April 20, 2007

Face à la police, face à la justice


PARIS (AFP) - A trois jours du premier tour de la présidentielle, les 12 candidats en lice ont tenu jeudi leurs derniers meetings, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal continuant leur duel à distance, l'un à Marseille l'autre à Toulouse.

« Face à la police, face à la justice », un ouvrage paru en février, au rayon « pour les nuls ».

Voir également au 13 août 2006, ce que propose la Documentation Française, ou au 20 novembre 2006, pour les plus jeunes.




- Si possible, faire ses valises et partir sur le champ -


La société pure





La Société pure de Darwin à Hitler
de André Pichot

Champs, Flammarion

Extrait de la quatrième : De quelle façon les notions de « race », de « groupe ethnique », de « correction génétique » sont-elles utilisées, sous couvert de légitimité scientifique, à des fins politiques ? Cet ouvrage retrace l'histoire des conceptions biologiques de la société et de leurs applications racistes et eugénistes depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours.


Descriptions du produit :

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Si les problèmes liés à l'eugénisme, au "nettoyage ethnique" et au racisme reviennent si souvent sur le devant de l'actualité, c'est qu'ils sont loin d'être résolus, faute de notions claires sur les concepts de race, de gène et d'individu. L'historien et chercheur André Pichot entreprend ici de donner les outils nécessaires pour comprendre la vraie nature des intrications – qui ne cessent de se multiplier de nos jours – entre la biologie et la société. Le récit effarant des dévoiements de la biologie, de Lyssenko à Alexis Carrel, de Julian Huxley à Ernst Haeckel, et du "darwinisme social" (doctrine qui considère l'homicide collectif comme la cause du progrès de l'humanité) à Auschwitz, met en garde contre les interprétations simplistes. Carrel n'était pas plus dangereux que Huxley au prétexte que l'un était pétainiste et l'autre directeur de l'Unesco, et le naturaliste allemand Haeckel a fait bien davantage que le célèbre Gobineau pour propager les thèses eugénistes. La critique aiguisée des positions antiracistes trop catégoriques, quant à elle, montre clairement le chemin qui mène d'une pensée biologique imparfaite au fantasme de race parfaite. Un ouvrage passionnant et d'utilité publique.

"(Les hommes) ne sont ni inégaux ni différents, ils sont incomparables. Et c'est parce qu'ils sont incomparables qu'ils sont égaux, mais d'une égalité qui ne se fonde ni sur la mesure ni sur la comparaison, l'égalité en dignité, et en droits. Les critères biologiques n'ont ici aucun intérêt." --Victor Gasquet


Urbuz.com
Historien des sciences, c’est un déficit de pensée qu’André Pichot vient combler. Question embarrassante que celle de l’eugénisme. Médias et historiens pensaient l’avoir verrouillée à l’intérieur de l’idéologie nazie. Or, ce qui transparaît de cette étude serrée, c’est que si l’eugénisme a été laissé dans l’ombre, c’est parce qu’il offrait une image gênante des sociétés de la première moitié du 20è siècle dans leurs relations avec le nazisme. En effet, les premières lois eugénistes datant de 1907 furent américaines. En Suède, elles restèrent en vigueur jusqu’en 1970. Le Directeur de l'UNESCO, Julian Husley, humaniste social-démocrate, attestait encore, en 1946, de leur bien-fondé. Quant à la Fondation Rockefeller, elle joua un rôle des plus important dans son implantation en Europe, en particulier par le financement de laboratoires allemands. L’eugénisme était ainsi le lieu commun de la pensée scientifique de cette époque. Si par ailleurs on a voulu faire de Gobineau le père de cette idéologie abjecte, c’est en réalité du côté de Darwin qu’on en trouve les fondements. On lui doit entre autres l’interprétation des problèmes sociaux en termes biologiques. Et bien sûr, son prestige est aujourd’hui intact. Ce ne sont ainsi pas les horreurs nazies qui ont fait disparaître l’eugénisme, mais les progrès de la génétique. Or celle-ci, très à la mode désormais, campe sur les mêmes questions : éviter par exemple la naissance d’individus malades. Il semblerait que le racisme moderne, décalqué de l’eugénisme, ne trouble plus personne… --Joël Jégouzo


- Ce que Crick ne savait sans doute pas... -

April 19, 2007

Brigitte Bardot a décidé de ne pas voter


Aïd al-Adha: Sarkozy veut "une meilleure protection animale"
AFP 17.01.06 | 12h44

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a écrit mardi à Brigitte Bardot pour l'assurer qu'il voulait promouvoir "une meilleure protection animale" dans le cadre de la fête de l'Aïd al-Adha, en convainquant les musulmans d'étourdir les moutons avant leur sacrifice.

(...) Nicolas Sarkozy réfute les critiques de Brigitte Bardot à son endroit, un "mauvais procès" selon lui, rappelant qu'il avait donné des "instructions très fermes pour que l'abattage rituel s'effectue, lors de l'Aïd-al-Adha, dans des abattoirs conformes aux normes".

"En toute amitié, je ne peux pas vous laisser penser que j'aurais été inactif depuis notre entretien du 5 octobre dernier", écrit Nicolas Sarkozy qui évoque plusieurs opérations policières dans des abattoirs clandestins.

Metro, le 19 avril
Brigitte Bardot a décidé de ne pas voter

Brigitte Bardot a annoncé jeudi qu'elle ne soutenait aucun candidat à la présidentielle et avait décidé de ne pas voter, ajoutant qu'elle n'avait "jamais apporté son soutien" au leader d'extrême droite Jean-Marie Le Pen.

"Je n'ai jamais été sur une liste du Front National ni apporté mon soutien à M. Le Pen", assure Mme Bardot, dans un communiqué où elle se dit "excédée de lire son +soutien+ supposé en faveur du Front National".

"Ma fondation, reconnue d'utilité publique, et moi-même n'avons qu'une politique: la défense des animaux!", affirme-t-elle.

"Je ne voterai pas en 2007 car, dans cette campagne, aucun candidat ne daigne répondre aux interpellations si elles ne servent pas leur intérêt", déclare encore l'ancienne actrice, dont l'époux, Bernard d'Ormale, a été conseiller de M. Le Pen.

