May 18, 2007

Une France qui laisse tomber les pères, ces parias


PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a nommé, en même temps que son gouvernement, un "haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté", le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch.

PARIS (AP) - Martin Hirsch, nommé vendredi au poste taillé sur mesure de Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, est avant tout un pragmatique, engagé dans le combat contre la pauvreté en dépassant les clivages politiques.

PARIS (Reuters) - Au lendemain de sa nomination, François Fillon a consacré son premier déplacement aux femmes en difficulté, un geste destiné à marquer d'emblée l'engagement prioritaire du nouveau gouvernement contre l'exclusion "à côté de l'efficacité économique".

Deux heures après la nomination de son gouvernement, le Premier ministre s'est rendu au foyer Eglantine, dans le XVIIe arrondissement de Paris, une maison d'accueil pour de jeunes mères créée en 2002.

Les jeunes femmes prises en charge dans cette structure du Centre d'action sociale protestant ont été victimes de violences conjugales et/ou sont sans papiers ou sans domicile.

En 2006, le foyer a hébergé 311 personnes - mères et enfants. Quelque 150 personnes y sont actuellement accueillies. La durée moyenne de séjour est de sept mois.

"Les violences faites aux femmes, les violences faites aux enfants constituent la chose la plus inacceptable qui soit", a déclaré François Fillon, qui a salué de jeunes femmes et leur bébé et s'est entretenu avec le personnel du centre durant une heure.

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- Fillon affichait d'emblée ses priorités sociales -

Enquête, être un homme : pas si simple

Le Monde "La haine envers les homosexuels reste bien vivace en France"

Débats, projections de films, réunions publiques, expositions : comme chaque année depuis 2005, la Journée mondiale contre l'homophobie a lieu le 17 mai.

Zoom Condamné pour homophobie, M. Vanneste candidat CNI-UMP aux législatives

Enquête Etre un homme : pas si simple

Etre un homme : pas si simple

Etre un jeune homme occidental dans les années 2000 ? Pas si facile. S'il est puissant, musclé et fort en gueule, il prend le risque de passer pour un macho, espèce théoriquement en voie de disparition. Mais qu'il soit doux, délicat et paisible, et les choses ne seront pas plus simples. Encore moins s'il est homosexuel.

"Aujourd'hui, les jeunes hommes ne se retrouvent ni dans la virilité caricaturale du passé ni dans le rejet de toute masculinité. Ils sont déjà les héritiers d'une première génération de mutants. Fils de femmes plus viriles et d'hommes plus féminins, ils ont parfois du mal à s'identifier à leurs pères", écrivait déjà la philosophe Elisabeth Badinter en 1992 (XY. De l'identité masculine, Odile Jacob, 314 p., 20,80 euros). Quinze ans plus tard, l'évolution reste douloureuse. Surtout lorsqu'elle s'inscrit dans un contexte difficile (milieu socio-économique défavorisé, problèmes d'intégration, fragilité psychologique) et qu'aux formes de discrimination les plus courantes (racisme, sexisme) s'ajoute l'homophobie.

Cette forme de rejet est jugée particulièrement dangereuse par le psychologue Eric Verdier, coauteur d'Homosexualités et suicide (H & O Editions, 2003, 224 p., 17 euros), qui rappelle les conclusions d'une étude épidémiologique française datant de 2005 : toutes choses égales par ailleurs, les hommes homosexuels âgés de 16 à 39 ans présentent treize fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les hétérosexuels.

"Au départ, il s'agissait de mieux comprendre l'incidence de l'homophobie sur les trajectoires suicidaires des jeunes", explique ce chercheur pour présenter les travaux qu'il vient de mener, trois ans durant, sous l'égide de la Ligue des droits de l'homme. Très vite, il élargit son sujet d'étude, intitulé "Discriminations et conduites à risque chez les jeunes", au fait "de se sentir différent des autres jeunes et d'être exposé à un phénomène de bouc émissaire". Autrement dit : de devenir "une personne désignée par un groupe comme devant endosser un comportement social que ce groupe souhaite évacuer".

Pour étayer sa recherche, réalisée avec l'aide financière de la direction générale de la santé (DGS) et du conseil général de la Seine-Saint-Denis, une enquête a été réalisée par courriel auprès d'une soixantaine d'acteurs de terrain (travailleurs sociaux, animateurs, enseignants, personnels médicaux). "Leur constat est alarmant : tous les indicateurs de mal-être et de prise de risque suicidaire sont réunis concernant les jeunes victimes d'homophobie, y compris pour ceux qui s'identifient comme hétérosexuels", résume M. Verdier. Et leur diagnostic est unanime : notre société est majoritairement imprégnée d'une homophobie passive institutionnalisée, reléguant les personnes concernées au silence et à l'invisibilité.

"Les jeunes hommes, même s'ils ne sont pas homosexuels, sont souvent insultés ou raillés avec des vocables comme "tapette" ou "pédé", où tout ce qui est vu comme féminin est considéré comme des attributs de "sous-hommes"", précise le psychologue.


Convaincu que le taux anormalement élevé de suicide chez les homosexuels s'explique par "le déni de souffrance et non la souffrance elle-même", il estime essentiel, pour aider ces jeunes en détresse, de créer des "espaces de parole". De fait, six lieux d'accueil ont été ouverts par ses soins, depuis 2004, à Arras, à Cherbourg, à Evreux, au Mans, à Nancy et à Paris. Une centaine de jeunes, souvent en grande difficulté sociale et psychologique, y ont été accueillis. Beaucoup sont revenus plusieurs fois.

Que trouvent-ils dans ces lieux de fortune, où la parole, recueillie par deux ou trois adultes référents, tâtonne ? Avant tout, la fin de l'isolement. "Je suis toujours étonnée du bien-être que ressentent les personnes à voir que leur souffrance est partagée", constate Laurence Bellanger, infirmière hospitalière et coanimatrice de l'espace de parole mis en place à Cherbourg. Pour ces hommes plus féminins que d'autres, qui reçoivent, affirme-t-elle, des blessures narcissiques "quasi quotidiennes" (venant du milieu scolaire ou environnant, mais aussi, souvent, de leur famille), c'est un peu "comme s'ils cessaient soudain de se sentir étrangers au monde". Comme s'ils découvraient enfin qu'ils n'étaient pas les seuls, hors du modèle classique de l'homme viril, à ne pas parvenir sans douleur à imposer leur genre.

"Aujourd'hui moins encore qu'hier, les onctions d'homme et de femme ne vont de soi. Elles font l'objet d'une construction identitaire souvent longue et difficile", souligne Monique Leroux, sociologue à la mission départementale de prévention des conduites à risques et des toxicomanies de la Seine-Saint-Denis. Un constat auquel Eric Verdier ajoute un corrélat de poids, concernant la fonction paternelle. "La révolution féminine s'est jouée sur la contraception et le droit à l'avortement. Je suis convaincu que, pour les hommes, elle se jouera sur la paternité", estime-t-il.

Persuadé que, "à force de privilégier les mères et de disqualifier les pères, c'est la place même de l'homme qui est en danger", il appelle les instances gouvernementales à mieux tenir compte "de la vulnérabilité spécifique des hommes et de l'investissement des pères". Notamment en ce qui concerne la résidence alternée, le plus souvent refusée aux pères qui en font la demande lorsque la mère s'y oppose. Une proposition qui ne manquera pas, chez les hommes comme chez les femmes, de faire débat.


- Un article qui ne manquera pas de faire débat -

May 17, 2007

Le premier déplacement de François Fillon, le Premier ministre

PARIS (AP) - François Fillon fera vendredi matin son premier déplacement de Premier ministre dans un foyer spécialisé dans l'accueil de mères isolées en grandes difficulté, a annoncé son entourage.

Le Premier ministre est attendu à 11h30 au Foyer d'accueil Eglantine, rue Saleneuve dans le 17e arrondissement de Paris. AP

AFP - L'épouse du président Nicolas Sarkozy, Cécilia, est arrivée jeudi après-midi au fort de Brégançon (Var), résidence officielle du chef de l'Etat où son époux pourrait la rejoindre vendredi.





PARIS (AP) - Rachida Dati, la porte-parole du candidat Sarkozy qui pourrait devenir la prochaine ministre de la Justice, est arrivée jeudi à Matignon.

Mme Dati est arrivée au volant de sa 307 grise et a traversé la cour de Matignon sans répondre aux journalistes. Elle devrait rencontrer le nouveau Premier ministre François Fillon qui finalise la constitution de son gouvernement. AP


Du programme :

Si je suis élu, je soutiendrai fortement toutes les familles, sans a priori, car elles sont le premier lieu d’éducation et de solidarité. J’aiderai celles qui ont des difficultés à assumer leur mission éducative et responsabiliserai celles qui y renoncent par la mise sous tutelle des allocations familiales. Je ne crois pas qu’il soit du rôle de la loi d’affirmer qu’une famille, cela peut être un père et une mère, mais aussi deux mères ou deux pères. Je veux, en revanche, reconnaître la sincérité de l’amour homosexuel, en créant une union civile donnant les mêmes droits aux couples de même sexe qu’aux couples mariés, à l’exception de la filiation et de l’adoption, ainsi qu’un statut de beaux-parents, valable pour les familles recomposées et homoparentales.


- Impressionnant -

May 14, 2007

« elle me traitait de "gros porc" »


Carnets de justice
«L'élection justifie les vitrines casseés?»
Libé, 14 mai 2007

«Il faudrait peut-être ramener les choses à de justes proportions !» proteste l'avocate d'Olivier, 36 ans, ébéniste, prostré dans le box. «Ce qu'on reproche à mon client, en tout et pour tout, c'est d'avoir lancé une canette de bière en métal, vide.» Alors, entendre le procureur réclamer six mois de prison dont trois avec sursis, ça lui paraît exagéré, même si la canette a percuté un policier.

