November 3, 2006

Le language de Thomas Szasz aurait permi une prise de conscience


Thomas Szasz a été reconnu comme « l’homme qui a contraint la psychiatrie à admettre l’existence et l’importance des conflits moraux et éthiques ». Thomas Szasz a cependant soutenu que la maladie mentale pourrait n'être qu'un mythe et ses travaux ont par ailleurs été récupérés par la scientologie.

Aujourd'hui en France, une approche plus acceptable de tels « conflits » serait celle proposée par l'ethnopsychiatrie, l'ethnopsychanalyse et la psychiatrie transculturelle, voir sur le site Internet du centre George Devereux. Cette approche aurait un sens dans un pays qui se voudrait pluriculturel et au régime non totalitaire car s'agissant de la force de la loi et de l'appareil de l'Etat, du tout pouvoir lorsque l'institution judiciaire est saisie.

« Nous ne construirons rien de durable si nous ne reconnaissons pas et n'assumons pas la diversité de la société française. Elle est inscrite dans notre Histoire. C'est une richesse et c'est une force », a assuré Jacques Chirac à l'occasion d'un discours aux français, le 14 novembre 2005.

La Constitution du 4 octobre 1958, article 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

Rappel de ce qui pourrait être en vigueur en France si on s'en fie à « Problèmes politiques et sociaux » n°899, avril 2004, probablement des circulaires restées, comme d'autres, dans le fond d'un tiroir :

« Le droit du malade au libre choix de son praticien et de son établissement de soin » est un des principes fondammentaux de la législation sanitaire, comme le rappelle la circulaire du 14 mars 1990. De même, l'article premier du 24 avril 1996 réaffirme ce droit des patients : c'est une condition au fonctionnement même de l'hôpital avec le droit à « l'information », « la mesure de la satisfaction du patient », etc.


Dans les tiroirs car, en effet, si je synthéthise ce qui se pratique dans le secteur de Nanterre, dans les Hauts de Seine, plutôt médiéval, seul un pasteur protestant alsacien serait apte à évaluer ce qui est psychologiquement bon pour un enfant.

Cependant, selon un colloque à l'ENM, dépot légal d'un livre en 1997, plus récent donc que ces circulaires mais bien antérieur à 2004, antérieur aussi à certains textes et décrêts de 2002, il y aurait un flou juridique dans le domaine du consentement. Mais résumer ainsi, en terme de colloques, circulaires et écrits français, ce serait raisonner sans aucune considération pour certains arrêts de la CEDH tels que Kutzner contre Allemagne, d'autres encore dans le domaine de l'hôspitalisation sous contrainte ou dans le domaine des dénis de Justice en général.

LES PROBLÈMES ÉTHIQUES, SOCIAUX
ET LÉGAUX DE LA PSYCHIATRIE
Alice Parizeau

Un commentaire de « Psychiatrie clinique : approche contemporaine »
Pierre Lalonde et Frédéric Grunberg (en collaboration),
Gaétan Morin, éditeur, Chicoutimi. 1980, Québec.

Erudit, criminologie,
1982, volume 15, n°2

Extrait :

II est très malaisé de faire la recension d'un volume à la rédaction duquel ont collaboré trente-huit spécialistes.
Les problèmes organisationnels du traitement

Le premier chapitre porte sur une double approche, soit sur l'état actuel de la psychiatrie et sur les problèmes organisationnels, plus sociaux que médicaux à plusieurs égards. On y trouvera un relevé des troubles mentaux et des comportements qui les accompagnent qui, sans être exhaustif, permet de comprendre certains phénomènes généralement cachés à la faveur d'une épistémologie à ce point complexe que seuls les spécialistes peuvent la décoder.

En deuxième lieu, le docteur Grunberg essaie de répondre à la question : que fait-on pour aider et traiter les malades mentaux ? Certes, il ne s'agit pas là d'une critique du système de « désinstitutionnalisation », mais plutôt d'une explication simple permettant de comprendre en quoi cela consiste.

Tout un réseau de services partiels tels que centres de jour, centres de nuit, foyers de transition, pavillons, ateliers protégés, etc., ont été développés pour remplir cette fonction qui avait été assurée auparavant par l'hôpital psychiatrique totalitaire, écrit le docteur Grunberg.

On peut reprocher à l'auteur de ne pas préciser que ce réseau est constamment remis en question, autant au Québec qu'ailleurs, comme insuffisant, ou encore comme ne tenant pas compte des dangers réels de victimisation que peuvent présenter pour la collectivité, les malades mentaux. On peut également prétendre que la section concernant l'insertion sociale du malade psychiatrique comporte une conclusion trop pessimiste quand l'auteur écrit que :

Dans un bon nombre d'instances, le processus de désinstitutionnalisation du malade psychiatrique ne s'est soldé que par le transfert du malade de l'hôpital à un « ghetto psychiatrique », implanté dans la communauté sans plus de liens réels avec la société ambiante pue les « salles de l'arrière » de l'asile.

Il n'en reste pas moins que ces conclusions, l'expérience pratique aidant, s'avèrent on ne peut plus vraies dans beaucoup de cas et qu'il est plus positif de le préciser, que d'éviter de regarder certaines réalités en face. La même approche, très claire, prévaut en ce qui a trait à l'examen des problèmes éthiques de la psychiatrie. Là encore, le docteur Grunberg ne discute pas, mais constate et tranche du même coup plusieurs débats qui sont à la mode dans notre milieu.

Selon lui, « le psychiatre, plus que tout autre médecin, doit faire face au dilemme moral d'avoir aussi bien à préserver l'intérêt de son malade que celui de la société ». De là, prétendre, comme le fait entre autres Thomas Szasz que « la psychiatrie dans la société moderne est devenue un instrument d'agression et de contrôle social pour imposer le conformisme tout comme l'Inquisition imposait le conformisme à partir du XIIe siècle », il n'y a qu'un pas. Mais, face à cette approche, le docteur Grunberg prend position en constatant qu'il « est heureux que la pensée de Szasz, définitivement démagogique, a eu très peu d'effet sur le plan pratique au Québec et au Canada ».

Parallèlement, toutefois, l'auteur de ce chapitre écrit : « II ne fait aucun doute que l'antipsychiatrie, malgré ces écarts de langage et sa démagogie, a permis une prise de conscience salutaire de la psychiatrie, des limites de son pouvoir et de ses applications. »

Tout comme Paumel ou Tomkiewicz, Frédéric Grundberg semble avoir marqué son temps. Mais certains mots clefs renvoient aujourd'hui de drôles de pages sur google...


Société Française de Santé Publique
Des informations générales, 22 février 2006 :

LE GOUVERNEMENT prépare un plan de prévention de la délinquance qui prône « notamment une détection très précoce, avant 3 ans, des prémices de comportements asociaux ».

Une enquête Inserm détournée de son usage ? Pour justifier une telle démarche, les ministères de l’Intérieur et de la Santé s’appuient sur l’expertise collective de l’Inserm intitulée « Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent », sollicitée par la Caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs indépendants (« le Quotidien » du 26 septembre 2005). Selon ses auteurs, 12 experts, dont 2 pédopsychiatres parisiens, les Drs Antoine Guedeney (hôpital Bichat, Paris) et Marie-France Le Heuzet (Robert-Debré, Paris), les sujets qui connaissent des perturbations « avant 10 ans » présentent « généralement un niveau élevé d’agressions physiques qui se maintient durant l’enfance ».




Le pique-nique de Babar, édition de 1949,
une famille modèle avec son ami Zéphyr.


De la LDH-toulon, le « parti » colonial
Extraits :

Le parti colonial, si riche fût-il en personnalités, apparaissait plutôt aux contemporains comme une nébuleuse d’associations. A l’origine de celles-ci, on trouve le plus souvent des sociétés savantes et de géographie.

Le public s’intéressait depuis les années 1860 à ce qu’on appelait alors le « mouvement géographique », qui enregistrait les progrès de la découverte de la Terre. Et les sociétés de géographie se multiplièrent pour satisfaire la curiosité du public, sur le modèle de la célèbre Société de géographie de Paris. Elles répandirent tout à la fois le goût de l’exploration, la volonté de découverte des régions inconnues et l’ambition des conquêtes coloniales. Au point que l’on peut dire que le parti colonial apparut le jour où certains géographes, quelques coloniaux en chambre et quelques authentiques explorateurs décidèrent que l’Afrique occidentale, « à l’ouest d’une perpendiculaire Tunisie-Tchad-Congo », devait être française.


Plus tard, une affiche, à l'attention des bavards.

Du dictionnaire de l'Académie française,
CHAROGNARD n. m. XIXe siècle. Dérivé de charogne.
Animal qui se repaît de charogne. Le vautour est un charognard. Fig. et péj. Individu qui tire profit des malheurs privés ou publics.


A ce jour, l'appel du collectif « Pas de zéro de conduite pour les enfants de trois ans » a reçu 190599 signatures. Pendant ce temps, l'adoption de David par Madonna alimente la polémique :




Il y aurait des contrôles à l'international tout comme il y en aurait au niveau national, en France. Mais il existe donc bien aujourd'hui des passe droits pour certaines catégories « d'adoptants ».


Mission civilisatrice, ingérence humanitaire
Du Monde diplomatique, septembre 2005 :

« Le pays qui a proclamé les droits de l’homme, qui a contribué brillamment à l’avancement des sciences, qui a fait l’enseignement laïque, le pays qui, devant les nations, est le grand champion de la liberté (...) a la mission de répandre partout où il le peut les idées qui ont fait sa propre grandeur (...). Il faut nous considérer comme investis du mandat d’instruire, d’élever, d’émanciper, d’enrichir et de secourir les peuples qui ont besoin de notre collaboration. »

Ecrits de 1931 par le radical Albert Bayet, congrès de la Ligue des droits de l’homme consacré à la colonisation.

Pour ce courant humaniste de la colonisation, celle-ci, telle une « charge d’aînesse », était source de bienfaisance et d’élévation des moeurs, une obligation de conscience qui se déduisait de l’évidente supériorité de la société colonisatrice sur les peuplades concernées. Quatre siècles auparavant, à l’époque de la conquête de l’Amérique, ce n’est pas au nom de la modernisation, mais de la christianisation, que le pouvoir conquérant s’exprimait, mais il ne manquait pas d’« insister sur les bienfaits apportés par les Espagnols aux contrées sauvages, et on trouve fréquemment ces énumérations : les Espagnols ont supprimé des pratiques barbares telles que les sacrifices humains, le cannibalisme, la polygamie, l’homosexualité, et ils ont apporté le christianisme, le costume européen, des animaux domestiques, des outils. »


- Punir et pardonner, la justice réparatrice -

October 5, 2006

Entre deux actes


Edito de Pascal Barrand : ''Tapage néfaste'' (JHM, jeudi 5 octobre 2006, 13h02)
Barrand (JHM) - Que la médiatisation répétée des opérations de police pose débat est une réaction légitime. Il vaudrait mieux laisser les forces de l'ordre agir en dehors de toute démonstration spectaculaire. Quand bien même celle-ci peut rassurer le citoyen qui constate ainsi que l'Etat travaille effectivement à assurer sa sécurité.


Je considérais ce blog terminé. Mais il s'est passé des choses et j'ai aussi découvert l'article suivant chez sisyphe, extraits :

mardi 13 juin 2006
La DPJ et la chasse aux sorcières contre les mères
par Lucie Poirier

La direction de la protection de la jeunesse, la DPJ, est de plus en plus blâmée pour ses injustices envers les enfants, les parents, les grands-parents, les familles d’accueil, son onéreuse et complexe...

De plus en plus, on révèle que la DPJ inflige à des enfants des traitements pires que ceux dont bénéficient des criminels : privation de liberté, surmédicamentation, enfermement, contention ...
Parmi toutes les victimes de la cruauté institutionnalisée de la DPJ, celle-ci a ciblé une catégorie de personnes qui déjà souffre d’une mauvaise image, de préjugés tenaces, d’un discrédit constant. La DPJ prépare une offensive envers les mères célibataires pauvres et leurs enfants sans père.

