May 14, 2007

« elle me traitait de "gros porc" »


Carnets de justice
«L'élection justifie les vitrines casseés?»
Libé, 14 mai 2007

«Il faudrait peut-être ramener les choses à de justes proportions !» proteste l'avocate d'Olivier, 36 ans, ébéniste, prostré dans le box. «Ce qu'on reproche à mon client, en tout et pour tout, c'est d'avoir lancé une canette de bière en métal, vide.» Alors, entendre le procureur réclamer six mois de prison dont trois avec sursis, ça lui paraît exagéré, même si la canette a percuté un policier.

Le procureur, lui, tient à ramener l'ordre à Lyon : «Toutes les nuits, deux cents à trois cents personnes manifestent parce qu'elles n'acceptent pas le résultat de l'élection présidentielle. Et, au bout de quelques heures, la situation dégénère en affrontements avec les forces de l'ordre.» Résultat : trente personnes poursuivies en trois jours, pour des jets de projectiles, feux de poubelles et autres outrages et rébellions.

«Le résultat des élections est incontestable. L'Etat de droit s'impose à tous, martèle le procureur. Ce sont des comportements inquiétants qui ne doivent pas être banalisés et je le rappellerai dans tous les dossiers.»

A Lyon, cas unique en France, une audience spéciale avait été organisée pour évacuer les cas de vingt-deux de ces trublions. Or, normalement, toute création d'audience nécessite une délibération de l'assemblée générale des magistrats. Dans les couloirs du palais, on jasait beaucoup sur la légalité de cette séance exceptionnelle, et les possibles contestations des condamnations prononcées.

Carnets de justice
«Je l'ai traitée de "grosse vache" parce qu'elle me traitait de "gros porc"»
Libé, 12 mars 2007

Tous les vendredis après-midi, à la 11e chambre, c'est «l'audience femmes battues», indique une employée de l'accueil. Devant une juge unique, les affaires défilent. Simon a 35 ans, il porte la kippa, un costume sombre et une chemise à rayures colorées. Il est conseiller d'éducation dans un lycée public. Son épouse l'accuse de violences volontaires : il l'aurait projetée contre le mur de leur cuisine, la blessant à la nuque et à l'épaule. «Votre femme rapporte également des insultes : "grosse vache", "sale pute"...», lit la présidente. Simon se racle la gorge. «Je l'ai traitée de "grosse vache", effectivement. C'est parce qu'elle me traitait de "gros porc", de "vermine", d'"homosexuel", et de tout ce qu'on entend par là. Je n'ai fait que répondre.»

La présidente se tourne vers la femme de Simon. Grande, fine, élégante, elle semble absente, le regard flottant. «Vous dites que les violences durent depuis votre mariage en 1999 ?» Elle soupire. «Je n'ai pas porté plainte avant, parce qu'il m'a parlé de son enfance. Il m'a dit qu'il avait lui-même subi des violences. J'espérais l'aider.»

Le couple a deux enfants de 7 et 5 ans. Une procédure de divorce est en cours. Simon reprend la parole. «Deux semaines après mon mariage, elle me faisait déjà une tentative de suicide. Elle est tout le temps en dépression. Je suis un homme et j'ai toujours travaillé pour qu'elle ne manque de rien. Je suis un bon père. J'ai mon fils qui m'appelait "maman" quand il était petit, je ne sais pas si c'est un signe pour vous. A vous de juger, moi je pense qu'il y a un dieu qui a créé le monde...» La présidente le coupe. «On est là pour examiner des faits.» Elle décide d'ajourner le prononcé de la peine de six mois, avec injonction pour le couple de se rendre d'ici là dans une association d'aide familiale. «Parce qu'il y a des enfants, et qu'avec ce climat entre vous, on court à la catastrophe pour eux. Dans six mois le tribunal évaluera si monsieur a fait les efforts nécessaires.»

Plus d'infos...


- Jugement : 1 000 euros avec sursis -

May 13, 2007

Inquiétude des parents de 700 000 enfants allergiques

Un extrait du JT de France 2 du 11 mai au soir, « un enfant de neuf ans vient de manger du fromage de brebis, un aliment qui lui est interdit (...) malgré leurs efforts, le directeur de l'école et les pompiers n'ont pas pu sauver l'enfant (...) l'inspection d'académie affirme que les menus fournis dans cette cantine relèvent de la mairie (...) cet accident dans la capitale aujourd'hui, une voiture a percuté la terrasse d'un café (...) le conducteur a été apparemment victime d'un malaise » :




Des extraits du Parisien du 13 mai :




Le jeu Kirikou censuré.







En bref, un beau père mis en examen.


- Que serait Blanche Neige après la censure ? -

« Sa petite femme il battait. Il la battait si juste... »


Il était un p'tit cordonnier

Il était un p'tit cordonnier (bis)
Qui faisait fort bien les souliers. (bis)
Il les faisait si juste,
Qu'il n'y'avait rien d'plus juste.
Il les faisait tout dret,
Pas plus qu'il n'en fallait.
Quand à la ville il s'en allait (bis)
Son petit cuir il achetait. (bis)
Il l'achetait si juste
Qu'il n'y'avait rien d'plus juste.
Il l'achetait tout dret,
Pas plus qu'il n'en fallait.
Puis il allait au cabaret (bis)
Sa petite goutte il buvait. (bis)
Il la buvait si juste...
Quand à la maison il rentrait (bis)
Sa petite femme il battait. (bis)
Il la battait si juste...
Et le soir pour la consoler (bis)
Sa petit'femme il embrassait. (bis)

Il l'embrassait si juste...