Le procureur, lui, tient à ramener l'ordre à Lyon : «Toutes les nuits, deux cents à trois cents personnes manifestent parce qu'elles n'acceptent pas le résultat de l'élection présidentielle. Et, au bout de quelques heures, la situation dégénère en affrontements avec les forces de l'ordre.» Résultat : trente personnes poursuivies en trois jours, pour des jets de projectiles, feux de poubelles et autres outrages et rébellions.

«Le résultat des élections est incontestable. L'Etat de droit s'impose à tous, martèle le procureur. Ce sont des comportements inquiétants qui ne doivent pas être banalisés et je le rappellerai dans tous les dossiers.»

A Lyon, cas unique en France, une audience spéciale avait été organisée pour évacuer les cas de vingt-deux de ces trublions. Or, normalement, toute création d'audience nécessite une délibération de l'assemblée générale des magistrats. Dans les couloirs du palais, on jasait beaucoup sur la légalité de cette séance exceptionnelle, et les possibles contestations des condamnations prononcées.

Carnets de justice
«Je l'ai traitée de "grosse vache" parce qu'elle me traitait de "gros porc"»
Libé, 12 mars 2007

Tous les vendredis après-midi, à la 11e chambre, c'est «l'audience femmes battues», indique une employée de l'accueil. Devant une juge unique, les affaires défilent. Simon a 35 ans, il porte la kippa, un costume sombre et une chemise à rayures colorées. Il est conseiller d'éducation dans un lycée public. Son épouse l'accuse de violences volontaires : il l'aurait projetée contre le mur de leur cuisine, la blessant à la nuque et à l'épaule. «Votre femme rapporte également des insultes : "grosse vache", "sale pute"...», lit la présidente. Simon se racle la gorge. «Je l'ai traitée de "grosse vache", effectivement. C'est parce qu'elle me traitait de "gros porc", de "vermine", d'"homosexuel", et de tout ce qu'on entend par là. Je n'ai fait que répondre.»

La présidente se tourne vers la femme de Simon. Grande, fine, élégante, elle semble absente, le regard flottant. «Vous dites que les violences durent depuis votre mariage en 1999 ?» Elle soupire. «Je n'ai pas porté plainte avant, parce qu'il m'a parlé de son enfance. Il m'a dit qu'il avait lui-même subi des violences. J'espérais l'aider.»

Le couple a deux enfants de 7 et 5 ans. Une procédure de divorce est en cours. Simon reprend la parole. «Deux semaines après mon mariage, elle me faisait déjà une tentative de suicide. Elle est tout le temps en dépression. Je suis un homme et j'ai toujours travaillé pour qu'elle ne manque de rien. Je suis un bon père. J'ai mon fils qui m'appelait "maman" quand il était petit, je ne sais pas si c'est un signe pour vous. A vous de juger, moi je pense qu'il y a un dieu qui a créé le monde...» La présidente le coupe. «On est là pour examiner des faits.» Elle décide d'ajourner le prononcé de la peine de six mois, avec injonction pour le couple de se rendre d'ici là dans une association d'aide familiale. «Parce qu'il y a des enfants, et qu'avec ce climat entre vous, on court à la catastrophe pour eux. Dans six mois le tribunal évaluera si monsieur a fait les efforts nécessaires.»

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- Jugement : 1 000 euros avec sursis -

May 12, 2007

Eric Damfreville : la France a payé

Libération de l'otage Eric Damfreville : la France a négocié
Le Monde, le 12 mai 2007, extrait :

Le gouvernement français, qui a multiplié les canaux de négociations, a dû payer aux ravisseurs, pour Céline Cordelier comme pour Eric Damfreville, une très forte somme d'argent. Les Italiens avaient versé 2 millions de dollars (1,5 million d'euros) pour la libération en novembre 2006 du photographe Gabriele Torsello. Les talibans, qui cherchent à se poser en alternative au régime du président Hamid Karzaï, ont, semble-t-il, libéré les deux Français afin de ménager les relations avec Paris.

Martine Cohen, sociologue au CNRS, sur le changement à la tête du Crif : « Le leadership des Juifs de France soumis à des tensions »
Par Catherine COROLLER
Libé, samedi 12 mai 2007, extrait

Roger Cukierman a fait une erreur, en 2002, en tentant d'associer la lutte contre l'antisémitisme au soutien à la politique israélienne en tant que telle (même s'il a ensuite mis en avant une solidarité plus affective avec Israël). Par ailleurs, le Crif n'a pas cherché suffisamment tôt à établir des ponts avec les musulmans (la commission sur ce sujet n'a été créée qu'il y a deux ans). Et, au lieu de se préoccuper vigoureusement du racisme anti-maghrébin au côté d'autres associations, les dirigeants du Crif ont préféré mettre en avant la spécificité de l'antisémitisme ­ ce qui n'est pas contestable en soi. Mais, du coup, les Juifs sont apparus comme exclusivement centrés sur eux, préoccupés d'eux-mêmes. Or ce qui est compréhensible, au niveau individuel et psychologique, me semble regrettable de la part de dirigeants qui se veulent responsables «politiques».


Actualité | International
Le Figaro, le 12 mai 2007
Des milliers de catholiques contre le Pacs à l'italienne

Ils entendent protester contre un projet de loi du gouvernement Prodi en faveur d’une reconnaissance juridique des couples homosexuels.




Foule colorée, ballons, spectacles de rues :
ce rassemblement, organisé par des groupes
catholiques et par la droite italienne se veut
une fête pour les familles. Cito/AP.


- La France a des moyens -

April 27, 2007

Nicolas Sarkozy dénonce les « procès de Moscou »


Vladimir Poutine met en garde contre les risques de "destruction mutuelle", l'OTAN s'inquiète
Le Monde, le 27 avril, extrait

Au lendemain de l'annonce du gel du traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE), le président russe, Vladimir Poutine, a réaffirmé, vendredi 27 avril, sa ferme opposition au projet américain de bouclier antimissile.

A l'issue d'une rencontre avec Vaclac Klaus, le président de la République tchèque, où Washington prévoit de déployer une station radar, il a déclaré que "la menace de dommages mutuels, voire celle d'une destruction mutuelle est démultipliée". "Pour la première fois dans l'histoire, des systèmes du complexe stratégique nucléaire américain apparaissent sur le continent européen" a-t-il déclaré, estimant, en référence au missile balistique américain à courte portée utilisé pendant la guerre froide, que pour les Russes "cela revient à voir un déploiement de Pershing" à nos frontières, "c'est une menace absolument identique". "Ces systèmes contrôleront le territoire russe jusqu'à l'Oural si nous ne prenons pas de mesures contraires, et nous le ferons", a mis en garde Vladimir Poutine.

De leur côté, l'OTAN et plusieurs pays européens ont vivement réagi vendredi au moratoire annoncé par le président russe. Inquiète de la multiplication de ses contentieux avec la Russie, l'Alliance atlantique lui a demandé de préciser ses intentions à ce sujet, notamment sur son entrée en vigueur et sur son étendue.

Chronique d'un face-à-face télévisé proposé, accepté, reporté puis annoncé
Le Monde, 27 avril

Vendredi 27 avril, 15h48 : Nicolas Sarkozy dénonce à Puy-Guillaume les "procès de Moscou" intentés à son encontre par Ségolène Royal et François Bayrou.

13h43 : "L'arithmétique pointilleuse du CSA d'un côté, le poids des sympathies auprès du candidat Sarkozy de l'autre, font que le devoir d'informer subit une entrave insupportable dans une démocratie", souligne le Syndicat national des journalistes dans un communiqué.

13h30 : Simone Veil, soutien de Nicolas Sarkozy, dénonce "la haine" de François Bayrou envers le candidat UMP et l'accuse de vouloir "enfreindre les règles" du CSA sur le temps de parole.

13 heures : Ségolène Royal fait état de pressions sur le "système médiatico-financier" qu'elle dit lié à Nicolas Sarkozy dans le but de faire échouer l'organisation d'un débat télévisé avec François Bayrou, mais "pense que le débat aura lieu".


(...) Lundi 23 avril

A Valence, devant la presse, Ségolène Royal propose à François Bayrou "un débat public, en toute clarté, en toute transparence et devant tout le monde. J'attends une réponse. A M. Bayrou de dire s'il souhaite ce débat".

Act Up condamnée pour un faux mariage homosexuel à Notre-Dame
Le Monde, le 26 avril

L'association Act Up Paris a été condamnée, mardi 24 avril, par le tribunal de grande instance de Paris à verser 1 euro de dommages et intérêts au recteur de Notre-Dame à la suite de l'organisation d'un mariage homosexuel symbolique dans la cathédrale.

Le 5 juin 2005, une vingtaine de militants de l'association de lutte contre le sida s'étaient introduits dans la cathédrale pour procéder à un "mariage", sous les yeux de fidèles et de touristes. Déguisé en prêtre, un membre d'Act Up avait "marié" deux femmes, tandis que les manifestants scandaient : "Benoît XVI, homophobe, complice du sida". Cette initiative avait donné lieu à des incidents à l'extérieur de la cathédrale.


CLERMONT-FERRAND, Puy-de-Dôme (Reuters) - Nicolas Sarkozy se dit victime d'un "délit de faciès" de la part de la gauche, de la candidate socialiste Ségolène Royal et du président de l'UDF François Bayrou.
Devant environ 10.000 personnes réunies vendredi soir dans un parc d'exposition près de Clermont-Ferrand, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle a notamment reproché à ses adversaires de l'accuser, sans "preuve" et sans "indice", d'avoir fait pression sur le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour empêcher un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou.

"Nous sommes dans le délit de faciès et le délit d'opinion, délit de faciès et délit d'opinion qui sont à la mode chez les bien pensant !" a-t-il lancé.

"Bientôt, tout ceux qui ne sont pas d'accord avec eux seront des fascistes. Cela leur permettra de trouver le point commun qui leur manque pour entrer dans une coalition avec le Parti communiste et avec l'extrême-gauche", a-t-il ajouté. "Beau ciment idéologique !"

Nicolas Sarkozy avait auparavant accusé François Bayrou, battu au premier tour de l'élection présidentielle, et à Ségolène Royal, son adversaire du second tour, de vouloir confisquer le débat démocratique.

