May 18, 2007

Une France qui laisse tomber les pères, ces parias


PARIS (Reuters) - Le président Nicolas Sarkozy a nommé, en même temps que son gouvernement, un "haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté", le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch.

PARIS (AP) - Martin Hirsch, nommé vendredi au poste taillé sur mesure de Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, est avant tout un pragmatique, engagé dans le combat contre la pauvreté en dépassant les clivages politiques.

PARIS (Reuters) - Au lendemain de sa nomination, François Fillon a consacré son premier déplacement aux femmes en difficulté, un geste destiné à marquer d'emblée l'engagement prioritaire du nouveau gouvernement contre l'exclusion "à côté de l'efficacité économique".

Deux heures après la nomination de son gouvernement, le Premier ministre s'est rendu au foyer Eglantine, dans le XVIIe arrondissement de Paris, une maison d'accueil pour de jeunes mères créée en 2002.

Les jeunes femmes prises en charge dans cette structure du Centre d'action sociale protestant ont été victimes de violences conjugales et/ou sont sans papiers ou sans domicile.

En 2006, le foyer a hébergé 311 personnes - mères et enfants. Quelque 150 personnes y sont actuellement accueillies. La durée moyenne de séjour est de sept mois.

"Les violences faites aux femmes, les violences faites aux enfants constituent la chose la plus inacceptable qui soit", a déclaré François Fillon, qui a salué de jeunes femmes et leur bébé et s'est entretenu avec le personnel du centre durant une heure.

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- Fillon affichait d'emblée ses priorités sociales -

Enquête, être un homme : pas si simple

Le Monde "La haine envers les homosexuels reste bien vivace en France"

Débats, projections de films, réunions publiques, expositions : comme chaque année depuis 2005, la Journée mondiale contre l'homophobie a lieu le 17 mai.

Zoom Condamné pour homophobie, M. Vanneste candidat CNI-UMP aux législatives

Enquête Etre un homme : pas si simple

Etre un homme : pas si simple

Etre un jeune homme occidental dans les années 2000 ? Pas si facile. S'il est puissant, musclé et fort en gueule, il prend le risque de passer pour un macho, espèce théoriquement en voie de disparition. Mais qu'il soit doux, délicat et paisible, et les choses ne seront pas plus simples. Encore moins s'il est homosexuel.

"Aujourd'hui, les jeunes hommes ne se retrouvent ni dans la virilité caricaturale du passé ni dans le rejet de toute masculinité. Ils sont déjà les héritiers d'une première génération de mutants. Fils de femmes plus viriles et d'hommes plus féminins, ils ont parfois du mal à s'identifier à leurs pères", écrivait déjà la philosophe Elisabeth Badinter en 1992 (XY. De l'identité masculine, Odile Jacob, 314 p., 20,80 euros). Quinze ans plus tard, l'évolution reste douloureuse. Surtout lorsqu'elle s'inscrit dans un contexte difficile (milieu socio-économique défavorisé, problèmes d'intégration, fragilité psychologique) et qu'aux formes de discrimination les plus courantes (racisme, sexisme) s'ajoute l'homophobie.

Cette forme de rejet est jugée particulièrement dangereuse par le psychologue Eric Verdier, coauteur d'Homosexualités et suicide (H & O Editions, 2003, 224 p., 17 euros), qui rappelle les conclusions d'une étude épidémiologique française datant de 2005 : toutes choses égales par ailleurs, les hommes homosexuels âgés de 16 à 39 ans présentent treize fois plus de risques de faire une tentative de suicide que les hétérosexuels.

"Au départ, il s'agissait de mieux comprendre l'incidence de l'homophobie sur les trajectoires suicidaires des jeunes", explique ce chercheur pour présenter les travaux qu'il vient de mener, trois ans durant, sous l'égide de la Ligue des droits de l'homme. Très vite, il élargit son sujet d'étude, intitulé "Discriminations et conduites à risque chez les jeunes", au fait "de se sentir différent des autres jeunes et d'être exposé à un phénomène de bouc émissaire". Autrement dit : de devenir "une personne désignée par un groupe comme devant endosser un comportement social que ce groupe souhaite évacuer".

Pour étayer sa recherche, réalisée avec l'aide financière de la direction générale de la santé (DGS) et du conseil général de la Seine-Saint-Denis, une enquête a été réalisée par courriel auprès d'une soixantaine d'acteurs de terrain (travailleurs sociaux, animateurs, enseignants, personnels médicaux). "Leur constat est alarmant : tous les indicateurs de mal-être et de prise de risque suicidaire sont réunis concernant les jeunes victimes d'homophobie, y compris pour ceux qui s'identifient comme hétérosexuels", résume M. Verdier. Et leur diagnostic est unanime : notre société est majoritairement imprégnée d'une homophobie passive institutionnalisée, reléguant les personnes concernées au silence et à l'invisibilité.

"Les jeunes hommes, même s'ils ne sont pas homosexuels, sont souvent insultés ou raillés avec des vocables comme "tapette" ou "pédé", où tout ce qui est vu comme féminin est considéré comme des attributs de "sous-hommes"", précise le psychologue.


Convaincu que le taux anormalement élevé de suicide chez les homosexuels s'explique par "le déni de souffrance et non la souffrance elle-même", il estime essentiel, pour aider ces jeunes en détresse, de créer des "espaces de parole". De fait, six lieux d'accueil ont été ouverts par ses soins, depuis 2004, à Arras, à Cherbourg, à Evreux, au Mans, à Nancy et à Paris. Une centaine de jeunes, souvent en grande difficulté sociale et psychologique, y ont été accueillis. Beaucoup sont revenus plusieurs fois.

