December 10, 2005

Du contrôle social à la demande sociale

Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le controle voire l'enfermement des populations à risques.

Extrait de la page 96
La Demande de justice en protection de l'enfance
Jean LAVOUE
Edition l'Harmattan, 2004, le travail du social
ISBN 2-7475-6335-9

Qu'attend-on au juste, du juge ? Qu'il sanctionne les comportements délinquants, certes. Mais, plus encore, qu'il satisfasse "la demande d'être entendu" et désigne les actes par leur nom contribuant ainsi au travail d'une vérité libératrice.
(Extrait de la préface)

Dans la protection de l'enfance, le mot d'ordre est aujourd'hui à l'équilibre des relations entre professionnels, parents et enfants... C'est d'ailleurs le titre d'une série de rapports sur la protection de l'enfance publiée ces trois dernières années, et allant dans le même sens : Lazergues Balduyck, Théry, Bruel, Dekeuwer-Defossezn, Houzel, Naves Cathala, Deschamps et aujourd'hui donc Romeo, avec ce titre : l'évolution des relations parents-enfants-professionnels dans le cadre de la protection de l'enfance (novembre 2001).
(Page 122)


Voir à ces sujets :

  • La fonction parentale, textes récents

  • Le vocabulaire juridique

  • Les concepts de violence et de maltraitance

  • « Internat et séparation »

  • La rubrique « Dérives »

  • Les Cahiers de l'Actif n°306/307

  • Le but : provoquer un boulversement décisif



  • Du RAJS de mai 2003, pages 15 et suivantes,
    L'assistance éducative
    après le décret du 15 mars 2002

    « L'institution de l'assistance éducative se présentait grevée d'un passif involontairement politique. Issue d'un régime d'ordonnances, expéditive dans ses procédures, tenant les avocats à distance, elle faisait aisément figure d'innovation autoritaire (…). Personne n'avait envie de demander à cette institution où étaient ses miracles : il y avait chez ses apôtres trop d'enthousiasme, et disons le mot, de vraie foi ».
    J. Carbonnier, Essai sur les lois, 1995

    Plus de trente ans après la réforme du 4 juin 1970, on peut voir dans cette volonté de réformer l'assistance éducative, la promotion d'un modèle à la fois protecteur et respectueux de l'individu. En effet, l'accès au droit – et à ce droit fondamental qu'exprime le principe du contradictoire – ne doit pas être considéré comme un principe purement formel, sans quoi il perd toute sa substance et tout son intérêt.

    December 8, 2005

    Le but : provoquer un boulversement décisif


    Autant dire que ceux-ci faisaient l'objet d'une surveillance de tous les instants, qui était comme redoublée par un système de délation très efficace (il était directement inspiré des méthodes de la « Réforme de la pensée », qui avaient cours dans le Goulag...). Dans ces conditions, le contraste devait être total entre, d'un côté, la part du rêve, ce paradis sur Terre dont la Chine était censée avoir franchi le seuil en 1949, comme on le leur répétait à longueur de réunions politiques, et, de l'autre, le morne ennui d'une existence encasernée, où tout était interdit, sous-cultures de teenagers, nécessairement « décadentes », relations amoureuses, etc. Mais cela faisait partie d'un non-dit, que personne, dans la jeunesse estudiantine, n'aurait seulement osé articuler, même à mots couverts.

    Extraits de Culture&conflit
    La violence politique des enfants
    Les gardes rouges : des rebelles sous influence


    Prisonniers occidentaux et chinois volontaires
    Le lavage de cerveau
    en Chine au début des années cinquante

    Bulles N°40, 4ème trimestre 1993, UNADFI
    Manipulation mentale, lavage de cerveau, mégalomanie : essai de définition
    Voir aussi Qu'entend-t-on par manipulation mentale ?

    L'article tel que repris sur Prevensectes, extraits :

    3. Prisonniers occidentaux et chinois volontaires
    Le terme même de "lavage de cerveau" est la traduction littérale d'un expression familière chinoise faite de deux caractères hsi nao (Lifton emploie l'ancienne transcription des caractères chinois. Elle a été révisée depuis) par laquelle les Chinois désignaient la rééducation mise en oeuvre après la victoire communiste de 1949 sur le Kuomintang. Ces caractères peuvent représenter des objets ou actes concrets, mais aussi abstraits : "laver, purifier, rectifier" - "tête, cerveau, pensée". le terme officiel était szu-hsiang kai-tsao ("remodelage idéologique", "réforme idéologique"). Lifton choisit "réforme de la pensée" ("Thought Reform"). Cela apparaît, estime-t-il, comme "l'un des efforts les plus puissants de manipulation humaine jamais entrepris". Ce n'est pas entièrement nouveau : "dogmes, inquisitions, conversions de masse ont existé dans tous les pays et à toutes les époques. Mais les communistes chinois y ont apporté un caractère plus organisé, plus complet, plus délibéré - plus total -, ainsi qu'un alliage unique de techniques psychologiques aussi puissantes qu'ingénieuses". Le traitement appliqué aux prisonniers américains n'en constituait qu'une version d'exportation. Mais il faut se représenter qu'il était destiné de façon primaire au peuple chinois lui-même, et vigoureusement appliqué dans les Universités, les écoles, les "collèges révolutionnaires", les prisons, les bureaux du commerce et du gouvernement, les organisations d'ouvriers et de paysans. L'important n'est pas seulement son extension (en principe, il concernait le quart de l'espèce humaine) mais aussi sa profondeur et sa puissance émotionnelle : le but est de provoquer chez chaque sujet un bouleversement personnel décisif.

    7. L'étau se resserre, Hu est mal à l'aise
    Au bout de quelques semaines, changement progressif. Les cadres demandent de plus en plus de détails sur le comportement individuel des étudiants. Hu ne doit plus rester neutre, mais "pencher d'un côté", soutenir les éléments progressistes, exercer des pressions plus fortes sur les autres.
    C'est alors le premier "de pensée": chacun en prépare un à la fin de chaque cours, le lit au groupe, et chacun fait ses critiques. Certains étudiants prennent la chose à la légère, mais les cadres, très au sérieux ; ils assistent à certaines séances pour rendre les critiques plus percutantes. Au lieu de l'harmonie critique et contre-critique.

    « que la relation de la fillette avec sa famille maternelle a pu également reprendre et la fillette y trouve un grand plaisir ; [...] que l'enfant, redoutant les discussions, disputes et tensions sur ce point à l'occasion des hébergements chez son père ne souhaite plus se rendre chez ce dernier pour l'instant ; »

    Ma fille avait été reçue seule par le Juge des Enfants, la veille de l'audience du 1er juillet 2005.


    10. La dénonciation du père, acte ultime de la réforme de la pensée
    La seconde exigence était bien plus difficile. Il s'agissait de dénoncer son père, tant comme individu que comme représentant de l'ancien régime. C'était l'acte ultime, symbolique, de la réforme de pensée des jeunes Chinois, et pour beaucoup, c'était extrêmement douloureux. Un cadre avait remarqué que Hu s'abstenait le plus possible de critiquer son père, et s'était mis à le harceler sur ce sujet en toute occasion.

    ...
    Hu a finalement trouvé un moyen d'accuser son père sans dire trop de mal de lui, et sa confession a été acceptée.

    Chacun inscrivait ensuite sur une carte ses voeux concernant sa future affectation professionnelle. La décision était prise par les autorités. Théoriquement, on avait le droit de refuser, mais très peu le faisaient, car c'était un très mauvais point - d'ailleurs, qu'auraient-ils pu faire d'autre ?

    Ce 9 novembre 2005 le Juge des Enfants a décidé de donner ma fille à l'une de ses deux tantes maternelles. De l'ordonnance motivée par de nouvelles calomnies des travailleurs sociaux de l'OSE :

    « M.KANT se borne à faire valoir sans l'établir qu'une telle décision serait infondée ; »

    « que les pleurs de l'enfant à l'audience ainsi que son refus exprimé sans équivoque à la même audience de tout contact et de toutes paroles à l'adresse de son père, démontrent, en l'état, l'impossibilité qui est celle de l'enfant d'entrer, ne serait-ce que de manière simplement ponctuelle et intermittente, dans une relation avec son père ; »


    Sectes et laïcité
    Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES)

    Approches croisées du thème « Sectes et laïcité » étudié sous les points de vue historique, sociologique, philosophique, juridique et politique, au cours d'un colloque qui a réuni sur ce sujet universitaires, praticiens, administrateurs et chercheurs. Sont présentés les aspects psychosociologiques et historiques et les aspects juridiques et politiques du phénomène des sectes dans un Etat de droit. L'étude cerne l'emprise, la sujétion des adeptes, mais aussi l'état du droit et les pratiques administratives en France et en Europe, les fondements de la laïcité et son histoire.
    Cette approche « multiculturelle » favorise l'analyse d'une problématique complexe où se croisent des interrogations fondamentales sur les libertés individuelles et collectives.
    Un ouvrage de référence en la matière.

