September 18, 2007

Un rapport alarmiste sur les pesticides aux Antilles


Oui, il y a scandale. Oui, il y a urgence. Oui, trois fois oui. « La France officielle, la France industrielle, la France des commissions et des instituts, la France des médailles et des révérences ne veut pas savoir ce qui se passe dans ce dossier des pesticides. » • De source www.pesticides-lelivre.com


Pesticides : Révélations sur un scandale français
de Fabrice Nicolino et François Veillerette

Chez Fayard, février 2007

Actualité | Sciences & Médecine
Un rapport alarmiste sur les pesticides aux Antilles
Le Figaro, le 18 septembre 2007

Selon le Pr Belpomme, certains habitants des Antilles sont contaminés au chlordécone et au paraquat. Un constat controversé.

S'AGIT-IL, comme le prétend l'Artac (Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse), d'un scandale, d'un désastre sanitaire en Martinique et en Guadeloupe ?
Des « morts avérés, des cancers de la prostate en surnombre, des femmes enceintes et des bébés » qui seraient contaminés par des pesticides comme le chlordécone et le paraquat, comme l'avance un rapport de l'association ? La situation est jugée « très grave » par le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier.

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- Un désastre sanitaire en Martinique et en Guadeloupe ? -

September 13, 2007

le syndicalisme sera « présent et visible dans la prochaine période »


NANTES, Loire-Atlantique (Reuters) - Onze couteaux, une bombe lacrymogène, une paire de ciseaux : pour sa première demi-journée de fonctionnement, le portique de sécurité du palais de justice de Nantes a fait ample moisson.


Le Monde • Robert Zoellick réforme la lutte anticorruption de la Banque mondiale

Deux mois après le départ de Paul Wolfowitz pour cause de népotisme, son successeur à la présidence de l'institution veut faire évoluer le service de déontologie institutionnelle.

PARIS (AP) - Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault estime que "l'accélération du rythme des réformes vise à noyer les salariés sous un flot de mesures dont ils n'ont pas le temps de comprendre les conséquences", mais prévient que le syndicalisme sera "présent et visible dans la prochaine période".

"On est dans les tous premiers jours de septembre. Je ne connais pas beaucoup d'années où une mobilisation d'ampleur s'est exprimée en septembre. En général, les rendez-vous sociaux d'importance commencent en octobre"
, déclare le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault dans un entretien au journal "L'Humanité" paru jeudi.

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- Rendez-vous « sociaux » fixés en octobre -

« Ca existe vraiment ?! Pouvons nous tous être manipulés ? »


Plus de trois ans après le scandale du sein dévoilé de Janet Jackson lors de la retransmission du Superbowl, la chaîne américaine CBS pourrait être condamné à payer 396.000 euros d’amende.

L’Amérique puritaine n’avait pas du tout apprécié le geste de Justin Timberlake. Alors qu’il chantait un duo avec la sœur de bambi, ce dernier avait déchiré le bustier de sa collègue, laissant découvert un sein caché par un simple «nipple».

Les avocats de la chaîne CBS ont tenté par tous les moyens d’éviter cette condamnation arguant sur «un mal fonctionnement de l’habit». Pas très convaincant tout ça... A l’heure actuelle, les retransmissions en direct aux Etats-Unis font l'objet d'un léger différé pour palier à tout incident de ce genre.

L’affaire du sein de Janet rebondit…

20Minutes.fr, éditions du 13/09/2007

Infrarouge, France 2,
programme du 20 septembre à 22h55
Pédophilie au féminin : le tabou


Réalisateur : Jean-Pierre Igoux
RESUME : «Pédophilie féminine» ... Lorsqu'on prononce, en les associant, ces deux mots, notre interlocuteur nous regarde d'abord avec incrédulité puis, dans un deuxième temps, demande : «ça existe vraiment ?!» La pédocriminalité a récemment conquis l'espace médiatique, mais ce crime est encore tabou quand il est commis par une femme. Notre société refuse l'idée que la sexualité féminine puisse être violente, dominatrice et qu'elle puisse être active. Dans sa vision toute masculine, la femme est une icône : celle qui donne la vie, protège son enfant et l'élève dans la douceur. Elle est l'épouse, la compagne ou la maîtresse aimante.



L'ultime tabou : Femmes pédophiles, Femmes incestueuses
de Anne Poiret

Chez Patrick Robin, 2005


Ca se discute, 19 septembre 2007
Nouvelle sectes, nouveaux gourous : pouvons nous tous être manipulés ?


Réalisateur : Massimo Mangarano
Présentateur : Jean-Luc Delarue

RESUME : Cela se passait en août dernier, sur l'île de la Réunion. Alexandre, 12 ans, était enlevé. Son kidnappeur présumé : un gourou illuminé, fondateur de la secte «Cœur douloureux et immaculé de Marie». L'homme, convaincu qu'Alexandre est «l'élu», séquestre l'enfant pendant 48 heures, jusqu'à ce que la gendarmerie le libère. Depuis, le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer a annoncé la dissolution de la secte. Mais pour une organisation mise hors d'état de nuire, combien de mouvements sectaires sont-ils encore en activité, qui embrigadent quotidiennement et continuent à tenir sous leur coupe des individus fragilisés ? La France compterait plusieurs centaines de milliers d'adhérents à près de 180 sectes. Ces communautés sont d'autant plus pernicieuses qu'elles revêtent, pour recruter, les apparences de la modernité. Jean-Luc Delarue fait le point sur l'état des sectes, leurs méthodes, leur dangerosité. Il évoque pour illustrer son débat les cas de : Dolores, qui a perdu sa fille, victime d'un médecin gourou ; Floria, 23 ans, tombée sous l'emprise d'une secte pentecôtiste ; Françoise et son époux accusés par leur fille, manipulée par un psy gourou, de l'avoir violée.


- Elle donne la vie, protège et élève dans la douceur -

September 10, 2007

Bataille « scientifique » à New York

 

Le n° 542 de Marianne

Page 16, agressions, violences... on nous confirme que rien n'a changé depuis le « Kärcher », en 2005

Page 57, « La santé malade du lobby pharmaceutique », traitements inutiles, marketing agressif, études truquées, « tout est bon pour que les prescriptions augmentent encore »... Cette industrie « est aujourd'hui essentiellement une machine de marketing, visant à vendre des médicaments d'intérêts incertains, utilisant sa richesse et sa puissance pour influencer, contraindre ou contourner toutes les institutions qui pourraient se mettre en travers de son chemin », affirme Marcia Angell, auteur de la Vérité sur les compagnies pharmaceutiques (éd. du Mieux-Etre).





Marianne n° 542, pages 60-61,
« des études... mais sous influence »


Bataille "scientifique" à New York sur les conséquences sanitaires du 11-Septembre
LE MONDE | 10.09.07

Quand l'affaire a commencé, il y a un an, les six docteurs du Centre de médecine du travail et environnementale de l'hôpital Mont-Sinaï, à New York, n'en ont pas cru leurs oreilles. Ils se retrouvaient accusés par des sommités médicales d'avoir mené leurs recherches sur les conséquences sanitaires des attentats du 11-Septembre à New York de manière "non scientifique".

Ils auraient "gonflé les chiffres" des personnes rendues malades par l'inhalation des poussières suite à l'effondrement des tours jumelles ; et auraient indûment lié l'apparition de maladies à ces inhalations.

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- Ils se retrouvaient accusés par des sommités médicales -

September 8, 2007

Ca se discute : « Magistrate sexiste ?! »


ENQUETE.
Irradiations à l'hôpital : 4 500 personnes rappelées
vendredi 07 septembre 2007 | Le Parisien, extraits

Actuellement, l'un des deux chefs de service de l'époque est pris en charge en hôpital psychiatrique suite à une dépression sévère. Alors qu'il devait passer, avec son collègue, devant une commission de discipline hier, la séance a été reportée à la demande de la défense.