"Je ne laisserai personne voler aux Français le deuxième tour de l'élection présidentielle. Je ne laisserai personne confisquer le débat pour lequel les Français se sont prononcés massivement dimanche dernier. Ce serait un véritable déni de démocratie", a-t-il dit.

"Je ne laisserai personne continuer à m'injurier et à me diffamer", a ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur, favori des sondages.



CHASSIEU, Rhône (AP) - "Rejoignez-moi!" Se posant en "combattante" face à l'"éternelle victime" Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a lancé vendredi soir un vibrant appel aux électeurs centristes à "converger massivement" et à se "rassembler" sur son nom le 6 mai pour conjurer la menace que son rival UMP fait selon elle planer sur la "paix civile" et sur "l'harmonie sociale".

LYON (AFP) - Ségolène Royal s'est clairement posée vendredi en opposition totale à Nicolas Sarkozy, défendant "un modèle de réconciliation" face à son "système destructeur", et a réitéré son appel au rassemblement des "républicains de progrès", à la veille de son débat avec François Bayrou.

COURNON D'AUVERGNE (AFP) - Nicolas Sarkozy a riposté vendredi de manière très virulente aux attaques de ses adversaires et dénoncé leur "politique de caniveau", assurant qu'il ne laisserait "personne voler aux Français le deuxième tour de l'élection présidentielle".

"Il nous reste une semaine pour que l'élan du premier tour ne se brise pas sur le mensonge, sur la mauvaise foi, sur la hargne de mauvais perdants qui ne se résignent pas à quitter la scène", a affirmé le candidat UMP à la présidentielle.


- L'OTAN s'inquiète -

Génétique : faut-il tout dire ?


Le blogueur de Puteaux gagne en justice
Les Ceccaldi-Raynaud, fille et père, respectivement députée-maire et sénateur de cette commune des Hauts-de-Seine, condamnés en appel pour avoir diffamé Christophe Grébert, poil-à-gratter de la municipalité.
Libé, 26 avril 2007

Génétique : faut-il tout dire ?
Le Comité national d'éthique privilégie l'«intérêt direct» pour la divulgation des données.
Libé, 27 avril 2007

Quel est le statut de l'information génétique ? Peut-on révéler à quelqu'un qu'il est porteur d'un gène mais qu'il ne tombera néanmoins jamais malade ? C'est à cette question très délicate que devait répondre le Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Une question qui préfigure la médecine de demain, faite de conseils génétiques et de prédispositions à certaines maladies. Hier, les sages ont rendu public un avis qui peut être lu comme une sorte de «résistance au tout génétique», en se montrant partisans de ne pas délivrer d'informations «si ces informations n'ont pas un interêt direct pour l'enfant».

Mutation. Le point de départ de la saisine concerne une des maladies génétiques les plus répandues : la mucoviscidose. C'est une maladie génétique dite «récessive», c'est-à-dire que le risque de développer la mucoviscidose n'existe que lorsque les deux exemplaires du gène, hérités du père et de la mère, sont porteurs de mutations. Depuis 2002, un dépistage systématique de la mucoviscidose à la naissance a été mis en place. Le gène en cause répond au nom de CFTR, mais il est d'une très grande variabilité : ainsi, une personne sur 30 dans la population française possède un seul «morceau» muté du gène CFTR (la personne est dite «hétérozygote» pour le gène CFTR ou «porteur sain»), ce qui n'a de fait aucune conséquence en termes de risque pour sa santé. Le savoir n'a qu'une seule utilité pour la personne : cela peut avoir des conséquences si elle décide plus tard de faire un enfant. Et, là, dans l'hypothèse où les deux parents sont chacun «porteurs sains» d'une mutation, il y a une probabilité de 25 % pour que leur enfant hérite des deux mutations et présente ensuite un risque de développer la maladie. Bref, le risque est très minime. Et très lointain. Faut-il, pour autant, le cacher ? Faut-il, à l'inverse, le dire sans que la personne n'en ait fait la demande ?

Bénéfice. Dans son avis, le comité d'éthique veut éviter une surenchère où toute information génétique serait bonne à dire. Il a rappelé une évidence : un dépistage doit apporter un bénéfice pour la personne. Dans le cas présent, ce bénéfice est si hypothétique que le CCNE «recommande que la révélation systématique du statut de porteur sain d'un nouveau-né ne soit pas encouragée, compte tenu de l'absence d'intérêt direct pour l'enfant». La raison ? «Il s'agit de ne pas transformer un être humain en un être enfermé dans son statut génétique, avec le risque de sacralisation du gène que cela comporte.» Le CCNE ajoute que l'«information délivrée aux parents doit expliquer que le statut de porteur sain pourra éventuellement être mis en évidence chez leur nouveau-né, mais ne sera pas automatiquement communiqué avant une étape d'information et de réflexion». En somme, si la personne veut plus tard le savoir, à elle d'en faire la demande. Interrogé en marge de la conférence de presse sur les déclarations récentes de Nicolas Sarkozy disant que l'on naissait pédophile ­comme s'il y avait un gène en cause, le président du comité d'éthique, Didier Sicard, a juste lâché : «Cela m'a attristé.»


- Il a juste lâché :: «Cela m'a attristé.» -

April 13, 2007

Non-lieu dans l'affaire Nouchet

DOUAI (AP) - Un non-lieu a été rendu jeudi dans l'instruction de l'affaire Sébastien Nouchet, un homosexuel qui avait été grièvement brûlé dans son jardin à Noeux-les-Mines, près de Béthune (Pas-de-Calais), en janvier 2004, a-t-on appris auprès Me Frank Berton, son avocat.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) a estimé dans son arrêt qu'il n'y avait pas assez d'éléments de preuves pour poursuivre l'instruction. Me Berton entend toutefois demander "une réouverture du dossier", a-t-il déclaré. Un homme mis en examen en mai 2004 avait obtenu un non-lieu après un an de détention.

Sébastien Nouchet avait affirmé avoir été agressé par trois hommes qui auraient tenu des propos homophobes et l'auraient aspergé d'essence avant d'allumer un briquet. Il avait été brûlé au troisième degré.

Ce dramatique fait divers était devenu en France un symbole de la lutte contre l'homophobie. En décembre 2004, l'Assemblée nationale a voté la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.


- Ridicule -


April 10, 2007

L’hygiène raciale nazie : le cas des sourds


Témoins sourds, témoins silencieux est le premier documentaire consacré à l’histoire des sourds sous le nazisme.

La réalisatrice Brigitte Lemaine, avec la précieuse collaboration de Stéphane Gatti, démonte avec minutie, dans une enquête qui aura duré près de sept ans, la mécanique implacable du programme d’hygiène raciale nazi. Un voyage au cœur des ténèbres, des instituts d’euthanasie aux rampes d’Auschwitz, des stérilisations et avortements forcés à la « solution finale ».

L’hygiène raciale nazie
Le cas des sourds

De source interdits.net

(...) Appliquer la « sélection » au troupeau humain

Avant même l’arrivée d’Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux, les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l’eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances » (du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et ami de Darwin, l’eugénisme se voulait l’application scientifique du darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on distingue deux formes d’eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques, etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus « aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s’agit en fait d’un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L’eugénisme, c’est le projet absurde, mais rationnel, d’une « biologie » appliquée à la résolution des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d’une dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance, doivent faire l’objet d’un traitement médical approprié…

Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907 (Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien avant les premières lois nazies (1933).
Ces législations donnent lieu à un véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations, avortements forcés, et… premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son dernier livre : « Hitler n’a strictement rien inventé, il a mis en œuvre, jusqu’à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés par d’autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui ils n’avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).

Explorer l’histoire des sourds sous le troisième Reich, c’est donc forcément s’interroger sur la place qu’ils occupent dans le programme d’hygiène raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de spécialistes, utilisation de documents d’archives et témoignages de sourds, permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre plus général : la mise en œuvre progressive, de 1933 à 1945, d’un plan d’extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ».

(...) « Comment témoigner dans une langue qui ne s’écrit pas ? » Comment transmettre la mémoire dans une langue des signes jusque-là interdite ? Quand on est sourd, c’est la possibilité même du témoignage et donc de la mémoire qui est remise en question. Après avoir été rayés de la vie, les sourds ont été effacés de l’histoire par la quasi-impossibilité dans laquelle ils étaient de raconter aux entendants ce qu’ils avaient vécu. « Si les rescapés des camps du meurtre ont eu du mal à être crus, les sourds survivants, ne pouvant témoigner ont été oubliés » (extrait du film). Mais les sourds n’ont-ils pas depuis toujours été relégués dans les ombres et les silences de l’histoire ?…

Si bien des gens dans l’Allemagne hitlérienne avaient du mal à comprendre et à croire ce qui se passait juste sous leur yeux, imaginez alors ce que pouvaient ressentir des sourds ! Par définition, les sourds sont étrangers au monde des « entendants » (dans une certaine mesure bien sûr). Pourquoi, d’un seul coup, les entendants se mettaient-ils à brûler des livres, à pendre des rabbins, à pointer hystériquement le bras droit vers le ciel, à couvrir les façades de croix gammées… ?

Un sourd témoigne dans le film : « Puis il y a eu la nuit de cristal. Viens m’as-t-on dit, on va exterminer tous les Juifs, c’est tous des criminels, on va tous les dépecer. Alors, on a jeté des pierres sur les magasins (…) On ne comprenait pas pourquoi les entendants s’acharnaient sur les Juifs. On était sourd… ».

(...) La rationalité du « mal »

Le Kampf d’Hitler, c’est d’abord un combat pour la « santé » de la race aryenne, une lutte qui se situe, et c’est là sa nouveauté radicale, sur le plan biologique
(« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d’Hitler). Le pouvoir nazi s’exprime dans une langue médicale. L’existence de « tribunaux de santé héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de stérilisation », d’une « police de l’hygiène », d’« instituts d’euthanasie », tout cela témoigne de l’emprise exercée par la médecine sur l’appareil d’Etat nazi. Si le Troisième Reich n’était pas un Etat de droit, cela ne veut pas dire pour autant qu’il fonctionnait en dehors de toute légalité. Bien au contraire, c’était une sorte d’Etat médico-légal où tout, y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif et médical. Il n’y a pas d’Etat totalitaire sans le soutien d’une bureaucratie moderne et efficace, d’une police bien organisée, d’un système d’identification des citoyens fiable, de bases de données médicales, sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de répression bien rôdées (camps d’internement, placement d’office en hôpital psychiatrique, bagne).