Mme Bardot rappelle que sa fondation avait demandé à rencontrer les trois candidats qui recueillent le plus d'intentions de vote dans les sondages, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, mais que "la Fondation n'a jamais obtenu les rendez-vous demandés".

- Une politique : la défense des animaux -

Un plan pour liquider la recherche




Charlie hebdo du 18 avril


BRUXELLES (Reuters) - Un équipementier automobile belge a interdit à son personnel de parler une autre langue que le néerlandais, y compris pendant la pause déjeuner.

Au bout de trois avertissements par écrit, les contrevenants risquent le licenciement.


PARIS (AFP) - Les statisticiens des services de l'emploi, dans une démarche sans précédent, ont manifesté jeudi pour demander que les chiffres du chômage ne soient pas publiés entre les deux tours de la présidentielle, en raison de la "confusion" et de "la sous-estimation" caractérisant ces données.

Une centaine de chargés d'études, chercheurs ou statisticiens se sont rassemblés à Paris devant la Direction générale du travail, à l'appel d'une intersyndicale des services statistiques de l'Emploi, a constaté une journaliste de l'AFP.


PARIS (AFP) - "Sauvons la Recherche" (SLR), à l'origine du mouvement de protestation des chercheurs en 2004, critique les prises de position de Nicolas Sarkozy (UMP) sur la recherche, ainsi que celles de François Bayrou (UDF) dans une moindre mesure, mais donne un bon point aux candidats de gauche à la présidentielle.

Dans "La lettre de SLR", le mouvement publie jeudi les réponses de 7 des candidats, dont les trois principaux, aux questions qu'il leur a posées.

Dans un éditorial, SLR dénonce le gouvernement actuel, qui "a pris le contre-pied de nos propositions dans la loi qu'il a fait voter en mars 2006", et estime qu'au vu de ses réponses et d'autres déclarations, Nicolas Sarkozy (UMP) présente un programme qui "revient à aggraver encore les effets des réformes de ces dernières années".

"Sa volonté de détruire les organismes, de ne plus faire que du financement sur projet de court terme, de donner une autonomie sans rivage aux universités, a pour seule conséquence, si ce n'est pour objectif, de mettre toute la recherche publique au service des intérêts privés", écrit SLR.


Sur les points défendus par SLR, en revanche, "tous les candidats qui se réclament de la gauche, au-delà des nuances qui les distinguent (...), se fondent sur les conclusions des Etats-Généraux de la Recherche (tenus à Grenoble en 2004), reprennent les lignes de force de nos propositions".

François Bayrou (UDF), quant à lui, "n'est pas aussi clair dans ses intentions que Nicolas Sarkozy" et "le décryptage de ses propositions (...) ne peut se faire qu'en recherchant ses omissions : rien sur les organismes (de recherche), rien sur la remise en cause du Pacte" pour la recherche voté par le parlement....

SLR souligne enfin que "l'issue des prochaines élections sera déterminante pour l'avenir de la recherche et de l'enseignement supérieur" et se déclare déterminé à continuer son action "pour permettre l'émergence d'une nouvelle politique (qui), espérons-le, sauvera - enfin - la recherche".

Les réponses des candidats peuvent être consultées sur le site recherche-en-danger.apinc.org.


- SLR dénonce le gouvernement actuel -

Enquête sous les robes des magistrats




Un article du Canard du 11 avril


Justice en France : Une loterie nationale
de Dominique Simonnot

Présentation de l'éditeur
Ce livre est une adaptation des " Carnets de justice ", une des plus célèbres chroniques de Libération, créée en 1998 par Dominique Simonnot. (...) Et l'on découvre comment, d'une ville à l'autre, d'un magistrat, d'un avocat ou d'un jour à l'autre, ce n'est pas toujours la même loi qui s'applique. C'est une pauvre (à tous les sens du terme) justice ordinaire qui s'exerce en France, justice humaine, bien trop humaine.


Quelques notes et extraits
de « Justice, la bombe à retardement »,
Robert Laffont, mars 2007, un brûlot assez sévère





Une page de Charlie hebdo du 18 avril

« Avec les voleurs de mobs, on cogne,
avec les sectes, on dîne »




Un article de Assistantes Maternelles
qui tend à noircir les parents
et à demander un changement de la loi




Justice, une lenteur coupable • Page 8
PUF, Hervé Lehman, octobe 2002


- Une austère image adoucie -

« Tiens, une tête. »


«Les médecins, décomposés : "Vous êtes à terme"» • Julie avait 18 ans quand elle s'est rendue aux urgences pour des douleurs au ventre.
Libé, jeudi 19 avril 2007

Julie est la mère de Manon, 4 ans et demi, et de Maëlis, presque 2 ans. La naissance de sa fille aînée a été une véritable surprise, pour elle comme pour son entourage.

(...) «A l'échographie, les médecins se sont décomposés. Ils m'ont dit : "Vous êtes à terme." J'ai demandé : "Ça veut dire quoi ?" J'ai pleuré, je ne me voyais pas avec un enfant à 18 ans. J'ai crié, j'ai dit que ce n'était pas possible. Une sage-femme a fait sortir tout le monde et m'a dit "calmez-vous, c'est déjà arrivé à une femme que j'ai accouchée".

Ces passagers clandestins découverts à leur naissance • Les dénis de grossesse concernent une à trois naissances sur mille.
Libé, jeudi 19 avril 2007


Elles sont enceintes, mais n'ont pas de nausées, ne changent pas de taille de soutien-gorge et prennent la pilule. Elles sont enceintes, mais le découvrent le jour de leur accouchement. Tout le temps de la grossesse, leurs bébés se comportent comme des «passagers clandestins» qui, «ne se sentant pas les bienvenus, joueraient à cache-cache entre les organes de la mère». Après trois ans d'enquête (1), la journaliste Gaëlle Guernalec-Levy veut démontrer que ce qu'on appelle «le déni de grossesse» ne concerne pas seulement les «les ados, les malades mentaux ou les femmes socialement démunies».

«Tiens, une tête.» Karine, 35 ans, aide-soignante, a déjà un enfant (désiré) quand, un jour, elle se rend aux toilettes. Elle a la vessie douloureuse, regarde entre ses jambes et se dit : «Tiens, c'est une tête.»

