June 2, 2007

« On ne touche pas aux professionnels »


PARIS (AFP), 2 juin, 18h48 - Cinq personnes dont un policier, deux employés de la préfecture de police de Paris (PP) et un responsable associatif, ont été mis en examen depuis vendredi pour un trafic présumé de titres de séjour dans lequel le directeur de la police générale de la PP a été entendu.

Parmi les personnes mises en examen, un commandant de police du service de protection des hautes personnalités (SPHP) et son ex-compagne, employée au bureau des affaires réservées de la préfecture de police de Paris, sont poursuivis pour "corruption passive, délivrance indue de documents administratifs et titres de séjours, faux et usage de faux".


Le Monde - Un rapport dénonce un "climat d'insécurité permanent" en Seine-Saint-Denis
Les auteurs évoquent une "césure" entre la police et la population dans le département. Ségolène Royal a affirmé samedi que le rapport avait été "caché".

PARIS (AFP) - Un syndicat de magistrats et un autre d'avocats, tous deux marqués à gauche, et la Ligue des droits de l'homme (LDH) ont dénoncé dans un rapport publié jeudi l'absence de suites judiciaires ou même disciplinaires à la plupart des interventions policières abusives.

Notre but est d'informer la population sur une réalité sociale qui est dangereuse", a expliqué Jean-Pierre Dubois, le président de la LDH, en présentant le rapport d'activité bisannuel (2004-2006) de la "commission nationale Citoyens-Police-Justice".


PARIS (Reuters) - La ministre de la Justice a loué le travail effectué par les éducateurs auprès des mineurs délinquants. "Je m'appuierai beaucoup sur le personnel éducatif, sur les éducateurs qui font un excellent travail et auxquels je veux rendre hommage", a-t-elle déclaré.

Jacques Chirac, voir au 27 juin 2006 : « Il y a donc un vrai problème et je souhaite que le gouvernement et le ministre de l'Intérieur puissent prendre les dispositions nécessaires pour permettre l'action de prévention, d'accompagnement, notamment grâce à l'action admirable de tous les éducateurs sociaux que nous avons et, de sanctions qui soient réellement dissuasives à l'égard de ces jeunes, lorsqu'il y a acte de violence extrême ou récidive. »

PARIS (AP) - Le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a "un rêve" pour les 100 à 150.000 jeunes en marge de l'école et du monde du travail. (...) "Là, j'ai un rêve. Je pense que je pourrai vous en parler d'ici quelques semaines", a ajouté Jean-Louis Borloo en refusant de donner plus de précisions.

PARIS (AFP) - Un magistrat parisien, en état d'ébriété, a agressé des policiers avec une épée de franc-maçon, avant d'être assommé à l'aide d'un flash-ball, a-t-on appris de source judiciaire.

PARIS (AFP) - Vincent Lamanda, nouveau Premier président de la Cour de cassation installé dans ses fonctions mercredi, a appelé les magistrats à ne pas douter d'eux-mêmes dans un contexte, après l'affaire Outreau, où la Justice a été "malmenée" et "accusée de faire injure à la Justice".

MARSEILLE (AFP) - Une petite fille de huit ans et ses parents originaires de l'ex-URSS, sous le coup d'une mesure d'expulsion, ont passé deux nuits dans un centre de rétention de Marseille avant d'être libérés jeudi par un juge des libertés et de la détention (JLD) qui a qualifié leur interpellation de "douteuse", a indiqué leur avocate à l'AFP.

(...) Selon l'avocate, cette interpellation faisait suite à une "dénonciation anonyme" particulièrement précise puisque l'informateur avait communiqué l'état-civil complet de la famille (identité avec orthographe précise, lieu et date de naissance) ainsi que l'adresse et le numéro de chambre de leur hôtel. Des éléments a priori connus des seuls services de la préfecture, a souligné l'avocate.

Le centre de rétention du Canet avait été averti de leur arrivée dès le 25 mai alors que cet appel anonyme date du 28 mai, s'est indignée l'avocate.

"La mobilisation autour de cette famille à Toulouse est sans aucun doute l'une des raisons pour lesquelles la préfecture a provoqué leur transfert à Marseille", a souligné Me Léonard.