L'Autorité de sûreté nucléaire a récemment mis au point une échelle de graduation des incidents, en fonction de leur gravité, signe que ces problèmes jusqu'alors méconnus sont maintenant pris très au sérieux. Un impératif pour les 180 000 personnes qui consultent chaque année pour ce motif.

D'échanges dans le forum de France 2 :







D'échanges dans le forum de SOS papa...

> Nabucho a écrit :
> et quand on n'a pas de preuves, on en
> invente (d'où les rapports psys anti-pères)

Ou les rapports psys tout court, les mères et, la plupart du temps, des enfants en pâtissent à mon avis tout autant.

D'une part, paré de l'autorité de l'Etat et d'une autre, des vertues de la rationalité et de la scientificité : la décision de *J*ustice devient indiscutable, inattaquable.




« La machine et les rouages »,
Gallimard 1994, page 67


L'infantilisation devient un moyen essentiel et combien de fois j'ai été rabroué par le juge pour enfant... eux, sans même investiguer, savent ce qui est bon pour les familles et les enfants, ce sont les pros et nous, parents et enfants, nous ne serions tous que des sous m3rd3s (c'est à peu près ce qu'a enregistré le JPE en novembre 2006) :




Page 40, l'infantilisation devient un moyen essentiel


La conclusion de « La disqualification sociale » fait écho à la page 40 de « La machine et les rouages », à ce qui est établi pour l'homme et approuvé par l'Etat, à l'infantilisation, à l'atomisation de la société ou la perte de la solidarité qui peut être observée :

« L'assistance n'est pas un revenu de substitution justifié par un emploi passé, mais par des difficultés ou des handicaps reconnus par des spécialistes de l'action sociale. L'intervention sociale personnalisée de ces derniers auprès des familles de l'assistance contribue à leurs faire perdre les sentiments de solidarité que l'on observe généralement dans les catégories populaires. Bien évidemment, chaque ménage assisté sait que son cas n'est pas unique et que les travailleurs sociaux se réfèrent aux mêmes valeurs et proposent les mêmes normes aux autre ménages. Mais il est clair que chaque assisté a conscience d'être lié à un spécialiste par un contract adapté à sa propre situation matérielle et à ses propres possibilités tant physiques que morales. Cette relation d'assistance personnalisée entre un professionnel et un client renforce dans l'esprit des assistés l'idée qu'une amélioration de leur condition n'est possible que par un effort individuel de chacun d'entre eux et par l'acceptation du modèle normatif de référence pour les services d'action sociale. Intérioriser ce modèle et en faire un projet personnel, c'est d'abord reconnaitre son infériorité sociale et, ensuite, prendre des distances vis-à-vis de ceux que l'on désigne socialement comme des "indésirables". » • Serge Paugam, La disqualification sociale, PUF, 2004, p208-209

Dans ce livre il n'est pas seulement question de l'assistance sous la forme de monnaie sonnante et trébuchange. Il est aussi souvent question des enfants.

D'après ce qu'écrit et retient Serge Paugam, des AEMO, des AED ou des placements vont aussi entrainer la disqualification, renvoyant là encore les populations concernées à des rangs sociaux inférieurs.

La mère qui a poignardé le juge de Metz pourrait être un exemple de parent disqualifié, tombé bien bas des suites à un divorce et un conflit portant sur le droit de garde d'un enfant. En tous cas, ce qu'elle a fait peut relever d'un véritable suicide social.


- Un dispositif merveilleux ? Ca se saurait -

September 2, 2007

Révolte des entrepreneurs siciliens contre le racket de la mafia

Révolte des entrepreneurs siciliens contre le racket de la mafia
LEMONDE.FR | 02.09.07 | Extrait

Confrontée à une forte hausse du racket des entreprises de Sicile par la mafia, l'association des entrepreneurs siciliens a décidé de réagir en promettant l'expulsion de ses rangs de tous ceux qui accepteraient à l'avenir de payer le "pizzo", l'impôt mafieux.

Cette décision sans précédent a été prise à l'unanimité de la Cofindustria
(Confédération patronale) de Sicile réunie samedi 1er septembre en assemblée extraordinaire à Caltanissetta dans le centre de l'île, rapporte la presse italienne.

Du 10 juin 2006...

ROME (AFP) - Poussés par une bande d'étudiants déterminés à secouer leurs aînés et à sortir le racket mafieux du silence, une centaine de commerçants de Palerme (Sicile) ont décidé de briser l'omerta et d'afficher publiquement leur "non" à l'extorsion.

Le Kremlin accentue son contrôle sur la société civile
LE MONDE | 01.09.07
MOSCOU CORRESPONDANTE

Harcèlement des organisations non gouvernementales (ONG), procès pour "extrémisme", internement psychiatrique d'une opposante : à trois mois des élections législatives russes, le Kremlin amorce un nouveau tour de vis envers toute forme d'opposition ou de critique du pouvoir en place.

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- Poussés par une bande d'étudiants -

August 31, 2007

Que cache ce nouveau phénomène ?


 • Florence, mère de famille, divorcée, a reçu 2 assignations à comparaître de la part de son fils et de sa fille. Ses enfants lui réclament une pension mensuelle de 200 euros chacun alors qu'elle ne gagne que 1000 euros par mois.

 • Sophie, 20 ans est majeure et pourtant elle a recours au juge. Sans ressources, elle veut que sa mère l'entretienne jusqu'à la fin de ses études.

 • Le père d'Elodie, l'a assignée en justice pour avoir le droit de voir ses petits enfants. Aujourd'hui ils ne se parlent plus que par avocats interposés.

 • Les parents d'Isabelle réclament le droit de visite de leur petit fils de 20 mois 1 week-end sur 2, la moitié des vacances et 4 jours par fête ! Isabelle a fait appel à plusieurs avocats mais a peu d'espoir de gagner son procès.

 • Ludivine est prête a tout pour que la justice lui confie la garde sa petite soeur placée en foyer d'accueil. Un combat qu'elle mène depuis de longs mois, pour le moment en vain.

Ca se discute, mercredi 5 septembre 2007 22h25
Familles déchirées : règlements de compte au tribunal

Pensions alimentaires, droits de visite ou de garde, reconnaissance en paternité : enfants contre leurs parents, parents contre leurs enfants, des familles entières qui se déchirent. Autrefois, on lavait son linge sale en famille, aujourd'hui les règlements de compte se font devant les tribunaux. Jamais les juges n'ont eu autant d'affaires de famille à traiter ! En 1992, 30 enfants majeurs demandaient par voie de justice, une pension alimentaire à leurs parents ; moins de 10 ans plus tard ils étaient déjà 2 200, 75 fois plus nombreux ! Cet été une adolescente de 14 ans est mise en examen pour vol à la suite d'une plainte déposée par... sa mère ! Une première judiciaire. Que cache ce nouveau phénomène ? Comment en arrive-t-on à faire un procès contre ses propres enfants ? Comment à l'inverse, un fils ou une fille peuvent-ils traîner leurs parents devant la justice ? La cellule familiale dernier refuge, serait-elle en train de perdre son rôle de cocon rassurant ? Comment expliquer que l'on soit de moins en moins capable de régler par le dialogue les problèmes avec ceux qui nous sont les plus proches et que la justice puisse devenir le seul recours ? Les invités de Jean-Luc Delarue nous diront ce soir ce qui leur en coûte de faire un procès à un membre de leur famille ou d'être attaqués par ceux qui leur ont donné la vie.