(...) Une recherche menée pendant sept ans par des médecins du nord de la France a décelé que 56 cas sur 2 500 relevaient du déni de grossesse. Les femmes avaient 26 ans en moyenne. Les études comptabilisent en France un à trois dénis pour mille naissances. Soit entre 800 et 2 400 par an. Ces grossesses ne tournent pas toutes au fait divers.

Une autre étude, menée par l'Inserm en 2005, a passé au crible des affaires traitées par 27 parquets entre 1996 et 2000. Les morts suspectes à la naissance représentent 15 % de l'ensemble, soit 22 cas sur 218. Sur ces 22 cas, 12 ont fait l'objet d'une mise en examen.

Occulter. Pour certaines mères, c'est «le bébé de trop», comme Sandrine, 37 ans et cinq enfants, qui en a «marre qu'on [la] prenne pour une lapine» et accouche en secret chez elle.

(...) Cet «enfant impensable» survient souvent quelques mois après la naissance d'un premier enfant. Il peut être le fruit d'une relation extraconjugale ou de la transgression d'un interdit familial. (...) Ces femmes voient souvent le bébé comme un intrus, une chose. L'une d'elles disait «la boule», «ça», «c'est sorti». Elles le trouvent «bleu», elles le croient mort et ne pensent qu'à le dissimuler.

La semaine dernière, à Montluçon, un nouveau-né a été trouvé dans la benne à ordures d'un quartier pavillonnaire : un habitant avait entendu des «miaulements».

(1) Gaëlle Guernalec-Levy, Je ne suis pas enceinte. Enquête sur le déni de grossesse, Stock, «Essai».


- Cet « enfant impensable » -

Ségolène Royal a reçu le soutien de cent associations de quartiers populaires


PARIS (AP), extrait - La candidate socialiste Ségolène Royal a déploré jeudi que "l'on tolère que Nicolas Sarkozy dérape de façon aussi scandaleuse", notamment avec ses propos sur la pédophilie, craignant "une fracture républicaine" avec l'élection de ce dernier.

"Si c'était moi qui avais fait ce genre d'accumulation de déclarations, de contre-vérités, de provocations, de théorie sur la génétique, je ne serais même plus candidate à l'élection présidentielle", a-t-elle estimé sur RTL. "Pourquoi tolère-t-on de ce candidat UMP qu'il dérape de façon aussi scandaleuse? Est-ce que ce n'est pas pour faire un clin d'oeil aux électeurs du FN à n'importe quel prix?".


PARIS (AFP), extrait - Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle, a reçu jeudi le soutien de cent associations de quartiers populaires, qui ont lancé un appel "pour dire non aux inégalités, aux discriminations et à la stigmatisation".

La candidate socialiste a reçu 40 de leurs représentants à déjeuner dans ses bureaux du boulevard Saint-Germain, où elle a rendu hommage à leurs réserves d'"énergie, d'intelligence, de volonté".

"Je veux m'appuyer sur ce mouvement associatif pour ne pas décevoir", a-t-elle ajouté devant la presse. Elle a précisé que c'était ces associations qui avaient demandé à la rencontrer.

Elle a refusé l'emploi de "mots grandiloquents comme le plan Marshall", une formule déjà employée jadis par le ministre délégué à la Ville Eric Raoult et reprise aujourd'hui par son adversaire UMP Nicolas Sarkozy.

"C'est une façon de se moquer des gens, faire croire que les choses vont changer parce qu'on trouve un vocabulaire-chapeau. Ce n'est pas ma façon de faire", a-t-elle dit.

Brahim Abbou, représentant l'association "Montpellier contre la violence", a indiqué que les initiateurs de l'appel croyaient "beaucoup aux propositions" de Ségolène Royal et espéraient rassembler "200 associations d'ici le deuxième tour".

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a promis jeudi de "tirer toutes les conséquences du drame d'Outreau" s'il est élu président de la République, à l'issue d'un entretien à son siège de campagne avec Karine Duchochois.

Le candidat de l'UMP n'a pas donné plus de précision sur ses engagements pour la réforme de la justice.

Il s'exprimait après une rencontre avec Karine Duchochois, un des 13 acquittés du procès d'Outreau. Cette dernière a précisé avoir écrit aux principaux candidats pour leur demander ce qu'ils comptaient faire pour la réforme de la justice, un thème qui n'a guère été abordé durant la campagne.


La jeune femme demande que cette réforme soit basée sur les propositions de la commission d'enquête parlementaire qui a travaillé en 2006 sur l'affaire d'Outreau. Deux mesures-phares du projet de loi adopté par le Parlement à la suite de ces travaux ont été censurés en janvier dernier par le Conseil constitutionnel: la création d'une nouvelle faute disciplinaire pour les magistrats et la saisine du médiateur de la République par les justiciables.

Karine Duchochois a précisé avoir reçu une réponse écrite de Ségolène Royal et que François Bayrou ne lui a pas répondu.

Le projet de Nicolas Sarkozy prévoit de revoir "l'organisation administrative de la justice" avant toute augmentation du budget. Ségolène Royal s'est engagée de son côté à doubler le budget de la justice sur cinq ans et François Bayrou sur dix ans.


- Faut-il y croire ? -


La loi sur les armes en question





Un article de Aujourd'hui en France. De sa conclusion, qui ppourrait avoir été alimenté par les media tant il a été question des origines de l'auteur des faits : « D'ores et déjà, de nombreuses injures racistes contre les étudiants asiatiques du campus pleuvent sur Internet. L'Amérique doit désormais faire face à plusieurs de de ses démons. »


SEOUL (AFP), extrait - La nationalité sud-coréenne de l'auteur de la fusillade de Virginia Tech a provoqué stupeur et honte à Séoul où les autorités redoutent des représailles contre leurs ressortissants aux Etats-Unis.

Nombre d'habitants interrogés à Séoul demeuraient interloqués, tel Lee Young-Seok qui confie son sentiment de honte et la peur que ses compatriotes aux Etats-Unis ne pâtissent de l'acte d'un fou.

Près de 460 étudiants coréens étudient à l'université Virginia Tech (Virginie, Est), selon l'agence Yonhap.

"En tant que Coréen, je ressens une certaine honte", explique à l'AFP ce fonctionnaire. "Je sais que beaucoup d'étudiants sud-coréens habitent aux Etats-Unis et, maintenant, je me fais vraiment du souci pour leur sécurité", ajoute-t-il.







