July 10, 2006

Personne ne ment

Le 26 juin, le directeur de cabinet du préfet de Haute-Garonne, Francis Soutric, était formel : il n'était pas question d'installer un tribunal à l'intérieur du centre de rétention pour étrangers qui allait ouvrir trois jours plus tard, au bout des pistes de l'aéroport de Toulouse. Le 29 juin, le juge des libertés et de la détention Jean-Michel Oulès y a pourtant tenu sa première audience. «Puisque personne ne ment, remarque le bâtonnier Thierry Carrère, c'est qu'ils ont changé d'avis entre-temps...»

Les avocats toulousains refusent de voir la justice se tenir en un local clos par le ministère de l'Intérieur. «On ne prend même plus soin de maintenir l'apparence d'indépendance», se désole Me André Thalamas.

Extraits de Libé, 10 juillet 2006
Les avocats refusent que la justice soit rendue dans le bâtiment où sont retenus les étrangers.
Par Gilbert LAVAL

Les douloureuses affaires Mortara et Finaly

En avril 1944, les époux Finaly confient leurs deux fils, Robert et Gérald, à une crèche de Grenoble dirigée par Antoinette Brun, catholique fervente, mais ils meurent en déportation. En 1945, une tante, Margaret Fischel-Finaly, réclame les enfants à Mlle Brun, qui refuse de les rendre et qui, en 1948, avoue les avoir fait baptiser. En 1952, une décision de justice ordonne leur restitution, mais les enfants ont fui en Espagne, cachés par des institutions catholiques. Il faudra une campagne d'opinion pour les faire rentrer. Depuis, les frères Finaly vivent en Israël.

Un siècle plus tôt, en 1858, des gendarmes pontificaux de Bologne avaient kidnappé l'enfant Edgardo Levi-Mortara, qui, malade, avait été secrètement baptisé par une servante. Malgré des protestations officielles (Napoléon III, François-Joseph), Pie IX a toujours refusé de rendre le jeune homme, devenu prêtre et mort à Liège en 1940.

L'enfance dans l'ombre du génocide
LE MONDE DES LIVRES | 12.09.05
Extrait :

Créé en mai 1945, le Comité de l'enfance juive, qui réunit les grandes tendances du judaïsme et toutes ses composantes politiques, entend retirer les enfants des organismes non juifs et de leur famille d'adoption. Cette même discrétion qui a permis de les épargner rend leur repérage difficile. Il y faut de patientes enquêtes de terrain. D'autant que des institutions et des familles chrétiennes qui ont recueilli des enfants rechignent à s'en défaire. Ces tensions défraieront la chronique à travers le cas de Robert et Gérald Finaly, réclamés dès 1945 mais baptisés en 1948 par leur tutrice provisoire, cachés par les soeurs de Notre-Dame-de-Sion et qui ne retrouvent leur tante en Israël qu'en 1953.


Les Enfants cachés. L’affaire Finaly
Par Catherine Poujol avec Chantal Thoinet
26/05/06
Lectures, thème : Histoire
Extrait :

L’affaire Finaly est encore dans toutes les mémoires. La destinée hors du commun des deux enfants juifs a fait en son temps la une des journaux et enfiévré le pays. Et bien que nombre d’ouvrages et articles aient été consacrés au sujet, Catherine Poujoul, estimant qu’à ce jour aucune étude scientifique n’a traité la question, s’est replongée dans une enquête minutieuse qui lui permet de mettre à jour quelques pistes nouvelles.


Juifs et Chrétiens, ce qui nous sépare et ce qui nous unit
René Samuel Sirat
Un si long chemin

L’Arche n°530, avril 2002

July 9, 2006

Université d'été au mémorial de la Shoah

Le mémorial de la Shoah organise une université d'été du 9 au 13 juillet 2006. Je m'y suis rendu ce matin, après avoir distribué des tracts à Nanterre, devant le tribunal pour enfant, et à Paris, tel que devant le ministère de la justice ou le ministère de la famille.

Mercredi 12, entre 16h30 et 17h00, cette formation propose trois ateliers dont l'un doit être consacré au sauvetage des enfants.


En France, de nombreuses associations, Eglises et hôpitaux se sont historiquement consacrés aux enfants, s'occupant par exemple des 150 000 pupilles de la nation à la fin du 19ième siècle. L'OREAG a ainsi été crée en 1889 afin de protéger les enfants abandonnés ou délaissés de la Gironde.

D'autres associations telle que celle de l'OSE France ont été crées avant-guerre afin de s'occuper plus spécifiquement de jeunes enfants d'origine allemande, polonaise ou autrichienne, partis précipitamment et séparés de leur famille. L'OSE oeuvre historiquement en direction des populations juives défavorisées, l'association fut en effet fondé en Russie, en 1912, par un groupe de médecins pour secourir et soigner des populations juives déshéritées ou pourchassées par les pogroms.

Durant la guerre, sous Vichy, sur pression des nazi, les oeuvres d’entraide et d’assistance juives ont été regroupés en une seule organisation. Ces associations ont d'abord continué leur travail à visage découvert puis ont également entamé un travail clandestin de protection des enfants juifs, cherchant à les placer dans des familles d'accueil en territoires non occupés, en Suisse ou en Espagne.