Bruno Palier, chercheur, revient sur les projets de réforme de la Sécu: « Les patients devront attendre avant d'aller se faire soigner »
Libé, le 31 mai 2007

Le trou de la Sécu, qui revient juste après l'élection... Est-ce une simple coïncidence ?

J'avais été étonné, ces dernières semaines, par les affirmations selon lesquelles tout allait bien, que le plan de Philippe Douste-Blazy de 2004 sur la réforme de l'assurance maladie avait tout réglé. On nous annonçait, certes, un léger déficit. Mais on nous répétait que l'on était dans une dynamique d'équilibre. C'était avant l'élection. Et maintenant, donc, changement de discours. Le déficit était... sous-estimé, et il faut accroître son calcul de deux milliards d'euros. Soit dit en passant, j'étais aussi surpris que les médias reprennent, les yeux fermés, le discours officiel en le légitimant complètement.

(...) Quand vous regardez la forte progression des dépenses, qui est responsable ? Ce n'est pas le patient car ce n'est pas lui qui prescrit, c'est le médecin. La seule responsabilité du patient est d'aller voir le médecin. Ensuite, c'est le médecin qui décide. Or que fait-on ? On ne touche pas aux professionnels de santé. On sait très bien pourquoi : c'est la clientèle électorale du gouvernement. On peut se poser toutes les questions imaginables, mais si on ne touche pas aux modes de rémunérations des professionnels de santé, rien ne bougera.

(...) On nous dit qu'il y aura des mesures d'accompagnement pour les plus pauvres, mais le problème concerne ceux qui sont juste au-dessus des seuils. Ce sont ces fameux 7 % des Français qui ne sont pas à la CMU, mais qui ne sont pas assez aisés pour avoir des mutuelles. Ces gens-là, avec les franchises, vont retarder leur entrée dans le système de soins. Ils vont devoir attendre avant d'aller se faire soigner. Et ce sera catastrophique, car ils se feront soigner quand ils seront encore plus malades.

Le Monde, L'Etat doit 5,2 milliards d'euros à la Sécurité sociale
La précision, apportée dans le bilan de l'Etat, ne manque pas de sel : la dette de l'Etat à l'égard des organismes de Sécurité sociale s'élève à 5,257 milliards d'euros fin 2006.

PARIS (AP) - Les "cadeaux fiscaux" de Nicolas Sarkozy devraient coûter "entre 12 et 15 milliards" d'euros alors que "la France est sans le sou", dénonce le premier secrétaire du PS François Hollande dans une tribune publiée dans "Le Monde" daté de vendredi. "Les mesures proposées sont inefficaces économiquement, injustes socialement et irresponsables budgétairement", juge le numéro un du Parti socialiste. Selon lui, le "choc fiscal" voulu par le président va favoriser les personnes ayant de larges patrimoines et/ou des revenus élevés. "Comme si le bonheur des fortunés faisait la prospérité des déshérités!", ironise-t-il. Et d'avertir que "ces choix seront néfastes pour notre pays". "En 2006, l'ISF a rapporté 3,6 milliards d'euros, les droits de succession 7,3 milliards et les droits de donation 1,4 milliard. On peut penser que les réductions envisagées coûteront entre 7 et 10 milliards. S'y ajoutera l'exonération d'impôt sur le revenu, de CSG et de charges sociales des heures supplémentaires, soit entre 3 et 4,5 milliards d'euros. Enfin, la charge de la déduction des intérêts d'emprunt est estimée entre 1,5 et 2,5 milliards". "Il est donc raisonnable de penser que la facture de ces cadeaux fiscaux devrait s'établir entre 12 et 15 milliards", calcule François Hollande. "Un tel plan relève de la cavalerie budgétaire", fustige-t-il en rappelant que le budget 2007 de l'Etat est en déficit de 41 milliards d'euros et la Sécurité sociale de 8 milliards.


- C'est la clientèle électorale -

May 29, 2007

Le décret d'application de la loi n'est jamais paru


PARIS (Reuters) - Rachida Dati a insisté dimanche sur le caractère protecteur plutôt que répressif de la justice, tout en confirmant que le gouvernement souhaitait l'adoption rapide de textes de loi sur la délinquance des mineurs et les "peines plancher".