- Les invités nous diront ce qui leur en coûte -

August 30, 2007

Quatre ans ferme pour un voleur multirécidiviste

STRASBOURG (Reuters) - Un multirécidiviste coupable de port d'arme de 6e catégorie - un couteau Laguiole - et du vol d'un porte-monnaie, de cigarettes, d'un flacon de parfum et d'un téléphone portable a été condamné à quatre ans de prison, a rapporté son avocat mercredi.

La sanction, prononcée mardi par le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle) lors d'une audience de comparution immédiate, correspond à la peine plancher prévue par la nouvelle loi sur la prévention de la récidive s'agissant des infractions passibles de 10 années de prison.

L'individu, qui est âgé de 41 ans, totalisait 26 condamnations sur son casier judiciaire et avait passé vingt années en prison, toujours pour de petits délits. Sans emploi, il était sorti de détention le 11 août, jour où cette loi voulue par Nicolas Sarkozy était publiée au Journal officiel.

"Il ne s'est pas rendu compte qu'on ne pouvait pas faire autrement", s'est désolé Me Alain Zbaczyniak. "Vous volez deux fois un oeuf, vous serez condamné de la même manière que si vous volez deux fois un boeuf", a-t-il ajouté.

La veille, dans la circonscription voisine de Nancy, un revendeur de drogue en récidive qui risquait également quatre ans ferme avait été sanctionné de huit mois de prison.

Le juge avait pu, comme le permet la loi et comme le lui avait suggéré le parquet, motiver sa décision par "les circonstances de l'infraction, la personnalité de son auteur et ses garanties d'insertion". Le prévenu, qui occupait un emploi commercial, aurait "replongé" pour faire face aux menaces d'un ancien fournisseur, selon la presse régionale.

Actualité | France
Peine-plancher non appliquée : un procureur dans le collimateur
Le Figaro, le 29 août 2007

Indignation des magistrats de Nancy après la convocation au ministère de la Justice du vice-procureur qui a requis lundi une peine sans appliquer la loi promise par Nicolas Sarkozy.


Justice
Peines plancher : un juge crée la polémique
LEXPRESS.fr avec Reuters, extrait

Les magistrats du tribunal de grande instance et de la cour d'appel de Nancy, réunis à l'initiative du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) et de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), ont exprimé leur indignation.

Dans un communiqué, ils réaffirment "le principe fondamental de la liberté de parole à l'audience des magistrats du parquet".

Philippe Nativel, le magistrat convoqué, avait requis un an de prison, lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, contre un revendeur de drogue qui risquait en principe une peine minimale de quatre ans de prison ferme en vertu de la loi que la ministre de la Justice Rachida Dati a fait adopter en juillet.

"Je ne requerrai pas cette peine plancher de quatre ans car les magistrats ne sont pas les instruments du pouvoir. Ce n'est pas parce qu'un texte sort qu'il doit être appliqué sans discernement", aurait-il dit selon un compte rendu d'audience paru dans le journal L'Est Républicain.

Le magistrat conteste ces propos, précise le syndicat de la magistrature.
Il n'a pu être joint par Reuters.


PARIS (Reuters) - Nouveau départ d'un haut responsable du cabinet de Rachida Dati


- L'individu a déjà passé 20 ans en prison -

August 28, 2007

Nicolas Sarkozy a appelé à un sursaut civique


J'ai depuis très longtemps cet article dans mon blog, "Sortir le racket mafieux du silence" :

http://justice.cloppy.net/blog/?postid=592

Extrait : "Au total, la PJJ, l’ASE et les associations qui en dépendent emploient 110.000 personnes, qui s’occupent de 263.000 enfants, dont 160.000 ont été placés hors de leur famille : environ la moitié dans des établissements, et l’autre moitié chez des assistantes maternelles."


De l'avis d'un inspecteur de l'IGAS, la moitié de ces 160 000 placements pouvaient être évités, revoir à ce sujet le reportage "jamais sans ma mère" diffusé en juin dernier par Envoyé Spécial. Dans cette section de mon blog, quelques notes ainsi qu'un extrait de ce reportage :

http://justice.cloppy.net/blog/?sectionid=85

SAINT-FLORENT, Haute-Corse (Reuters) - Nicolas Sarkozy a appelé mardi les Corses à un sursaut contre la violence et le racket lors d'une table ronde à Saint-Florent (Haute-Corse) avec des victimes de ce qu'il qualifie de "système mafieux."

"C'est un appel à un sursaut civique que je lance dans l'intérêt de la Corse (...) Nous sommes décidés à provoquer une révolution culturelle", a-t-il lancé.

Le chef de l'Etat a demandé à cette occasion au garde des Sceaux, Rachida Dati, de réfléchir à la possibilité d'instruire une partie des dossiers d'extorsions de fonds dans l'île, au lieu de les dépayser sur le continent ou de les confier systématiquement, lorsqu'ils sont le fait de groupes armés, aux services antiterroristes du tribunal de Paris.

"Sur des affaires de cette nature, tout ne doit pas être systématiquement dépaysé", a-t-il dit lors de sa discussion avec une dizaine de victimes dans l'ancienne citadelle de Saint-Florent.

Nicolas Sarkozy a dit vouloir que "la France entière sache qu'il y a des femmes et des hommes qui sont courageux" en Corse où les forces de l'ordre se plaignent d'une forme d'omerta.

Saluant "le courage de ceux qui ont relevé la tête", il a notamment entendu le témoignage du restaurateur Lucien Benvenuti, qui avait dénoncé en juillet une tentative d'extorsion de fonds dont il était victime.

Après avoir porté plainte, l'homme avait pris l'opinion publique à témoin en publiant le 4 juillet une lettre dans le quotidien "Corse-Matin" et qui a rencontré un écho national.

"Que cela soit ponctué par votre visite prouve que les choses ne sont pas inutiles", a expliqué le restaurateur, qui a dit avoir reçu des soutiens de la France entière.

"Je vous ai vu à la télé et j'ai trouvé que vous étiez un homme courageux", a répondu le chef de l'Etat, jugeant que pendant trop longtemps les autorités se sont heurtées "à une forme de complicité passive sous prétexte de solidarité."

"Les Corses doivent rompre avec un système qui n'a rien de culturel, c'est un système mafieux", a-t-il estimé.

Pour Nicolas Sarkozy, "tout n'est pas terrorisme, car derrière ce grand mot, il y a de la crapule, l'argent facile."

Une autre victime, Pierre Lavoine, a raconté comment, après un plasticage en avril 2006, il avait décidé de faire reconstruire sa villa, dont il devait prendre livraison le 9 juillet dernier.

"Le jour où nous sommes arrivés dans l'île, on nous a dit qu'elle allait ressauter", a-t-il expliqué.

Un intermédiaire aurait alors proposé de négocier avec les poseurs de bombe, pour que la villa reconstruite soit épargnée, contre le versement de 20.000 euros;

Réclamant un délai jusqu'au 13 août, Pierre Lavoine a alors porté plainte et permis l'arrestation en flagrant délit de l'auteur présumé des menaces.

"Nous avions décidé de ne pas nous laisser faire sur cette affaire. Ca voulait dire que l'homme allait se faire arrêter et qu'on devrait ensuite faire une croix sur notre villa et sur la Corse", a-t-il dit.

"La Corse devrait être interdite pour ces gens-là, par pour vous", a alors lancé Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'Etat a insisté sur sa volonté d'obtenir des résultats dans ce domaine.

"C'est intolérable ce qui se passe (...) L'impunité, c'est fini", a-t-il dit. "On mettra le temps qu'il faudra mais on débarrassera l'île des cagoulés, des mafieux, des voisins irascibles."


