April 26, 2006

Sectes : un rapport s'inquiète pour les enfants

PARIS (AFP) - Enfants, médecines alternatives, aide humanitaire constituent trois domaines "particulièrement préoccupants" pour l'activité des sectes, estime la Miviludes dans son rapport 2005 en promettant de poursuivre sa lutte "avec conscience et détermination".

Le rapport est publié dix ans après l'affaire de l'Ordre du temple solaire qui a décidé la France à se doter d'une structure spécialisée, devenue en 2002 la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

"Il existe de vraies et bonnes raisons de ne pas renoncer à la lutte contre les dérives sectaires au motif fallacieux que cela porterait atteinte à la liberté de conscience ou aux libertés religieuses", écrit le président de la Miviludes Jean-Michel Roulet en invoquant "des enfants humiliés, des victimes détruites et des familles déchirées à jamais".

Les enfants sont souvent une "cible", selon le rapport, parfois avant leur naissance (Fraternité blanche universelle, Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix). Chez les dévots de Krishna, ils ont un emploi du temps harassant (lever à 3H30, coucher à 20H30 pour les 10-15 ans).

Ils peuvent être retirés de l'école (enfants "indigo" ou "cristal" de Kryeon), scolarisés à part (Tabitha's Place, Frères de Plymouth issus du darbysme protestant). La cellule de prévention de l'Education nationale évalue à 10.000 les enfants instruits à domicile ou dans des établissements hors contrat. Les contrôles ont contribué au recul du nombre d'enfants instruits à domicile (1.000 en 2004 contre 6.000 en 1998).

Mais l'enseignement par correspondance est libre et concurrentiel --sans aucune garantie ni agrément hormis le CNED-- comme le soutien scolaire, créneau qui "semble être une des nouvelles pistes de la scientologie".

Parfois soumis à de mauvais traitements voire des abus sexuels, les enfants peuvent mourir de privations. En juin 2005, les parents kinésiologues de Kerywan, mort à 16 mois avec le poids d'un nourrisson de quatre mois, ont été condamnés par la cour d'assises du Finistère à cinq ans de prison dont 52 mois avec sursis.

La Miviludes s'inquiète aussi de "l'engouement pour les +alter-médecines, multiformes mais qui ont pour point commun de ne bénéficier d'aucune validation scientifique, d'être exercées dans la plupart des cas par des +thérapeutes+ autoproclamés et d'aboutir à terme à un refus pur et simple des soins médicaux traditionnels".

Elle dénonce ce "mouvement qui érige en dogme une philosophie qui nie en bloc tous les progrès de la science et de la médecine auxquels les plus grands savants du monde ont voué leur vie depuis deux siècles".


Enfin, la crise des banlieues en novembre 2005 a attiré des sectes comme la scientologie sous couvert d'aide humanitaire, un secteur "en pleine expansion, en raison de la médiatisation des grandes catastrophes naturelles ou des troubles", souligne la Miviludes. Il a "le double avantage pour les organisations sectaires de contribuer à polir leur image humaniste tout en procédant à un fort prosélytisme et de leur permettre de recueillir des fonds".

April 18, 2006

Du coté des travailleurs sociaux, qu’en est-il ?

Du bon usage des parents, Oasis Mag
Par Joseph ROUZEL
Samedi 17 novembre 2001
Extrait :


Du coté des travailleurs sociaux, qu’en est-il ?

Pour illustrer la difficulté des relations entre travailleurs sociaux et parents dits « usagers » de l’aide sociale, je vais prendre l’exemple des affaires de maltraitances d’origine parentale, où bien souvent la fonction parentale est mise à mal. La difficulté c’est qu’on a à faire dans ces histoires malheureuses à des sujets qui se sont structurés autour de cette maltraitance fondamentale qu’ils vont rejouer dans toute relation. Et très souvent les travailleurs sociaux qui ont à venir en aide à des personnes maltraitées, enfants, adolescents ou adultes, se laissent prendre dans ces effets de répétition. Leur propre jouissance entre en jeu. Ils projettent un peu trop rapidement leur propre angoisse de la violence en s’en débarrassant sur les protagonistes de l’histoire. Le plus souvent ils s’identifient à l’enfant maltraité et veulent le faire payer au parent maltraitant, comme si c’étaient eux-mêmes qui avaient été atteints dans leur chair. Le maltraité est la victime ; le maltraitant est le bourreau. Les choses semblent claires et pourtant, indirectement, cela ne fait que redoubler la maltraitance. Faire peser sur un sujet la chape de plomb de la victime ou du bourreau, l’enfermer dans cette représentation aliénante, c’est en faire un objet, le faire disparaître comme sujet, et gommer la place qu’il occupe comme parent où enfant dans l’ordre de la génération. Au bout du compte c’est lui confisquer sa responsabilité. Cela produit une ségrégation où le sujet sur le plan social n’apparaît qu’accolé à son qualificatif (victime, bourreau). Et sur le plan psychique le ravage est patent : le sujet, comme être de parole, est passé à la trappe : un meurtre d’âme, comme disait Schréber. Là où il s’agit d’accueillir chacun avec un minimum de respect et d’invitation à une parole pour rassurer chacun, enfant et parent dans la place qu’il occupe, on cherche le coupable et on plaint la victime, entérinant d’une certaine façon ce mode de relation.

