April 17, 2007

Un centre nucléaire au coeur d'une intrigue


Les faits divers, aujourd'hui premiers sujets des "JT"
LE MONDE | 17.04.07

A quelques du premier tour de la présidentielle, ce n'est pas la politique mais les faits divers qui font l'ouverture des journaux télévisés. Dans la semaine du 9 au 15 avril, ...

Uranium en jachère au Congo-Kinshasa
LE MONDE | 17.04.07

Extrait :

Depuis longtemps déjà, la végétation luxuriante monte à l'assaut de la clôture rouillée. Les herbes folles, les manguiers sauvages, le portail fermé par un simple cadenas évoquent une propriété au décor bucolique. En contrebas, la lourde bâtisse en béton bleu vif et blanc abrite pourtant 91 barres d'uranium. Un vague gardien, une porte vitrée, et l'on pénètre au coeur du Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa (CREN-K). Le réacteur à usage scientifique est là, à la portée du premier visiteur venu, protégé par une pancarte définitive : "Entrée interdite".

Le CREN-K est entré dans l'histoire voilà près d'un demi-siècle : les Etats-Unis ont fourni aux Belges l'uranium qui a permis, en 1958, la création du centre. Il s'agissait de les remercier pour la fourniture du minerai qui, extrait du sol katangais, au Congo belge, avait permis la fabrication des bombes d'Hiroshima et de Nagasaki.

Le centre se trouve aujourd'hui au coeur d'une intrigue qui met en jeu une crainte bien actuelle : celle d'une dissémination incontrôlée de combustible nucléaire dans un pays miné par la corruption - la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) - où, après dix années de guerre civile, tout est à reconstruire, à commencer par un Etat.

A entendre les responsables du CREN-K, le centre serait parfaitement sûr. Des policiers - invisibles le jour de notre visite - patrouilleraient vingt-quatre heures sur vingt-quatre et le système d'éclairage nocturne, hors d'usage, serait sur le point d'être rénové.


- Dans un pays miné par la corruption -

Des milliers de lapins sur une autoroute

BERLIN (AFP), extrait - L'ourson polaire Knut, phénomène médiatique international, est malade et sous antibiotiques depuis lundi, a annoncé le responsable des ours du zoo de Berlin, Heiner Klös.

Knut, 4 mois et quelques jours, ne s'est pas senti bien pendant sa sortie quotidienne lundi et a donc été ramené dans sa cage une demi-heure seulement après le début de sa promenade.

BUDAPEST (Reuters) - L'autoroute M1, la plus fréquentée de Hongrie car elle relie Budapest à Vienne, la capitale autrichienne, a été fermée à la circulation lundi matin, un camion accidenté ayant perdu son chargement de lapins.

La M1 est bloquée à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Budapest, le temps de laisser la police récupérer les 5.000 rongeurs, ce qui pourrait prendre plusieurs heures.

"Il y en a des milliers mais ils ne profitent pas de leur liberté, ils sont juste assis là, ils grignotent de l'herbe et profitent du soleil", a déclaré une porte-parole de la police.


- Ils sont juste assis là -

Plus de trente morts : horreur et solidarité


PARIS (AFP), extrait - De la reine d'Angleterre Elizabeth II au président français Jacques Chirac, en passant par les dirigeants canadiens, australiens, chinois ou, de façon plus inattendue, iraniens, les messages de condoléances ont afflué après le carnage sans précédent sur le campus de l'université de Virginia Tech qui a fait 32 morts.

"Horreur", solidarité", mais aussi mises en cause de la vente libre des armes, c'est en ces termes qu'ont réagi des responsables politiques de premier plan du monde entier.


BLACKSBURG, Virginie (Reuters), extraits - Deux fusillades ont causé la mort de 32 personnes, lundi à l'université de Virginie, et l'auteur de la seconde - et vraisemblablement aussi de la première - tuerie s'est donné la mort après avoir provoqué le plus sanglant carnage jamais commis dans un établissement scolaire aux Etats-Unis.

La plupart des victimes étaient des étudiants assistant au cours dans un bâtiment de la Virginia Tech dont le forcené avait apparemment condamné les portes à l'aide de chaînes, empêchant les victimes de s'échapper, ont rapporté des responsables de l'université et de la police.

(...) "Ce type était là pour tuer tout ce qu'il rencontrait, pas seulement pour utiliser son arme, il voulait les tuer", a dit le médecin. "Tous les gens que nous avons vus aux urgences présentaient plus d'une blessure. La plupart en avaient trois".

Plus de 30.000 personnes succombent chaque année aux Etats-Unis à des blessures par balles et le nombre d'armes aux mains de particuliers est plus élevé que dans n'importe quel autre pays. Mais un puisant lobby qui défend le droit à procéder des armes a empêché tout renforcement du contrôle.


Médecins fébriles face au plan santé de Sarkozy
Pétition contre le projet d'instaurer un seuil minimal de dépenses non remboursées par la Sécu.
Libé, 17 avril 2007

MARSEILLE (AP) - Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire sur l'erreur médicale dont a été victime un jeune accidenté de la route de 19 ans à l'hôpital marseillais de la Timone (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris mardi de sources judiciaires.

Emmanuel de Mol devait être opéré la semaine dernière du mollet gauche par le professeur Jean-Claude Péragut, qui est intervenu par erreur sur le mollet droit. Le jeune homme a déposé plainte "pour atteinte à l'intégrité de la personne" et a bénéficié d'une ITT de 15 jours.

L'enquête préliminaire doit déterminer le préjudice subi par le jeune garçon, rendu hémiplégique du côté gauche par un accident de la route.

Dans un communiqué, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) "déplore l'erreur opératoire" et exprime "ses regrets et son émotion au jeune homme qui en a été victime et à sa famille".

L'AP-HM témoigne également sa "solidarité au neurochirurgien qui, personnalité reconnue du monde médical aux plan national et international, souhaite de sa propre initiative assumer la responsabilité de l'erreur chirurgicale".

"La justice ayant été saisie, et afin de respecter la sérénité dans laquelle elle doit travailler, l'AP-HM et le médecin en cause ne souhaitent pas s'exprimer publiquement et laissent la parole au juge et aux experts pour dire le droit et évaluer le préjudice de la victime", conclut le communiqué.

BLACKSBURG, Virginie (Reuters), extrait - Au lendemain du massacre de 32 personnes à l'université technologique de Blacksburg, en Virginie, les forces de l'ordre et la direction de l'établissement se voient reprocher le fait que le tueur ait pu poursuivre sa macabre entreprise, deux heures après l'avoir entamée.

Interrogé par CNN, Charles Steger, président de l'université de Virginia Tech, décrit mardi le tueur comme un étudiant d'origine asiatique qui résidait sur le campus. Il a retourné son arme contre lui après cette tuerie, apparemment préméditée, dont le bilan est sans précédent dans l'histoire des Etats-Unis.

Son identité et ses mobiles restent inconnus.


- L'AP-HM et ce médecin ne souhaitent pas s'exprimer -

April 16, 2007

La construction de l'élite, l'eugénisme volontaire


PARIS (AP) - Ségolène Royal et François Bayrou "sont les dignes héritiers de la IVe République", déclare Nicolas Sarkozy dans un entretien paraissant mardi dans "Le Républicain lorrain".

SAINT-HERBLAIN, Loire-Atlantique (AP), extrait - Nicolas Sarkozy a "lepénisé" son discours en mettant notamment la pédophilie ou le suicide des adolescents sur le compte d'un déterminisme génétique, a accusé lundi soir le socialiste Robert Badinter. Ces "considérations-là" peuvent conduire aux "pratiques funestes de l'eugénisme", a-t-il mis en garde.