PARIS (AFP), extrait - A Paris, les affiches de la campagne présidentielle sont détournées, pour attaquer tel ou tel candidat ou sur le mode de la dérision visant toute la classe politique.

Aucun des candidats à la présidentielle, dont les affiches sont apposées sur les panneaux officiels installés devant les mairies ou les écoles, n'échappe au gros nez rouge des clowns.


ISSY-LES-MOULINEAUX (AP), extrait - Nicolas Sarkozy a ironisé mercredi soir sur ses adversaires, qui n'ont comme "seule idée" que de "faire barrage" à son élection à la présidence de la République.

"Les autres candidats, épuisés par le premier tour, voilà qu'ils n'ont plus rien d'autre à dire que du mal de moi. Mais si je n'existais pas, il faudrait m'inventer!", a raillé le candidat de l'UMP, anticipant le mot d'ordre "tout sauf Sarkozy" que ses adversaires s'apprêtent à lancer pour le second tour, lors d'une réunion publique à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

Eclairage Les éléphants de la droite pensent à l'après-campagne
Compte rendu Les anciens UDF chargent Bayrou
Le Monde, L'UMP feint d'ignorer la virulence des attaques contre son candidat
Les partisans du président de l'UMP continuent de croire que le front anti-Sarkozy ne verra pas le jour. Qu'il ne sera qu'un phénomène marginal circonscrit à une élite à laquelle "la majorité silencieuse" saura répondre dans les urnes.

L'UMP feint d'ignorer...

Les marathoniens qui se sont lancés, dimanche 15 avril, sur le bitume parisien n'en sont pas revenus. A intervalles réguliers, ils ont pu lire, peint sur la chaussée en grosses lettres blanches : "Sarkozy = danger". Une première selon les habitués de l'épreuve. Le lendemain, l'hebdomadaire Marianne annonçait un retirage de 60 000 exemplaires de son numéro du 14 avril : "Le vrai Sarkozy. Ce que les grands médias ne veulent pas ou n'osent pas dévoiler". Utilisant force citations anonymes et informations déjà parues, l'article décrit le candidat de l'UMP sous les traits d'un futur dictateur, de surcroît psychopathe. Les 300 000 exemplaires du précédent tirage s'étant arrachés comme des petits pains.


Le Monde, Des arguments en faveur des antidépresseurs pour les jeunes
Une étude de la Food and Drug Administration (FDA) a été rendue publique par le "Journal of the American Medical Association" mercredi 18 avril.


- L'Amérique face à ses démons -

April 18, 2007

Saisie de 400 petites tortues d'eau douce





LE CAIRE (AFP) - Les services vétérinaires de l'aéroport du Caire ont saisi 400 tortues d'eau douce transportées par un passager syrien à bord d'un vol de la compagnie Egyptair en provenance de Damas, a-t-on appris mercredi de source aéroportuaire.

A son arrivée au Caire, "le passager portait une glacière et semblait troublé, ce qui a attiré les soupçons des agents de la douane" qui ont fini par ouvrir la caisse refrigérée pour découvrir 400 petites tortues vivantes.

Ces reptiles, dont l'importation en Egypte est interdite par une "loi de l'environnement", ont été confisqués par les services vétérinaires de l'aéroport, avant d'être envoyés au zoo d'El Guizeh près du Caire, a-t-on ajouté de même source.


- Le passager semblait troublé -

Le nombre de détenus a augmenté de 19 % depuis 2002


LeMonde, Le nombre de détenus a augmenté de 19 % depuis 2002 sous l'effet des politiques pénales
Plus de 10 000 prisonniers supplémentaires en une législature : de 2002 à 2007, le nombre de personnes écrouées en France est passé de 53 200 à 63 300, selon une analyse publiée, mardi 17 avril, par Pierre Tournier, directeur de recherche au CNRS.


LeMonde, L'eugénisme au service du libéralisme, par Jacques Testart
Pour M. Sarkozy, la compétitivité impose une nouvelle forme de sélection, en matière d'immigration comme de dépistage.

Point de vue, Génétique, sexe et psychiatrie : arrêtons les procès en diabolisation, par Philippe Froguel

Des réactions à l'article de Philippe Froguel :

impaire
18.04.07 | 17h22
"Et personne heureusement ne prône l'eugénisme et l'avortement de masse. Donc pas de fantasmes!" Peut être faudrait il ici s'en tenir aux faits: près de 200.000 enfants hors de leur famille, placés, car les services sociaux et/ou l'institution judiciaire ont décreté que certains parents sont inaptes, ou que leurs enfants doivent jouir de certains services ou soins que des parents ne leurs prodigueraient pas - ou différemment. Nous ne sommes plus en 1935, nous sommes en 2007. Les moeurs ont changé.


La loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 relative à la protection de l'enfance : Une avancée de la protection, un recul des droits.

A paraître dans le Journal du Droit des Jeunes.
Un article de Pierre Verdier,
ancien directeur de DDASS, avocat au barreau de Paris

2.1- L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant

(...) Mais cet appel est dangereux car il permet tout. L'intérêt de l'enfant, on le sait, est un concept mou. C'est une notion très subjective, qui peut être toujours invoquée pour justifier toutes les pratiques.

Déjà en 1960, le doyen Carbonnier écrivait : C'est la notion magique. Rien de plus fuyant, de plus propre à favoriser l'arbitraire judiciaire. Il est des philosophes pour opiner que l'intérêt n'est pas objectivement saisissable et il faudrait que le juge décide de l'intérêt d'autrui! L'enfance est noble, plastique, et n'a du reste de signification que comme préparation à l'âge adulte : de ce qui est semé dans l'enfant à ce qui lèvera dans l'homme, quelle pseudo-science autoriserait le juge de prophétiser".

Or cette loi en fait un usage immodéré. Et presque chaque fois que le code invoque l'intérêt de l'enfant, c'est pour le priver d'un droit. "C'est pour ton bien" disaient les vieux pédagogues pour châtier et justifier leur violence...

(...) Claire Neirinck, relevant la confusion des nouvelles notions écrit "la nouvelle notion d'enfants en danger ou risquant de l'être est certes simplificatrice mais à l'excès. Non seulement elle conforte la désignation des parents comme principaux responsables de la situation de l'enfant, mais encore elle induit une confusion totale entre l'aide sociale qui est un droit reconnu aux familles en difficulté et leur contrôle".

