May 18, 2007

Où sont passés ces échantillons du mobilier national ?

Présidentielle 2007 | L'actu
Matignon a demandé aux conseillers de ne pas emporter de "souvenirs"...
Le Figaro, 18 mai 2007

La note est l'une des dernières signées de la main de Dominique de Villepin. Elle a été adressée le 11 mai dernier dans tous les ministères. L'ultime consigne du chef de gouvernement à ses ministres et à leurs troupes concerne les oeuvres d'art et tous les objets disposés dans les salons et les bureaux des palais de la République. « L'État est comptable de la conservation des objets d'art, notamment dans les cabinets ministériels, écrit le premier ministre. Au moment où vous allez quitter vos fonctions, je vous demande de procéder à un inventaire détaillé qui sera remis à votre successeur afin qu'il prenne ces objets en compte. » Le message ne saurait être plus clair : à l'heure des départs, aucun larcin ne sera toléré. Le décor doit être laissé intact. Hors de question de répéter les tristes états des lieux des passations précédentes. Un ancien conseil­ler de ministre d'État se souvient des « marques blanches sur les murs, vestiges de tableaux emportés » et du « personnel du ministère qui s'amusait à nous signaler, l'air de rien : « Tiens, il y avait un meuble à cet endroit... Quelqu'un a dû le prendre pour l'emporter chez lui ! » En tête de ces menues disparitions figuraient les guéridons, les vases ou les pendules. Où sont passés ces échantillons du mobilier national ? Parfois, au gré des mutations, ils ont été déménagés d'un bureau de la République à un autre. Plus souvent, ils ont été soustraits au patrimoine national. « Pour remettre la main sur ce genre de prise de guerre, allez dans les maisons de campagne des anciens conseillers », confie l'un de ceux-là, passé depuis dans le privé.


- « Tiens, il y avait un meuble à cet endroit... » -

Un constat général de désaccord


WASHINGTON (AP), extrait - Fruit d'un compromis entre républicains, démocrates et Maison Blanche, le nouveau projet de loi sur l'immigration prévoyant la légalisation de millions de clandestins aux Etats-Unis est critiqué de toutes parts avant même de commencer son parcours d'obstacles au Congrès. Le Sénat l'examinera lundi.

"Je ne sais pas si la loi sur l'immigration portera ses fruits ni si nous arriverons à la faire adopter", reconnaît le chef de la majorité démocrate à la chambre haute, Harry Reid, qui s'avoue "sérieusement inquiet".

La bataille s'annonce âpre, car le texte doit ensuite être soumis à la Chambre des représentants où la patronne des démocrates, Nancy Pelosi, admettant que le sujet divise profondément son camp, a prévenu qu'elle n'ouvrirait le débat que si le président George W. Bush lui garantissait le soutien de 70 républicains. Or les conservateurs n'apprécient pas non plus le texte, qu'ils jugent trop laxiste.

Les concepteurs du projet espéraient pourtant contenter tout le monde et s'assurer la mise en oeuvre d'une nouvelle législation dès cette année, en proposant à la fois une régularisation massive et le renforcement des contrôles aux frontières ainsi que sur les lieux de travail. Le sénateur Edward Kennedy, négociateur démocrate, y voyait un exemple de la "politique du possible", son homologue républicain Jon Kyl le considérant comme "la meilleure chance" de trouver une solution bipartisane dans ce dossier.


Actualité | International
Violent accrochage entre Angela Merkel et Vladimir Poutine
Le Figaro, le 18 mai 2007

Tout au long de la conférence de presse, MM. Poutine, Barroso et Mme Merkel ont eu du mal à cacher les tensions entre les parties, concédant tour à tour "problèmes" et "difficultés" dans les relations entre l'UE et la Russie tout en se refusant à les dramatiser. "On a aussi eu des problèmes au sein de l'UE et on a fini par avancer. Nous pouvons surmonter nos difficultés" avec la Russie, a estimé Mme Merkel. "Que nous le voulions ou pas, nos relations continueront à se développer", a renchéri Vladimir Poutine.

VOLJSKIÏ OUTES (AFP) - L'UE et la Russie se sont quittées sur un constat général de désaccord vendredi à l'issue d'un sommet qui, loin d'apaiser les tensions, s'est même soldé par des échanges acerbes sur la démocratie et les droits de l'Homme.