Au lendemain de la guerre, toutes les associations ont eu le souci de ne pas laisser les enfants qu'elles avaient sauvés aux soins de l'assistance publique ou de leurs familles d'accueil. Les associations ont en effet cherché à récupérer les enfants qu'elles venaient de disperser et ont créé pour eux des lieux de vie spécifiques afin de leur donner une éducation et une formation pratique, de leurs offrir une émancipation. Même les plus petites associations souhaitait rester fidèles à ceux qui sont morts sans sépulture, en créant pour leurs enfants des lieux de vie spécifiques à leurs cultures, notamment juive. Se posait alors une question d'ordre identitaire qui a été critiqué à l'occasion d'un congrès, à la fin de l'été 1945, à Zurich, car ces regroupements ont été perçu par certains comme une forme de discrimination à l'envers.


Depuis, ces mêmes associations sont agrées, sont subventionnées et travaillent avec les régions ainsi qu'avec le ministère de la justice. Le ministère public leurs délégue des missions telles que d'investigation ou d'arbitrage, des missions éducatives en direction des familles et des enfants. Le ministère public leurs délégue aussi des missions de garde des enfants, d'organisation ou de suivis de placements d'enfants en famille d'accueil. Ces associations et services interviennent dans le cadre de la protection de l'enfance ou lorsqu'un conflit oppose les adultes, tel qu'à l'occasion d'un divorce ou d'une séparation.

L'aide sociale est en effet depuis longtemps un dispositif complexe qui ne se résume pas qu'à aide sociale à l'enfance (L'ASE, précédemment la DDASS ou l'assistance publique).

Lorsqu'on s'intéresse à ce dispositif dans son ensemble, il est possible de prendre la mesure de la violence dont il est historiquement empreint, qu'elle soit le fait de la misère, de persécutions, de guerres, de la Shoah ou, aujourd'hui, de conflits et de difficultés que ces services imputent volontier sinon systématiquement aux familles. On peut également prendre la mesure de l'arbitraire qui reigne au sein de ce dispositif par la lecture de faits divers, de situations vécues, de rapports ministériels ou de travaux indépendants. Dans divers dossiers on peut également s'appercevoir que l'institution et ces associations jouissent d'une certaine réputation pour leurs actions positives accomplies par le passé, notamment en direction de l'enfance. A partir de là, toutes sortes de dérives sont aujourd'hui du domaine du possible sous couvert d'une aura, y compris d'utilité publique. Parmis ces dérives, il y a par exemple les décisions judiciaires plus graves, motivées par l'inaction ou par l'inadéquation des services précédemment missionnés. L'absence de normes et de contrôles de l'institution et de ces associations leur permet même, à l'extrème, de disposer librement des enfants.


De ma lettre à la HALDE d'avril dernier, restée morte :

Les grands parents maternels de ma fille aînée sont nés en allemagne et ont fait la guerre aux côtés des nazis. Dans le cadre de mesures d’assistance éducative, le juge pour enfant de Nanterre a confié toutes les mesures d’investigations puis, ensuite, la garde de ma fille aînée à l’Oeuvre de Secours aux Enfants France (l’OSE). Or l’OSE est une association qui oeuvre historiquement et principalement en direction des populations juives défavorisées, catégorie socio culturelle et cultuelle à laquelle ma famille n’appartient pas.

Fin décembre 2004, suite aux déclarations de ma fille aînée, j’ai porté plainte contre inconnu pour discrimination raciale. Je n’ai pas connaissance de suites à cette plainte ni d’ailleurs à d’autres plaintes ou mains courantes pour des violences volontaires, des faits tels que des défauts de soins ou des privations de sommeil (…) dont a souffert ma fille aînée lorsqu’elle était placée dans l’établissement gardien de l’OSE.

Depuis le 4 novembre 2005, du fait, entre autres, des rapports et des allégations des travailleurs sociaux de l’OSE, tous mes droits d’hébergement, de visite et de correspondance avec ma fille aînée ont été suspendus. Peu après, le juge pour enfant de Nanterre a confié la garde de ma fille aînée à une famille d’accueil, en Alsace.


Du tract que je distribue depuis le mois de juin :

Des enfants retenus aux Pays-Bas
L'Humanité, 21 septembre 1994

A l’origine de l’affaire, deux associations caritatives - le Cercle des amis et les Semeurs de joie […]. Dans les Yvelines, un adolescent, aujourd’hui âgé de seize ans, n’a jamais été rendu à ses parents par un couple de Néerlandais qui l’avait accueilli pour les vacances, il y a douze ans. Le couple affirme avoir obtenu l’autorisation des parents pour adopter l’enfant. Récemment, un autre couple a justifié son refus de laisser repartir, début septembre, deux des quatre fillettes de Vitry […] à l’issue d’un séjour de deux mois aux Pays-Bas, en affirmant que celles-ci étaient maltraitées par leur famille.

« Il n’y a pas d’éléments qui nous permettent d’affirmer que ce sont des enfants maltraitées », indique-t-on au parquet de Créteil.