- « C'est intolérable ce qui se passe », a-t-il dit -

Dans cette affaire, estime Laurent Puech, la police ne respecte pas la loi


Selon cet article du Monde, « seule "l'assistance à personne en péril" peut justifier une violation du secret professionnel. » Je peux donc en conclure une fois de plus qu'entre 2003 et 2005, les travailleurs sociaux des Hauts de Seine ainsi que ceux de l'OSE France ont très régulièrement enfreint la loi.

Après la garde à vue de l'un d'entre eux, les travailleurs sociaux défendent leur droit au secret professionnel
LEMONDE.FR | 28.08.07

L'affaire remonte à la mi-juillet. Victime de violences conjugales, une femme algérienne, dont la carte de séjour a expiré au début de l'été, trouve refuge, au sein de l'association d'aide aux femmes battues Solidarité Femmes, implantée à Belfort. Prise en charge par Catherine Bernard, l'une des assistantes sociales, elle est placée à l'abri, dans un lieu tenu secret pour éviter que son mari ne la retrouve.

Le 17 juillet, Catherine Bernard reçoit dans les locaux de l'association la visite de la police. Les agents de la police aux frontières sont à la recherche de la femme algérienne, qui est sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière et susceptible d'être expulsée vers l'Algérie. Invoquant le secret professionnel, Mme Bernard refuse d'indiquer aux policiers le lieu où se trouve la personne dont elle a la charge.

Emmenée au commissariat, elle est placée en garde en vue pendant trois heures trente et menacée de poursuites judiciaires. Les policiers veulent l'adresse de sa "protégée" et réclament que Catherine Bernard reconnaisse son délit. Le procureur de Belfort, Bernard Lebeau, a ouvert une instruction pour "aide au séjour irrégulier". Selon le magistrat, le dossier est encore "en attente".

"ILS VONT CHERCHER LES SANS-PAPIERS LÀ OÙ ILS SONT FACILEMENT REPÉRABLES"

Selon l'association nationale des assistants de service social (ANAS), qui s'est saisie de l'affaire mardi 28 août, les policiers intimident couramment les travailleurs sociaux pour leur extorquer des informations, alors même que ces derniers sont tenus au secret professionnel. Le président de l'ANAS, Laurent Puech, affirme avoir recueilli plusieurs témoignages de travailleurs sociaux dont les policiers ont menacé de "casser la carrière".

Pour lui, l'explication est évidente : "Les policiers sont maintenant soumis à une obligation de résultats. Ils vont donc chercher les sans-papiers là où ils sont facilement repérables. On l'a vu récemment avec les écoles, maintenant c'est le tour des associations d'aide et de soutien."

Dans cette affaire, estime Laurent Puech, la police ne respecte pas la loi. Seule "l'assistance à personne en péril" peut justifier une violation du secret professionnel. L'ANAS va demander un rendez-vous à Michèle Alliot-Marie, pour demander des éclaircissements et obtenir que les conditions d'exercice des travailleurs sociaux soient garanties. La femme algérienne, elle, est désormais introuvable. Elle a fui le foyer où elle était accueillie. "Elle a sans doute eu peur", explique Laurent Puech.

Russie : un appelé battu à mort rappelle le triste bilan des bizutages

28/08/2007 - MOSCOU (AFP) • Un soldat russe férocement battu par ses supérieurs et jeté dans une cage avec des chiens est décédé des suites de ses blessures, cette mort montrant une nouvelle fois l'incapacité de l'armée russe à mettre fin aux violences arbitraires dans ses rangs.

Sergueï Sinkonen, 21 ans, originaire de Petrozavodsk (Carélie, nord-ouest) est décédé lundi à la suite d'un traumatisme crânien à l'hôpital de Mirny, près du cosmodrome de Plessetsk (nord) où il effectuait son service militaire, a indiqué à l'AFP Alexeï Zolotoukhine, le porte-parole des forces spatiales russes.

Selon le ministère de la Défense, deux officiers de la compagnie chargée de la sécurité du cosmodrome -- dont le commandant de l'unité -- en état d'ébriété ont battu Sergueï Sinkonen et un autre appelé, Vadim Dzgoïev, dans la nuit du 14 au 15 août.

Les deux soldats auraient provoqué l'ire de leurs supérieurs ayant quitté l'unité sans permission, selon la presse. Battus, ils ont été enfermés dans une cage avec des chiens de garde qui ne les ont toutefois pas touchés, selon le quotidien Komsomolskaïa Pravda.

Mais, selon Maksim Smirnov, porte-parole de la municipalité de Petrozavodsk qui a envoyé une délégation sur place pour enquêter sur l'incident, "la cage à chiens était vide".

Retrouvés quelques heures plus tard, les soldats ont tous deux été hospitalisés. Vadim Dzgoïev est sorti de l'hôpital le 20 août tandis que Sergueï Sinkonen succombait à ses blessures après une trépanation.

Le ministre de la Défense Anatoli Serdioukov a menacé "des mesures les plus dures les généraux et officiers dont la négligence a provoqué ce crime", selon un communiqué ministériel publié mardi.

Le commandant de la compagnie fait objet d'une expertise psychiatrique et son subordonné est sous les verrous, d'après la même source.

"C'est la première fois qu'un appelé meurt des suites d'un bizutage" dans les forces spatiales russes, une unité d'élite de l'armée russe, a indiqué à l'AFP leur porte-parole.

Dans l'armée et la marine russes, sévices physiques, humiliations, passages à tabac et viols entraînent des centaines de tentatives de suicides et des milliers de désertions chaque année, selon l'ONG Human Rights Watch.

Les autorités militaires assurent pour leur part, statistiques à l'appui, que les violences mortelles à l'encontre des soldats sont en recul, avec sept décès entre janvier et juillet 2007, contre 17 pour la même période de l'année précédente et 34 entre janvier et juillet 2005.

Officiellement, 147 cas de suicide dans l'armée ont été enregistrés entre janvier et juillet 2007, selon le ministère de la Défense.

"Rien n'a changé et nous recevons autant d'adresses de familles de soldats morts pendant leur service militaire qu'autrefois", a affirmé de son côté à l'AFP Anna Kachirtseva, porte-parole de l'ONG Droits de la Mère qui dénonce "une mauvaise qualité des enquêtes et le peu de transparence de la part des autorités militaires".

Selon Valentina Melnikova de l'ONG Les Mères de soldats, le phénomène remonte à l'époque soviétique : "ceux qui portent l'uniforme ne sont toujours pas considérés comme des citoyens normaux" par les autorités.


L'un des candidats présumés à la succession du président Vladimir Poutine en 2008, l'ex-ministre de la Défense Sergueï Ivanov, a toujours minimisé le bizutage dans l'armée russe. Pour lui, les violences "ne sont pas un problème spécifique aux forces armées" russes, mais existent aussi dans la société russe comme dans d'autres pays.




Propagande, Media et démocratie, en page 17


Propagande, Media et démocratie
Par Noam Chomsky
et Robert W. Mc Chesney
Les éditions Echo Société, Q4 2004


Enquête
La censure sur Internet : Etats contre cyberdissidents
LE MONDE | 28.08.07 | Extrait

L'autocensure est systématique : les portails (Sina, Sohu) ou les hébergeurs de blogs (Tianya) reçoivent, comme tous les médias, des circulaires avec les sujets à ne pas aborder - comme celle que le journaliste Shi Tao a mise en ligne en 2005, ce qui lui a valu dix ans de prison. Le nettoyage est fait (des phrases disparaissent des blogs ou des forums de discussion), avant même que la police de l'Internet, forte de 30 000 à 40 000 membres, n'intervienne.