Le président Vladimir Poutine a sèchement répliqué à la chancelière allemande Angela Merkel, présidente en exercice de l'UE, qui se disait "préoccupée" que des opposants, dont l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, aient été empêchés de se rendre à une manifestation anti-Kremlin à Samara, tout près du sommet.

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- « L'UE doit d'abord régler ses problèmes internes » -

Sa majesté des mouches

LOS ANGELES (AFP) - Une télévision américaine prépare une émission déclinée sur le célèbre roman "Sa majesté des mouches", dans lequel des enfants essaient de construire leur propre société sans la supervision d'adultes, selon le journal spécialisé Variety.

Provisoirement intitulée "Kids nation", cette émission de télévision-réalité placera 40 enfants de huit à 15 ans dans une ville-fantôme du Nouveau-Mexique. Ils vivront en autonomie et sans confort moderne, à l'instar des naufragés de "Sa majesté des mouches", roman écrit en 1954 par William Golding.

Sous l'oeil des caméras, les enfants devront s'organiser en société, voter des lois et construire une économie, selon Variety.

JOHANNESBURG (AFP) - Un Sud-Africain a poussé au maximum les limites d'une offre de "café à volonté" pour le prix d'un, en buvant au moins 30 tasses avant de partir sans régler sa note de 6,50 rands (environ 92 cents US).

"Il a dû boire une trentaine de tasses de café et quand il lui a fallu payer, il a pris la porte et s'est mis à courir comme un dératé", a raconté Joanne Campbell, gérante du café Chez Herbert à Port Elizabeth, citée par The Herald, journal de la province de l'Eastern Cape.

Relatant l'incident survenu lundi, Mme Campbell a précisé qu'elle avait alerté des agents de sécurité, qui patrouillaient en voiture et ont pris le client indélicat en chasse, parvenant à l'intercepter à quelques pâtés de maisons de là. "Des amis policiers sont également venus à la rescousse. L'homme, pétrifié, leur a dit qu'il voulait juste courir jusque chez lui pour chercher de l'argent", a ajouté la gérante du café.

L'amateur de café a alors été accompagné jusqu'à son domicile et s'est acquitté de sa note en s'excusant.


- Sous l'oeil des caméras -

Des négociations discrètes sont en cours

TRIPOLI (AFP) - Des négociations discrètes sont en cours entre les familles d'enfants libyens atteints du sida et l'Union européenne et pourraient aboutir à un accord permettant aux infirmières bulgares détenues en Libye d'échapper à la peine de mort, selon des sources libyennes.

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- Les Européens proposent un compromis, les familles l'étudient -

Rachida Dati, nommée au ministère de la Justice


PARIS (AP) - Le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), Bruno Thouzellier, attend de la nouvelle ministre de la Justice, Rachida Dati, qu'elle soit "ouverte à la concertation et au dialogue", "honnête et constructive".

Que cette dernière ait été magistrate "peut être considéré comme un point positif", selon M. Thouzellier, joint vendredi par l'AP. "On a la faiblesse de croire qu'il y a des choses très simples pour lesquelles nous n'aurons pas beaucoup de difficulté à la convaincre".


L'USM souhaite qu'une des premières mesures du nouveau garde des Sceaux soit un recrutement massif de greffiers et fonctionnaires de justice.

"Il faut qu'elle fasse fonctionner la machine justice bien avant d'engager de grandes réformes", a-t-il ajouté. Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a annoncé son intention d'introduire des peines planchers et de réformer la justice des mineurs.


PARIS (AP) - La nouvelle ministre de la Justice, Rachida Dati, a assuré vendredi, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Pascal Clément, que les engagements de Nicolas Sarkozy en matière de justice ne resteront pas lettre morte.

"Nous allons nous mettre au travail pour que jamais on ne puisse entendre que les engagements du président de la République sont restés lettre morte", a déclaré Mme Dati qui, pour l'occasion, était accompagnée d'Albin Chalandon, ancien ministre de la Justice.

Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a promis de réformer la justice des mineurs, les mineurs de 16 ans devant être jugés comme les majeurs, et souhaité la mise en place de peines plancher pour les récidivistes.

"Nous réformerons ensemble les modes de la prise en charge de la délinquance juvénile pour les rendre plus efficaces", a ajouté Mme Dati.