Que trouvent-ils dans ces lieux de fortune, où la parole, recueillie par deux ou trois adultes référents, tâtonne ? Avant tout, la fin de l'isolement. "Je suis toujours étonnée du bien-être que ressentent les personnes à voir que leur souffrance est partagée", constate Laurence Bellanger, infirmière hospitalière et coanimatrice de l'espace de parole mis en place à Cherbourg. Pour ces hommes plus féminins que d'autres, qui reçoivent, affirme-t-elle, des blessures narcissiques "quasi quotidiennes" (venant du milieu scolaire ou environnant, mais aussi, souvent, de leur famille), c'est un peu "comme s'ils cessaient soudain de se sentir étrangers au monde". Comme s'ils découvraient enfin qu'ils n'étaient pas les seuls, hors du modèle classique de l'homme viril, à ne pas parvenir sans douleur à imposer leur genre.

"Aujourd'hui moins encore qu'hier, les onctions d'homme et de femme ne vont de soi. Elles font l'objet d'une construction identitaire souvent longue et difficile", souligne Monique Leroux, sociologue à la mission départementale de prévention des conduites à risques et des toxicomanies de la Seine-Saint-Denis. Un constat auquel Eric Verdier ajoute un corrélat de poids, concernant la fonction paternelle. "La révolution féminine s'est jouée sur la contraception et le droit à l'avortement. Je suis convaincu que, pour les hommes, elle se jouera sur la paternité", estime-t-il.

Persuadé que, "à force de privilégier les mères et de disqualifier les pères, c'est la place même de l'homme qui est en danger", il appelle les instances gouvernementales à mieux tenir compte "de la vulnérabilité spécifique des hommes et de l'investissement des pères". Notamment en ce qui concerne la résidence alternée, le plus souvent refusée aux pères qui en font la demande lorsque la mère s'y oppose. Une proposition qui ne manquera pas, chez les hommes comme chez les femmes, de faire débat.


- Un article qui ne manquera pas de faire débat -

Tests ADN : le choix d'un enfant dans un catalogue

LONDRES (AP) - Connaître le sexe de son bébé dès six semaines de grossesse: c'est la promesse du "Pink or Blue" (rose ou bleu), un nouveau test britannique, dont la fiabilité est mise en cause et qui pourrait soulever des problèmes d'ordre éthique.

La firme britannique DNA Worldwide a lancé son test le mois dernier sur Internet en ciblant un large public dans le monde entier. Elle a acheté les droits de vente de la technique par l'intermédiaire d'une société américaine qui la vend déjà sur le Web, essentiellement à des Américains.

La Chine et l'Inde, deux pays dont on connaît la politique de natalité favorable au sexe masculin, sont exclus de ces ventes. Les experts redoutent que ce test ne fasse qu'inciter les familles à interrompre une grossesse de sexe non désiré.

En théorie, le test analyse l'ADN foetal qui se trouve dans le courant sanguin maternel. Une technique qui laisse certains experts sceptiques. "Plus ce genre de test est pratiqué tôt au cours de la grossesse, moins on trouvera d'ADN foetal à cet endroit, et moins le test sera fiable", relève le Dr Patrick O'Brien, obstétricien et porte-parole du Collège royal des gynécologues-obstétriciens. "A six semaines de grossesse, on peut se demander si la technologie est indiquée."

Les parents qui seront d'accord pour attendre l'échographie des 20 semaines de grossesse bénéficieront d'une technique sûre à 100%. Les procédés invasifs comme une amniocentèse, qui représente un faible risque d'avortement, ne sont praticables qu'à 11 semaines de grossesse.

Les parents qui commandent le test "Pink and Blue" reçoivent un paquet dans lequel la mère doit fournir un échantillon de sang. Il est retourné aux laboratoires de la firme qui, au bout de quatre à six jours, révèlent le sexe du foetus avec une fiabilité de 98%, si les instructions sont respectées correctement, selon DNA Worldwide.

"Nous essayons de construire un pont entre la science et le consommateur", note David Nicholson, directeur de DNA Worldwide. Le test fonctionne par détection de l'ADN foetal qui peut naturellement être retrouvé dans le sang de la mère. Il cherche le chromosome Y spécifique du sexe masculin. S'il ne le trouve pas, c'est une fille. Toutefois, comme il n'est pas référencé comme matériel médical, ce test n'est sous le contrôle d'aucune autorité sanitaire que ce soit en Grande-Bretagne ou ailleurs.

Le test "Pink or Blue" est basé sur une méthode mise au point par des chercheurs italiens, qui ont publié leurs travaux en 2005 dans le journal "Human Genetics". Ils affirment que le chromosome Y peut être retrouvé dans le sang maternel dès la sixième semaine de grossesse. DNA Worldwide rembourse la clientèle en cas d'erreur. Sur les centaines de tests remboursés depuis la commercialisation du test en avril dernier, Nicholson a déclaré n'avoir eu à rembourser qu'une seule fois.

Mais même si le test est précis, les experts recommandent aux parents de prendre conseil auprès de professionnels.

D'autres experts s'inquiètent des problèmes éthiques que ce test pourrait provoquer, si les parents prennent ce test pour prétexte à l'interruption d'une grossesse non conforme.

"Le choix du sexe pourrait inciter des parents à considérer leurs enfants comme de la marchandise", a déclaré Marcy Darnovsky, directrice adjointe du Centre pour la génétique et la société, un groupe d'intérêt public basé aux Etats-Unis. "Des tests comme celui-là pourraient rendre normale la sélection génétique et conduire à un scénario dans lequel des parents iraient jusqu'à choisir les caractéristiques de leur enfant dans un catalogue."