Paroles de source momes.net, un service de doctissimo.fr. Cette chansonnette figure aussi parmis un lot de 100 au format DVD karaoké, édité par KFrance, pour « chanter, rêver, s'amuser et apprendre à lire » :






- « Oh, il est pas gentil » -

13 ans, multirécidiviste

Vendredi 04 Mai 2007
Multirécidiviste à 13 ans...
Par Maud PIERRON
leJDD.fr

Un jeune adolescent 13 ans a été interpellé vendredi, après avoir causé un accident au volant d'une voiture volée, sur la commune de Rognonas, dans les Bouches-du-Rhône. Grièvement blessé, il a été transporté à l'hôpital de La Timone, à Marseille. Malgré son jeune âge, le garçon était un multirécidiviste, qui a fait l'objet de 97 procédures pour vols et vols avec violence.

(...) Lorsque les policiers ont vérifié l'identité de l'adolescent au fichier, ils ont eu la surprise de constater qu'à 13 ans, le jeune homme, originaire d'Avignon, avait déjà fait l'objet de 97 procédures pour des faits de vols et de vols avec violence.

Il était placé dans une famille d'accueil d'Alès après s'être échappé d'un centre éducatif renforcé dans la région de Grenoble, où il avait frappé un éducateur. Auparavant, le jeune mineur avait fréquenté d'autres foyers dont il avait fugué à plusieurs reprises.

Il était placé sous protection judiciaire pendant cinq ans

En novembre dernier, il avait comparu devant le tribunal pour enfants d'Avignon pour 55 dossiers de vols et de vols avec violences, de bijoux, de téléphones portables ou encore de vélos, commis en deux ans. Il avait été condamné à des sanctions éducatives par le Tribunal des enfants d'Avignon : Il devait notamment suivre un stage de formation civique et avait été placé sous protection judiciaire pendant cinq ans. Son avocat, à l'époque, avait assuré que son client souhaitait changer de vie et devenir électricien. Sa mère avait été condamnée à un mois de prison avec sursis pour manquement à ses obligations.


- Pas de père ? -

Le Plateau des Glières au centre d'une polémique


Le Plateau des Glières avec son monument dédié aux résistants tués par les nazis en 1944 est au centre d'une polémique depuis la visite de Nicolas Sarkozy le 4 mai dernier - lematin.ch

AFP, dimanche 13 mai 2007, 14h15 - Un millier de personnes, dont des figures locales de la Résistance, se sont rassemblées dimanche sur le plateau des Glières contre "la récupération de la Résistance" par Nicolas Sarkozy, qui s'était rendu sur le site avant son élection.

HAUTE SAVOIE
Après Sarkozy, les touristes affluent au plateau des Glières
Le haut lieu de la résistance devient un lieu de pèlerinage présidentiel. Les commerçants applaudissent, les anciens combattants protestent

Ian Hamel - 12/05/2007
Le Matin Dimanche

Christophe Métral, le nouveau gérant de l'Auberge des Glières, ne pouvait rêver meilleure publicité: il a pris ses fonctions le jour même où Nicolas Sarkozy a déposé une gerbe de fleurs au mémorial érigé en l'honneur des 154 résistants abattus par l'armée allemande et les miliciens de Vichy au printemps 1944. C'était le vendredi qui a précédé le deuxième tour de l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy a promis, que s'il était élu, il reviendrait chaque année sur ce plateau calcaire, situé à 1450 mètres d'altitude. A l'image de François Mitterrand, gravissant chaque année la Roche de Solutré.

«Depuis le passage de Sarkozy, nous avons déjà des visiteurs, venus de France et même de Suisse», se réjouit Christophe Métral, qui affiche à sa carte «fondue savoyarde».

«Nous avons eu Balladur à Chamonix. Sarkozy aux Glières, ce sera bon pour le commerce. En Haute-Savoie, toutes les communes ont voté Sarko», rappelle Jacqueline Rubin, serveuse à la Brasserie Mino, le grand café de La Roche-sur-Foron, la principale bourgade aux pieds du plateau. L'annonce faite par le nouveau président de la République est accueillie avec enthousiasme dans cette région escarpée, à un coup d'accélérateur des rives du lac Léman. Sauf par les anciens résistants des Glières, «gardiens du souvenir», et un collectif de militants antilibéraux, qui organisent aujourd'hui, à partir de 12 heures, un rassemblement de protestation sur le plateau.

Des résistants mécontents


Plus d'infos...


- Sarkozy aux Glières, ce sera bon pour le commerce -

Du bon et du mauvais usage des victimes

Du bon et du mauvais usage des victimes, par Alain Salles
LE MONDE | 21.04.07

Qui peut être contre les victimes ? Les partis politiques sont à leur chevet. Jean-Pierre Raffarin leur a donné une éphémère secrétaire d'Etat : Nicole Guedj. Nicolas Sarkozy veut créer des juges qui leur soient dédiés. Ségolène Royal propose de "mettre un avocat à la disposition des victimes de violences graves dans l'heure suivant le dépôt de plainte". Depuis que Robert Badinter a créé, en 1982, un bureau de l'aide aux victimes et à la prévention de la délinquance, le statut des victimes a été reconnu. Trop au goût de certains. Après Thierry Lévy, qui s'inquiétait du "culte de la victime" dans son Eloge de la barbarie judiciaire (Odile Jacob, 2004), son confrère avocat Daniel Soulez Larivière et la psychanalyste Caroline Eliacheff dénoncent aujourd'hui, dans Le Temps des victimes (Albin Michel), "la face sombre du mouvement victimaire".