« Le fascisme et le stalinisme ont utilisé et étendu les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgré leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal, éd. Folio) s’inscrit donc dans une rationalité politique que le nazisme pousse à son paroxysme.

(...) Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties

Si on parle souvent de la nécessité d’une « dénazification » de l’Allemagne et de l’Autriche, on n’envisage jamais par contre la nécessité d’une « dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l’histoire de l’eugénisme
dont l’importance est systématiquement occultée par la plupart des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de premier plan), trop d’institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques, des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler définitivement les problèmes sociaux. Trop d’intérêts sont en jeu, ceux de la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les firmes biotechnologiques)…

Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre passé. ...

Témoins sourds, témoins silencieux
Brigitte Lemaine, Stephane Gatti
55 min, DVD sorti le 15 mars 2007
Les films du paradoxe


LA LISTE DE CHICAGO
Liste des « personnes socialement inaptes » stérilisables


« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales, de demeurer un membre utile de la société. (…) Les classes sociales d’inaptes sont les suivantes : 1) les débiles mentaux ; 2) les fous ; 3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ; 4) les épileptiques ; 5) les ivrognes ; 6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et autres atteints de maladies chroniques…) ; 7) les aveugles ; 8) les sourds ; 9) les difformes ; 10) les individus à charge (y compris les orphelins, les bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). » (Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par A. Pichot in La société pure, p. 215)


- Un tabou -

Le meurtrier était un docteur en biologie sans histoire


PARIS (AP) - Dans la "dernière ligne droite" avant le premier tour, Nicolas Sarkozy "a décidé d'approfondir" les thèmes du travail, du pouvoir d'achat, de la protection et de l'autorité "qui lui paraissent essentiels pour les Français", a expliqué mardi Valérie Pecresse, porte-parole de l'UMP.

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a déclaré mardi qu'il n'était "pas choqué" par les attaques de Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal et François Bayrou, normales, selon lui, dans une campagne présidentielle "rude".


Nicolas Sarkozy, invité des 4 vérités, France 2, extrait à propos de la part de l'inné et de l'acquis :






AIX-EN-PROVENCE (AFP) - Deux jeunes hommes de 20 ans et 19 ans sont jugés à partir de mardi devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône pour le meurtre de Ghofrane Haddaoui, 23 ans, sauvagement tuée à coups de pierres en octobre 2004 à Marseille.

Un troisième garçon de 19 ans, également sur le banc des accusés, est poursuivi pour non-dénonciation de crime et comparaît libre.

Les débats se dérouleront à huis clos, les accusés étant mineurs au moment des faits. Deux avaient 17 ans et l'autre 16.


lundi 5 mars 2007, 17h38
Des scientifiques affirment pouvoir prédire des intentions grâce à un scanner cérébral

BERLIN (AP) - Lire dans les pensées ne sera peut-être bientôt plus de la science-fiction: un appareil d'imagerie cérébrale a permis à une équipe de chercheurs allemands de déterminer les intentions d'un individu, tout du moins lorsqu'il s'apprête à réaliser une tâche simple.

Les volontaires qui ne se doutaient pas une seconde que dans la pièce à côté, des scientifiques tentaient de lire dans leurs pensées, s'apprêtaient soit à compter (addition ou soustraction), soit à presser un des deux boutons à proximité.

Ces travaux, conduits par le Dr John-Dylan Haynes, du centre Bernstein de Berlin, ont débuté en juillet 2005. Bien que d'étendue limitée (seules 21 personnes ont été testées jusque-là), la recherche menée à l'Institut de la cognition et des neurosciences Max Planck à Leipzig (150 km environ au sud-ouest de Berlin), a suscité l'intérêt de la communauté scientifique.

Les chercheurs ont demandé aux participants de choisir entre additionner ou soustraire deux nombres quelques secondes avant que ces nombres ne soient visibles sur un écran. Dans cet intervalle, un ordinateur a retranscrit en images les mouvements cérébraux, de manière à prédire la décision, un modèle suggérant une addition, l'autre une soustraction.

L'équipe de Haynes a d'abord essayé d'identifier la partie du cerveau commandant les intentions. En scannant le cerveau, à la recherche d'une zone d'hyperactivité cérébrale observée lorsqu'un patient a à choisir, ils ont découvert que le centre de commande des intentions se situe dans le cortex pré-frontal. Ensuite, ils ont étudié quel modèle était associé aux différentes intentions.

"Si vous saviez quelles signatures de pensée chercher, vous pourriez en théorie prédire avec plus de précision ce que les gens vont faire", a estimé Haynes.

Pour l'heure, lire les pensées est un processus laborieux et les scientifiques n'ont aucune chance de pouvoir espionner subrepticement un processus de décision: l'étude de Haynes ne concerne que des gens face à deux alternatives, et non confrontés aux innombrables choix de chaque jour.

Mais les scientifiques font suffisamment de progrès pour inquiéter les défenseurs de l'éthique, la recherche étant déjà passée de l'identification des régions du cerveau dans lesquelles apparaissent certaines pensées à l'identification de leur contenu.

"Pour la première fois, ces technologies nous donnent la possibilité réelle d'aller chercher à la source ce que quelqu'un pense ou ressent, sans qu'il puisse nous en empêcher", a déclaré le Dr Hank Greely, directeur du centre Loi et Sciences biologiques de l'Université de Stanford. "Le concept même de garder ses pensées privées pourrait être profondément modifié dans le futur", a-t-il jugé.

Certains s'inquiètent déjà de la portée de ces découvertes qui, à l'image du film de science-fiction "Minority report", pourraient inciter les autorités à agir contre des individus avant même qu'un crime ait été commis. Les Britanniques ont déjà mis en place un fichier ADN qui pourrait aider les autorités à suivre les personnes jugées violentes. De plus, le gouvernement a lancé l'idée de détenir les gens présentant un trouble de la personnalité susceptible pourrait conduire à un comportement criminel.

Malgré toutes ces craintes, Haynes voit pour l'instant des applications pratiques bien plus innocentes. Comme de participer au perfectionnement de machines déjà existantes, capables de répondre aux signaux cérébraux et qui permettent ainsi aux paralysés de changer de chaîne de télévision ou de surfer sur Internet.

Dialogue
Nicolas Sarkozy et Michel Onfray
Dans Philosophie Mag n°8

Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.

Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?

N. S. : Que l'être humain peut être dangereux.


(...) N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?

M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.

N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie.

Présidentielle 2007 | L'actu
Pédophilie : tollé contre Nicolas Sarkozy
Le Figaro, 10 avril

Le candidat UMP persiste et signe.

La polémique fait rage
après les propos de Nicolas Sarkozy dans le numéro d’avril de Philosophie Magazine sur la pédophilie. (...) Le souverainiste et catholique revendiqué Philippe de Villiers y voit ainsi « quelque chose qui conduit tout droit à une société que je ne veux pas, celle de l'eugénisme ». A l’opposé de l’échiquier politique, c’est Marie-George Buffet qui condamne « quelque chose d'extrêmement grave qui rappelle des choses qu'on a entendu à d'autres époques ». Plus tôt, Najat Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal, y avait vu le signe d'un « programme profondément réactionnaire et antihumaniste » de l'ancien ministre de l'Intérieur, en le sommant de venir s’expliquer.

(...) Nicolas Sarkozy, qui avait dans un premier temps refusé de « polémiquer » sur ses déclarations, s’est justifié mardi matin sur France2 (son intervention en vidéo). « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit garçon de trois ans ? Quelle est la part de l'inné et quelle est la part de l'acquis ? », s’est-il interrogé.


Femmes et pouvoir
Simple évidence

Libé, 10 avril 2007

Pour la première fois en France, une femme est en position d'être élue présidente de la République. En pleine campagne, dans le flux ininterrompu des petites phrases, on finirait presque par oublier à quel point cette donnée constitue ­ malheureusement une absolue nouveauté pour la France. ­


Femmes et pouvoir
Les femmes ne savent ni penser ni conceptualiser...
Libé, 10 avril 2007

L'histoire intellectuelle compte de nombreuses femmes, actives dans toutes les disciplines ; mais les historiens-hommes se sont appliqués à les supprimer des encyclopédies. Tenez, une des grosses têtes de la fin de l'Antiquité était une femme. Elle s'appelait Hypatie. Professeur vedette à Alexandrie, elle enseignait les mathématiques et la philosophie néoplatonicienne. ...


Pour en finir avec quelques préjugés
L'anthropologue Françoise Héritier, la neurobiologiste Catherine Vidal et la philosophe Michèle le Doeuff démontent les clichés sur le «sexe faible».
Libé, 10 avril 2007

A Cournon, un père tue sa fille de 26 ans
Le meurtrier était un docteur en biologie sans histoire.
Libé, 10 avril 2007

Ses voisins ne lui connaissaient pas d'histoire, disent pour l'instant les enquêteurs. Il n'avait pas non plus d'alcool dans le sang quand il s'est rendu à la police. Dimanche après-midi, à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), un père de famille de 52 ans a tué sa fille de 26 ans avec une carabine sans que rien, selon les premiers témoignages, ne laisse prévoir un tel acte.

Ce docteur en biologie était sans emploi depuis qu'il avait cessé d'enseigner à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, il y a quatre ans. «Un type de très bon niveau, affirme une source proche de l'enquête. Il broyait un peu du noir ces derniers temps, mais ses proches mettaient ça sur le compte de son inactivité et de son inquiétude au sujet des événements qui se déroulaient dans son pays d'origine, l'Afghanistan.» La famille était arrivée en France il y a trente ans. «Des gens parfaitement intégrés», dit la même source.

