élections, malgré ses déclarations à l'emporte-pièce. Une région qu'il veut voir figurer au 10è rang des régions françaises dans les trois ans, contre le 17è rang qu'elle occupe actuellement, a-t-il déclaré récemment sur France Bleu Hérault.


- M. Frêche ne visaient qu'une ou deux personnes -

September 12, 2007

« Voleurs d'enfance », un reportage de Paul Arcand


Des associations critiquent "la politique du chiffre" du ministre de l'immigration
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.09.07 | Extrait

Le ministre de l'immigration Brice Hortefeux a convoqué mercredi 12 septembre à Paris une vingtaine de préfets "dont les résultats doivent être améliorés en termes de reconduites à la frontière" de sans-papiers, une "politique du chiffre" dénoncée par les associations de défense des migrants. "La fixation de quotas et la convocation des préfets, c'est une façon de faire du stakanovisme avec des êtres humains. C'est inadmissible", a réagi Richard Moyon, porte-parole du Réseau éducation sans frontières (RESF), saluant "les conceptions humanistes de certains préfets qui renâclent à faire cette sale besogne".


Alexeï Grigorievitch Stakhanov (en russe Алексей Григорьевич Стаханов, 1905-1977) est un célèbre mineur soviétique né à Lougovaïa près d'Orel. Lors d’un concours organisé par le Komsomol, ce mineur du Donbass aurait accompli quatorze fois la norme dans l’extraction du charbon, le 31 août 1935 : 102 tonnes en 6 heures de travail. La norme était de 7 tonnes. La propagande soviétique en a fait par la suite un exemple pour tous les ouvriers de l'URSS. Cette promotion du sacrifice personnel et de l'émulation entre travailleurs pour le bien du Parti a reçu le nom de stakhanovisme. • De source Wikipedia

« Voleurs d'enfance » est un reportage de 2005 qui a sensibilisé la société civile québecquoise et ébranlé la DPJ, l'équivalent de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) au Québec. Les problèmes décrits ne sont pas bien différents de ceux que nous rencontrons en France. Extraits significatifs, d'autres séquences de ce reportage interdit aux moins de 13 ans sont bien plus insuportables encore :





Nicolas Sarkozy connaît une première baisse de régime depuis son arrivée au pouvoir
LE MONDE | 12.09.07 | Extrait

Pour le Parti socialiste, qui peine à ajuster sa position sur les retraites, ces premiers nuages sont de bon augure. "Le scepticisme commence à s'installer au sein de l'opinion, s'est félicité, mardi, le président du groupe PS de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault. Plus le temps passe, plus on s'aperçoit que les problèmes demeurent, voire s'aggravent. Le temps de la réalité arrive."


Moscou a testé une bombe à effet de souffle, "la plus puissante du monde"
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 12.09.07 | Extrait

"La nouvelle munition nous permettra de garantir la sécurité de l'Etat et de faire dans le même temps face au terrorisme international, en toute circonstance et en tout lieu", a indiqué Alexandre Roukchine. Moscou a souligné que cette invention militaire ne va à l'encontre d'aucun traité international et que la Russie ne lance aucune course aux armements.


LANGRES (AP) - Un chien de neuf ans, issu d'un croisement d'american stafforshire et de boxer, a mordu au visage une fillette de deux ans à Langres (Haute-Marne), mercredi vers 17h30, la blessant grièvement, a-t-on appris auprès du directeur de cabinet du préfet, Guillaume Audebaud.

EVRY (AFP) - Les avocats de la défense au procès des agresseurs présumés de deux CRS dans la cité des Tarterêts, en septembre 2006, ont mis en cause mercredi devant le tribunal correctionnel d'Evry la fiabilité des témoignages sous X sur lesquels s'appuie en partie ce dossier.

PARIS (Reuters) - L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a transmis cette semaine une note de 23 pages aux juges de l'affaire Clearstream, où il répète ses protestations d'innocence et estime que le dossier a été "privatisé" au profit de Nicolas Sarkozy.