Après l’Inquisition, l’antisémitisme, le lynchage, le McCarthisme, notre DPJ s’est trouvée une vindicte : purifier le Québec des filles-mères et de leurs bâtards en s’emparant de ceux-ci pour les faire adopter au plus vite grâce à la loi 125.

Ce projet de loi autoriserait une pratique de plus en plus courante, celle de l’adoption rapide d’un enfant retiré à sa famille d’origine. Contrairement à l’adoption simple qui existe en France et en Belgique et par laquelle des relations sont maintenues...

Avant, on voyait la cornette de la pudibonde religieuse et
l’enfant disparaissait à jamais. Dorénavant, on voit le nez en l’air
de la sociale travailleuse et l’enfant disparaît à jamais.



L'évaluation des signalements à la DPJ
Etude des facteurs qui influencent les décisions prises par les intervenants
PUM, Criminologie, vol. 34, n° 1 (2001)

Introduction
Les mauvais traitements envers les enfants recouvrent une large gamme de comportements de gravité diverse qui ne sont pas tous ni toujours ni partout reconnus comme des abus et qui ne suscitent pas toujours ni partout le même type de « traitement » par la société. Il en est de même des problèmes de comportement des jeunes qui sont fréquemment associés, voire confondus, avec des problèmes d’abus ou de négligence parentale ou encore identifiés à la délinquance. Il est dès lors permis de se demander comment, dans un contexte social et historique donné, se définissent ces problèmes et quels sont les modes d’intervention auxquels ils donnent lieu.

... En raison de la portée de ces décisions et des enjeux qu’elles comportent non seulement pour les enfants signalés et leurs familles mais aussi pour l’ensemble des ressources concernées par les problèmes de jeunes en difficulté, ces questions comportent à notre avis un intérêt indéniable.


Une réponse à cet article de Sisyphe pourrait être la suivante, elle est un peu trop longue :

> La PJJ, l'ASE et la chasse aux sorcières

J’ai deux enfants, je suis français. L’aînée a 13 ans, la petite a bientôt 4 ans.

Une sociale travailleuse m’a un jour menacé puis calomnié, alléguant que je maltraitais et que je souhaitais abandonner mon aînée. Mais la soeur de la sociale travailleuse, une religieuse, est finalement partie avec ma fille aînée, leur nièce.

La maman de mon aînée est décédée en 1999. Pour moi et mon enfant, la vie ne s’arrêtait pas là. Une autre femme est un jour entrée dans notre vie mais lorsqu’elle était sur le point d’accoucher, il y a 4 ans, des autistes nous sont tombé dessus de tout leur poids. J’ai tenté de défendre mes enfants, ma famille et nos projets, ce fût vain. On ne peut rien opposer à une sociale travailleuse et à une religieuse lorsque celles-ci usent du dispositif pour vous arracher un enfant.

Depuis un an, l’aînée n’a plus aucune relation avec aucun membre ou proche de ma famille : formellement interdit par les juges. Quant à la petite, elle réclame sa grande soeur. Il est certain que de part la situation de mes enfants et de ma famille j’ai été affecté dans ma lecture, j’en ai souvent mal au coeur pour mes enfants et ce qui étaient nos projets. Mais je me suis efforcé de me documenter très largement et de comprendre ces phénomènes, ce qu’atteste mon blog de près de 800 articles. Je suis un scientifique.

Plus tôt, la part des choses écrivait qu’il n’est pas d’accord, je le cite : Malheureusement, comme dans bien des cas, cet article généralise la donne et c’est ce qui fait en sorte que l’article n’a pas son pesant d’or. J’invite cette personne ainsi que les autres à faire la part des choses et à ne pas considérer qu’il s’agit là de généralités. Il faut plutôt concevoir que de telles histoires sont du domaine du possible. En France, on dit souvent que tout est possible... En tous cas, une chose est claire, je ne connais pas Lucie Poirier mais j’ai donc vécu et décrit une situation similaire. D’autre part l’an dernier une mère en France se serait suicidée, je n’ai plus de nouvelles, voir dans mon blog : J’accuse.

Moi même ainsi que d’autres personnes en France partageons les mêmes inquiétudes pour de nombreux enfants et leurs parents. J’ai souvent constaté que ce qu’un homme peut imaginer, l’homme peut un jour le concrétiser... 1984, Brazil... Le 10 Juin 2006 je publiais un article intitulé racket mafieux qui rejoint tout à fait celui de Lucie Poirier publié le 13 juin 2006. J’en arrive à documenter les outils, voir dans mon blog : Pignoufs et pignoufferies.

Très récemment j’ai formulé une critique assez vive que vous trouverez dans mon blog : l’article code noir. Vous constaterez que j’estime que certaines théories employées à des fins non prévus peuvent mener à des abus francs. Un juge pour enfant français au moins ne s’offusque pas qu’on puisse croire à l’abus de pouvoir et j’ai là un article de presse dans mon blog, l’article 494.

D’abord des outils pour évincer le père... ou une mère. Puis des outils pour évincer l’autre parent, l’assistance publique travaille ainsi depuis des siècles. Selon Internats et séparation, une théorie d’un social travailleur français, le père n’est que symbolique : une fonction séparatrice de la mère (relire Lacan ; ne dit il pas aussi que le père est figure d’autorité, qu’il serait grave de le désavouer par le social ?). La mère de mon ainée étant prédécédée et comme moi, le père, je ne serai que fonction symbolique, les sociaux travailleurs n’avaient plus qu’à légitimer l’action et ensuite donner ma fille aînée à la religieuse (elle est très proche de la sociale travailleuse, elles sont les soeurs de la défunte maman de l’aînée). Ca prend 3 à 4 ans dans la vie des enfants, parfois moins si le parent craque ?

J’estime que dans mon dossier les sociaux travailleurs n’ont pas été honnêtes : ils ont le plus souvent fait, écrit et rapporté n’importe quoi mais le tout paraissait motivé jusqu’à ce que soient rendu des arrêt récents par la cour d’appel. Moi j’ai des actes, les sociaux travailleurs ont allégué. Malheureusement en France les voies de recours sont inopérantes. En effet, l’exécution des mesures du juge pour enfant est provisoire et la cour d’appel n’intervient toujours que trop tard.

Vous avez donc l’adresse de mon blog avec ma matière. Attention, certaines sections - du blog - peuvent heurter car je couvre aussi la criminologie et la folie ainsi que le milieu carcéral et la rue, des espaces d’infra-droit qui sont documentés ; faute de mieux, des interrogations quant à la santé mentale d’un parent sont parfois le motif employé par les sociaux travailleurs pour construire un dossier...

Le sujet concerne donc bien plus globalement les enfants, que ceux-ci soient élevés par l’un de leurs parents ou les deux. Puis c’est donc du domaine du vécu, les outils sont bien là et c’est historique, et le réflexe usuel est ensuite de vouloir là faire de cas des généralités : on peut recouper les dossiers pour comprendre mais il faut toujours s’attacher aux détails des dossiers et aux spécificités de chacune de ces situations. Je ne connais pas les détails de la situation de ma fille, il n’y a pas eu investigations, les sociaux travailleurs ne les ont pas faites. Et en France, environ 170 000 enfants sont placés, tous ces (dé)placements ne seraient pas justifiés selon certaines associations françaises (on peut aussi parfois le constater dans les rapports, la documentation ou la presse française).

D’autre part, les objectifs à venir et déjà inscrits dans nos textes français seraient encore de mette à disposition plusieurs milliers d’enfants à des familles qui sont dans l’attente douloureuse d’un heureux évènement (les adoptions à l’international ou le trafic de nourrissons sont depuis quelques temps déjà contrôlés de manière très stricte...). Puis les textes envisagées pourraient créer des postes pour des dizaine de milliers de sociaux travailleurs, c’est aussi dans mon blog, article 30 : 2004, de l’avis de juges, risque d’arbitraire pour 450000 enfants, en 2003 à l’Assemblée Nationale, de nombreux emplois (450 000 selon le Plan), à condition que soit proposé un statut suffisamment attractif puis, enfin, un avis du Monde diplomatique d’août 2001 dans un article intitulé Silence, on souffre, 450000 vaches saines étaient alors sacrifiées en France à l’assainissement du marché.

Enfin, selon une synthèse récente de l’UNICEF, les objectifs en France seraient de suivre éventuellement jusqu’à 800 000 enfants, politique sécuritaire et de santé mentale obligerait.

Mon avocat me dit de me taire. Mais je ne peux pas me taire, c’est contraire au droit proclamé, contraire aussi à ma morale et à mon éthique, ma philosophie. D’autre part, me documenter, réfléchir, parler et écrire parait avoir protégé ma fille cadette, cette enfant là se porte plutôt bien.

Cdt.

De mes données encore...

J'ai près de 800 articles dans mon blog (et d'autres données ou éléments ailleurs encore). De nombreuses choses dans mon blog peuvent paraitre décousues ou sans aucun rapport avec le secteur de la protection de l'enfance. Mon blog est une approche globale et pluridisciplinaire avec, par exemple, l'histoire d'Emily pour laquelle je fais apparaitre une conclusion dans le dernier article. Emily est un chat américain qui s'est retrouvé par hasard sur le territoire français. Le dossier d'Emily a été bouclé en environ un mois et apparemment hors cadre légal :

http://justice.cloppy.net/blog/?sectionid=15


J'en reviens à la protection des enfants des êtres humains en France où les procédures sont souvent très dures, longues et parfois même très violentes. Après mes deux précédents envois, "pignoufferies" et "livre ou code noir", la suite clarifiera ma lecture et le fond des informations que j'ai rassemblé.

Attention, je distingue tout un ensemble d'acteurs. Pour moi, le "prince" n'est pas le juge (ni sa fonction, ni celui du siège ou le collège qui siège). En effet, dans le cadre de l'affaire Emily, c'est le peuple qui a pris la décision de sauver le chat et ce en allant à l'encontre de l'usage qui aurait voulu qu'il soit euthanasié:

"Il aurait dû être euthanasié sur le champ mais la fourrière a plaidé notre cause auprès des services vétérinaires et si un rapatriement n'avait pas été possible, nous l'aurions adopté", a assuré l'employée de Raflatac.


J'en profite encore pour poser une question toute simple : comment le juge du siège pourrait-il rendre une décision juste si ce qui lui est versé au dossier par des travailleurs sociaux (ou des tiers quelconques) est erroné, sans fondement, faux voire calomnieux à l'encontre d'un parti ?


Rappel : l'institution et le juge étaient un moment supposés protéger aussi le prétendu coupable de la vindicte, de la clameur. il faut croire qu'aujourd'hui la justice n'est parfois plus rendue qu'avec le glaive...


La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens.
Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Levy, ed. Odile Jacob


Québec - Colloque sur l'adoption - 7 octobre 2006
Mettons fin à la «grande noirceur»
en matière d’adoption
Extraits de "Droit de connaître" :

L’Association des grands-parents du Québec est particulièrement choquée de voir la manière dont certains grands-parents aimants et dévoués sont irrévocablement exclus de la vie de leurs petits-enfants suite à des adoptions.

C’est dans ce contexte que les principes de la présente loi de l’adoption ont été établis. Tout ce qui entourait les adoptions de ces enfants qui aurait permis d’identifier leurs mères étaient systématiquement caché. On falsifiait et on falsifie toujours en toute légalité les actes de naissance des enfants.

Embûches de toutes sortes pour retrouver sa famille d’origine et négation complète de la filiation biologique.


mardi 3 octobre 2006, 15h19
Une procédure de mariage incestueux pour dénoncer la loi sur l'adoption

QUIMPER (AFP), extrait - Un homme de 29 ans, adopté à la naissance, a entamé mardi une procédure symbolique de mariage avec sa soeur de sang pour montrer "par l'absurde" les conséquences de l'absence de statut juridique de la famille biologique lors d'une adoption plénière.

Domicilié à Quimper, Arnaud Leroux, qui a retrouvé sa "vraie" famille en 1997, dénonce la législation qui "nie l'existence légale de la famille biologique". Il conteste notamment le fait que son extrait de naissance présenté mardi à la mairie en vue de son mariage stipule qu'il est le fils de ses parents adoptifs sans mentionner le nom de sa famille biologique.