July 7, 2006

Cinq ans de clandestinité, régularisés en deux heures

Libération, 6 juillet 2006
Nora et Hedj, cinq ans de clandestinité, régularisés en deux heures
Extraits :

Oublier ce qu'il y a là-bas

Pour Nora, le drapeau tricolore symbolise des droits dont elle était privée au bled : « Depuis toute petite, je rêve de la France, parce que j’y suis plus libre ».

La petite famille est trimballée d’hôtels en foyers financés, selon les circuits qu’emprunte leur dossier dans les rouages administratifs, par la préfecture, le Samu social ou Emmaüs. C’est d’ailleurs à l’hôpital d’Emmaüs que Nora donne en 2002 naissance à des jumelles, Ikram et Saliha. De rejets de demandes d’asile en recours, ils vivotent. Les biberons chauffent dans les lavabos des chambres d’hôtel, Nora travaille au noir comme femme de ménage chez des particuliers pendant qu’Hedj s’occupe des enfants.

Convoqué jeudi, le couple a passé deux heures dans les bureaux de l’île de la Cité. Ils y sont rentrés en tant que clandestins. Après quelques formalités administratives (présentation des passeports, des actes de naissance et des certificats de scolarité des enfants…), ils en sont ressorti «en toute légalité», plutôt surpris que «ça se soit passé aussi vite».

Pourtant, si leur situation a changé en deux heures, grâce à un dossier complet, il aura fallu cinq ans pour que la régularisation aboutisse.


C'est très clairement la misère avec de réels risques mais des médecins qui ont fait de l'humanitaire expliqueront que ce genre de situation est tout à fait tolérable.

Vu mon propre dossier, j'ai l'amer sentiment d'avoir été accusé, jugé et condamné par des pasteurs assistés par un tribunal rabbinique. Je suis un goy, je ne vais plus à l'église depuis des lustres et je vis maritalement ce qui ne peut que déplaire à la bourgeoisie. Tout cela ne me laissait aucune chance.


9
« Ces garçons »

Ils sont quatre-vingt-un, en majorité orthodoxes, ainsi que les plus jeunes, à Ambloy, dans un superbe château de 40 chambres prêté pour l’été, puis au château de Vaucelles à Taverny.
Tous ont un souvenir ému de cette période « pont indispensable entre les camps et la vie nouvelle. » Élie Wiesel, qui faisait partie de ce groupe, rend dans ses Mémoires un vibrant hommage à ses éducatrices de l’époque, Judith et Niny.

A la vie !
Les enfants de Buchenwald
Katy Hazan – Éric Ghozlan
Éditions Le Manuscrit, 2005


« Utiliser le concept de séparation dans une perspective positive, en s'appuyant sur des références diverses et sans orientation idéologique, a été une préoccupation majeure »

Internat et séparation
Richard Josefsberg
ENSP, 2000


Ces enfants devaient rester dans nos maisons sous le contrôle théorique de la police judiciaire et des autorités allemandes, contrôle qui pratiquement ne fut jamais exercé et qui permit ainsi à l’U.G.I.F. d’en disperser un très grand nombre.

Voir l'article l'OSE du blog.


... On n'ignore pas que l'archaïsme des règles de contrôle a facilité les larcins.

Au sein de l'association, qui s'occupe aujourd'hui d'enfants de toutes origines, et dont Michel Garel est vice-président, on est assommé par la révélation des forfaits commis à la BNF.

Voir l'article "un système de contrôle archaïque" du blog.

July 6, 2006

Mourir pour des idées

Mourir pour des idées, l'idée est excellente.
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eu.
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus.
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente,
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois:
Mourrons pour des idées d'accord, mais de mort lente,
D'accord, mais de mort lente.

Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure,
Allons vers l'autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain.
...

Georges Brassens,
"Mourir pour des idées" - 1960/1962

July 5, 2006

Les enfants ont été rendus à leur père

CHAMBERY (AFP) - Les deux enfants de la Française Nathalie Gettliffe, détenue au Canada pour leur enlèvement, et du Canadien Scott Grant, qui se disputent leur garde, ont été rendus à leur père mercredi en Savoie, a-t-on appris auprès des gendarmes

Maximilien et Joséphine Grant, âgés de 12 et 11 ans, avaient été cachés par les proches de leur mère à la fin du mois de mai, pour éviter l'application d'une décision de justice qui ordonne leur retour au Canada.

Mercredi ils ont été retrouvés chez des cousins de leur mère, dans la banlieue d'Albertville. Le couple de cousins a été placé en garde à vue.

En 2001, leur mère avait quitté le Canada pour s'installer en Ardèche, ce qui, au regard de la Convention de la Haye, est considéré comme un enlèvement.

PRIVAS (AP) - Le compagnon de Nathalie Gettliffe, cette Française détenue depuis le 11 avril au Canada pour avoir soustrait ses deux enfants à son ex-mari, sera présenté jeudi au parquet de Privas (Ardèche) dans le cadre d'une ouverture d'information judiciaire pour soustraction par un tiers des deux mineurs cachés par la famille, a-t-on appris auprès de source judiciaire.

"Le compagnon de Nathalie Gettliffe, Francis Gruzelle devrait être mis en examen puis relâché sous contrôle judiciaire", a précisé mercredi Christophe Raffin, procureur de la République de Privas.