A partir de là très souvent les travailleurs sociaux se lancent dans la chasse à la culpabilité et à son traitement. Le parent désigné comme coupable doit se plier ou se démettre. S’il accepte de collaborer, de faire tout ce qu’on lui dit : se rendre chez le juge quand il faut, accepter sans rechigner les placements, se contenter du droit de visite qu’on lui, impose, subir une thérapie dont bien souvent il ne comprend pas le sens, améliorer son logement, se mettre au régime, cesser de boire ou de se droguer... - j’en passe et des meilleures - alors c’est un parent qui est sur la bonne voie. S’il se soumet, c’est un bon parent. S’il se récrie, veut donner son avis, conteste les mesures, réclame son enfant, et fait valoir ses droits, il est mauvais : soit on le rejette, soit il faut le dresser.

En fait pour travailler un peu plus sereinement et efficacement dans ces espaces de médiation entre maltraitants et maltraités, il faut aux travailleurs sociaux faire la part des choses. Ils n’ont pas à juger du degré de culpabilité du maltraitant, ni du degré du mal fait au maltraité. Cela relève d’un autre espace, celui de la justice. Malheureusement on assiste trop souvent là aussi à des confusions entre l’exercice de la justice et le travail social. Certains juges en viennent à n’entendre que les injonctions à la protection des enfants, surtout quand les parents se montrent récalcitrants à leur projets, sans faire un minimum confiance à ce que parents et enfants maltraités pourraient en dire. Les travailleurs sociaux agissent alors comme experts en norme familiale.

Cette collusion entre justice et travail social, notamment dans les services de l’ASE est néfaste. Elle déloge le juge de sa fonction : s’il est perçu comme aux ordres des travailleurs sociaux, comment ceux qui se présentent devant lui peuvent-ils entendre la justice, si ce n’est comme le bras armé des bonnes mœurs ? D’autre part une fois de plus elle dépossède les différents protagonistes d’une parole qui leur appartient. Le juge a à tenir sa position comme représentant de la loi. Dans cet exercice délicat il tire sa légitimité de la loi, rien que la loi, mais toute la loi à laquelle il s’adosse. Pour l’exercer il prend appui sur les paroles que peuvent lui apporter les différents témoins d’une affaire.

La justice est aussi et avant tout une affaire de paroles échangées. Parmi ces parleurs dans les affaires de maltraitance doivent être entendus au même titre et sur un pied d’égalité, les maltraités, comme les maltraitants, et ceux dont la fonction sociale est de s’interposer, les médiateurs que sont les travailleurs sociaux, pas plus pas moins.

Ensuite au juge de juger, comme on dit, au nom de la loi, et en son âme et conscience.

April 16, 2006

Mail à MIVILUDES

From: Bruno KANT
To: miviludes, miviludes.pm.gouv.fr
Sent: Sunday, April 16, 2006 10:04 PM
Subject: Re: Dérives et pratiques sectaires dans le monde le la protection de l'enfance


Madame, Monsieur,

J'ai bien reçu votre courrier postal par lequel vous déclinez ma proposition de rendez-vous courant avril.

Pour le moment, j'étais occupé à écrire par lettres ouvertes à des autorités telles que Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice ou à des services tel que le Service Central de la Prévention de la Corruption:

http://justice.cloppy.net/LOSCPCAvril2006


Dans mon blog, vous avez pu ne pas remarquer des article et des notes personnelles relatives à la réforme de la pensée, au lavage de cerveau tel que le pratiquent aujourd'hui les travailleurs sociaux de l'OSE France:

http://justice.cloppy.net/blog/?postid=282
http://justice.cloppy.net/blog/?postid=281
http://justice.cloppy.net/blog/?postid=206
...


De ces mêmes notes, du guide de l'agent public face aux dérives sectaires :
« À terme, la transformation ne concerne pas seulement le champ des acquisitions (croyances, pratiques, attachements, performances) ou le champ des déficits (autonomie, jugement critique, repères et liens antérieurs, fermeture aux apports extérieurs). Il s’agit d’une transformation de la façon d’« être au monde ». Celle ci est difficile à percevoir sans recul par les intéressés. »


Du travail de Monsieur Richard josefsberg, Directeur de la maison d'enfants de l'OSE France où était placée ma fille :
« l’agrippement est à la base à la fois de l’attachement et de la séparation. Une fois établie la confiance de l’enfant, la séparation définitive de la mère a lieu soit du fait de la mère soit du fait de l’enfant. »



Je vous ressaisirais ultérieurement, par lettre ouverte et dossier motivé.

Très cordialement,
Bruno KANT

Un dossier socio judiciaire d'apparence légale

Début août 2005 Justine est en vacances dans le sud, échappe à l'emprise de l'OSE France :




Sur décision du juge pour enfant de Nanterre, Justine n'a que deux jours de vacances d'été 2005 à la maison. Au cours de ces deux jours, elle échappe à l'emprise de l'OSE France :





Mais eu égard aux rapports et aux allégations des travailleurs sociaux de l'OSE France, le juge pour enfant de Nanterre a préféré donner Justine à ses tantes maternelles.

April 15, 2006

Au SCPC et bilan de la mi avril 2006

Lettre ouverte, extrait :

...