Espagne : Première adoption par un couple homosexuel
ATS - 30 septembre 2006 - 20:14

La première adoption d'un enfant par un couple d'hommes homosexuels mariés a été réalisée en Espagne cet été dans la région de Barcelone. C'est ce qu'a annoncé samedi une association défendant les valeurs traditionnelles de la famille.

Ce type d'adoption est possible en Espagne depuis l'entrée en vigueur en juillet 2005 d'une loi permettant le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par les couples du même sexe (mariés ou non).

Depuis cette date, il y a eu quelques cas d'adoption par des couples de lesbiennes ou d'homosexuels mais non mariés, a expliqué Benigno Blanco, vice-président du Forum espagnol de la famille, groupement d'associations militant pour la famille traditionnelle. L'adoption par les couples gay "ne va pas seulement à l'encontre de la constitution espagnole mais aussi des principes fondamentaux de la personne" a-t-il critiqué.

La responsable des questions familles du gouvernement autonome de Catalogne, Carme Figueras a confirmé ce cas d'adoption remontant à l'été 2006 et concernant un enfant vivant dans la région catalane, tout en refusant de donner plus de détail.

Elle a précisé que depuis juillet 2005, 28 procédures d'adoption de la part de couples gay avaient été engagées pour la seule région catalane, dont 20 de la part de couples masculins et huit pour des couples féminins. La responsable a souligné que dans ce type de cas "le plus important est que cela soit profitable pour l'enfant et que l'on soit sûr qu'il est aimé et bien traité".

Mme Figueras a encore souligné que les procédures d'adoption par des homosexuels concernaient essentiellement des enfants espagnols car, pour l'instant, très peu de pays acceptent de laisser partir des enfants orphelins pour qu'ils soient adoptés par des couples gay.


Délinquance juvénile : jeunes Britanniques sous surveillance
LE MONDE | 04.09.06

Et voilà qu'il s'en prend aux foetus maintenant ! raille la presse tabloïd. Tony Blair a préconisé il y a quelques jours d'aider les adolescentes enceintes pour que leurs futurs enfants ne deviennent pas "une menace pour la société". Le comble de la prévention, en somme. Il avait à l'esprit celles qui ont grandi dans des familles rongées par l'alcoolisme ou la drogue. Pendant leur grossesse, ajoutait le premier ministre britannique sur un ton légèrement orwellien, ces jeunes femmes à problèmes pourraient être contraintes d'accepter l'appui et les conseils de l'Etat.

On enregistre certains jours, dans le royaume, jusqu'à 66 000 comportements antisociaux, de gravités diverses. Un toutes les deux secondes. On n'en finirait pas d'inventorier ces agissements par lesquels une minorité - ceux qu'on appelle ici "les voisins de l'enfer" - empoisonne la vie d'un quartier, altère le sentiment de sécurité du plus grand nombre et détériore le climat social.


Du rapport 2000 du SCPC qui cite un article de Claire Brisset :

Il n’est pas rare de voir de faux jugements, des accords dans lesquels le consentement est vicié ou des enfants purement et simplement donnés contre l’avis de la famille...


www.barreau.qc.ca/journal
Volume 35 - numéro 14 - 1er septembre 2003
Conflits de garde et signalements à la DPJ
Par Myriam Jézéquel, la conclusion :

Parmi d'autres recommandations, la chercheure déplore que des avocats encouragent le parent à signaler son enfant pour obtenir une évaluation. « Il y aurait avantage, dit-elle, à ce que les avocats connaissent bien les processus de décision à la DPJ et conseillent à leurs clients de faire un signalement pour des fins liées à la protection des enfants et non pour d'autres motifs.

« Il faut écouter les pères de façon particulière concernant toute la question de la garde des enfants, pense Mme Jacob. Les résultats de la recherche montrent qu'il y a un problème à cet égard. La DPJ n'est pas le lieu pour régler des conflits de garde. »


Le crime pardonné
La justice réparatrice sous l'Ancien Régime
Criminologie, vol. 32, n° 1 (1999)

Deux modèles de justice criminelle coexistent tout au long des xvie, xviie et xviiie siècles : celui de la justice royale fondé sur la condamnation et la punition, et celui, plus caché, de la justice réparatrice, fondé sur la négociation et l'accommodement, hérité du Moyen Âge. Mais à partir du xvie siècle, le souverain qui a monopolisé l'exercice de la justice, le droit de punir, s'est aussi réservé le droit de pardonner. Punir et pardonner constituent ainsi les deux volets complémentaires d'une double stratégie de maintien de l'ordre, fondée à la fois sur l'éclat des supplices et la générosité du pardon. Pour être pardonné, l'accusé doit reconnaître son crime, en demander pardon au souverain. Celui-ci lui accorde sa rémission, moyennant la réparation des dommages causés à la victime, ou à sa famille, et le paiement d'une amende au profit du souverain. La justice réparatrice s'inscrit désormais dans un modèle de « justice imposée » où la négociation est reléguée dans l'accord conclu avec la partie offensée.

Au xvie siècle en Europe, l'invention de la figure du « criminel », jugé et condamné par un juge, rompt avec l'image traditionnelle d'une justice médiévale qui ne connaît pas de « crimes » mais seulement des « faits », pas de « coupables » mais seulement des « auteurs », pas de « peine » ou de « châtiment », mais seulement une « réparation des dommages causés à la victime », pas de « juges », mais seulement des « arbitres » qui amènent les parties à négocier pour rétablir la paix.

L'objectif de la justice médiévale n'est pas de punir des coupables, mais de rétablir la paix entre les familles pour éviter le déchaînement de la vengeance privée, moyennant réparation du préjudice causé à la victime ou à sa famille. La victime se trouve ainsi au centre des préoccupations de la justice.

La pratique du pardon, étudiée par Gauvart (1991) pour la France médiévale, par Davis (1987) et Muchembled (1989) pour le xvie siècle, ou, sous une autre approche, par Delumeau (1990), ne peut se comprendre que dans son rapport avec la culpabilisation ou l'auto-accusation. « Péché avoué est à moitié pardonné » : pour être pardonné, il faut d'abord avoir reconnu sa responsabilité, sa culpabilité, son péché.


Seigneur Dieu, je confesse
avoir mis un deuxième enfant au monde.

September 27, 2006

Près d'un Français sur deux pour une critique respectueuse


Centre Pompidou
La scène judiciaire
Auteurs, acteurs et représentations de la justice

9 octobre - 4 décembre 2006
Petite salle, entrée libre

Lundi 9 Octobre 2006
19:00 Le jugement entre l'application de la loi et arbitraire
Conférence inaugurale avec Julie Allard, chercheur au Centre de philosophie du droit de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et Antoine Garapon, secrétaire général de l'Institut des hautes études sur la Justice (IHEJ)

Lundi 6 Novembre 2006
19:00 Le droit de ne pas juger face à l'idéal de justice
Avec François Roussel, professeur au Collège international de philosophie, et Denis Salas, magistrat, chargé de formation et de recherches à l'École Nationale de la Magistrature

Lundi 18 Décembre 2006
19:00 La figure de la victime comme nouveau sens de la peine
Avec Frédéric Gros, professeur à l'Université de Paris XII -Didier Peyrat, magistrat au Tribunal de Grande Instance de Pontoise - James Q. Whitman, professeur de droit à l'Université de Yale, États Unis (sous réserve)

PARIS (AP) - Deux semaines après la polémique suscitée par les propos du pape Benoît XVI sur l'islam, près d'un Français sur deux (48%) se dit favorable à une critique respectueuse des religions, qui respecte les convictions des croyants, selon un sondage CSA à paraître jeudi dans l'hebdomadaire "La Vie".

NDLR - Tout n'est qu'erreurs, illusions et illusoire.


Extrait du livre de l’Exode (Ex 20, 1-18) :

Et Dieu prononça toutes les paroles que voici : "Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage.

5- Tu ne commettras pas de meurtre."


Libération, 27 septembre 2006
Avec Lucien M'Baidem, la justice se répète, extraits :

Il aurait pu échapper à la justice, n'a cessé de rappeler Me Henri Lelerc, son défenseur. Aucun soupçon ne se portait sur lui, de l'aveu même du policier chargé de l'enquête, venu témoigner à la barre.

Lucien M'Baidem explique sa vérité et son choix de payer pour son acte. «Je ne peux continuer à vivre tranquillement avec la mort de ces deux jeunes gens sur la conscience. Depuis cette nouvelle qui a bouleversé ma vie, rien n'est pareil et ma vie n'aura plus aucun sens si je ne me rends pas. Comment élever ma fille, la regarder, en sachant ce que j'ai provoqué? Comment dormir en sachant que deux familles pleurent les leurs, absents à cause de moi? J'ai essayé de durcir mon cœur en me disant que ce n'était pas de ma faute. Que me rendre ne les rendrait pas à la vie et me coûterait des années de prison. Me disant et disant des choses qui n'étaient pas moi. Je me mentais à moi-même (…) Alors j'en assumerai les conséquences car je pense que tout homicide, involontaire ou volontaire, doit être puni.»

Seul le parquet avait fait appel, considérant que les huit années de prison infligées étaient insuffisantes (quinze années avaient été requises). A Evry, l'avocate générale a demandé 12 ans: «Antonin et Eri ne son pas les dommages collatéraux d'un feu de paillasson. Ils sont les victimes d'un acte criminel», a-t-elle insisté. Ils ne sont pas morts, non plus, par un concours de circonstance malheureux (la conduite de gaz en plomb, l'absence de système de désenfumage), a-t-elle martelé, «mais parce que Lucien M'Baidem a mis le feu avec plusieurs litres d'essence sur un palier en bois, pour des questions d'argent».

Pour l'avocat, cette nouvelle audience n'était pas nécessaire: les faits incontestables, incontestés, un accusé écrasé de remords et décidé à accepter son châtiment. Cet appel n'a fait «qu'ajouter de la souffrance», dit-il.

NDLR - Huit ans de prison, comme en première instance.


Après un non-lieu, interrogations autour de l'agression d'un homosexuel
LE MONDE | 27.09.06 | Extraits

L'affaire avait ému l'opinion publique. Le 16 janvier 2004, Sébastien Nouchet, 35 ans, cuisinier, vivant en couple depuis quatorze ans avec un autre homme, était retrouvé brûlé dans son jardin de Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais). Selon ses déclarations, il venait d'être agressé par trois voisins. Immédiatement, on évoque un acte à caractère homophobe. L'émotion suscitée avait conduit les députés à voter, le 8 décembre 2004, une loi créant la Haute Autorité contre les discriminations et incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.

Lundi 25 septembre, après plus de deux ans et demi d'enquête, Sophie Chounavelle, juge d'instruction au tribunal de Béthune (Pas-de-Calais), a rendu un non-lieu dans cette affaire (Le Monde du 27 septembre).

Sébastien Nouchet, d'abord reparti dans sa région d'origine, serait actuellement en Normandie. "J'estime que la théorie de l'agression n'est pas remise en cause et que la tentative de suicide n'est pas reconnue, rectifie l'avocat. Je connais mieux les Corses que les Nordistes mais je m'aperçois que ceux-ci sont aussi 'taiseux'. J'espère seulement qu'un jour un témoin parlera dans le bassin minier." Car Me Delclos réfute la thèse du suicide. "Ses tentatives antérieures ont toujours été du théâtre symbolique, justifie-t-il. S'immoler ne cadre pas à sa personnalité. Là il a subi une souffrance atroce, il est handicapé, arrive à peine à parler."

L'affaire avait été très médiatisée... Quant au président de l'association SOS-Homophobie, Jacques Lizé, il a rappelé, mardi, les "131 cas d'agression physique signalés en 2005 et les nombreux procès en cours".

NDLR - Selon Simonot, une loterie nationnale.


- Fin d'un acte -

September 24, 2006

A ceux qui « serrent la pogne de Poutine »

PARIS (Reuters) - Conforté par des sondages favorables, Nicolas Sarkozy considère que les critiques de ses adversaires ou les "tacles" de Jacques Chirac ne l'empêcheront pas d'atteindre son objectif: l'Elysée.

"Aller contre moi, c'est aller contre l'opinion publique", a confié le président de l'UMP au Journal du dimanche, dans l'avion qui l'emmenait au Sénégal pour l'un de ces voyages surprise qui lui permettent de provoquer l'événement.