- Une fiabilité de 98%, si les instructions sont respectées -

May 16, 2007

Un Chinois sans papiers peut-être français

Elève studieux, Hai He Li est menacé d'expulsion. Un Chinois sans papiers peut-être français
Libé, le 16 mai 2007

On dirait un hall de lycée, c'est le tribunal administratif de Lille. Sana, Gladys, Naïma, Mélodie, William, Mélina, Laura et la classe de BEP comptabilité du lycée privé Louise-de-Marillac entourent leur copain Hai He Li, 21 ans, un jeune Chinois au sourire triste. Arrivé en France à 16 ans, il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire. Les élèves racontent : «Il a reçu la lettre en janvier. Il en a parlé aux profs. On a fait passer une pétition. Tout le lycée a signé, nos voisins, nos familles.» Naïma : «Toute sa vie est ici. Il n'a personne en Chine. C'est un être humain.»

Hai He est logé par l'aide sociale à l'enfance, qui paie aussi sa scolarité et lui verse une allocation du conseil général de 300 euros, jusqu'à l'été. Dans son dossier, un mot de sa prof de maths le dit «motivé, volontaire, assidu, doué pour les maths». Sa prof de comptabilité le trouve «studieux, poli, courageux, capable d'obtenir le bac pro, voire plus». Il a obtenu le CAP d'agent de restauration «avec félicitations du jury». Son éducatrice, Fabienne Imbert : «C'est un garçon exemplaire. Il ne faudrait pas que des décisions contre-productives viennent tout gâcher.»

Une caméra de télé s'approche. Hai He, tétanisé, chuchote dans le micro, puis va pleurer sur une chaise. En octobre 2003, le jeune homme avait fait une «déclaration de nationalité». La loi permettait à l'époque aux mineurs étrangers de devenir ainsi français sur demande. Mais le tribunal d'instance a contesté la validité de son acte de naissance. «Il n'y a pas de convention de reconnaissance des pièces administratives entre les deux pays. On lui demandait une preuve impossible», dit son avocate, Me Aurélie Goemine. En novembre 2005, rejet de la demande. Il fait appel. En attendant, il demande un titre de séjour. Rejet aussi, cette année.

Considéré comme sans papiers, alors qu'il est peut-être français, il se barricade chez lui, ne sort que pour aller à l'école. Son avocate a réclamé hier un sursis à statuer dans l'attente d'un arbitrage sur sa nationalité. Dans le groupe, Sana rigole : «Mais bon, comme dit M. Sarkozy, du moment qu'il sait parler français, qu'il a un logement, et qu'il travaille, hein ?» Décision dans un mois.


- On lui demandait une preuve impossible -

May 13, 2007

Inquiétude des parents de 700 000 enfants allergiques

Un extrait du JT de France 2 du 11 mai au soir, « un enfant de neuf ans vient de manger du fromage de brebis, un aliment qui lui est interdit (...) malgré leurs efforts, le directeur de l'école et les pompiers n'ont pas pu sauver l'enfant (...) l'inspection d'académie affirme que les menus fournis dans cette cantine relèvent de la mairie (...) cet accident dans la capitale aujourd'hui, une voiture a percuté la terrasse d'un café (...) le conducteur a été apparemment victime d'un malaise » :




Des extraits du Parisien du 13 mai :




Le jeu Kirikou censuré.







En bref, un beau père mis en examen.


- Que serait Blanche Neige après la censure ? -

Le Plateau des Glières au centre d'une polémique


Le Plateau des Glières avec son monument dédié aux résistants tués par les nazis en 1944 est au centre d'une polémique depuis la visite de Nicolas Sarkozy le 4 mai dernier - lematin.ch

AFP, dimanche 13 mai 2007, 14h15 - Un millier de personnes, dont des figures locales de la Résistance, se sont rassemblées dimanche sur le plateau des Glières contre "la récupération de la Résistance" par Nicolas Sarkozy, qui s'était rendu sur le site avant son élection.

HAUTE SAVOIE
Après Sarkozy, les touristes affluent au plateau des Glières
Le haut lieu de la résistance devient un lieu de pèlerinage présidentiel. Les commerçants applaudissent, les anciens combattants protestent

Ian Hamel - 12/05/2007
Le Matin Dimanche

Christophe Métral, le nouveau gérant de l'Auberge des Glières, ne pouvait rêver meilleure publicité: il a pris ses fonctions le jour même où Nicolas Sarkozy a déposé une gerbe de fleurs au mémorial érigé en l'honneur des 154 résistants abattus par l'armée allemande et les miliciens de Vichy au printemps 1944. C'était le vendredi qui a précédé le deuxième tour de l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy a promis, que s'il était élu, il reviendrait chaque année sur ce plateau calcaire, situé à 1450 mètres d'altitude. A l'image de François Mitterrand, gravissant chaque année la Roche de Solutré.

«Depuis le passage de Sarkozy, nous avons déjà des visiteurs, venus de France et même de Suisse», se réjouit Christophe Métral, qui affiche à sa carte «fondue savoyarde».

«Nous avons eu Balladur à Chamonix. Sarkozy aux Glières, ce sera bon pour le commerce. En Haute-Savoie, toutes les communes ont voté Sarko», rappelle Jacqueline Rubin, serveuse à la Brasserie Mino, le grand café de La Roche-sur-Foron, la principale bourgade aux pieds du plateau. L'annonce faite par le nouveau président de la République est accueillie avec enthousiasme dans cette région escarpée, à un coup d'accélérateur des rives du lac Léman. Sauf par les anciens résistants des Glières, «gardiens du souvenir», et un collectif de militants antilibéraux, qui organisent aujourd'hui, à partir de 12 heures, un rassemblement de protestation sur le plateau.