    Année d'édition : 2005
    Réf. : 9782110057686
    352 pages, 16x24 cm
    ISBN : 2-11-005768-8


    Les troubles des pratiquants de Falun Dafa
    www.vraiesagesse.net, extraits :

    Hu Shiliu, une femme, née en mai 1970, était une résidante du village de Liyuner, ville de Meichuan. Le 26 juillet 1999, parce que Hu a refusé de rendre sa copie de Zhuan Falun, elle a été obligé de perdre son emploi par le Département de la Sécurité de la compagnie Shiyan Motor. En octobre 1999, parce qu'elle est allée à Beijing, lancer un appel pour le Falun Gong, elle a été détenue au Centre de détention de Shiyan, pendant presque un mois. En octobre 2000, Hu a été détenue au Centre de détention de Wuxue pour avoir affiché des affiches de clarification du Falun Dafa et elle a été extorquée de 2000 Yuan. Le Commissariat de la police de Lianlu a également confisqué la carte d'identification de Hu. Vers 22 h:30, le 20 août 2002, plus de dix officiers de la police, menés par le Capitaine Cheng, du Commissariat de la Police de Meichuan, a sorti Hu de son lit et l'a envoyée à une classe de lavage de cerveau. À ce moment-là, Hu portait seulement ses sous-vêtements. Ces officiers de la police sont entrés en défaisant la porte. Ils ont alors allumé la lumière et l’ont regardée pendant cinq ou six minutes. Un des officiers de la police de Meichuan a même déchiré ses sous-vêtements de l'aisselle vers le bas! Le capitaine Cheng (un homme) a alors commencé à molester Hu, en lui frottant le derrière. La police a également frappé son visage et son nez saignait et ils l'ont avertie de ne pas crier. Ces policiers ont également étranglé Hu et lui ont laissé plusieurs marques autour de sa gorge. Au Commissariat de la police de Meichuan, la police a tenu Hu par les cheveux et lui a cogné la tête contre le mur. A la suite de cela, Hu a souffert de maux de tête et de vertige pendant la moitié d'un mois.

    Hu Aizhen, une femme, née en octobre 1961, était une résidante du village de Liyuner, ville de Meichuan. En octobre 2000, elle a été illégalement détenue pendant plus d'un mois pour avoir distribué des dépliants de clarification du Falun Gong. Vers minuit, le 20 août 2002, un groupe de policiers a forcé sa maison, l’a kidnappée et l’a amenée à une classe de lavage de cerveau.


    Tortures, «rééducation politique», absence de soins médicaux, font partie de la routine
    L'Express du 7/2/2002

    Pour l'occupant, toute velléité de protestation est un «crime contre la sécurité de l'Etat», dont Passang et Chöying ont été jugées coupables. Sans se connaître, elles ont agi de façon identique. Révoltées par l'arbitraire, elles sont allées à Lhassa, la capitale, crier leur soif de liberté et leur soutien au dalaï-lama, chef spirituel et politique du Tibet. Brève manifestation: aussitôt arrêtées, rouées de coups, soumises à des chocs électriques, interrogées sans relâche et condamnées respectivement à cinq et quatre ans de détention, elles purgeront leur peine à Drapchi, l'une des pires geôles de la région autonome du Tibet, à proximité de Lhassa. Un temps, Passang se trouvera dans la même unité de travail qu'une autre nonne, Ngawang Sangdrol (1) - héroïne nationale, incarcérée en 1992, à l'âge de 13 ans, et désormais sous les verrous jusqu'en 2014. Tortures, «rééducation politique», nourriture infecte, absence de soins médicaux font partie de la routine, aggravée depuis quelques années par un programme d'entraînement disciplinaire dont la forme la plus épuisante est réservée aux prisonniers politiques. «Pendant deux heures ou plus, il fallait courir en rond, pieds nus, par n'importe quel temps, se souvient Passang. Les premiers mois à Drapchi, on nous forçait à rester debout dans la cour, immobiles, les bras le long du corps, un journal coincé entre les jambes, un livre ou une tasse d'eau sur la tête. Ça durait parfois six heures. Au moindre vacillement, on nous frappait.»


    Chine - Détention arbitraire et mauvais traitement
    12 janvier 2005 - Lettre ouverte aux autorités

    En avril 2004, Mme Mao Hengfeng, engagée dans la lutte contre les politiques de planification familiale chinoises, a été condamnée à 18 mois de rééducation par le travail (RTL) par le Bureau de sécurité publique de Shanghai. Placée en détention dans un camp RTL à Shanghai, Mme Hengfeng a fait l'objet de violences et de mauvais traitements depuis le début de sa détention. Elle a notamment été battue alors qu'elle était suspendue en l'air avec les pieds et les mains attachés.
    Le 18 novembre, lors d'une audience dans le cadre d'un procès qu'elle a intenté contre les autorités en raison de l'arrêt de son assistance sociale, Mme Mao a pu montrer ses blessures, mais les autorités officielles n'ont pris aucune mesure pour remédier à cette situation.
    De plus, les officiers du camp l'ont menacée de réduire les visites et les appels à sa famille, après qu'elle ait refusé de signer un document intitulé "réforme de la pensée".
    Fin 2004, de hauts représentants des autorités ont augmenté sa peine de trois mois, sans qu'elle ni sa famille n'aient été informés d'un possible recours en appel.

    Qu'est-ce que ça signifie ?

    Parmis les nombreux ouvrages et travaux auxquels je me réfère, il y a :

    Maltraitances Institutionnelles
    Accueillir et soigner les enfants sans les maltraiter

    De Marceline GABEL, Frédéric JESU et Michel MANCIAUX
    Collectif, 1998

    Edition Fleurus, psycho-pédagogie

    Quand des parents, pour des raisons et des durées variables, ne sont pas en mesure d'assurer seuls l'accueil et les soins requis par leurs enfants, ils peuvent - ou doivent - s'adresser à des services, des institutions qui ont reçu à cet effet des missions bien délimitées : apporter compétences et soutiens pour aider ces familles à réduire et si possible à résoudre les problèmes vécus par chacun de leurs membres. Comment faire pour que tous les acteurs impliqués de la sorte soient protégés du risque de voir surgir et proliférer entre eux incompréhensions, dénigrements, délaissements, carences et même violences ? Une institution peut-elle accueillir un enfant sans se substituer à ses parents, sans contourner leurs droits et devoirs à son sujet ? Le soigner, certes en cherchant à lui faire du bien, mais sans l'exposer pour cela à la possibilité de lui faire du mal ? Cet ouvrage collectif rend compte de démarches professionnelles visant à définir et à promouvoir des principes et des pratiques répondant à une véritable obligation éthique contemporaine : accueillir et soigner les enfants non seulement sans les maltraiter, mais plus encore avec un projet délibéré de " bientraitance ".


    Mais cela, ce ne sont que les beaux livres de 1998 qui se réfèrent aux textes de 1984 eux même confortés en 2000 et en 2002.


    peuvent s'adresser à des services, des institutions
    Non.

    apporter compétences et soutiens
    Non, refusé.

    incompréhensions
    Les travailleurs sociaux n'ont pas souhaité travailler avec moi, jamais, point.

    dénigrements
    Les travailleurs m'ont calomnié pendant près de trois ans maintenant.