La saisine du SCPC par les simples citoyens n’a pas été prévue par la loi mais des exceptions seraient tolérées. Je suppose que vous serez sensible au sujet de la protection de l’enfance, secteur où l’ingérence illégale et la prise illégale d’intérêts paraissent aisément accessibles.

J’ai travaillé à partir des preuves de mon dossier ainsi qu’avec des documents de référence et des rapports officiels, y compris ceux du SCPC. Je souhaiterai maintenant savoir quels sont les éléments ou développements dont vous devrez disposer pour travailler vous-même sur ce sujet qui, je l’espère, retiendra votre attention.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l'expression de ma plus haute considération.

Ce matin, 15 avril, j'ai reçu une réponse du cabinet du Président (qui ne peut évidemment rien faire, séparation des pouvoirs oblige) qui a transmis au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.

La PJJ m'a répondu par un courrier daté du 13, me rappelle que les magistrats du siège sont indépendants (très proches du parquet, quoi) et m'invite à user des voies de recours (que le magistrat du siège recouvre). La PJJ me recommande évidemment de prendre contact avec un avocat...

Ma lettre au Garde des Sceaux et Ministre de la Justice est elle même datée du 13, il la recevra au plus tard lundi. Il pourrait donc me répondre lui aussi quoi que je ne l'y invite pas, je me contente de l'informer.

Puis le SCPC me répondra...


Dans le même temps, j'ai reçu une lettre du cabinet du premier ministre, de MIVILUDES. Il me semble qu'ils n'ont pas pu s'y retrouver dans mon blog, je vais leurs reécrire à l'occasion.

Je suis tombé sur Sciences Humaines, le hors série et grand dossier n°2 : "la moralisation du monde". Quelques extraits pourraient être intéressants mais je vais plutôt leur renvoyer quelques éléments de mon dossier ainsi que Bulles n°40, "Manipulation mentale, lavage de cerveau, mégalomanie", de l'UNADFI.

J'attend aussi le Sciences Humaines n°169 qui décrit le travail de M. GIRAUD, un socioloque du CNRS, tel que publié dans Déviance et Société n°4, 2005, "Le travail psychosocial des enfants placés". A premier abord, ses analyses rejoignent celles de Caroline Eliachef et celles de Joseph ROUZEL.

La réforme de la pensée telle qu'elle se pratiquait en chine dans les années 50 sera un des volet que je verserais auprès de la cour d'appel.


Voire également l'article intitulé « Un dossier socio judiciaire d'apparence légale » ou encore, « La toute puissance « maternelle » »

April 9, 2006

L'utilisation de voyants desapprouvée


Mais c'est en Australie. En France, face à certains enquêteurs, si toute fois ils vous reçoivent, il semblerait qu'il faille se couvrir de grigris (pattes de lapin, amulettes, croix, kippa, voile, ...).

SYDNEY, Australie (AP), 9 avril 2006 - Un agent de la police fédérale australienne a été suspendu pour avoir consulté une voyante dans le cadre d'une enquête sur une menace de mort contre le Premier ministre John Howard, a rapporté dimanche le journal "The Sunday Age".

Alors que l'investigation se trouvait dans l'impasse, le policier aurait consulté la voyante Elizabeth Walker, selon ce journal. Une enquête a été ouverte pour mauvaise conduite, poursuit "The Sunday Age", citant une déclaration d'un porte-parole de la police.

"L'AFP (Police fédérale australienne, NDLR), prend au sérieux toute allégation de mauvaise conduite des agents, et n'approuve pas l'utilisation de voyants dans les questions de sécurité", précise la déclaration.

Les autorités n'ont pas publié de détails concernant la menace contre le Premier ministre. AP

mgh/v43

La revue « Dialogue »

Revue de recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille - dirigée par Jean G. Lemaire


Fascicule N° 152
Parentalités défaillantes : Soins et séparations ;

Quand faut-il un placement ? Les jalons d'évaluation de l'hôpital Bellevue pour les situations de défaillance parentale (première version)
Maurice BERGER ; - page n° 33


Fascicule N° 155
Lien de couple et ses paradoxes

Et aussi... Le bébé et la garde alternée : Le droit d'hébergement du père concernant un bébé ;
Maurice BERGER ; - page n° 90


Fascicule N° 165
L'autorité parentale et les mutations de l'ordre familial ;

Autorité parentale dans la famille et autorité dans le cadre de l'assistance éducative : une histoire de respect
Claire DAVIDSON ; Hervé HAMON ; - page n° 23

April 8, 2006

Extrait de la requête no 57306/00


Confйrence de presse de V.V.Poutine,
Prйsident de la Fйdйration de Russie,
le 15 janvier 2002, Paris

En ce qui concerne le systиme judiciaire, j'estime que nulle part ailleurs qu'en France, le problиme des relations avec les tribunaux n'est aussi clair. Que cela plaise ou non, les tribunaux dйcident comme la loi leur prescrit de dйcider. Quoique, je le rйpиte, certaines dйcisions peuvent susciter des rйactions diffйrentes. Ainsi, par exemple, dans le cas de la citoyenne russe Zakharova, qui se voit refuser le droit de communiquer en France avec sa fille dans sa langue natale, bien que cela nous semble йtrange.