Dimanche, la journée s'était déroulée en famille autour du barbecue et de la promenade dominicale. Sans anicroche, ni dispute, ...

Le Figaro, 10 avril
Actualité | France
Agressions à l'acide : un suspect arrêté dans le métro parisien

Un jeune ingénieur aurait reconnu avoir versé de l’acide sur plusieurs femmes dans des métros et des trains de banlieue franciliens.

La police a arrêté mardi matin dans le métro à Paris l’auteur présumé de six agressions commises avec un liquide de type acide contre des usagères du métro et des trains de banlieue. Le jeune homme de 28 ans, ingénieur vivant à Paris, inconnu des services de police, a été repéré après que son signalement eût été établi grâce aux caméras de surveillance du métro.

Il portait sur lui un flacon rempli d'un mélange de lessive de soude et de décapant, caché dans un paquet de cigarettes. Selon une source policière citée par l’AFP, il aurait reconnu les faits. Au cours des trois dernières semaines, il avait répandu ce liquide sur les vêtements des passagères, provoquant de graves brûlures.

"Je suis celui que vous cherchez"

(...) Certaines des six victimes avaient été brûlées au second degré, aux jambes ou aux mains, par cette mixture très corrosive.


- Un type de très bon niveau -


April 7, 2007

Des « propos terriblement inquiétants » et « glaçants »

PARIS (AFP) - Les récents propos de Nicolas Sarkozy sur la pédophilie et le suicide des jeunes ont été jugés "inquiétants" par le candidat de l'UDF François Bayrou, et qualifiés de "surprenants" par un proche de la socialiste Ségolène Royal.

En campagne en Corse, le candidat de l'UDF a vivement critiqué les "propos terriblement inquiétants" et "glaçants" de M. Sarkozy, dans un récent entretien avec le philosophe Michel Onfray paru dans Philosophie magazine.

Dans cette discussion, le candidat de l'UMP assure "incliner (...) à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions pas gérer cette pathologie".

"Il y a 1.200 ou 1.300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable", poursuit par ailleurs M. Sarkozy.


"C'est un propos très grave, ça voudrait dire qu'on n'a aucune chance, que son destin est joué à l'avance. Je ne crois pas qu'il y ait un médecin, un psychiatre en France qui puisse entendre ces propos sans frémir", a déclaré M. Bayrou.

Pour lui, les propos de M. Sarkozy constituent "un dérapage très lourd de conséquences". "Ce sont des propos qui ne sont plus des propos humanistes, c'est glaçant".

"Dire que les adolescents qui se suicident le font parce qu'ils sont nés comme ça, c'est quelque chose qui nous détournerait de notre travail de prévention, de soins", a-t-il ajouté.

"Si on voulait pousser, ce sont des propos comme on n'en a pas tenus en Europe depuis très longtemps", a dit le candidat UDF.

Plus d'infos...

- « Je laisse les scientifiques répondre », a déclaré Mme Royal -

March 20, 2007

Les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères ?


Le sujet de la garde aternée est peut être un peu plus complexe qu'une simple opposition entre deux camps. Il est sûrement beaucoup plus complexe qu'un débat entre parents au sujet de leur(s) enfant(s).

Il me parait aussi assez sûr qu'après interrogations et divers débats, au dela de dogmes et de « religions d'Etat », certains en sont un moment arrivés à trancher comme en faveur d'un camp particulier et ce malgré de très nombreuses incertitudes et contradictions dans leurs propres travaux.


L’arrangement des sexes, Erving Goffman
Sur les chiennes de garde, par Mathieu, août 2002
Ce texte inédit du fameux sociologue énonce magistralement comment nos croyances en des différences "naturelles" entre hommes et femmes sont à la fois injustifées et constamment renforcées.

Recherches féministes
Également mère, l'obligation de compétence
Volume 16, numéro 2, 2003
Directrice : Christine Piette
Rédacteur en chef : Christine Piette
Éditeur : Revue Recherches féministes
« L’allaitement et la société », etc.

Pour ou contre la garde alternée ?
Débat entre Gérard Poussin et Marcel Rufo
Sur Psychologies.com, janvier 2004

Pourquoi les pères doivent reprendre le pouvoir aux mères
par Jacqueline Remy, un artice de l'Express, 19 avril 2004
Le pédiatre Aldo Naouri lance cet appel en forme de mise en garde dans son nouveau livre, assez provocateur, « Les pères et les Mères » (Odile Jacob). Il y exhorte les parents à jouer chacun son rôle, sans confusion des sexes. Il y va de l'équilibre de l'enfant, explique-t-il à L'Express.

« Le devenir des enfants après séparation des parents. Garde alternée et autorité parentale conjointe. Une décision délicate à prendre au cas par cas »
Article de Jean-Yves Hayez
Sur Observatoire citoyen, août 2004

La famille est morte, vive les familles !
Le Vif, l'express, décembre 2004
Par Dorothée Klein, extrait :
Jadis, les familles monoparentales existaient également. Elles suscitaient autant l'opprobre que l'admiration, selon qu'à leur tête se trouvait, aux deux extrêmes de l'échelle sociale, une fille mère ou une veuve de guerre. Mais il s'agissait d'un modèle imposé plutôt que choisi. Même chose pour la recomposition qui découlait d'un risque élevé de mortalité. « Lorsque la mère mourait en couches, laissant seul, un homme démuni avec des enfants en bas âge, le remariage était aussi nécessaire que rapide », poursuit Servais. Dans combien de contes ne trouve-t-on pas de marâtre ?
En réalité, seules l'homoparentalité et les mères porteuses relèveraient de changements absolument inédits. Même si l'homosexualité a existé dans l'Antiquité, elle n'allait pas de pair avec le désir d'enfant. « De même, il n'est pas impossible que de grandes bourgeoises aient eu autrefois recours à des servantes qu'elles aient fait engrosser, poursuit Servais. Mais aucun texte ni roman ne l'atteste. Très longtemps, on a été particulièrement attentif à la qualité de la filiation. A des époques où une grande partie de la population souffrait de pénurie, on veillait à ce que le patrimoine revienne bien au fils légitime. La distinction entre la sexualité et la filiation ne remonte qu'aux années 1960, avec l'apparition de la contraception. »
Cela dit, en dépit de ces « innovations », la famille traditionnelle reste fortement dominante. Les statistiques le démontrent.

« Article de Maurice Berger : La résidence alternée, une loi pour les adultes »
Article de Maurice Berger
Sur Sisyphe, 20 février 2005

Quand les pères se vengent, soirée théma sur ARTE
Sur les chiennes de garde, par Hélène Palma, mars 2005
Hélène Palma est co-auteure (avec Martin Dufresne) de l’article "Le retour de la loi du père » paru en septembre 2002 aux Nouvelles Questions Féministes (volume 21, n°2)

La famille , une affaire publique
Michel Godet, Evelyne Sullerot
Rapport n°57 - PDF
Conseil d'analyse économique
Ed. la Documentation française

« Au piège de la famille : les néo-machistes »
Sur abris.org, juillet 2006,
à propos du docu-fiction « In Nomine Patris »
« Je ne reconstitue jamais la réalité, ça ne m'intéresse pas. (...) Je vais créer une petite fiction qui raconte à ma façon ce dont je parle. (...) Ce film est d'abord dédié à vous, hommes, pères, qui êtes venu pour comprendre ce qu'on est en train d'essayer de faire en votre nom et pour que vous puissiez dire "non, je ne suis pas d'accord avec çà" » - Myriam Tonelotto

Le livre noir de la garde alternée
Jacqueline Phélip, préfacé par Maurice Berger
Ed. Dunod, octobre 2006
« Le présent livre a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi. »

Etc...

Des archives de Radio Canada
Enjeux, nomades malgré eux
Un reportage en cinq parties consacré à la garde alternée.

La garde partagée a la cote depuis quelques années chez nous. On en a fait une revendication politique, une question de droit et d’égalité entre les hommes et les femmes. En vertu de la loi canadienne, l’intérêt de l’enfant doit primer lorsqu’on détermine le mode de garde, au moment d'une séparation. Mais des spécialistes se demandent si, dans les faits, ce n’est pas plutôt l’intérêt des parents qui domine. La garde partagée est-elle une solution pour les enfants ou pour les parents ? Une équipe d’Enjeux a fait enquête. Elle a recueilli les témoignages d’enfants qui vivent la garde partagée, de parents, de spécialistes et de juristes au Québec, en France et en Belgique.

Vivre dans ses valises

La garde partagée est à la mode, mais on commence à entendre des voix discordantes à son sujet. On s’inquiète de ses effets sur le développement affectif des enfants, surtout des tout-petits.

(...) Des problèmes d’attachement

Le Dr Gauthier en est venu à la conclusion que la garde partagée pour les enfants de moins de six ans n’est pas souhaitable et qu’à cet âge, la garde devrait surtout être accordée à la mère : « Il reste que, dans mon expérience à moi, la mère devient la figure d'attachement prioritaire dans la majorité des cas. Pourquoi ? La mère, c’est elle qui a porté l'enfant pendant neuf mois. »

En France aussi, ce concept de l’attachement prioritaire à la mère suscite la controverse.
Maurice Berger est un psychiatre de renom, qui mène une vigoureuse campagne contre la garde partagée pour les enfants de moins de six ans.

(...) Les idées du Dr Berger sur l’attachement sont partagées par bon nombre de psychiatres français. Mais elles suscitent aussi beaucoup de remous. Certains, comme le psychologue Gérard Poussin, trouvent ces idées rétrogrades. Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout. Ce n’est pas la garde partagée qui déstabilise l’enfant, dit-il, mais le conflit entre les parents : « J’ai eu des cas d'enfants à résidence alternée qui présentaient effectivement des symptômes. On s'est posé la question: est-ce que c'est la résidence alternée, ou est-ce autre chose ? Chaque fois, je me suis aperçu qu'il y avait, dans ces situations-là, des conflits très importants entre les parents. »

(...) Pour quoi penchent les lois?