Des résistants mécontents


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- Sarkozy aux Glières, ce sera bon pour le commerce -

Du bon et du mauvais usage des victimes

Du bon et du mauvais usage des victimes, par Alain Salles
LE MONDE | 21.04.07

Qui peut être contre les victimes ? Les partis politiques sont à leur chevet. Jean-Pierre Raffarin leur a donné une éphémère secrétaire d'Etat : Nicole Guedj. Nicolas Sarkozy veut créer des juges qui leur soient dédiés. Ségolène Royal propose de "mettre un avocat à la disposition des victimes de violences graves dans l'heure suivant le dépôt de plainte". Depuis que Robert Badinter a créé, en 1982, un bureau de l'aide aux victimes et à la prévention de la délinquance, le statut des victimes a été reconnu. Trop au goût de certains. Après Thierry Lévy, qui s'inquiétait du "culte de la victime" dans son Eloge de la barbarie judiciaire (Odile Jacob, 2004), son confrère avocat Daniel Soulez Larivière et la psychanalyste Caroline Eliacheff dénoncent aujourd'hui, dans Le Temps des victimes (Albin Michel), "la face sombre du mouvement victimaire".

C'est entre sollicitudes, voire flatteries politiques, attaques d'une partie du monde judiciaire et incertitudes financières que l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem) a fêté ses vingt années d'existence, lors d'une journée de colloque au Sénat, à la mi-mars. L'Inavem est un réseau de 160 associations, qui ont soutenu 300 000 victimes en 2006, contre 65 000 en 1996. "Nous sommes associations d'aide aux victimes et non de victimes", précise le président de cette fédération, Hubert Bonin. Ce sont des associations de victimes qui provoquent la surenchère dénoncée à grand renfort de procès spectaculaires, liés à de copieux dommages et intérêts, et alimentée par l'exploitation médiatique de faits divers.

L'aide aux victimes a acquis sa légitimité. A juste titre. Les victimes étaient alors "les grandes oubliées des prétoires"
, selon l'expression de Robert Badinter, désarmées face à la douleur et à l'incompréhension de la machine judiciaire. Depuis 1982, les fonds d'indemnisation se sont multipliés, l'accueil a été amélioré dans les commissariats, les tribunaux et les hôpitaux. Même si des progrès restent à faire. Surtout, les lois se sont succédé pour renforcer leur place dans les procédures judiciaires. Vingt-neuf articles de loi sont désormais consacrés aux droits des victimes. La défense des victimes est régulièrement utilisée pour justifier une loi répressive ou le refus de libérer un détenu. La victimisation devient alors moyen d'instrumentalisation politique et pénale.

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- Ce sur fond de bricolage financier ? -

May 10, 2007

Bayrou veut faire de son Mouvement démocrate un contre-pouvoir


Bolloré a bien passé quelques contrats avec l’Etat
Le Figaro, le 10 mai

Contrairement aux affirmations de son patron et de Nicolas Sarkozy, le groupe a bénéficié de plusieurs marchés publics. De «petits contrats», précise-t-on dans l’entourage de Vincent Bolloré.

PARIS (AFP) - Le groupe de l'homme d'affaires Vincent Bolloré s'est vu attribuer ces dernières années des marchés publics, contrairement à ses affirmations et à celle du président élu Nicolas Sarkozy, a constaté l'AFP sur le site internet des Journaux Officiels de la République française.

Dans le cadre de la polémique suscitée par le séjour de M. Sarkozy sur le yacht de M. Bolloré au large de Malte, le groupe de l'homme d'affaires avait affirmé mercredi qu'il n’avait "jamais eu aucune relation commerciale avec l’Etat français".

Nicolas Sarkozy avait indiqué de son côté que "Vincent Bolloré est un des grands industriels français. Il n'a jamais travaillé avec l'Etat. Il fait honneur à l'économie française".


SDV, la filiale logistique du groupe Bolloré, a obtenu le 10 août 2006 l'attribution du marché du "traitement de la valise diplomatique fret" par le ministère des Affaires étrangères, selon l'annonce numéro 368 publiée le 06 novembre 2006 dans le Bulletin officiel des annonces de marchés publics (BOAMP) 050 C.

La valeur totale estimée de ce marché est comprise entre 1,4 million d'euros et 5,6 millions d'euros, hors taxes, pour "une durée de 48 mois à compter de la notification du marché".

SDV s'est également vu attribuer le 17 juin 2005 un marché de "transport de fret par voie aérienne commerciale à la demande et pour le compte du ministère de la Défense", d'une valeur estimée à 36 millions d'euros, hors taxes, peut-on lire dans l'annonce numéro 907 publiée le 26 septembre 2005 dans le BOAMP 041 C. Le contrat est lui aussi d'une durée de 48 mois.

Par ailleurs, selon l'annonce numéro 357 publiée le 15 janvier 2007 dans le BOAMP 003C, le groupe Bolloré a obtenu le 11 décembre 2006 du ministère de l'Intérieur un marché de "mise en place de locaux de sûreté modulaires à l'hôtel de police de Grenoble" d'un montant hors taxe de 342.329 euros.

PARIS (AFP) - Les Français sont majoritairement "pas choqués" par le séjour de Nicolas Sarkozy à Malte entre lundi et mercredi, selon deux sondages CSA et Opinionway rendus publics jeudi.


PARIS (Reuters) - Persuadé que l'UMP aura la majorité absolue dans la prochaine Assemblée nationale, François Bayrou a expliqué jeudi vouloir faire de son Mouvement démocrate un contre-pouvoir.

"L'UMP va avoir sans aucune exception tous les leviers de commande en France", a déclaré sur France 3 l'ancien candidat centriste à l'élection présidentielle.

"Bien sûr ils auront la majorité absolue", a-t-il ajouté, quelques heures après le conseil national de l'UDF qui a donné naissance au Mouvement démocrate, le label sous lequel le centre présentera des candidats dans toutes les circonscriptions pour des législatives.