    « Winnicott a retracé l’essentiel des relations premières entre un adulte et un enfant ; il a décrit le passage d’une adaptation « parfaite » à un « désillusionnement » progressif pour qu’un être puisse naître à lui-même. »

    « l’agrippement est à la base à la fois de l’attachement et de la séparation. Une fois établie la confiance de l’enfant, la séparation définitive de la mère a lieu soit du fait de la mère soit du fait de l’enfant. »

    Extrait des travaux de Monsieur Richard Josefsberg, "internat et séparation" ; serait-ce la raison de toutes ces calomnies, notament celles déversées par les travailleurs sociaux de l'OSE ?


    délaissements
    Les travailleurs m'ont d'abord suggéré de donner ma mome à ses tantes puis de la délaisser ; puis dès lors qu'elle a été placée, ils ont coupé les ponts alors qu'ils n'en avaient pas la mission.

    carences
    Multiples, à commencer par la violence volontaire de plus grands et le manque de sommeil à cause des chambrées (préados ou enfants avec jeunes majeurs).

    même violences
    J'ai déposé quatre plaintes, sans suites.

    http://justice.cloppy.net/signalement/interrogatoire.jpg


    Une institution peut-elle accueillir un enfant sans se substituer à ses parents, sans contourner leurs droits et devoirs à son sujet ?
    Le directeur a endossé le statut de tuteur légal. Basta.

    http://justice.cloppy.net/signalement/classetransplantee.jpg


    Le soigner, certes
    Non car selon les travailleurs sociaux, elle sommatisait à cause du père ; je l'ai fait soigner moi même.

    des principes et des pratiques répondant à une véritable obligation éthique contemporaine
    Ah bon ? Mais cela, c'était valable en 1998, selon d'anciens textes. Ce sont quoi les principes et pratiques de 2003 à 2005 ?

    sans l'exposer pour cela à la possibilité de lui faire du mal
    Ma mome a perdu sa mère il y a 6 ans. Il y a un mois elle a perdu son père, sa petite soeur, sa belle mère, toutes relations avec ses proches en région parisienne ; ses affaires persos sont aussi restées en région parisienne.


    Cela, ce n'est que de la postface et c'est en référence à mes éléments matériels (des preuves, tels qu'écrits signés de la main des travailleurs sociaux eux même). Et je pourrai coller un postit à quasi toutes les pages.

    Qu'est-ce que ca signifie ?


    L'allégation dans cette même lettre me surprend : " un enfant absent est considéré comme fugeur "

    http://justice.cloppy.net/signalement/interrogatoire.jpg

    Ma fille n'a jamais été absente. Que vient faire ce paragraphe dans cette lettre ?


    C'est partout et toujours comme ca ?

    C'est cela, apporter compétences et soutiens à la parentalité et à la famille ?

    C'est quoi au juste, la définition de la famille dont il est question dans ce livre ?

    Ce 9 novembre 2005 le Juge des Enfants a décidé de donner ma fille à l'une de ses deux tantes maternelles. De l'ordonnance motivée par de nouvelles calomnies des travailleurs sociaux de l'OSE :

    « M.KANT se borne à faire valoir sans l'établir qu'une telle décision serait infondée ; »


    Autres extraits de l'ordonnance :

    « par le rapport susvisé du 28 octobre 2005 - des travailleurs de l'OSE - dans lequel les travailleurs sociaux de l'OSE font état des "intrusions perpétuelles dans de très nombreux domaines de la vie de l'enfant" de la part de son père ; »

    « que les pleurs de l'enfant à l'audience ainsi que son refus exprimé sans équivoque à la même audience de tout contact et de toutes paroles à l'adresse de son père - à quoi travaillent depuis quelques mois plus activement les travailleurs de l'OSE, lire "internat et séparation" -, démontrent, en l'état, l'impossibilité qui est celle de l'enfant d'entrer, ne serait-ce que de manière simplement ponctuelle et intermittente, dans une relation avec son père ; »

    Or depuis mi-juin je n'ai quasi plus de relations avec ma fille, soit plus de quatre mois. Plus de quatre mois au cours desquels ma fille était sous l'entière responsabilité des travailleurs sociaux de l'OSE. Et ce 4 novembre 2005, ma fille revenait d'un séjour auprès de sa famille maternelle (qui est aux côtés des travailleurs sociaux et me couvre également de calomnies). Je ne pense pas qu'un enfant d'à peine 12 ans puisse résister à ce genre de sévices psychologiques (ou lavage de cerveau).


    A propos de « désillusionnement » progressif pour qu’un être puisse naître à lui-même, du guide de l'agent public face aux dérives sectaires :

    « À terme, la transformation ne concerne pas seulement le champ des acquisitions (croyances, pratiques, attachements, performances) ou le champ des déficits (autonomie, jugement critique, repères et liens antérieurs, fermeture aux apports extérieurs). Il s’agit d’une transformation de la façon d’« être au monde ». Celle ci est difficile à percevoir sans recul par les intéressés. »


    Voir aussi le but : provoquer un boulversement décisif.

    December 5, 2005

    Les concepts de violence et de maltraitance

    Les concepts de violence et de maltraitance
    adsp n° 31 juin 2000, pages 24 et suivantes
    Extrait :

    Les travaux sur l’enfance maltraitée ont conduit à ceux sur les violences institutionnelles.

    Les « violences institutionnelles » sont celles que subissent les usagers dans les institutions spécialisées, sociales et médico-sociales. Elles ne sont pas exercées seulement par des professionnels, mais aussi par des usagers de l’institution entre eux.

    La notion de violence institutionnelle a été mise en lumière en 1982 par Stanislaw Tomkiewicz. Celui-ci a montré combien la relativité de la notion même de violence peut rendre l’appréciation d’actes délicate et mobile, mais n’en empêche pas pour autant l’analyse, au contraire elle conduit à réfléchir à leurs causes ou aux options qui les gouvernent. Les intentions des acteurs peuvent paradoxalement leur paraître les meilleures ou guidées dans l’intérêt de l’enfant, comme celles qui mènent aux « violences faites pour le bien de l’enfant ».

    Alice Miller avait quant à elle dénoncé la « pédagogie noire » conduite aussi « pour le bien de l’enfant » et qui tient l’enfant pour coupable dès que ses parents ou ses éducateurs ne le comprennent pas.

    C’est au regard de ses conséquences, en termes de souffrance, qu’est définie la violence institutionnelle.
    S’intéressant plus particulièrement aux violences subies par les enfants accueillis dans les institutions spécialisées, Tomkiewicz appelle « violence institutionnelle toute action commise dans et par une institution, ou toute absence d’action, qui cause à l’enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et/ou qui entrave son évolution ultérieure. » C’est actuellement la définition couramment retenue, elle prend en compte les « actes » commis envers l’enfant ou les « ambiances » dans lequel on le fait vivre, les violences agies ou les négligences.

    Dans la suite de ces travaux, il nous est apparu que devait s’imposer une définition large qui s’oppose à toute tendance de hiérarchisation d’actes violents, en effet, une telle hiérarchisation comporterait en elle-même un discours de banalisation et de justification, signe d’une absence d’identification à l’enfant, l’adolescent ou l’adulte vulnérable.

    La définition que nous avons pu proposer est fidèle à une position clinique préoccupée du développement du sujet accueilli dans l’institution spécialisée et peut être ainsi résumée : « Entre dans le champ de la violence institutionnelle tout ce qui contredit ou contrevient aux lois du développement, tout ce qui donne prééminence aux intérêts de l’institution sur les intérêts de l’enfant. » Le développement est entendu ici dans ses différentes dimensions, psycho-affective, cognitive, physique, sociale.

    Cette position conduit à interroger le fonctionnement même des institutions d’accueil en se demandant quelles peuvent être les entraves au développement favorable du sujet accueilli dans une institution spécialisée, ces entraves étant à imputer à une qualité altérée de son accueil.

    Mais ce n'est là qu'un extrait d'un article qui pourrait ne concerner, en finalité, que le 3ième et le 4ième âge, notamment parisien.

    " En balade à la place des Vosges avec le médecin adaptateur, sourit Alain Koskas, le directeur du centre. Cela, c’est notre plus grande joie. Lorsque nous avons ouvert le centre, poursuit-il, la principale demande formulée par les personnes étaient de sortir, faire du lèche-vitrines, boire un café, aller au cinéma. Ils avaient un fort besoin de vie normale. " Inutile de dire que les fugues, courantes chez les malades d’Alzheimer en institution, sont ici très rares. [...] "
    Santé · Paris, un îlot de bientraitance


    Chaque année, l'Insee propose dans "France, portrait social" le bilan des évolutions économiques et sociales observées au cours de l'année écoulée. Cette édition 2005-2006 s'intéresse plus particulièrement aux résidants des établissements pour personnes âgées ou handicapées, à la diversité dans la Fonction publique ainsi qu'à l'acquisition de la nationalité française par les immigrés.

    December 4, 2005

    Essais de traitement collectif du quartier d'agités


    On pense immédiatement à cité des 4000 et Kärsher ou à toutes ces mères dépassées et aux pères absents... Mais non, voir De Saint-Alban au Groupe de Sèvres, la france des camps (1938-1946) ou aux sources d'une histoire clandestine pour quelques éléments d'histoire.