"On réduit souvent la justice à ce qui est répressif ou pénal, mais la justice c'est celle qui protège, c'est celle qui aussi régit les bonnes moeurs et qui permet de vivre tous ensemble dans le respect les uns des autres", a déclaré le nouveau Garde des sceaux sur Canal+.


12 septembre 2006
Et l’Etat ? Jusqu'à 28 milliards d'euro dilapidés ?

Et l’Etat ?
Il faut bien dire qu’il assure une présence en pointillé, considérant qu’il s’agit d’une compétence décentralisée qui relève des conseils généraux. Je cite souvent l’exemple de la circulaire de la Ministre Ségolène Royal de 2001 à l’intention des Préfets, pour leur rappeler leurs compétences en matière de protection de l’Enfance.
Jamais, cette circulaire(*) n’a été mise en oeuvre à part dans un ou deux Départements.


Claude Roméo
Directeur de l’« Enfance et de la Famille »
au Conseil général de Seine-Saint-Denis

*) Circulaire DGAS n° 2001/306
Diffusée aux préfets le 3 juillet

Actualité | France
Les prostituées étrangères dénoncent rarement les réseaux
Le Figaro, le 29 mai 2007

En théorie, les jeunes femmes repenties devraient se voir accorder un titre de séjour. Mais la pratique ne suit pas, le décret d'application de la loi n'étant jamais paru.

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- La pratique ne suit pas -

May 27, 2007

Une opinion comme une autre, celle de Rachida Dati

PARIS (Reuters) - Rachida Dati a insisté dimanche sur le caractère protecteur plutôt que répressif de la justice, tout en confirmant que le gouvernement souhaitait l'adoption rapide de textes de loi sur la délinquance des mineurs et les "peines plancher".

"On réduit souvent la justice à ce qui est répressif ou pénal, mais la justice c'est celle qui protège, c'est celle qui aussi régit les bonnes moeurs et qui permet de vivre tous ensemble dans le respect les uns des autres", a déclaré le nouveau Garde des sceaux sur Canal+.

Rachida Dati a fait remarquer que la justice prononçait chaque année un million de décisions au pénal, mais plus du double de décisions au civil.


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- Plus de deux millions de décisions au civil -

May 24, 2007

Aida Duvaltier, l'otage franco-colombienne oubliée

Aida Duvaltier, l'otage franco-colombienne oubliée
Le Monde, le 20/10/05

Aida Duvaltier avait 67 ans. Elle a insisté pour prendre la place de son mari français qu'un commando armé était venu kidnapper. C'était il y a quatre ans et sept mois. Elle n'est jamais revenue. Les hommes qui ont débarqué dans la propriété des Duvaltier, à trois heures de route de la ville colombienne de Medellín, appartenaient à l'Armée populaire de libération, résidu d'une guérilla maoïste démobilisée. Aida est partie avec eux. Ils ont exigé une rançon. La famille a payé. Les ravisseurs ont demandé plus, avant de disparaître définitivement. Son mari et ses cinq enfants veulent croire qu'Aida est toujours vivante.

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- Personne ne vérifie -


Un tollé à gauche et chez plusieurs syndicats de journalistes


PARIS (AFP) - L'ex-juge d'instruction Eva Joly a estimé jeudi que l'état de la démocratie en France était "plutôt inquiétant", dénonçant notamment les "conditions berlusconiennes" de la nomination d'un proche de Nicolas Sarkozy à la direction de TF1, "machine de guerre pour la propagande".

"La démocratie ce n'est pas invoquer Jaurès ou Blum, la démocratie c'est des institutions qui fonctionnent et c'est la confiance dans les institutions", a déclaré sur RTL l'ancienne magistrate de l'affaire Elf. "Une démocratie ça se mesure à sa presse indépendante et à sa justice indépendante et je trouve que ce que nous voyons en France est plutôt inquiétant", a-t-elle ajouté.

"Nous voyons un président de la République qui fête sa victoire d'élection avec Martin Bouygues (président du groupe) et qui téléphone le 8 mai à Omar Bongo (président gabonais, au pouvoir depuis 1967, il a instauré un régime de parti unique de 1968 à 1990, ndlr) pour le remercier de ses bons conseils et qui ensuite, le 22 mai, nomme son directeur adjoint de campagne (Laurent Solly), directeur adjoint de TF1", a relevé Eva Joly.