Francis Gruzelle a été interpellé mardi matin à son domicile de Saint-Alban-d'Ay (Ardèche) pour "outrage" à gendarmes et "menace" envers l'ex-mari de Nathalie Gettliffe, Scott Grant, actuellement en France pour récupérer ses enfants.

"Lors de sa garde à vue, Francis Gruzelle s'est mis à expliquer la genèse de l'affaire. D'où l'extension aujourd'hui (mercredi) aux chefs d'inculpation enlèvement et séquestration de mineurs. L'objectif est de comprendre le rôle de chaque membre de la famille dans cette histoire", a déclaré le procureur de la République de Privas.

Les enfants, Maximilien, 12 ans, et Joséphine, 11 ans, sont cachés sur le territoire français depuis le 23 mai. C'est à cette date que leur grand-mère, qui jouit de l'autorité parentale depuis que Nathalie Gettliffe est en prison au Canada, s'est vu notifier une décision de justice lui ordonnant le retour des enfants au Canada.

...

July 4, 2006

J'accuse


J'ai été en relation avec cette mère, Nathalie, dont suivent plus bas quelques extraits publiés sur la toile. Nathalie et moi avions échangé quelques mails puis nous avons discuté au téléphone après qu'elle ait posté un message dans mon blog. Sa fille a le galop 3, la mienne a le galop 1. Je n'arrivais plus à reprendre contact avec Nathalie et pour cause, elle se serait suicidée. Je viens de trouver les élements à la suite dans un forum, postés par Myriam qui semblait vouloir comprendre.

D'autre part j'ai appris qu'une maman plonge car les services sociaux lui ont retiré son bébé et distendent depuis plusieurs semaines la relation mère-enfant.

J'ai aussi lu l'article du Monde concernant le moratoire de la Roumanie : un enfant a pu coûter de 12 à 20 000 euro sur le marché noir. L'an dernier le Figaro annoncait qu'un réseau avait été démantelé : 6 000 euro pour un bébé bulgare. Mon intuition semble se confirmer, les sans papiers (ou, pour certains, les irréguliers) pourraient être invités à quitter le territoire en y laissant leurs enfants.


"J'accuse ( rubrique pour les majeurs protégés)

Ce titre pour vous inviter à venir déposer vos doléances,
plaintes, critiques et colères vis à vis des travailleurs
sociaux institutionnels ou privés...
Il ne s'agit pas bien sur de venir désigner ici nommément
des personnes, mais de mettre noir sur blanc les paroles,
gestes, attitudes ou actes qui vous ont été préjudiciables
depuis, pendant et que vous ayez été placé sous
protection juridique. Il ne s'agit pas d'être avant tout
objectif, précis et rationnnel dans vos propos mais
d'évoquer en toute sincérité votre ressenti et vos
attentes par rapport à cette protection que vous avez si
bien présentée. Il ne s'agit pas non plus de dénoncer
l'inexcusable mais seulement l'incompréhensible et
l'inacceptable qui ont entouré(entourent) votre vie depuis
que vous avez rencontrez cet univers judiciaure, social et
juridique. Je demande aux professionnels qui pourraient
lire ces écrits de les respecter, d'en dépasser la virulence
et d'y voir l'opportunité d'offrir un meilleur soutien aux
publics qu'ils entendent soutenir. D'avance merci"


Par delà la raison, demeurent enfin les émotions, et, en
toute subjectivité, je dois dire qu'il me semble que ce qui
le plus sûrement peut pousser une mère au suicide, c'est
de voir sa vie détruite par un système qui lui arrache
l'enfant qu'elle aime, la taxe de malade mentale et tente
de la museler lorsqu'elle a l'outrecuidance de se révolter.

Ici, un appel à l'aide de Mme Arquembourg :
(http://forum.magicmaman.com...
vertbaudetpresdechezvous/region-aquitaine/difficulte-
maternelle-traumatisme-et-tabou--sujet-3660781
-2.htm)
"Séparée de ma fille de 11 ans depuis 1an et demi, j'ai
connu toutce que vous décrivez, je l'ai surmonté et ma
file était très bien...mais mes parents et son père ont
décidé que je la battais, violais ect...c'est drôle je ne suis
pas en prison...Est-ce ca aussi le blues des mamans
quand on dénie tout leur investissement et qu'on leur
demande de faire le deuil de leur enfant de 8 ans...
Je sors d'un nouvel avocat...Tous ces discours
m'interresse mais maintenant je crois que je vais partir à
l'étranger avec ma fille...A bordeaux, quelqu'un aurait-il
le coeur de m'aider ?"


En réaction...
Moratoire sur les adoptions roumaines (117)

> J'insiste sur les enfants car l'adoption est faite
> pour l'enfant et pas pour l'adulte comme on aurait
> tendance à l'oublier dans la version moderne du débat.

Il me semble également que le dispositif de protection de l'enfance doit intervenir dans l'intérêt de l'enfant.

...

Rapport 2000 du SCPC, extrait :

Un article (cf. note 42) de Claire BRISSET, montre l’étendue du fléau de la corruption dans le domaine de l’adoption internationale. Il n’est pas rare de voir de faux jugements, des accords dans lesquels le consentement est vicié ou des enfants purement et simplement donnés contre l’avis de la famille en échange de fortes sommes d’argent.

...