    Voir également Les concepts de violence et de maltraitance qui se réfère aux travaux de S. Tomkiewicz.

    Auteur : Paumelle Philippe
    Paru le : 06/04/1999
    Editeur : ENSP
    ISBN : 2-85952-696-X
    EAN 13 : 9782859526962


    RESUME

    Philippe Paumelle (1923-1974) a marqué le mouvement psychiatrique français pour avoir été un pionnier de la sectorisation, dans le XIIIe arrondissement de Paris. C'est sa thèse de doctorat en médecine qui est publiée ici pour la première fois. On y voit un jeune interne découvrant le " quartier " de femmes agitées d'un " asile " de la région parisienne, et y introduisant peu à peu une authentique prise en charge thérapeutique. Soutenu en 1952, à la veille de la découverte des premiers neuroleptiques, ce travail n'a pas seulement valeur de témoignage : il demeure riche d'enseignements pour la pratique contemporaine de la psychiatrie. La thèse de Philippe Paumelle est assortie de trois textes destinés à la situer dans son contexte historique.


    SOMMAIRE

    Essais de traitement collectif du quartier d’agités

    Table des matières
    Note de l’éditeur, J.-L. Chevalier
    Préface, Ph. Kœchlin

    Essais de traitement collectif du quartier d’agités
    Philippe Paumelle

    Introduction – Historique
    1. Les principes qui ont inspiré la classification et la création des quartiers d’agités
    A. Le rejet de la notion d’incurabilité
    B. La diminution de l’agitation est fonction de l’effort thérapeutique
    C. L’agitation, comportement temporaire
    D. Faire le moins possible de bâtiments exceptionnels
    2. Les théoriciens plus récents des quartiers d’agités

    Le 3-6 de Maison-Blanche
    Un quartier d’agités classique
    1. Les locaux
    2. Les malades
    3. Le personnel
    A. Les professionnelles de l’agitation
    B. Les novices
    4. Les traditions
    A. La pauvreté de l’inventaire
    B. L’inactivité imposée
    5. Une journée au quartier d’agitées
    A. Les rites immuables
    B. Les drames
    C. La visite
    6. Les inter-relations entre médecin, personnel et malades
    Les étapes de la progression du 3-6
    1. L’ouverture du monde clos
    2. Le progrès de la vie sociale
    3. L’introduction sur une large échelle des traitements biologiques
    4. Le quartier d’agitées, un quartier comme les autres
    Tests d'amélioration collective
    1. L’utilisation des moyens de contention
    2. Le nombre des malades gâteuses
    3. La courbe de poids de l’ensemble des malades
    4. Augmentation d’inventaire en 1951-1952
    5. Le style et le contenu des rapports
    Améliorations individuelles
    1. [Effets de l’ouverture du monde clos]
    2. [Effets des thérapeutiques de chocs]
    3. Les déséquilibrées caractérielles : [Marceline G.]
    A. Son histoire
    B. Son comportement dans le service
    C. Périple asilaire. Inefficacité de tous les traitements entrepris
    D. Évolution du comportement de Marceline en rapport avec celle du pavillon

    Deux pavillons d’agités à l’établissement psychothérapique de Fleury-lès-Aubrais
    Le pavillon Dupré
    Le pavillon Moreau-de-Tours
    Les étapes de la progression
    Premières initiatives
    Formes stables de vie collective

    Le quartier d’agitées femmes de Saint-Alban

    Commentaires sur l’évolution de deux services : Lyon, Rouen
    Le service du docteur Bonnafé à Saint-Yon
    Le service du docteur Balvet au Vinatier

    Conclusions

    Bibliographie

    Postface, S. Tomkiewicz

    November 29, 2005

    Bourreaux et victimes

    Bourreaux et victimes
    Françoise Sironi,
    Ed. Odile Jacob, mars 1999.

    Disponible sur Amnesty Belgique.


    L'ouvrage de Françoise Sironi est le résultat d'années de pratique en tant que psychanalyste, dans le cadre de la clinique des victimes de la torture.

    Dans une lignée de travaux d'ethnopsychiatrie, l'auteur envisage la torture comme un processus de déculturation, de violente désaffiliation.

    Cette intégration de l'approche ethnologique se corrobore dans la lecture de la souffrance psychique des victimes : les troubles psychiques des sujets torturés ont pour Françoise Sironi une origine extérieure à la victime, qu'elle identifie comme intentionnalité du tortionnaire, une tentative du groupe des bourreaux de briser les liens qui reliaient l'individu à une organisation, un groupe. Ce diagnostic l'amène à rompre avec les pratiques classiques de la psychanalyse et leur postulation d'un conflit intra-psychique.

    Le point de départ de l'analyse de Sironi est un rappel de la fonction politique et sociale de la torture : elle consiste à faire taire beaucoup plus qu'à faire parler. L'obtention d'aveux ou de renseignements n'est que la finalité apparente, c'est d'ailleurs celle que revendiquent les bourreaux eux-mêmes, mais ce faisant, ils s'emploient bien davantage à faire taire leurs victimes. Faire taire veut dire ici détruire la personne mais, à travers la personne, il est question de la destruction de ses groupes d'appartenance (religieux, politiques, associatifs etc.), de la part collective de l'individu : la torture est une méthode de déculturation, une manière de ramener l'humain à son noyau le plus universel, de le réduire à un être sans spécificité culturelle, sans singularité.

    S'il est vrai que la torture doit être pensée comme pratique de déculturation et de désaffiliation, dans le même temps, l'auteur insiste sur le fait que le processus de déculturation subi par la victime doit être compris comme un processus d'influence, celui imposé par le groupe des tortionnaires au sujet torturé. F. Sironi appelle effraction psychique cette action du bourreau qui fait entrer en chacun l'autre que soi et le modifie radicalement, au point que tout ce qu'éprouve et pense l'individu est en lien avec un autre, avec la manière dont l'autre l'a pensé, chosifié.

    La réflexion de F. Sironi sur le phénomène de la torture récuse toute approche qui s'en tiendrait à une lecture basée les affects (cruauté des bourreaux, besoin de domination, plaisir de voir souffrir, haine de l'ennemi). La torture n'est pas l'affaire exclusive de détraqués mentaux et de pervers sadiques : l'analyse de l'auteur démonte un à un les modes opératoires des tortionnaires, la finalité très spécifique qui est la leur dans leur volonté de briser tous les liens et toutes les attaches qui marquaient l'appartenance de l'individu à un groupe.

    Source INRP. Philosophie de l'éducation. Mémoire et histoire. Lecture, citations. 2003
    Françoise Sironi : Bourreaux et victimes

    Les Cahiers de l'Actif n°306/307

    Les Cahiers de l'Actif n°306/307, novembre - décembre 2001, page 83 et suivantes, par Richard Josefsberg, extraits de « Internat et séparations » :

    Des professionnels - qui se situent en amont du placement - ont jugé que l’avenir d’un enfant est, ou pourrait être compromis s’il restait dans son milieu naturel de vie, ils envisagent de le faire vivre en partie en dehors de sa famille. Si une instance juridique mandatée par l’état confirme cette évaluation, l’enfant ira rejoindre une organisation de suppléance familiale ; une famille d’accueil, un internat, une maison d’enfants, un foyer ; ils le confient à des professionnels : leurs confrères qui sont donc missionnés pour l’accueillir et organiser une séparation.

    Madame Josefsberg était en amont du placement. Elle était en charge d'une mesure d'investigation ordonnée par le Juge des Enfants.

    Mesdames Caroble Bulow et Isabelle Bulow épouse Clementz étaient également en amont de toutes les mesures et décisions. Elles étaient non seulement en amont, elles ont également travaillé activement tout en me calomniant, aux côtés de Madame et de Monsieur Josefsberg.

    D'après le juge pour enfant de Nanterre, l'établissement de l'OSE de Taverny, rue de la Tuyolle, serait un lieu neutre et irréprochable.


    Sachant que c’est bien en raison d’un dysfonctionnement social, relationnel, cognitif qui est apparu que l’enfant se trouve confié à une institution qui a mission de réduire ce dysfonctionnement pour que l’enfant ou l’adolescent puisse regagner son milieu naturel de vie et surtout devenir un adulte capable d’aimer et de travailler.