- « Ca peut paraitre un non sens mais c'est la réalité » -

September 11, 2007

L'OMS appelle à faire tomber certains tabous

A paraître, aux éditions du geai bleu à Lille, « Voleurs d'enfants », de Henri Darbes.

Au même rayon il y aura encore « Père jetable » de Jean-Marc Wencker, chez l'Harmattan, ou encore « J'ai menti » de Virginie Madeira et Brigitte Vital-Durand, chez Stock.

Il s'y trouve également « Prisonnier de son père » de Carole Aigon-Rami, chez Michel Lafond ainsi que « Aide maltraitance sociale à l'enfance » par Nicole Maillard-Deschenans, une instit qui travaillait dans ce secteur et qui en a livré sa description, aux éditions Libertaires.

Etc, jusqu'à « Les jeunes sans domicile fixe et la rue (ou au bout d'être énervé) » de Jacques Guillou, chez l'Harmattan.

Le geste de cette mère est un acte désespéré. Non seulement meurtrier, mais suicidaire. Ce n'est pas cela qui lui rendra son fils. C'est une réponse inadaptée à trop de souffrance et à la violence exercée par l'institution sociale et judiciaire. • De l'excès de souffrance à l'excès de violence, Pierre Verdier, Actualités Sociales Hebdomadaires du 22 juin 2007, p. 25-26

GENÈVE, 10 sept 2007 (AFP) - Environ 3.000 personnes se suicident chaque jour dans le monde, soit une victime toutes les 30 secondes en moyenne, a alerté lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide.

Pour chaque personne qui met fin à ses jours, au moins 20 autres font une tentative de suicide, a encore indiqué l'OMS qui relève que le traumatisme émotionnel subi par l'entourage d'une personne suicidée ou qui a tenté de porter atteinte à sa vie "peut durer de nombreuses années".

"Le taux de suicide a augmenté de 60% dans le monde au cours des 50 dernières années et la hausse la plus marquée a été relevée dans les pays en développement", selon l'OMS. Le suicide est désormais la troisième cause de mortalité parmi les jeunes âgés de 15 à 34 ans, mais la majorité des suicides sont commis par des adultes.

De plus en plus de personnes âgées mettent en outre fin à leurs jours, a indiqué l'OMS qui appelle à faire tomber les tabous
afin que le sujet puisse être abordé ouvertement et permettre ainsi la mise en place de stratégies de prévention.

Pour l'agence de l'ONU, "il faut que le suicide ne soit plus considéré comme un tabou ou le résultat acceptable de crises personnelles ou sociales, mais un indicateur de santé relevant de risques psycho-sociaux, culturels et environnementaux qui peuvent faire l'objet de politiques de prévention".


- Afin que le sujet puisse être abordé ouvertement -

September 8, 2007

Ca se discute : « Magistrate sexiste ?! »


ENQUETE.
Irradiations à l'hôpital : 4 500 personnes rappelées
vendredi 07 septembre 2007 | Le Parisien, extraits

Actuellement, l'un des deux chefs de service de l'époque est pris en charge en hôpital psychiatrique suite à une dépression sévère. Alors qu'il devait passer, avec son collègue, devant une commission de discipline hier, la séance a été reportée à la demande de la défense.

L'Autorité de sûreté nucléaire a récemment mis au point une échelle de graduation des incidents, en fonction de leur gravité, signe que ces problèmes jusqu'alors méconnus sont maintenant pris très au sérieux. Un impératif pour les 180 000 personnes qui consultent chaque année pour ce motif.

D'échanges dans le forum de France 2 :







D'échanges dans le forum de SOS papa...

> Nabucho a écrit :
> et quand on n'a pas de preuves, on en
> invente (d'où les rapports psys anti-pères)

Ou les rapports psys tout court, les mères et, la plupart du temps, des enfants en pâtissent à mon avis tout autant.