Il y a un article dans l'huma de 1999 - Orphelinats : retour à la case départ ? - qui parait assez polémique, on peut comprendre qu'après cela la Roumanie ait préféré fermer ses frontières. Il semblerait que des passions "pour" ces enfants se soient déchainées. A partir de là, on peut supposer que certains ont déboursé 20 000 euro pour s'offir un enfant tout comme d'autres ont pu les débourser pour en extraire un de ces lieux. Au passage, quelques intermédiaires se seront graissés...

Un photographe est cité dans cet article, une emission de la 5ième de 13 minutes ainsi qu'une fiche CNDP peuvent être trouvés sur le net. De la fiche :

QUITTE A BRAVER QUELQUES TABOUS,
Jean-Louis Courtinat photographie
tout ce que l’on ne veut pas
montrer : la souffrance et
la maladie. Il en résulte
un témoignage poignant qui
nous invite à ne pas simplement
voir, mais à accepter les
différences de notre monde.

Jean-Louis Courtinat
ARTS PLASTIQUES COLLEGE-LYCEE
Photo-Photographes

Courtinat a un site sur le web avec de nombreuses photos, y compris d'autres sections que celle consacrée à la Roumanie:
Les enfants du diable

Même le secteur de Nanterre devient impressionnant lorsque Courtinat photographie : voir sa section exclusion, les sans abris, un SDF trop imbibé est couché dans les douches et un "orange" le lave au balais brosse.

> En attendant pour les enfants, ..., il va certainement
> falloir mettre au point un dispositif où objectivement on
> appréciera la possibilité d'un réel retour en famille ...
> quand on a le sentiment que l'affichage est de façade
> pour justifier les réserves...

> La France a mis un siècle pour y parvenir elle qui
> avait 150 000 enfants pupilles en 1900

Le chiffre de 2003 pour la France était de 110 000 enfants placés (foyers, familles d'accueil, ...) et de 270 000 enfants "suivis" au total. Avec la réforme en cours, 4 fois plus d'enfants devraient être "suivis", dans un communiqué du ministère de la famille on peut même lire que 100% des enfants devront être "suivis". Il semblerait aussi que ce "suivi" ne fera toujours pas l'objet de contrôles autres que de gestion (parfois obscure, notamment dans le monde associatif, en un domaine ou la prestation est plutôt immatérielle).

110 000 enfants placés, plus des CEF, plus des internats... Combien de temps avant de passer la barre des 150 000 enfants éloignés de leurs familles ?

Rien que 25 000 familles ont un agrément et attendent impatiemment de pouvoir adopter un enfant, le chiffre a été rappellé en mai dernier, lors de l'inauguration de l'AFA.

Mais je suis tout à fait d'accord, la condition des enfants en France et de ceux en Roumanie sont incomparables, le Président affirmait récemment encore que la France était au 5ième rang des PIB. Dans le même temps, je crois qu'il rappellait qu'il n'envisageait pas de remettre à plat l'institution judiciaire.

Outreau saison 1 c'était 13 acquittés et 25 momes placés. L'un des présumés coupables s'était suicidé.

P.S. : ne pas simplement voir, accepter les différences, ce qui ne signifie absolument pas ne rien faire.

Rédigé par: bruno | le 06 juillet 2006 à 00:20


A voir également,
le portofolio de Courtinat
sur Chambre noire
Les damnés de Nanterre

La plupart de ces photographies sont issues du livre "Les damnés de Nanterre", publié par le Centre National de la Photographie en 1995.



Un homme extrêmement sale vient d'être victime d'un malaise dû à une trop grande absorption d'alcool. Il est lavé au balai-brosse par un "orange". Les "oranges" sont d'anciens SDF, hébergés au centre d'accueil de Nanterre.

July 1, 2006

Evangélisation, au temple du marais

Un forum "évangélisation" annoncé par la fédération protestante de France se tient en ce moment à l’Eglise Réformée du Marais (Paris 4 e), j'y suis passé ce matin. Ma présence a gènée, ce que je peux comprendre. Un responsable est venu discuter avec moi, il estimait que les participants du forum pouvaient se sentir captifs.

Je ne suis resté que quelques minutes sur le trottoir, devant l'entrée, j'étais moi-même gèné par cette situation et l'exiguïté des lieux. Ma fille aînée est placée depuis le 28 novembre 2003 et nous n'avons plus de nouvelles ni la moindre relation avec elle depuis plus de neuf mois.

La justice a confiée la garde de cet enfant à Madame Isabelle Clementz, un pasteur protestant. Depuis, ma fille suit des cours d'enseignements religieux protestants. Il y a par ailleurs une référence et un extrait d'un article du Monde dans le tract que je distribue depuis plusieurs jours avec des chewing gums parfun banane :

Les protestants s'inquiètent du « regard soupçonneux » antisecte
LE MONDE | 14 mars 2006

Les protestants se voient souvent reprocher une vision apocalyptique du monde.


Une dame très gentille m'a suggèré d'appeller le pasteur du temple, je pense que je vais le faire. En rentrant, j'ai marché jusqu'à l'hotel de ville. En facade, il y figure un grand portrait d'Ingrid Bétancourt.