(...) 2.4- les possibilités accrues de mise à l'écart des familles

Cette loi consacre une revanche des nostalgiques de l'Assistance Publique du XIX° siècle.

Actualité | France
Tout juste sorti de prison, il tue sa femme
Le Figaro, 18 avril 2007

L’avocat dénonce le manque de soins prodigués à son client avant sa sortie de prison.

Un homme de 33 ans, sorti de prison en liberté conditionnelle depuis cinq jours, a été mis en examen et écroué mardi à Toulouse pour le meurtre de sa compagne, tuée de 51 coups de couteau dans la nuit de dimanche à lundi. L'homme était sorti de prison le 11 avril après plus d'un an de détention à la suite d'une affaire de braquage en 2005, pour laquelle il avait été condamné en correctionnelle à quatre ans de prison dont deux avec sursis.

Selon son avocat, Me Alfort, l'expertise psychologique réalisée durant l'instruction avait "révélé une fragilité excessive et un trouble de la personnalité".

Expertises contradictoires


Sa compagne, âgée de 26 ans et qui vivait avec lui depuis sept ans, lui avait trouvé un travail de chauffeur-livreur et s'était battue pour sa liberté conditionnelle, selon son avocat. Avant sa libération, une seconde expertise avait estimé qu'il n'y avait pas de risque de récidive.

Le drame s’est déroulé à Tournefeuille, près de Toulouse, vraisemblablement dans le cadre d'un drame passionnel. C'est l’homme lui-même qui a ensuite alerté la police.

"Le problème, c'est qu'on l'a laissé sortir sans être suffisamment soigné, faute de moyens, et on ne l'a pas suivi pour les mêmes raisons", a déploré Me Pierre Alfort.


- Ne pas diaboliser ceux qui gouvernent -

Ces discours de vérité qui peuvent tuer - et faire rire

Certains rapports rendus par le passé ont pu faire rire. En effet, pour ses cours au Collège de France, « Les anormaux », Michel Foucault parait avoir choisi des discours précis en se doutant qu'ils feraient immanquablement sourir l'auditoire mais aussi parce qu'ils pouvaient avoir tué :



En page 7 Michel Foucault n'envisage qu'à mots couverts qu'un discours pourrait indigner et tuer également. La peine de mort est bien abolie en France, mais qui ne se souvient pas des expertises « de crédibilité » rendues dans le cadre de l'affaire dite d'Outreau ?

Dans cette affaire dite d'Outreau, divers discours « de vérité » ont eu le pouvoir institutionnel d'enfermer des innocents, de placer aussi durablement 25 enfants. L'un de ces enfants n'était même pas né au moment où des adultes étaient supposés avoir abusé de lui ! L'un des accusés dans cette affaire s'est suicidé, de tels discours pourraient donc très récemment encore avoir tué, ce même si la peine de mort a été abolie !

« Ce n'est pas la première fois que le fonctionnement de la vérité judiciaire non seulement fait problème, mais fait rire » ou suscite l'indignation. Avec « Les anormaux », Michel Foucault nous confirme lui aussi, qu'historiquement, « la manière dont on administre la preuve de la vérité (...) » suscite, de temps à autres, « à la fois ironie et critique ».

Dans ce texte, page 7, il est question de « la pratique pénale ». Aujourd'hui de nombreuses personnes s'accordent à souligner la nécessité de ne pas focaliser le débat autour de la justice sur sa seule dimension pénale.

Des juges mais aussi d'autres acteurs tel que des « experts » ou des « enquêteurs » interviennent aussi au civil, dans le cadre de procédures de divorce ainsi que dans le cadre de l'assistance éducative.

Page 14 : « Je crois qu'il n'y a pas à considérer comme pure et simple injure le fait de reconnaître comme grotesque, et de poser le problème de l'existence du grotesque et de la fonction du grotesque dans ces textes. En sa pointe extrême, là où la justice se donne le droit de tuer, elle a instauré un discours qui est le discours d'Ubu, elle fait parler Ubu savant. Pour dire les choses d'une manière solennelle, disons ceci : l'Occident, qui - depuis, sans doute, la société, la cité greque - n'a pas cessé de rêver de donner pouvoir au discours de vérité dans une cité juste, a finalement conféré un pouvoir incontrôlé dans son appareil de justice, à la parodie, et à la parodie reconnue telle du discours scientifique. »





Page 22-23, « ... hommage aux médecins et, en tous cas, à certains psychiatres) je ne connais aucun médecin, je connais peu de psychiatres, qui oseraient signer des textes comme ceux que je viens de lire. Or, s'ils refusent de les signer en tant que médecins ou même en tant que psychiatres de pratique courante, et si ce sont finalement ces mêmes médecins et psychiatres qui acceptent de les faire, de les écrire, de les signer dans la pratique judiciaire - il s'agit après tout de la liberté ou de la vie d'un homme -, vous comprennez qu'il y a là un problème.

Page 24, « (...) en effet, à travers toute la société moderne, c'est un certain type de pouvoir - ni médical ni judiciaire, mais autre - qui est arrivé à coloniser et à refouler et le savoir médical et le pouvoir judiciaire ; (...) Cette émergence du pouvoir de normalisation (...) a étendu sa souveraineté dans notre société - c'est cela que je voudrais étudier. »

Page 29, lapsus et rectius. « La justice ne peut pas saisir le fou, ou plutôt la folie [rectius : la justice] doit se déssaisir du fou, dès qu'elle le reconnait fou : principe de la relaxe au sens juridique du terme. »




De la nef des fous, Sébastien Brandt


Pages 34-35... « J'emprunte ceci au travail qu'est en train de faire Christine Martin sur les lettres de cachets. Vous allez reconnaitre exactement le même type de discours que celui qui est utilisé actuellement par les psychiatres.

`'... sans quoi elle et son mari ne seront jamais en repos, ni leur vie en sureté."