C'est entre sollicitudes, voire flatteries politiques, attaques d'une partie du monde judiciaire et incertitudes financières que l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem) a fêté ses vingt années d'existence, lors d'une journée de colloque au Sénat, à la mi-mars. L'Inavem est un réseau de 160 associations, qui ont soutenu 300 000 victimes en 2006, contre 65 000 en 1996. "Nous sommes associations d'aide aux victimes et non de victimes", précise le président de cette fédération, Hubert Bonin. Ce sont des associations de victimes qui provoquent la surenchère dénoncée à grand renfort de procès spectaculaires, liés à de copieux dommages et intérêts, et alimentée par l'exploitation médiatique de faits divers.

L'aide aux victimes a acquis sa légitimité. A juste titre. Les victimes étaient alors "les grandes oubliées des prétoires"
, selon l'expression de Robert Badinter, désarmées face à la douleur et à l'incompréhension de la machine judiciaire. Depuis 1982, les fonds d'indemnisation se sont multipliés, l'accueil a été amélioré dans les commissariats, les tribunaux et les hôpitaux. Même si des progrès restent à faire. Surtout, les lois se sont succédé pour renforcer leur place dans les procédures judiciaires. Vingt-neuf articles de loi sont désormais consacrés aux droits des victimes. La défense des victimes est régulièrement utilisée pour justifier une loi répressive ou le refus de libérer un détenu. La victimisation devient alors moyen d'instrumentalisation politique et pénale.

Plus d'infos...


- Ce sur fond de bricolage financier ? -

May 12, 2007

« Il m'en fait voir de toutes les couleurs!!! »

D'un échange, dans les forums de aufeminin.com

"Il m'en fait voir de toutes les couleurs!!!"
Envoyé par asdu11 le 11 mai à 21:37


"Un enfant ça s'éduque...."
Envoyé par ericdelain le 11 mai à 22:45

et c'est par là qu'il faut commencer !


"Ah :non:"
Envoyé par impaire le 11 mai à 23:02

un enfant a le droit de faire tout ce qu'il veut et c'est d'ailleurs lui qui commande les adultes qui l'encadrent.

si tu ne me crois pas, je te suggère de correspondre avec le président de la cour d'appel de Versailles, chambre spéciale des mineurs, il confirmera.




« (...) tu ne reverras jamais tes enfants ! »
NouvelObs n°2218 du 10 mai, page 12


D'un autre échange, dans les mêmes forums :

> des masculinistes enragés.

parce qu'Alonso n'est pas enragée?


> ne pas voter SR précisément
> pour cette collusion avec des
> groupes de pères.

vous avez donc voté pour des pro violeurs et pro pédophiles. sur le moment c'était probablement le meilleur des choix qui s'offrait à vous.

Un artice de la Voix du Nord ainsi qu'une émission francophone qui peut être écoutée en ligne :

Justice / Que fait le juge d'instruction ?
VDN, édition du mercredi 15 mars 2006
Jean-Amédée Lathoud : « Pas d’instructions »

JEAN-AMÉDÉE LATHOUD a laissé dans cette région le souvenir d’un homme intransigeant. C’est peut-être ce regard sombre, ce visage carré et un peu sévère qui font oublier que cet homme a du coeur, aussi. De sa voix forte, il a délivré hier un message sensible, destiné tant aux magistrats qu’il a connus lorsqu’il était procureur général à Douai qu’aux treize personnes qui ont finalement été acquittées. Ceux-là, il les a trouvés bouleversants, lorsqu’il les a vus devant la commission parlementaire. « J’ai personnellement ressenti ce qu’avaient été l’angoisse, la douleur, le désespoir de ceux qui ont été injustement emprisonnés », dit-il dès le début de son intervention. Et des autres, il parle ensuite avec des élans émus, comme « d’hommes et de femmes honnêtes, équilibrés, travailleurs... » Des professionnels qui ont travaillé « en leur âme et conscience », des magistrats qui « croyaient en leur dossier ». Mais il est catégorique, « cette affaire d’Outreau a été catastrophique ». Et il faut bien en trouver les raisons. Alors, pour expliquer, par exemple, les décisions à répétition de la chambre de l’instruction, qui est allée jusqu’à refuser plus de cent demandes de mise en liberté de Dominique Wiel, par exemple, M. Lathoud sort un rapport datant de 2005, de « la commission de suivi de la détention provisoire ».

Habitudes

Et il y trouve « le concept de mithridatisation des affaires », qui explique que « la répétition des demandes identiques ne favorise pas les analyses ». En un peu plus clair, il finit par dire que les juges et les procureurs auraient laissé échapper des choses « par habitude, voire par lassitude » d’entendre toujours les mêmes demandes.
Mais c’est que là, tout de même, les personnes mises en cause ne pouvaient guère crier autre chose que leur innocence !... Pour le reste, il faut comprendre que « cette affaire n’était pas particulièrement signalée » à la chancellerie ; moins, en tout cas, que la fermeture de Metaleurop, les évènements de Sangatte ou l’affaire Jourdain, mais que M. Lathoud a tout de même envoyé sept rapports écrits d’information au ministère. Que contenaient-ils ? On ne le saura pas exactement, mais certainement pas des demandes d’instruction, en tout cas : « Je n’ai reçu aucune instruction, recommandation, aucune demande particulière du ministère de la Justice. » Et, pour ceux qui se poseraient la question : « Je n’ai donné aucune instruction au procureur de la République de Boulogne. » Il y a un mystère, là, parce que M. Lesigne avait précisément renvoyé vers lui, pour expliquer que le directeur de l’enquête, très critique sur l’instruction, n’avait pas été cité au procès de Saint-Omer...


