April 10, 2007

L’hygiène raciale nazie : le cas des sourds


Témoins sourds, témoins silencieux est le premier documentaire consacré à l’histoire des sourds sous le nazisme.

La réalisatrice Brigitte Lemaine, avec la précieuse collaboration de Stéphane Gatti, démonte avec minutie, dans une enquête qui aura duré près de sept ans, la mécanique implacable du programme d’hygiène raciale nazi. Un voyage au cœur des ténèbres, des instituts d’euthanasie aux rampes d’Auschwitz, des stérilisations et avortements forcés à la « solution finale ».

L’hygiène raciale nazie
Le cas des sourds

De source interdits.net

(...) Appliquer la « sélection » au troupeau humain

Avant même l’arrivée d’Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux, les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l’eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances » (du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et ami de Darwin, l’eugénisme se voulait l’application scientifique du darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on distingue deux formes d’eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques, etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus « aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s’agit en fait d’un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L’eugénisme, c’est le projet absurde, mais rationnel, d’une « biologie » appliquée à la résolution des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d’une dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance, doivent faire l’objet d’un traitement médical approprié…

Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907 (Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien avant les premières lois nazies (1933).
Ces législations donnent lieu à un véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations, avortements forcés, et… premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son dernier livre : « Hitler n’a strictement rien inventé, il a mis en œuvre, jusqu’à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés par d’autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui ils n’avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).

Explorer l’histoire des sourds sous le troisième Reich, c’est donc forcément s’interroger sur la place qu’ils occupent dans le programme d’hygiène raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de spécialistes, utilisation de documents d’archives et témoignages de sourds, permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre plus général : la mise en œuvre progressive, de 1933 à 1945, d’un plan d’extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ».

(...) « Comment témoigner dans une langue qui ne s’écrit pas ? » Comment transmettre la mémoire dans une langue des signes jusque-là interdite ? Quand on est sourd, c’est la possibilité même du témoignage et donc de la mémoire qui est remise en question. Après avoir été rayés de la vie, les sourds ont été effacés de l’histoire par la quasi-impossibilité dans laquelle ils étaient de raconter aux entendants ce qu’ils avaient vécu. « Si les rescapés des camps du meurtre ont eu du mal à être crus, les sourds survivants, ne pouvant témoigner ont été oubliés » (extrait du film). Mais les sourds n’ont-ils pas depuis toujours été relégués dans les ombres et les silences de l’histoire ?…

Si bien des gens dans l’Allemagne hitlérienne avaient du mal à comprendre et à croire ce qui se passait juste sous leur yeux, imaginez alors ce que pouvaient ressentir des sourds ! Par définition, les sourds sont étrangers au monde des « entendants » (dans une certaine mesure bien sûr). Pourquoi, d’un seul coup, les entendants se mettaient-ils à brûler des livres, à pendre des rabbins, à pointer hystériquement le bras droit vers le ciel, à couvrir les façades de croix gammées… ?

Un sourd témoigne dans le film : « Puis il y a eu la nuit de cristal. Viens m’as-t-on dit, on va exterminer tous les Juifs, c’est tous des criminels, on va tous les dépecer. Alors, on a jeté des pierres sur les magasins (…) On ne comprenait pas pourquoi les entendants s’acharnaient sur les Juifs. On était sourd… ».

(...) La rationalité du « mal »

Le Kampf d’Hitler, c’est d’abord un combat pour la « santé » de la race aryenne, une lutte qui se situe, et c’est là sa nouveauté radicale, sur le plan biologique
(« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d’Hitler). Le pouvoir nazi s’exprime dans une langue médicale. L’existence de « tribunaux de santé héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de stérilisation », d’une « police de l’hygiène », d’« instituts d’euthanasie », tout cela témoigne de l’emprise exercée par la médecine sur l’appareil d’Etat nazi. Si le Troisième Reich n’était pas un Etat de droit, cela ne veut pas dire pour autant qu’il fonctionnait en dehors de toute légalité. Bien au contraire, c’était une sorte d’Etat médico-légal où tout, y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif et médical. Il n’y a pas d’Etat totalitaire sans le soutien d’une bureaucratie moderne et efficace, d’une police bien organisée, d’un système d’identification des citoyens fiable, de bases de données médicales, sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de répression bien rôdées (camps d’internement, placement d’office en hôpital psychiatrique, bagne).

« Le fascisme et le stalinisme ont utilisé et étendu les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgré leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal, éd. Folio) s’inscrit donc dans une rationalité politique que le nazisme pousse à son paroxysme.