    Donc, pour que le dysfonctionnement puisse être réduit il est souhaitable que l’environnement social et la relation parents/enfants se modifie et qu’un travail auprès de l’enfant mais aussi auprès des parents est eu lieu et qu’il aboutisse à une transformation. C’est seulement dans ces cas précis que le retour en famille devrait être envisagé.

    Il est toujours surprenant pour les professionnels d’entendre parler de retour en famille au moment des décisions de placements avant même que les professionnels de l’enfance, les éducateurs bien souvent, n’aient vu vivre l’enfant au quotidien et n’aient pu avoir une action sur ce dernier. Comment parler de retour sans tenir compte du rythme d’adaptation, ou de l’impossibilité d’adaptation de l’enfant aux éducateurs, à une institution ?


    Nous pouvons dire en résumant certaines recherches éthologiques et psychanalytique :
  • que la recherche du contact entre la mère et son petit est un facteur essentiel du développement affectif, cognitif et social de ce dernier ;

  • que la privation de la mère ou de son substitut entraîne des perturbations qui peuvent être irréversibles. Elle peut être néanmoins prévenue en grande partie par le contact avec des congénères ;

  • ce n’est pas la mère en tant que telle qui est indispensable mais une qualité environnementale, support physique et psychique, source de contact, de chaleur ;

  • l’agrippement est à la base à la fois de l’attachement et de la séparation. Une fois établie la confiance de l’enfant, la séparation définitive de la mère a lieu soit du fait de la mère soit du fait de l’enfant.



  • Une des hypothèses de notre recherche avait été de savoir si des séparations contribuaient à la construction de sujets. Nous savons que l’enfant ayant été souvent objet de désirs parentaux (c’est souvent l’une des raisons du placement) et toute situation ou un tiers fait acte de présence oblige l’enfant ou l’adolescent à se positionner, mais dans certaines situations cette même personne peut devenir objet institutionnel. Les moments de séparations peuvent déboucher sur des situations conflictuelles, mais aussi de conformité. La conversion, est un mode d’adaptation, l’enfant : « adopte une conduite type, reconnue comme idéale et approuvée par le personnel ». Nous sommes bien alors dans une situation de non-séparation, du maintien de l’enfant dans une position d’objet.
    L’éducateur peut endiguer ce phénomène, nous semble-t-il en étant séparé de l’institution et en ne désirant pas avoir une volonté de maîtrise sur l’enfant dont il à la charge.

    November 25, 2005

    « Internat et séparation »

    Intervenir auprès des enfants et des adolescents
    ENSP, 2000, collection « ETSUP savoirs professionnels »

    extraits du chapitre Contribution au travail de séparation en internat, ce pour quoi l'OSE n'avait pourtant pas la mission avant le 4 novembre 2005, date à laquelle le Juge pour Enfants a reçu un ultime rapport des travailleurs sociaux de l'OSE :

    « Utiliser le concept de séparation dans une perspective positive, en s'appuyant sur des références diverses et sans orientation idéologique, a été une préoccupation majeure »

    « Ecartant de la recherche l'interrogation au sujet de la pertinence de la séparation parents/enfants [...]. »

    « Ayant décidé d'effectuer ma recherche sur mon lieu de travail, il me paraît nécessaire de m'arrêter quelques instants sur le risque encouru par le chercheur praticien qui travaille sur sa pratique et dans l'institution - l'OSE - dont il est salarié. Concernant la présente recherche, je n'ai été l'objet d'aucune censure et je n'ai pas tenté de valider mon travail professionnel à tous prix [...]. »

    « Il faut toute fois noter que toutes les situations de séparation ne sont pas équivalentes et que certaines sont plus "agitatrices" que d'autres [...]. »

    De la bibliographie de l'auteur :

  • Capul M., Les groupes rééducatifs, Paris, PUF, coll. “sup.”, 1969

  • Gaillac H., Les maisons de correction, Paris, Cujas, 1971

  • Selosse J., L'internat de rééducation, Paris, Cujas, 1972

  • November 24, 2005

    L’OSE : Oeuvre de Secours aux Enfants


    L'O.S.E. en France avant-guerre
    Association reconnue d’utilité publique, l’O.S.E. crée et gère, en région parisienne, des colonies de vacances et des centres d’accueil. Elle s’occupe particulièrement de jeunes enfants de trois à six ans, d’origine allemande, polonaise ou autrichienne, partis précipitamment et séparés de leur famille.

    L’O.S.E. durant la guerre
    Durant la guerre, l’O.S.E. est intégrée au sein d’un organisme à caractère racial, l’Union Générale des Israélites de France (U.G.I.F.), créée par Vichy, sur pression des nazis, pour regrouper en une seule organisation les oeuvres d’entraide et d’assistance juives.
    L’O.S.E. continue donc son travail à visage découvert. Elle accueille, dans ses maisons de la zone Sud, les enfants des familles juives réduites à la misère par les interdictions professionnelles, internées ou déportées. On mesure les difficultés de ce travail officiel et les drames que vivent les responsables alors que de toutes parts les mesures répressives se multiplient.
    Face au danger, dès 1942, l’O.S.E. entame également un travail clandestin de protection des enfants, cherchant à les placer dans des familles d’accueil sous de faux noms

    Source: www.educreuse23

    Vivette Samuel, Sauver les enfants
    Éditions Liana Levi, 1995.

    Extrait de Carnet Psy n°9, présentation de l'ouvrage
    Par Marianne Rabain, psychiatre à l'OSE :

    Il est grand temps de présenter l'OSE (sigle russe qui voulait dire : société pour la protection sanitaire des populations juives[1]). En France, les initiales ont été conservées et signifient : oeuvre de secours aux enfants. L'OSE fut fondé en Russie en 1912 par un groupe de jeunes médecins pour secourir et soigner des populations juives déshéritées ou pourchassées par les pogroms[2]. Très rapidement, cet organisme va s'internationaliser avec toutes les migrations liées à la révolution russe de 1917, puis la montée du nazisme. L'OSE France est crée en 1935 par Lazare Gurvic. Très vite, il faudra faire face à l'afflux des réfugiés juifs venant d'Autriche et d'Allemagne et mettre à l'abri des enfants envoyés de ces pays par leurs parents souhaitant les protéger. Ainsi va se créer une section d'assistance à l'enfance avec l'ouverture des maisons d'enfants. Lorsque la guerre éclate, ces enfants étrangers seront mis à l'abri en zone libre; le siège de l'OSE devra lui aussi être transféré dans le sud de la France où sont mis en place des centres d'aide médicale et sociale pour les réfugiés. Toutes les antennes de l'OSE ne vont cesser, pendant la Guerre, d'aider ces populations juives traquées ou internées, avec trois objectifs prioritaires :1) une aide médicale et humanitaire 2) la libération des enfants 3) leur hébergement en dehors des camps et si possible leur émigration.


    [1] Les travailleurs sociaux de l'OSE ont demandé une mesure de protection dans le rapport reçu le 4/11/05 par le JPE. Ma fille n'est pas juive.

    [2] Dans leur rapport, les travailleurs sociaux m'ont dépeint "intrusif" et "nocif". En octobre 2005 je tentais de solliciter les services susceptibles de contrôler l'établissement gardien voire même le dossier du JPE. La DDASS du Val d'Oise m'a répondu.

    Le 4/11/05 le JPE a suspendu tous mes droits. Puis le 9/11/05 le JPE a confié la garde de ma fille à l'une de ses tantes maternelles. Je n'ai plus le droit d'avoir la moindre relation avec ma fille.

    pogrom
    po·grom (pə-grŏm', pō'grəm)
    n.
    An organized, often officially encouraged massacre or persecution of a minority group, especially one conducted against Jews.

    [Russian, outrage, havoc, from pogromit', to wreak havoc : po-, adverbial pref. (from po, next to) + gromit', to outrage, wreak havoc (from grom, thunder).]

    po·grom' v.

    Source: http://www.answers.com/topic/pogrom

    Les travailleurs sociaux de l'OSE jouissent d'une certaine réputation et l'association est reconnue d'utilité publique (voir La corruption).

    Il y a eu déposition de ma fille et plainte pour discrimination raciale. Il y a aussi eu déposition de ma fille et plainte pour violence volontaire en réunion. Ces dépositions et plaintes ont été enregistées par un OPJ assermenté.

    Les grands parents maternels de ma fille sont allemands. Ils se sont d'ailleurs mariés en allemagne, en 1948. Le grand père né en 1927 a fait la guerre aux côté des nazis.

    Je suis moi même originaire d'une petite ville frontalière avec l'allemagne...