"Si ça continue comme ça, ça peut marcher", a-t-il ajouté au terme d'une semaine qui l'a vu multiplier les polémiques sur les relations avec les Etats-Unis, l'Europe, le service civil obligatoire et le rôle des juges, notamment.

"En quinze jours, j'ai ouvert plus de débats que pendant toute la campagne de 2002", se réjouit-il.

Accusé par les socialistes d'utiliser "la colère du peuple" pour éviter de répondre de ses échecs dans la lutte contre l'insécurité, Nicolas Sarkozy a été rappelé à l'ordre par le chef de l'Etat après ses attaques contre les juges.

Mais le flot des critiques n'impressionne guère le ministre de l'Intérieur, désormais qualifié de "petit Bush français" par une grande partie de la gauche et systématiquement "recadré" durant la semaine par le tandem Chirac-Villepin.

"Ce n'est pas parce que Chirac me tacle que c'est une semaine qui commence mal. Je suis habitué à ce qu'il ne soit pas d'accord avec moi", dit-il.

Selon le JDD, Nicolas Sarkozy se délecte encore de sa rencontre avec le président américain George W. Bush, qui a pourtant semé le trouble au sein de l'UMP, et réplique vertement à Jacques Chirac.

"Quand je pense que ceux qui me reprochent de rencontrer Bush sont ceux qui serrent la pogne de Poutine, ça me fait doucement rigoler", dit-il au lendemain de la quatrième réunion franco-germano-russe.

Question stratégie, le président de l'UMP confirme son intention de "récupérer l'électorat le plus populaire avec la sécurité et l'immigration qui sont des thèmes de droite".

Il n'en oublie pas cependant de faire un pas vers les homosexuels, en leur accordant une cérémonie à la mairie qui ne serait pas un mariage, où de se montrer ouvert sur d'autres questions de société.

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, estime que le ministre de l'Intérieur "feint seulement" de se rapprocher de ses positions et lui donne ainsi la crédibilité dont il manquait.

Mais sûr du bien-fondé de son positionnement, Nicolas Sarkozy fait le pari de l'opinion et s'interroge, en revanche, sur la stratégie de Ségolène Royal, la présidentiable socialiste favorite des sondages.

"Elle fait une erreur stratégique car elle ne peut pas être élue par la gauche avec des idées de droite, les communistes et les Verts ne la suivront pas", dit-il.



NouvelObs n°2185 du 21 septembre 2006
et à la suite, vu par Wiaz :





PARIS (AP) - "Je ne crois pas à la justice de mon pays", a déclaré dimanche Jean-Marie Le Pen, qui s'en est pris à "l'ensemble du système judiciaire français issu de l'Ecole nationale de la magistrature", selon lui "fabrique d'idéologues beaucoup plus que de magistrats".

"J'attaque le système judiciaire français que je crois insuffisant quant à ses effectifs", a dit le président du Front national lors du Grand rendez-vous sur Europe 1. "Il est dérisoire de penser que nous avons les mêmes effectifs de magistrats qu'au XVIIIe siècle, il y a deux cents ans", a-t-il ajouté.

Quant à la police, "le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas assez nombreuse" pour lutter contre une insécurité qui "s'aggrave", selon Jean-Marie Le Pen qui juge la police également mal utilisée.

"Trop de policiers dans les rues de Paris font la chasse aux automobilistes pour ramasser de l'argent pour le ministre des Finances", a-t-il dénoncé. "Ils devraient plutôt être dans les banlieues où leur présence est demandée et souhaitée".

Le président du FN a déploré le développement en France d'une nouvelle forme de "violence gratuite, sans raison", impunie. "Comme il n'y a pas assez de places de prison, on ne peut pas mettre les gens en prison, il ne sert à rien de les condamner", a-t-il analysé.

Il a tenu ces propos après la polémique suscitée par les déclarations de Nicolas Sarkozy. Le président Jacques Chirac a rappelé vendredi sa "très grande exigence quant au respect de l'indépendance des magistrats" dans un communiqué après avoir reçu le premier président de la Cour de cassation Guy Canivet.

Mercredi, lors d'un déplacement à la préfecture de Bobigny, le ministre de l'Intérieur avait réagi au cri d'alarme du préfet de Seine-Saint-Denis Jean-François Cordet sur une recrudescence de la délinquance, en critiquant les magistrats de Bobigny, accusés d'une "forme de démission". Ces propos avaient provoqué un tollé dans la magistrature. Dans un communiqué, Guy Canivet, notamment avait dénoncé jeudi "une nouvelle atteinte à l'indépendance de la Justice". AP

ca/cr



Tous victimes
Delize - vendredi 22 septembre 2006, 9h34

July 29, 2006

Le "boom" de la presse à scandale

DAKAR (AFP) - La presse à scandales vit un véritable boom au Sénégal et s'attaque à des sujets aussi tabous que l'homosexualité ou l'inceste, mais certains crient à la dérive et s'indignent d'un journalisme de bas étage.

"Ils se vendent bien et s'arrachent comme de petits pains", affirme Amadou Diouf, propriétaire d'un kiosque à journaux dans la capitale sénégalaise.

"Je lis régulièrement ces journaux, c'est intéressant car ils sont le reflet de notre vraie image dans la société", lance Awa Gueye, coiffeuse au Plateau, quartier des affaires à Dakar.

Brandissant un numéro de Rac Tac, un des titres phare de la presse dakaroise à scandales, elle poursuit en souriant: "Regardez, ici on dit qu'une mère est le proxénète de sa propre fille, là c'est un +pédé+ qui a soutiré 136.000 euros à un Blanc de 62 ans!".

Au prix de 200 FCFA (0,3 centime d'euros) et des tirages frôlant les 20.000 exemplaires, ces hebdomadaires affichent toujours en Une des photos de pulpeuses jeunes filles dénudées.

Leurs articles aux titres provocateurs traitent de faits réels ou parfois tirés des rumeurs d'abus sexuels, d'escroqueries ou des frasques sexuelles de personnalités politiques ou religieuses en vue.

"Au lit, mon copain +homo+ est super", titre Teuss qui, dans sa dernière parution, met à nu Yvette, une jeune Sénégalaise aux penchants "sado-maso".

Surenchérissant dans le graveleux, le journal évoque aussi la conduite d'un accroc du sexe surpris par son épouse en train de "répandre son sperme" sur le visage de sa fille adoptive.

De son côté, "Tolof" s'attaque à l'industrie de la mode, à travers des scandales sexuels, impliquant des jeunes filles qui rêvent de devenir des "top-models" et contraintes, selon le journal, à avoir des rapports sexuels avec des sommités du show-business.

Le succès de cette presse "populaire" est tel que le quotidien gouvernemental sénégalais, Le Soleil, l'assimile à un "boom médiatique", alors même que le Conseil pour le respect de l'éthique de la déontologie (CRED), mis en place par la presse locale, clame son impuissance et crie à la dérive.

"Ces journaux polluent la psychologie sociale, les valeurs et les vertus sénégalaises", s'insurge Mbaye Sidy Mbaye, membre du CRED, estimant qu'une partie de leur contenu relève de "l'imaginaire", ce qui porte "un sacré coup à l'image de la profession de journaliste".

La féministe et historienne sénégalaise Penda Mbow se dit "écoeurée" par les femmes sénégalaises qui s'exposent dans cette presse.

"J'invite n'importe qui à venir voir les tonnes de courriers et témoignages que je reçois, que je trie car certains ne sont pas publiables", se défend Cheikh Ba, directeur de Rac Tac. Il explique que son journal n'apporte "qu'un plus" par rapport aux autres journaux d'information générale et que "les photos c'est tout juste pour capter l'attention des gens".

En Afrique, ajoute-t-il, le sexe est tabou et "on a perdu trop de temps" dans l'éducation des jeunes. "Nos journaux attirent l'attention des gens sur leur sexualité en proposant un contenu facile à lire", insiste-t'il.

Cette "presse n'invente certainement pas ce qu'elle rapporte. On ne peut plus se cacher derrière son petit doigt", souligne Aboul-Aziz Kébé, membre de l'Association des Imams et Oulémas du Sénégal.

Le religieux musulman, qui ne blâme pas ces journaux, invite plutôt les pouvoirs publics et les religieux à "protéger" la jeunesse.

Revers de la médaille, la presse "people" dakaroise est visée par de nombreux procès en diffamation.


July 23, 2006

Mort « pour un yaourt »

Dans la prison de Châteaudun, la mort «pour un yaourt»
Un détenu meurt après une bagarre dont le motif serait un larcin.
Par Jacqueline COIGNARD
Libération Samedi 22 juillet 2006

Extraits :

Un homme de 30 ans a été frappé à mort par l'un de ses codétenus de la prison de Châteaudun, le samedi 8 juillet. Plongé dans le coma, il a été transféré par hélicoptère à l'hôpital d'Orléans où il est décédé quatre jours plus tard. Le parquet de Chartres a ouvert une information judiciaire et, d'ores et déjà, un détenu (30 ans également) est suspecté d'être l'auteur des coups mortels ; il a été transféré dans un autre établissement. Que s'est-il passé cet après-midi-là au premier étage du bâtiment B du centre de détention ?

«De toute façon, les caméras ne voient pas à l'intérieur des douches ou de la cuisine. Et le surveillant, dans son bureau, peut ne rien voir, sauf s'il se rend à l'intérieur de l'aile.»

Patrick Desmure, le procureur de la République de Chartres, confirme le scénario de la bagarre qui aurait éclaté dans les douches, sans témoins, et de la victime retrouvée dans le coma dans sa cellule.




Nestor et Polux - Novembre 2005





Mairie de Moscou, le 27 mai 2006





"Le Christ règne, vainc et commande" - 1789


PARIS (AFP), 21 juillet 2006, extrait - Le député UMP du Nord - Christian Vanneste - estime notamment qu'il "doit être possible dans le cadre d'un débat démocratique respectueux des croyances religieuses" qu'un "chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l'infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme".


L'Express, mardi 24 janvier 2006
Homophobie
Vanneste condamné

Le tribunal correctionnel de Lille a condamné le député UMP à 3000 euros d'amende et 6000 euros de dommages et intérêts pour "injure envers les homosexuels". Dans les colonnes de La Voix du Nord et Nord Eclair, il avait estimé l'homosexualité "inférieure" à l'hétérosexualité


Avec les mots clefs "infériorité morale des femmes" on trouve des articles intéressants avec google, tel ce document qui propose une description de ce qui pouvait être l'image de l'autre - les rustres vus par les bourgeois et le clergé - au moyen âge. Google proposerait encore d'autres ouvrages d'êres révolues, probablement coloniales...

0029337.htm
Position sociale des femmes. - Sauvages et enfants. - Infériorité morale des sauvages. - Infériorité intellectuelle des sauvages. ...



Pour en savoir plus, on peut aussi faire des recherches avec les mots clefs "infériorité morale des sauvages". On retrouve les classiques des sciences sociales sur le site de l'université du Quebec à Chicoutimi, des auteurs par référence, par exemple Gustave Le Bon (1841-1931) et son livre sur les opinions et les croyances de 1918, de la page 137 :




Plus haut, on peut constater que les "passions" tuent, c'est ce qu'ont imaginé Neidhardt, Tarrin et O'Grojnowski d'abord puis c'est ce qui se serait tramé entre les douches et les cellules de la prison de Chateaudun : mort pour un yaourt. Plus haut, à Chateaudun, on remarque encore une fois l'innutilité de la vidéo surveillance et dans Nestor et Pollux, DIEU veille.


Le rapport ici avec l'ancien régime ?

La France a pu être surprise et même indignée par ce qui c'est produit le 27 mai dernier, devant la mairie de Moscou. Mais on peut constater qu'en France, un député de l'UMP ne semble pas demander mieux que de renouer avec des valeurs qui ont été reléguées au passé il y a peu, à l'occasion de la création de la HALDE. Une grande majorité de l'assemblée s'est cependant récemment encore opposée au mariage des couples homosexuels, attendons donc de découvrir si cette proposition de loi sera adoptée ou non.