Cela dйpasse toutes les bornes. Elle se voit refuser le droit de visiter l'йglise orthodoxe. J'ai dйjа parlй avec Monsieur le Prйsident а ce sujet. Il est aussi restй pantois et a dit: "Eh bien, cela paraоt saugrenu а premiиre vue, mais peut-кtre qu'ils ont leurs raisons?" Non, j'ai beaucoup de peine а m'imaginer quelles raisons ils peuvent avoir, mais je m’incline devant le fait que dans le pays il existe la stricte sйparation des pouvoirs, et le pouvoir exйcutif ne peut pas se mкler de l'activitй des pouvoirs judiciaires. Quoique nous continuions certainement de lutter par des canaux diplomatiques pour que les questions de ce genre, а caractиre humanitaire, soient rйsolues du point de vue non seulement de la loi, mais de la raison.


Point de presse conjoint du ministre français des Affaires étrangères et de son homologue russe, M. Ivanov
- Propos de M. Védrine -
(Paris, 15 février 2002)

Q - Monsieur Védrine, peut-on espérer que les problèmes de Mme Zakharova soient un jour résolus pour que la mère et sa fille puissent vivre ensemble ?

Nous suivons ce problème avec une grande attention mais nous devons respecter l'indépendance des juges. Nous veillons à ce que les garanties de procédures dont bénéficie Mme Zakharova soient respectées. Les nombreux recours qu'elle a intentés montrent qu'elle a pu utiliser toutes les voies qui s'offrent à elle, ce qui a permis que la situation soit examinée par trois juges des enfants successifs et trois fois en appel.
Tout le monde fait preuve de la plus grande vigilance pour préserver l'intérêt de cet enfant qui présentait un état psychique assez grave lors de son placement. Tous les experts s'accordent à reconnaître que cet état s'est amélioré.


De l'arrêt Zakharova contre France :

Le 3 mai 1999, le Dr B., commis par le juge d’instruction, déposa un rapport indiquant que « M. a été violemment battue, bien qu’on ne puisse pas dire par qui, et a présenté des troubles (en voie de régression) très évocateurs d’un état autistique provoqué par un amour trop étouffant ». Il indique notamment que « le placement l’a littéralement sauvée psychologiquement. L’enfant innocente son père et sa mère ».

La requérante souligne qu’elle n’a pas rencontré le Dr B. avant qu’il n’écrive son rapport.

Statuant sur l’appel interjeté par la requérante contre le jugement du 7 juin 1999, la cour d’appel de Versailles rendit un arrêt le 27 janvier 2000...

La requérante se pourvut en cassation. Par un arrêt du 18 septembre 2002, la Cour de cassation dit n’y avoir lieu à statuer, de nouvelles décisions ayant été prises les 3 juin 2000 et 6 juin et 5 novembre 2001 rendant le pourvoi sans objet.

Selon le COPES encore [la requérante] développe une relation perverse à autrui et au monde qui se traduit par le rejet de toute institution. S’il est exact que les professionnels en contact avec [la requérante] ont pâti de ce type de réaction (rendez vous annulés au dernier moment, enregistrement de communications téléphoniques, appels incessants aux autorités supérieures) ces inconvénients ne sont rien au regard du danger que cela représente pour [M.] elle-même qui ne peut avoir, par le truchement de sa propre mère qu’une vision déformée des diverses institutions et autorités.

Enfin, ni l’enquête sociale ni l’expertise graphologique ne fournissent des éléments positifs sur [la requérante] qui viendraient contrebalancer les descriptions cliniques ci dessus développées.

Le placement demeure adéquat.

Le monde disparu des pupilles

Le Monde, édition du 23.03.06
Par Anne Chemin, extrait :

Ivan Jablonka, auteur d'une étude sur un pupille devenu célèbre, Jean Genet (Le Monde du 21 janvier 2005), suit pas à pas ces milliers d'enfants que l'Assistance publique voulait, au nom de la réhabilitation de l'individu, arracher à la pestilence de la grande ville pour les confier à des familles habitant à la campagne. Placés dans des fermes, souvent exposés au froid, à la maladie et à la honte, les petits portaient, jusqu'à 6 ans, un cordon de soie et une médaille sur laquelle était gravé leur numéro d'immatriculation. A 13 ans, ils étaient « gagés » comme ouvriers agricoles ou domestiques, subissant souvent injures et humiliations. « De 1874 à 1939, l'ascension sociale des pupilles a été considérée comme une tâche très mineure, derrière les missions augustes - le combat hygiéniste, l'instruction élémentaire, la greffe territoriale et le renflouement de l'agriculture », note l'historien.

Ivan Jablonka ne se contente pas de retracer l'histoire d'une institution et de ses ambitions républicaines. S'appuyant sur le dépouillement de plus de 400 dossiers, il raconte, en citant des centaines de lettres et de rapports, le quotidien de ces enfants abandonnés : une pupille de 2 ans déplacée parce que sa literie n'a pas été aérée depuis six mois, un garçon de 17 ans qui menace, en 1919, de ne plus aller travailler car il lui est impossible « d'aller tout nu et sans chaussures », mais aussi un pupille de 16 ans séparé de ses parents nourriciers qui leur écrit en 1918 : « J'aime mieux qu'on me flanque une balle dans la peau que de me laisser vivre dans un pareil chagrin séparé de vous. »

L'Humanité, 26 juin 2004
Sébastien, kidnappé par la justice

Après avoir vécu huit ans avec ses grands-parents, Sébastien, quatorze ans, a été placé de force chez son père. Depuis, il menace de se suicider pour retrouver enfin sa " Mémé Mireille ".