Mais pour préserver leurs chances d'être réélus, 23 députés UDF sur 29 ont rallié Nicolas Sarkozy et décidé de se présenter sous l'étiquette "majorité présidentielle".

François Bayrou a dénoncé "la très grande intimité" entre le président élu et "les plus grandes puissances financières" et "médiatiques".

"Tout cela constitue un pouvoir comme il n'y en a jamais eu en France", a-t-il insisté. "En face de ce pouvoir, il faut des contre-pouvoirs, pas forcément des contre-pouvoirs négatifs ou de destruction."


"Moi, je veux établir une nouvelle règle du jeu (..): quand c'est bien on le dit, quand ce n'est pas bien on vote non", a expliqué le député béarnais.

Interrogée sur Canal + sur d'éventuelles alliances entre les deux tours des législatives, la députée européenne centriste Marielle de Sarnez a répondu : "Le Mouvement va présenter des candidats dans toutes les circonscriptions et ce que j'espère c'est qu'on arrivera premier ou deuxième pour pouvoir aller tout seul au deuxième tour et pouvoir avoir un groupe avec des hommes libres, indépendants, et autonomes à l'Assemblée. La France en a bien besoin".

"Pourquoi voulez-vous que j'aille faire des combinaisons avec l'UMP ou avec le Parti socialiste ?", a-t-elle ajouté.

Selon elle, le nouveau Mouvement démocrate a recueilli depuis dimanche soir 27.500 demandes d'adhésion.

A la question de savoir si les députés UDF ayant choisi de rallier Nicolas Sarkozy faisaient partie de ce mouvement, Marielle de Sarnez a répondu : "C'est à eux de le dire."

L'ex-directrice de campagne de François Bayrou a par ailleurs rejeté l'idée d'entrer dans le prochain gouvernement, où des centristes pourraient être conviés.

"Je ne participerai pas au gouvernement de Nicolas Sarkozy", a-t-elle dit.


- Les français majoritairement pas choqués -

May 8, 2007

Qu'en dirait Dolto ?

Et Françoise DOLTO dans “La cause des enfants” (1985) : “On est très inquiet en tout lieu de découvrir combien il y a de suicides d’enfant après quelques mois d’application des décisions de garde... le divorce est un arrangement entre parents qui décident de se séparer et ce sont les enfants qui prennent le choc. Quant à la garde des enfants de divorcés, elle fait l’objet de décisions qui sont souvent une violation pure et simple des droits de l’être humain.”


(...) B. L’enfant victime - arbitre de la séparation :

Dans d’autres situations, l’enfant n’est plus à proprement parler l’enjeu, mais l’arbitre.

Le couple est incapable de décider et s’en rapporte à la parole de l’enfant et tente de faire de lui l’arbitre. L’enfant est instrumentalisé.

L’enfant est tellement acteur qu’il en devient arbitre.

Pour résumer cette situation d’enfant victime enjeu et victime arbitre, récemment, un exemple d’une enfant auditionnée, Aline âgée de 11 ans, en classe de 6ème. Ses parents sont dans le conflit depuis qu’elle a 4 ans. Ils sont incapables d’établir un minimum de dialogue entre eux. L’enfant réside chez sa mère et le père demande la résidence prétextant que l’enfant veut vivre avec lui. Elle m’a décrit la situation de ses parents de la manière suivante :

c’est “une mini guerre mondiale, d’un côté la France, mon père, de l’autre côté l’Allemagne, ma mère. j’ai toujours vu mes parents comme çà. Ma mère me dit que je suis sa raison de vivre, qu’elle se suicidera si je devais aller vivre chez mon père. Mon père m’écoute, me parle, il s’occupe de moi. J’aimerais vivre avec lui.”

(...) Le conflit initial est très souvent envenimé par la procédure, par les pièces et attestations produites au dossier, par les paroles prononcées à l’audience, parfois pas les conclusions et la palidoirie des avocats, voire par le comportement du Juge aux Affaires Familiales lui-même et par le rituel de l’audience.

Très souvent, le conflit se cristallise, se fige, et la décision du juge, qu’elle soit bien réfléchie ou non, bien pensée ou non, bien motivée ou non, fige la situation conflictuelle entre les parties et paralyse toute évolution.

En d’autres termes, la décision du Juge aux Affaires Familiales atteste de l’existence d’un problème, mais en réalité, ne le résout pas. La décision judiciaire ne fait que des vaincus, et beaucoup de victimes parmi les enfants qui demeurent dans le conflit parental amplifié par le judiciaire, quelles que soient les qualités des Avocats et des Juges aux Affaires Familiales.

De source GEMME
L’intérêt de la médiation
familiale pour l’enfant
Vendredi 26 Janvier 2007


- L’enfant est instrumentalisé -

May 3, 2007

Audience auprès de la Cour d'appel de Versailles


27 avril, la non-réponse de la place Vendôme

18 avril, la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance : Une avancée de la protection, un recul des droits. Au 18 avril aussi, Ces discours de vérité qui peuvent tuer - et faire rire

14 avril, manif à Paris

12 avril, Plaidoyer pour le mensonge
Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »

7 avril 2007 : Il semblerait qu'il y ait encore des problèmes avec le dossier médical de la maman de Justine, décédée subitement à l'hospital en juillet 1999, laissée sans examens ni soins appropriés. Ce dossier médical pourrait toujours être retenu par le pénal ce qui empèche toute progression à l'administratif.

13 mars 2007, « Le tribunal chercherait-il la prescription ? »

7 avril 2007, je reécris à Pascal Clément, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice.

Ce qui suit, du 6 avril 2007.