"Sarkozy a lepénisé son discours", a dénoncé l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand en ouverture d'un meeting de Ségolène Royal à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). "Il suffit de relire ses propos sur les gènes de la pédophilie ou du suicide chez les adolescents (...) On sait à quelles pratiques funestes de l'eugénisme ces considérations-là, unanimement dénoncées par les autorités scientifiques, peuvent conduire", a alerté le père de l'abolition de la peine de mort.





Carrel Alexis - L'homme cet inconnu
Chez Plon, 1935, quatrième de la repro :

Né à Sainte-Foy-lès-Lyon le 28 juin 1873, Alexis Carrel a été élevé par sa mère, devenue veuve prématurément.

Spontanément attiré par les sciences naturelles, il entreprend des études médicales. A vingt-trois ans, il est nommé interne des hôpitaux de Lyon. Libre penseur et sceptique, il a l'occasion, comme il accompagne des malades à Lourdes, d'assister à un miracle. La relation rigoureusement objective qu'il fait de ce cas dans une gazette de la ville lui vaut l'hostilité des milieux politiques, universitaires et hospitaliers, et compromet la suite de sa carrière.

En 1904, il part pour le Canada, puis il gagne les Etats-Unis, et il reprend dans un laboratoire de recherches à Chicago les travaux qu'il avait commencés à Lyon sur la chirurgie des vaisseaux. Il a vingt-trois ans quand l'institut Rockefeller met un laboratoire à sa disposition.

En 1912, le prix Nobel de médecine récompense ses travaux.

N'ayant jamais accepté d'adopter la nationalité américaine, il revient en France faire son devoir en 1914, et c'est également en France que le trouvent la guerre, la défaite et l'occupation en 1940.

Il meurt à Paris, le 5 novembre 1944. Sa dépouille repose dans le petit village breton de Saint-Gildas.


Chapitre VIII.6 p.348
Le choix des individus,
les classes biologiques et sociales.


Il est nécessaire de faire un choix parmis la foule des hommes civilisés. Nous savons que la sélection naturelle n'a pas joué son rôle depuis longtemps. Que beaucoup d'individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine. Que leur multiplication a été nuisible à la race. Mais nous ne pouvons pas prévenir la reproduction des faibles qui ne sont ni fous ni criminels. Ni supprimer les enfants de mauvaise qualité comme on détruit, dans une portée de petits chiens, ceux qui présentent des défauts. Il y a un seul moyen d'empècher la prédominance désastreuse des faibles. C'est de développer les forts. L'inutilité de nos efforts pour améliorer les individus de mauvaise qualité est devenue évidente. Il vaut mieux faire grandir ceux qui sont de bonne qualité. C'est en fortifiant les forts que l'on apportera une aide effective aux inférieurs. (...) Il faut abandonner l'idée dangeureuse de restreindre les forts, d'élever les faibles, et de faire ainsi pulluler les médiocres.

Nous devons chercher parmis les enfants, ceux qui possèdent de hautes potentialités et les développer aussi complètement que possible. Et donner ainsi à la nation une aristocratie non héréditaire.



Chapitre VIII.7 p.351
La construction de l'élite,
l'eugénisme volontaire, une aristocratie héréditaire.


Pour la perpétuation d'une élite, l'eugénisme est indispensable. Il est évident qu'une race doit reproduire ses meilleurs éléments. Cependant, dans les nations les plus civilisées, la reproduction diminue et donne des individus inférieurs. Les femmes se détériorent volontairement grâce à l'alcool et au tabac. Elles se soumettent à un régime alimentaire dangereux afin de réaliser un allongement conventionnel de leur ligne. En outre, elles refusent d'avoir des enfants. Leur carence est due à leur éducation au féminisme, à un égoïsme mal compris. Elle est due aussi aux conditions économiques, à l'instabilité du mariage, à leur déséquilibre nerveux et au fardeau que la faiblesse et la corruption précoce des enfants impose aux parents. Les femmes venant des plus anciennes familles, qui seraient les plus aptes à avoir des enfants de bonne qualité et à les élever de façon intelligente, sont presque stériles.

Ce sont les nouvelles venues, les paysannes et les prolétaires des pays les plus primitifs d'Europe, qui engendrent des familles nombreuses. Mais leurs rejetons n'ont pas la valeur de ceux des premiers colons de l'Amérique du Nord.


(...) L'eugénisme peut exercer une grande influence sur la destinée des races civilisées.

Qui serait bien plus actuel, un livre qui aurait fait grand bruit en Amérique, suscitant d'immenses débats : :

Ce qu'un enfant doit avoir
T. Berry Brazelton et Stanley I. Greenspan
Chez Stock / Laurence Pernoud 2001.IX

De l'introduction :

(...) Les recherches menées en 1989-1991 par la National Commission for Children ont montrées que notre pays était en retard sur beaucoup d'autres cultures pour son soutien à la cohésion familiale. Nous risquons de le payer très cher en ce qui concerne les comportements de nos enfants - drogue, violence et délinquance. Nos petits enfants vont vivre dans la même société que les descendants des familles négligées. Les votres aussi.

Au cours de nos activités de médecn et d'avocat de la cause infantine, nous avons, l'un et l'autre, vu de grands signes d'espoir ; une prise de conscience gagne tout le pays et de nouveaux programmes faisant de l'intérêt bien compris de l'enfant une véritable priorité se développent partout.

La petite enfance est le moment à la fois le plus décisif et le plus sensible du développement. Les recherches, les notres parmis d'autres, ont démontré que les ingrédients du développement intellectuel, affectif et moral sont transmis à l'enfant au cours des toutes premières années. Si ce n'est pas le cas, ces ingrédients peuvent être acquis au cours de la croissance, mais plus difficilement et moins parfaitement...

(...) Cette scène se passait dans une des meilleurs maison de retraite de la ville. Là aussi, nourriture, hygiène et soins médicaux étaient excellents.

C'est `'l'amour institutionnel". C'est le lot, à chaque bout de la vie, aussi bien des pauvres que des riches, de ceux qui, en raison de leur âge et de leur impuissance, sont tributaires de l'aide des autres. Nous savons tous de quel genre d'aide il s'agit. Mais nous ne pouvons pas penser que c'est celle que recoivent les personnes que nous aimons.

On peut se persuader qu'en payant le prix on aura de bons services.
En fait, dans certaines entreprises, la participation des parents aux crèches situées sur le lieu de travail crée le sentiment d'une sorte de famille élargie. Les écoles maternelles qui encouragent la participation des parents retirent des avantages de leur présence. Une infirmière chef compatissante dans une maison de retraite peut y apporter une touche personnelle. Mais, hélas, ce sont là des exceptions. L'ironie est que, si cet état de choses perdure, dans quatre-vingt ans, les bébés d'aujourd'hui se trouveront replongés dans ces environnements impersonnels qui leurs sembleront étrangement familiers.

(...) Pourquoi sommes nous passé si radicalement à des modes d'interaction plus impersonnels, avec nos enfants comme dans la vie familiale ?

(...) La question devient alors : pourquoi maintenant ?

(...) L'économie a suffisamment progressée por que chacun considère comme allant de soi la satisfaction des besoins fondammentaux ; c'est peut être ce qui nous a conduit à négliger les besoins du bébé. Dans le passé, la fonction maternelle incluait la responsabilité des nourrissons et l'acceptation de leur vulnérabilité. Les femmes étaient censées rester à la maison avec les enfants et sépanouir en s'occupant des autres, non en faisant carrière. Les pères et les maris étaient censés s'attaquer au côté compétitif de la vie.