Application de la loi et garantie des libertés, pour un parquet hiérarchisé dans la magistrature
de Jean-Amédée Lathoud

Jean-Amédée Lathoud, procureur de la cour d’appel de Versailles, présente sa communication sur l’organisation judiciaire, devant l’Académie des sciences morales et politiques.

Canal académie, référence es103

« Jean-Amédée Lathoud participe à la réflexion sur le rôle et la place des procureurs dans l’organisation judiciaire, et sur l’avenir du ministère public. Sujet difficile mais d’actualité. Il présente sa communication le 20 février 2006 en séance publique.

Un sondage révèle que 85% des Français ne font pas la différence entre un avocat, un juge ou un magistrat du ministère public. L’écoute intégrale de la communication de Jean-Amédée Lathoud n’est donc pas superflue ! »


NANTERRE, AFP, 8 mars 2007, sur prévensectes - La cour d'appel de Versailles a relaxé mercredi Francis Delage, 65 ans, adjoint au maire (UMP) de la ville d'Asnières (Hauts-de-Seine), condamné en première instance pour diffamation envers la fondation Ostad Elahi, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

La cour d'appel de Versailles a confirmé le jugement en première instance du tribunal de Nanterre concernant le caractère diffamatoire des tracts et communiqués distribués en novembre 2003, mais a relaxé Francis Delage, maire adjoint délégué à la communication, en "le faisant bénéficier de la bonne foi".


En juin 2005, Francis Delage, adjoint au maire UMP d'Asnières Manuel Aeschlimann, avait été condamné par le tribunal de Nanterre pour diffamation à 2.000 euros d'amende, pour avoir diffusé dans la ville d'Asnières à 40.000 exemplaires un tract intitulé "Communiqué de la mairie d'Asnières", insinuant que la fondation serait une secte, sans en employer le terme.

Le 6 septembre 2005, M. Delage avait à nouveau été condamné pour diffamation envers la fondation à 1.500 euros d'amende, le tribunal jugeant qu'"à partir de différends portant sur l'urbanisme, voire même des querelles de personnes, M. Delage et ceux non poursuivis qui l'ont assisté ont diffusé un texte" visant à "jeter l'opprobre publique sur une fondation par ailleurs reconnue d'utilité publique".

Dans un communiqué, la fondation Elahi s'étonne de "la décision de la cour d'appel de Versailles de relaxer Francis Delage au bénéfice du doute en se retranchant derrière le concept de bonne foi et de polémique politicienne (...) dès lors que la fondation Ostad Elahi, dont le siège est à Paris, n'a aucune activité sur la commune d'Asnières".

Du rapport 2005 de la Commission de suivi de la détention provisoire, de la conclusion :

Il existe en France une réelle et heureuse volonté de produire des textes cohérents et, comme l’indique clairement le rapport, protecteurs des droits de la personne ; mais ils le sont sans être accompagnés des mesures matérielles qui sont indispensables à leur application. De telle sorte que la mise en oeuvre ruine souvent la protection de principe ainsi définie.

(...) Il convient évidemment de distinguer le contrôle du principe de la décision qui lace ou maintient une personne en détention provisoire du contrôle du déroulement de celle-ci dans une maison d’arrêt. Le premier appartient très rigoureusement à la procédure pénale ; le second relève du contrôle général des établissements pénitentiaires, dont presque aucun aspect, d’ailleurs, n’est particulièrement dévolu aux personnes détenues à titre provisoire.

(...) il faut bien rappeler, même si ce rappel a un caractère rituel, les difficultés pour le magistrat qui décide à être muni des enquêtes nécessaires sur la personnalité de la personne sur laquelle il doit se prononcer. On doit rappeler aussi l’encombrement des juridictions, en particulier celui des chambres de l’instruction, saisies de demandes en liberté, certes compréhensibles mais fréquemment répétitives, mécaniques et vaines, en l’absence de circonstances de fait ou de droit nouvelles : cette « mithridatisation » des affaires ne favorise pas...


- Entre ridicule et incompréhensible -

Le chat survit de Shanghaï aux USA

HENDERSONVILLE, Caroline du Nord (AP) - Quand Eric Congdon a ouvert un conteneur en provenance de Chine et y a découvert un chat tremblant et tout affaibli mais vivant, lui trouver un nom sur le champ n'aura pas été bien compliqué.

C'est à Shanghaï que China le chat s'était sans doute grignoté un chemin dans ce conteneur de pièces de moto, passant ensuite au moins 35 jours coincé dedans, à bord d'un bateau en route pour les Etats-Unis.

"J'ai vu quelque chose bouger dans le conteneur, j'ai allumé le phare avant de la moto pour mieux voir", raconte Eric Congdon, propriétaire d'Olympia Moto Sports à Hendersonville, venu prendre livraison de son matériel.

Et d'appeler les services vétérinaires locaux, car China le chat, quelque peu traumatisé par son périple, ne se laissait franchement pas approcher.

Aujourd'hui, un des employés de Congdon compte adopter le petit passager clandestin, une fois qu'il aura fini ses six mois de quarantaine réglementaire.

Quant à savoir comment il a survécu, mystère... En temps normal, les animaux supportent quelques semaines sans nourriture, mais uniquement quelques jours sans eau, explique la vétérinaire Michelle Misavage. "La théorie, c'est que les chats ont des reins si efficaces que leur corps s'adapte au manque d'eau. Ils se contentent des toutes petites quantités d'humidité provenant de la condensation".