(...) Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties

Si on parle souvent de la nécessité d’une « dénazification » de l’Allemagne et de l’Autriche, on n’envisage jamais par contre la nécessité d’une « dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l’histoire de l’eugénisme
dont l’importance est systématiquement occultée par la plupart des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de premier plan), trop d’institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques, des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler définitivement les problèmes sociaux. Trop d’intérêts sont en jeu, ceux de la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les firmes biotechnologiques)…

Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre passé. ...

Témoins sourds, témoins silencieux
Brigitte Lemaine, Stephane Gatti
55 min, DVD sorti le 15 mars 2007
Les films du paradoxe


LA LISTE DE CHICAGO
Liste des « personnes socialement inaptes » stérilisables


« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales, de demeurer un membre utile de la société. (…) Les classes sociales d’inaptes sont les suivantes : 1) les débiles mentaux ; 2) les fous ; 3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ; 4) les épileptiques ; 5) les ivrognes ; 6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et autres atteints de maladies chroniques…) ; 7) les aveugles ; 8) les sourds ; 9) les difformes ; 10) les individus à charge (y compris les orphelins, les bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). » (Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par A. Pichot in La société pure, p. 215)


- Un tabou -

L'Eglise de scientologie fait condamner la Russie à Strasbourg

AFP et La Croix.com, 5 avril - La Russie a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour avoir porté atteinte aux droits de l'Eglise de scientologie de Moscou.

Dans un arrêt rendu jeudi, la CEDH a estimé que la Russie avait violé les articles 9 (liberté de pensée, de conscience et de religion) et 11 (liberté de réunion et d'association) de la Convention européenne des droits de l'homme en refusant de manière persistante d'immatriculer l'Eglise de scientologie entre 1998 et 2005.

La Cour a rejeté les différents arguments avancés par les tribunaux russes comme n'ayant "aucune base légale", notamment lorsqu'il s'agissait de réclamer des documents originaux à chaque nouvelle demande.

"Il incombait aux tribunaux russe de fournir à l'Eglise requérante des indications précises sur la manière dont elle devait procéder pour établir un dossier complet et conforme aux exigences en question" a jugé la Cour.

Elle a décidé d'allouer à l'Eglise de scientologie de Moscou 10.000 € pour dommage moral et 15.000 € pour frais et dépens.

Par Actualités de stars,
via Yahoo!

Le couple Beckham, David et Victoria, serait harcelé par un de leur ami : Tom Cruise tenterait par tous les moyens de les convertir à l’église de scientologie.

Une source rapporte que Tom Cruise a appelé David et Victoria Beckham jusqu’à 20 fois par jour et qu’il a parfois laissé 18 messages en une seule journée. Mais apparemment sans succès.

Dans le magazine US Weekly, ce même témoin déclare : « Victoria est fatigué que Tom lui parle de l’église de scientologie. C’est une femme britannique démodée qui croit en Dieu. Il n’y a pas longtemps, Tom a laissé 18 messages en une heure pour les inciter à rejoindre l'église de Scientologie. Mais quand Victoria dit non, c’est non. »


Nicolas Hulot n'a qu'à bien se tenir... John Travolta a trouvé comment l'humanité survivra à la catastrophe écologique annoncée. C'est à la fois simple et compliqué, il suffit de coloniser une autre planète ! "Il serait temps de s'y penser sérieusement", a-t-il déclaré. Une solution qui coule de source pour un acteur adepte de la Scientologie (et dont l'une des théories est que l'humanité serait d'origine extraterrestre...coucou Xenu !) mais pas franchement écolo. Car le comédien est loin d'être copain avec les "verts" : pilote de son propre Boeing 707 - qui lui permet de se déplacer aux quatre coins du monde -, il n'est pas du genre à contribuer à réduire les gaz à effet de serre... Dans un tout autre registre, voilà que l'on reparle de l'adaptation de Dallas au cinéma dans laquelle John Travolta doit incarner le terrible J. R. Ewing. Un projet encore remis en cause, cette fois par sa faute. Le comédien avait en effet prévu de pistonner son épouse Kelly Preston pour qu'elle obtienne le rôle de Sue Ellen (puisque Jennifer Lopez a passé son tour). Problème : le couple a prévu de "faire un bébé" cet été. Et hop, on repousse le tournage aux calendes grecques... Plus d'infos avec Canalstars.com


PARIS (Reuters), extrait - EUGÉNISME? OBSCURANTISME?

Christiane Taubira, député PRG et soutien de Ségolène Royal, a constaté quant à elle "une confrontation essentielle entre sa vision de la société et la nôtre".