Perversité et danger.
Vous voyez que nous retrouvons là, réactivé à travers une institution et un savoir qui nous sont contemporains, toute une immense pratique que la réforme judiciaire de la fin du XVIIIe siècle était censé avoir fait disparaitre, et que nous retrouvons maintenant de plein-pied. »


Page 39... « C'est un tribunal - les tribunaux pour enfants - de la perversité et du danger, ce n'est pas un tribunal du crime que celui devant lequel passe l'enfant. »


12/4/2007 - Interrogé par Le Figaro, le premier président de la cour d'appel de Nancy s'inquiète de ce bilan et souligne la nécessité de ne pas focaliser le débat autour de la justice sur sa seule dimension pénale car, selon lui, "quand les procédures pour divorce ou abandon de famille traînent, quand les litiges de voisinage s'éternisent, quand les créanciers ne retrouvent pas rapidement leur créance, c'est l'équilibre social qui est en jeu".

12 avril, Plaidoyer pour le mensonge
Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »

La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens.
Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Levy, ed. Odile Jacob

- Une « vérité » qui peut aussi indigner -

« Mais ça n'a pas été possible de partir »


Brigitte Lemaine : « J’ai beaucoup lutté pour arriver à réaliser mes films. J’ai dû surmonter les ignorances, le sexisme, le racisme anti-sourds et anti-maltraités ; l’incompréhension et la malhonnêteté des institutionnels, de la télévision, des producteurs. Bien souvent j’ai pensé émigrer tant je me sentais isolée, bien souvent ce sont les télévisions et les associations étrangères qui m’ont aidée. Mais j’ai toujours trouvé en France un interlocuteur, un soutien inattendu au moment où j’en avais le plus besoin. Ainsi j’ai pu vérifier que j’étais aussi dans le pays de la résistance et qu’on pouvait y semer les germes d’une nouvelle communication, non seulement pour les sourds, mais aussi pour tous ceux qui sont bâillonnés parce qu’on a toujours parlé à leur place. »

(...) Pourquoi vous êtes-vous autant intéressée aux sourds et au monde du « handicap » en général ?

J’ai été élevée, dès l’âge de 18 mois, par mes grands-parents, des sourds de naissance. J’ai donc appris très tôt la langue des signes, c’était quasiment ma langue maternelle, en tout cas c’était la langue que je parlais à la maison.


D'un entretien avec Brigitte Lemaine :
La langue interdite
des sourds

www.interdits.net

Des sous titres de « Témoins sourds, témoins silencieux », du documentaire, puis du bonus sur le DVD :

... Il faut considérer
qu'un tiers des adultes sourds
vivants à l'époque
ont été stérilisés
et ils étaient quand même
15 à 20.000.

Il faut dire si je dis adulte...
qu'il y a eu des excès
dans les écoles de sourds
où les directeurs
ont pris des classes entières
de collège, des enfants,
des adolescents,
des adolescents de 13 à 15 ans
qui ont tous été menés
dans les hôpitaux

sans le dire aux parents


C'était interdit aux sourds
de se reproduire.

Voilà pourquoi on stérilisait.


Ils commencaient à préparer le départ.
Il y avait les USA ou la Palestine. Oui, Israël.
Mais ça n'a pas été possible de partir
même aux USA, car ils refusaient les sourds.


Himmler ne lâcha pas prise.
Il déclencha l'action 14F13
où il visait les handicapés
et les mutilés de guerre

qui avaient été transférés
dans les camps d'extermination,
Auschwitz, Treblinka, etc...

La sélection était basée
sur des critères de santé,
des critères raciaux et politiques.


Cette expérience laisse
des séquelles à vie.
Si les déportés
ont du mal à être crus,
les sourds réscapés des camps
ne pouvant pas témoigner,
ont été oubliés.


Quand aux stérilisations
pratiquées dans la violence,
elles ont laissé
des souffrances à vie :
cicatrices douloureuses,
douleurs abdominales,
vie sexuelle difficile,
troubles dépressifs graves.

Ce qui était terrible,
- et ça m'est d'ailleurs arrivé
dans mes démarches
pour la réparation
des victimes sourdes -
c'est qu'après la guerre,
les bourreaux en blouse blanche,
ceux qui stérilisaient,
siégaient
comme experts au tribunal


Toutes les victimes
de stérilisation
sont passées par la mort psychique,
toutes ont des séquelles
si tant est qu'elles vivent encore.


Des séquelles de nature physique
et surtout psychique

Entretien avec Brigitte Lemaine
La langue interdite
des sourds

Pourquoi et quand la langue des signes a-t-elle été interdite ?


Elle a été interdite en 1880, à Milan, lors du congrès international des éducateurs pour sourds (où les enseignants sourds ne votèrent pas). Les entendants avaient décidé que la langue des signes était nocive pour les sourds, qu’elle les contraignait à rester entre eux, qu’elle contrariait l’acquisition de la parole. C’était l’époque du scientisme, on voulait tout résoudre par la science, grâce aux progrès de la technique et de la science on pensait pouvoir soigner les sourds. Il fallait donc qu’ils oublient cette langue archaïque et tout axer sur la méthode oraliste. La France, avec bien d’autres pays, a aussitôt mis en application cette interdiction qu’elle maintiendra jusqu’au début des années 1980.

Du bonus du DVD,
La Question du
témoignage
dans l'histoire des sourds


Cette langue - des signes - ayant été interdite
à l'enseignement
en France et dans le monde
à cause du congrès de Milan en 1880
et c'est vrai qu'elle s'est peut être un peu...
appauvrie, dénaturée.

Mais depuis 1992,
(Loi Fabius pour le bilinguisme)
en tous cas en France
elle revit et de nouveau...
les sourds sont fiers de leur langue.

Et Bernard Mottez...
ce sociologue dont je parlais tout à l'heure,
spécifie bien qu'au moyen âge,
on représentait le sourd
sous les traits d'un juif
ou le juif sous les traits d'un sourd...
Il y a cette exclusion...
jumelle presque, depuis très longtemps.


Moi j'ai des témoignages...
de personnes
prouvant qu'on les a déportées
certes parce que juifs
mais ils ont été tués
avant parce que sourds.
Ils ont eu un système...
différent,
ils ont eu un traitement différent.