Sous l'ancien régime il y avait également une multitude de pouvoirs locaux et là, nous renouons déjà avec le pouvoir aux élus locaux - les maires - dans le cadre du dispositif de la prévention de la délinquance. Certains secteurs deviendront ils invivables pour les homosexuels ?

Mais il me parait d'avantage étrange que l'on remettre en cause l'institution de la HALDE au sens de la proposition de Christian Vanneste. En effet, pour le moment, lorsqu'on écrit à la HALDE pour se plaindre de discrimination et d'inégalités, les lettres semblent rester mortes si la victime n'appartient pas à une catégorie particulière.

Liberté, égalité et ancien régime

J'ai eu comme un doute, je viens de vérifier, il figure toujours "liberté et égalité" sur les pièces françaises de un et deux euro et il y apparait encore "fraternité".




Par contre, les billets de la zone euro nous renvoient au moins au siècle dernier pour ceux de 500. Le billet de 5 euro, le plus courant, nous renvoit à l'architecture classique, le XVIIième siècle dans les pays du nord de l'Europe ainsi qu'en France, précisémment.


A ce sujet, le XVIIième siècle et la Société de l'ancien régime, sur wikipedia...

La société d'Ancien Régime (ou société d'ordres) est un mode d'organisation sociale qui a prévalu en France du XVIe au XVIIIe siècle. La population française est alors divisée en trois ordres hiérarchisés et inégaux : le clergé, la noblesse et le tiers état.

La Révolution française, avec l'abolition des privilèges dans la nuit du 4 août 1789, a mis fin au système des ordres et à l'inégalité juridique des Français, qui sont passés du statut de sujets à celui de citoyens.

la société d'Ancien Régime c'est aussi une société coutumière et catholique.

Sous l'Ancien Régime, la société française est profondément inégalitaire. Le clergé demeure le premier ordre de la hiérarchie sociale.



Prelude a écrit...

Une chose ressort de tout cela : depuis la naissance de Valentin, on ne me fait pas confiance ; on me surveille et on me met à l'épreuve. Ils ont tout faux. A chercher la petite bête, on peut créer des problèmes là où parfois il n'y en a pas, ou peu.

Je me trompe peut être, mais je me demande si cette histoire de "retard" psychomoteur puis de soi disant manque de jeux ne sont pas des prétextes pour faire durer le placement le temps que j'ai fait une thérapie.


L'as dit que je souffre d'angoisses de persécution allant en s'aggravant ; faux, je ne supportais plus les convocations qui se multipliaient. Elle dit que j'ai fais plusieurs tentatives de suicide par le passé, faux également. Elle dit que je demandais quasiment à être placée avec mon enfant, et je ne sais plus quoi encore. Je fesais des bonds en lisant son texte. Et ce texte, quand on le lit on comprend que l'on retire l'enfant, mais il ne correspond pas à la réalité des évènements.


Je ne vois pas 36 solutions pour lutter contre ce genre de dispositif, surtout lorsque l'institution s'obstine:

- insister d'abord pour que ces gens travaillent avec vous, vous avez là des éléments qui peuvent vous servir à rétablir ce qu'était la réalité (mais aujourd'hui, la situation a changée et seule la situation actuelle de l'enfant compte pour l'institution: vous avez un moment craqué et Valentin est maintenant placé depuis un moment)
- afficher les informations (il est cependant interdit d'exposer les éléments d'un dossier d'assistance éducative, c'est là l'intérêt supposé de l'enfant...),
- en parler, accuser s'il le faut et même agir - sans violence - au risque de se prendre un procès pour diffamation ou pour outrage (...),
- ammener un maximum de personnes à parler et à décrire leurs propres affaires car les similitudes dans les procédés sont souvent flagrantes (forcémment, ce sont les mêmes procédures, dysfonctionnements et culture institutionnelle qui s'appliquent)


Il faut avoir à l'esprit des choses élementaires, pour s'éviter les condamnations:

- pas d'injures, pas d'outrages
- disposer d'éléments qui permettent d'établir la bonne foi (ce qui n'est pas du tout évident, surtout lorsque l'institution retient au dossier voire détruit elle même des preuves et des débuts de preuves)
- on a le droit d'écrire, y compris au juge, y compris à d'autres autorités ou instances, y compris à des élus


La parole ne suffit pas, celle de l'institution est supérieure: un parent - parfois le pestiféré au dossier - allègue alors qu'une assistante maternelle ou sociale constate. Il faut des preuves mais elles peuvent ne rien valloir car elles s'opposent tout simplement à une politique locale (l'avis du parquet qui consulte le dossier, l'indépendence d'un juge du siège, ...) ou une politique plus générale (les textes et la jurisprudence du moment que les travailleurs sociaux sont supposés connaitre et appliquer).

Si l'institution ne souhaite pas travailler avec vous, il n'y a rien à faire: parfois les travailleurs sociaux ne souhaitent pas le faire et il arrive aussi que les effectifs ou la structure désignée ne permet pas de le faire. Si vous êtes le présumé coupable ou si vous représentez le prétendu danger, le dispositif va vous noircir un certain temps.

Un soutien est impératif et ne l'attendez pas de la part de l'institution, au cours de cette période vous n'êtes plus un citoyen à part entière. Le fisc ou similaire est par contre toujours là pour vous rappeller que la mort civile n'a pas été prononcée, cette peine a été abolie au millieu du XVIIIième siècle (concernait les condamnés à perpétuité, les lépreux, ...).


Normalement, dès lors que vous avez suffisamment de preuves, l'institution ne peut pas envisager de vous poursuivre. En effet, si l'institution vous poursuivait, vous pourriez établir une autre réalité que la réalité juridique telle que dépeinte par le dossier socio judiciaire. Faire pencher la balance consiste d'abord à être plus crédible que les autres partis ou à être suffisamment crédible pour paraitre au moins être de bonne foi.

L'institution n'a cependant aucun intérêt à vous poursuivre car elle risquerait de perdre là où il lui suffit de ne rien faire du tout. En effet, l'institution paraitra magnanime, bon prince face à l'irrévérence d'un perdant, d'un roturier.


J'ai cependant des doutes concernant les risques de poursuites et d'éventuelles condamnations lorsque je constate que les décisions de Justice sont parfois le fait du Prince. La guillotine pourrait donc encore tomber, malgré toutes les précautions... Ne rigolez pas, Vanneste (UMP) est à deux doigts de vouloir pénaliser à nouveau l'homosexualité pour "infériorité morale".

La guillotine a été imaginée puis mise en service en 1792 car, sous l'ancien régime, les décapitations à la hache étaient parfois ratées, demandant plusieurs coups. Mais la guillotine est pour le moment encore au placard. Là ou il devait falloir plusieurs coups de hache pour décapiter quelqu'un il s'est substitué une longue procédure au cours de laquelle sont rendus plusieurs jugements.

Insistez, contestez, défendez vous et, aujourd'hui, vous passerez plutôt par la case psy. L'âge classique c'est aussi le début de l'internement des déviants à renfort de méthodes inquisitoires, les mêmes qui servent à faire placer des momes ou à proroger les placements.

Ces pratiques se seraient perdues à la fin du XVIIIième siècle et depuis, le justiciable pourrait se défendre, il aurait même des voies de recours.


On parle souvent des animaux malades de la peste (1664, toujours le XVIIième siècle), par ici on trouve quelques citations de "La peste" de Camus. Je ne sais pas trop laquelle de ces citations pourrait s'appliquer le mieux à ce fléau, les voies de l'autorité plutôt que les voies de Justice, peut être celle-ci:

... Le vice le plus désespérant étant celui de l'ignorance qui croit tout savoir et qui s'autorise alors à tuer.


Il doit s'agir en grande partie de haine, de vindicte, de perversion, mais également d'ignorance, d'incluture et surtout d'insufisance de l'institution (insuffisance de l'enquête, insuffisance du contrôle, ...). Ces rouages définissent au minimum deux sphères dans les dossiers les plus sensibles: l'une qui a tord et qui perdra, l'autre qui remportera. Selon moi ce n'est pas instruire puis juger mais préjuger puis construire (sans les parents qui sont les pestiférés et c'est ce qui justifiera beaucoup plus tard qu'ils soient maintenus à l'écart). C'est l'instruction à charge contre quoi on ne peut pas lutter seul. Quoi qu'on fasse ou qu'on dise, on s'enlise comme dans des sables mouvants.

Il y a deux sphères au moins: chacune dépeint ce qui lui semble être la réalité puis le glaive tranche, exécute (la hache de l'ancien régime, il faut parfois plusieurs coups). Il faut à peu près deux ou trois ans de procédure judiciaire pour construire un dossier et pour qu'une rupture de la relation parents-enfant puisse paraitre motivée aux yeux de la CEDH. Je ne pense pas que cette situation va s'améliorer de si tôt car, par le passé, le Roi a reçu le pouvoir de Dieu et, aujourd'hui, l'institution tend à renouer avec les croyants, les convaincus et l'ordre moral (l'ancien régime encore... des concepts tels que celui de la prévention de la délinquance ou tels que "d'infériorité morale").

Outreau saison 1 était un bel exemple: les acquittés étaient des pestiférés, ils ont été condamnés par la vindicte populaire mais, malgré leur acquittement, la commission parlementaire et les inquiétudes de la société civile, la réforme de la procédure pénale a été renvoyée aux calendes grecques. Outreau saison 1, selon la VDN, les travailleurs ont affirmés qu'ils n'hésiteraient pas un seul instant à construire des dossiers similaires. Dans Outreau saison 2 (monté par les mêmes travailleurs sociaux) les avocats se sont plaint parce que les jugements rendus étaient illisibles, ils se plagnaient aussi parce que la morale bourgeoise (héritée du clergé et de la noblesse) serait entrée dans le prétoire. Nous pouvons croire que ce dispositif, en l'état, plait à quelqu'un.

Mais il n'y a pas besoin d'agressions sexuelles pour que l'institution se saisisse. Des allégations effrayantes ou très inquiétantes dans le signalement d'une assistante sociale et le tour est joué. Si l'assistante sociale allègue et que le justiciable ne peut pas établir autre chose sur le moment, le juge ne peut qu'ordonner et repprendre point par point les mesures préconisées par l'assistante sociale...


La réforme du dispositif de la protection de l'enfance et les nouveaux textes relatifs à la prévention de la délinquance ne présagent rien de bon: les textes passent, lentement mais sûrement, malgré les réactions de la société civile (l'appel pas de zéro de conduite a pourtant reçu 188530 signatures). Les travaux de l'appel des 100 qui ont été recouverts en mai dernier visaient à renforcer encore la place des parents, autant dire qu'aujourd'hui ces derniers ne sont plus que négligeables - les pestiférés, les roturiers - du point de vue de l'institution. L'enfant n'est plus que le sujet à traiter, à rééduquer, le concept de la fratrie s'est lui aussi effacé, et les parents sont les présumés coupables ou déviants.

En France, la peste n'est plus un problème et l'Etat parait s'être séparé de l'Eglise. Aujourd'hui il faut rechercher les croyants et les convaincus parmis ceux qui rédigent et déposent des propositions de loi, au sein des associations qui sont missionnées par les juges, parmis les enquêteurs et les psys qui se sont substitués au curé.

Le peuple se mobilisera-t-il comme cela a été le cas contre le CPE ou en faveur des sans papiers? La presse à elle seule ne semble plus faire le poids quoi que parfois, elle arrive à repècher des gens. Au printemps, l'institution s'est saisie d'un dossier et les momes ont été placés, le père - le pestiféré du dossier - est marocain: du point de vue du substitut du proc, les marocains ont une certaine réputation ce qui vient motiver les décisions.


Il y a en ce moment une autre actualité intéressante, celle relative aux "tentes" des SDF. Des associations oeuvrent mais personne ne se mobilise réellement pour les SDF (des mendiants, la strate inférieure sous l'ancien régime).