L'ancienne magistrate s'est offusquée de ce "mélange des genres" d'autant que la nomination de M. Solly a "été annoncée par l'Elysée". "Pour moi c'était une violation d'une règle fondamentale en démocratie", a souligné l'ancienne magistrate franco-norvégienne, devenue conseillère spéciale du gouvernement norvégien contre la corruption et le blanchiment. TF1, "qui a jusqu'à 50% de parts de marché en France", est "vraiment une machine de guerre pour la propagande", a-t-elle dénoncé.

"Cela me paraît des conditions assez berlusconiennes et je souhaite mieux pour mon pays", a aussi déclaré Eva Joly.

PARIS (AFP) - L'arrivée annoncée de Laurent Solly, 36 ans, ex-directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy, à la direction de TF1 (groupe Bouygues), soulève un tollé à gauche et chez plusieurs syndicats de journalistes, qui dénoncent une "berlusconisation" du régime.

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- Le lien de confiance entre les citoyens et TF1 encore plus à mal -

May 23, 2007

Les droits de l’homme, victimes


Actualité | France
Radiothérapie : un nouveau scandale
Le Figaro, le 23 mai

Après le drame de l’hôpital d’Epinal, une affaire éclabousse cette fois celui de Toulouse où 145 patients soignés par radiothérapie auraient subi des surdoses de rayons. Une anomalie dans l'appareillage serait en cause.

(...) L’établissement explique cet incident par une «anomalie consistant dans un écart, sans conséquence sanitaire détectée à ce jour, entre la dose prescrite et la dose délivrée de rayonnement». Des surdoses qui n’ont heureusement causé ni décès, ni symptômes particuliers, révèle mercredi Aujourd'hui en France/Le Parisien.

Actualité | International
Les droits de l’homme, victimes collatérales de la lutte antiterroriste
Le Figaro, le 23 mai

Dans son rapport annuel, Amnesty International dénonce l’exploitation de la peur entretenue par «des dirigeants sans principes». Premiers visés : les Etats-Unis.

Les droits de l’homme, parents pauvres de la lutte contre le terrorisme ? C’est le constat amer dressé par Amnesty International dans son rapport annuel 2007. Pour l’organisation, on assiste actuellement à une véritable «mondialisation des violations des droits de l’Homme» sous le couvert de stratégies antiterroristes. «Comme du temps de la guerre froide, les décisions prises s'inscrivent dans un climat de peur suscité et entretenu par des dirigeants sans principes», écrit Irene Khan, secrétaire générale d'Amnesty International.

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- « Des dirigeants sans principes » -


May 22, 2007

Contaminée depuis 27 ans, une sexagénaire obtient enfin réparation

ROUEN (AP) - Contaminée il y a 27 ans par le virus de l'hépatite C lors d'une transfusion, Christiane Cuvillier, 63 ans, une habitante de Bois-Guillaume près de Rouen (Seine-Maritime), vient enfin d'être indemnisée au terme d'un long combat judiciaire.

"Je peux enfin pousser un grand ouf de soulagement", a expliqué mardi cette femme dont l'état de santé se détériore de jour en jour. "C'est la fin d'un combat dont l'ESF (l'Etablissement français du sang, NDLR) en ressort KO. Moi, je suis enfin reconnue. Les transfusions sont aujourd'hui sécurisées, c'est une victoire pour tous les gens qui, comme moi, ont été contaminés".

Après un long combat judiciaire entamé fin 1991 lorsqu'elle a déposé une plainte contre le centre de transfusion sanguine de Rouen, après avoir observé une grève de la faim en octobre dernier pour dénoncer les lenteurs de la justice, la sexagénaire vient de recevoir son chèque d'indemnisation. Mais elle dit ne pouvoir en donner le montant en raison d'une clause de confidentialité conclue entre son avocat et l'ESF.

Christiane Cuvillier estime avoir été contaminée en 1980 lors d'une double transfusion alors qu'elle était hospitalisée pour des tests thérapeutiques au Centre Becquerel de Rouen. Ce n'est qu'en 1991 que cette femme apprendra sa contamination par le virus de l'hépatite C, tout en ayant, pendant cette période, continué à donner son sang.