Au terme des deux siècles étudiés ici, l'un des cercles placé dans la dépendance du centre, le cimetière, peut être qualifié de chrétien parce que en sont exclus les pécheurs non repentis, les suicidés, les hérétiques et les infidèles. (...) Au fond, les hérétiques des XIe-XIIe siècle, ces êtres qui, faute de pouvoir être appréhendés directement à travers leurs propres écrits, nous paraissent quelque peu fantomatiques, ne sont que de pures fictions, d'utiles repoussoirs permettant à ceux qui s'en démarquent de définir les traits constitutifs de leur identité collective. Le prix à payer de cette définition identitaire est l'émergence d'une société d'intolérance.

Page 262, 5.Repoussoirs
Ordonner et exclure
Cluny et la société chrétienne face à l'hérésie, au judaïsme et à l'islam (1000-1150)
Iogna-Prat, Champs/Flammarion


Berlin, 1. September 1939

Reichsleiter Bouhler and Dr. Brandt, M.D. are charged with the responsibility of enlarging the authority of certain physicians to be designated by name in such a manner that persons who, according to human judgment, are incurable can, upon a most careful diagnosis of their condition of sickness, be accorded a mercy death.

(signed) A. Hitler
De source German history docs


La Langue des Signes Française (LSF)

En France, c’est au dix-neuvième siècle, après que l'abbé de l'Épée (1712-1789) a redonné droit de cité à la LSF, notamment comme fondement à l’éducation des sourds, que l’on a commencé à analyser le système gestuel des sourds (en particulier, A. Bébian 1825 et Y.L Rémi-Valade 1854). Après une longue interruption, due à l’interdiction des signes prononcée au Congrès de Milan (1880), les travaux linguistiques ont repris, d’abord aux États-Unis, en 1960 (W.C. Stokoe) puis, progressivement, un peu partout à compter du début des années 1970. On en a fait émerger les structures, les éléments signifiants, la grammaire.

De source www.culture.gouv.fr


L’identité d’un individu est constituée de deux facettes en interaction : l’image qu’il a de lui, et celle que les autres ont de lui. Pour la plupart des gens, même si ces deux images ne sont pas toujours en adéquation parfaite, le décalage n’est pas tel que cela puisse générer des problèmes graves.

Il n’en va pas de même pour les sourds sur lesquels la société pose un regard négatif empreint de condescendance et de paternalisme : on parle d’eux en termes de handicap, de déficience, de réparation… Cette vision est à l’opposé de celle que les sourds ont d’eux-mêmes.

(...) Langue des signes française (LSF) pour la LS parlée sur le territoire français, Langue des signes québécoise (LSQ) pour celle parlée au Québec.

Il s’agit d’une commodité de dénomination, car au sein même de la LSF, par exemple, il y a de nombreuses variations régionales.

Ces variations s’expliquent par l’histoire de cette langue : ayant été interdite pendant plus d’un siècle (1880-1980), il y a eu rupture dans sa transmission et dans son évolution. Ainsi, dans chaque institut de Sourds s’élaborait un parler spécifique.

De Langue et Cité,
N°4, novembre 2004
Sur culture.gouv.fr.


(... )ce mémoire vise deux objectifs. Premièrement, promouvoir la reconnaissance officielle de la langue des signes québécoise puisque le fait d’avoir une langue accessible telle que la LSQ donne à la personne sourde tout le potentiel nécessaire à son implication dans la société québécoise, lui permettant une pleine participation sociale et économique. Deuxièmement, rendre le français accessible aux personnes sourdes et en conséquence, que les modifications nécessaires pour le faire soient apportées à la Charte de la langue française.

(...) L’éducation par le biais de la gestuelle allait donc primer, mais par la suite, les Clercs de St-Viateur et les Soeurs de la Providence impliqués dans l’éducation des personnes sourdes ont été intéressés par les méthodes orales qui se développaient en Europe dans la deuxième moitié du 19e siècle. Et, dès la fin du 19e siècle on passera à un enseignement oraliste à l’Institution des Sourdes-Muettes (1879) et à l’Institution des Sourds-Muets (1880). Mais la mise en place d’une éducation oraliste n’élimine pas complètement l’utilisation des signes dans les écoles puisqu’on maintien des classes dites « manuelles » pour certains enfants qui ne parviennent pas à développer une communication orale.

Pour une reconnaissance officielle de
la langue des signes québécoise (LSQ)
Montréal, Québec, mars 2001
...spl.gouv.qc.ca


LES SOURDS EXISTENT-ILS
Bernard Mottez
Textes réunis et présentés par Andrea Benvenuto

L'auteur a consacré en précurseur ses travaux à la surdité telle qu'elle est vécue, telle que chacun d'entre nous peut en avoir l'expérience, la surdité entendue dans un sens sociologique comme rapport, ou plus exactement comme rupture dans un rapport. La rupture se nourrit du déni, de l'intolérance et du racisme vis-à-vis des Sourds, au point de mettre en cause leur existence. Cet ouvrage est le récit de ce combat collectif contre le déni, dans lequel Bernard Mottez a tenu un rôle essentiel depuis 1975, pour que la langue des signes française et les Sourds soient enfin accueillis au coeur de la cité.

ISBN : 2-296-00119-X • février 2006 • 392 pages


- Les entendants en avaient décidé ainsi -

April 17, 2007

Affaire Hontang / Le Canard Enchaîné

TOULOUSE (AP) - Le tribunal de grande instance de Toulouse a débouté mardi l'ancien procureur de Bayonne Pierre Hontang, condamné à de la prison avec sursis pour le vol d'une carte bancaire et son utilisation, qui avait porté plainte contre le "Canard Enchaîné" pour "atteinte à la présomption d'innocence", a-t-on appris de source judiciaire.

Plus d'infos...

- L'ex-procureur débouté -


Police et franc-maçonnerie

Police et franc-maçonnerie : un appel à plus de franchise
Le chef de la Brigade de répression de la délinquance économique souhaite que ses collègues rendent publique leur appartenance à une loge.
Libé, 17 avril 2007

(...) Ce souhait d'une fin du secret permettrait, dans l'idée de Patrice Demoly, de lever «tout doute, pour le justiciable, quant aux allégeances et solidarités maçonniques supposées». De fait, le fantasme est permanent. Mais hormis quelques retentissantes affaires niçoises, où les réseaux francs-maçons oeuvraient à la fois dans la police et la magistrature, les conflits d'intérêts avérés sont rares, aussi parce que l'autocensure joue. A Nice, il avait fallu l'opiniâtreté du procureur de la République Eric de Montgolfier pour que les dossiers progressent. Car le souhait de Patrice Demoly qui n'a pas souhaité s'exprimer davantage dans Libération ne semble pas rencontrer beaucoup d'échos dans les rangs de la police nationale.