"Nous n'avons pas l'intention de considérer (ces propos) comme une diversion ou comme un fait divers mais comme une révélation profonde" de sa conception d'une société "où tout est joué et où la politique ne sert strictement à rien" et où on est "condamné dès le premier babillement de bébé à des destins monstrueux", a déclaré l'ancienne candidate à l'Elysée lors du point de presse du Parti socialiste.

"Comment se fait-il qu'on n'ait pas dénoncé davantage cet imprégnation idéologique digne de la scientologie", s'est interrogé Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, devant la presse.

Pour Laurent Fabius, "cette prise de position, inspirée des néoconservateurs américains, traduit une vision de l'homme et de la société malheureusement assez proche de l'eugénisme".

En début de soirée, le comité de campagne de la candidate socialiste a diffusé un communiqué opposant la "tentation de l'obscurantisme" de Nicolas Sarkozy à "la confiance dans la raison et le progrès" qu'incarnerait Ségolène Royal.



- Coloniser mars ? -


Manifestation d'une association de défense des droits des victimes

STRASBOURG (Reuters) - Une association de défense des droits des victimes a manifesté mardi à Strasbourg, à la veille de l'ouverture du procès d'assises de Pierre Bodein, accusé d'avoir tué une fillette, une adolescente et une jeune femme en juin 2004 en Alsace.

Environ 300 personnes ont observé une minute de silence à l'appel de l'association "Fondation Julie", du nom d'une des victimes, devant la salle où se tiendra, durant 13 semaines, le procès de ce repris de justice de 59 ans, dit "Pierrot le fou", qui était en liberté conditionnelle au moment des faits.

Le président de l'association, Jean-Louis Renaudin, a rappelé les buts de l'association qui demande la stricte application des peines et la mise à l'écart définitive pour les criminels les plus dangereux.

"Peu importe la formule mais il faut absolument trouver un moyen qui nous mette à l'abri de ces individus dangereux, a-t-il dit. Il a rappelé que si l'abolition de la peine de mort était inscrite dans la constitution, elle restait "toujours d'actualité pour les victimes".


L'association fondée par les parents de Julie Scharsch, tuée et violée à l'âge de 14 ans, ne demande pas le rétablissement de la peine de mort, mais milite en faveur d'une perpétuité réelle pour les individus les plus dangereux.

Me Thierry Moser, avocat des parents de Julie et conseil juridique de l'association, s'est dit personnellement opposé à la peine de mort, mais a jugé que la "perpétuité réelle" était indispensable pour "un noyau de délinquants dangereux, chevronnés, irrécupérables".

La famille de Julie, a-t-il annoncé, envisage "d'engager une action en responsabilité pénale de l'Etat devant le tribunal administratif" pour avoir laissé sortir Pierre Bodein à quelques mois de la fin de sa peine sans se donner les moyens de l'empêcher de commettre d'autres crimes.





Jeanne-Marie et Julie ont disparu à une
semaine d'intervalle - AFP/RTL.fr


L'Humanité, 7 juillet 2004
Criminalité
La sanglante voiture de Bodein

Du sang de la petite Jeanne-Marie a été retrouvé dans le véhicule de " Pierrot le fou ".

Du sang de Jeanne-Marie, onze ans, retrouvé morte le 29 juin dans le Bas-Rhin, a été découvert hier dans la voiture du principal suspect, Pierre Bodein. La présence de ces traces génétiques confirme le lien entre le meurtre de la jeune fille et celui de Julie. À cela s’ajoute la similitude des coups de couteau dans la partie génitale présents sur les deux corps. Autre fait troublant, la petite Jeanne-Marie fut retrouvée dans un cours d’eau, à Valff, situé à deux kilomètres de Bourgheim, lieu de résidence de " Pierrot le fou " depuis sa libération conditionnelle en mars dernier.

Jusqu’à ce jour, Pierre Bodein, qui a un lourd passé judiciaire et psychiatrique, est officiellement impliqué pour " enlèvement et séquestration suivis de mort " seulement dans l’affaire du meurtre de Julie, quatorze ans, dont le corps a été retrouvé samedi dernier près de Nothalten (Bas-Rhin). Du sang de Julie a été retrouvé dans le véhicule de Bodein. De même, du sang de ce dernier se trouvait sur le vélo de l’adolescente, abandonné dans une forêt près de Schirmeck (Bas-Rhin).

Le nombre de crimes attribués à Pierre Bodein ne s’arrête pas là. Il est également soupçonné de la mort d’une femme de trente-huit ans, Hedwige Vallée, disparue le 21 juin après la fête de la musique à Obernai et retrouvée dans un cours d’eau dans la même zone géographique.