DIGNE (AFP) - Le corps d'un enfant de 3 ans, Nathan Maertens, recherché depuis février, a été retrouvé enterré dans un bois près de Villars-sur-Var (Alpes-Maritimes), où sa famille avait été suivie pour des faits de maltraitance.

Le père du petit garçon et sa compagne ont été mis en examen et écroués pour "coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans", a indiqué à l'AFP le procureur de la République Pierre-Jean Gaury vendredi, au lendemain de la découverte.

Nathalie Dahon, 36 ans, compagne du père, a été écrouée jeudi soir. Le père, Emmanuel Maertens, 33 ans, né à Tourcoing (Nord), était en détention depuis le 13 avril.

Selon les premiers résultats de l'autopsie pratiquée vendredi, le corps du garçonnet présente des hématomes au niveau des vertèbres cervicales. Son bras droit est cassé, ont indiqué des sources concordantes.

...


- Six mois de quarantaine pour le chat -

Eric Damfreville : la France a payé

Libération de l'otage Eric Damfreville : la France a négocié
Le Monde, le 12 mai 2007, extrait :

Le gouvernement français, qui a multiplié les canaux de négociations, a dû payer aux ravisseurs, pour Céline Cordelier comme pour Eric Damfreville, une très forte somme d'argent. Les Italiens avaient versé 2 millions de dollars (1,5 million d'euros) pour la libération en novembre 2006 du photographe Gabriele Torsello. Les talibans, qui cherchent à se poser en alternative au régime du président Hamid Karzaï, ont, semble-t-il, libéré les deux Français afin de ménager les relations avec Paris.

Martine Cohen, sociologue au CNRS, sur le changement à la tête du Crif : « Le leadership des Juifs de France soumis à des tensions »
Par Catherine COROLLER
Libé, samedi 12 mai 2007, extrait

Roger Cukierman a fait une erreur, en 2002, en tentant d'associer la lutte contre l'antisémitisme au soutien à la politique israélienne en tant que telle (même s'il a ensuite mis en avant une solidarité plus affective avec Israël). Par ailleurs, le Crif n'a pas cherché suffisamment tôt à établir des ponts avec les musulmans (la commission sur ce sujet n'a été créée qu'il y a deux ans). Et, au lieu de se préoccuper vigoureusement du racisme anti-maghrébin au côté d'autres associations, les dirigeants du Crif ont préféré mettre en avant la spécificité de l'antisémitisme ­ ce qui n'est pas contestable en soi. Mais, du coup, les Juifs sont apparus comme exclusivement centrés sur eux, préoccupés d'eux-mêmes. Or ce qui est compréhensible, au niveau individuel et psychologique, me semble regrettable de la part de dirigeants qui se veulent responsables «politiques».


Actualité | International
Le Figaro, le 12 mai 2007
Des milliers de catholiques contre le Pacs à l'italienne

Ils entendent protester contre un projet de loi du gouvernement Prodi en faveur d’une reconnaissance juridique des couples homosexuels.




Foule colorée, ballons, spectacles de rues :
ce rassemblement, organisé par des groupes
catholiques et par la droite italienne se veut
une fête pour les familles. Cito/AP.


- La France a des moyens -

May 11, 2007

Quand Royal et Sarkozy évoquent le cas Besson


PARIS (AFP) - Ségolène Royal s'est rangée vendredi parmi les "leaders de l'opposition" du fait de son score à l'élection présidentielle, précisant qu'elle allait "s'engager pleinement dans la campagne des législatives" car l'échec du 6 mai ne constitue pas, selon elle, une défaite.

"Je suis regardée par l'opinion, les électeurs, comme l'un des leaders de l'opposition", a affirmé Mme Royal en recevant des journalistes à sa permanence de campagne du 282, boulevard Saint-Germain, qu'elle doit quitter d'ici le 15 mai.

"Je n'ai pas gagné, c'est évident, et en même temps il y a une fierté qui est très prégnante, un mouvement, un souffle qui s'est déclenché et qui autorise toutes les espérances pour les prochaines échéances", a-t-elle assuré. Quant au mot de défaite, "ce n'est pas comme ça que je le dis", a-t-elle ajouté.

"Après cette formidable campagne de l'élection présidentielle et les 17 millions de voix qui se sont portées sur mon nom, quand je vois tout le courrier que je reçois, je sais que les Français sont très nombreux à attendre de moi que je reste présente. Je vais rester très présente, je suis disponible", a poursuivi Mme Royal.

Elle a précisé qu'elle allait "se rendre dans les circonscriptions pour aider les candidats" de gauche et qu'elle était très sollicitée à cet égard. "Je croule sous les demandes", a-t-elle dit.

...

PARIS (AP) - Elle a eu "le coup de fil républicain": Ségolène Royal a rapporté vendredi avoir appelé Nicolas Sarkozy dimanche dernier peu avant l'annonce officielle des résultats de la présidentielle et en avoir profité pour épingler l'utilisation "déloyale" d'Eric Besson.

"Je l'ai appelé à huit heures moins le quart" dimanche, "j'ai eu le coup de fil républicain, c'était à moi de le passer", a expliqué la candidate malheureuse à la présidentielle vendredi devant la presse, qu'elle avait réunie à son ancien "QG" parisien de campagne.

Lors de cette conversation avec le président élu, "j'ai simplement fait un commentaire sur Eric Besson", a-t-elle glissé. "Je lui ai dit: 'quand le pamphlet d'Eric Besson a été publié, j'avais, compte tenu des excès de ce pamphlet, refusé qu'il soit distribué avec mes documents de campagne'". Elle a certifié ne l'avoir jamais intégré à son équipe.