June 30, 2006

Roland Agret brûle son dossier pénal

LA ROCHE-DE-GLUN (AFP), extrait - Roland Agret, condamné à tort à 15 ans de réclusion en 1973, réhabilité en 1985 et indemnisé en janvier dernier, a fêté vendredi, devant la presse, la fin de ses déboires judiciaires en brûlant son dossier pénal à La Roche-de-Glun (Drôme).

"Je me suis levé avec un vide en moi, mais un bon vide, c'est terriblement bon de se dire que l'affaire Agret est finie", a déclaré l'ancien détenu, 63 ans, qui a lutté pendant plus de 35 ans pour rétablir ses droits.

Mon RDV avec l'OPJ

En 2004 et en 2005 j'ai inscrit Justine au fichier des mineurs disparus. A ces périodes, je communiquais avec la police ainsi qu'avec la gendarmerie, y compris par écrit. La gendarmerie avait fait des recherches mais ces dossiers n'auraient jamais été clos ce qui parait soudainement poser un problème à l'institution. En effet, hier, 29 juin 2006, un OPJ m'a prié de passer au commissariat afin de déposer.

L'OPJ qui m'a reçu n'a pas semblé vouloir entendre parler de détails. J'ai eu le sentiment qu'il souhaitait simplement que je déclare avoir revu Justine depuis.

En novembre dernier j'ai été reçu par un OPJ pour déposer, dans le cadre d'une plainte pour recel. L'OPJ a alors dépouillé ma plainte de ses éléments matériels.

Ce soir, je ne suis resté que peu de temps avec l'OPJ, je n'ai rien signé. En sortant, je lui ai laissé une enveloppe avec mes tracts et des chewing gums.

J'avais rendez-vous à 18h00, en sortant de chez moi je trouvais "Journal d'une justice en miettes" de Barella dans ma boite aux lettres. Nous étions plusieurs personnes à avoir rendez-vous à 18h00 ce qui a suscité quelques tensions dans le hall d'attente. Au moment même de ces tensions, je lisais "la crise, c'est aussi celle de la police qui parfois se rêve dans la toute puissance..." J'ai souri puis j'ai attendu mon tour.


Bagneux, le 30 juin 2006
Recommandé A.R. 1423 9150 9FR

Monsieur le Ministre de l’Intérieur,

Veuillez trouver à la suite copie d’un article de mon blog publié ce jour, au retour du commissariat de police du quartier.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Interieur, mes salutations les plus respectueuses.

Une justice peu prompte à juger des policiers

Le procès d'agents du commissariat de Saint-Denis a été reporté pour la troisième fois.

Libé, 29 juin 2006, extrait :

Hier, Juliette s'était présentée au palais de justice de Bobigny «en espérant pouvoir tourner la page», avant d'apprendre que le procès était reporté au 28 septembre. «C'est une erreur de notre institution, a reconnu le président du tribunal. J'en suis désolé.» Elle est quand même repartie «dégoûtée, déçue», se demandant «si cela n'était pas fait exprès».

Cimetière éphémère pour les morts de la rue
Libé, 29 juin 2006, extrait

Cimetière éphémère pour les morts de la rue
Mercredi, sur le parvis des Droits de l'Homme, à Paris, environ quatre cents personnes étaient rassemblées pour leur rendre hommage

La durée moyenne de ces vies est de 49 ans. L'espérance de vie nationale est de 76,7 ans pour les hommes. 83,8 ans pour les femmes. Sur le livre d'or de ce cimetière temporaire, on peut lire: «Ils sont partis d'ici. Un "ici" qui n'a pas su les retenir.»

Prévention de la délinquance

Je recherchais le communiqué du ministère et je suis tombé sur ceux de l'UNSA, plutôt défavorable au projet, comme l'étaient déjà certains membres de l'appel des cent : innaceptable affirment-ils. L'appel de pas de zéro de conduite avoisine les 190 000 signatures à côté de quoi, des parrainnages républicains sont organisés aux quatre coins de la France, par centaine, en faveur des immigrés et de leurs enfants.

Le syndicat de la magistrature dénonce :

Nos vies de moins en moins privées,
Nos enfants de plus en plus suspects

Depuis plus de trois ans, le ministre de l´intérieur prépare, sans consulter aucun des acteurs concernés, un projet de loi relatif à la “prévention de la délinquance”. Les éléments connus de ce texte permettent de dire qu´il ne constitue pas une réforme de plus, mais participe de la mise en place d´un projet global de société toujours plus sécuritaire.

Depuis le début, le collectif national unitaire de résistance à la délation conteste les prémisses de ce texte. Au cours d´une conférence de presse le 13 juin dernier, les organisations du CNU rejointes par de nombreuses autres ont exposé les raisons qui les conduisent à demander le retrait des principales dispositions ce projet.


Le communiqué du CNU est ici et le projet de loi est .


La raison du plus fort est toujours la meilleure :
   Nous l'allons montrer tout à l'heure.

   Un Agneau se désaltérait
   Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
   Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
   Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
   Ne se mette pas en colère ;
   Mais plutôt qu'elle considère
   Que je me vas désaltérant
      Dans le courant,
   Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
   Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
   Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
   - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
   - Je n'en ai point.
- C'est donc quelqu'un des tiens :
   Car vous ne m'épargnez guère,
   Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
   Là-dessus, au fond des forêts
   Le Loup l'emporte, et puis le mange,
   Sans autre forme de procès.