Pascal Clément a défendu son action à la tête de ce ministère durant deux ans. "D'Outreau à Clearstream, c'est dire que rien n'est facile", a-t-il lancé avant de souhaiter "bonheur", "chance" et "réussite" au nouveau garde des Sceaux. AP

PARIS (Reuters) - Issue de l'immigration, devenue magistrate et aujourd'hui ministre de la Justice, Rachida Dati est née il y a 41 ans dans une cité de Chalon-sur-Saône où elle a été élevée modestement avec ses onze frères et soeurs.

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- Un exemple d'insertion dans le who's who -

Une France qui laisse tomber les pères, ces parias


PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a nommé, en même temps que son gouvernement, un "haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté", le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch.

PARIS (AP) - Martin Hirsch, nommé vendredi au poste taillé sur mesure de Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, est avant tout un pragmatique, engagé dans le combat contre la pauvreté en dépassant les clivages politiques.

PARIS (Reuters) - Au lendemain de sa nomination, François Fillon a consacré son premier déplacement aux femmes en difficulté, un geste destiné à marquer d'emblée l'engagement prioritaire du nouveau gouvernement contre l'exclusion "à côté de l'efficacité économique".

Deux heures après la nomination de son gouvernement, le Premier ministre s'est rendu au foyer Eglantine, dans le XVIIe arrondissement de Paris, une maison d'accueil pour de jeunes mères créée en 2002.

Les jeunes femmes prises en charge dans cette structure du Centre d'action sociale protestant ont été victimes de violences conjugales et/ou sont sans papiers ou sans domicile.

En 2006, le foyer a hébergé 311 personnes - mères et enfants. Quelque 150 personnes y sont actuellement accueillies. La durée moyenne de séjour est de sept mois.

"Les violences faites aux femmes, les violences faites aux enfants constituent la chose la plus inacceptable qui soit", a déclaré François Fillon, qui a salué de jeunes femmes et leur bébé et s'est entretenu avec le personnel du centre durant une heure.

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- Fillon affichait d'emblée ses priorités sociales -

Enquête, être un homme : pas si simple

Le Monde "La haine envers les homosexuels reste bien vivace en France"

Débats, projections de films, réunions publiques, expositions : comme chaque année depuis 2005, la Journée mondiale contre l'homophobie a lieu le 17 mai.

Zoom Condamné pour homophobie, M. Vanneste candidat CNI-UMP aux législatives

Enquête Etre un homme : pas si simple

Etre un homme : pas si simple

Etre un jeune homme occidental dans les années 2000 ? Pas si facile. S'il est puissant, musclé et fort en gueule, il prend le risque de passer pour un macho, espèce théoriquement en voie de disparition. Mais qu'il soit doux, délicat et paisible, et les choses ne seront pas plus simples. Encore moins s'il est homosexuel.

"Aujourd'hui, les jeunes hommes ne se retrouvent ni dans la virilité caricaturale du passé ni dans le rejet de toute masculinité. Ils sont déjà les héritiers d'une première génération de mutants. Fils de femmes plus viriles et d'hommes plus féminins, ils ont parfois du mal à s'identifier à leurs pères", écrivait déjà la philosophe Elisabeth Badinter en 1992 (XY. De l'identité masculine, Odile Jacob, 314 p., 20,80 euros). Quinze ans plus tard, l'évolution reste douloureuse. Surtout lorsqu'elle s'inscrit dans un contexte difficile (milieu socio-économique défavorisé, problèmes d'intégration, fragilité psychologique) et qu'aux formes de discrimination les plus courantes (racisme, sexisme) s'ajoute l'homophobie.

Cette forme de rejet est jugée particulièrement dangereuse par le psychologue Eric Verdier, coauteur d'Homosexualités et suicide (H & O Editions, 2003, 224 p., 17 euros), qui rappelle les conclusions d'une étude épidémiologique française datant de 2005 : toutes choses égales par ailleurs, les hommes homosexuels âgés de 16 à 39 ans présentent treize fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les hétérosexuels.

"Au départ, il s'agissait de mieux comprendre l'incidence de l'homophobie sur les trajectoires suicidaires des jeunes", explique ce chercheur pour présenter les travaux qu'il vient de mener, trois ans durant, sous l'égide de la Ligue des droits de l'homme. Très vite, il élargit son sujet d'étude, intitulé "Discriminations et conduites à risque chez les jeunes", au fait "de se sentir différent des autres jeunes et d'être exposé à un phénomène de bouc émissaire". Autrement dit : de devenir "une personne désignée par un groupe comme devant endosser un comportement social que ce groupe souhaite évacuer".