Le progrès économique et l'éducation ont encouragé une plus grande égalité et un dépassement des règles établies, et nous nous trouvons dans une période de transition. Il faut trouver un nouvel équilibre. Les femmes et les mères ne devraient pas avoir à endosser les rôles nourriciers tandis que les pères se réserveraient la maîtrise des rôles compétitifs.

Nous savons maintenant l'importance et les bienfaits à long terme d'une participation paternelle active à la vie de l'enfant. Mais nous n'avons pas encore trouvé la façon nouvelle de rétablir cet équilibre vital.

Historiquement,
nous avons abordé ce problème à travers des rituels et des règles pratiques, plutôt que par la reflexion intellectuelle.

(...) Au cours de cette période de transition, au moment où la réflexion et la prise de décision vont remplacer les règles et les rituels, il nous faut dresser un tableau clair des besoins fondammentaux des enfants autour desquels les familles doivent s'organiser. Si nous n'arrivons pas à satisfaire les besoins des enfants, nous risquons de compromettre la capacité des générations futures à entretenir des familles et à assurer la stabilité politique et économique.

(...) Ces sept `'besoins de base" constituent les matériaux indispensables à la construction de nos capacités intellectuelles, émotionnelles et sociales.

Retour à 1935, l'homme cet inconnu... Les dernières lignes :

Chapitre VIII.14 p.374
La reconstruction de l'homme.

(...) Pour la première fois dans l'histoire du monde, une civilisation, arrivée au début de son déclin, peut discerner les causes de son mal. Peut être saura-t-elle se servir de cette connaissance, et éviter, grâce à la merveilleuse force de la science, la destinée commune à tous les grands peuples du passé... Sur la voie nouvelle, il faut dès à présent nous avancer.

L'homme cet inconnu... De l'introduction d'Alexis Carrel :

Celui qui a écrit ce livre n'est pas un philosophe. Il n'est qu'un homme de science. Il passe la plus grande partie de sa vie dans les laboratoires à étudier les êtres vivants. Et une autre partie, dans le vaste monde, à regarder les hommes et à essayer de les comprendre. Il n'a pas la prétention de connaitre les choses qui se trouvent hors du domaine de l'observation scientifique.

Dans ce livre, il s'est efforcé de distinguer clairement le contenu du plausible. Et de reconnaitre l'existance de l'inconnu et de l'inconnaissable. Il a considéré l'être humain comme la somme des observations et des expériences de tous les temps et tous les pays.

Mais ce qu'il décrit, il l'a vu lui même. Ou bien il le tient directement des hommes avec lesquels il est associé.


Numéro 3, 2000
L'enfant de justice pendant la guerre
et l'immédiat après-guerre

L'Université et l'enfance délinquante : 1939-1945.


Résumé : L'auteur a lu des thèses de droit, de médecine et de lettres concernant la délinquance juvénile publiées pendant la période 1939-1945. A. quelques exceptions près, l'idéologie nazie n'inspire pas les écrits académiques. Classification des délinquants, analyse des causes ou solutions du problème avaient été proposées avant la guerre, mais, dans le contexte de l'Occupation, ces écrits prennent une autre signification.


Extrait :

L'organisation socio-économique est en définitive très peu interrogée. On consacre beaucoup plus de lignes à l'analyse des effets (supposés) criminogènes du cinéma qu'à l'étude de l'influence des conditions matérielles d'existence. Le plus "sociologue" de nos docteurs, André Gamet, rédige 32 lignes sur les effets de la misère et du chômage et 137 lignes agrémentées d'un tableau statistique sur la nocivité du septième art.

Il faut dire que la contestation politico-sociale est décrite en 1943, par l'un des maîtres à penser du problème de l'enfance malheureuse, comme une pathologie :

« L'hygiène mentale doit agir dès la naissance et même avant. [ ... ] Sinon, des conséquences graves en découleraient. Elles vont depuis les simples irrégularités scolaires et familiales et les mauvais rendements intellectuels et professionnels, si fréquents, jusqu'à l'hostilité ouverte envers la société, et dont la délinquance est la manifestation individuelle essentielle, et l'agitation sociale la traduction collective principale. »

II-1-2 Le poids de l'héréditarisme

II-1-3 La dissociation familiale : première cause de la délinquance juvénile ?


S'il est un point sur lequel tous nos auteurs sont en accord, c'est bien sur l'influence de la dissociation familiale. A grand renfort de statistiques, celles qu'ils produisent et celles qu'ils rappellent, ils postulent unanimement à un lien de causalité entre la dissociation du couple parental et la délinquance des enfants.

Le "concept" de dissociation est très large et englobe toutes les structures familiales qui s'écartent peu ou prou du modèle dominant, à savoir la famille conjugale, légalement constituée, dont tous les membres sont en vie. Guy Rey inclus même le travail salarié des parents (lire des femmes) dans les facteurs de dissociation :

« Combien voyons-nous de milieux dissociés par le veuvage, la séparation, le divorce, le remariage, le concubinage, enfin le travail des parents les soustrayant de la maison pour la journée entière, tous ces facteurs qui font que l'enfant prefère la rue au foyer où il est délaissé. »


- France, Plon, 1935  Vichy c'est un peu plus tard -

L'institution judiciaire et des services sociaux mis en cause

NANTES (Reuters) - Les avocats des douze accusés ont débuté lundi leurs plaidoiries dans le procès en appel de l'affaire de pédophilie d'Angers (Maine-et-Loire) en mettant en cause la responsabilité de l'institution judiciaire et des services sociaux.

"Sur 23 familles impliquées, 21 faisaient l'objet à l'époque de mesures sociales et judiciaires"
, a relevé Me Pascal Rouiller, avocat de Franck et Patricia V., couple dont l'interpellation a été le point de départ de toute l'enquête.

"Je ne comprends pas comment, de 1999 à 2002, une telle armée d'intervenants médicaux, sociaux et judiciaires ont pu passer à côté d'une telle monstruosité", a-t-il ajouté devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, à Nantes.

Eric J., principal accusé dans cette affaire, était "connu comme le loup blanc à Angers" et considéré comme "un affreux pédophile par la police ", a affirmé Me Pascal Rouiller.

Le suivi socio-judiciaire auquel Eric J. avait été astreint par une précédente condamnation pour pédophilie a été "absolument scandaleux", s'est indigné l'avocat.


Plus d'infos...

- Qu'ils saisissent la justice ? -

Témoignage : « Prisonnier de son père »

Prisonnier de son père
Le martyre d'un enfant, le drame d'une mère

Témoignage,
Carole Aigon-Rami
Ed. Michel Lafon, 2005

De la quatrième : Un amour, un mariage, un bébé sur lequel se penchent des parents attendris. Les histoires horribles commencent souvent bien.

Avant propos de Yann
« J'ai décidé avec ma maman qu'elle devait raconter notre histoire. Je voudrais que ce livre aide des enfants qui souffrent. »

Page 11, « Pourquoi ?
Je me décide enfin à coucher sur le papier toute l'horreur d'une histoire qui hante mes nuits. Cela sera certainement très douloureux, mais j'ai besoin d'évacuer cette souffrance, d'exorciser le mal qui continue de me ronger au fil des mois, des années.
(...) Une seule question me brûle encore les lèvres : POURQUOI ?
(...) Pourquoi la justice ne protège-t-elle pas mieux nos enfants ? Et, surtout, pourquoi, comment, un père en arrive-t-il à torturer son fils ? Au nom de quoi ?
Autant d'interrogations douloureuses vouées, je crois, à rester sans réponses... »


Page 12-13, « Un jour, quelqu'un m'a dit : `'On ne peut pas faire plus de mal à une maman qu'en s'en prennant à ses enfants." Rien de plus vrai.