En janvier, l'ancien "Monsieur Economie" du PS avait publié un rapport au vitriol sur le candidat UMP, où il le qualifiait notamment de "néoconservateur américain à passeport français". Eric Besson avait démissionné avec fracas du PS le 21 février. Le 22 avril, il avait rallié Nicolas Sarkozy, puis pris part à plusieurs de ses meetings.

Ce que Ségolène Royal n'a pas manqué de signifier au téléphone à son rival élu, regrettant une "méthode parfaitement déloyale" qui a consisté à "récupérer" Eric Besson pour "porter la charge contre" elle. Réponse de Nicolas Sarkozy, selon elle: "Il en a pris acte".

Dimanche dernier, devant des journalistes, Ségolène Royal avait déjà étrillé Eric Besson d'un trait d'esprit, en évoquant son ralliement à Nicolas Sarkozy: "Ce n'est pas parce qu'on vous avez Judas à votre table que vous devez vous prendre pour le Messie".

Au passage, la présidente de la région Poitou-Charentes a épinglé l'escapade maltaise du nouveau président: "L'Etat doit être sobre, impartial et indépendant des puissances d'argent", a-t-elle lâché.


- L'Etat doit être sobre, impartial et indépendant -

L'itinéraire de Pascal Dazin

« Comme un couple sur trois, Pascal Dazin, médecin du travail, a vécu une séparation. Une histoire banale qui est devenue un enfer », paru dans Ouest-France :




L'article au format lisible


- Une histoire banale -

La famille Blum dénonce à son tour...

PARIS (AFP) - Des descendants de Léon Blum, qui admettent que l'ancien président du Conseil socialiste ait pu séjourner dans la famille Bolloré après la Seconde Guerre mondiale, dénoncent toutefois vendredi "la formidable instrumentalisation" de leur aïeul.

La polémique a débuté avec la croisière de Nicolas Sarkozy au large de Malte sur un luxueux yacht de Vincent Bolloré. Ce dernier avait justifié ce prêt au futur président au nom de la "tradition" de sa famille qui avait déjà accueilli dans le passé, selon lui, "Léon Blum" ou "Mohammed V de retour (d’exil, ndlr) de Madagascar (en 1955, ndlr) avant qu’il ne devienne roi du Maroc".

Dans un courrier envoyé à l'AFP, Christine Blum, la "petite nièce" de Léon Blum qui parle "au nom de sa tante, de ses cousins et de ses frères et soeurs", affirme ne pas "mettre en doute la bonne foi" de M. Bolloré.

"Suite à un long entretien" avec lui et "aux documents qu'il a produits dans la presse" dont une photo, "il semble que cette visite ait bien eu lieu", écrit Mme Blum, rappelant qu'il n'existe par ailleurs "aucune trace" de ce séjour dans "notre tradition familiale, dans les archives politiques ou dans les nombreuses biographies des chercheurs".

Pour autant, les descendants de Blum "dénoncent la formidable instrumentalisation du nom, de la pensée et des actions de Léon Blum dans la campagne de Nicolas Sarkozy".

"Pour ceux qui l'aurait oublié, Léon Blum fut (...) l'homme des 40 heures et des congés payés dont la droite disait qu'il allait ruiner la France... comme Nicolas Sarkozy, citant Blum, annonce que les 35 heures ont ruiné la France !".

"Nous dénonçons la référence récurrente de Nicolas Sarkozy à Blum, qui a passé sa vie au service de son idéal de justice, convaincu que le socialisme était l'avenir du monde, dans une campagne qui le moins qu'on puisse dire n'était pas franchement socialiste", poursuit Christine Blum.

La phrase de M. Bolloré juxtaposant Nicolas Sarkozy et Léon Blum "nous a choqués dans le contexte", explique-t-elle, concluant: "nous ne voulons plus que son nom soit utilisé en dehors du contexte qui fut celui de sa vie, de ses engagements et de son époque".


- Il semble que cette visite ait bien eu lieu -

Quatre discothèques des Champs-Elysées jugées pour discrimination

PARIS (AFP) - (...) "Quand on est au milieu de plein de monde désireux de faire la fête et qu'on ne peut pas en faire partie, on ressent de l'humiliation et même de la rage", a confié Philippe Trésor.

(...) Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme, partie civile, a insisté sur les "milliers de signalements de victimes de discrimination" à l'entrée des discothèques chaque année. Il a remercié le parquet de Paris d'avoir pour la première fois décidé de poursuivre des établissements parisiens.

Le parquet devait requérir en fin d'après-midi et le jugement sera mis en délibéré.

LE HAVRE (AP) - Quarante-six patients de l'hôpital de Lillebonne (Seine-Maritime) ayant reçu des soins d'un infirmier porteur du VIH et employé alors qu'il n'avait pas connaissance de son infection, viennent de recevoir un courrier leur demandant d'effectuer un test de dépistage, a-t-on appris vendredi auprès de l'établissement hospitalier.

C'est sur recommandation des autorités sanitaires que la direction de l'hôpital a pris cette décision "par principe de précaution, tout en sachant que les risques de transmission sont infimes", explique Thierry Giracca le directeur de l'établissement.

Le soignant qui travaillait depuis mai 2003 et de manière ponctuelle dans cet hôpital a aujourd'hui cessé son activité.

Vendredi, une quinzaine de ces 46 patients qui ont reçu leur lettre en milieu de semaine s'étaient déjà manifestés pour subir un test de dépistage.