Pour étayer sa recherche, réalisée avec l'aide financière de la direction générale de la santé (DGS) et du conseil général de la Seine-Saint-Denis, une enquête a été réalisée par courriel auprès d'une soixantaine d'acteurs de terrain (travailleurs sociaux, animateurs, enseignants, personnels médicaux). "Leur constat est alarmant : tous les indicateurs de mal-être et de prise de risque suicidaire sont réunis concernant les jeunes victimes d'homophobie, y compris pour ceux qui s'identifient comme hétérosexuels", résume M. Verdier. Et leur diagnostic est unanime : notre société est majoritairement imprégnée d'une homophobie passive institutionnalisée, reléguant les personnes concernées au silence et à l'invisibilité.

"Les jeunes hommes, même s'ils ne sont pas homosexuels, sont souvent insultés ou raillés avec des vocables comme "tapette" ou "pédé", où tout ce qui est vu comme féminin est considéré comme des attributs de "sous-hommes"", précise le psychologue.


Convaincu que le taux anormalement élevé de suicide chez les homosexuels s'explique par "le déni de souffrance et non la souffrance elle-même", il estime essentiel, pour aider ces jeunes en détresse, de créer des "espaces de parole". De fait, six lieux d'accueil ont été ouverts par ses soins, depuis 2004, à Arras, à Cherbourg, à Evreux, au Mans, à Nancy et à Paris. Une centaine de jeunes, souvent en grande difficulté sociale et psychologique, y ont été accueillis. Beaucoup sont revenus plusieurs fois.

Que trouvent-ils dans ces lieux de fortune, où la parole, recueillie par deux ou trois adultes référents, tâtonne ? Avant tout, la fin de l'isolement. "Je suis toujours étonnée du bien-être que ressentent les personnes à voir que leur souffrance est partagée", constate Laurence Bellanger, infirmière hospitalière et coanimatrice de l'espace de parole mis en place à Cherbourg. Pour ces hommes plus féminins que d'autres, qui reçoivent, affirme-t-elle, des blessures narcissiques "quasi quotidiennes" (venant du milieu scolaire ou environnant, mais aussi, souvent, de leur famille), c'est un peu "comme s'ils cessaient soudain de se sentir étrangers au monde". Comme s'ils découvraient enfin qu'ils n'étaient pas les seuls, hors du modèle classique de l'homme viril, à ne pas parvenir sans douleur à imposer leur genre.

"Aujourd'hui moins encore qu'hier, les onctions d'homme et de femme ne vont de soi. Elles font l'objet d'une construction identitaire souvent longue et difficile", souligne Monique Leroux, sociologue à la mission départementale de prévention des conduites à risques et des toxicomanies de la Seine-Saint-Denis. Un constat auquel Eric Verdier ajoute un corrélat de poids, concernant la fonction paternelle. "La révolution féminine s'est jouée sur la contraception et le droit à l'avortement. Je suis convaincu que, pour les hommes, elle se jouera sur la paternité", estime-t-il.

Persuadé que, "à force de privilégier les mères et de disqualifier les pères, c'est la place même de l'homme qui est en danger", il appelle les instances gouvernementales à mieux tenir compte "de la vulnérabilité spécifique des hommes et de l'investissement des pères". Notamment en ce qui concerne la résidence alternée, le plus souvent refusée aux pères qui en font la demande lorsque la mère s'y oppose. Une proposition qui ne manquera pas, chez les hommes comme chez les femmes, de faire débat.


- Un article qui ne manquera pas de faire débat -

Lâché par la Maison Blanche, Paul Wolfowitz démissionne

Lâché par la Maison Blanche, Paul Wolfowitz démissionne
LE MONDE | 18.05.07

Paul Wolfowitz a annoncé, vendredi 18 mai, à son conseil d'administration qu'il quitterait la présidence de la Banque mondiale le 30 juin. L'affaire de népotisme où il était empêtré depuis la révélation, il y a un mois, de son intervention pour faire augmenter de façon anormale la rémunération de sa compagne Shaha Ali Riza, salariée de la Banque, se solde par son éviction.

Le conseil d'administration lui sauve la face en déclarant qu'il "accepte" sa déclaration selon laquelle " il a agi de façon éthique et en toute bonne foi ".