Du rapport 2005 du Défenseur des Enfants, sa préface, la première phrase :

Tant qu’il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers [...] ;
Victor Hugo, préface aux Misérables, 1862.



De l'article du Monde de mars 2006 :

C'est un monde aujourd'hui disparu que ressuscite Ivan Jablonka dans une passionnante histoire de l'Assistance publique sous la IIIe République.



Entre 1963 et 1980, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié en 2002, 1.630 enfants et adolescents réunionnais, âgés de 7 à 14 ans, ont été envoyés en métropole, plus particulièrement dans des départements touchés par l'exode rural. L'objectif était double rappelle Le Monde : aider les familles pauvres à assurer une formation à leurs enfants et contribuer au repeuplement de la Corrèze, du Gers et de la Lozère.

Ma mère me voyait déjà poser pour la photo de l’école avec une petite cravate, comme dans les magazines, et revenir à la Réunion en aviateur», dit Jean-Philippe. «La mienne disait: "Mon petit bonhomme va devenir un grand bonhomme. On fera de lui un monsieur", raconte Jean-Pierre. On a abusé de sa précarité et de sa crédulité. Elle ne pouvait pas se douter de ce qui allait suivre.» Illettrés pour la plupart, sous pression de la toute-puissante administration, savent-ils vraiment ce qu’ils font, ces parents qui apposent une croix ou un pouce trempé dans l’encrier au bas des documents? Inutile de leur forcer la main, puisque c’est «dans l’intérêt de l’enfant».

Dernier article de realisance.afrikblog.com

April 3, 2006

Témoignage

Soixante ans après la "libération" des camps d’extermination, la Shoah continue de faire souffrir. Fragilisés, les descendants de rescapés ont intégré la douleur des parents, exprimée ou gardée sous silence. Et ils sont eux aussi victimes du "syndrome du survivant". Identifié dans les années 1960 par le psychanalyste américain William Guglielmo Niederland, ce syndrome exprime la culpabilité d’avoir survécu quand tant d’autres ont été assassinés. Il se manifeste par une série de maux caractéristiques : anxiété, troubles cognitifs, de la mémoire, état dépressif chronique, tendance à l’isolement, au retrait et au renfermement mélancolique, altération de l’identité personnelle, affections psychosomatiques…

Nathalie Zajde est psychologue clinicienne et ethnopsychiatre, auteur d’Enfants de survivants, l’une des études les plus remarquables sur l’héritage traumatique de la Shoah (Odile Jacob, 1995). Comment comprendre, s’interroge-t-elle, que les enfants des rescapés fassent les mêmes rêves et présentent les mêmes symptômes que leurs parents alors que ceux-ci, bien souvent, ont gardé le silence sur ce qu’ils avaient vécu ? Probablement parce que cette transmission s’effectue de manière inconsciente, à l’insu même des protagonistes, autrement que par des mots. Une transmission qui passe à travers les paroles et les gestes apparemment anodins de la vie quotidienne.


Je n’ai jamais parlé à mes enfants parce que, bêtement, j’ai refusé de les impliquer dans mon destin. Je ne me rendais pas compte que mon destin, c’était le leur. Je ne voulais pas qu’ils souffrent de mon histoire. Et j’avais bien tort. Même si je ne leur ai rien dit, ils ont perçu toutes mes angoisses. Ils sont d’ailleurs tous très anxieux, quelque part ils ne sont pas bien dans leurs pompes.

En psychanalyse, on dit que les enfants doivent “tuer le père” pour devenir eux-mêmes adultes. Est-ce que des enfants de rescapés, nés après la guerre, peuvent “tuer le père” sans s’identifier eux-mêmes au bourreau qui a failli le tuer vraiment, le père ? C’est une sacrée question.

Ce qui est sûr, c’est que, curieusement, je suis devenu l’enfant de mes quatre enfants. Ils s’inquiètent pour moi comme s’ils étaient devenus mes parents. C’est confortable sous certains aspects, irritant sous d’autres. Par exemple, ils ne me disent jamais quand ils ne vont pas bien. Ils le disent à leur mère, mais pas à moi. Parce qu’ils veulent me préserver absolument.


Sam, rescapé d’Auschwitz, va depuis 20 ansdans les écoles pour raconter la Soah. Mais il a gardé le silence avec Françoise, sa fille aînée,et avec Malka, qui elle, en a tiré de la force.
« Je suis devenu l’enfant de mes enfants »
Sam Braun, 77 ans. Déporté à Auschwitz en 1943 avec ses parents et sa petite sœur, il est le seul à en être revenu.

Psychologies, La Shoah en héritage
Olivia Benhamou, mars 2005

March 23, 2006

Le choix contraint, institué en 1958-1959

Premier rapport annuel
au parlement et au gouvernement
de l'Observatoire National
de l'Enfance en Danger
Synthèse, septembre 2005

Extrait de la page 5 :

Il paraît indispensable de sortir du choix contraint AEMO-placement institué en 1958-1959 et de travailler sur la diversification des interventions dans le cadre de l’aide aux parents et aux enfants, qui pourront être réalisées avec ou sans séparation.