D'une part, paré de l'autorité de l'Etat et d'une autre, des vertues de la rationalité et de la scientificité : la décision de *J*ustice devient indiscutable, inattaquable.




« La machine et les rouages »,
Gallimard 1994, page 67


L'infantilisation devient un moyen essentiel et combien de fois j'ai été rabroué par le juge pour enfant... eux, sans même investiguer, savent ce qui est bon pour les familles et les enfants, ce sont les pros et nous, parents et enfants, nous ne serions tous que des sous m3rd3s (c'est à peu près ce qu'a enregistré le JPE en novembre 2006) :




Page 40, l'infantilisation devient un moyen essentiel


La conclusion de « La disqualification sociale » fait écho à la page 40 de « La machine et les rouages », à ce qui est établi pour l'homme et approuvé par l'Etat, à l'infantilisation, à l'atomisation de la société ou la perte de la solidarité qui peut être observée :

« L'assistance n'est pas un revenu de substitution justifié par un emploi passé, mais par des difficultés ou des handicaps reconnus par des spécialistes de l'action sociale. L'intervention sociale personnalisée de ces derniers auprès des familles de l'assistance contribue à leurs faire perdre les sentiments de solidarité que l'on observe généralement dans les catégories populaires. Bien évidemment, chaque ménage assisté sait que son cas n'est pas unique et que les travailleurs sociaux se réfèrent aux mêmes valeurs et proposent les mêmes normes aux autre ménages. Mais il est clair que chaque assisté a conscience d'être lié à un spécialiste par un contract adapté à sa propre situation matérielle et à ses propres possibilités tant physiques que morales. Cette relation d'assistance personnalisée entre un professionnel et un client renforce dans l'esprit des assistés l'idée qu'une amélioration de leur condition n'est possible que par un effort individuel de chacun d'entre eux et par l'acceptation du modèle normatif de référence pour les services d'action sociale. Intérioriser ce modèle et en faire un projet personnel, c'est d'abord reconnaitre son infériorité sociale et, ensuite, prendre des distances vis-à-vis de ceux que l'on désigne socialement comme des "indésirables". » • Serge Paugam, La disqualification sociale, PUF, 2004, p208-209

Dans ce livre il n'est pas seulement question de l'assistance sous la forme de monnaie sonnante et trébuchange. Il est aussi souvent question des enfants.

D'après ce qu'écrit et retient Serge Paugam, des AEMO, des AED ou des placements vont aussi entrainer la disqualification, renvoyant là encore les populations concernées à des rangs sociaux inférieurs.

La mère qui a poignardé le juge de Metz pourrait être un exemple de parent disqualifié, tombé bien bas des suites à un divorce et un conflit portant sur le droit de garde d'un enfant. En tous cas, ce qu'elle a fait peut relever d'un véritable suicide social.


- Un dispositif merveilleux ? Ca se saurait -

September 3, 2007

Enfance : des attentes citoyennes contradictoires


Extraits de Recherches et Prévisions n° 82, décembre 2005
Pages 5 à 16,
Le traitement politique de la maltraitance infantile
Par Frédéric Vabre

D’abord mise en exergue par des médecins, la question des mauvais traitements infligés aux plus jeunes a finalement acquis la dimension d’une préoccupation sociale de premier ordre. Elle a fait progressivement l’objet d’une action publique sous la pression conjuguée des médias et du secteur associatif spécialisé. Cet article se propose d’analyser le statut occupé par cette question dans le jeu politique. Quasi absent des campagnes électorales, le thème des violences aux enfants reste globalement cantonné à une place mineure, en dépit des fortes mobilisations qu’il peut susciter. Ce paradoxe apparent peut être expliqué par la difficulté des partis politiques à différencier leur doctrine et à proposer ainsi aux électeurs des réponses distinctes en la matière. Il résulte plus largement des incertitudes actuelles entourant la lutte contre la maltraitance infantile, qui font de ce domaine un cas exemplaire des recompositions en cours dans le champ de l’intervention sociale.