Autre concession du conseil, il reconnaît " que de nombreuses erreurs ont été commises par plusieurs personnes (...) et que la Banque n'a pas démontré sa capacité à gérer les tensions rencontrées ".

Cette affirmation d'un partage des responsabilités était exigée par M. Wolfowitz qui se reconnaissait responsable mais pas coupable.
Aucun arrangement financier n'agrémente ces subtilités et le président bénéficiera de la clause de son contrat qui prévoit, en cas de départ, le paiement d'un an de salaire, soit 375 000 dollars (278 000 euros).

...



- 375 000 dollars (278 000 euros) -

La décision « affectera aussi la manière dont l'institution est considérée »


PARIS (Reuters) - Une majorité de Français (51%) estime que la situation de la France s'est détériorée durant les deux mandats de Jacques Chirac, selon un sondage Opinionway pour Le Figaro et LCI.

Seules 10% des 1.073 personnes interrogées les 16 et 17 mai estiment que la situation du pays s'est améliorée ces 12 dernières années et 39% pensent qu'elle n'a pas changé.

La passation de pouvoir entre Jacques Chirac, à l'Elysée depuis 1995, et Nicolas Sarkozy, élu le 6 mai dernier, a eu lieu mercredi.




Le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz lors d'une réunion avec le Fonds monétaire international, le 15 avril 2007 à Washington. REUTERS/YURI GRIPAS

La position de Paul Wolfowitz à la tête de la Banque mondiale devient de plus en plus précaire. Face aux administrateurs de l'institution, l'ancien numéro deux du Pentagone, menacé de destitution, a imploré la clémence, mardi 15 mai, en promettant de changer ses méthodes de gestion. Mais la Maison Blanche, soutien jusque-là sans faille, a elle-même changé de ton en expliquant que "toutes les options [étaient] sur la table" quant au devenir de M. Wolfowitz.

Accusé de népotisme, le président de la Banque mondiale a réfuté point par point les conclusions publiées lundi par le comité ad hoc, selon lesquelles il avait violé les règles déontologiques de l'institution en accordant des augmentations de salaire à sa compagne. "Vous avez encore la possibilité d'éviter des dégâts à long terme en résolvant cette affaire d'une façon juste et équitable qui reconnaisse que nous avons tous essayé de bien faire, même si nous n'y somme pas parvenus parfaitement", a déclaré M. Wolfowitz, sur un ton suppliant. "J'implore chacun de vous d'être équitable en prenant votre décision car celle-ci affectera non seulement ma vie mais elle affectera aussi la manière dont l'institution est considérée aux Etats-Unis et dans le monde."

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- L'institution internationale pourrait changer de tête -

« Affaire hors norme »


Actualité | France
45 millions d'euros pour le démantèlement du "Clem"
Le Figaro, 17 mai 2007, extraits

À la fin du mois, cinq entreprises rendront leur verdict sur la déconstruction. Une d'entre elles sera choisie pour la réaliser.

UN AN après un retour mouvementé et médiatisé dans le port qui l'a vu naître, l'ex-Clemenceau s'est installé dans le paysage brestois en attendant un démantèlement programmé pour le début de 2008.

(...) La coque Q790, appellation administrative de l'ex-Clem depuis son désarmement, est toujours amarrée au fond du port militaire depuis son tumultueux périple de 18 000 km entre Toulon et la Bretagne via l'Inde, après la décision du Conseil d'État de suspendre son transfert vers le chantier d'Alang. Ventilées et sécurisées, les 24 000 tonnes de ferraille ont été expertisées. La coque renferme « un peu d'amiante un peu partout », selon les techniciens qui ont rendu leur rapport en décembre.

(...) Le démantèlement et le désamiantage seront réalisés dans un port de l'Union européenne, c'est une des principales conditions posées par l'État.

(...) Déception à la pointe de Bretagne, le dossier brestois a été écarté. Réuni autour de l'industriel Michel Guyot, spécialisé dans le recyclage des métaux, le collectif d'entreprises bretonnes n'a pas été jugé suffisamment solide face aux groupes de dimension internationale. « Il n'y a pas de volonté politique pour dé­construire le Clem à Brest », regrette le syndicaliste Jean-Paul Hellequin, qui fait partie d'un comité de vigilance militant toujours pour l'implication de Brest. « Veolia Environnement fait partie des présélectionnés, et ils nous ont dit qu'ils n'écartaient pas une déconstruction à Brest », tente de se rassurer le syndicaliste.