Maintenant les tentes des SDF dérangent dans le paysage de Paris, période estivale, tourisme et plage de Paris oblige. Etat du paraitre aux yeux des autres... Dominique Versini était récemment encore secrétaire d'Etat à la lutte contre la précarité et l'exclusion, qu'a-t-elle fait? La voilà Défenseure des Enfants depuis le 28 juin dernier. Sur l'affaire des tentes des SDF il apparaitrait encore comme un décallage considérable entre les intentions et les actions du gouvernement par rapport aux attentes de la société civile et aux besoins et attentes des individus qui constituent la société civile, par rapport aux attentes et aux besoins des SDF aussi. Le sujet ne parait pas être simple mais les tentes sont bien là et elles dérangent comme il y a de cela quelques années les mendiants ont dérangé lorsqu'ils avaient rejoint les zones et les villes estivales en périodes touristiques et de vacances.

C'est étrange. En tant que simple citoyen et père de famille, j'ai beau eu me plaindre des agissements de tantes, justement, je n'ai pas été entendu. Pourtant toutes les personnes qui prennent le temps de parcourir le dossier de Justine sont indignées et la cour d'appel a elle même reconnu que les agissements des tantes de Justine ont pu être à l'origine des difficultés graves que ma famille a traversé en 2003.



venissia a écrit...

Le juge doit toujours motiver sa decision...un placement et une importante restriction des droits de visites et d hebergements doit forcement reposer sur des motifs pertinents .Avez vous lu les rapports sociaux qui ont servi de base au differents jugements? que vous reproche t on?qu est ce qui est attendu de vous pour que votre enfant vous soit rendus?


Cette question s'adressait à Prélude...

L'institution me fait remarquer aujourd'hui que je n'ai pas renoué avec une tante qui avait disparue sans laisser d'adresse, une tante qui est elle même comme cul et chemise avec sa soeur qui m'avait accusé de maltraiter et de souhaiter délaisser Justine. Ces deux tantes ont réclamé la garde de Justine alors qu'elles auraient pu saisir un JAF et réclamer des DVH, ce qu'elles n'ont jamais fait.

En novembre 2005 le JPE était assez clair, il donnait Justine à ces deux tantes et je n'avais pas le droit de perturber leur tranquilité, d'aucune manière.

Et voilà qu'aujourd'hui la cour d'appel confirme les jugements rendus l'an dernier par le JPE car, depuis, je n'ai plus de relations avec Justine et qu'elle même ne souhaiterait plus en avoir avec moi.


> qu est ce qui est attendu de vous pour que
> votre enfant vous soit rendus?

L'institution n'a pas l'intention de nous rendre Justine, ce sont des mesures provisoires qui devaient s'inscrire dans la durée, conformément à ce que réclamaient les tantes de Justine, dès 2003. Aujourd'hui la décision parait motivée dès lors qu'on ne lit rien d'autre que les arrêts de la cour d'appel ou les ordonnances rendues par le juge pour enfant.

Quoi que, on peut relever de nombreuses aberrations et contradictions dans les arrêts et ordonnances rendues, on perçoit également la volonté ferme de mettre autant de coups de glaives que nécessaires pour aboutir à la rupture de la relation parents-enfant. Je me demande encore ce qui pouvait motiver cet acharnement sinon les mensonges, l'idéologie toute particulière et les insuffisances des travailleurs sociaux de l'OSE France.

Bien qu'on retrouve des phénomènes similaires sur d'autres dossiers, j'ai le sentiment que l'institution a été tout simplement été partiale, dans l'intérêt des tantes maternelles de Justine voire même dans l'intérêt des travailleurs sociaux de l'OSE France.

July 22, 2006

Dieu, la peste, le yaourt et les fous

Pacush blues
Faces de Rat - Tome 1
Ptiluc
Collection Humour

Paru en avril 1989
ISBN : 2869672659

Au cours de sa longue évolution, le rat a su s'adapter à son environnement et s'unir face au danger. Puis, constatant qu'il avait acquis une certaine intelligence, il devint immédiatement maniaco-dépressif... - Vents d'Ouest.


Et DIEU créa le yaourt

Novembre 2005
Pif éditions
ISBN : 2352170044

Chaque jour, à midi pile, le frigo s’ouvre et Nestor et Polux y trouvent 2 yaourts : un délicieux à la framboise, et un abominable au pruneau. D'après Nestor qui s'énerve un moment, même aux confins de l'univers, il n'y en aurait que pour la pomme de Polux.

Quelques planches sur le site de Fabrice Tarrin.



La peste de Camus, un exemplaire de 1959, sur le hors série de Sciences Humaines n°3 (les nouvelles psychologies), Psycho media n°9 (définition et prise en charge de la psychopathie) et le nouvel Observateur n°2176 (la guerre des fous, en page 28) :





PARIS (AFP), 21 juillet 2006, extrait - Cette proposition de loi a été déposée à l'Assemblée nationale le 6 juillet, et vise à modifier "certaines dispositions introduites par la loi portant création de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité)", selon le texte présenté par M. Vanneste.

Le député UMP du Nord estime notamment qu'il "doit être possible dans le cadre d'un débat démocratique respectueux des croyances religieuses" qu'un "chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l'infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme".

"Il est, en effet, légitime que ceux qui se réclament de la Bible puissent adhérer au principe énoncé dans le Lévitique: +Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination", poursuit la proposition de loi.

M. Vanneste souhaite que les citoyens "préoccupés par l'avenir de la Nation" puissent "préférer des comportements qui ne constituent pas une menace pour la survie de l'Humanité".


Justement, Psycho media n°9 poursuit le débat sur la sexualité : homoparentalité, addictions et dépression... Mais page 80 de Science Humaines n°3, une question : d'où vient que certaines maladies psychiatriques semblent suivre des modes ?

June 19, 2006

Paradis et enfer : une vague superstition

NEW YORK (AP) - Le paradis et l'enfer ne sont plus ce qu'ils étaient: aux Etats-Unis, des intellectuels chrétiens estiment que la connaissance de ces deux concepts chez les fidèles américains est de plus en plus superficielle, au point de devenir une vague superstition.

Certes, le prénom Naveah composé avec les lettre inversées du mot paradis en anglais (heaven) connaît un réel engouement et les sondages montrent que la plupart des Américains croient en l'existence d'une forme de paradis.

Mais cela ne suffit pas à rassurer des penseurs chrétiens comme Jeffrey Russell, professeur d'histoire à l'université de Californie et auteur de "Paradise Mislaid: How We Lost Heaven and How We Can Regain It" ("Paradis égaré: comment nous avons perdu le paradis et comment nous pouvons le retrouver). Selon eux, la connaissance de la notion de paradis et d'enfer chez les fidèles se dégrade.

Un sondage Gallup publié en 2004 montre que 81% des Américains croient au paradis et 70% à l'enfer. Selon une enquête antérieure, 77% jugent leurs chances d'aller au paradis "bonnes" ou "excellentes", et peu estiment mériter l'enfer.

"La proportion de ceux qui disent croire au paradis est restée assez constante au cours des 50 dernières années, mais ce que les gens entendent par là a énormément changé", explique M. Russell. La confusion est telle chez certains, qu'ils croient au paradis mais pas en Dieu, s'étonne-t-il, évoquant l'influence du courant "New Age".

"Le paradis a progressivement été mis au rancard par les courants intellectuels dominants", écrit M. Russell. Quant à l'enfer, cela fait également longtemps, selon lui, que le sujet n'a pas été traité à l'église ou dans la littérature religieuse.

Son livre est un plaidoyer contre le "physicalisme", qui affirme que la connaissance s'acquiert seulement par les sens et la science empirique. M. Russell reproche à cette thèse moderne d'ignorer le sens moral et le surnaturel, notamment le paradis et l'enfer.

De son côté, le pasteur David Wells, du séminaire théologique Gordon-Conwella au Massachusetts se plaint depuis des années d'une érosion de l'enseignement des valeurs chrétiennes. Selon lui, le christianisme est sur la défensive en Occident face au scepticisme religieux, à la laïcité, au matérialisme et au consumérisme.

Lorsque la vérité chrétienne se heurte à l'idée dominante selon laquelle l'individu doit choisir ce qu'il juge bon pour lui, "quelque chose doit céder", estime-t-il. "Et dans le monde actuel, en Amérique et dans une grande partie de l'Occident, c'est le christianisme qui cède."
Une interrogation récurrente concerne le profil des candidats au paradis. A la question posée par un sondage "Newsweek"/belief.com l'an dernier "Une bonne personne qui n'est pas de votre religion peut-elle aller au paradis ou obtenir le salut?", 79% des Américains ont répondu oui.

Selon le Concile Vatican II (1962-65), les personnes qui ne connaissent pas l'Evangile mais cherchent Dieu sincèrement peuvent accéder au "salut éternel". Le cardinal américain Avery Dulles met toutefois en garde contre l"'optimisme irraisonné" de nombreux chrétiens qui supposent que "tout le monde ou presque doit être sauvé".

Les chrétiens peuvent "espérer que beaucoup, sinon tous, seront sauvés", selon le prélat. Mais, ajoute-t-il, le Nouveau Testament souligne "la nécessité absolue de la foi pour le salut" et affirme qu'il n'existe qu'une seule alternative: "la joie éternelle en la présence de Dieu" ou "le tourment éternel en l'absence de Dieu". AP

PARIS (AP) - Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes (Essonne), estime qu'"on aboutit à une grande fragilité pour l'enfant (...) en privilégiant la liberté des parents" dans le débat sur l'homoparentalité.

Dans "La Croix" de mardi, Mgr Michel Dubost juge "possible qu'il existe des couples homosexuels d'une grande générosité capables d'aimer des enfants". "Mais la question n'est pas là. Il s'agit de savoir ce qui est essentiel pour le bonheur de l'humanité et pour celui des enfants en particulier".

"Malgré les nouvelles techniques de fécondation, il n'y aura jamais de droit 'à' l'enfant, seulement des droits 'de' l'enfant. Et, parmi ces droits, ceux d'avoir une histoire inscrite dans une généalogie, de savoir qui est son père et sa mère", plaide l'évêque d'Evry. "Quand un enfant ne sait pas qui sont ses géniteurs ou qui seront ses 'parents éducateurs' dans trois-quatre ans, comment ne ressentirait-il pas de l'insécurité?".

Pour l'ecclésiastique, "l'Église se place résolument du côté de l'enfant". "J'ignore quand nous parlerons (de ce sujet, NDLR) mais la question est importante et ne peut être laissée aux surenchères électoralistes", ajoute-t-il.

Interrogé sur la légalisation du mariage et de l'adoption pour les homosexuels dans certains pays européens, Mgr Dubost constate qu'"en Europe et en France, la tendance est à la défense de l'égalité entre tous et au soutien des victimes". "Il est incontestable que les personnes homosexuelles ont été victimes de certaines discriminations et l'on comprend qu'elles demandent à ce que cela cesse".

"Mais, quel que soit le vocabulaire qu'elle emploie, aucune loi ne pourra jamais empêcher que le mariage soit un lien institué entre un homme et une femme, ni affirmer que l'enfant est un dû, et non un don", martèle-t-il. AP

May 28, 2006

Devant la mairie de Moscou, le 27 mai 2006





Les policiers moscovites assistés de plusieurs centaines d'hommes des troupes anti-émeutes se sont efforcés d'isoler les militants de la cause homosexuelle de leurs opposants, qui allaient de groupes de skinheads à des Cosaques en passant par des groupes extrémistes orthodoxes mêlant prêtres et vieilles femmes lançant des oeufs vers les manifestants.

Denis Sinyakov, AFP/AFP - dimanche 28 mai 2006, 0h18

May 12, 2006

Une semaine spéciale

Un ex-directeur de prison condamné pour violences
Nouvel Observateur - 12 mai 10 h 50

Bruno Curcio, ancien directeur de la maison d'arrêt de Chambéry, et Gérard Sylvestre, surveillant, ont été condamnés respectivement, vendredi 12 mai, à un mois de prison avec sursis et à 1.000 euros d'amende, pour des violences sur deux détenus mineurs par le tribunal de Chambéry.


Robert Mégel condamné à 12 ans de prison
Le Figaro - Il y a 3 minutes

L'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles était accusé de viols et d’agressions sexuelles par deux anciens pensionnaires.

La défense avait souligné l'absence de preuves matérielles et la mythomanie du principal accusateur. Mais cela n’a pas suffit à convaincre la Cour d'assises d'appel de Paris, qui [a] condamné à 12 ans de prison Robert Mégel, 58 ans. Il avait été condamné en première instance, en décembre 2004, à 11 ans de réclusion.