Un nouveau pas vient d'être franchi le 24 août : les hébergeurs de blogs chinois, mais aussi Yahoo et Microsoft (MSN) ont signé un "pacte d'autodiscipline" à travers lequel ils s'engagent à ne pas diffuser des "messages illégaux et erronés" et à "protéger les intérêts de l'Etat et du public chinois". Ce "pacte" encourage aussi les hébergeurs à identifier les blogueurs.

Jusqu'alors, le système de censure chinois a été sérieusement mis à l'épreuve par les 162 millions d'internautes recensés et leurs 20 millions de blogs. Internet est devenu une caisse de résonance sans pareille pour la société civile. Il a amené le parti à prendre en compte une opinion publique qu'il méprisait, et nourrit une presse de plus en plus agressive.




A lire sur le Monde.fr




Propagande, media et démocratie, en page 23


- Placée à l'abri, dans un lieu tenu secret -

YouTube accusé de véhiculer des vidéos antisémites


PARIS (Reuters) - Dans son premier grand discours diplomatique depuis son accession à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a affirmé la primauté "absolue" de la construction européenne, maniant un vocabulaire sévère à l'égard de la Russie, dont il a dénoncé la "brutalité", et de la Chine, trop encline à "bafouer" les règles sociales.

20minutes.frUne nouvelle affaire de caricature de Mahomet ?

20minutes.frDouble meurtre de Pau : non-lieu "psychiatrique" pour Romain Dupuy

YouTube accusé de véhiculer des vidéos antisémites
LEMONDE.FR | 28.08.07

Le Conseil central juif allemand accuse le site YouTube d'héberger des documents de propagande néonazie. L'organisation envisagerait de déposer une plainte contre le site de vidéos communautaire.

Selon l'émission "Report Mainz" de la chaîne de télévision SWR, le Conseil central juif dénonce le non-retrait de ces vidéos, et donc la promotion de"la haine raciale et de la glorification de la guerre". Le clip de la chanson "The KKK" du groupe Kommando Freisler, dont les paroles appellent à une "révolution blanche totale", était ainsi disponible pendant des mois. La vidéo, illustrée d'images du Ku Klux Klan, a été retirée du site lundi 27 août.

Le professeur Salomon Korn, vice-président du Conseil central juif en Allemagne, a expliqué à "Report Mainz" attendre, en cas de plainte, "que le parquet, les instances officielles, et aussi l'Etat allemand, se prononcent contre ces vidéos, et agissent à leur encontre".

Plus d'infos...

- Jugendschutz.net a recensé plus de cent cas similaires -

August 24, 2007

Qu'est-ce qu'un social trouvailleur ou une religieuse à cornette ?


Avant toute chose, un article à lire sur le site de sisyphe, de Lucie Poirier : « La DPJ et la chasse aux sorcières contre les mères » de juin 2006. Extrait : « La direction de la protection de la jeunesse, la DPJ, est de plus en plus blâmée pour ses injustices envers les enfants, les parents, les grands-parents, les familles d’accueil, son onéreuse et complexe bureaucratie, ses « power trip », c’est-à-dire, tels que relatés par des témoignages, des reportages, des sites et des documentaires, son manque d’approches consensuelles, de transparence, de crédibilité et pour l’attitude de ses délégué-es, agent-es et divers-es employé-es perçu-es comme abusifs/ves, irrespectueux/ses, agressifs/ves, menteurs/euses et manipulateurs/trices. ... »


Rapport annuel 2005 - L'intervention sociale, un travail de proximité

Inspection générale des affaires sociales
La Documentation française
Année d'édition : 2006
Réf. : 9782110060617
340 pages, 16x24 cm
ISBN : 2-11-006061-1

La page 15 :





- « Difficile » à cerner en droit -

August 21, 2007

Sorcières, Justice et Société

Je ne m'étonne plus des dérives du dispositif français de la protection de l'enfance, ces rouages qui happent et font disparaitre des enfants. Le mot du moment pourrait être à Michel Foucault, 1983 : « une justice endormie sous ses arbitraires ». J'ai toujours ce projet d'écrire à nouveau au juge pour enfant, il pourrait être revenu de ses vacances d'été.

Sorcières, Justice et Société
aux XVIe et XVIIe siècles


Lors de la grande vague de persécutions des « sorcières », une analyse historique des protagonistes : la sorcière, le juge, le village. Une réflexion sur la culture populaire et sur la naissance du monde moderne.

Robert Muchembled,
aux éditions Imago, 1987


Le 20h du 20 août 2007 de TF1, « bonsoir à tous, un hôpital spécialisé dans la prise en charge des pédophiles, c'est l'une des réponses immédiates apportées par Nicolas Sarkozy face à l'émotion suscitée par le viol du petit Enis, la semaine dernière » :







Sorcières, justice et société, page 8


« Quant à vous, pour qui un crime d'aujourd'hui justifierait une punition d'hier, vous ne savez pas raisonner. Mais pis, vous êtes dangereux pour nous et pour vous-même, si du moins, comme nous, vous ne voulez pas vous trouver un jour sous le coup d'une justice endormie sous ses arbitraires. »

Revue Quasimodo n° 2, corps incarcérés,
extrait d'un article de presse de 1983 de Michel Foucault

« Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le controle voire l'enfermement des populations à risques. » - Jean Lavoué

voir 10 décembre 2005, « Du contrôle social à la demande sociale. »




Sorcières, justice et société, page 12




Sorcières, justice et société, page 13


PARIS (AP), 21 août 2007 - La proposition de Nicolas Sarkozy de placer en hôpital-prison les délinquants sexuels jugés dangereux, après avoir purgé la totalité de leur peine, suscitait mardi une certaine consternation dans le monde judiciaire, médical et chez certains élus. Beaucoup dénoncent une version médicale de la prison à perpétuité et pointent du doigt le manque de moyens pour soigner les pédophiles en détention.

"L'idée de proposer un hôpital fermé pour les pédophiles, ça revient à dire qu'on va reconstruire une prison", a regretté mardi le Dr Edouard Amzallag, adjoint au chef de l'unité d'hospitalisation sécurisée du CHU de Lyon, dans un entretien accordé à l'Associated Press. "La réponse donnée à la pédophilie actuellement, c'est l'incarcération. Si c'est ça le seul traitement qui est proposé, je pense que ce n'est pas la bonne solution".

Comme lui, Christiane de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), a estimé sur France-3 que "le problème est bien plus vaste qu'un hôpital qu'on va magiquement, comme ça, déposer avec quelques dizaines de personnes qu'on soignera". Et de rappeler que les estimations actuelles évaluent entre 10 et 15.000 le nombre de détenus nécessitant des soins psychiatriques, soit 25% de la population carcérale.

Selon elle, le traitement psychiatrique des prisonniers pendant leur détention est "probablement l'une des meilleures solutions, dans l'état actuel des connaissances, pour éviter la récidive" mais "il n'y a pas de magie". En outre, a noté le médecin, "manifestement, les moyens n'ont jamais suivi en prison".

Ainsi, Christiane de Beaurepaire a rappelé que la loi Guigou de 1998 prévoyait un "suivi socio-judiciaire" de détenus sur "de très longues durées" après la sortie de prison, mais que ce suivi n'existait pas. Pour elle, l'enjeu consiste surtout à le mettre en place "de manière cohérente, rapprochée, et avec tous les moyens possibles".

Coordinateur du centre de ressources interrégional Nord-Pas-de-Calais Picardie pour le suivi des auteurs de violences sexuelles, basé à Lille, le psychologue Olivier Vanderstukken a pour sa part regretté que "la logique du pire" soit privilégiée. "On pense tout de suite aux récidivistes, sans penser que si on met les moyens pour les soins, on minimise la possibilité de récidive", a-t-il dit à l'AP, avant de considérer qu'il valait "mieux faire l'effort à la racine" en prenant en charge les auteurs d'agression sexuelle dès le premier acte.