(...) Je m'étais juré à cette époque - la grossesse - d'être toujours là pour lui, de l'aimer, de le protéger, de tout faire pour que sa vie soit belle. Et j'ai lamentablement échoué. Je n'ai pas su jouer mon rôle de mère.

(...) Je me sens affreusement coupable de ne pas m'être montrée plus combative, plus acharnée à faire sortir mon fils de cet enfer. J'ai pourtant remué ciel et terre, mais sans savoir ce qui se passait réellement. (...) Personne n'a voulu m'écouter...

Il aura fallu vingt et un mois pour que ma voix soit enfin entendue.
 »


Page 16, « 2 septembre 2002 »

« Des photos sont prises : de face, de dos, de profil. On lui fait mettre les mains sur son sexe et l'on mitraille. Cicatrices, brûlures de cigarettes, plaies ouvertes ou suppurantes, ecchymoses à tous les stades : du noir, du mauve, du jaune. sur toute la peau.
On demande à Yann :
- Mais qui t'a fait cela ?
- Ma mère !
- Ta mère ? Tu ne la vois plus depuis deux ans...
 »


Page 17, « Au départ, j'avais seulement tenté de faire valoir mon droit de visite, c'est à dire celui de revoir mon fils. Pendant vingt et un longs mois, je n'ai pas pu serrer Yann dans mes bras. Je pouvais tout juste l'approcher. A quelques mètres. Et encore, quand j'arrivais à l'appercevoir...

(...) Le lieutenant et le médecin ne croient pas un mot de ce que le petit leur raconte. Des bleux qui ne font pas mal ? Son corps parle de lui même. Et il est, parait-il, très fréquent qu'un gamin défende un parent qui l'a maltraité.

(...) Ils décident immédiatement de placer Yann dans une structure d'accueil d'urgence, le Foyer de l'Enfance de Nimes. Personne ne me prévient, moi, sa mère.

(...) Mon ex mari, lui, est renvoyé dans ses foyers : il nie tout en bloc, et comme son fils n'a rien dit lui non plus, pour le moment, on ne peut pas le mettre en garde à vue. »


Page 18, insolite pour qui connait le dossier de Justine, « La petite Berna, elle, est indemne. On la place quand même en pouponnière, par mesure de sécurité.

(...) Le docteur M. note `'une association de différents types de lésions d'âges différents en faveur de sévices. Il relève sur le corps de mon fils... »


Page 18-19, « Lorsque, à peu près deux mois plus tard, on me montre les clichés (...) Une rage incommensurable me submerge.

(...) Comment mon ex mari a-t-il pu faire cela à son fils, à notre fils ? Pourquoi les institutions ne sont-elles pas intervenues plus tôt ? »

Un rapport blâme le fonctionnement d'une structure

Censé accueillir en urgence et protéger les mineurs en danger, le Foyer de l´enfance des Alpes-Maritimes (FEAM), structure du conseil général, serait une institution «maltraitante», selon quatre magistrates de Grasse. «Emues, choquées et scandalisées», trois juges des enfants et une substitute dénoncent un «fonctionnement délétère» dans un rapport confidentiel du 17 septembre, révélé récemment par Nice-Matin.

Du bouclier,
un article de Libération du 6 janvier 2005,
voir au 28 mars 2006.

Page 22, « Ma mère et sa soeur n'ont pas eu une enfance heureuse, car ma grand-mère a très tôt été atteinte par une tuberculose, qu'il a fallu soigner pendant de nombreuses années, et qui l'a laissée très handicapée. Comme la famille proche n'a pas voulu - ou pas pu - recueillir les deux fillettes, elles ont échoué en orphelinat, puis en pension dans la maison Paul-rabaut, l'établissement même - ironie du sort - où Yann reprendra pied. »

L'auteur décrit aussi ce qu'était sa propre enfance, de la page 23 : « ... très énervé, il lisait attendant mon retout. A la maison nous étions plutôt vissées. Avec deux grandes valeurs : l'amour et le travail. Et l'obligation de nous rendre au temple, où j'ai reçu une grande partie de mon éducation. Mes parents étaient fille et fils de protestants. Ils pratiquaient eux-même beaucoup. »

Page 24 et 25, « Il y a tant de légendes et de vrai récits de persécution dans la région... Mais ce n'est pas ce que j'ai voulu retenir en ce lieu - la salle de garde de la tour de Constance, à Aigues mortes. Non, ce qui m'a intéressé, c'est `'résister". Je ne savais pas, à l'époque, à quel point ce conseil allait s'appliquer à mon cas. Résister, m'entêter, frapper à toutes les portes closes afin de revoir mon fils, afin de le sauver. »

De « J'ai menti », de Virgine Madeira :





Pages 146 et 147, un coup d'épé dans l'eau, personne n'a donné suite à diverses lettres envoyées par Virginie. On croirait l'histoire d'Olivier Vincent qui, lui aussi, a écrit partout, les acquités d'Outreau ont eux aussi été pendant longtemps des pestiférés... Voir au 13 avril 2007

Page 25 et suivante, « Je connaissais les accès de violence de Christian. Mais de là à s'attaquer à son propre fils - et de quelle façon ! -, cela, je ne pouvais pas, moi non plus, l'envisager une seconde. (...) Je me sens si coupable.

(...) Dans le monde d'où je venais, un univers de douceur, d'écoute de l'autre, de sentiments forts, d'obéissance à ses parents et à Dieu, une telle chose ne pouvait tout simplement pas exister. »


Page 26 et suivantes, l'enfance de Christian, le père. « Non pour faire un ultime cadeau à celui qui s'est acharné sur notre fils comme un sauvage, ni encore moins pour l'excuser » écrit Carole. « Juste pour essayer de comprendre... Christian connaissait parfaitement les règles de la société, elles lui avaient été inculquées dès son plus jeune âge.

(...) De toute évidence, mon ex mari a été élevé par deux femmes qui se détestaient. »


Pages 29 et suivantes, les relations de Carole, entre elle et Christian, le quotidien, le travail, « Une vie monotone dont les détails auront leur importance dans la suite de cette histoire. »





Page 37 : « Mais ces accès de violence ne surviennent pas qu'au volant... »

Page 39, ce qui pourrait être la raison d'un mensonge : « Je voudrais tellement réussir ma vie de couple comme mes parents avant moi que je ne laisse pas une seconde la réalité s'imposer. »


Page 46, « Christian et moi sommes heureux. Nous qui n'arrivions pas à avoir d'enfant, il suffit que le mariage soit dans l'air... Et nous voilà comblés ! »

Page 55, « Plus il m'humilie, et moins je me mets en valeur et plus je grossis. Un véritable cercle vicieux. Je ne porte plus que des survètements, ce qui me donne cet air négligé qui conduit mon mari à m'appeller `'la baleine". Rien de tel pour me jeter de plus belle sur la nourriture... »


Page 59, chapitre « Instances de dvorce ».

Page 68, chapitre « Dans ce climat, l'anomosité, latente depuis notre séparation, s'installe définitivement. Des lettres sont écrites, d'autres montrées, des accusations fusent de part et d'autre... ».





Page 71, le chapitre 6, « Le rapt ».