L'avocat général avait requis jeudi une peine d'au moins 12 ans de réclusion contre celui qui a longtemps été porté aux nues pour avoir créé les Tournelles, un château des environs de Paris où la «thérapie du merveilleux» était dispensée aux jeunes garçons souffrant de problèmes de comportement.


Dix mois avec sursis pour le magistrat qui avait payé au bordel avec la carte d'une collègue
Pierre Hontang, ancien procureur à Bayonne se voit en outre interdit d'exercer une fonction publique pendant cinq ans.

Vendredi 12 mai 2006, Liberation.fr



Tout aussi spécial, une procédure engagée contre l'Etat ce que la défense a traduit par « contre un juge » :





Robert Mégel condamné à 12 ans de réclusion
LEMONDE.FR, 12.05.06

Robert Mégel, l'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles, a été condamné, vendredi 12 mai, à 12 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur deux anciens pensionnaires, une peine supérieure aux 11 ans dont il avait écopé en première instance. Le visage lisse, cet homme chauve de 58 ans qui a défendu son "innocence" avec acharnement depuis le 25 avril devant la cour d'assises d'appel de Paris, est resté impavide à l'annonce de cette sentence conforme aux réquisitions, et assortie d'une interdiction d'exercer une profession à caractère social pendant cinq ans.

Unanimement jugé "intelligent et charismatique", Robert Mégel risquait jusqu'à 20 ans pour ces actes "aggravés" puisque exercés par une personne ayant autorité.

Longtemps porté aux nues pour avoir créé les Tournelles, un château des environs de Paris où la "thérapie du merveilleux" était dispensée aux jeunes garçons souffrant de problèmes de comportement, Robert Mégel est tombé de son piédestal il y a neuf ans. C'est Jérôme, aujourd'hui âgé de 25 ans, qui a provoqué sa chute en affirmant qu'il l'avait masturbé puis violé lorsqu'il avait 14-15 ans, alors qu'il lui montait ses plateaux-repas dans son appartement de fonction.

"Justice est rendue. C'est une leçon pour tous ceux qui sont victimes de ce genre d'agressions, il faut se battre et ne pas laisser passer. C'est la récompense du courage d'un gosse et de 10 ans d'épreuves", a estimé Me Roland Poynard, défenseur du jeune Jérôme.

"ERREUR JUDICIAIRE"

Le défenseur de Robert Mégel, Me Jean-Marc Florand, a crié à "l'erreur judiciaire". "Aujourd'hui, on condamne un innocent. Ce n'est pas bon d'être homosexuel dans ce pays", a-t-il lancé, estimant que son client, ouvertement gay, avait été victime d'un jugement homophobe.

Mais le jury n'a pas cru à sa version, ni aux dénégations d'un long défilé de témoins assurant que Robert Mégel était un pédagogue "exemplaire", aux méthodes "révolutionnaires", incapable de toucher à des mineurs. "C'est une honte", "il n'y a pas de justice", criaient à la sortie de l'audience les membres de son comité de soutien, comparé par l'avocat général Yves Jannier à "une secte" dont Robert Mégel serait le "gourou". "Affabulateur", "mythomane", "délinquant", "condamné pour une affaire de drogue", les efforts de la défense pour noircir le portrait de Jérôme n'ont pas abouti.

"UN DESPOTE"

En revanche, les jurés ont été sensibles aux témoignages d'autres anciens pensionnaires, certains frisant aujourd'hui la cinquantaine, qui ont eux aussi parlé d'agressions ou de viols, des faits aujourd'hui prescrits.

La défense a eu beau tenter d'en faire "une belle galerie de dérangés", beaucoup ont décrit des situations identiques à celles de Jérôme : des viols ou des attouchements à l'adolescence perpétrés sans violence par un Robert Mégel qui incarnait "le père" pour ces jeunes issus de familles à problèmes.

Les liaisons de Robert Mégel avec plusieurs anciens pensionnaires devenus majeurs, ses virées dans les boîtes parisiennes avec des adolescents du centre ou l'embauche de proches aux qualifications discutables n'ont pas plaidé non plus en faveur de sa déontologie.

En toile de fond, le procès a révélé les coulisses d'un établissement où Robert Mégel semblait régner en "despote", et où la perspective de sa chute a généré au sein du conseil d'administration une lutte acharnée pour la prise de contrôle des Tournelles.

Avec AFP


Libération, le 12 mai 2006
Douze ans requis contre l'ex-éducateur accusé de viols
Par Jacqueline COIGNARD, extrait :

Ses dénonciations, en avril 1997, «entraînent chez Robert Mégel une réaction de panique révélatrice de la possible réalité des faits dénoncés», ajoute Yves Jannier : pressions sur Jérôme et sa mère, fabrication d'un dossier à charge contre le jeune accusateur, destruction des cahiers qui retracent les déplacements des gamins la nuit, notamment entre leur chambre et l'appartement du directeur... Dans son entreprise, il est épaulé par les membres de son équipe, «des valets aux Tournelles», selon Yves Jannier.

Loin d'aviser aussitôt le parquet quand ils prennent connaissance des accusations, les adjoints de Mégel appellent le patron, sorti à Paris. Ce dernier revient précipitamment et s'entretient en tête à tête avec son accusateur. «Vous imaginez la scène !» s'insurge l'avocat général. «Jean-Jacques Lacote, chef du service éducatif, reconnaîtra lui-même que Jérôme ne pouvait faire autrement que revenir sur ses déclarations.»

April 29, 2006

Contre un nouvel obscurantisme

Une pétition pour redire haut et fort que nous voulons nous battre contre le racisme et contre l'intégrisme. Contre tous les racismes (antiarabe, antijuif, antifemme ou antihomosexuel) et tous les intégrismes.

Contre un nouvel obscurantisme
Par Caroline FOUREST et Corinne LEPAGE et Pierre CASSEN
Libération: vendredi 28 avril 2006

Qu'en sera-t-il lorsque le lien social et interculturel ne sera plus qu'un champ de ruines, à cause des subventions qui n'arrivent pas aux associations citoyennes, ou qui arrivent trop aux associations confessionnelles ? La colère, la rage, la recherche du profit et de l'argent facile, sont bien à l'oeuvre dans les quartiers défavorisés.

Bulles 81, Sectes et laïcité

Pratiquement toutes les sectes, des plus petites aux plus grandes, sont persuadées qu’elles sont investies d’une mission elle-même porteuse d’un projet politique et il serait fastidieux de citer leurs leaders.

Ces quelques extraits de propos tenus réellement par divers gourous connus, et développés sur des centaines de pages, démontrent les visées politiques qui sont les leurs et qui servent de ciment à leur doctrine et à leur groupe. Personne ne resterait adepte d’une secte, si un idéal ne venait en permanence resserrer les liens autour d’une mission qui, à bien y regarder, relève essentiellement d’un projet politique. Celui-ci a pour objectif de battre en brèche la lente élaboration du modèle démocratique moderne.

April 26, 2006

L'éducateur plaide «le merveilleux»


Douze ans de prison en appel pour l'ex-éducateur Robert Mégel
Un verdict plus sévère qu'en première instance. Ses avocats n'ont pas réussi à instiller le doute chez les jurés sur la véracité des viols.
Libération, le 13 mai 2006

Pression. Les plaidoiries intenses et brillantes de Mes Florand et Senyk, défenseurs de Mégel, n'auront pas réussi à instiller le doute dans l'esprit des jurés. Difficile d'effacer le fait que Robert Mégel s'est comporté comme un coupable dès que Jérôme l'a dénoncé, un soir d'avril 1997 : pression sur le gamin et sa mère ; constitution d'un dossier pour montrer que l'accusateur serait un menteur pathologique ; destruction de cahiers qui auraient pu indiquer que Jérôme se retrouvait seul, tard le soir, à l'appartement du directeur...

«Panzerdivision». Compliqué de dissiper la désagréable impression qu'aucun membre de l'équipe n'a joué son rôle. Bien au contraire, puisqu'ils ont immédiatement pris fait et cause pour Robert Mégel. A la barre, les uns et les autres sont venus répéter qu'ils n'avaient jamais douté de l'innocence du patron des Tournelles. Alors qu'ils en avaient l'obligation professionnelle. «Une véritable panzerdivision, ces témoins tellement bien préparés qu'ils répondent aux questions avant qu'elles leur soient posées», a raillé Me Roland Poynard, avocat de Jérôme. «Des valets», a renchéri l'avocat général.


L’accusateur de Robert Mégel peut-il avoir menti ?
Delphine Chayet
11 mai 2006, (Le Figaro, Rubrique France)

Chef du service éducatif, il fut l’un des premiers à recueillir, un soir d’avril 1997, la confession du jeune pensionnaire. « J’ai été touché par son authenticité et frappé par le détail des lieux et des dates, se souvient-il. Mais je savais aussi avec quel aplomb Jérôme pouvait mentir. »

Alors, quand l’adolescent se rétracte en public, après un bref entretien avec son directeur, Jean-Jacques Lacote choisit finalement de protéger l’institution.

Les adultes présents ce soir-là consignent aussitôt par écrit les « rétractations » du garçon et un vol d’argent, commis le jour même, dans la caisse du groupe. La lettre est envoyée au procureur de la République. Bientôt, de vieux forfaits remontent aussi à la surface. Agnès Guizzardi, l’éducatrice spécialisée chargée du groupe des petits, se souvient avoir reçu « des coups de fil obscènes », passés par Jérôme, croit-elle. Elle produit une attestation. Nicolas Ovigny, membre du conseil d’administration des Tournelles, prend sa plume pour retracer la scolarité chaotique du jeune accusateur, tandis que Jean-Jacques Lacote couche sur le papier un vol de chaussures commis deux ans plus tôt. Son document est antidaté.

« Je voulais montrer ce que cet enfant était capable de faire. Lorsqu’on est attaqué, il faut se défendre », répond l’éducatrice spécialisée au président Dominique Coujard, qui s’étonne de la quantité « inhabituelle » d’attestations versées au dossier.

Robert Mégel, ex-directeur du centre des Tournelles, jugé en appel aux assises.
L'éducateur de luxe nie les viols et plaide «le merveilleux»
par Jacqueline COIGNARD
QUOTIDIEN : mercredi 26 avril 2006


Du charisme, de l'entregent, des idées percutantes... Dans les années 80, Robert Mégel avait fait d'une association de Seine-et-Marne, les Tournelles, le nec plus utra des centres pour mineurs difficiles. Dans un manoir du XIXe siècle rénové par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, le directeur prônait «la rééducation par le beau et le merveilleux». Il y accueillait des visiteurs de marque comme Danielle Mitterrand ou Raïssa Gorbatchev, ou plus show-biz, comme José Artur qui vint y enregistrer une émission en direct.

Depuis hier, l'ex-directeur des Tournelles, 58 ans, comparaît devant la cour d'assises d'appel de Paris. Condamné en décembre 2004 à onze ans de prison pour des viols et attouchements sur mineurs, il continue à clamer son innocence. En première instance, il s'était présenté libre, après cinq jours de détention provisoire et une très longue instruction (sept ans). Cette fois, il affronte les jurés depuis le box des détenus, la cour ayant refusé la demande de mise en liberté formulée par ses avocats pour des raisons médicales. «Il souffre d'une maladie chronique grave» qui nécessite des «traitements lourds et contraignants aux effets secondaires terribles», explique Me Nathalie Senyk, l'un de ses avocats.

Cette demande tardive est immédiatement interprétée comme une manoeuvre, par la partie civile «M. Mégel tient à ce que le procès bascule dans un autre sens dès le début», estime Me Roland Poynard, l'avocat de Jérôme N., l'accusateur principal. Si Robert Mégel a été bien traité par la justice ­ cinq jours de détention provisoire ­ c'est parce qu'en début de procédure, il a produit «un dossier falsifié pour salir Jérôme N.», mineur au moment des faits, continue Me Poynard. Tandis qu'Yves Jannier, l'avocat général, appuie sa demande de maintien en détention sur le même genre d'argument : «C'est un homme qui n'a cessé d'altérer la vérité à son avantage. Il existe un dossier construit contre sa victime, qui tente de le faire passer pour ce qu'il n'est pas.» D'emblée, l'accusation dessine le portrait d'un homme habile et manipulateur.