    Plaintes pour discrimination raciale et pour violence volontaire en réunion sans suites connues.


    Seul compte le dossier du JPE. La lettre dans laquelle le directeur de l'établissement gardient admet qu'il y a quelques problèmes est aussi au dossier du JPE.

    Aujourd'hui, le dossier tel qu'alimenté par les travailleurs sociaux de l'OSE en est à 3), son émigration. En effet, ma fille doit quitter la région parisienne pour aller vivre en Alsace.


    Une partie seulement de la plus récente lettre de ma fille au JPE a été versée au dossier : ma fille s'est pour ainsi dire résignée du jour au lendemain à aller vivre en Alscace et le dossier a été bouclé.

    Le Defenseur des Enfants critique ce genre d'attidudes dans son rapport 2005 car il semblerait que les enfants peuvent ensuite regretter amèrement avoir ainsi déterminé l'issue de la procédure judiciaire.

    Créée en 1912, dans la Russie tsariste en proie à l'antisémitisme, la Société pour la protection sanitaire des populations juives (OSE, selon les initiales russes) décide de mener une action humanitaire pour les juifs les plus nécessiteux. Durant la Première Guerre mondiale, elle élargit et développe ses activités.

    En 1923, établissant son siège à Berlin, elle fonde une organisation internationale : l'Union-OSE sous la présidence d'Albert Einstein. En 1933, l'arrivée des nazis la contraint à déplacer son siège à Paris. En 1935, la filiale française est créée sous le nom œuvre de secours aux enfants et de protection de la santé des populations juives.

    Après l'armistice, l'OSE installe son siège à Vichy puis le transfère à Montpellier où elle trouve l'appui de la préfecture de l'Hérault. En novembre 1941, elle est intégrée à l'Union générale des Israélites de France (UGIF) qui regroupe toutes les organisations juives préexistantes.

    Source: aidh.org

    Aux sources d'une histoire clandestine, extraits :

    Dans les centres de l’U.G.I.F. coexistaient des enfants isolés, des enfants bloqués et des enfants libres qui par opposition n’étaient pas fichés. Les ex-dirigeants de l’U.G.I.F.. récapitulent ainsi les différentes catégories d’enfants :

    3) Enfants ayant fait l’objet de mesures d’arrestations par la préfecture de police et dirigés sur l’UG.I.F., au lieu d’être dirigés sur Drancy. Enfants libérés de Drancy sur notre intervention comme enfants isolés, c’est-à-dire n’ayant aucune famille au camp, ou que nous parvenions avec l’aide de la police judiciaire à faire reconnaître comme tels.

    Ces enfants devaient rester dans nos maisons sous le contrôle théorique de la police judiciaire et des autorités allemandes, contrôle qui pratiquement ne fut jamais exercé et qui permit ainsi à l’U.G.I.F. d’en disperser un très grand nombre.

    2.1. La genèse de l’O.S.E. - L’OSE, principale œuvre d’assistance aux populations juives, a effectué un travail de premier ordre dans la préservation de l’enfance juive, en décidant dès 1941, de disperser les enfants en zone occupée. Née en 1912, dans la Russie tsariste où les Juifs subissent les pogroms ajoutés à un antisémitisme traditionnellement virulent et de plus institutionnalisé, elle a pour mission d’assister les populations et en particulier les enfants. Alexandre III (1845-1894) dont le règne débute en 1855, décide de poursuivre les mesures antisémites dans la lignée de son prédécesseur et de régler " le problème Juif ". Le procureur du Saint Synode déclare : " Un tiers des Juifs se convertira, un tiers émigrera, un tiers périra. " Le 3 mai 1881, les lois discriminatoires anti-juives sont promulguées en Russie. Des zones de résidence sont imposées aux Juifs, essentiellement en Ukraine, en Lituanie, en Pologne en Russie Blanche. Les populations vivent entassées dans des shtettleh, dans des conditions d’hygiène quasiment inexistantes.

    L’intelligentsia juive de Saint-Petersbourg et de Moscou décide d’apporter des solutions au problème des shtetleh, où la misère et le manque d’hygiène provoquent des ravages. Le 28 octobre 1910, l’assemblée constituante de l’O.S.E. est formée. L’O.S.E. avec la première guerre mondiale étend le champ de son action. Ses 123 institutions agissent dans trois directions différentes : les consultations, les foyers, les opérations gouttes de lait dont la première a lieu à Minsk en 1916, et les terrains de jeu. En moins de deux ans, 1 300 enfants sont placés sous la tutelle de l’O.S.E. En 1923, le siège de l’O.S.E. est transféré à Berlin, puis, en 1933, déplacé de Berlin à Paris. En juin 1934, la première colonie de vacances est fondée à La Varenne dans le département de la Seine et Oise. Elle accueille des enfants de 3 à 6 ans provenant d’Allemagne et de Pologne principalement, sous la responsabilité d’un personnel de la même origine. En 1935, l’Union-O.S.E. inaugure la première filiale française. En 1938, l’œuvre s’oriente vers la protection de l’enfance et ouvre 5 homes pour accueillir les enfants juifs envoyés d’Allemagne après les premiers déferlements de haine contre les Juifs. Mais à la déclaration de la guerre, les enfants qui ont atteint l’âge de 15 ans deviennent, en vigueur des nouvelles lois, " des ressortissants ennemis " qu’il convient de préserver de l’internement.

    2.4.1. Le camouflage des enfants en zone nord par le Comité-O.S.E. - A partir de 1941, les patronages de l’O.S.E. deviennent progressivement des vitrines légales pour l’activité clandestine. En effet, le Comité-O.S.E. profite de la présence des mères de familles pour les convaincre de leur confier les enfants et les préserver ainsi d’une menace potentielle.

    October 26, 2005

    Le service placement


    Extrait d'un communiqué du 15 novembre 2004 de la mairie de Paris:

    4) L'offre hospitalière non AP-HP

    A côté des hôpitaux de l'AP-HP , les établissements hospitaliers privés représentent encore une offre de soins non négligeable très utile aux Parisiens.

    De nombreuses cliniques privées ont fermé ces dernières années et les établissements privés à but non lucratif, participant au service public rencontrent des difficultés financières très importantes, victimes de sous dotations budgétaires successives.

    Les plans d'économie qui leur sont imposés les conduisent à se réorganiser en supprimant des activités et en se regroupant. Ainsi, après le rapprochement de l'hôpital de la Croix Saint Simon avec l'hôpital des Diaconesses dans le 12ème arrondissement, la fermeture de l'hôpital Léopold Bellan serait envisagée avec le transfert de ses activités sur l'hôpital de Bonsecours et l'Institut de Puériculture de Paris (IPP) verra ses activités transférées sur Necker-Enfants malades.

    Si certaines réorganisations s'avèrent médicalement justifiées, elles devraient permettre sur les surfaces libérées l'ouverture de lits de soins de suite et de long séjour, si nécessaires à Paris. La municipalité est - et sera - très attentive aux évolutions de ce secteur, qui relève de la responsabilité de l'Agence Régionale de l'Hospitalisation. Elle veillera à ce que la réponse aux besoins des Parisiennes et Parisiens, et non la seule logique financière, guide les choix stratégiques.

    Le service placement - Peut intervenir lorsque les parents, pour des raisons diverses, ne peuvent assumer la responsabilité totale de l'éducation de leur enfant, et que la séparation de l'enfant de son milieu familial s'avère nécessaire.

    Evalue quel est le lieu pouvant le mieux répondre aux besoins de l'enfant en fonction de son âge, de son niveau scolaire, de son degré d'identification juive, en tenant compte des désirs des parents.

    Travaille en équipe pluridisciplinaire pendant la durée du placement, pour répondre aux besoins immédiats de l'enfant, lui permettre de surmonter la séparation et les difïicultés qu'il rencontre et l'aider à bien grandir.

    Utilise le temps du placement pour aider les parents à mieux faire face aux problèmes qui ont motivé la séparation, à maintenir, rétablir ou améliorer la communication avec leurs enfants. Prévoit et prépare le retour de l'enfant dans sa famille et son avenir.