Pages 71 et suivantes, on est en droit de se demander quelle est la part du roman et quelle est la part du témoignage. On peut cependant supposer que Yann rapporte un certains nombre de propos et qu'il exprime aussi des reproches assez précis à l'endroit de sa mère.

Page 72, « Petit à petit, le pendule s'emballe... `'Si tu venais habiter avec laeticia et papa, tu te la coulerais douce. Eux, ils sont vraiment gentils. ... »

Page 73, « - Je ne veux pas y aller, maman !
- Où ça ?
- Chez papa et laeticia. »



Page 73, « Le 15 mai 2000, notre divorce est prononcé aux torts réciproques... »

Page 74, « Christian est `'condamné" à verser six cent francs de pension, la garde de Yann est déclarée conjointe et sa résidence établie chez sa mère.

(...) Au dela des injures, de ce qui a pu se dire sans que je le sache, d'anciens collègues restés en contact avec Christian ont répété à papa certains propos, selon lesquels mon mari voulait faire en sorte que je ne vois plus jamais mon fils, et souhaitait me réduire à néant. »

De « Plaidoyer pour le mensonge »
Laurent Lèguevaque,
chez Laffont, février 2006 :

Des pages 30-31 : « Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... »

Page 73, une disparition, peut être une fugue, et Carole de conclure ce chapitre : « J'ai mis quelques jours à comprendre que mon fils avait été enlevé par son père. J'ai mis de longs mois à le sauver. »


Page 86, du chapitre « Guerilla » :

« Je me rend au commissariat de police de Nîmes et dépose ce qu'on appelle une main-courante, pour non représentation d'enfant. Ce sera la première d'une longue série de tentatives qui, hélas, ne représenteront jamais que des coups d'épé dans l'eau.
Je me souviens de la réaction facilement exaspérée des policiers :
- Encore vous ?
- Oui, encore moi !
- Toujours pour non représentation d'enfant ?
- Toujours. et vous ne faites toujours rien...
- Que voulez vous, nous ne sommes pas là pour mettre de l'ordre dans tous les ménages qui vont mal !
- Mais je ne peux pas voir mon fils...
- Et alors, il est avec son père, non ?
- Oui.
- Et bien dans ce cas, il ne risque rien.
 »


Page 86-87, « Il est important de le rappeler ici, personne ne pensait, au début, que l'enfant était en danger : il s'agissait simplement d'un désaccord parental et d'une difficulté à faire valoir mes droits. »

Page 87-88, « Surgie de je ne sais où, s'élève alors une voix de femme, une voix qui porte : `'Crétine ! Tu n'en as pas marre de venir nous emmerder ? Tu n'as pas compris qu'il ne voulait plus te voir, ton fils ? »

Voir au 13 juillet 2006, « Les pleurs de l'enfant à l'audience et le refus exprimé... » :

Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à adopter peu ou prou le point de vue de ceux-ci. Ce comportement paradoxal des victimes de prise d'otage, a été décrit pour la première fois en 1978 par le psychiatre américain F. Ochberg qui lui donne le nom de « syndrome de Stockholm ».


Voir également au 15 novembre 2005, l'ordonnance du juge pour enfant de Nanterre, des motivations :

« ... que les pleurs de l'enfant à l'audience ainsi que son refus exprimé sans équivoque à la même audience de tout contact et de toutes paroles à l'adresse de son père - à quoi travaillent depuis quelques mois plus activement les travailleurs de l'OSE, lire `'internat et séparation" -, démontrent, en l'état, l'impossibilité qui est celle de l'enfant d'entrer, ne serait-ce que de manière simplement ponctuelle et intermittente, dans une relation avec son père; »


J'ai bien fait appel de cette décision de novembre 2005 mais le jeu des procédures et le parfait mépris du juge pour enfant de Nanterre font que mes droits sur Justine sont toujours suspendus.





Page 88, « Je ne sais évidemment pas, à ce moment là, que Yann a intérêt à obéir à des consignes très strictes :
- Yann, ta mère va venir. Tu sais comment lui répondre ?
- Oui, papa. »


- Les histoires horribles commencent souvent bien -

Commémoration dans le monde entier


ROUEN (Reuters) - Deux militants du réseau Sortir du nucléaire qui étaient juchés depuis samedi sur un pylône à très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) l'ont quitté lundi, rapporte l'association.

Arrimés à 25 mètres de hauteur sur un pylône portant des câbles de 400.000 volts que Réseau de transport d'électricité (RTE) a désactivés, ces militants, qui étaient quatre au début de leur action samedi, entendaient protester contre la construction sur le site de l'EPR, réacteur nucléaire de troisième génération qui doit entrer en service en 2012.

"Le décret antidémocratique signé la semaine dernière par le gouvernement doit être immédiatement suspendu", déclare Sortir du nucléaire dans un communiqué. "Le projet de réacteur est inutile, coûteux et dangereux".

L'association ajoute que d'autres actions sont prévues "dans les semaines qui viennent" avec le soutien d'associations, de syndicats et de partis politiques.


Actualité | France
L'Église catholique fête les 80 ans de Benoît XVI
Le Figaro

Le Pape ne souhaitait pas célébrer son anniversaire, mais son entourage lui a gentiment forcé la main.

BENOÎT XVI ne voulait pas fêter son anniversaire en grande pompe. Le Pape a voulu mettre un frein à la pâpolatrie qui enveloppait Jean-Paul II. Son entourage lui a donc un peu forcé la main pour qu'aujourd'hui il célèbre dignement ses 80 ans et les deux ans de son élection. L'anniversaire que Benoît XVI souhaitait fêter discrètement s'est ainsi transformé en événement pour l'Église catholique tout entière.


Le Monde, Les 90 ans de la bataille du Chemin des Dames célébrés dans l'Aisne

Le 16 avril 1917 à 6 heures du matin, le général Nivelle lançait l'offensive restée comme l'un des plus célèbres fiascos de la Grande Guerre. Les cérémonies ont commencé dimanche soir.

(...) les Français ont perdu près de 100 000 hommes (morts et blessés).

Les victimes de la Shoah commémorées dans le monde entier pour "Yom Hashoah"
Le Monde avec AFP, 16 avril
A l'occasion du jour de Yom Hashoah, la journée de l'Holocauste en hébreu, des cérémonies de commémoration ont lieu dans le monde entier, notamment à Paris, où les noms des juifs de France victimes de la Shoah sont lus sans discontinuer depuis dimanche 15 avril 20 heures et jusqu'à lundi 20 heures au Mémorial de la Shoah.

En hommage aux 76 000 juifs de France morts dans les camps nazis, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dimanche soir au Mémorial autour de l'écrivain et ancien déporté Samuel Pisar, qui présidait la cérémonie. Vers 19 heures, six bougies ont été allumées par d'anciens déportés accompagnés d'enfants en souvenir des 6 millions de juifs d'Europe victimes du nazisme. Puis, peu avant 20 heures, un enfant a commencé la lecture des noms...


- Jusqu'à lundi 20 heures -

Un « carnet de justice » très particulier


Extraits de « J'ai menti » de Virginie Madeira :

« Tout devenait vérité dans la bouche du juge : `'Vous avez indiqué que..." »

« Je réalise aujourd'hui que la juge, en cherchant à me protéger, m'a au contraire isolée en m'empèchant de voir les gens que j'aimais et qui auraient pu me faire revenir à la réalité. (...) On ne m'a laissé voir que mes deux petits cousins », Gaspar, trois ans et David, huit ans.