La prévalence d’un consensus symbolique

En dépit de ces éléments entretenant le clivage identitaire, on observe une tendance lourde à la prise en compte de la maltraitance des enfants, qui transcende les oppositions partisanes. Ainsi, alors que l’allongement du délai de prescription à dix ans après la majorité pour les victimes d’abus sexuel était réclamé par la gauche et freiné par la droite dans le débat de 1989, la droite n’hésite pas, en 2004, à le porter à vingt ans. D’une manière générale, on constate que les parlementaires éprouvent des difficultés à se dégager de l’irrationalité du thème. Par exemple, la rapporteure UMP de la loi du 2 janvier 2004 commence son intervention ainsi : « Ce qui nous rassemble et nous interpelle ce soir, c’est l’appel que nous lancent les innocentes petites victimes de la maltraitance, leur souffrance, leurs larmes, leur révolte, leur culpabilité, leur incompréhension de ce qui leur arrive, et l’image de leurs petits corps martyrisés, parfois jusqu’à la mort » . Au-delà des « clivages politiciens », les appels au consensus sont nombreux au cours des discussions. L’ensemble des travées applaudit ainsi l’affirmation suivante : « (…) celui qui n’accepterait pas volontiers les mesures destinées à mieux protéger l’enfance en danger ne mériterait que réprobation et mépris ». Ainsi, si les représentations associées à l’enfance, à la famille et à la maltraitance sont différentes, les acteurs partisans ne les concrétisent pas par des votes contraires. On assiste finalement à une forme deconsensus symbolique, c’est-à-dire en l’occurrence à un alignement des positions, provoqué par l’adhésion affective de tous à la volonté de lutter contre les violences infligées aux plus jeunes, sans qu’il n’y ait pour autant un accord unanime sur la signification du phénomène (Cobb et Elder, 1983).

Des attentes citoyennes contradictoires

Au-delà des difficultés d’une véritable différenciation doctrinale, un certain nombre des caractéristiques de l’action publique relative à la lutte contre la maltraitance infantile permettent d’expliquer le statut mineur que cette lutte occupe dans le jeu politique.
Celle-ci est en effet délimitée par un ensemble de tensions contraignantes qui restreignent les marges de manoeuvre des décideurs. La régulation politique de la lutte contre les mauvais traitements aux mineurs est d’abord rendue incertaine par l’incohérence de ce que l’on suppose être les aspirations de « l’opinion publique ». En effet, paradoxalement, le désintérêt quasi général manifesté vis-à-vis de la protection de l’enfance semble parfaitement compatible avec de régulières vagues d’indignation suscitées par la découverte de faits divers. Cette émotion collective tient à la nature même du phénomène de maltraitance. À la répulsion que suscite la violence dans toute société civilisée s’ajoute l’indignation face au sujet qui en est l’objet : l’enfant, cet être « sans défense ». Ce rejet est en outre renforcé par le lieu où ces violences sont exercées : la sphère domestique, normalement garante de protection et d’épanouissement de l’individu.

Plusieurs sentiments, issus d’aspirations contradictoires, peuvent en réalité se mêler au sein des populations. D’une part, on constate que les violences infligées aux plus jeunes apparaissent de plus en plus blâmables, ce qui suppose des pouvoirs publics une action volontariste dans les familles pour réduire leurs risques d’apparition. D’autre part, une revalorisation des liens parents/enfants a été constatée par les sociologues, corrélée avec un réinvestissement général dans la sphère du privé (Commaille, 1996). Faisant fi de toute rationalisation, le traitement médiatique de la question reprend à son compte cette ambiguïté. On l’observe par exemple dans la perception des services administratifs et judiciaires en charge de ce domaine. Globalement négative, celle-ci oscille entre deux extrêmes selon le fait divers. Le scandale et la dénonciation permanente concernent en effet aussi bien leur incapacité à éviter les mauvais traitements que le retrait non nécessaire à des parents de « la chair de leur chair ». Les travailleurs sociaux peuvent ainsi être représentés, à quelques semaines d’intervalle, comme des « soixante-huitards » doucereux et naïfs ou comme des patrouilles héritières de la Gestapo (Kirton, 1999).