La Libye proteste contre les déclarations de Nicolas Sarkozy Tripoli n'apprécie pas que Nicolas Sarkozy ait déclaré que «la France serait aux côtés» des infirmières bulgares «enfermées depuis huit ans» en Libye.
Par AFP
LIBERATION.FR : lundi 7 mai 2007


Tripoli, 07/05 - Le verdict du procès intenté contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien pour avoir répandu des allégations selon lesquelles des officiers de la Police libyenne les avaient torturés en 2004 pour leur arracher des aveux, dans le cadre de l`affaire des enfants libyens contaminés au virus du SIDA, a été fixé au 27 mai prochain par le Tribunal de première instance de Souk Jumaa siégeant à Aïn Zara (banlieue sud de Tripoli).

Cette décision de la juridiction libyenne est intervenue dimanche au cours de la 7ème séance de ce procès commencé le 11 février dernier, intenté par les enquêteurs libyens contre ces personnel soignants accusés le 9 février 1999 d`avoir volontairement inoculé le virus du SIDA à quelque 439 enfants libyens à Benghazi (1.050 km à l`est de Tripoli) et à laquelle seul le médecin palestinien s`est présenté, pour la seconde fois consécutive, alors qu`aucune raison n`a été avancée pour expliquer l`absence des infirmières bulgares.

Le président du Tribunal de première instance de Souk Jumaa, Salem Hamrouni a ainsi décidé de permettre à l`avocat de la défense Me Othman Al-Bizanti de remettre à la Cour un mémorandum sur sa plaidoirie avant le 20 mai.

Auparavant, l`avocat des accusés avait plaidé devant le tribunal et avancé dans son argumentation que ce procès ne reposait pas sur des fondements juridiques, étant donné que les accusés n`ont jamais déposé plainte contre les enquêteurs libyens pour le motif de torture.

Dans sa réponse, l`avocat des plaignants Moncef Muftah Khlifa a indiqué que les déclarations des accusés lors de leurs premiers procès devant le Tribunal pénal de Benghazi (en 2004 et 2006) constituaient en fait des plaintes, précisant que c`est sur la base de ces déclarations que le tribunal avait, à l`époque, diligenté une enquête et intenté un procès pour torture à l`issue duquel les enquêteurs ont été innocentés.


- De l'humiliation et même de la rage -

Le front national dénonce Nicolas Sarkozy


Le Monde - "En commémorant l'abolition de l'esclavage, Nicolas Sarkozy se dément"
Zoom L'extrême droite accuse Nicolas Sarkozy de céder à la "repentance"
Compte rendu Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy commémorent l'abolition de l'esclavage

PARIS (Reuters) - Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, 1.585 véhicules ont été incendiés lors de violences nocturnes, de dimanche à mercredi, selon un bilan de la Direction générale de la police nationale (DGPN) publié jeudi.

Au total, 730 véhicules ont été brûlés dans la nuit de dimanche à lundi, 365 dans celle de lundi à mardi, 292 le lendemain et 198 dans celle de mercredi à jeudi.

La police a procédé à 29 interpellations, suivies de procédures judiciaires, dans la nuit de mercredi à jeudi, en marge de manifestations à Paris.

"La baisse se confirme", a-t-on souligné à la DGPN. Le gouvernement avait évoqué une décrue des manifestations d'hostilité au président élu dès mercredi.

L'extrême droite accuse Nicolas Sarkozy de céder à la "repentance"
LEMONDE.FR | 10.05.07

Le Front national a dénoncé dans un communiqué, jeudi 10 mai, la participation de Nicolas Sarkozy aux commémorations de l'abolition de l'esclavage. Pour Jean-Marie Le Pen, cette journée de la mémoire de l'esclavage n'est autre qu'"une cérémonie de repentance".

Le président du Front national rappelle que Nicolas Sarkozy assurait au soir de son élection qu'il allait "en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi". "Nicolas Sarkozy s'est abstenu de toute déclaration. Mais les gestes comptent plus que les paroles. Et dans celui-ci, c'est la continuité avec l'universelle repentance chiraquienne qui apparaît, et non une quelconque 'rupture'", conclut Jean-Marie Le Pen.

De son côté, le député européen souverainiste Paul-Marie Coûteaux estime lui aussi que Nicolas Sarkozy a "cédé à la repentance". Le conseiller politique de Philippe de Villiers pendant sa campagne présidentielle estime que "les masques tombent plus vite que prévu" et que M. Sarkozy "remise ses discours de campagne et cède à l'idéologie dominante, si conforme aux vues des oligarchies" dont "il reste le prisonnier". Contrairement à Philippe de Villiers, Paul-Marie Coûteaux n'avait pas appelé à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour.

"En commémorant l'abolition de l'esclavage, Nicolas Sarkozy se dément"
Le Monde, 10 mai 2007, extraits :

(...) Je pense que Nicolas Sarkozy avait intérêt à s'afficher aujourd'hui aux côtés de Jacques Chirac, parce que ce dernier a eu un certain nombre de gestes qui ont fait avancer dans ces questions de mémoire. C'est vrai pour Vichy, en particulier. C'est vrai aussi de Madagascar, mais aussi de certains aspects de la guerre d'Algérie.

Sur la mémoire, Jacques Chirac a réalisé des avancées importantes, alors que dans son discours de campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'est opposé à toute repentance. Il a même affirmé que la France n'avait commis aucun crime contre l'humanité. Or, si l'on en croit la loi Taubira, et les Nations unies, l'esclavage est un crime contre l'humanité.

(...) Il se dément lui-même, car il a dit que la France n'avait jamais commis de crime contre l'humanité... Mais le plus important, plus que l'esclavage, c'est l'Algérie. La guerre d'Algérie fait problème.