De reports en magouilles et fourberies, les mois et les années passent :

  • Le 29 mars 2007, appel de la décision du juge pour enfant du 23 novembre 2006 ; Justine et les tiers « dignes de confiance » étaient absents ; J'ai cependant pu plaider ;
  • 4 avril, magouilles ; un jugement rendu sans contradictoire m'est parvenu, ce jugement est favorable aux tiers « dignes de confiance » ; je vais faire appel de ce jugement ;
  • 5 avril, renvoi ; les tiers « dignes de confiance » auraient du présenter Justine à la cour d'appel mais ils ne l'ont pas fait ; prochaine audience ce 3 mai ;
  • ...


D'après ce que j'ai compris, les tiers « dignes de confiance », le couple Isabelle et Pascal Clementz, me repprocheraient de me défendre, de faire appel, considérant qu'il s'agirait de harcèlement.

Les tiers « dignes de confiance » souhaitaient depuis longtemps la garde mais aussi l'administration légale des biens de Justine. Maintenant que les tiers « dignes de confiance » ont à peu près obtenu ce qu'ils réclamaient, ils n'ont certainement plus de raisons de présenter l'enfant à la justice, plus de raisons non plus de se présenter eux même auprès de la Cour.

Je ne voulais pas signer un document non conforme à la réalité juridique et dont le contenu est au détriment de Justine. Avec la récente ordonnance du juge des tutelles, voir au 4 avril, un tier va pouvoir signer ce document à ma place. Cela ne fera probablement qu'arranger les tiers « dignes de confiance ».

De mes notes de février, les magouilles aux alentours du 29 mars s'inscrivent dans le prolongement des magouilles de la Caisse d'Epargne : « Dans son dernier courrier la Caisse d'Epargne de Lorraine m'a encore répondu n'importe quoi. Du point de vue de la section financière du proc' la plainte pour recel est classée or je n'obtiens même pas mes réponses de la part de cette banque. »

Les tiers « dignes de confiance » ont donc très globalement obtenu tout ce qu'ils désiraient, y compris leur protection par le prince qui reigne dans mon secteur, mais tout ceci, donc, au détriment de mes deux filles.






Du bon usage des parents
Par Joseph ROUZEL
Sur Lien-Social et sur psychasoc

Là où il s’agit d’accueillir chacun avec un minimum de respect et d’invitation à une parole pour rassurer chacun, enfant et parent dans la place qu’il occupe, on cherche le coupable et on plaint la victime, entérinant d’une certaine façon ce mode de relation. A partir de là très souvent les travailleurs sociaux se lancent dans la chasse à la culpabilité et à son traitement.

Le parent désigné comme coupable doit se plier ou se démettre. S’il accepte de collaborer, de faire tout ce qu’on lui dit : se rendre chez le juge quand il faut, accepter sans rechigner les placements, se contenter du droit de visite qu’on lui, impose, subir un thérapie dont bien souvent il ne comprend pas le sens, améliorer son logement, se mettre au régime, cesser de boire ou de se droguer… - j’en passe et des meilleures - alors c’est un parent qui est sur la bonne voie. S’il se soumet , c’est un bon parent. S’il se récrie, veut donner son avis, conteste les mesures, réclame son enfant, et fait valoir ses droits, il est mauvais : soit on le rejette, soit il faut le dresser.


- D'ici au 3 mai et un éventuel et ultime report, manifs, lectures -

April 27, 2007

« Lourdes » accusations de Bayrou contre Sarkozy


26 avril, « Il est vrai que l'internationalisation des échanges a compliqué les règles de la concurrence : ce qui est corruption ici est transaction là-bas. »

Richard Geere provoque un scandale en Inde :




Actualité | International
Mandat d’arrêt contre Richard Gere
Le Figaro, le 27 avril, extrait :

Une cour de justice indienne a entamé des poursuites à l’encontre de l’acteur américain. Objet du délit : un baiser.

Le geste n’a pas été du goût des autorités. Hier, un juge de Jaipur, une ville dans le nord-ouest de l’Inde, a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de l’acteur américain et de l’actrice bollywoodienne Shilpa Sheety pour avoir commis un «acte obscène».


L'humanité,
18 avril 2006, société
« Corruption », un délit fourre-tout

La « corruption de mineurs » est la nouvelle appellation de l’ancien délit « d’incitation de mineurs à la débauche ».
Elle est passible uniquement en correctionnelle d’une peine de sept ans ferme. La « corruption », un « délit fourre-tout » pour la défense, suppose que les accusés aient fait preuve de comportements moralement répréhensibles devant leurs enfants : comme les obliger à regarder leurs ébats sexuels ou une cassette pornographique. Or ce délit n’est ni explicité, ni daté dans l’ordonnance de renvoi de l’affaire. Il n’a pas fait l’objet de débats lors du procès. Il était retenu dans le seul contexte d’enfants ayant assisté à des scènes d’abus dont ils étaient les victimes. Ces crimes ont été exclus par la justice, les faits connexes auraient dû l’être également.

L'humanité,
18 avril 2006, société
A Saint-Omer, un nouveau verdict qui ébranle la justice


Procès. La condamnation de six des sept accusés de l’autre affaire d’Outreau, vendredi dernier, a une nouvelle fois suscité incompréhension et colère vis-à-vis de l’institution.

Un verdict incompréhensible dans un procès d’abus sexuels sur mineurs à la cour d’assises du Pas-de-Calais. L’épilogue a un air de déjà-vu. Mais la force de l’habitude n’a pas abîmé le sentiment de colère qui flottait, vendredi dernier, dans la salle des pas perdus du tribunal de Saint-Omer. On se remémorait le 2 juillet 2004, au même endroit, alors que six condamnations tombaient dans l’affaire du prétendu réseau pédophile d’Outreau. Les défenseurs, dont certains ont participé à ces deux opus judiciaires, ne s’y sont pas trompés, invoquant le scandale judiciaire du premier pour fustiger le second. « On a perdu une occasion unique et extraordinaire d’en finir avec les errements de la justice au lendemain de la commission Outreau », lâche ainsi Me Hubert Delarue, conseil de Madeleine V. ...