(...) Le rôle des associations, « entrepreneurs »
de la cause de l’enfance maltraitée

L’analyse du poids des acteurs privés dans les arènes politiques se fait fréquemment en termes de « groupes d’intérêt ».
Or, depuis la fin des années soixante-dix, l’enfant a fait l’objet en France d’un travail militant considérable. Ce dernier structure aujourd’hui fortement la fabrique de l’action publique contre les violences intrafamiliales ainsi que le discours politique qui y a trait. Certes, le terme d’« intérêt » mérite d’être interrogé : même si on parle parfois péjorativement de « syndicats de victimes », la particularité du foisonnant milieu associatif pro-enfant est de publiciser une cause qui lui est extérieure, puisque la population défendue n’est pas adhérente. Cependant, issues de la société civile et marquées à l’origine par leur base, les associations de lutte contre les mauvais traitements ont fini par acquérir un rôle majeur qui a modifié leur mode de fonctionnement. Désormais situées à l’intersection d’un espace militant et d’un espace professionnel, il est possible de les qualifier d’« entrepreneurs » de la cause de l’enfance maltraitée.

Dénonciateurs, ces entrepreneurs sont parvenus à mettre à l’agenda institutionnel la lutte contre les mauvais traitements, grâce à d’importants relais médiatiques.


(...) Il serait néanmoins faux de considérer que les lobbies pro-enfant sont omnipotents, même si leurs ressources institutionnelles ont effectivement tendance à croître. En effet, ils ont à affronter symboliquement des groupes d’intérêts concurrents, en particulier les mouvements familialistes, globalement hostiles à un ciblage de l’action publique sur des catégories d’individus au sein de la famille.

Un enchevêtrement des niveaux de décisions
qui complexifie la régulation politique


(...) D’une part, la lutte contre la maltraitance n’est pas une réalité unifiée sur le territoire. Mise en oeuvre au niveau départemental, voire infradépartemental, cette lutte fonctionne comme un maillage complexe de systèmes autonomes d’acteurs aux modes de fonctionnement différents. Les routines locales, institutionnalisées parfois par des protocoles entre services administratifs, judiciaires, hospitaliers, éducatifs, policiers et gendarmiques, rendent cette politique publique parcellaire et compliquent l’appréhension nationale du problème, niveau par excellence de la confrontation politique. D’autre part, les acteurs locaux, jaloux de leurs compétences, admettent difficilement des immixtions dans ce qui relève de leur pouvoir de libre administration. L’épisode récent des vives critiques adressées à la Défenseure des enfants par des lobbys d’élus locaux après qu’elle a eu émis des réserves sur certaines gestions départementales de la protection de l’enfance (Brisset, 2004) atteste de la difficulté pour des acteurs nationaux – même indépendants – à intervenir dans les affaires locales.


- Entre « soixante-huitards » et « patrouilleurs »-

September 1, 2007

« c'est la première fois que le Taser fait ainsi preuve de défaillance »


BESLAN (AFP) - Les familles des victimes ont réclamé la vérité et appelé le président Vladimir Poutine à faire son mea culpa samedi, trois ans après la prise d'otages dans une école de Beslan (Caucase russe) qui s'est soldée par 332 morts dont 186 enfants.

WASHINGTON (AFP) - Le sénateur républicain américain Larry Craig, impliqué dans un scandale sexuel dans les toilettes publiques d'un aéroport, a annoncé samedi qu'il démissionnait de son poste d'élu de l'Idaho (nord-ouest).