- 27 ans -

May 21, 2007

« Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? »

Carnets de justice
«Il a tourné la page, changé d'optique»
Libé, le 21 mai 2007

En sortant de la salle d'audience, la petite femme rondelette, totalement déboussolée, se retourne vers son avocate : «Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ?» Elle vient d'exposer devant le tribunal que son ex-mari n'a jamais payé un sou de la pension alimentaire qu'il doit lui verser depuis un jugement d'octobre 2005 : 160 euros mensuels pour deux enfants.

Mais la procureure n'a pas eu l'air convaincue : «Il appartient à la partie civile d'apporter la preuve du non-paiement», a-t-elle dit en guise de réquisitions. L'abandon de famille est constitué dès lors que la pension n'est pas payée intégralement pendant plus de deux mois.

Mais comment apporter une preuve négative ? demande l'avocate. Théoriquement, le prévenu devrait arriver avec les traces de ses versements ; il préfère jouer l'homme invisible : «Il ne s'est présenté ni à l'audience précédente, ni devant le juge des affaires familiales, ni aujourd'hui. Et l'avocat qui le représentait pour le divorce m'a indiqué qu'il ne le défendait plus, car son ex-client refuse d'acquitter des honoraires», explique l'avocate de madame.

La présidente constate que le prévenu a bien été «cité à personne», c'est-à-dire qu'il a reçu la convocation en mains propres. «Il a cessé de travailler dès qu'il a été condamné au versement de cette pension alimentaire. On ne peut faire de saisie sur salaire», indique encore l'avocate. En précisant que sa cliente se trouve dans une situation financière délicate, au point d'avoir dû saisir la commission de surendettement. La procureure ne réclame aucune peine particulière : «Je m'en rapporte au tribunal», dit-elle.

«Délibéré au 30 mai», annonce la présidente. «Je vais vous joindre le jugement du juge des affaires familiales qui constate la totale carence du père. Il a été rendu le 20 mars dernier et n'a pas encore été tapé», promet l'avocate.


(...) Compte tenu du «parcours très préoccupant» de Khalid, elle réclame deux mois de prison et prend la précaution de l'assortir d'un mandat de dépôt. L'avocate de Khalid demande au tribunal de «ramener les faits dans la chronologie [du] parcours» de son client : ce sont des faits peu graves, anciens, et depuis «il a tourné la page, changé d'optique». Car en dehors des actes qui lui ont valu déjà trois incarcérations pour un total de six mois ferme, «ce jeune homme est aussi un travailleur qui a exercé différents métiers, qui peut faire valoir une promesse d'embauche comme menuisier en CDI pour sa sortie, qui est père et vit avec la mère de cet enfant, présente dans la salle», plaide-t-elle. «La prison, il en a assez fait. Il a compris», assure-t-elle à l'appui de sa demande de sursis. «Un mois de prison ferme, eu égard à son casier», tranche la présidente.


- Un jugement du 20 mars, pas encore tapé -

Claude Lipsky, surnommé « l'escroc du siècle », se dit innocent et victime d'un renversement de conjoncture

VERSAILLES (AFP) - Le procès de Claude Lipsky, surnommé "l'escroc du siècle", portant sur une vaste escroquerie aux faux placements présumés de 30 millions d'euros commise au préjudice de 400 militaires français, s'ouvre lundi et jusqu'au 15 juin devant le TGI de Versailles.

Plus de trente ans après le retentissant scandale politico-financier du Patrimoine foncier qui lui avait valu en 1976 une condamnation à huit ans de prison, l'homme d'affaire aujourd'hui âgé de 74 ans comparaît à nouveau, et libre, pour des placements supposés fictifs.

Dans l'affaire du Patrimoine foncier, une société civile de placements immobiliers, il était parvenu à convaincre 14.000 épargnants de lui confier entre 1969 et 1971, 151 millions de francs dont il en avait détournés 43 millions.

Cette fois-ci, M. Lipsky est soupçonné d'avoir lancé des souscriptions auprès de militaires français basés principalement à Dakar et Djibouti, auxquels il faisait miroiter des placements immobiliers à des taux alléchants grâce à un logiciel miracle capable d'analyser les flux boursiers à long terme.

Pour pénétrer dans les bases, M. Lipsky aurait recouru au lieutenant-colonel Claude Derusco et au général Pierre Haubois, également mis en examen et tous deux lundi à la barre. Ils auraient joué de leur qualité pour convaincre leurs frères d'armes. Les deux militaires qui prétendent avoir été manipulés auraient touché 8% de commission sur chaque placement.