Page 119, après le procès et la sanction, douze ans, « Chez moi, j'aurais été dans la réalité. Là, ce n'était pas ma famille, je n'avais rien à y faire, ce n'était pas mon histoire. (...) Je me disais qu'un jour on s'en sortirait. »


Jean François D. : « Il a fallu que je sois confronté avec la réalité de ce dossier pour cesser d'occulter. »

Carnet de justice
«Je regrette d'avoir sali cette robe»
Cour de cassation, audience disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)
Libé, le 16 avril

Un jour qu'il siégeait en tant que juge assesseur dans une audience correctionnelle, Jean-François D. a vu son nom apparaître sur un listing parmi des clients de sites pédophiles. Au même titre que l'homme à qui il allait infliger un an de prison avec sursis. «Vous voyez votre nom figurer, avec votre adresse et vos coordonnées de carte bleue. Ce que je ne comprends pas, c'est votre absence totale de réaction», s'étonne le président de l'audience disciplinaire où le magistrat comparaît. «J'étais dans une sorte de dénégation. Pour moi, je n'avais jamais fait ça. Même si mon nom apparaissait, moi je n'avais pas regardé les mêmes choses», répond Jean-François D. «Ça tient du dédoublement de personnalité», remarque le président, perplexe. «On n'en est pas loin», admet le magistrat : «Cela ne m'est pas venu à l'idée de me déporter dans cette procédure.»

Mais quand les policiers débarquent à son domicile lyonnais, quelques mois plus tard, Jean-François D. se doute de l'objet de la visite et de ce qu'ils attendent de la perquisition. L'enquête a démarré aux Etats-Unis par le démantèlement de sites pédo-pornographiques. Plusieurs clients français, identifiés par des traces de paiement en ligne, ont été signalés à la justice. Les uns après les autres, ils sont poursuivis. Pour Jean-François D., les enquêteurs sont capables de situer au jour et à la seconde près ses connexions à «Virgin X Boys», et le nombre de ses téléchargements.

Chez lui, les policiers saisissent trois ordinateurs. Un portable, mis hors service par la foudre, contient environ 5 000 fichiers pédophiles téléchargés entre 2002 et 2004. Le second, utilisé pour son travail, ne contient aucun document répréhensible. Le troisième, un poste fixe, regorge de fichiers pornos dont une vingtaine, consultés en août 2006, mettent en scène «des mineurs dénudés dans des positions non équivoques», résume le rapporteur de l'enquête disciplinaire.

Lors de sa garde à vue, en septembre, Jean-François D. explique qu'il recherchait juste des photos de jeunes hommes nus. Mais que la pédophilie lui fait horreur. Il se connectait sur les sites incriminés, «par phases», à un moment où il allait mal. Mais, trouvant ces images «limites», il dit avoir cessé depuis 2003. Le docteur Pierre Lamothe, qui l'examine à l'époque, s'inquiète : «Il persiste à ne pas identifier sa pulsion.» L'expert ne lui détecte aucune pathologie mentale, mais «une fixation ambiguë sur la sexualité enfantine» et un comportement «masochiste autopunitif».

Ses pairs retracent sa carrière. A 50 ans, il n'a jamais été promu. Dès son premier poste, à Bastia, il est question de son «manque de maturité», de son «impulsivité», d'un «passage à vide à l'automne 2005». En 1997, à Carcassonne, il paraît se noyer dans les dossiers et dans l'alcool. Après un mi-temps thérapeutique, il redémarre à Strasbourg. En 2005, à Lyon, il débarque ivre aux audiences. Nouvelle cure. «Il semblait s'être ressaisi», explique le rapporteur. Jusqu'à cette affaire qui lui vaut une suspension, depuis octobre.

«Je ne peux pas nier, j'accepte l'idée que j'ai commis ces actes», dit-il. «Même les téléchargements qui datent d'août 2006 ?» insiste le président. «J'ai encore du mal à le croire», répond Jean-François D. Pourtant, il indique avoir entamé une thérapie : «Il a fallu que je sois confronté avec la réalité de ce dossier pour cesser d'occulter.» Il a recontacté le médecin qui l'avait expertisé. Le docteur Lamothe décrit chez son patient un «effondrement narcissique» et un comportement destructeur, suicidaire, qui se traduit notamment par des dépenses inconsidérées en restaurants et sorties. «Je sais que ces images sont la mise en scène d'une exploitation. Je regrette d'avoir sali cette robe», assure Jean-François D. «Comment voyez-vous votre avenir ?» demande le président. «Je n'en vois aucun», rétorque-t-il. Le représentant du ministère demande une mise à la retraite d'office. Le CSM tape un cran au-dessus dans l'échelle des sanctions : révocation.

Foire du Trône : le principal suspect serait revenu sur ses aveux
Selon ses avocats, l'adolescent nie avoir poussé le policier sous la nacelle du manège lundi dernier, alors que le procureur assure toujours qu'il a fait des «aveux» • Il a été mis en examen samedi avec trois autre jeunes
Libé, le 15 avril

(...) le principal suspect, suspecté d'avoir poussé le policier, serait revenu sur ses aveux.

Ce dernier, un adolescent de 15 ans, a été mis en examen par la juge Isabelle Minguet pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur personne dépositaire de l'autorité publique", un crime passible de 20 ans de réclusion, sous réserve de l'excuse de minorité (10 ans pour les mineurs)".

Une version contestée par les avocats du jeune homme (...) "Il nie avoir poussé le policier sous la nacelle et être à l'origine de son décès", a indiqué Me Antony Le Goff, en expliquant que le dossier était plus complexe que la présentation qui en a été faite.

"S'il a poussé le policier, c'était à une certaine distance de l'endroit où la nacelle passait", a ajouté Me Jean-Christophe Tymoczko, le second avocat du jeune homme, selon qui son client se serait débattu après avoir été ceinturé par un policier, dont il n'est pas sûr qu'il s'agissait de la victime.

(...) Selon le procureur, les aveux du jeune homme "ont été corroborés par de nombreux témoignages de personnes qui se trouvaient sur la nacelle" et par des membres de sa famille ayant indiqué qu'il s'était vanté d'avoir poussé le policier à son retour de la Foire du Trône. Le père, la tante et la belle-mère du jeune homme, présents samedi au palais de justice, ont nié que le jeune homme leur ait fait de telle confidence.


- Virginie : « Chez moi, j'aurais été dans la réalité » -

Une histoire de respect


Résumé - L'article examine la notion d'autorité à partir de deux mouvements apparemment contradictoires : l'évolution du concept d'autorité parentale allant vers un apparent affaiblissement de cette notion et une certaine immanence de l'autorité dans le cadre judiciaire de l'assistance éducative. Les conditions de la manifestation de cette autorité sont explorées à travers les notions de cadre, de rituels et d'offre de pensée.

Page 27 : « Au fond, le défi ne serait-il pas pour les professionnels que nous sommes : comment aider les enfants à respecter la loi, donc leurs parents, quand ces derniers sont fragilisés, voire défaillants ? Face à cette question, qu'en est il de la place du juge pour enfant ? »





Suspectant des mariages blancs, la préfecture multiplie les enquêtes à la limite de la légalité.
Hérault : haro sur les unions mixtes
Libé, 16 avril 2007

Français qui épousez un étranger, la police vous a à l'oeil. Affichez la plus belle photo de vos noces sur le mur du salon, sinon vous risquez de voir l'amour de votre vie invité à «quitter le territoire français» pour cause de mariage blanc.

(...) Sur le terrain, personne ne contrôle le travail des policiers, et les personnes concernées n'ont même pas accès au rapport d'enquête.