L'absence de moyens est également critiquée par les syndicats de magistrats. Pour le secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, la proposition de Nicolas Sarkozy relève davantage "du gesticulatoire pour répondre à l'émotion que des mesures pensées, réfléchies, efficaces". Et d'accuser le président d'annoncer une mesure "sans évaluation de l'existant et sans moyens".

"Si à chaque fois qu'il y a un cas de récidive, on a une réforme, ce n'est pas possible", a-t-il déclaré à l'AP. "On a besoin de stabilité et de moyens, pas d'une loi". Dénonçant des "solutions innovantes à la constitutionnalité douteuse", il a rappelé que les préfets étaient déjà autorisés à prendre des mesures d'hospitalisation d'office pour les personnes souffrant de troubles mentaux et pouvant constituer un danger pour elles-mêmes ou pour les autres.

La veille, Laurence Mollaret, vice-présidente du Syndicat de la magistrature, avait estimé que ces annonces allaient "ajouter à une première mesure de peine, une nouvelle mesure privative de liberté, qui a des risques très grands de voir confondus la réponse judiciaire et le traitement médical". "C'est toujours très gênant de mélanger les deux domaines", a-t-elle dit sur LCI. Pour elle, on donne une "réponse qui concourt toujours plus à la ségrégation".

Côté politique, le socialiste Bruno Le Roux plaide dans un communiqué pour que tout détenu soit "pris en charge dès qu'on l'enferme". "Il est aberrant que l'on attende la fin de la peine pour envisager un traitement, et plus encore que l'on décide un enfermement au-delà de la peine", note-t-il.

Par ailleurs, "la proposition d'enfermement après l'exécution de la peine pose un problème constitutionnel si ce n'est pas un complément de traitement. Il ne devrait pas y avoir de problème s'il s'agit d'une poursuite de soins dans un cadre contraint", ajoute-t-il.

Ancien garde des Sceaux sous Jacques Chirac, Pascal Clément s'est lui aussi interrogé sur la validité constitutionnelle de la proposition. "Est-ce qu'on peut considérer que l'enfermement psychiatrique est une peine ou n'est pas une peine", s'est-il demandé sur France-Info. "Si c'est une peine, vous tombez sur l'inconstitutionnalité de la loi, parce que nous ne pouvez pas rajouter à une peine une autre peine".




Sorcières, justice et société, page 14




Des dessins du jour du Parisien




Sorcières, justice et société, page 92


« En ce domaine - la preuve au XVIe et au XVIIe siècle - dominait la simple conviction intime des juges et de tous les hommes du temps » est il écrit en page 92 de Sorcières, Justice et Société, ce qui fait écho au procès Bodein. Du 12 juillet, de la rubrique « Pierrot le fou », extraits :

PARIS/STRASBOURG (Reuters) - "(Ce système) a montré ses limites. Il ne marche plus du tout quand les deux juges ne sont pas d'accord", estime Me Zaiger.

(...) L'autre juge, Lydia Pflug, qui a signé l'ordonnance de mise en accusation, s'est justifiée devant la cour d'assises par son "intime conviction", notion que peuvent retenir les jurés d'assises mais non les juges enquêteurs, qui doivent établir des "charges suffisantes".




Ordonner et exclure (entre 1000 et 1150), page 262
Iogna-Prat, Champ-Flammarion, 2004




Sorcières, justice et société, page 95


Page 95, « L'évolution du droit pénal »

« Le second système, que les spécialistes nomment inquisitorial et disent issu de la la méthode appliquée dans les tribunaux d'Eglise médiévaux, fut consacré en France par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en août 1539, et aux pays-bas par les ordonnnances criminelles de Philippe II en date du 5 et du 9 juillet 1570. (...) Le roi affirme sa toute-puissance en aggravant l'arbitraire qui pèse sur l'inculpé. L'instruction du procès, devenue écrite et secrête, se substitue au débat oral et public. Ceci laisse peu de chances aux individus issus de la majorité illétrée de la population, face au juge qui manie l'écriture et connait seul avec exactitude les charges et le contenu du dossier. En un mot "l'idée mère de l'ancienne procédure criminelle était l'intimidation." L'accusé se retrouve donc face au pouvoir absolu du juge, tout comme chaque sujet subit le pouvoir absolu du roi. »


« La procédure devant le juge des enfants serait archaïque et moyenâgeuse : elle ne respecterait pas les droits fondamentaux des parents, bref, il serait temps, nous dit-on, de mettre fin à des siècles d'absolutisme judiciaire.

Nos cabinets seraient donc ainsi devenus, plutôt que le lieu symbolique où la loi se décline, un espace de non droit où règne l'arbitraire et la tyrannie sociale ; cette façon de présenter le travail des magistrats de la jeunesse, si elle heurte bien sûr notre sensibilité de professionnels, nous paraît surtout en contradiction avec l'esprit et la procédure judiciaire authentique (dans laquelle le contradictoire a véritablement toute sa place), mais aussi très originale par ses aspects relationnels, sur le fond, dans la forme.  »

Le contradictoire en assistance éducative
par Michel Rissmann
en réponse à Michel Huyette
JDJ décembre 2000, n° 200


Circulaire relative au décret n° 2002-361 du 15 mars 2002 modifiant le nouveau code de procédure civile et relatif à l'assistance éducative
PJJ 2002-01 K2/26-04-2002
NOR : JUSF0250055C

Le respect du droit des personnes exige que le principe du contradictoire soit réaffirmé et garanti par de nouvelles règles de procédure...


- Une justice endormie sous ses arbitraires -

Le « gesticulatoire », la cacophonie et des faits

Pédophilie : opposition et majorité émettent des réserves sur les mesures annoncées
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 21.08.07 | Extrait

L'ouverture en 2009 d'un "hôpital fermé" spécialement dédié au traitement des pédophiles à Lyon, annoncé lundi par le Nicolas Sarkozy, n'a visiblement pas été décidée en accord avec le maire de la ville, Gérard Collomb. Le sénateur-maire PS s'est dit "surpris", mardi 21 août, par cette "hypothèse", qu'il a découvert "par le biais de la presse". Deux anciens gardes des Sceaux, Marylise Lebranchu et Pascal Clément, ont quant à eux émis des réserves sur ces mesures, estimant même qu'elles pourraient poser des problèmes d'ordre constitutionnel.

"SYSTÈME ASILAIRE"

M. Collomb, qui est également président des Hospices civils lyonnais (HCL), a dénoncé, dans un communiqué, une "annonce visiblement hâtive et faite sans préparation et sans discussion avec le terrain", s'étonnant qu'une telle décision puisse être prise "sans concertation ni avec les élus, ni avec les corps médical et hospitalier local".
L'Administration pénitentiaire régionale a également affirmé ne pas avoir d'information sur cet "hôpital fermé".

(...) Il n'existe actuellement aucune prison spécialisée dans l'accueil et le traitement des pédophiles en France. Certains centres de détention, notamment à Casabianda (Haute-Corse), Mauzac (Dordogne), et Caen, où a été incarcéré Francis Evrard, comptent entre 75% et 85% de délinquants sexuels.

PARIS (Reuters) - Les mesures annoncées par le président de la République pour renforcer la répression contre les délinquants sexuels relèvent de la gesticulation, a estimé mardi l'Union syndicale des magistrats (USM).

Nicolas Sarkozy a dit lundi que les délinquants sexuels les plus dangereux ne pourraient plus bénéficier de remises de peine automatiques ni sortir de prison sans être passés devant un comité d'experts.