Dernier maillon du système, la banque genevoise, "Sofipriv", aujourd'hui baptisée Société Bancaire Privée (SBP), est soupçonnée d'avoir fourni entre 1987 et 1997 un compte à M. Lipsky pour déposer les chèques et des sociétés offshore pour recycler l'argent. La SBP comparaît pour "escroquerie" et "blanchiment aggravé" d'argent.

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- Deux militaires prétendent avoir été manipulés -


May 20, 2007

La priorité : « faire une justice autrement que répressive »


PARIS (AP) - Après la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis vendredi soir, la nouvelle ministre de la Justice, Rachida Dati, s'est rendue dimanche matin à la permanence pénale du tribunal de grande instance de Créteil (Val-de-Marne), a fait savoir la Chancellerie.

La garde des Sceaux a souhaité rencontrer les magistrats et le personnel qui travaillent tous les jours, y compris le dimanche, pour rendre la justice, a déclaré un porte-parole du ministère à l'Associated Press.

Nommée vendredi matin place Vendôme, Rachida Dati a consacré sa première sortie à une visite de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis où elle a passé une partie de la soirée et de la nuit. Elle a notamment visité le quartier des mineurs, promettant que le gouvernement serait intraitable sur le problème de la délinquance des jeunes.

CRETEIL (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati effectuait dimanche matin sa première visite dans un tribunal en tant que Garde des Sceaux, au TGI de Créteil (Val-de-Marne).

Mme Dati est arrivée à 11h00 au tribunal où elle a rencontré les magistrats du parquet et les fonctionnaires de la permanence pénale générale du tribunal de grande instance. Elle est accompagnée du procureur général de la Cour d'appel de Paris, Laurent Lemesle, du premier président de la cour d'Appel de Paris Renaud Chazal de Mauriac et du procureur de Créteil Jean-Jacques Bosc.

A l'issue d'un entretien avec une magistrate de la permanence du parquet, elle a évoqué la modernisation de l'informatique et l'amélioration des conditions de travail des magistrats. Elle a ensuite discuté avec un juge d'instruction de permanence et un juge de la liberté et de la détention (JLD).

"Je souhaite rendre hommage aux magistrats de permanence", a-t-elle déclaré, avant de faire référence à son ancien métier de magistrate qu'elle a "adoré". "J'ai adoré ce métier et c'est pour cela que je m'engagerai à fond", a-t-elle ajouté devant les magistrats.

Evoquant les mineurs, elle a déclaré qu'ils étaient une "priorité" du président de la République: "On ne peut pas fermer les yeux sur la délinquance des mineurs", a-t-elle encore dit, précisant que "la priorité est de faire une justice autrement que répressive" et de "s'occuper de la protection des plus faibles".

La Garde des Sceaux avait effectué vendredi soir une visite surprise au centre des jeunes détenus de Fleury-Mérogis (Essonne) afin de se rendre compte de l'activité des agents de l'administration pénitentiaire et des conditions de détention des mineurs.

LILLE (AP) - Deux jeunes garçons, un mineur et un majeur, ont été interpellés dimanche après l'incendie au cours de la nuit d'un centre de loisirs municipal à Hellemmes, une commune associée à Lille, a-t-on appris de source judiciaire.

Un troisième garçon était toujours recherché dans la soirée de dimanche pour avoir participé à l'incendie du centre municipal qui a été ravagé par les flammes.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois jeunes ont jeté une voiture volée contre l'entrée de l'équipement social qui sert également de halte-garderie, puis y ont mis le feu.


- Et « s'occuper de la protection des plus faibles » -

May 19, 2007

En deux semaines Nicolas Sarkozy a-t-il déjà imposé un nouveau style ?

Au 20h de France 2 du 19 mai, un dossier consacré à l'adoption, « de plus en plus difficile, l'adoption internationale déchaine toutes les passions » :






- 30 000 familles réclament un enfant -


La ministre a pu constater la lenteur des procédures

FLEURY-MEROGIS (AFP) - La nouvelle Garde des Sceaux Rachida Dati a entamé sa première nuit de ministre en prison, à Fleury-Mérogis, où elle s'est attardée dans le centre pour mineurs, affirmant sa volonté d'être "intraitable" sur la délinquance juvénile.