Présidentielle 2007 | L'actu
Lourdes accusations de François Bayrou contre Nicolas Sarkozy
Le Figaro, le 27 avril

Invité de RTL ce matin, le président de l’UDF n’a pas mâché ses mots à l’encontre du candidat de l’UMP. Il dénonce son «goût de l’intimidation et de la menace» qui serait à l'origine de l'annulation du débat prévu sur Canal +.

«C’est une accusation certaine» que François Bayrou a formulé vendredi matin sur RTL à l’encontre de Nicolas Sarkozy : celle d’avoir fait pression sur la direction de Canal + pour empêcher son débat avec Ségolène Royal. Et pas seulement. Car il va au delà, accusant plus généralement le candidat UMP de «verrouillage de l’information». (écouter l'émission).

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- Sans « le moindre commencement d'une preuve » -

Génétique : faut-il tout dire ?


Le blogueur de Puteaux gagne en justice
Les Ceccaldi-Raynaud, fille et père, respectivement députée-maire et sénateur de cette commune des Hauts-de-Seine, condamnés en appel pour avoir diffamé Christophe Grébert, poil-à-gratter de la municipalité.
Libé, 26 avril 2007

Génétique : faut-il tout dire ?
Le Comité national d'éthique privilégie l'«intérêt direct» pour la divulgation des données.
Libé, 27 avril 2007

Quel est le statut de l'information génétique ? Peut-on révéler à quelqu'un qu'il est porteur d'un gène mais qu'il ne tombera néanmoins jamais malade ? C'est à cette question très délicate que devait répondre le Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Une question qui préfigure la médecine de demain, faite de conseils génétiques et de prédispositions à certaines maladies. Hier, les sages ont rendu public un avis qui peut être lu comme une sorte de «résistance au tout génétique», en se montrant partisans de ne pas délivrer d'informations «si ces informations n'ont pas un interêt direct pour l'enfant».

Mutation. Le point de départ de la saisine concerne une des maladies génétiques les plus répandues : la mucoviscidose. C'est une maladie génétique dite «récessive», c'est-à-dire que le risque de développer la mucoviscidose n'existe que lorsque les deux exemplaires du gène, hérités du père et de la mère, sont porteurs de mutations. Depuis 2002, un dépistage systématique de la mucoviscidose à la naissance a été mis en place. Le gène en cause répond au nom de CFTR, mais il est d'une très grande variabilité : ainsi, une personne sur 30 dans la population française possède un seul «morceau» muté du gène CFTR (la personne est dite «hétérozygote» pour le gène CFTR ou «porteur sain»), ce qui n'a de fait aucune conséquence en termes de risque pour sa santé. Le savoir n'a qu'une seule utilité pour la personne : cela peut avoir des conséquences si elle décide plus tard de faire un enfant. Et, là, dans l'hypothèse où les deux parents sont chacun «porteurs sains» d'une mutation, il y a une probabilité de 25 % pour que leur enfant hérite des deux mutations et présente ensuite un risque de développer la maladie. Bref, le risque est très minime. Et très lointain. Faut-il, pour autant, le cacher ? Faut-il, à l'inverse, le dire sans que la personne n'en ait fait la demande ?

Bénéfice. Dans son avis, le comité d'éthique veut éviter une surenchère où toute information génétique serait bonne à dire. Il a rappelé une évidence : un dépistage doit apporter un bénéfice pour la personne. Dans le cas présent, ce bénéfice est si hypothétique que le CCNE «recommande que la révélation systématique du statut de porteur sain d'un nouveau-né ne soit pas encouragée, compte tenu de l'absence d'intérêt direct pour l'enfant». La raison ? «Il s'agit de ne pas transformer un être humain en un être enfermé dans son statut génétique, avec le risque de sacralisation du gène que cela comporte.» Le CCNE ajoute que l'«information délivrée aux parents doit expliquer que le statut de porteur sain pourra éventuellement être mis en évidence chez leur nouveau-né, mais ne sera pas automatiquement communiqué avant une étape d'information et de réflexion». En somme, si la personne veut plus tard le savoir, à elle d'en faire la demande. Interrogé en marge de la conférence de presse sur les déclarations récentes de Nicolas Sarkozy disant que l'on naissait pédophile ­comme s'il y avait un gène en cause, le président du comité d'éthique, Didier Sicard, a juste lâché : «Cela m'a attristé.»


- Il a juste lâché :: «Cela m'a attristé.» -

L'inversion de la charge de la preuve


La procédure inquisitoire fait le reste.

« Une femme soupçonnée de sorcellerie est rarement acquittée : l'interrogatoire se déroule d'une manière telle que chaque réponse consolide l'accusation. »





- Selon que vous ayez des copains puissants... -

April 26, 2007

Au coeur de la corruption


Les affaires de corruption se multiplient en Allemagne
Boursorama - 24 avr. 10h57
A l'image du récent scandale chez Siemens, les affaires de corruption se multiplient en Allemagne, mais cette inflation est liée aux efforts de la justice selon les observateurs et témoigne en fait du niveau d'intégrité élevé dans le pays.

Aides européennes : 45 personnes arrêtées pour corruption en Italie
Tageblatt - 23 avr. 17h15
Quarante-cinq personnes, des fonctionnaires, présidents de coopératives et producteurs de fruits, ont été arrêtées lundi en Italie pour corruption et fraude dans l'obtention d'aides européennes, a annoncé à l' AFP le commandement de carabiniers de Reggio di Calabria (sud).