Franck Lavier a également dénoncé l'"extravagance" des accusations portées contre lui par sa belle-fille, qui avait affirmé avoir été violée par trois hommes en même temps alors qu'elle est vierge et le fait qu'il ait été poursuivi au début de l'affaire pour des agressions sur deux autres de ses enfants alors qu'ils n'étaient pas nés à l'époque des faits.
Outreau : les Lavier racontent leur "enfer"

June 29, 2006

Dominique Versini nommée "Défenseure des enfants"


Co-fondatrice du SAMU social international, Dominique Versini est reconnue comme l’une des meilleures expertes internationales des questions relatives à la précarité et à l’exclusion.

J'en reste plutôt sceptique, non pas du travail qu'elle a pu faire jusqu'à ce jour, quoi que, mais du décallage qu'il pourrait y avoir entre les populations dont elle vient de s'occuper et dont elle s'occupera probablement encore, et les personnes susceptibles de la solliciter pendant ces prochaines années.

Les deux questions que je posais au ministre de la famille en avril 2006 restent ouvertes :

Question : La réforme du dispositif de protection de l’enfance envisage-t-elle de renforcer l’enquête afin d’épargner aux familles des signalements abusifs à l’institution judiciaire ?

Question : La réforme prévoie-t-elle des voies de recours auprès d’une commission ou d’un médiateur qui puissent exercer un réel contre-pouvoir, y compris lorsque la justice est saisie, surtout lorsque les missions sont déléguées au secteur associatif et privé ?


Dominique Versini est au RPR et a travaillé pour le gouvernement Raffarin.

En 2002 Dominique Versini s'est surtout distinguée sur deux dossiers précis : les « enfants des rues », qu'elle souhaitait soustraire de l'errance, et les dispositifs d'hébergement réservés aux plus démunis. Certaines associations avancaient le chiffre de 10 000 mineurs étrangers isolé. En 2002 Dominique Versini préparait aussi les réformes du contrat d'insertion dans la vie sociale et du revenu minimum d'activité.

Jean-Pierre Raffarin, s'est rendu dans un centre d'accueil Emmaüs du 1er arrondissement de Paris, lundi 22 décembre à 23 heures, pour suivre une « maraude » - action consistant à aller à la rencontre des personnes en errance et à les convaincre d'accepter une prise en charge. Il était accompagné de la secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion, Dominique Versini.
Le Monde, 24 décembre 2003

Quelques jours après la sortie remarquée du film (novembre 2004), deux faits divers frappaient par leur concomitance : au moment même où Johnny H. et sa jeune épouse Læticia adoptaient en un clin d’œil Jade, petite vietnamienne, avec l’aide désintéressée de Bernadette C., un autre couple, un peu moins people, démarrait une grève de la faim, l’adoption de leur enfant cambodgien étant inexplicablement bloquée par la Mission de l’adoption internationale (MAI), incapable alors de délivrer le visa adéquat.
Lien Social


En 2004 Raffarin a annoncé qu'il ferait le nécessaire pour que l'adoption en France puisse doubler et que les procédures soient simplifiées : « il y a trop de verrous bureaucratiques, administratifs et juridiques, et je veux vraiment donner un nouvel élan à l’adoption ».

Le 27 juillet 2005 l'Express publiait un article intitulé "Jeunes perdus sans collier" : certains parlent d'au moins 100 000 jeunes gens en errance, entre 30 000 et 50 000 selon le ministère de la cohésion sociale. Selon les experts, tous ces jeunes arrivés dans la rue depuis le début des années 1990 sont loin de n'être que des mineurs étrangers. Selon Jacques Guillou, un tiers des jeunes zonards sont des enfants de la Ddass.

Dans le dossier d'information du Sénat, en objet du projet de loi relatif à l'adoption, on peut lire "le système français laisse encore dans une attente dramatiquement longue et humainement difficile des parents sans enfants" (voir plus haut, Lien Social et cette grève de la faim). Les textes ont évolué et le 18 mai 2006 l'Agence Française de l'Adoption a en effet été inaugurée.


PARIS (AP), 28 juin 2006 - Dominique Versini, ancienne secrétaire d'Etat à la Lutte contre la précarité et l'exclusion, a été nommée mercredi "Défenseure des enfants", poste où elle succède à Claire Brisset qui a achevé son mandat en mai.

Créé par une loi du 6 mars 2000, le Défenseur des enfants est chargé de défendre et de promouvoir les droits de l'enfant. Il reçoit directement les réclamations des personnes estimant que les droits d'un enfant n'ont pas été respectés, voire des enfants eux-mêmes, et rédige un rapport annuel.

Lorsqu'une réclamation lui paraît justifiée, le Défenseur cherche à résoudre la situation ou fait intervenir les autorités compétentes en matière d'aide sociale et de justice.