March 22, 2006

La loi n° 2001-504 du 12 juin 2001

Dite loi About Picard, des commentaires juridiques de MIVILUDES :

Le droit criminel français concède à chacun le droit de nourrir les convictions religieuses, philosophiques ou morales de son choix ; toutefois, il n’admet pas que, dans leur extériorisation, elles viennent heurter les exigences de l’ordre public.

Les impératifs de moralité et de santé publiques notamment ne sont pas des concepts abstraits qu’on pourrait croire uniquement tournés vers la satisfaction des besoins de la société. Leur fonction primordiale est d’ordre humain : ils ont pour finalité d’assurer le respect des droits de l’individu à la vie, à la protection de son intégrité physique et de sa santé, à l’équilibre psychique, au plein développement de ses capacités corporelles et intellectuelles bref à la dignité de la personne.

Des atteintes graves peuvent être portées à ces valeurs par l’effet d’agissements ou d’attitudes dictés par des croyances ou convictions exacerbées. Or, si l’impérieuse neutralité invite dans un Etat laïque et démocratique à ne pas stigmatiser l’extravagance de certaines pratiques religieuses, philosophiques ou morales, elle ne peut conduire à en tolérer les dérives. Aussi, lorsque l’ordre public paraît menacé, le droit criminel traduit aussitôt son hostilité par la mise en oeuvre de multiples incriminations, relevant généralement du droit pénal « commun ».

Du rapport de MUVILUDES 2004, page 77 :

Les enfants d’adeptes ont quelquefois une filiation perturbée, ayant du mal à reconnaître réellement qui sont leurs parents : ils sont élevés par le « groupe » ou considérés comme les enfants du gourou. Dans certains cas extrêmes, les parents les « donnent », y compris sexuellement au gourou30. D’ailleurs, « ces enfants sont les miens, pas les vôtres »31. Dans des cas moins graves, les repères sont cependant brouillés, avec une réelle difficulté à s’insérer dans la société.



Qui fait écho à certains courriers de travailleurs sociaux...

"Cette lettre sera probablement la dernière... Les documents que vous nous demandez sont transmis au juge pour enfant... Nous prendrons toujours soin de ***, nous la ferons consulter lorsque nous le jugerons utile, comme nous le ferions pour nos propres enfants"



Dossier juin 2004 de l'INAVEM
Le traitement de la maltraitance dans les institutions
Références, protocoles et procédures

Extrait :

Les responsables de structures et les professionnels concernés par l’accueil et le soin des personnes vulnérables sont aujourd’hui très sensibilisés au risque de la survenue de situations de maltraitance dans les établissements et services où ils exercent.

Les organismes de contrôle ont pris le relais en instruisant des réglementations et en installant des dispositifs d’inspection, et l’on a pu dire que la loi 2002-2 reflétait dans son contenu la suspicion du législateur, suspicion dont les institutions sociales et médicosociale sont aujourd’hui l’objet. Un certain nombre d’obligations en découlent qui sont mises en lumière dans le premier article de ce dossier.

«II est particulièrement inacceptable que les enfants soient maltraités dans des institutions qui ont pour mission d’assurer leur protection et de favoriser leur développement».

Près de 200 cas de maltraitance ont été recensés en 2002 dans les établissements accueillant des personnes vulnérables ou en difficultés, enfants ou adultes. Un dysfonctionnement institutionnel est signalé dans 70% des cas.

February 24, 2006

Lorsque la justice avait des moyens

L'Humanité,
Article paru dans l'édition du 15 février 1994.
L’enlisement d’un dossier entraîne le non-lieu

Un juge d’instruction vient de prononcer un non-lieu dans une information ouverte contre X en 1987 pour enlèvement d’enfant avec fraude, en raison notamment du peu d’« engouement » manifesté par les autorités judiciaires françaises et néerlandaises.

UN juge d’instruction de Versailles vient de prononcer un non-lieu pour protester contre l’attitude des autorités judiciaires dans une affaire d’enlèvement. Ce dossier a été ouvert il y a neuf ans. Le 5 mai 1985, une mère de famille de Sartrouville (Yvelines), Mme Aziza Majoul, déposait une plainte auprès du procureur de la République de Versailles pour non-représentation d’enfant. Elle affirmait qu’une famille néerlandaise qui avait accueilli à plusieurs reprises son fils Nabil, né le 5 juillet 1977, le retenait depuis 1982.

Ces « placements » auprès d’un couple, sans doute en mal d’enfants, étaient organisés pour des périodes de quelques semaines par une oeuvre chrétienne, « Les semeurs de joie ». Plusieurs voyages effectués aux Pays-Bas par Mme Majoul, mère de neuf enfants, pour tenter de ramener ou à défaut de rencontrer son fils étaient restés infructueux. Le juge des enfants qui suivait sa famille lui aurait en outre déconseillé de porter plainte dès 1982.

Dans son ordonnance de non-lieu rendue le 26 janvier, Mme Corinne Moreau, juge d’instruction de Versailles, relève que, de 1985 à 1989, des demandes écrites du parquet et deux commissions rogatoires internationales adressées aux autorités judiciaires néerlandaises sont restées lettres mortes. Tout juste a-t-elle pu, dans le cadre d’une nouvelle commission rogatoire, rencontrer aux Pays-Bas le juge des enfants néerlandais chargé du cas de Nabil, son « père adoptif », puis le jeune garçon lui-même, qui ne parlait plus français et a fondu en larmes lorsqu’il a appris que sa mère le recherchait.