L’équipe d’Enjeux s’est rendue en France et en Belgique pour voir où en est le débat sur la question. La France a, depuis 3 ans, une loi qui permet aux juges d'imposer une garde partagée. Quant à la Belgique, on la cite souvent comme exemple d’ouverture à la garde partagée.

(...) Nous avons rencontré la ministre qui défend le projet de loi sur la présomption favorable à la garde partagée en Belgique, Laurette Onkelinx. Elle pense qu’en consacrant la garde partagée quasi automatique, il y aura moins de conflits entre parents : « Ce que nous essayons, c'est de limiter les effets néfastes pour l'enfant. Et permettre à l'enfant de voir sa mère et de voir son père dans un cadre largement égalitaire, c’est, il me semble, permettre de diminuer des effets difficiles pour l'enfant. »

Au Canada, les lois sont beaucoup plus souples. Danielle Richer est juge à la Cour supérieure du Québec : « Notre priorité, dans le code, c'est l'intérêt supérieur de l'enfant. On n’arrête pas de le répéter, mais c'est écrit en toutes lettres. C'est ça qui doit nous guider. Et quand on se laisse guider par ça, on sait quand la garde partagée est la bonne solution, et quand elle ne l'est pas. »

Dans tout ce débat, une chose semble claire : on ne connaît pas réellement les effets de la garde partagée à long terme sur le développement de l'enfant.

Extrait des premières minutes :







Du reportage de l'émission Enjeux, « nomades malgré eux », des premières minutes :

« Plusieurs groupes de pression réclament des lois rendant automatique la garde partagée. C'est pour eux la seule façon de mettre fin à la discrimination dont se disent victimes les pères lors de l'attribution du mode de garde.

Ils citent les cas de certains pays Européens dont la France qui a adopté, il y a trois ans dans la controverse, une loi permettant d'imposer la garde partagée.

C'est de la région de Grenoble en France qu'une des plus farouches opposantes à la garde partagée chez les plus jeunes enfants mène son combat, surtout depuis que la loi française permet de l'imposer.

Jacqueline Phélip est avant tout une grand-mère et c'est en voyant les effets de la garde partagée sur l'un de **ces** petits enfants qu'elle a décidé de mener son combat. (...) A partir de son expérience personnelle, Madame Phélip a décidé d'agir : Elle a fondé l'association l'enfant d'abord qui dénonce l'imposition de la garde partagée par les juges.

Le psychologue Gérard Poussin prétend que les opposants à la garde partagée confondent tout : ce n'est pas la garde partagée qui destabilise l'enfant, mais le conflit entre les parents. »


L'enfance pourrait peut être se porter spontannément mieux si quelques experts bien trop alarmistes allaient consulter ? De simples extraits pour souligner ce qui parait être tabou pour de nombreux acteurs de la sphère socio judiciaire :


Il est donc bien vrai que notre objectif déborde largement la dépression. C’est l’enfant souffrant, c’est l’enfant à problèmes, qui nous a intéressés. En ce qui concerne les dépressions nous avons voulu soutenir une position positive et activiste parce qu’en pédopsychiatrie classique, notamment en France, ce qui est toujours souligné, c’est la souffrance de l’enfant, ce terme de souffrance revenant de façon monomorphe dans toute problématique. Pour nous, ce n’est pas vraiment la souffrance de l’enfant qui est sa noblesse mais la capacité (accompagnée) de s’en défendre, de s’en sortir, de la dépasser.

Q.D. : La revalorisation de l’enfant déprimé ira de pair avec la revalorisation de sa famille et des relations qui se déroulent à l’intérieur de sa famille. Et cela par des thérapeutiques par la parole mais aussi par des actes, des prescriptions d’événements dans la famille.

P.M. : Tout à fait. Il nous arrive, devant tel enfant déprimé dont on aurait réticence à entrer d’emblée dans sa douleur, que le premier acte valable soit le traitement chimiothérapique de la mère (par le pédopsychiatre lui-même), ou de prendre contact avec l’école sur une surcharge de travail, une préphobie scolaire…

P.M. : (...) Nos sociétés policées, aménagées, assurées, civilisées, témoignent d’une réserve inépuisable de violence en leur sein. Une éducation réaliste devrait intégrer la dimension “humaine” de ces violences, en développant selon chacun des modalités d’aménagement réaliste.

Q.D. : Est-ce à dire que la non-violence amène la violence ?
P.M. : Je le crois. Nous évoquons dans un autre chapitre une faille culturelle, le monomorphisme de notre vocabulaire et de nos idées sur la “violence”. Il faudrait selon nous réintroduire la palette des agressivités possibles dans la vie de l’enfant avant d’en venir au terme de la violence inadmissible. Ce qui est violent, c’est la rupture, la destruction de l’être, des relations…

Entretien avec Paul Messerschmitt
Propos recueillis par Q. Debray Professeur de psychiatrie au CHU Necker
Synapse Décembre 2000 N°171
Un article sur medspe.com


- Une querelle qui oppose féministes et masculinistes ? -

Mariage homosexuel : les candidats précisent leur position


De la couverture de l'ouvrage de Jean-Marie Denquin, « la monarchie aléatoire », PUF 2001 :





A Lyon, les religions s'opposent au mariage homosexuel
Une déclaration commune de responsables religieux de la région lyonnaise, signée le 6 février (à l'exception de l'Église réformée), entend nourrir le débat sur l'homosexualité
La Croix, 7 février 2007

Les termes sont forts : « Il y a mensonge à prétendre qu’il est indifférent, pour un enfant, de grandir ou non avec un père et une mère. » Sans être inédits, ils sont sans précédent car signés sous la forme d’une « déclaration commune » par presque tous les responsables religieux de la région lyonnaise (lire plus bas) à l’exception de l’Église réformée de France (ERF).

Pour les neuf responsables religieux signataires, il s’agit de s’opposer publiquement au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfant par un couple homosexuel, dans la perspective des débats de la campagne présidentielle. C’est bien ce qui gêne l’ERF locale, qui refuse de se joindre à cette démarche commune. Le pasteur Guillaume de Clermont explique que cette question est « trop importante pour être prise en otage dans un débat préélectoral ».

Il ajoute que l’Église réformée de Lyon ne veut pas appuyer « ceux qui utilisent cette période avec opportunisme pour contraindre des candidats à prendre des engagements sans qu’un débat de société ait eu lieu dans le respect des règles démocratiques ». Il précise enfin que son Église et l’Église luthérienne lyonnaise sont en cours de réflexion à ce sujet et que la conclusion n’est pas encore aboutie. Le pasteur luthérien local, Jean-Frédéric Patrzynski, a pourtant signé la déclaration commune.

"Tout le monde était d'accord avec cette idée"

Aucun des évêques catholiques de Lyon n’était joignable hier (pour cause de session à Lille – lire La Croix d’hier). Mais la genèse de cette déclaration publique remonte en fait à la création du « G9 », réunion des responsables de la région lyonnaise qui, de temps à autre, sur un rythme au minimum annuel, se rassemblent pour réfléchir à des préoccupations communes. C’est le 14 novembre dernier, lors d’une réunion régulière de ce G9, que l’idée d’une déclaration sur ce thème de l’homosexualité a pris forme, finalisée le 24 janvier.

Recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane assure que « tout le monde était d’accord avec cette idée à laquelle chacun a apporté sa contribution lors de la rédaction ». Pour lui, l’enjeu est très clair : « Nous ne regroupons pas simplement des fidèles, mais des citoyens et des électeurs. Notre démarche consiste donc à faire entendre la voix des religions dans ce débat de société. Comme religions, nous appartenons à la société civile et nous ne voulons pas nous laisser marginaliser sur ces grandes questions. Nous voulons simplement exprimer publiquement ce que les religions pensent de ce débat sur le mariage homosexuel. »

PARIS (AP) - Les candidats à l'élection présidentielle précisent leurs propositions pour les homosexuels. Dans un entretien à paraître mercredi dans le magazine "Têtu", Ségolène Royal promet de faire voter "rapidement" une loi sur le mariage et l'adoption par les couples de même sexe, tandis que Nicolas Sarkozy et François Bayrou préfèrent une union civile.

La candidate socialiste confirme son engagement en faveur du mariage et de l'adoption par des couples de même sexe, qui figure dans le projet socialiste. Le pacte présidentiel présenté le 11 février dernier à Villepinte parlait de "garantir l'égalité des droits pour les couples de même sexe". Cela "comporte évidemment le mariage et l'adoption", précise Mme Royal dans "Têtu".

Consciente du "fort effet symbolique" qu'aura le vote de cette loi et de son importance pour "l'égalité entre enfants", Mme Royal s'engage
à la faire adopter "rapidement" par le Parlement, sans préciser le calendrier car "il faudra prendre le temps de l'explication aux Français". Ce temps "ne sera pas long mais il sera décisif pour que le vote de la loi s'accompagne véritablement d'une prise de conscience par tous de la nécessaire fin des discriminations".

Nicolas Sarkozy et François Bayrou réaffirment de leur côté leur opposition au mariage homosexuel. "Il y a un modèle de famille qui s'organise autour d'un père et d'une mère. C'est le modèle social, qui découle du modèle biologique", déclare le candidat UMP.

M. Sarkozy propose en revanche la création d'une union civile homosexuelle
pour remplacer le PACS. Signée en mairie et non au greffe du tribunal d'instance, elle "entraînera une égalité fiscale, sociale, patrimoniale avec les couples mariés qui ira, par exemple, jusqu'au droit à la pension de réversion pour le conjoint homosexuel". Elle prévoira les mêmes droits pour les Français et les étrangers. Le candidat UMP promet de faire voter cette loi "dans la session d'automne 2007". Il s'interroge en revanche toujours sur l'ouverture éventuelle de cette union civile aux couples hétérosexuels.

Opposé à l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, le candidat UMP propose un "statut du beau-parent" qui concernerait toutes les familles recomposées.