Ces mesures doivent être présentées au parlement au mois de novembre dans le cadre d'un texte sur la condition pénitentiaire.

Nicolas Sarkozy avait auparavant reçu à l'Elysée le père d'Enis, un enfant violé par un pédophile récidiviste la semaine dernière.

"C'est assez terrible, on est à nouveau dans le gesticulatoire", a déclaré Christophe Regnard, secrétaire national de l'USM.

"Comme à chaque fois, on légifère sous le coup de l'émotion et on fait des mauvaises lois", a-t-il ajouté.


Selon Christophe Regnard, "il n'y a rien de nouveau dans les mesures qui sont annoncées: soit on reréforme des choses qui ont été modifiées au cours des deux dernières années, soit on réinvente des choses qui existent déjà".

L'hospitalisation d'office de ce type de détenus est prévue par le code de la Santé et l'expertise psychiatrique est déjà pratiquée pour les détenus dangereux, a-t-il ajouté.

Quant aux remises de peines automatiques, "elles ne sont automatiques que depuis 2004-2006", a-t-il poursuivi, estimant que l'on va simplement "revenir en arrière" sur ce sujet.

Selon l'USM, la généralisation du bracelet électronique est une bonne mesure mais "ça existe depuis 2005 et à ce jour, il n'y a que dix personnes en France qui en bénéficient parce qu'il n'y a pas du tout de budget", a souligné Christophe Regnard.

Pour le syndicat, le problème du suivi des délinquants sexuels tient surtout au manque de psychiatres, de psychologues et d'éducateurs en prison.




Extrait de « Justice [en France], la bombe à retardement »


Le frère de Rachida Dati condamné à un an de prison ferme
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 21.08.07

La cour d'appel de Nancy a condamné, mardi 21 août, Jamal Dati, le frère de la garde des sceaux, Rachida Dati, à un an de prison ferme pour trafic de stupéfiants.

M. Dati s'était vu infliger en février six mois d'emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Verdun, mais le ministère public avait fait appel de cette condamnation. Ses trois co-prévenus ont été condamnés à six mois fermes pour deux d'entre eux, à huit mois de prison dont trois mois fermes pour le troisième.

DÉJÀ CONDAMNÉ EN 1995

Agé de 34 ans, il avait déjà été condamné en 2001 à trois ans d'emprisonnement, dont dix-huit mois fermes, pour trafic d'héroïne dans la région de Chalon-sur-Saône.

Il avait déjà été condamné en 1995 à une amende pour usage de stupéfiants, puis en 2001 à trois ans de prison dont dix-huit mois assortis du sursis, avec mise à l'épreuve, pour trafic de drogue. Tout en réclamant une aggravation de la peine prononcée en première instance, l'avocat général avait laissé entrevoir la possibilité d'un aménagement de peine qui permettrait à ce père d'un garçon de 2 mois de conserver son emploi de tuyauteur.

STRASBOURG (Reuters), extraits - "Les faits dont les prévenus se sont rendu coupables ne peuvent être banalisés même si au regard de bien des procédures diligentées pour infractions à la législation sur les stupéfiants, ils ne paraissent pas revêtir un caractère d'extrême gravité", note la Cour dans son arrêt.

L'avocat de Jamal Dati a immédiatement annoncé que son client allait se pourvoir en cassation.


"Je ne peux que m'étonner du grand écart qui est fait entre deux juridictions sur un dossier absolument identique", a expliqué à Reuters Me Frédéric Berna.

"Par rapport à des dossiers du même type, la peine est extrêmement sévère. La décision qui a été rendue aujourd'hui est la négation complète des efforts de réinsertion effectués par mon client", a-t-il ajouté.

(...) En dépit de la réitération des faits, Jamal Dati n'était pas en état de récidive au sens légal du terme, sa dernière peine étant réputée non avenue.


PARIS (AP) - La "surenchère législative n'apporte rien", a estimé mardi l'ancienne garde des Sceaux Elisabeth Guigou après l'annonce de Nicolas Sarkozy de créer des hôpitaux-prisons pour les délinquants sexuels dangereux. "Ce qu'il faut, c'est des moyens humains et matériels pour pouvoir encadrer davantage" ces criminels.

Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature (gauche), 20minutes.fr - Le cas de Francis Evrard soulève néanmoins le problème des multirécidivistes… Oui, mais tous les délinquants sexuels ne sont pas des malades psychiques. De plus, la place accordée à l’expertise, qui devra déterminer si un détenu doit être confiné en hôpital fermé, me choque : on demande désormais aux psychiatres de prédire l’avenir. On fait de l’expertise une science exacte, ce qu’elle n’est pas, comme nous l’avons vu lors de l’affaire Outreau.

Le député Yves Jego considère que la future nouvelle loi sera le moyen le plus efficace selon lui pour lutter contre la récidive, 20minutes.fr - Certains considèrent qu’une nouvelle loi ne servirait à rien, que l’essentiel du problème est le manque de moyen de la Justice… C’est la réponse habituelle des syndicats de magistrats. Dans le cas de l’affaire qui fait l’actualité, je ne vois pas en quoi plus de moyens auraient empêché un juge d’application des peines de libérer un pédophile dangereux, et comment plus de moyens auraient empêché un médecin de lui prescrire du viagra.


- Le problème tiendrait surtout au manque de compétences -

August 20, 2007

Les autorités sortent de leur torpeur


MAURICIE (RC) - (...) disparition de la jeune Cédrika Provencher (...) les policiers continuent de compiler et d'analyser les informations recueillies jusqu'à maintenant. Des centaines de renseignements ont été reçus à la suite de l'appel lancé par la mère de la fillette lundi dernier et de l'annonce de la récompense de 80 000 $ offerte par l'organisme Jeunesse au Soleil.

MOSCOU (AP) - Davantage connue comme étant le lieu de naissance de Lénine, la région russe d'Oulianovsk a adopté une méthode inédite pour lutter contre la crise démographique: elle a décrété le 12 septembre "jour de conception" et accorde aux couples du temps libre pour qu'ils puissent s'acquitter de leur tâche.

L'objectif est d'obtenir une belle couvée de bébés exactement neuf mois plus tard, le 12 juin, jour de la fête nationale... En donnant naissance à un ou une "patriote", les couples pourront gagner de l'argent, des voitures, des réfrigérateurs et d'autres prix.

Le FigaroLe plan Sarkozy contre les criminels sexuels • Création d’un hôpital fermé pour pédophiles à Lyon en 2009, fin des remises de peine pour les criminels les plus dangereux, le président de la République souhaite une nouvelle loi avant à la fin de l’année.

Pékin tente de restaurer la crédibilité de ses produits
LE MONDE | 20.08.07 | Extraits

Face à la multiplication dans les pays occidentaux de la découverte de produits défectueux ou dangereux en provenance de Chine, Pékin tente de restaurer son image. Le gouvernement local a annoncé, vendredi 17 août, la nomination de la vice-premier ministre, Wu Yi, à la tête de la commission chargée de superviser la qualité des produits chinois.

Le rappel, ces dernières semaines, par Mattel, le numéro un américain du jouet, d'une vingtaine de millions d'unités fabriquées en Chine et présentant des risques pour les enfants a sorti les autorités chinoises de leur torpeur, les obligeant à adopter un discours plus offensif sur la découverte de produits dangereux.

Pékin a annoncé vouloir enquêter sur les cas de malfaçon de jouets fabriqués dans le pays et punir durement les responsables. "Nous nous sentons extrêmement concernés par le respect des critères de sécurité pour les jouets exportés mais également vendus dans le pays. La Chine fait face à ses responsabilités et nous allons enquêter sur chaque cas et nous en occuper avec sévérité", a affirmé Wang Xinpei, porte-parole du ministère du commerce, jeudi 16 août, à la veille d'une rencontre avec des responsables de la commission américaine de contrôle et de qualité des produits.