PEKIN (Reuters) - Début de glasnost à la pékinoise? Les autorités communistes chinoises ont présenté de nouvelles règles visant à rendre plus transparentes les affaires gouvernementales pour combattre la corruption et la gabegie - mais dans des limites encore strictes.

Bulgarie : la corruption avale des ressources égales aux fonds attendus de l'UE
24 Heures.ch - 24 avr. 16h25
La corruption, sujet de préoccupation numéro un des Bulgares, engloutit à elle seule, selon un rapport indépendant publié lundi, presque autant d'argent par an que les fonds attendus de l'Union européenne.


Un autre membre de l'OCDE soupçonne Londres de vouloir ruiner l'enquête BAE
Boursorama - 24 avr. 15h14
Mark Pieth, président du groupe de travail de l'OCDE sur la corruption, a affirmé dans le Guardian de mardi que les autorités britanniques avaient tenté de l'évincer pour qu'il cesse de critiquer l'abandon par la justice britannique d'une enquête impliquant BAE Systems.

(...) Une source à l'OCDE citée par le journal affirme aussi "que des représentants britanniques ont été envoyés à Paris pour +émasculer+ le groupe de travail et s'assurer qu'il ne dirait rien publiquement", mais qu'ils "ont échoué et n'ont pas été contents" et "se sont comportés d'une manière qui n'aurait pas été déplacée sur un ring".

Le mécontentement de l'OCDE vient de l'arrêt en décembre, à la propre demande du Premier ministre Tony Blair au nom "de l'intérêt général", d'une enquête visant d'éventuels pots-de-vin dans un contrat d'armement entre le groupe britannique BAE Systems et l'Arabie Saoudite, remontant aux années 80. Dès l'arrêt de l'enquête, l'Arabie saoudite a confirmé une commande de 72 avions chasseurs Eurofighter.


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Au coeur de la corruption, de la conclusion
Par Brigitte Henri, une commissaire des RG
Editions 1, 2000.XI


Enquête sur le conseil de l'ordre des médecins de Paris
LE MONDE | 24.04.07

Le ministre de la santé, Philippe Bas, a annoncé, lundi 23 avril, avoir demandé, fin mars, à l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) d'"enquêter" sur la gestion du conseil de l'ordre des médecins de Paris "pour s'assurer de son bon fonctionnement et éventuellement l'améliorer". "Un rapport (...) devra être remis fin juin", précise-t-on au ministère.

Cette annonce survient après la publication, dans Le Parisien de lundi, d'un article évoquant des indemnités et des parachutes dorés offerts à certains conseillers de l'ordre. L'enquête de l'IGAS devrait porter, notamment, sur le montant de ces indemnités et sur "certains dysfonctionnements" tels que des travaux réalisés sans appels d'offres.


Justice et commerce
Le Monde, 03 Avril 2007
Extrait : Justice et commerce ne font pas toujours bon ménage. Nombre d'industriels voient dans la sévérité et l'indépendance des juges français des handicaps pour l'économie et les exportations. A leurs yeux, la France, en appliquant vite et bien, depuis 2000, la convention de l'OCDE sur la corruption, est moins bien armée face à ses concurrents. La mise en examen, le 22 mars, par le juge Philippe Courroye, de Christophe de Margerie, directeur général de Total, pour « corruption d'agent public étranger » et « abus de biens sociaux », en serait le dernier avatar.

D'autres affaires ont fait grand bruit, comme celle des frégates de Taïwan, qui implique Thales, et celle de la fourniture de cartes d'identité au Nigeria par Safran. Facteur aggravant, une grande part des exportations françaises se font dans les secteurs de l'énergie, de l'armement et des infrastructures, qui dépendent largement des commandes des Etats. Des industriels y voient même une explication au déficit du commerce extérieur français. Ils s'exonèrent ainsi à bon compte de leur perte de compétitivité, de leurs erreurs stratégiques et d'une absence relative dans des marchés en croissance, comme la Chine et l'Inde. Dotée d'une législation anticorruption vigoureuse, l'Allemagne n'en affiche pas moins un commerce extérieur florissant.

De l'introduction de l'ouvrage de Brigitte Henri : « La corruption n'est pas un fait de la vie moderne. Depuis que se sont développés les échanges économiques, la corruption a instauré ses propres règles, en marge des lois. C'est un mal endémique, enraciné dans le mouvement social, et qui l'accompagne plus ou moins selon la tolérance doont fait preuve une société donnée. »


27 novembre 2006, Des juges mettent la justice en accusation

Extrait : « Pour faire marcher la boutique, on fait comme si, quitte à se mettre en marge des textes, déplore Bruno Thouzellier, président de l’USM, syndicat majoritaire chez les magistrats. Les collègues sont prêts à l’accepter, mais jusqu’à un certain point. »

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- Un phénomène planétaire, mais, en France, tout irait bien -


la LDH présente son « état des droits de l'Homme en France »

PARIS (AFP) - La Ligue des droits de l'Homme a présenté jeudi l'édition 2007 de son "état des droits de l'Homme en France", déplorant une "régression continuelle des libertés" et condamnant particulièrement le bilan de Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidence et ex-ministre de l'Intérieur.

Qualifiant la "vision du monde" de M. Sarkozy d'"absolument terrifiante", le président de la LDH, Jean-Pierre Dubois, a laissé peu de suspense sur la prise de position du comité central samedi dans le duel Nicolas Sarkozy-Ségolène Royal. "Il faut réagir avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il martelé, parlant de "grave régression en matière de droits fondamentaux depuis cinq ans".

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- Une dégradation des libertés -