François Bayrou se prononce lui aussi pour une union civile signée en mairie
qui viendrait "s'ajouter ou remplacer" le PACS. Le candidat UDF se distingue en revanche de Nicolas Sarkozy en proposant d'ouvrir un droit à l'adoption simple pour les couples homosexuels. Ce droit permettrait de "reconnaître le lien d'éducation par le deuxième parent, et d'en faire un responsable de cette éducation, sans créer de lien de filiation au sens père-mère", explique-t-il. AP

« Les rédactions de Public Sénat et du magazine ELLE s’associent pour débattre de grands sujets de société en présence de témoins et d’acteurs de notre quotidien. »

L'émission du 13 novembre 2006 était consacrée à la garde alternée, « pour ou contre ». Extrait de débats empreints de préjugés, par moments houleux avec le face à face de Mme Jacqueline Phélip, présidente de l'association l'enfant d'abord, et d'un membre de l'association SOS papa :





Des dialogues de la fin de l'émission, très instructifs quant aux idéologies des uns et des autres participants :

Yasser Abou Zeid : Le père, à partir du divorce, il n'existe plus (...) On ne peut pas marginaliser le père et venir quelques années après lui dire prennez vos responsabilités...

Jacqueline Phélip : Un bébé, vous l'enlevez pas à sa mère...

Florence Géry, JAF à Bobigny : Je ne sais pas si ce n'est pas un petit peu artificiel... Pardonnez moi...

Jacqueline Phélip : Vive la résidence alternée pour le foetus.

Valérie Abecassis : Pourquoi on a pas de statistiques ni de chiffres ?...

Benoit Duquesne : Est-ce qu'il y a un âge ou le rôle du père est plus important ?

Yasser Abou Zeid : C'est une histoire de bon sens. Je connais un cas au sein de l'association sos papa, la résidence alternée a été ordonnée pour un enfant de neuf mois. Mais par contre, SOS papa, ce qu'on propose, afin d'éviter tous ces conflits et des années de tribunaux, (...) qu'on s'aligne sur la pratique italienne (...) la résidence alternée comme une solution provisoire, de départ...

Benoit Duquesne : On réévalue...

Jacqueline Phélip : C'est impossible... Et en six mois de temps vous faites des dégats sur un petit enfant, considérables.

Yasser Abou Zeid : On l'ampute, on ampute l'enfant...

Jacqueline Phélip : Ce sont des revendications irresponsables.

Benoit Duquesne : Un mot du pédiatre...

Manuel Maidenberg : Quand nait un enfant... Naturellement, le bébé est pris dans l'attention de sa mère... La mère a besoin que le père soit là et la rassure et la conforte, l'assiste, la valorise et cela on est un petit peu en train de l'oublier. Parce que c'est cela qui a éclaté et c'est peut être à cela qu'il faut réfléchir plus qu'à trouver une solution technique.

Valérie Abecassis : L'enfant d'abord, on... C'est pas une association un peu de droite, des mouvements un peu de droite venus des Etats Unis ?

Jacqueline Phélip : Non. alors ça, c'est les SOS papa et là je suis très en colère parce que quand vous avez un président qui est capable de faire de la diffamation comme il en fait à mon encontre, je trouve ça scandaleux. Allez voir sur leur site. (...) On essaye de marginaliser l'enfant d'abord qui est l'empècheur de tourner en rond des SOS papa et on essaye de dire que je suis d'extrème droite, que je hais les pères et les hommes. (...) A SOS papa vous êtes une association d'irresponsables.


Devant la mairie de Moscou, le 27 mai 2006 :






- La nécessaire fin des discriminations ? -


March 3, 2007

L'idée d'un « vote juif » en faveur de M. Sarkozy


Commentaire sur le sondage IFOP publié dans Le Figaro, sur le « vote juif » du 19 juin 2006
Le CRIF, 13/07/06 - Thème: Elections

(...) Enfin et surtout, une question de sympathie partisane n’est aucunement un indicateur de vote. L’IFOP parle de « l’électorat juif » alors même que la proximité à un parti politique n’est pas réductible au vote. Il y a évidemment une corrélation mais qui est justement de moins en moins pertinente. Cette absence de rigueur dans le maniement des indicateurs est maladroite quand elle réactive le trop fameux concept du « vote juif ».


JERUSALEM (AFP) - En chute libre dans les sondages à la suite notamment d'une série "d'affaires", le Premier ministre israélien Ehud Olmert était rattrapé jeudi par un nouveau scandale (...) Ehud Olmert est le quatrième Premier ministre consécutif à être l'objet d'une enquête, après Ariel Sharon, Ehud Barak et Benjamin Netanyahu. Aucun d'entre eux n'a toutefois été inculpé.

MOSCOU (AFP) - Le numéro un du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a évoqué mardi pour la première fois une solution "politique" de règlement du conflit israélo-palestinien par des négociations avec Israël.

TOKYO (Reuters) - Le Japon compte accueillir une réunion de responsables israéliens, palestiniens et jordaniens le mois prochain pour contribuer à la relance du processus de paix au Proche-Orient, a annoncé le chef de la diplomatie nippone, Taro Aso.


WASHINGTON (AP) - Le secrétaire aux Armées Francis J. Harvey a démissionné vendredi soir, victime du scandale de l'hôpital militaire Walter Reed de Washington, qui a déclenché l'ouverture d'une série d'enquêtes sur la situation de tous les hôpitaux militaires américains où sont accueillis des soldats blessés en Irak et en Afghanistan.

(...) "Je suis déçu que certains dans l'armée n'aient pas évalué avec exactitude la gravité de la situation (...) à Walter Reed", s'est contenté de dire très sèchement le ministre aux journalistes, refusant de répondre à leurs questions.

(...) Les révélations du "Washington Post" sur l'état de vétusté de l'hôpital Walter Reed, considéré comme l'un des plus en pointe de l'administration militaire, les délais interminables que les blessés y subissent et les lenteurs bureaucratiques ont encore entamé le crédit de l'armée américaine, à l'heure où le soutien à la guerre d'Irak s'érode de plus en plus.

La Maison Blanche a fait savoir qu'une commission bipartisane serait désignée pour revoir la situation dans tous les hôpitaux dépendant de l'administration militaire.


PARIS (AP) - Une majorité de Français (58%) estiment qu'une absence de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle faute des 500 parrainages nécessaires "ne serait pas une bonne chose pour la démocratie", selon un sondage IPSOS/Dell pour le magazine "Le Point" et l'opérateur téléphonique SFR rendu public samedi soir.

Une pétition pour lutter contre l'idée d'un "vote juif" en faveur de M. Sarkozy
LE MONDE | 03.03.07

Las de voir accréditée l'idée que "80 % de la communauté juive de France votent à droite", une quinzaine de "juifs de gauche", intellectuels, militants politiques ou associatifs, responsables religieux, viennent de lancer une pétition pour "réaffirmer haut et fort (leurs) convictions".

Ecrit à l'initiative de l'avocat Patrick Klugman, ancien président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et ancien vice-président de SOS-Racisme, ce texte dénonce "la prise d'otage de (la) communauté (juive) aux termes d'une propagande habile qui voudrait que les juifs de France aient choisi unanimement un candidat à l'élection présidentielle", en l'occurrence Nicolas Sarkozy.

M. Klugman ne nie pas l'attraction qu'exerce sur une partie de la communauté juive le candidat de l'UMP, considéré comme un "ami d'Israël" et loué pour sa fermeté dans sa condamnation des actes antisémites.

Mais, avec les pétitionnaires, il dénonce l'approche communautariste que développe, selon eux, l'actuel ministre de l'intérieur, qui "préfère s'adresser successivement et avec des égards particuliers aux juifs, aux musulmans, aux chrétiens, plutôt que simultanément à des citoyens égaux en droits et en devoirs".

"CONTRE LE COMMUNAUTARISME"

"Ce discours de Sarkozy fait des dégâts, constate M. Klugman. En flattant les particularismes, il crée une concurrence entre les minorités et exacerbe le racisme entre les communautés. Ce qu'on peut gagner avec Sarkozy en tant que juif, on le perd en tant que Français."


Persuadés que l'enjeu de l'élection présidentielle est celui "du rétablissement ou du délaissement de la République et de ses principes", notamment la laïcité, les pétitionnaires rappellent que leur histoire est marquée par l'émancipation des juifs de France, qui fut "un appel clair contre le communautarisme".

Ils espèrent collecter un millier de signatures dans les prochaines semaines et projettent l'organisation d'une réunion publique, le 26 mars, pour prendre position contre le communautarisme et pour la laïcité.

Polémique autour des propos de Le Pen sur les homosexuels comparés à du gibier
LEMONDE.FR avec AFP | 02.03.07

La CGT Paris a "condamné", vendredi 2 mars, une déclaration faite le 20 février par Jean-Marie Le Pen devant un parterre de chasseurs, dans laquelle le candidat Front national à la présidentielle aurait comparé "implicitement les homosexuels à du gibier". Ce jour-là, M. Le Pen a déclaré : "Dans le Marais de Paris, on peut chasser le chapon sans date d'ouverture ou de fermeture, mais dans le marais de Picardie, on ne peut chasser le canard en février", rappelle l'union départementale CGT Paris.

...


MARSEILLE (AFP) - Le candidat du Front national à la présidentielle Jean-Marie Le Pen a dénoncé samedi "l'incompétence foncière de ceux qui nous ont dirigés pendant 30 ans" et leur "cécité absolue" en matière de politique d'immigration, lors d'un meeting à Marseille.


Revue Quasimodo
N°6 Fictions de l’étranger

276 pages, illustré, couleur et N&B – 15 € (port compris)
Intégralité du numéro en ligne

Pour être douloureusement efficaces, les idéologies de la discrimination et du rejet (racisme, antisémitisme, xénophobie, sexisme, ethnodifférentialisme) ont besoin d’inventer, de forger et de désigner un corps « étranger » à mépriser, exécrer, écarter ou abattre. Il s’agit de rendre l’Autre visible afin de déclencher des réflexes identitaires de méfiance, de vigilance, de susciter des aversions et d’entretenir des peurs collectives. Ainsi les dépréciations, les haines et les ressentiments se focalisent et s’hystérisent sur une figure biologique, un « détail » corporel indiquant le mauvais objet ou encore le mal absolu.