La durée de son mandat, non renouvelable, est de six ans. AP


Maraudes, numéro 0, janvier-février-mars 2004
SAMU social Sénagal

Extrait de l'édito :

La mission du Samu Social Sénégal consiste à intervenir selon les principes de l’urgence auprès des enfants des rues ou en grand danger dans la rue. Et cela notamment :

  - en allant à la rencontre des enfants en les considérant comme des victimes n’ayant plus la force ni la volonté d’aller vers les structures (institutionnelles, associatives) existantes ;
  - en mettant hors de danger les enfants selon des procédures d’urgence médico-psycho-sociale ;
  - en favorisant la réinsertion des enfants grâce à un réseau de partenaires institutionnels et privés ;
  - en soutenant les actions se rattachant directement ou indirectement à la problématique de l’enfance en danger.


Le document de 4 pages ne contient pas le mot père. Parents n'apparait que deux fois, associé à divorce et fugue. J'avais lu d'autres choses l'an dernier, lorsqu'avait été inventé le plumpy nut :

« Pour nous, c'est une révolution, explique Marie Gillot. D'abord, la mère peut nourrir son enfant : c'est plus gratifiant pour elle et ça la responsabilise. Elle n'est plus obligée de résider au centre nutritionnel avec lui, comme c'était le cas lorsque le seul traitement possible était à base de lait en poudre, dont la préparation est plus délicate et nécessite une eau propre. Pendant qu'elle était ici, la mère abandonnait ses autres enfants et son mari, ce qui n'est jamais bon. »


Bref, du plumpy nut en afrique et, après les expulsions d'immigrés et de leurs enfants, on pourrait bien s'attendre à de grandes raffles de mineurs sur le territoire.

Extension des unités de visites familiales en prison

PARIS (AP) - Suite au bilan très positif des unités de visites familiales (UVF) dans trois prisons françaises, le ministre de la Justice a décidé d'étendre ce dispositif qui permet au détenu de recevoir sa famille pendant plusieurs jours à d'autres centres pénitentiaires pour longues peines.

Depuis septembre 2003, les UVF ont été expérimentés à Rennes, Saint-Martin-de-Ré et Poissy. Dès le mois de septembre, des locaux seront aménagés dans les prisons de Meaux, Avignon-le-Pontet, Toulon-la-Farlède et Liancourt, selon un dossier de presse du ministère de la Justice diffusé jeudi.

Les établissements pour longues peines en cours de construction ou prévus dans le programme (13.200 nombre de places en création) seront également équipés d'UVF.

Des parloirs familiaux, dispositif similaire, mais plus restreint, seront mis en place dans les centrales existantes où la disposition des lieux ne permet pas de créer des UVF (Clairvaux, Saint-Maur, Moulins, Lannemezan...).

Il est en effet apparu, notamment en comparaison avec les pays voisins, que le "maintien des liens familiaux des personnes détenues est l'un des meilleurs garants de leur réinsertion", a souligné la Chancellerie.

Les UVF sont donc des appartements de trois pièces aménagés dans l'enceinte de la prison, mais en dehors de la détention, dans lesquels le détenu peut recevoir trois personnes de son entourage pour une durée entre 6h et 72h. Et sans surveillance directe, ni caméra.

Pour responsabiliser le détenu, c'est lui qui doit commander à la prison les denrées alimentaires pour fabriquer les repas pour sa famille, et c'est lui qui entre en premier dans les lieux pour les préparer à l'arrivée de ses proches. "C'est déjà un retour à la vie sociale", note le ministère de la Justice.

Les UVF n'existent que dans les établissements où sont détenus les longues peines. Pour pouvoir en bénéficier, le prisonnier doit être définitivement condamné et ne pas bénéficier de permission de sortie. Il doit en faire la demande au chef d'établissement.

Pour assurer la sécurité des visiteurs, des rondes extérieures sont effectuées et les familles peuvent alerter le personnel de la prison. Ce personnel a par ailleurs reçu une formation spéciale, notamment sur l'approche psychologique et sociologique des liens parentaux et concernant l'intimité des détenus.

"L'objectif des UVF n'est pas de résoudre la question de la sexualité en prison, mais il est indéniable que leur ouverture représente une nouvelle voie dans ce domaine", souligne le ministère de la Justice.

Selon les premières expériences réalisées depuis 2003, les UVF permettent au détenu de retrouver "une autre dimension dans ses relations avec ses proches, y compris lors des parloirs traditionnels intervenus après". AP




S'évader en famille, dans la prison
LE MONDE, 07.06.06, extrait - Tandis qu'Ange patiente, une fillette en robe du dimanche franchit la porte de l'appartement mitoyen. Accompagnée de ses grands-parents, elle vient passer quelques heures avec son père, condamné à perpétuité.

« De la parole aux actes »


La police vient de me téléphoner, demain je dois me rendre au commissariat. Entre 2004 et 2005 Justine a été inscrite plusieurs fois au fichier des mineurs disparus et ces différents dossiers ne seraient pas clos.

Forum évangélisation
30 juin et 1er Juillet 2006

à l’Eglise Réformée du Marais (Paris 4 e)

Le groupe qui organise ce forum (une douzaine de pasteurs et non pasteurs) constate que l’Evangile a perdu ses repères dans une société française où la foi est souvent cantonnée au strict domaine privé.

Le forum s’adresse principalement aux « forces vives » de nos Eglises locales, qui serviront de « relais » auprès de leurs collègues.


De l'agenda de Protestants.org,
Fédération protestante de France