«Réseaux». «Disons que c'est un débat qui revient régulièrement, mais ce n'est pas le plus important en ce moment», explique Nicolas Comte, le secrétaire général du SGP-FO (gardiens de la paix), qui s'interroge : «De toute façon, la question des réseaux dans la police va au-delà de la franc-maçonnerie, il faut aussi évoquer les réseaux politiques. Pour moi, la liberté individuelle doit permettre d'être policier et maçon, ainsi que policier et militant à l'UMP, au PS, au PC ou ailleurs.»


- De quoi alimenter les fantasmes -

« Le soucis des autres » ou « au bout d'être énervé »


WASHINGTON (AP) - Critiqué pour la gestion des soldats blessés de retour au pays, le département américain de la Défense a annoncé mardi de nouvelles mesures pour renforcer les dépistages, améliorer ses registres et réformer les allocations handicapées.

Dans leur témoignage devant une commission de la Chambre des représentants, Michael Dominguez, principal sous-secrétaire d'Etat adjoint à la Défense, et le général Gale Pollock, chirurgien en chef de l'armée, ont reconnu la nécessité d'apporter des modifications au traitement des vétérans et soldats blessés.

Ils ont fait part de leur confiance dans la nouvelle direction de l'hôpital militaire Walter Reed à Washington, dont les conditions d'hospitalisation sordides ont été révélées en février.

"Nous pensons que nous avons les bonnes personnes et les bons mécanismes en place pour s'assurer que tous les soldats ayant un statut transitoire (...) sont traités avec soin et compassion, et que leurs familles et eux-mêmes reçoivent les soins qu'ils ont bien mérités", a déclaré le général Pollock.


« Le soucis des autres » est un dossier de la revue Sciences Humaines, n°177, décembre 2006. Ce même numéro fait un point sur les « lobbies et groupes de pression ».

La revue annoncait la parution du livre « Le souci des autres, éthique et politique du care » chez Bief, janvier 2007. La revue citait aussi d'autres références tel qu'un volume de Nouvelles Questions Féministes ou encore le n°161 de la revue pour l'article de Artie Russsell Hochschild, « Le nouvel or du monde : la mondialisation de l'amour maternel »

Il serait intéressant de revoir l'histoire de l'aide et de l'action sociale des régions anglo-saxones afin dévaluer quelle est, dans l'éthique du moment, la part d'héritage de ces quatre derniers siècles. En Angleterre, la "Charity Law" définit les activités et les bénéficiaires des mesures caritatives et règlemente le fonctionnement des organisations caritatives.

Le 2 décembre 1932 Christine Papin et sa soeur, Léa Papin, ont sauvagement assassiné madame Lancelin et sa fille, chez qui elles travaillaient comme domestiques.

(...) Celles-ci ont notamment arraché les yeux de leurs patronnes, qui sont mortes après une longue agonie.

De source affaires-criminelles.com. L'affaire des soeurs Papin est rappellée page 37 du numéro 177 de Sciences Humaines, une couverture d'un journal illustre l'article « Le care : ambivalence et indécences ».


Bien loin d’une conception ultralibérale, Tocqueville considère que l’État a un rôle à jouer pour répondre à la question sociale qui se pose avec une grande acuité à son époque : devant les ravages du paupérisme - cette misère de masse liée à l’industrialisation propre au XIXe siècle - à laquelle il est sensibilisé par ses voyages en Angleterre, en 1833 et 1835, il appelle clairement le législateur à se préoccuper de la détresse des classes populaires ; de même qu’en tant que président du conseil général de la Manche, il demande aux pouvoirs publics de régler le problème des enfants trouvés. Au fond, ce qui sépare radicalement Tocqueville des néolibéraux, c’est que, contrairement aux seconds, le premier ne croit pas que les inégalités économiques et sociales soient naturelles, inéluctables ou nécessaires. Dès lors, il a souvent réfléchi à la meilleure manière de les combattre avec la plus grande efficacité possible : par exemple, dans ses deux Mémoires sur le paupérisme (1835 et 1837), il étudie les façons de lutter, ou au moins de prévenir l’indigence collective.

De l'Humanité, mars 2005
Tocqueville, un libéral pas « néo »
Par Éric Keslassy, sociologue,
et Jean-Louis Benoît, philosophe.

Les jeunes sans domicile fixe et la rue
ou « au bout d'être énervé »

De Jacques Guillou
L'Harmattan, logiques sociales

La quatrième : Que font tous ces jeunes errants que nous croisons dans la rue ? Comment en sont-ils arrivés là ? Ont-ils des familles ? Comment ces familles contribuent-elles à « rendre SDF » leurs propres enfants ? Comment les jeunes SDP utilisent-ils la rue, l'espace public, les services qui y sont consacrés ? Quelles sont leurs portes de sortie de ce mode de vie atypique ?
C'est à ces questions que ce livre tente d'apporter des réponses en s'appuyant sur de nombreux témoignages' jeunes sans domicile fixe rencontrés lors de l'enquête menée par l'auteur.





Dans son numéro de novembre 2006, un article de Action Sociale présente l'expérience d'une association qui a le souci de l'insertion des jeunes arrivés à l'âge de la majorité :





Dans ce même article d'Action Sociale, un encart à propos « De l'intérêt de ne pas séparer les fratries » :





D'une dépèche ainsi que d'un article de la Croix, voir au 8 décembre 2006.


MEAUX (AFP) - Deux mineurs âgés de 9 ans et 11 ans pensionnaires du Foyer de l'enfance d'Orgemont à Meaux (Seine-et-Marne), portés disparus depuis samedi, étaient activement recherchés dimanche, a-t-on appris dimanche soir de source judiciaire.

Les deux enfants, "une fille et un garçon de même famille", ont disparu samedi en début de soirée, selon le parquet de Meaux.


Frères et soeurs placés : pourquoi les séparer ?

Par négligence ou manque de structures adaptées, de nombreuses fratries sont encore aujourd'hui séparées



- La majorité, redoutée -