Ces morphologies menaçantes, patibulaires sont des fictions de corps totalement construites, le fruit d’élucubrations qui dotent l’Alien d’une apparence répulsive, tordue vers la négativité et générant l’effroi ou l’hilarité. Ces fictions permettent de figer les différences dans un destin anatomique que les idées reçues attribuent à « l’ordre naturel ». Tous les étrangers, tous les ennemis, sont alors mis à la même enseigne corporelle, frappés du même stigmate diabolique, de la même étoile.

Contre le triomphe du préjugé, cette livraison de Quasimodo analyse l’élaboration, la diffusion et l’utilisation (toujours répressive, parfois génocidaire) de ces faciès-type.






- Ou le laxisme des services de l'Etat sur d'autres affaires -

January 26, 2007

Quelques informations et décisions du moment

Le délibéré de Paris 13ième a été rendu. A la suite de l'extrait du JT de France 3 région Lorraine, 19-20 du 25 janvier 2007, quelques informations pour mieux situer le contexte politique et social dans lequel la décision a été rendue. Mireille Millet qui a été déboutée entend faire appel de la décision :





PARIS (AFP), 17 janvier 2007, extraits - Les députés ont trouvé mercredi un large consensus sur le projet de loi réformant les tutelles, destiné à mieux protéger les adultes vulnérables, toujours plus nombreux avec le vieillissement de la population, et mettre fin à de nombreux abus. (...) "Le projet contient de nombreuses innovations, nous ne voulons plus voir de vieilles dames dépouillées de leurs économies, des handicapés dont les comptes bancaires fondent comme neige au soleil", a lancé Maxime Gremetz (PCF).

Libé, 26 janvier 2007
Les chers amis de la vieille dame écroués
Une voyante et un conseiller financier ont été incarcérés à Bordeaux, accusés de vol et d'abus de faiblesse. Deux personnalités de la mairie sont aussi mises en examen.

Quatre notables bordelais mis en examen pour abus de faiblesse sur une vieille dame
AP, jeudi 25 janvier 2007, 17h35


Le Monde, 25.01.07
L'abbé Pierre a reçu un 'hommage national" à Notre-Dame
La messe de funérailles du fondateur d'Emmaüs a aussi réuni des centaines d'admirateurs sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, à Paris. Le prêtre devait ensuite être enterré dans l'intimité près des premiers compagnons.

Un SDF écrasé dans ses cartons par un camion poubelle à Valence
AP via Yahoo! Actualités - 22 janv. 10 h 30, extrait :
Un sans domicile fixe âgé de 60 ans qui dormait dans des cartons dans une petite rue de valence (Drôme) est mort écrasé par un camion de ramassage des ordures ménagères, a-t-on appris lundi de source policière. L'accident s'est produit samedi matin vers 6h dans une ruelle étroite. Roland Bridon, originaire d'Annonay (Ardèche), est mort de ses blessures quelques heures plus tard, d'une hémorragie interne après avoir été transporté à l'hôpital de la ville.




Paris, entre Alesia et Denfert


PARIS (AFP) - Les sectes ont changé de stratégie, délaissant les gourous mystiques au profit de formateurs, thérapeutes ou lobbyistes qui se fondent dans le paysage sans signes extérieurs de prosélytisme, constate la Miviludes dans son quatrième rapport annuel publié mercredi.

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s'est donc penchée particulièrement sur la formation professionnelle et sur le fonctionnement économique des sectes, autrement dit sur les nouveaux moyens de collecter des fonds et de recruter des adeptes.

Pas question toutefois de voir des sectes partout, souligne le président de la Miviludes, Jean-Michel Roulet : On parle de "dérive sectaire" quand il y a une "emprise" manifeste sur la personne (ou "mise en état de sujétion") et quand il y a des victimes directes ou collatérales (rupture des liens familiaux, disparition du patrimoine, etc.).

Cette emprise sectaire, qui se traduit par un embrigadement physique et moral, s'insinue dans la vie de tous les jours et peut commencer par un banal stage de formation professionnelle ou de réinsertion sociale. Mais il y a danger s'il est particulièrement coûteux, exigeant en temps et en "obéissance" ou s'il implique des mises en condition à coup de jeûne ou de substances diverses.

Le contexte est porteur, remarque la Miviludes, parce que les métiers évoluent et que les individus recherchent une optimisation de leurs capacités. D'où une floraison de stages de "reconstruction personnelle" et de formation liées au domaine de la santé. La Miviludes cite ainsi la formation (non reconnue) de "praticien en analyse et réinformation cellulaire", mélange de psychothérapie et de naturopathie qui "vise à rétablir l'harmonie entre le corps, l'esprit et son environnement", ou la formation de Doula (accompagnatrice d'accouchement).

Certaines sectes font aussi une intense activité de lobbying dans le domaine de la propriété intellectuelle (source de copyrights) et particulièrement dans le domaine informatique.

La Miviludes cite l'exemple de la société internationale de services informatiques Panda Software, qui commercialise des logiciels de sécurité, dont des antivirus et assure de la maintenance et du dépannage. A ce titre, elle a accès à des fichiers de données personnelles. Le patron de cette entreprise est membre de la Scientologie et du Wise institute of Scientology enterprises (WISE). L'ordre du jour du congrès de WISE à Athènes en 2006 portait notamment sur le moyen de "prendre le contrôle international de l'industrie de la formation" et de mettre en place les technologies maison de management "au sommet d'un pays".

La Miviludes relève aussi le cas de sociétés de publipostage qui collectent des dons pour soutenir diverses campagnes (d'où l'importance des fichiers d'adresses), signalant que ce procédé a remplacé les traditionnelles quêtes.

Les sectes s'activent beaucoup à décrédibiliser ceux qui les combattent, indique le rapport qui détaille les multiples actions intentées au plan judiciaire.

La Miviludes souligne enfin que la France n'est pas le seul pays à tenter de contrer les dérives sectaires, signalant les dispositions prises en Belgique, en Allemagne, en Suède, etc., particulièrement sur le plan fiscal.

(Le rapport de la Miviludes, Documentation française, 364 pages, 15 euros)

Déclaration de Mme Gautier dans le cadre des violences faites aux femmes, en réponse à Ségolène Royal : "Il m'apparaît autrement plus utile de contrôler l'application des lois existantes, avant de faire des déclarations précipitées."
Source : Paris (AFP), 23 janvier 2007, Violence aux femmes: une "grande loi cadre" après la victoire de Royal

Maltraitance (envers les personnes handicapées) : briser la loi du silence

JUILHARD (Jean-Marc)
RAPPORT 339 - Tome I (2002-2003) - commission d'enquête

Force est, effectivement, de souligner l'insignifiance de ces données. Assurément, le nombre extrêmement faible de signalements constitue le meilleur aveu de la sous-estimation, en France, de la maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en établissements. Ils pourraient paraître signifier que rien ne s'est passé dans des milliers d'établissements répartis sur des dizaines de départements, ce qui, eu égard à la population visée, est tout simplement inconcevable !

En réalité, ces chiffres ne portent que sur des signalements adressés à la DDASS concernée qui les a ensuite transmis à son administration centrale. Ils ne peuvent donc pas remplacer des statistiques sur l'ensemble du phénomène, sachant que la plupart des actes de maltraitance ne font l'objet d'aucun signalement à qui que ce soit.

BOBIGNY (AFP) - L'image des parents acheteurs, "sauveurs" surgis à point nommé pour s'occuper de bébés prétendument laissés à l'abandon, s'écorne au fil des débats devant le tribunal correctionnel de Bobigny qui juge depuis lundi parents et intermédiaires d'un vaste trafic de bébés bulgares.

DOUAI (AP) - Le député UMP Christian Vanneste a été condamné jeudi par la cour d'appel de Douai (Nord) à 3.000 euros d'amende pour des injures publiques à la suite de ses propos sur la communauté homosexuelle, en janvier 2005, qui avaient été publiés dans deux journaux nordistes.

MONTPELLIER (AFP) - Georges Frêche, président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, a écopé jeudi d'une amende de 15.000 euros pour avoir traité en février 2006 des harkis de "sous-hommes", des propos qui avaient suscité l'indignation générale et la colère d'associations de harkis.


Quatre hypothèses pour un départ de la Place Beauvau
Le Monde, 26.01.07, extrait
La promesse d'une campagne "sereine" ne sera pas tenue. Pourtant, l'image de Nicolas Sarkozy, accompagné de Michel Barnier, Xavier Bertrand et Christine Boutin, embarquant dans le train Corail de 12 h 37 à destination de Saint-Quentin, s'en voulait l'illustration. Un candidat et ses conseillers devisant aimablement avant une visite de terrain. Quoi de plus paisible. Mais voilà, ce jeudi 25 janvier, tout a volé en éclats. "Il veut rester zen, mais ça l'énerve", glisse un conseiller du candidat.

Ce qui l'énerve ? La polémique suscitée par la révélation par Le Canard enchaîné du 24 janvier d'une enquête des Renseignements généraux (RG) visant Bruno Rebelle, ancien président de Greenpeace France et conseiller de Ségolène Royal. Une révélation confirmée par les RG. Croyant tenir l'occasion d'affaiblir le président de l'UMP, le Parti socialiste dénonce "le mélange des genres" entre le candidat et le ministre de l'intérieur. "Ça va ressusciter le fantasme d'un homme qui contrôlerait tout", redoute-t-on dans l'entourage de M. Sarkozy.


BOBIGNY (AFP) - Trois jeunes soupçonnés d'avoir volé à Neuilly-sur-Seine le scooter d'un fils de Nicolas Sarkozy ont été arrêtés en Seine-Saint-Denis, grâce à des recherches d'empreintes et d'ADN, et mis en examen à Bobigny, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Un policier, interrogé sur la célérité de l'enquête et les moyens mis en oeuvre, a souligné qu'elle avait été "bien menée" avec les moyens "classiquement utilisés".

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire.


- D'autres audiences et décisions sont attendues -