ROTTERDAM (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a assuré vendredi que les moyens pour créer des hôpitaux prisons, notamment pour les pédophiles risquant de récidiver, étaient débloqués, à l'occasion de la visite d'une structure similaire aux Pays-Bas.

"S'agissant des moyens : les moyens ont été débloqués", a-t-elle dit en rencontrant la presse à l'isssue d'un déjeuner de travail avec son homologue néerlandais Hirsh Ballin à La Haye.

"En France, il y a 60.000 détenus. 8.000 d'entre eux sont des délinquants sexuels (...) une centaine d'entre eux sont très dangereux", a ensuite expliqué à Rotterdam (sud-ouest) la ministre à l'issue d'une visite de l'un des 12 hôpitaux prisons, connus sous le nom de centres TBS (ter berschikkingstelling, littéralement centre de "mise à disposition" du gouvernement).

En France, le premier hôpital fermé réservé aux pédophiles jugés dangereux à la fin de leur peine devrait ouvrir en 2009 à Lyon et compter une quarantaine de lits, a rappelé Mme Dati.

Mme Dati s'est également dite intéressée par la possibilité aux Pays-Bas de de prononcer la culpabilité et aussi l'irresponsabilité d'un criminel.

Le système judiciaire néerlandais permet à un juge de déclarer totalement ou partiellement irresponsable un condamné. Le juge peut aussi ordonner son internement en TBS à l'issue ou à la place d'une peine de prison tant qu'il risque de récidiver.

A propos du coût de fonctionnement de tels établissements, 450 euros par jour, soit trois fois plus que celui d'une prison ordinaire néerlandaise, la Garde des Sceaux a demandé rhétoriquement : "qu'est ce qui coûte le moins cher? Est-ce de protéger un mineur?"

"Si la justice ne donne pas comme priorité de protéger les citoyens et en particulier de protéger les mineurs, c'est qu'on a pas compris ce qu'attendaient les Français", a-t-elle ajouté.


Mme Dati, qui avait comme guide la secrétaire d'Etat néerlandaise à la Justice Nebahat Albayrak, a souligné le succès des centres TBS, qui accueillent quelque 1.600 personnes : 15% de récidive après un séjour de 6 ans en TBS, contre 50 à 60% de récidive pour les condamnés quittant la prison.

Le centre Kijvelanden, qui accueille 165 hommes, est organisé comme un véritable hôpital psychiatrique. Les "patients", comme on les y appelle, participent à différents ateliers (bois, musique etc), suivent des thérapies de groupe ou individuelles et rencontrent leur psychiatre au moins une fois par semaine.

Mais la nuit ils sont enfermés derrière des portes électroniquement verrouillées.

Organisé "dans l'objectif d'aider le patient à se réinsérer dans la société, mais tout d'abord pour protéger la société contre le risque de récidive", le traitement procède par phases vers une possible remise en liberté.

Une médication forcée peut intervenir "si le malade constitue un danger pour son entourage, mais cela se fait de façon très réglementée", a expliqué à l'AFP un psychiatre préférant l'anonymat.

Environ un tiers des internés sont des criminels sexuels. On y trouve aussi des psychotiques ou des personnes souffrant de troubles du comportement, comme les pyromanes.

Le système néerlandais a environ 160 cas de "long-séjour", chez qui les traitements ont échoué et qui ne retrouveront sans doute jamais la liberté.


"Il y a là un mélange inquiétant (...) soit une personne est responsable sur le plan pénal, elle purge alors sa peine et doit ensuite être remise en liberté, soit elle est malade et doit être soignée. Sa libération ne doit alors être décidée que par des médecins, avec la possibilité de contester leur décision devant un juge", a estimé Naima Rudloff, du syndicat FO Magistrats, qui accompagnait la ministre.

PARIS (AFP) - Après avoir vainement tenté de neutraliser d'un tir de Taser une femme asiatique sans-papiers armée d'un couteau, une patrouille de police parisienne l'a grièvement blessée par balle alors qu'elle venait de donner trois coups d'arme blanche à un policier, selon la Préfecture de police.