(...) Quelques jours plus tard, la gardienne de la paix envoie son rapport au préfet de l'Hérault. «Le mariage a été célébré le 13 septembre 2003, seulement un mois après leur rencontre», indique la policière. Persuadée d'être tombée sur un mariage blanc, celle-ci précise qu' «aucune photo de mariage n'est présente dans la pièce principale de la maison» et que «de cette union n'est pas né d'enfant». De quoi conclure qu'un «mariage de complaisance avait été établi entre le couple dans le seul but de régulariser la situation administrative de M. Hemadai Mourad».

Deux mois plus tard, Mourad reçoit de la préfecture un avis d'expulsion. Samira contacte la Cimade Languedoc-Roussillon, qui saisit le tribunal administratif de Montpellier. Celui-ci constate «un manquement des agents de la police nationale à leurs obligations déontologiques d'impartialité et de respect des personnes». Les magistrats évoquent «une dénaturation des éléments constatés au domicile commun des époux et des propos de ces derniers», ajoutant que «le préfet s'est fondé sur des éléments inexacts et recueillis dans des conditions irrégulières». Le refus du préfet de l'Hérault de renouveler le titre de séjour a été suspendu. En attendant que sa demande soit jugée sur le fond, Mourad vient d'obtenir une autorisation de séjour d'un an.

«Religion». Tous les conjoints de Français n'ont pas cette chance. (...) «<Un gendarme m'a posé des questions inadmissibles : "Combien de fois faites-vous l'amour par jour, par semaine ?"Je lui ai dit : "Et vous ?" Il m'a répondu : "Je suis désolé, c'est mon boulot."» Les questions fusent : «Comment votre mari pratique-t-il sa religion ?» ...


Tensions et contradictions
dans la répartition des places
et des rôles autour de l'enfant

Par Christine Castelain-Meunier
Dialogue n°165, p.33-44

« La dynamique familiale contemporaine est d'autant plus souvent vécue sur le mode paradoxal qu'elle est faite à la fois de changements et d'archaïsmes, ce qui engendre des contradictons, des tensions, des ambivalences, des négations, des vides, des non-dits, du latent, du refoulé, du déni, de la souffrance, dans un contexte en transition, voire en mutation. Pour schématiser, on pourrait dire que les femmes vivent des manques à gagner vers l'égalité et que les hommes vivent des pertes de pouvoir. »


Sur l'internaute, du journal des femmes :
Femmes > Psychologie > Machos > Interview
Christine Castelain-Meunier : "Les nouveaux machos avancent masqués"

Certains hommes seraient machos justement parce le monde bouge… Plutôt paradoxal, non ?

Dès qu'un individu a du mal à trouver sa place, à se faire respecter, il a envie de se réaffirmer en renvoyant aux autres des signes indiscutables de virilité : violence, appartenance à une bande, sexualité conquérante… Dans une société où tout devient si flou, croire à nouveau en des rôles différenciés permet à un homme fragile de retrouver des repères. Le macho sait ce qu'il a à faire. Il sait que s'il est "un homme, un vrai", il regarde le foot, il va au boulot, il drague des filles, il peut, - et même il doit !, boire de la bière avec des potes… Ces rituels sont bien identifiés, et le machisme a encore de beaux jours devant lui.

Les modèles anciens n'ont donc pas encore disparu… Ce qui est fascinant, c'est que tous les modèles se juxtaposent. Sous le modèle moderne, il reste le modèle de la société industrielle, où l'homme était celui qui assurait les revenus du ménage. La preuve : aujourd'hui, à qualification égale, il reste des différences de salaire entre hommes et femmes. Et sous ce modèle industriel, encore plus profondément, perdurent certaines conceptions du Moyen-Age. A l'époque, pour une société touchée par la famine et la maladie, l'important c'était de se reproduire. D'où l'importance accordée au phallus, symbole de la puissance masculine. Et aujourd'hui, on retrouve encore souvent cette idée que la filiation, l'inscription dans l'histoire, se fait par le biais de l'homme et non de la femme.


SAINT-ETIENNE (AP) - ­ Deux adolescents de 14 ans de La Ricamarie (Loire) ont été mis en examen et écroués pour le viol d'une jeune fille de 15 ans dans cette ville voisine de Saint-Etienne, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Mis en examen pour viol en réunion, ils ont été écroués en fin de semaine dernière dans les prisons de La Talaudière (Loire) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône).

Les deux collégiens, connus des services de police, ont reconnu avoir entraîné de force dans une cave pour abuser d'elle l'adolescente de 15 ans, domiciliée elle aussi à La Ricamarie, lundi dernier. Violée par l'un deux, tandis que l'autre faisait le guet, elle avait réussi à s'enfuir lorsqu'ils s'apprêtaient à inverser les rôles.


- Et lorsque le juge est défaillant ? -

April 15, 2007

Cérémonie au mémorial de la shoah

PARIS (AFP) - Six bougies ont été allumées dimanche soir en souvenir des 6 millions de juifs victimes du nazisme au Mémorial de la Shoah à Paris en présence d'une foule recueillie.

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- Chaque année, le jour de Yom Hashoah -

Garde alternée : le partage des allocations familiales est autorisé


France 2, journal de 13h, 12 avril 2007 « Les pères divorcés et séparés interpellent les candidats, à 13h25m30s » : la vidéo n'est pour le moment pas disponible sur le site Internet de France 2.

Une association de pères, « urgence papa », vennait de faire publier une page dans Libération du 10 avril 2007. Voir l'article du 10 avril 2007, « Les femmes, le pouvoir, les idées reçues », le communiqué de cette association.

Comme en réponse à ce JT de 13h et à l'encart pleine page de Libération du 10 avril, des pères qui interpellaient les candidats à la présidentielle, un dossier au 20h de France 2, « Un livre qui provoque le trouble sur les conséquences fréquentes du divorce, le livre noir de la garde alternée, (...) aujourd'hui, ce mode de garde concerne 10% des enfants de couples séparés, plus de 200 000 donc, au total. La pratique a été longtemps vantée, aujourd'hui elle est remise en cause (...) ses deux garçons sont chez papa, pour cette maman, c'est la semaine sans calins (...) ces nouveaux pères réclament leur dû (...) s'il était possible, financièrement, de le faire » :






PARIS (AFP), 14 avril - Les parents divorcés pratiquant la garde alternée des enfants pourront, à partir du 1er mai, faire une déclaration de partage à parts égales des allocations familiales, tandis que les autres prestations familiales resteront attribuées à un seul parent.

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- Sujet hautement sensible -

L'UOIF prône le vote et l'ouverture à la vie de la cité


PARIS (AFP) - Journée d'actions des infirmières libérales et facteurs en grève dans sept départements pour une meilleure rétribution de la distribution des plis électoraux marqueront une semaine sociale par ailleurs plutôt calme en raison des vacances et du poids de l'actualité politique.

PARIS (AFP) - Quelque 7.000 motards, selon la Fédération française des motards en colère (FFMC), ont défilé dimanche après-midi à Paris à moto, entre le Château de Vincennes et Concorde, point d'orgue d'une série d'actions menées au cours du week-end pour réclamer un changement des règlementations visant les motos, à une semaine de la présidentielle.

Samedi, 20.000 motards avaient déjà défilé dans une cinquantaine de villes de province, d'après la FFMC. Selon une synthèse réalisée par les bureaux de l'AFP auprès des forces de police, des manifestations signalées dans 22 villes samedi ont rassemblé 9.000 motards.

LE BOURGET (AFP) - Les 24èmes Rencontres de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) ont délivré samedi un double message, appelant les musulmans à s'ouvrir à la vie de la cité, notamment en allant voter, et la société à respecter leur expression religieuse.