Mais Brest, dont l'arsenal a construit les navires les plus mythiques (Jeanne d'Arc, Charles de Gaulle), a encore du mal à s'imaginer en gigantesque « casse ». Le chantier DCN doit faire face à une baisse de son plan de charges, alors que les chantiers privés sont appelés à participer à la construction des frégates multimissions et du second porte-avions. Le port finistérien aura-t-il sa place dans la future filière européenne de démantèlement des navires ? Une chose est sûre : la ma­rine ne peut plus envoyer ses ba­teaux désarmés au fond de l'o­céan. Dans les années à venir, la France démantèlera une quarantaine d'unités dont le porte-hélicoptères école Jeanne d'Arc.

Dans quelques jours, le Clem ne sera plus seul dans son bassin. Le navire musée Colbert quittera Bordeaux. Connu pour avoir accompagné le général de Gaulle lors de son fameux voyage au Québec en 1967, il passera quelques semaines à côté du Clem avant de rejoindre le cimetière des bateaux de Landévennec, à l'entrée de la presqu'île de Crozon.

Actualité | France
Portzamparc mis en cause après douze ans de procédure
Le Figaro, 17 mai 2007, extraits

Le Conservatoire de musique de la Villette a-t-il été construit trop vite ? Hier, devant le tribunal administratif de Paris, avaient lieu les plaidoiries.

(...) Tous ces désordres, on ne pouvait les ignorer, et les journaux mentionnaient telle ou telle mesure prise dans l'urgence (filet de pro­tection, entrée interdite, etc.). Des travaux avaient lieu. Ont eu lieu. Ce bâtiment a connu une série de retouches conséquentes, prises en charge par les fonds publics pour plusieurs millions d'euros.

« Affaire hors norme »

Mais, alors qu'ils assuraient la sécurité des 1 300 élèves, de leurs professeurs et des personnels, l'État et le Conservatoire attaquaient en jus­tice. Hier, après douze ans de procédure et des dossiers qui ont dû être livrés par camion au tribunal administratif, avaient lieu les ultimes plaidoiries. Une nuée d'avocats, mais peu pour s'exprimer puisqu'en matières si complexes, on renvoie aux conclusions écrites.

(...) Les conclusions qui concernent le bureau d'études sont sévères, et ce sont une quinzaine d'entreprises qui sont également en cause. Dans son exposé, le commissaire du gouvernement a parlé d'une « affaire hors normes ». Jugement dans quelques semaines. On appréciera l'excuse un peu courte avancée par l'avocat de l'architecte : « Il s'agissait d'un geste architectural, mais aussi d'un geste politique, les délais ont été exceptionnels. » Et décidément la livraison un peu vite expédiée.


- On renvoie aux conclusions écrites -

Tests ADN : le choix d'un enfant dans un catalogue

LONDRES (AP) - Connaître le sexe de son bébé dès six semaines de grossesse: c'est la promesse du "Pink or Blue" (rose ou bleu), un nouveau test britannique, dont la fiabilité est mise en cause et qui pourrait soulever des problèmes d'ordre éthique.

La firme britannique DNA Worldwide a lancé son test le mois dernier sur Internet en ciblant un large public dans le monde entier. Elle a acheté les droits de vente de la technique par l'intermédiaire d'une société américaine qui la vend déjà sur le Web, essentiellement à des Américains.

La Chine et l'Inde, deux pays dont on connaît la politique de natalité favorable au sexe masculin, sont exclus de ces ventes. Les experts redoutent que ce test ne fasse qu'inciter les familles à interrompre une grossesse de sexe non désiré.

En théorie, le test analyse l'ADN foetal qui se trouve dans le courant sanguin maternel. Une technique qui laisse certains experts sceptiques. "Plus ce genre de test est pratiqué tôt au cours de la grossesse, moins on trouvera d'ADN foetal à cet endroit, et moins le test sera fiable", relève le Dr Patrick O'Brien, obstétricien et porte-parole du Collège royal des gynécologues-obstétriciens. "A six semaines de grossesse, on peut se demander si la technologie est indiquée."

Les parents qui seront d'accord pour attendre l'échographie des 20 semaines de grossesse bénéficieront d'une technique sûre à 100%. Les procédés invasifs comme une amniocentèse, qui représente un faible risque d'avortement, ne sont praticables qu'à 11 semaines de grossesse.