« L’information n’a pas permis d’établir dans quelles conditions Nabil Majoul s’était retrouvé en Hollande », écrit Mme Moreau, qui ajoute : « Force est de constater que le cas de cet enfant de nationalité française et d’origine tunisienne, vivant en Hollande chez un homme maintenant divorcé, n’a pas suscité d’engouement particulier malgré un signalement appuyé et répété auprès de la Chancellerie et des autorités néerlandaises. »

Pour le magistrat, « il est en effet tout à fait surprenant qu’au sein d’un espace qui se veut européen les simples droits d’une mère à voir son enfant soient à ce point ignorés ». Dès lors, la mère de Nabil est invitée à « saisir toute autorité européenne compétente afin qu’il soit statué sur l’autorité parentale qu’elle se bat pour conserver ».

Le ministère de la Justice a affirmé que ce dossier faisait « l’objet d’un suivi attentif ». En attendant, l’avocate de Mme Majoul, Claire Desdoigts, a indiqué avoir fait appel de la décision de non-lieu.


L'Humanité,
Article paru dans l'édition du 21 septembre 1994.
Des enfants retenus aux Pays-Bas

PLUSIEURS enfants de la région parisienne sont retenus aux Pays-Bas, certains depuis plusieurs années, selon leurs parents, par des familles d’accueil qui refusent de les laisser repartir en France et dont certaines auraient déjà entamé une procédure d’adoption.

A la suite d’une plainte de deux familles de Vitry-sur-Seine, une information judiciaire a été ouverte contre X par le parquet de Créteil pour « détournement de mineurs sans fraude et sans violence » et un juge d’instruction a été désigné. Une autre mère de famille de Vitry, qui n’a pas revu sa fille, âgée de neuf ans, depuis 1993, a annoncé son intention de porter plainte.

Au total, quatre petites filles de Vitry-sur-Seine, âgées de quatre à treize ans, sont, selon leurs parents, empêchées de revenir en France. L’enquête a été confiée à la brigade des mineurs de la préfecture de police de Paris.

A l’origine de l’affaire, deux associations caritatives - le Cercle des amis et les Semeurs de joie - dont le siège est aux Pays-Bas. Selon le témoignage des parents, des personnes se réclamant de ces organisations démarchaient des familles nombreuses pour qu’elles envoient leurs enfants en vacances dans des familles néerlandaises. Dans les Yvelines, un adolescent, aujourd’hui âgé de seize ans, n’a jamais été rendu à ses parents par un couple de Néerlandais qui l’avait accueilli pour les vacances, il y a douze ans. Le couple affirme avoir obtenu l’autorisation des parents pour adopter l’enfant. Récemment, un autre couple a justifié son refus de laisser repartir, début septembre, deux des quatre fillettes de Vitry - âgées de sept et treize ans - à l’issue d’un séjour de deux mois aux Pays-Bas, en affirmant que celles-ci étaient maltraitées par leur famille. Le ministère néerlandais de la Justice a été saisi par la chancellerie à Paris d’une plainte émanant de la famille des deux petites filles retenues. « Il n’y a pas d’éléments qui nous permettent d’affirmer que ce sont des enfants maltraitées », indique-t-on au parquet de Créteil.

December 15, 2005

Histoire de l'aide sociale à l'enfance et de ses « bénéficiaires »

Ou comment commettre et légitimer un rapt de mineur...

Des conclusions de l'intervention de Pierre VERDIER aux journées d’études de l’ANPASE à Hyères le 14 octobre 2003
Histoire de l'aide sociale à l'enfance et de ses « bénéficiaires »

Les conclusions situent à partir du mot employé pour désigner le « client », quelle représentation le travailleur social a des parents et quelle vision le travailleur social a de sa mission.

Pendant longtemps, la vocation de l’aide sociale à l’enfance était de remplacer les parents dans une logique de la substitution.

A partir de 1889 et des textes sur les enfants maltraités et moralement abandonnés, les missions consistent à protéger l’enfant contre ses parents jugés dangereux et nocifs. C’était la logique de la protection, les parents sont déchus.

A partir de 1970 il faut réparer, il faut soigner l'enfant en difficulté car ses parents sont défaillants.

Les logiques de soutien, de soins, de responsabilisation et de citoyenneté n'apparaîtront que plus tard dans la vision qu'auront les travailleurs sociaux de leur mission.


Dans les divers dossiers socio judiciaires j'ai été dépeint défaillant, maltraitant, souffrant de graves troubles psychiatriques et ayant des attitudes terribles envers ma fille. Selon les motivations des jugements rendus je serais abandonnique et ambivalent. Ces troubles qu'ils me prêtent sont rappelés dans toutes les ordonnances, cela vaut pour vérité car tout a été validé par un juge. Récemment, les travailleurs sociaux de l'OSE ont demandé une mesure de protection car, selon eux, je serai très dangereux et « nocif. »

Selon les travailleurs sociaux de l'OSE, ma fille se porterait de mieux en mieux depuis que la relation père-enfant a été rompue.

Je suis évidemment déchu : tous mes droits sur ma fille ont été suspendus et sa garde a été confiée à l'une de ses deux tantes maternelles.