    Les institutions de l'O.S.E. et son Service de placement familial sont habilités à recevoir des enfants, en application de la législation sur la Protectiori Judiciaire et Administrative de l'Enfance

    Source: col.fr

    Voir le CODE PENAL (Partie Législative)

    De l'enlèvement et de la séquestration
    Article 224-1 et suivants

    Des atteintes à la liberté individuelle
    Article 432-1 et suivants


    Paris, un îlot de bientraitance

    " Je vais à la pharmacie. · tout de suite. " Lentement, penchée sur sa canne, la vieille dame se dirige vers la sortie. Un certain frémissement traverse son visage. Encore tout étonnée d’aller et venir à sa guise. Le visiteur, lui non plus, n’est pas au bout de son étonnement. Nous sommes au centre d’accueil de jour Édith-Kremsdorf, dans le 3e arrondissement de Paris. Depuis juin 2000, date de sa création, 25 personnes atteintes pour la plupart de la maladie d’Alzheimer sont accueillies deux à trois journées par semaine par cette unité gérontologique d’accueil et de soin hors du commun. En rez-de-chaussée donnant sur une cour intérieure, l’espace est aéré, lumineux grâce à d’immenses baies vitrées. Quelques personnes âgées papotent autour d’un café dans le coin cafétéria. Mais une grande partie d’entre elles sont de sortie. " En balade à la place des Vosges avec le médecin adaptateur, sourit Alain Koskas, le directeur du centre. Cela, c’est notre plus grande joie. Lorsque nous avons ouvert le centre, poursuit-il, la principale demande formulée par les personnes étaient de sortir, faire du lèche-vitrines, boire un café, aller au cinéma. Ils avaient un fort besoin de vie normale. "

    Mais bien sur, cela coûte cher. Le centre Édith-Kremsdorf repose en parti sur le mécénat d’associations juives, avant que la mairie de Paris verse ses premières subventions à partir de janvier prochain.

    Extrait de l'Humanité du 20 septembre 2002

    2002-03DUR04 – ACQUISITION DE LA PARCELLE CADASTREE BB 197, SITUEE A L’ANGLE DES RUES GABRIEL PERI ET DE LA TUYOLLE ET APPARTENANT A « l’ŒUVRE DE SECOURS AUX ENFANTS »

    Le Conseil Municipal à l’unanimité, décide d’acquérir la parcelle cadastrée BB 197 pour 137 mètres carrés, située à l’angle des rues de la Tuyolle et Gabriel Péri et appartenant à « l’Œuvre de Secours aux Enfants », 117 rue du Faubourg du Temple 75010 PARIS, pour un montant de 8 384,70 euros, autorise Monsieur le Maire, Conseiller Général, à signer tout acte à intervenir nécessaire à cette acquisition, précise que les frais inhérents à cette acquisition seront à la charge de la Commune et imputés au chapitre 21 : immobilisations – article 2112 : terrains de voirie – code fonction 822 : voirie communale et routes et dit que la présente délibération sera portée au registre des actes administratifs communaux.


    2005 DASES 205 G Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention annuelle fixant les conditions d'attribution d'une subvention d'un montant de 10.000 euros à l'association "Oeuvre de Secours aux Enfants" située 117, rue du Faubourg du Temple (10e) pour emmener les aînés parisiens atteints de la maladie d'Alzheimer en séjours thérapeutiques.

    September 27, 2005

    L'intervention sociale à l'épreuve de la neutralité laïque


    Hanouccah à l'OSE

    Les Jeunes du Foyer de Saint-Germain en Laye ont fait la fête samedi soir, comme chaque année. Partage de cadeaux, " super repas " dans une ambiance de folie. Dimanche 12 décembre, la fête de l'Amicale des anciens a réuni deux cents personnes venues partager un moment de fête et chanter les mélodies de leur maisons d'enfants. Une poignée d'entre eux se sont rendus, le mardi 14 décembre à la maison d'enfants de Draveil pour y offrir une hanoucciah. Ce même soir, les enfants de la maison d'enfants de Taverny ont partagé dîner et cadeaux autour de l'allumage des bougies de Hanouccah.

    Ma fille n'est pas juive.


    Intercultualité, laïcité :
    Comment préserver les valeurs démocratiques ?
    VEI Enjeux, n° 129, juin 2002

    Dans beaucoup de cas évoqués par les professionnels, le sentiment de « ne plus pouvoir faire face » provient de leurs interrogations sur leur place face aux faits qui interrogent leur identité professionnelle et l’identité de l’autre :
  • quelle est ma marge d’action face aux pratiques religieuses des enfants qui impliquent également l’autorité des parents, d’autant plus que je dois ne pas fragiliser ces derniers ?

  • quelles sont mes possibilités pour agir face aux situations qui touchent aux notions culturelles et identitaires (rapport à la religion, à la sexualité, à la parentalité) ?


  • De la conclusion : Les valeurs démocratiques sont fragiles par nature, car elles prennent leur force dans l’adhésion des citoyens qui vont les faire vivre.


    Voir également le compte rendu du colloque CQFD,
    Quel travail social pour le XXIème siècle :: salariat, qualification, démocratie

    A été affirmée en conclusion du colloque la nécessité d’assurer les conditions concrètes d’une controverse plus positive sur la qualification du travail social afin d’affiner et d’affirmer les compétences professionnelles. Trois notions ont aussi été rappelées : l’intérêt général, l’Etat de droit, l’esprit républicain, leur place dans l’action publique méritant d’être reposée.


    Le Monde Initiatives, avril 2005, extraits :

    En 2004,une dispute survient entre deux sans-abris hébergés dans une autre structure d'accueil d'Habitat et Soins. Elle se termine par deux coups de couteau. L'auteur des coups, musulman, reprochait à son coreligionnaire de ne pas respecter le ramadan.
    Si des conflits arrivent tous les jours parmi les publics de l'action sociale, le secteur est aujourd'hui confronté à l'irruption d'actes de prosélytisme religieux, voire d'intolérance.

    Que se passera-t-il [...] si des associations décident de fonctionner selon des préférences religieuses ou communautaires ? « Si on n'est pas vigilant, demain, n'importe quelle association confessionnelle ou idéologique pourra agir sur le créneau social et, tôt ou tard, les financeurs publics seront les otages de groupes de pensée », estime Jean-Marc Borello, qui rappelle, par exemple, qu'en 2004 à Paris, un groupuscule d'extrême droite, le Bloc identitaire - certes non financé par les pouvoirs publics - a organisé pendant plusieurs mois une soupe populaire réservée aux sansabris... français de souche.



    LE MONDE INITIATIVES
    LEMONDE.FR | 04.02.02 | 08h34
    C'est le dernier né des mensuels du Monde. Depuis le mois d'octobre 2001, son ambition est de traiter tous les aspects du social et de suivre l'actualité des "acteurs du changement". Le Monde initiatives témoigne de la multiplication des projets portés par les acteurs de terrain, anonymes ou non, dans l'esprit de l'ancien supplément hebdomadaire du même nom.
    Mensuel, 3,80 euros.

    "Fronde au groupe Le Monde. Aden et le Monde Initiatives refusent d'être sacrifiés et se mobilisent." L'Humanité, 1er février 2005

    "Inquiétudes dans la maison Monde. Le Monde Initiatives semble être à la veille de sa liquidation." L'Humanité, 24 mars 2005

    15 avril 2005, HNS-info - "Le 22 mars dernier, après six heures de négociations, les salariés et la direction se sont accordés sur les termes de l'accompagnement social de la fermeture définitive du journal. Depuis près de trois mois, nous nous battions pour obtenir des conditions de départ dignes de la « politique sociale du groupe » dont se targuait la direction, sans pour autant vouloir l'appliquer au Monde Initiatives."

    September 4, 2005

    Placets et lettres de cachet


    De l'avis de la CEDH :

    « ... Les pressions sur les parents pour s’en remettre aux services sociaux pour aboutir à une séparation de la famille sont des pratiques contraires au droit proclamé. »

    « Certaines décisions judiciaires constituent des ingérences, des restrictions imposées par les autorités publiques aux droits fondamentaux. Elles font l’objet d’un contrôle de la part de la Cour européenne des droits de l’homme. »

    « Lors de ce contrôle, la Cour peut substituer son appréciation à celles des autorités nationales. »

    Voir aussi les fausses allégations et « du contrôle social à la demande sociale. »


    Une lettre de cachet est, sous l’Ancien Régime en France, une lettre servant à la transmission d’un ordre du roi.

    Dans un sens général, il s’agit d’une sorte de lettre close (par oppositions aux lettres patentes, c’est-à-dire ouvertes), scellée par le sceau du secret[1]. Les lettres adressées au Parlement pour lui mander d’enregistrer un édit portaient ainsi ce nom.