La Chine qui fournit plus de 70 % des jouets dans le monde a admis les limites de l'efficacité des contrôles pratiqués jusqu'alors. "Nous sommes encore très, très loin du cercle des grandes puissances commerciales, et la raison fondamentale en est que la compétitivité de nos produits en terme de qualité n'est pas forte", a précisé Li Changjiang, directeur de l'administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et des quarantaines dont les propos ont été repris, jeudi, par le Quotidien du peuple.

(...) Jusqu'à présent, les entrepreneurs chinois utilisant des ingrédients ou des additifs interdits dans la fabrication de biens alimentaires de consommation courante pouvaient payer des amendes atteignant 13 000 dollars (9 600 euros) et se voir retirer les droits de fabrication.

L'Union européenne a rappelé, jeudi 16 août, aux fabricants ainsi qu'aux organismes contrôlant la sécurité des produits leurs responsabilités. "Davantage de vigilance est nécessaire de la part des deux parties. (...) Aucun compromis n'est acceptable dans ce domaine", a déclaré, jeudi 16 août, la commissaire européenne chargée de la protection des consommateurs, Meglena Kuneva.

Côté européen, les producteurs et les distributeurs de biens de grande consommation ont l'obligation de signaler auprès de la Commission européenne tout problème lié à la sécurité d'un article.

(...) Aux Etats-Unis, premiers acheteurs de jouets chinois, plusieurs propositions de loi ont été récemment déposées devant le Congrès pour renforcer le contrôle des produits entrant sur le sol américain.

Charles Schumer, sénateur démocrate de New York, a proposé que soit nommé un "tsar des importations", chargé d'inspecter et de bloquer les cargaisons dès leur arrivée sur le territoire américain. Ce pourfendeur des pratiques commerciales chinoises, a interpellé, jeudi, le département d'Etat pour qu'il fasse pression sur Pékin afin que les usines de jouets de ce pays soient ouvertes à des inspections américaines. Elles viendraient alors éventuellement compléter les recommandations d'une commission gouvernementale créée en juillet sur la sécurité des importations dont le président américain, George W. Bush, attend les conclusions d'ici à la mi-septembre.

PARIS (AFP) - Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a dénoncé lundi un "multiscandale" dans l'affaire du pédophile récidiviste Francis Evrard, écroué vendredi pour les rapt et viol d'Enis, 5 ans, à Roubaix (Nord), et a réclamé "la mise hors circuit des pervers".

Dans un communiqué intitulé "à multirécidiviste, multiscandale", M. Le Pen estime qu'"il est criminel de relâcher un délinquant sexuel multirécidiviste en 2007 quand il est condamné jusqu'en 2016, en prétendant qu'il a effectué la totalité de sa peine, et en sachant qu'il va recommencer".

"Il est ahurissant qu'un médecin puisse prescrire du Viagra à un détenu sans rien savoir de ce détenu", ajoute-t-il. "Il est d'ailleurs incompréhensible que, sous le prétexte absurde de l'égalité des soins entre détenus et personnes libres, on puisse prescrire du Viagra à quelque détenu que ce soit, quand on sait ce qui se passe dans les cellules".

Selon M. Le Pen, "il est dérisoire de vouloir légiférer sous le coup de l'émotion, quelques jours après la publication de la dernière loi sur le sujet, et de promettre des lois toujours plus +sévères+".

"Les Français n'attendent pas de savants discours psychiatriques ou politiciens, mais la mise hors circuit des pervers", conclut-il.


PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a annoncé lundi l'ouverture en 2009 à Lyon du premier "hôpital fermé pour pédophiles", à l'issue d'une réunion interministérielle consacrée aux délinquants sexuels récidivistes.

(...) Le président a ajouté que les délinquants sexuels ne sortiront de prison qu'une fois leur peine exécutée et après examen de leur dangerosité par un collège de médecins, ceux jugés dangereux devant rejoindre un hôpital fermé.

Il s'est en outre déclaré favorable à "la castration chimique" pour les pédophiles "qui accepteront de se faire soigner".


SAN FRANCISCO (AP) - L'Association américaine de psychologie (APA), considérée comme la plus grande organisation professionnelle du pays, a décidé dimanche de ne pas interdire à ses membres de participer aux interrogatoires de détenus à Guantanamo et dans d'autres centres de détention militaires américains. Alors que certains réclamaient une interdiction sous peine d'expulsion, l'APA n'a pas voulu aller aussi loin, se contentant de réaffirmer son opposition à la torture.

PEKIN (AP) - La télévision d'Etat chinoise a lancé une grande campagne pour défendre la réputation des produits fabriqués en Chine, après les affaires de ces derniers mois qui ont jeté le doute sur la qualité et la sécurité des exportations de ce pays.

Dans la première émission d'une heure et demie diffusée dimanche sur la chaîne économique de CCTV, le directeur de l'Administration générale de contrôle de la qualité, Li Changjiang, dénonce une volonté des pays étrangers de "diaboliser les produits chinois". "Je pense que c'est une nouvelle forme de protectionnisme. Bien que les rappels (de produits suspects) soient nécessaires, il est injuste de décider de disqualifier tous les produits fabriqués en Chine", explique-t-il.

"Je vous le dis: ayez confiance dans le Made in China", ajoute M. Li
, devant des journalistes et cadres étrangers ou chinois invités à l'enregistrement de l'émission de CCTV. Son département, affirme-t-il, déploie tous les efforts possibles pour surveiller et contrôler la qualité des produits, surtout après le rappel par l'Américain Mattel, N1 mondial du jouet, de millions d'articles contenant de la peinture au plomb ou de petits aimants susceptibles d'être avalés par les enfants.

A Bruxelles, le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a répondu qu'il ne s'agissait "pas d'une question de commerce mais de santé". "Les allégations selon lesquelles l'action des sociétés européennes contre des produits chinois toxiques serait de nature politique et trahirait un préjugé à l'encontre de la Chine sont totalement fausses", a-t-il assuré.

Les émissions de télévision de CCTV programmées toute la semaine ne sont visibles qu'en Chine mais outre des fabricants et responsables chinois, des acheteurs étrangers et des chambres de commerce y sont interrogés, selon le site Web de CCTV. L'émission de lundi devait être consacrée aux exportations chinoises.

Les autorités chinoises multiplient les initiatives pour restaurer la confiance dans les produits exportés dans le monde entier, après de récents scandales causés par la présence de substances toxiques dans des produits alimentaires ou non, des jouets au dentifrice et aux fruits de mer. De nouveaux règlements ont été adoptés pour améliorer la sécurité alimentaire et des sanctions sont prises contre les usines ne présentant pas les garanties nécessaires.

Lundi, la Nouvelle-Zélande a ouvert une enquête après la découverte dans des vêtements d'enfants fabriqués en Chine de niveaux dangereux de formaldehyde, substance cancérigène utilisée pour donner un effet repassé aux habits. Les tests étaient réalisés dans le cadre d'une émission de télévision qui sera diffusée mardi.

Pékin assure que les problèmes avec les produits chinois sont des cas isolés et souligne que la Chine n'est pas le seul pays à rencontrer ces difficultés: l'administration de contrôle de la qualité a annoncé lundi avoir renvoyé 272 stimulateurs cardiaques importés des Etats-Unis car leur mécanisme ne satisfaisait pas aux exigences de régularité imposées par la réglementation chinoise.


- Des lois, des volontés, des annonces, plus de sévérité -