Les parents qui commandent le test "Pink and Blue" reçoivent un paquet dans lequel la mère doit fournir un échantillon de sang. Il est retourné aux laboratoires de la firme qui, au bout de quatre à six jours, révèlent le sexe du foetus avec une fiabilité de 98%, si les instructions sont respectées correctement, selon DNA Worldwide.

"Nous essayons de construire un pont entre la science et le consommateur", note David Nicholson, directeur de DNA Worldwide. Le test fonctionne par détection de l'ADN foetal qui peut naturellement être retrouvé dans le sang de la mère. Il cherche le chromosome Y spécifique du sexe masculin. S'il ne le trouve pas, c'est une fille. Toutefois, comme il n'est pas référencé comme matériel médical, ce test n'est sous le contrôle d'aucune autorité sanitaire que ce soit en Grande-Bretagne ou ailleurs.

Le test "Pink or Blue" est basé sur une méthode mise au point par des chercheurs italiens, qui ont publié leurs travaux en 2005 dans le journal "Human Genetics". Ils affirment que le chromosome Y peut être retrouvé dans le sang maternel dès la sixième semaine de grossesse. DNA Worldwide rembourse la clientèle en cas d'erreur. Sur les centaines de tests remboursés depuis la commercialisation du test en avril dernier, Nicholson a déclaré n'avoir eu à rembourser qu'une seule fois.

Mais même si le test est précis, les experts recommandent aux parents de prendre conseil auprès de professionnels.

D'autres experts s'inquiètent des problèmes éthiques que ce test pourrait provoquer, si les parents prennent ce test pour prétexte à l'interruption d'une grossesse non conforme.

"Le choix du sexe pourrait inciter des parents à considérer leurs enfants comme de la marchandise", a déclaré Marcy Darnovsky, directrice adjointe du Centre pour la génétique et la société, un groupe d'intérêt public basé aux Etats-Unis. "Des tests comme celui-là pourraient rendre normale la sélection génétique et conduire à un scénario dans lequel des parents iraient jusqu'à choisir les caractéristiques de leur enfant dans un catalogue."


- Une fiabilité de 98%, si les instructions sont respectées -

L'ultimatum du CRAV

MONTPELLIER (AFP) - Des viticulteurs du CRAV (Comité régional d'action viticole) ont lancé un "ultimatum d'un mois" à Nicolas Sarkozy et appelé les vignerons à "passer à l'action" si le président de la République "ne va pas dans le sens de l'intérêt viticole", lors d'une conférence de presse clandestine tenue par des hommes cagoulés, diffusée jeudi sur France 3 Sud.

"Nous demandons à M. le président de la République de tenir ses promesses électorales, car si par hasard M. Sarkozy ne va pas dans le sens de l'intérêt viticole, il portera l'entière responsabilité de ce qui se passera", a déclaré un homme se réclamant du CRAV lors d'une conférence de presse clandestine tenue mercredi soir dans la région de Montpellier.

"Si dans un mois rien n'a changé, que les prix du vin ne sont pas repartis à la hausse, les vignerons sortiront du maquis et passeront à l'action", a-t-il menacé.

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- Le CRAV dénonce la crise de la viticulture -

May 17, 2007

Le premier déplacement de François Fillon, le Premier ministre

PARIS (AP) - François Fillon fera vendredi matin son premier déplacement de Premier ministre dans un foyer spécialisé dans l'accueil de mères isolées en grandes difficulté, a annoncé son entourage.

Le Premier ministre est attendu à 11h30 au Foyer d'accueil Eglantine, rue Saleneuve dans le 17e arrondissement de Paris. AP

AFP - L'épouse du président Nicolas Sarkozy, Cécilia, est arrivée jeudi après-midi au fort de Brégançon (Var), résidence officielle du chef de l'Etat où son époux pourrait la rejoindre vendredi.





PARIS (AP) - Rachida Dati, la porte-parole du candidat Sarkozy qui pourrait devenir la prochaine ministre de la Justice, est arrivée jeudi à Matignon.