Rachida Dati a consacré sa première sortie officielle à l'univers carcéral, choisissant la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, grand ensemble de bâtiments implanté dans l'Essonne.

"Nous serons intraitables sur la délinquance des mineurs. On n'aura plus le laxisme qu'on a eu pendant longtemps", martèle-t-elle devant le personnel, rappelant notamment les projets contre le multirécidivisme. "Les mineurs, c'est un chantier présidentiel important", insiste-t-elle.

"Nicolas Sarkozy a été clair", répètera d'ailleurs plusieurs fois l'ancienne porte-parole du candidat UMP pour souligner la volonté du président de lancer dès l'été "une grande loi pénitentiaire", de favoriser l'insertion, combattre la récidive ou revaloriser le statut des surveillants.

Dominant la ministre de plus d'une tête, Paul est incarcéré à 17 ans après l'incendie d'un bus en Seine-Saint-Denis. "Ca vous fait réfléchir ?", lui demande Rachida Dati qui s'insurge contre l'image qu'il donne du département. "Vous discréditez plein d'autre gens du 93. Dans ce bus, ce sont des gens qui vous ressemblent", lui dit-elle. Paul est là depuis 14 mois. "Vous sortez quand ?", demande la ministre qui peut constater la lenteur des procédures quand il répond qu'il n'est que prévenu, attentant toujours son procès.

Quelques cellules plus loin, un autre détenu de 17 ans est soupçonné de meurtre avec préméditation. "Ca fait un peu beaucoup, non ?", lance Rachida Dati. "Vous n'avez pas l'impression de gâcher votre vie ?". "Un peu", murmure le jeune homme qui suit des cours de BEP, voit le psychologue les jeudis et sa mère au parloir les samedis. "C'est triste. Espérons que ce soit la dernière fois", soupire la nouvelle ministre.

Avec les surveillants autour d'une table, elle se veut rassurante. "Nicolas Sarkozy a été clair. Il y aura toujours un dialogue social", dit-elle à ceux qui s'inquiètent des retraites ou des projets de diminution de fonctionnaires. "En venant ici, j'ai voulu montrer au personnel pénitentiaire qu'il faisait partie intégrante de la justice", explique la ministre qui connaît déjà Fleury-Mérogis pour y avoir "fait quelques audiences" quand elle était magistrate au tribunal voisin d'Evry.

Dans l'aile des femmes, elle discute avec deux détenues des problèmes de garde d'enfants pour les mères incarcérés, puis visite chez les hommes le quartier de l'isolement où réside un détenu célèbre, Antonio Ferrara, surnommé le "roi de la belle". L'auteur d'une double évasion fait l'objet d'une surveillance rapprochée et ses promenades ont pour seul horizon une cour carrelée surmontée d'un épais grillage.

Le temps de signer le livre d'or et Rachida Dati rentre chez elle. Il est près d'une heure du matin.

PARIS (AP) - Les réformes de la justice promises par le nouveau président de la République vont engendrer "une augmentation remarquable du taux d'incarcération", estime vendredi dans un communiqué l'Union générale des syndicats pénitentiaires (UGSP CGT).

Nicolas Sarkozy a promis de mettre en place des peines plancher pour les multirécidivistes et de supprimer l'excuse de minorité pour les mineurs récidivistes.

Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Justice, a déclaré vendredi, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, qu'elle allait se mettre au travail "pour que jamais on ne puisse entendre que les engagements du président de la République sont restés lettre morte".

L'UGSP CGT considère au contraire que de véritables "politiques de réinsertion et d'accompagnement à la sortie" permettent de lutter contre la récidive et dénonce une "américanisation de la justice et de la prison".

Elle s'élève également contre la modification de l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs qui, jusqu'à présent, "mise sur l'éducatif face au répressif, dans la mesure où un enfant ou un adolescent est une personne en devenir".

Au 1er mai, la population carcérale était de 60.698 détenus, dont 712 mineurs.


- Elle se veut rassurante avec les surveillants -


Bientôt une carte du développement « normal » du cerveau

WASHINGTON - La région de notre cerveau impliquée dans l'apprentissage arriverait presque à maturité vers l'âge de 11 ou 12 ans, selon une nouvelle étude américaine, dont les résultats surprenants ont été publiés en avant-première vendredi et qui suggère l'existence d'une brusque accélération avant la puberté.