Vers 11H00, les policiers sont appelés dans le restaurant japonais "Yushi", au 129 rue Lauriston dans le XVIème arrondissement, après qu'une des employées eut violemment réagi à une annonce de licenciement.

Selon la version recueillie par un journaliste de l'AFP auprès de la police sur place
, l'employée licenciée, une asiatique sans-papier dont l'identité, la nationalité et l'âge n'ont pas été précisés, s'est saisie d'un couteau de cuisine et a menacé la patronne et plusieurs employés du restaurant, vide de clients à cette heure.

Plus d'infos...


- La décharge ne s'est pas déclenchée -

August 31, 2007

Que cache ce nouveau phénomène ?


 • Florence, mère de famille, divorcée, a reçu 2 assignations à comparaître de la part de son fils et de sa fille. Ses enfants lui réclament une pension mensuelle de 200 euros chacun alors qu'elle ne gagne que 1000 euros par mois.

 • Sophie, 20 ans est majeure et pourtant elle a recours au juge. Sans ressources, elle veut que sa mère l'entretienne jusqu'à la fin de ses études.

 • Le père d'Elodie, l'a assignée en justice pour avoir le droit de voir ses petits enfants. Aujourd'hui ils ne se parlent plus que par avocats interposés.

 • Les parents d'Isabelle réclament le droit de visite de leur petit fils de 20 mois 1 week-end sur 2, la moitié des vacances et 4 jours par fête ! Isabelle a fait appel à plusieurs avocats mais a peu d'espoir de gagner son procès.

 • Ludivine est prête a tout pour que la justice lui confie la garde sa petite soeur placée en foyer d'accueil. Un combat qu'elle mène depuis de longs mois, pour le moment en vain.

Ca se discute, mercredi 5 septembre 2007 22h25
Familles déchirées : règlements de compte au tribunal

Pensions alimentaires, droits de visite ou de garde, reconnaissance en paternité : enfants contre leurs parents, parents contre leurs enfants, des familles entières qui se déchirent. Autrefois, on lavait son linge sale en famille, aujourd'hui les règlements de compte se font devant les tribunaux. Jamais les juges n'ont eu autant d'affaires de famille à traiter ! En 1992, 30 enfants majeurs demandaient par voie de justice, une pension alimentaire à leurs parents ; moins de 10 ans plus tard ils étaient déjà 2 200, 75 fois plus nombreux ! Cet été une adolescente de 14 ans est mise en examen pour vol à la suite d'une plainte déposée par... sa mère ! Une première judiciaire. Que cache ce nouveau phénomène ? Comment en arrive-t-on à faire un procès contre ses propres enfants ? Comment à l'inverse, un fils ou une fille peuvent-ils traîner leurs parents devant la justice ? La cellule familiale dernier refuge, serait-elle en train de perdre son rôle de cocon rassurant ? Comment expliquer que l'on soit de moins en moins capable de régler par le dialogue les problèmes avec ceux qui nous sont les plus proches et que la justice puisse devenir le seul recours ? Les invités de Jean-Luc Delarue nous diront ce soir ce qui leur en coûte de faire un procès à un membre de leur famille ou d'être attaqués par ceux qui leur ont donné la vie.


- Les invités nous diront ce qui leur en coûte -

August 28, 2007

Nicolas Sarkozy a appelé à un sursaut civique


J'ai depuis très longtemps cet article dans mon blog, "Sortir le racket mafieux du silence" :

http://justice.cloppy.net/blog/?postid=592

Extrait : "Au total, la PJJ, l’ASE et les associations qui en dépendent emploient 110.000 personnes, qui s’occupent de 263.000 enfants, dont 160.000 ont été placés hors de leur famille : environ la moitié dans des établissements, et l’autre moitié chez des assistantes maternelles."