Le dispositif de protection de l'enfance tel qu'il était défini de 1889 à 1970 !

Ma fille profiterait de ces mesures et ses deux tantes comptent évidemment parmi les « bénéficiaires, » elles souhaitaient obtenir sa garde et par la même occasion la possibilité d'administrer ses biens.

December 13, 2005

Expert psy absent

Expert psy absent, malade. J'ai pris une journée de congé pour rien.
En octobre l'expert psy a aussi annulé le RDV : colloque.

Ultime RDV en janvier. La secrétraire m'a assuré qu'il n'y aura pas de problème : l'expert rendra son rapport dans les six mois que lui accordait le Juge pour Enfant.

C'est à ce jeu que jouent depuis bientôt trois ans ceux qui travaillent sur ce dossier : allégations versées par les travailleurs sociaux et la famille maternelle de ma fille, rejet des éléments matériels à décharge et léthargie.

Il n'y a donc rien ni en ma faveur ni à opposer aux allégations qui figure à ce dossier. Dans l'ordonnance du 9 novembre 2005 qui confie la garde de ma fille à d'autres cela se traduit par : « M.KANT se borne à faire valoir sans l'établir qu'une telle décision serait infondée ; »


Encore 6 ans à ce jeu et ma fille sera majeure, c'est d'ailleurs ce qu'elle a conclu elle même. En effet, au mois de septembre elle en avait par dessus la tête de l'irrationnel de l'assistance publique et m'a dit : « à 18 ans je vais où je veux. »

Elle n'est rien qu'un enfant donc ça traine. L'an dernier un juge lui a répondu qu'il ne pouvait prendre une décision hâtive et risquer de se tromper...

D'après un dossier d'un magazine critique, lorsque les momes en ont vraiment marre ils commettent un délit. Après cela, ils passent quelques temps au frais puis ils sont libres avant la majorité. Mais libre de quoi ?


Comme élément matériel que les branleurs[1] du social pourraient employer il y a un PV de 35 euro pour stationnement gènant[2], ca compte ? Car « c'est pas bien » de ne pas garer sa voiture comme il faut.

Par ailleurs, ma fille m'aime mais elle m'a raccroché au nez au cours d'une conversation téléphonique ! L'adolescence.


Selon ce qu'affirmait Lord Emerich Edward Dalberg Acton, il faut une bonne santé physique et morale pour faire face à ce genre de situation. Mais d'après les branleurs[1] de l'OSE j'aurai de graves troubles psychiatriques.

[1] Voir la définition de « branler » du dictionaire de l'académie française.

[2] A noël 2004 j'ai écrit à la grand-mère de ma fille pour qu'elle puisse lui rendre visite : la lettre m'a été retournée avec la mention « refusée. » En mai 2005 je me suis rendu en Moselle pour parler à ma fille : faute de mieux, les gendarmes m'ont embarqué pour m'en coller une à 35 euro.


L'Express du 15/04/1999
Divorce
L'arme du soupçon (d'inceste)
par Gilbert Charles

Un inquiétant phénomène semble gagner les prétoires français: des centaines de pères se voient accuser, parfois à tort, du pire des crimes. Certains y perdent leur emploi, leur honneur et l'amour de leurs enfants. Histoires vécues

Extraits :

Le rapport d'un expert psychologue nommé par le tribunal dans le cadre d'une des affaires d'inceste fait pourtant ouvertement état du «rôle néfaste» joué par l'avocate, qualifiée de «passionnée» et de «sectaire»: «Ses excès, son attitude mensongère, quelquefois diffamatoire, démontrent son incapacité à avoir une distance saine et objective dans cette affaire.»

Les magistrats ont souvent tendance à «ouvrir le parapluie» dès qu'ils sont confrontés à ce genre d'affaires. «Entre deux maux il faut parfois choisir le moindre, explique Hélène Jourdier, présidente de la Chambre de la famille, à Pontoise. Même si l'on sait que cela peut pénaliser un père innocent, notre priorité, c'est de protéger l'enfant.» Très souvent, la première mesure prise par le magistrat consiste à suspendre le droit de visite du parent accusé. Ce qui, dans le cas d'une accusation mensongère, est précisément ce que cherche à obtenir le parent accusateur. Certains juges n'hésitent pourtant pas à prendre des risques pour limiter les dégâts. «J'essaie dans la mesure du possible de ne pas couper le lien entre l'accusé et ses enfants, explique Florence Vigier, juge aux affaires familiales à Paris. Il m'arrive ainsi de maintenir ou de rétablir un droit de visite alors que l'instruction sur l'abus sexuel n'est pas terminée, éventuellement dans un lieu neutre comme les points-rencontre.»

Personne ne sort indemne de ces accusations, ni l'enfant, ni l'accusé, ni l'accusateur, estime Laurent Becuywe, juge d'instruction au tribunal de Pontoise. A partir du moment où elles ont été lancées, on entre dans le domaine de la déraison, de la haine pure ou de la perversion.

Le problème du magistrat chargé de l'instruction pénale, c'est de réunir les preuves, à charge ou à décharge.

Mais, lorsqu'il s'agit d'attouchements qui n'ont pas laissé de traces sur un enfant très jeune, la tâche devient impossible: c'est la parole d'un parent contre celle de l'autre.