(...) ll faudrait faire ce qu'on a fait pour la Shoah. Il ne s'agit pas de dire que la France est une puissance criminelle mais de reconnaître la réalité de crimes commis pendant la guerre d'Algérie en particulier. C'est nécessaire. Et pour le reste, qu'on laisse les historiens travailler pour établir la vérité et que les politiques fassent moins d'histoire.


- Sarkozy a pu changer d'avis -

May 10, 2007

Bayrou veut faire de son Mouvement démocrate un contre-pouvoir


Bolloré a bien passé quelques contrats avec l’Etat
Le Figaro, le 10 mai

Contrairement aux affirmations de son patron et de Nicolas Sarkozy, le groupe a bénéficié de plusieurs marchés publics. De «petits contrats», précise-t-on dans l’entourage de Vincent Bolloré.

PARIS (AFP) - Le groupe de l'homme d'affaires Vincent Bolloré s'est vu attribuer ces dernières années des marchés publics, contrairement à ses affirmations et à celle du président élu Nicolas Sarkozy, a constaté l'AFP sur le site internet des Journaux Officiels de la République française.

Dans le cadre de la polémique suscitée par le séjour de M. Sarkozy sur le yacht de M. Bolloré au large de Malte, le groupe de l'homme d'affaires avait affirmé mercredi qu'il n’avait "jamais eu aucune relation commerciale avec l’Etat français".

Nicolas Sarkozy avait indiqué de son côté que "Vincent Bolloré est un des grands industriels français. Il n'a jamais travaillé avec l'Etat. Il fait honneur à l'économie française".


SDV, la filiale logistique du groupe Bolloré, a obtenu le 10 août 2006 l'attribution du marché du "traitement de la valise diplomatique fret" par le ministère des Affaires étrangères, selon l'annonce numéro 368 publiée le 06 novembre 2006 dans le Bulletin officiel des annonces de marchés publics (BOAMP) 050 C.

La valeur totale estimée de ce marché est comprise entre 1,4 million d'euros et 5,6 millions d'euros, hors taxes, pour "une durée de 48 mois à compter de la notification du marché".

SDV s'est également vu attribuer le 17 juin 2005 un marché de "transport de fret par voie aérienne commerciale à la demande et pour le compte du ministère de la Défense", d'une valeur estimée à 36 millions d'euros, hors taxes, peut-on lire dans l'annonce numéro 907 publiée le 26 septembre 2005 dans le BOAMP 041 C. Le contrat est lui aussi d'une durée de 48 mois.

Par ailleurs, selon l'annonce numéro 357 publiée le 15 janvier 2007 dans le BOAMP 003C, le groupe Bolloré a obtenu le 11 décembre 2006 du ministère de l'Intérieur un marché de "mise en place de locaux de sûreté modulaires à l'hôtel de police de Grenoble" d'un montant hors taxe de 342.329 euros.

PARIS (AFP) - Les Français sont majoritairement "pas choqués" par le séjour de Nicolas Sarkozy à Malte entre lundi et mercredi, selon deux sondages CSA et Opinionway rendus publics jeudi.


PARIS (Reuters) - Persuadé que l'UMP aura la majorité absolue dans la prochaine Assemblée nationale, François Bayrou a expliqué jeudi vouloir faire de son Mouvement démocrate un contre-pouvoir.

"L'UMP va avoir sans aucune exception tous les leviers de commande en France", a déclaré sur France 3 l'ancien candidat centriste à l'élection présidentielle.

"Bien sûr ils auront la majorité absolue", a-t-il ajouté, quelques heures après le conseil national de l'UDF qui a donné naissance au Mouvement démocrate, le label sous lequel le centre présentera des candidats dans toutes les circonscriptions pour des législatives.

Mais pour préserver leurs chances d'être réélus, 23 députés UDF sur 29 ont rallié Nicolas Sarkozy et décidé de se présenter sous l'étiquette "majorité présidentielle".

François Bayrou a dénoncé "la très grande intimité" entre le président élu et "les plus grandes puissances financières" et "médiatiques".

"Tout cela constitue un pouvoir comme il n'y en a jamais eu en France", a-t-il insisté. "En face de ce pouvoir, il faut des contre-pouvoirs, pas forcément des contre-pouvoirs négatifs ou de destruction."


"Moi, je veux établir une nouvelle règle du jeu (..): quand c'est bien on le dit, quand ce n'est pas bien on vote non", a expliqué le député béarnais.

Interrogée sur Canal + sur d'éventuelles alliances entre les deux tours des législatives, la députée européenne centriste Marielle de Sarnez a répondu : "Le Mouvement va présenter des candidats dans toutes les circonscriptions et ce que j'espère c'est qu'on arrivera premier ou deuxième pour pouvoir aller tout seul au deuxième tour et pouvoir avoir un groupe avec des hommes libres, indépendants, et autonomes à l'Assemblée. La France en a bien besoin".

"Pourquoi voulez-vous que j'aille faire des combinaisons avec l'UMP ou avec le Parti socialiste ?", a-t-elle ajouté.

Selon elle, le nouveau Mouvement démocrate a recueilli depuis dimanche soir 27.500 demandes d'adhésion.

A la question de savoir si les députés UDF ayant choisi de rallier Nicolas Sarkozy faisaient partie de ce mouvement, Marielle de Sarnez a répondu : "C'est à eux de le dire."

L'ex-directrice de campagne de François Bayrou a par ailleurs rejeté l'idée d'entrer dans le prochain gouvernement, où des centristes pourraient être conviés.

"Je ne participerai pas au gouvernement de Nicolas Sarkozy", a-t-elle dit.


- Les français majoritairement pas choqués -