Dos à la salle, Robert Mégel subit la lecture de l'arrêt, accablant, qui le renvoie devant la cour. C'est en avril 1997 que les ennuis du directeur commencent. Jérôme, 17 ans, pensionnaire des Tournelles, dénonce deux ans d'abus sexuels, des masturbations et des viols, qui se seraient déroulés au centre ou lors de voyages au Maroc. Matin et soir, le directeur se fait apporter ses repas par des pensionnaires choisis. Jérôme est l'un d'eux. Aux enquêteurs, le garçon explique que le directeur l'accueillait alors en peignoir, sur son lit, devant la télévision, et comment il se mettait à le caresser. Jérôme connaît le numéro personnel du directeur (placé sur liste rouge), décrit le modèle de lubrifiant que Robert Mégel fait acheter par l'un de ses employés dans une pharmacie du coin. En juin 1997, Heddy, un autre jeune pensionnaire, dénonce des attouchements, au moment où il change d'établissement.

Nouveau dossier. Dès lors, selon l'enquête, Robert Mégel se comporte comme un coupable. L'analyse des ordinateurs montre que des documents ont été rédigés après le dépôt de plainte, pour discréditer les déclarations de Jérôme (il y apparaît comme très perturbé, avec un profil de délinquant). Des éducateurs admettent avoir participé à l'élaboration de ce nouveau dossier. Les cahiers de nuit, détaillant les allées et venues des pensionnaires, disparaissent. Même si une photocopie des feuilles les plus compromettantes finit par parvenir miraculeusement aux enquêteurs. Et ces derniers, au fil des commissions rogatoires, découvrent que d'autres victimes se sont plaintes d'abus sexuels commis par Robert Mégel, lorsqu'il travaillait comme éducateur dans d'autres établissements. Même si ces faits anciens sont couverts par la prescription (un classement sans suite date de 1973 par exemple), ils ne peuvent que donner du crédit aux accusations portées par Jérôme et Heddy, explique le juge d'instruction.

«Tout est faux ! lance Robert Mégel, dès que le président Coujard lui donne la parole. C'est une instruction à charge, unilatérale.» On n'a écouté que des gens qui lui en veulent, des incompétents ou des jaloux. On n'a pas entendu les jeunes qui lui ont écrit en prison, qui voulaient témoigner pour lui. «Aidez-moi !», s'écrie-t-il de son box. Ereintés par les inspecteurs de l'Igas qui le décrivent comme un autocrate sans réel projet pédagogique et «régnant sur un ensemble de personnes soumises et peu formées», il défend toujours sa vision. «En France, le social doit respirer la tristesse, la bouffe de collectivité et les mauvaises odeurs», continue-t-il. Or, le prix de journée, dans n'importe quel centre, est très élevé. Avec les mêmes moyens, il se vante d'avoir fait du «beau, pas pour éblouir mais pour leur montrer que ça existe».

Du beau et de l'utile. Le président Coujard remarque sa faculté à lever des fonds et même à séduire les riches vieilles dames : une généreuse «grand-mère de l'institution» lègue 35 millions de francs à l'association en 1990. «Même Victor Hugo écrit dans Les Misérables que le beau est plus utile que l'utile», cite Robert Mégel. Les voyages à Cannes, les dîners chez Ledoyen, les séjours au Club Med, les virées en boîtes... «Pourquoi les jeunes en difficulté n'y auraient pas droit ? C'est pour leur apprendre les codes de la société.» Et il revendique le parrainage de Françoise Dolto qui a soutenu les Tournelles, «jusqu'à sa mort». Selon lui, la célèbre pédopsychiatre aurait loué les murs laqués de blanc des Tournelles, «symboles de pansements de blessures affectives», et l'idée de rééducation «par le merveilleux, où on entend que la mère veille sur eux».

Dans un coin de la salle, un beau jeune homme brun le regarde sans broncher : Jérôme, 26 ans, travaille aujourd'hui dans une grande chaîne de distribution. Pendant trois semaines, plus de 80 témoins vont défiler à la barre.

PARIS (AFP) - L'un accuse avec violence et menace, l'autre raconte d'une voix contenue mais croise et recroise ses bras dans le dos: les deux anciens pensionnaires des Tournelles ont décrit mercredi les agressions sexuelles et les viols qu'ils affirment avoir subis de la part du directeur de l'établissement, Robert Mégel, dans les années 90.

Au deuxième jour de ce procès en appel devant la cour d'assises de Paris, le directeur de cet établissement pour jeunes en difficulté a fait face à ses deux accusateurs? dont les témoignages lui ont valu en première instance une condamnation à 11 ans de réclusion criminelle.

Heddy, 23 ans, est tombé dans la délinquance et, comme la première fois, il a dû être extrait de sa cellule pour témoigner. Les jambes écartées, la tête baissée, il répond par monosyllabes pour confirmer ses déclarations aux enquêteurs: à deux ou trois reprises, alors qu'il avait 12-13 ans, Robert Mégel a commencé à le carresser, sans le déshabiller, mais il s'est défendu.

Il a pourtant refusé de se porter partie civile. "Je m'en fous de cette histoire, j'ai fait une croix. J'espère juste qu'il prendra de la prison ferme", lance-t-il.

"Je n'oublierai jamais, ajoute-t-il, en criant sa "haine" de Mégel. "J'étais jeune, j'étais un petit gamin sans défense... Robert me faisait peur, il me disait qu'il avait la justice de son côté".

"Tu sais ce qu'on fait aux pointeurs en prison. Ne sors pas de ta cellule", menace-t-il en se tournant vers Mégel, incarcéré depuis sa condamnation en décembre 2004.

Principal accusateur, Jérôme, 25 ans aujourd'hui, raconte d'une voix posée les "masturbations" imposées, dit-il, par Robert Mégel lorsqu'il avait 13 ans, puis sa voix se brise pour évoquer les viols des années suivantes "jusqu'à ce que je sois assez grand, que je réfléchisse et que je prenne mes distances".

"Au début, je n'avais pas réalisé que ce n'était pas normal. Je pensais que tous les enfants devaient passer par là. Aujourd'hui, je parle ouvertement. Ce n'est pas moi qui doit avoir honte", explique-t-il.

"Je n'ai pas eu le cran de partir, d'ouvrir ma gueule", regrette-t-il, invoquant comme Heddy l'autorité de Robert Mégel aux Tournelles: "c'était lui le grand chef, le roi avec sa cour".

Comme Heddy aussi, il assure vouloir tourner la page. Pas besoin de thérapie, affirme-t-il. "J'ai une vie à faire. Faut pas que je vive avec mon passé. Je n'ai pas besoin qu'on m'aide".

Pour Robert Mégel, qui clame son innocence, Heddy ment et veut se venger parce qu'il a été exclu du centre. "Il en veut aux Tournelles, il vit ça comme une injustice", dit-il.

Quant à Jérôme, il a lancé ses accusations en 1997 "pour qu'on ne découvre pas d'autres faits qui ont été étouffés", a-t-il dénoncé, en parlant d'une "série de cambriolages". "Il a paniqué" et voulu "cimenter son statut de victime".

En revanche, Robert Mégel a dû reconnaître avoir menti aux enquêteurs lorsqu'il avait affirmé qu'un lubrifiant, précisément décrit par Jérôme, était en fait destiné à ses rapports avec Marie-Françoise Muller, gouvernante d'un hôtel à Agadir, qu'il disait être sa maîtresse lors de ses voyages au Maroc, bien qu'il soit homosexuel.

Pour la première fois à la barre, celle-ci a reconnu qu'elle n'avait "pas eu de relations sexuelles avec M. Mégel", même s'ils avaient pensé "finir leurs jours ensemble".

En garde à vue, "j'ai cru malin de dire que j'avais une sexualité normale". Voyant les policiers, "je me suis dit, tu n'as pas affaire à des sympathisants d'Act Up", s'est défendu Mégel.

Le procès doit durer jusqu'au 12 mai.

December 7, 2005

Arrêts de la CEDH

Ils sont disponibles sur le site de la Cour Europeenne de Justice dans une section droit de la famille et droits des enfants. Ces arrêts font souvent l'objet d'études détaillées.

Voir la page du juge Jean-Pierre Rosenczveig, la rubrique JDJ (Jaurnal du Droit des Jeunes). Rechercher aussi "Revue Juridique d'Action Sociale".

Voir encore en belgique où il existe une banque de données.

PARIS (Reuters), 28 novembre 2005, extraits - L'audience a ensuite montré que le juge Burgaud avait demandé aux experts psychologues de répondre à des questions inhabituelles dans une telle mission, sur l'homosexualité éventuelle des accusés, leurs éventuels problèmes d'éjaculation précoce et même leur "sens moral".

Le psychologue, qui a conclu à "l'absence totale de sens moral" pour l'huissier Alain Marécaux et le prêtre Dominique Wiel, a reconnu que ces notions n'avaient aucun rapport avec la personnalité de quelqu'un coupable d'abus sexuel.

La défense a souligné que les contre-expertises qu'elles avaient demandées lors de l'instruction avaient toutes été refusées par le juge Burgaud.

November 28, 2005

Des questions inhabituelles

PARIS (Reuters), 28 novembre 2005, extraits - L'audience a ensuite montré que le juge Burgaud avait demandé aux experts psychologues de répondre à des questions inhabituelles dans une telle mission, sur l'homosexualité éventuelle des accusés, leurs éventuels problèmes d'éjaculation précoce et même leur "sens moral".

Le psychologue, qui a conclu à "l'absence totale de sens moral" pour l'huissier Alain Marécaux et le prêtre Dominique Wiel, a reconnu que ces notions n'avaient aucun rapport avec la personnalité de quelqu'un coupable d'abus sexuel.

La défense a souligné que les contre-expertises qu'elles avaient demandées lors de l'instruction avaient toutes été refusées par le juge Burgaud.

PARIS (Reuters), 29 novembre 2005 - Les avocats des associations de défense des enfants ont nié toute responsabilité dans les fausses accusations de l'affaire de pédophilie d'Outreau à la fin du procès en appel de six personnes.

"Les incompétents sont ceux qui ont recueilli la parole de l'enfant (...) La responsabilité incombe entièrement à la justice", a dit Me Vanina Padovani, avocat de l'Enfant bleu.

"Nous n'avons jamais brandi le postulat que les enfants disaient toujours la vérité, ni prétendu qu'ils bénéficiaient d'une présomption de crédibilité", a ajouté Me Sophie Humbert, pour l'association Enfance majuscule.

Apparues avec la multiplication des procès pénaux visant des faits de pédophilie, ces associations sont de plus en plus critiquées par les avocats pénalistes, qui leur reprochent de "sacraliser" les paroles des enfants et de s'ériger en accusateurs sans en avoir la légitimité.

Leur rôle dans l'affaire d'Outreau est décrié, puisque les accusations portées à l'origine par 17 enfants, soutenues par ces associations, se sont révélées être fantaisistes.

Au premier procès, sept accusés ont été acquittés et l'avocat général pourrait requérir mercredi l'acquittement des six derniers.

A la barre, les neuf enfants accusateurs toujours retenus comme victimes ont admis avoir menti ou fait des récits de meurtres et d'abus sexuels dont le caractère imaginaire est déjà démontré par l'enquête.

Les avocats des associations ont expliqué qu'elles n'avaient aucune responsabilité dans l'erreur judiciaire.

"On tente de nous dénigrer. Mais nous ne sommes pas une meute de pitbulls, un petit parquet de droit privé. Il y a des enfants victimes, il faut les défendre, les protéger", a dit Me Padovani.

"Si on a associé Outreau à fiasco, la responsabilité en incombe à la justice et à elle seule, pas à nous, associations", a estimé Me Marie-France Petre-Renaud, avocate d'Enfance et partage.

Mercredi matin, les avocats du conseil général du Pas-de-Calais, représentant légal des enfants, plaideront à leur tour, avant le réquisitoire de l'avocat général, prévu dans l'après-midi. Le verdict est attendu jeudi.