Avant que ne débute cette manifestation populaire qui rassemble des dizaines de milliers de personnes du 13 au 16 avril au Bourget (Seine-Saint-Denis), l'UOIF mettait déjà l'accent sur "la place et le rôle" que les musulmans de France ont à jouer.

La plupart des conférenciers ont ainsi insisté samedi sur le dialogue avec les non-musulmans sans toutefois faire l'impasse sur le climat d'"islamophobie" et les discriminations qu'ils ont dénoncées.

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- Quelque 150.000 personnes attendues au Bourget -

April 14, 2007

Manif du 14 avril, de république à nation


Cette manif a été une opportunité pour moi de discuter avec un autre père qui se plaint de la situation de son fils, placé à Taverny. Lui même connait encore une autre famille dont la fille était placée à Taverny. A suivre.

Manifestation à l'initiative et avec le soutien des associations :

Les enfants de l’orchidée - Soutien et action pour les droits des familles d’accueil et tiers dignes de confiance ; Respect des familles - Association de parents d’enfants placés abusivement par les services sociaux ; Le fil d’Ariane France - association de parents d'enfants placés ; Les enfants de l’injustice - Mouvement associatif de parents d'enfants placés abusivement ; Le collectif français des victimes de l’inceste ; Osez Dire ; L’association Racine - Nés sous X ;

Sans oublier toutes celles et tous ceux qui soutiennent nos actions.




« A quand l'application
des droits de l'enfant ? »




« Il faut que le conseil général
arrête enfin de se cacher les yeux
en disant que tout va bien. »
Lire ces articles de la Voix du Nord




« Quiconque ferme les yeux et
se tait est coupable de complicité »
Lire ce communiqué de ICW - Collectif des mères












« ASE, [ne] placez
plus nos enfants »























- Ces problèmes seraient « familiaux » -

Technologie mortelle ?


KARACHI (Reuters) - Les opérateurs pakistanais de téléphonie mobile ont été submergés d'appels de clients paniqués par un message faisant état d'un virus mortel transmis par le biais des téléphones portables.

La rumeur a été prise si au sérieux que certaines mosquées ont même annoncé que ce virus avait fait des morts et que les propriétaires de téléphones devaient craindre la colère divine.


Les auteurs de ce canular affirmaient pour leur part que ce virus avait fait 20 morts.

On dénombre 52 millions d'utilisateurs de portables parmi les 160 millions de Pakistanais.

Ce 14 avril, certains n'ont peut être pas remarqué que la place de la république était sous surveillance. Il est aussi possible que certaines affichettes soient passées inapperçues.











« Notre pays est en train de mourir, mais la plupart des gens s'en foutent »
Libération, le 14 avril

Aux abords de la place Pouchkine, au centre de Moscou, il suffisait ce samedi midi de porter un blouson fripé, de crier « Liberté ! » ou dire « Honte ! » pour être arrêté par les OMON, les policiers anti-émeutes harnachés comme des tortues Ninja. Plusieurs centaines de manifestants ou simples badauds qui s'étaient rassemblés à l'appel du mouvement d'opposition « L'autre Russie » ont été interpellés, parfois doucement, parfois à coups de matraques, et jetés dans des cars de police.

(...) Pour empêcher l'opposition de se masser sur la place Pouchkine, les autorités russes avaient imaginé ce samedi pas moins de trois manifestations concurrentes, et surtout déployé plusieurs milliers de policiers et soldats au centre de Moscou. Quelques provocateurs avaient aussi été prévus, comme un groupe d'hommes déguisés en prostituées, complaisamment filmés par la télévision russe, qui pourra ainsi faire croire qu'il s'agissait là non d'un meeting d'opposition mais d'une bacchanale «d'invertis».

Un petit groupe de jeunes pro-Poutine, à qui la place Pouchkine avait été réservée, a eu le droit aussi de monter sur le toit de l'immeuble des Izvestia, pour déployer une banderole à l'adresse des opposants: «Salut aux prostituées politiques payées par l'étranger».

Face à ce très imposant déploiement de force, la «marche de ceux qui ne sont pas d'accord» a été vite pliée: badauds et manifestants qui tentaient de s'approcher de la place Pouchkine ce midi ont été soit embarqués, soit se sont découragés.


SAINT-PETERSBOURG (AFP) - La police a brutalement dispersé un rassemblement de l'opposition et interpellé 120 personnes, dont le dirigeant d'extrême gauche Edouard Limonov, dimanche à Saint-Pétersbourg, selon un scénario semblable à celui de la veille à Moscou.




Une femme tenant une image religieuse
s'adresse à un policier russe • AFP



- Ca n'arriverait qu'aux autres -

« Marche des oubliés de la République » à Paris à l'appel d'ACLEFEU


Depuis sa rencontre en octobre avec les parlementaires, le collectif attend une réponse.
Les doléances d'AC le feu restent en souffrance
Libé, 4 janvier 2007

C'est l'histoire d'un malentendu. Le récit d'une déception née d'une rencontre en pleine lumière à l'Assemblée, à l'automne, devenue dialogue de sourds à l'hiver. D'un côté, un collectif de militants déterminés à jouer de la pression médiatique pour changer la banlieue ; de l'autre, un monde politique moins pressé d'agir une fois les caméras éteintes.

«Ça fait deux mois et dix jours qu'on a déposé nos cahiers de doléances à l'Assemblée et au Sénat, et depuis, rien, pas de nouvelle», se désole Mohamed Mechmache, président du collectif AC le feu...

«Etrange». Ils avaient aussi rédigé une synthèse des plaintes exprimées par les habitants et assorti le tout de 125 propositions concrètes...

(...) Les membres d'AC le feu attendaient des réponses rapides. «Comme retour, on n'a eu que des félicitations orales, soupire Mohamed Mechmache. Franchement, qu'on nous dise que ce qu'on a fait est bien, on s'en fout !» Et d'asséner : «Ils ne s'intéressent pas à notre travail parce qu'on est issu des quartiers populaires ou de l'immigration ?»

(...) «On ne se gênera pas pour dire qui a été à l'écoute ou non. Si pour qu'ils réagissent il faut des opérations coups de poing comme les Enfants de Don Quichotte, on le fera !» Des tentes à l'Assemblée ?


PARIS (AP) - A huit jours du premier tour de la présidentielle, l'Association collectif liberté, égalité, fraternité, ensemble, unis (AC Le Feu) a organisé samedi après-midi à Paris une manifestation qui a rassemblé 1.700 personnes, selon elle, 300 selon la police.

Dans une ambiance "conviviale", les manifestants ont défilé entre la place de la Bastille et celle de la République
pour demander aux politiques de "recentrer le débat sur les problèmes sociaux", a expliqué Mohamed Mechmache, le président d'AC Le Feu.

Dénonçant les polémiques sur l'identité nationale ou le patrimoine des candidats, il a souhaité que la campagne s'attache davantage aux thèmes suivants: logement, emploi, discrimination, précarité, éducation. "Voilà les préoccupations dont les Français aimeraient entendre parler!", a lancé Mohamed Mechmache en comparant le défilé d'AC Le Feu de samedi à une "piqûre de rappel".

PARIS (AFP) - Quelque 1.200 personnes, selon les organisateurs, 500 selon la police, ont manifesté samedi à Paris à l'appel du collectif de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ACLEFEU pour les "oubliés de la République", habitants des quartiers populaires mais pas seulement.



      



Plus d'infos...


- Ce qui fut l'opportunité de discussions -