Environ 500 nouveau-nés et adolescents en très bonne santé, recrutés dans des familles elles-mêmes n'ayant aucun ennui de santé, sont actuellement soumis à des IRM cérébraux à plusieurs reprises durant leur croissance, ainsi qu'à une batterie de tests adaptés à leur âge: QI, langage et mémoire, notamment.

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- Pour « une meilleure idée » du développement normal -

May 18, 2007

Où sont passés ces échantillons du mobilier national ?

Présidentielle 2007 | L'actu
Matignon a demandé aux conseillers de ne pas emporter de "souvenirs"...
Le Figaro, 18 mai 2007

La note est l'une des dernières signées de la main de Dominique de Villepin. Elle a été adressée le 11 mai dernier dans tous les ministères. L'ultime consigne du chef de gouvernement à ses ministres et à leurs troupes concerne les oeuvres d'art et tous les objets disposés dans les salons et les bureaux des palais de la République. « L'État est comptable de la conservation des objets d'art, notamment dans les cabinets ministériels, écrit le premier ministre. Au moment où vous allez quitter vos fonctions, je vous demande de procéder à un inventaire détaillé qui sera remis à votre successeur afin qu'il prenne ces objets en compte. » Le message ne saurait être plus clair : à l'heure des départs, aucun larcin ne sera toléré. Le décor doit être laissé intact. Hors de question de répéter les tristes états des lieux des passations précédentes. Un ancien conseil­ler de ministre d'État se souvient des « marques blanches sur les murs, vestiges de tableaux emportés » et du « personnel du ministère qui s'amusait à nous signaler, l'air de rien : « Tiens, il y avait un meuble à cet endroit... Quelqu'un a dû le prendre pour l'emporter chez lui ! » En tête de ces menues disparitions figuraient les guéridons, les vases ou les pendules. Où sont passés ces échantillons du mobilier national ? Parfois, au gré des mutations, ils ont été déménagés d'un bureau de la République à un autre. Plus souvent, ils ont été soustraits au patrimoine national. « Pour remettre la main sur ce genre de prise de guerre, allez dans les maisons de campagne des anciens conseillers », confie l'un de ceux-là, passé depuis dans le privé.


- « Tiens, il y avait un meuble à cet endroit... » -

Sa majesté des mouches

LOS ANGELES (AFP) - Une télévision américaine prépare une émission déclinée sur le célèbre roman "Sa majesté des mouches", dans lequel des enfants essaient de construire leur propre société sans la supervision d'adultes, selon le journal spécialisé Variety.

Provisoirement intitulée "Kids nation", cette émission de télévision-réalité placera 40 enfants de huit à 15 ans dans une ville-fantôme du Nouveau-Mexique. Ils vivront en autonomie et sans confort moderne, à l'instar des naufragés de "Sa majesté des mouches", roman écrit en 1954 par William Golding.

Sous l'oeil des caméras, les enfants devront s'organiser en société, voter des lois et construire une économie, selon Variety.

JOHANNESBURG (AFP) - Un Sud-Africain a poussé au maximum les limites d'une offre de "café à volonté" pour le prix d'un, en buvant au moins 30 tasses avant de partir sans régler sa note de 6,50 rands (environ 92 cents US).

"Il a dû boire une trentaine de tasses de café et quand il lui a fallu payer, il a pris la porte et s'est mis à courir comme un dératé", a raconté Joanne Campbell, gérante du café Chez Herbert à Port Elizabeth, citée par The Herald, journal de la province de l'Eastern Cape.

Relatant l'incident survenu lundi, Mme Campbell a précisé qu'elle avait alerté des agents de sécurité, qui patrouillaient en voiture et ont pris le client indélicat en chasse, parvenant à l'intercepter à quelques pâtés de maisons de là. "Des amis policiers sont également venus à la rescousse. L'homme, pétrifié, leur a dit qu'il voulait juste courir jusque chez lui pour chercher de l'argent", a ajouté la gérante du café.

L'amateur de café a alors été accompagné jusqu'à son domicile et s'est acquitté de sa note en s'excusant.


- Sous l'oeil des caméras -