    À partir du XVIIe siècle, le sens de l’expression s'est spécialisé. La lettre de cachet devient un ordre privatif de liberté[2], requérant l’emprisonnement, l’élargissement ou l’éloignement d'une personne. La lettre relève de la justice retenue du roi : elle court-circuite le système judiciaire ordinaire. En effet, les personnes visées ne sont pas jugées mais placées d’emblée dans une prison d’État (Bastille, forteresse de Vincennes) ou une maison de force (Hôpital général).

    Une lettre de cachet peut être expédiée du mouvement du roi. C’est typiquement le cas des incarcérations politiques, telles celles de Voltaire ou de Diderot. Elle peut également l’être sur requête d'un particulier[3]. Ainsi, Voltaire lui-même requiert une lettre de cachet pour l’incarcération d'une tripière menant tapage dans le voisinage. En effet, cette intervention royale est souvent demandée pour des affaires privées où les plaignants voulaient agir rapidement et sans tapage public. C’est ainsi que le père de Mirabeau demande une lettre de cachet pour faire embastiller son fils, au motif de son inconduite. Après réception de la demande, celle-ci est examinée par le lieutenant général de police ou par un intendant. De 1741 à 1775, près de 20 000 lettres sont ainsi expédiées.


    Source: Wikipedia.org


    [1] Je n'ai pas eu accès au dossier du Juge des Enfants autrement que par l'intermédiaire de mes avocats.

    [2] Ma fille est séquestrée depuis le 23 novembre 2003. Elle devrait disparaitre à terme en Alsace-Lorraine. Le Juge des Enfants a demandé des examens me concernant...

    [3] La tante Assistante Sociale de l'ASE(57) aurait écrit au Juge des Enfants[1]. La tante Assistante Sociale de l'ASE(57) a été en relation avec ses consoeurs des Hauts de Seine, l'a été avec Madame Josefsberg de l'OSE qui a menée la mission d'investigation demandée par le Juge des Enfants et elle est également en relation avec Monsieur Josefsberg qui est le Directeur de l'établisement gardien. La tante Assistante Sociale de l'ASE(57) est également en relation avec sa soeur, Madame Isabelle Clementz chez qui ma fille doit être placée à terme.



    Acte souverain, la lettre de cachet émane du roi ; elle ordonne l'internement. Ce type de placement "administratif" n'est pas plus arbitraire que le placement en maison de Force qui n'est soumis à aucune formalité. La lettre de cachet doit suivre une procédure : la famille rédige un placet, l'intendance enquête[4]... La lettre de cachet est aussi le reflet d'une société où la famille est maîtresse de la liberté de ses membres[5], les surveille et les interne si besoin est. La Révolution Française abolit les lettres de cachet, mais maintient les fous enfermés. 90% des lettres de cachet étaient demandées par les familles en vue de l'emprisonnement des marginaux et déviants, donc des fous.

    Source: Centre hospitalier Charcot,
    Histoire de la psychiatrie: l'âge classique (XVIIe siècle)


    [4] l'ASE et l'OSE ont « enquêté. » L'OSE rend encore des rapports...

    [5] Sur ce dossier, la famille maternelle - la tante Assistante Sociale de l'ASE(57) - et la famille Josefsberg seraient maitresses de la liberté des miens.



    Critiques de la puissance paternelle et des lettres de cachet. La puissance paternelle est perpétuelle dans les pays de droit écrit (car influence du droit romain), i.e. droit de correction et enfermement à vie !. Le père peut obtenir un ordre d’arrestation du juge ou du roi lui-même (lettre de cachet, ordres individuels, lettre fermée). Les lettres de cachet, peu utilisées mais symbolisent l’arbitraire, dénonciation par Mirabeau qui a été victime de plusieurs lettres de cachet demandées par son père, de Voltaire, Beccaria. Demandent une nouvelle définition de l’autorité parentale : le but n’est pas la répression, mais l’éducation, rôle important de Rousseau avec l’émile ou de l’éducation, 1762.

    Histoire du droit, notes personnelles
    Introduction historique au droit, l'émancipation des personnes
    Deug I Droit, 1ère année, 1er semestre, 35h, cours magistral


    Il n'existe pas véritablement de justice dite publique : les crimes et délits poursuivis relèvent davantage d'un ordre moral que d'un ordre public. L'ancien droit ne connaît qu'un seul ordre juridictionnel, chargé à la fois de trancher les litiges entre particuliers et de juger les infractions pénales.
    En 1670, une Ordonnance réglemente pour la première fois la procédure criminelle. De caractère inquisitoire et secrète, elle aboutit à une comparution de l'accusé devant une juridiction siégeant généralement à huis clos sans l'assistance d'un avocat. Les infractions n'ont toutefois été ni définies ni classées, laissant place au pouvoir discrétionnaire des juges.
    Les peines quant à elles ont pour seul fondement l'intimidation et l'expiation du coupable par des châtiments corporels. La prison pour peine est à l'époque quasiment inexistante.
    Il n'existe pas non plus de justice de droit public. L'idée qu'un sujet puisse se plaindre du fait de l'autorité est incompatible avec une royauté de droit divin.
    On en appelle à la Justice du Roi, sans qu'il y ait véritablement une justice de droit public.


    Source: justice.gouv.fr, en 1670,
    une Justice essentiellement privée


    Du résumé et des conclusions d'un article intitulé « Armée française et désertion au XVIIIe siècle » qui décrit une notion d'incitation au « regret » par l’autorité :

    « Il s’agit de faire de la place au « regret » des déserteurs et d’instituer une dispense de peine[6] pour ceux qui sont revenus de leur propre chef au régiment. Cette mesure a pour but de créer, chez le soldat, un clivage intérieur entre désir de fuite et envie du retour. L’article tente de s’interroger sur ce moment de l’intrusion de l’institution dans l’émergence de l’émotion. »

    « Pour conclure, nous pouvons évoquer les pratiques des lettres de cachets, adresses directes faites au roi, dont Arlette Farge et Michel Foucaut relèvent le « singulier statut du repentir ». A la différence de la justice ordinaire peu préoccupée de l’attitude personnelle du criminel, la punition émanant du roi ne s’arrête pas, selon leur analyse, au corps mais implique l’âme qu’il faut guérir ou corriger[7]. « L’acquièscement et la soumission du condamné » qui doivent surgir au terme de l’enfermement est également un objectif de la politique du retour volontaire[8]. De même la justice militaire cherche à s’emparer de l’âme des soldats. Cette mesure peut susciter chez l’homme un doute, une hésitation, un clivage intérieur entre retour et non-retour, visant à s’immiscer dans l’intime[9] du soldat. Elle se veut clémente, renonçant à toute forme de contrainte[10]. On peut pourtant y voir un lieu d’exercice de la domination symbolique, forme de pouvoir qui s’exerce sur les corps en dehors de toute contrainte physique, « en s’appuyant sur des dispositions déposées, telles des ressorts, au plus profond des corps », dans ce cas le dispositif religieux de la pénitence[11]. Le regret ou le repentir que les soldats sont amenés à éprouver relèvent sans doute de ces « émotions corporelles », à travers lesquelles l’individu va se soumettre au jugement dominant, soutenant dans ce cas l’institution[12]. »


    [6] Contrairement à ce que souhaiteraient faire croire de nombreux intervenants sur ce dossier, je ne suis pas un « déserteur. » Le Juge des Enfants m'a informé que je ne serais pas poursuivi pour mes attitudes abandonniques et mon ambivalence - pour l'exemple, je souhaite le retour de ma fille et j'ai entretenu des relations avec elle mais certains rapports de l'établissement de Taverny parraissent le contredire.

    [7] Le Juge des Enfants souhaite rompre la relation père-enfant mais ni ma fille ni moi ne souhaitons de cela.

    [8] Il s'agirait plutôt de me soumettre et d'accepter qu'à terme, ma fille disparaitra en Alsace-Lorraine.

    [9] Ce dossier cumule les atteintes à l'autorité parentale et les imiscions dans la relation père-enfant mais également dans les relations entre l'enfant et les autres membres de sa famille (sa soeur et sa belle-mère), ses amis et ses proches en région parisienne.

    [10] Le Juge des Enfants souhaiterait que je le remercie d'avoir placé - de m'avoir débarassé ! - de ma fille.

    [11] Très judéo-chrétien...

    [12] Jamais je ne soutiendrais l'institution tant qu'elle ne privilégiera pas la relation père-enfant ; l'institution n'est que l'outil que la tante Assistante Sociale de l'ASE(57) emploie abusivement pour parvenir à ses fins : « garder » sa nièce.