Mme Dati est arrivée au volant de sa 307 grise et a traversé la cour de Matignon sans répondre aux journalistes. Elle devrait rencontrer le nouveau Premier ministre François Fillon qui finalise la constitution de son gouvernement. AP


Du programme :

Si je suis élu, je soutiendrai fortement toutes les familles, sans a priori, car elles sont le premier lieu d’éducation et de solidarité. J’aiderai celles qui ont des difficultés à assumer leur mission éducative et responsabiliserai celles qui y renoncent par la mise sous tutelle des allocations familiales. Je ne crois pas qu’il soit du rôle de la loi d’affirmer qu’une famille, cela peut être un père et une mère, mais aussi deux mères ou deux pères. Je veux, en revanche, reconnaître la sincérité de l’amour homosexuel, en créant une union civile donnant les mêmes droits aux couples de même sexe qu’aux couples mariés, à l’exception de la filiation et de l’adoption, ainsi qu’un statut de beaux-parents, valable pour les familles recomposées et homoparentales.


- Impressionnant -

Lettre ouverte au Président de la République


Berlin, Allemagne, le mercredi 16 mai 2007. Le Président de la République, M. Nicolas SARKOZY, en compagnie de Mme Angela Merkel, Chancelière d'Allemagne, durant leur point de presse commun :





Je ne comprend pas pourquoi Marianne et Themis refusent un contrôle. Est-ce vraiment tant leurs demander ?

Lettre ouverte - au format PDF

Monsieur le Président de la République

Veuillez trouver ci-joint copie de l’un de mes articles publié sur Internet, suite à un sit-in ce 16 mai, place Vendôme, devant le porche du ministère de la justice.

Je vous informe que le contrôle que je réclame depuis mi 2005 et que je réclamais encore début 2007 n’a toujours pas eu lieu.

Entre 2005 et 2007 des correspondances seraient aussi parvenues au ministre de la Justice mais il me semble qu’elles n’ont pas eu la moindre suite.

Je vous prie de croire...




Illustration de « La nef des fous »


- Pourquoi refuser un contrôle du dossier ? -

François Fillon, premier ministre


"L'Irak est sur le point de devenir un Etat en déroute", écrit le centre de recherches britannique Chatham House dans un rapport publié jeudi. Le pays fait face à plusieurs guerres civiles impliquant les différentes communautés et organisations qui se battent pour prendre le pouvoir.

Le Monde, 17 mai 2007
Il n'y a pas une mais plusieurs guerres civiles en Irak, selon un rapport britannique

A tel point que "l'Irak est sur le point de devenir un Etat en déroute". Pire : les structures étatiques officielles ne représentent plus que l'une des nombreuses entités "quasi étatiques" qui font la loi dans le pays, estime le chercheur. L'état de conflit permanent a été "intériorisé par la population au fur et à mesure que les identités se sont polarisées sur les facteurs sectaires et ethniques". D'où une "destruction de toute cohésion sociale".

BOGOTA, Colombie (AP) - Un policier retenu en otage depuis plus de huit ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a réussi à échapper à la vigilance de ses ravisseurs et a été retrouvé mercredi dans une zone reculée de la jungle amazonienne.

BOGOTA (Reuters) - Un policier qui s'est évadé après avoir été l'otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) pendant près de neuf ans, a dit avoir été détenu jusqu'au mois dernier en compagnie de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

Emacié et au large dans son uniforme, Jhon Frank Pinchao a raconté qu'il était parvenu à se défaire des chaînes qui l'entravaient et avait marché pendant 17 jours dans la jungle avant de tomber sur une patrouille de police.

"Ils nous déplaçaient d'un camp à un autre après quelques mois", a-t-il expliqué mercredi lors d'une conférence de presse après un entretien avec le président Alvaro Uribe.

"La dernière fois que je les ai vus, c'était le 28 avril", a poursuivi l'ex-otage interrogé au sujet d'Ingrid Betancourt et de trois Américains détenus avec elle.

Des propos qui ont redonné de l'espoir à la famille d'Ingrid Betancourt, dont les enfants vivent en France.

"Sachant que nous, on n'a pas de preuve de vie de maman depuis quatre ans, c'est vrai que ce serait pour nous une nouvelle assez géniale si elle se confirme", a déclaré jeudi sur LCI sa fille Mélanie.

Dans un communiqué, le Comité de soutien à Ingrid Betancourt dit sa "joie" et son "soulagement" après l'évasion de Jhon Franck Pinchao mais veut rester prudent.

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- Communautés et organisations se battent pour prendre le pouvoir -