De l'avis d'un inspecteur de l'IGAS, la moitié de ces 160 000 placements pouvaient être évités, revoir à ce sujet le reportage "jamais sans ma mère" diffusé en juin dernier par Envoyé Spécial. Dans cette section de mon blog, quelques notes ainsi qu'un extrait de ce reportage :

http://justice.cloppy.net/blog/?sectionid=85

SAINT-FLORENT, Haute-Corse (Reuters) - Nicolas Sarkozy a appelé mardi les Corses à un sursaut contre la violence et le racket lors d'une table ronde à Saint-Florent (Haute-Corse) avec des victimes de ce qu'il qualifie de "système mafieux."

"C'est un appel à un sursaut civique que je lance dans l'intérêt de la Corse (...) Nous sommes décidés à provoquer une révolution culturelle", a-t-il lancé.

Le chef de l'Etat a demandé à cette occasion au garde des Sceaux, Rachida Dati, de réfléchir à la possibilité d'instruire une partie des dossiers d'extorsions de fonds dans l'île, au lieu de les dépayser sur le continent ou de les confier systématiquement, lorsqu'ils sont le fait de groupes armés, aux services antiterroristes du tribunal de Paris.

"Sur des affaires de cette nature, tout ne doit pas être systématiquement dépaysé", a-t-il dit lors de sa discussion avec une dizaine de victimes dans l'ancienne citadelle de Saint-Florent.

Nicolas Sarkozy a dit vouloir que "la France entière sache qu'il y a des femmes et des hommes qui sont courageux" en Corse où les forces de l'ordre se plaignent d'une forme d'omerta.

Saluant "le courage de ceux qui ont relevé la tête", il a notamment entendu le témoignage du restaurateur Lucien Benvenuti, qui avait dénoncé en juillet une tentative d'extorsion de fonds dont il était victime.

Après avoir porté plainte, l'homme avait pris l'opinion publique à témoin en publiant le 4 juillet une lettre dans le quotidien "Corse-Matin" et qui a rencontré un écho national.

"Que cela soit ponctué par votre visite prouve que les choses ne sont pas inutiles", a expliqué le restaurateur, qui a dit avoir reçu des soutiens de la France entière.

"Je vous ai vu à la télé et j'ai trouvé que vous étiez un homme courageux", a répondu le chef de l'Etat, jugeant que pendant trop longtemps les autorités se sont heurtées "à une forme de complicité passive sous prétexte de solidarité."

"Les Corses doivent rompre avec un système qui n'a rien de culturel, c'est un système mafieux", a-t-il estimé.

Pour Nicolas Sarkozy, "tout n'est pas terrorisme, car derrière ce grand mot, il y a de la crapule, l'argent facile."

Une autre victime, Pierre Lavoine, a raconté comment, après un plasticage en avril 2006, il avait décidé de faire reconstruire sa villa, dont il devait prendre livraison le 9 juillet dernier.

"Le jour où nous sommes arrivés dans l'île, on nous a dit qu'elle allait ressauter", a-t-il expliqué.

Un intermédiaire aurait alors proposé de négocier avec les poseurs de bombe, pour que la villa reconstruite soit épargnée, contre le versement de 20.000 euros;

Réclamant un délai jusqu'au 13 août, Pierre Lavoine a alors porté plainte et permis l'arrestation en flagrant délit de l'auteur présumé des menaces.

"Nous avions décidé de ne pas nous laisser faire sur cette affaire. Ca voulait dire que l'homme allait se faire arrêter et qu'on devrait ensuite faire une croix sur notre villa et sur la Corse", a-t-il dit.

"La Corse devrait être interdite pour ces gens-là, par pour vous", a alors lancé Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat a insisté sur sa volonté d'obtenir des résultats dans ce domaine.

"C'est intolérable ce qui se passe (...) L'impunité, c'est fini", a-t-il dit. "On mettra le temps qu'il faudra mais on débarrassera l'île des cagoulés, des mafieux, des voisins irascibles."


- « C'est intolérable ce qui se passe », a-t-il dit -