Par ailleurs, huit personnes, appartenant toutes à une famille de Gitans sédentarisés à laquelle Bodein est apparenté, sont toujours mises en examen et écroués dans l’affaire Jeanne-Marie, dont deux frères pour " enlèvement suivi de mort ". Les enquêteurs soupçonnent l’aîné d’avoir heurté la fillette qui jouait près de chez elle, de l’avoir chargée dans la voiture, puis de l’avoir abandonnée " dans des conditions mal déterminées ".

Alors que les parquets de Strasbourg et de Saverne, qui sont saisis des trois dossiers, sont restés muets lundi, la position officielle des enquêteurs était toujours la même : reconnaître l’existence " de coïncidences troublantes " entre la disparition de Julie et les deux autres affaires, en raison de " la proximité de temps et de lieu " et d’une " certaine similitude " dans les blessures.


- L'association milite en faveur d'une perpétuité réelle -

Nicolas Sarkozy modère ses propos sur la pédophilie ?


Les propos du candidat UMP sur la pédophilie et le suicide «innés» choquent.
Sarkozy prend les catholiques à rebrousse-foi
Libé, le 9 avril

L'homme est-il libre ? Beau débat philosophique que celui lancé ­ sans doute bien involontairement ­ par Nicolas Sarkozy avec ses déclarations sur la prédisposition génétique à la pédophilie ou au suicide. Il a en tout cas réussi à unir contre lui le très antichrétien Michel Onfray et les milieux catholiques.

Samedi, l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a asséné un coup de crosse au candidat de l'UMP, qui ne manque pourtant pas de se dire « catholique ».

(...) Nicolas Sarkozy déclarait : « (...) Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense. » Sur cette question, les catholiques ne peuvent qu'être très mécontents du candidat vers lequel penche pourtant la majorité des pratiquants. Partisan d'une « culture de la vie », les cathos ne cessent en effet de dénoncer tout ce qui ressemble de près ou de loin à l'eugénisme, le tri des embryons et, désormais, la « chasse génétique », selon le mot de Mgr Vingt-Trois.

Les catholiques de l'UMP se retrouvent bien embarrassés. (...) D'un côté, l'homme déterminé par ses gènes, de l'autre l'homme déterminé par son milieu.

(...) Evidemment, le très croyant François Bayrou n'est pas en reste. « Quand Nicolas Sarkozy en vient à dire qu'un bébé peut naître en ayant en lui une condamnation à la perversité ou au suicide, mais dans quelle société vit-on ? » s'est il exclamé, samedi, sur France 3.

(...) A gauche, le généticien Axel Kahn a affirmé hier sur RTL qu' « il n'y a pas de gène d'un destin malheureux » . Il a accusé Nicolas Sarkozy de « s'exonérer par avance de ses responsabilités en disant : si ça survient, le monde que je vais essayer de construire n'y sera pour rien. »

JOUE-LES-TOURS, Indre-et-Loire (AP), extrait - Placé une nouvelle fois au centre d'une polémique, Nicolas Sarkozy s'est félicité mardi d'avoir posé la question de la prédestination des pédophiles, tout en modérant ses propos précédents et en affirmant qu'il se "garderait bien de trancher" le débat.

"Quelle est la différence entre l'inné et l'acquis ? Je me garderais bien de le trancher", a-t-il affirmé en marge d'un déplacement à Joué-les-Tours (Inde-et-Loire), se montrant plus prudent que lors de ses déclarations précédentes.




Marianne n°520 : « les plus gros mensonges »


Marianne.info (10/04/07)
Sarkozy persiste et signe sur la pédophilie

Nicolas Sarkozy confirme ses propos sur l'origine génétique de la pédophilie, voulant ouvrir la porte au débat. Si à l'UMP on serre les rangs, les critiques et indignations continuent.

Il confirme.
Les propos de Nicolas Sarkozy tenus dans le numéro d'avril de Philosophie magazine sur l'origine génétique de la pédophilie ont suscité la polémique. Ce matin, sur France 2, le candidat UMP a confirmé sa position, prétextant ne pas vouloir fermer « la porte à tout débat ». « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit enfant de trois ans ? Est-ce que c'est un comportement normal ? A partir de ce moment-là, quelle est la part de l'innée et la part de l'acquis ? » a-t-il demandé. Et le candidat de l'UMP de prendre un autre exemple pour étayer son propos : celui des jeunes qui se suicident. II avance que « génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable », ne voulant pas « qu'on complexe les parents ».

En dépit des multiples critiques et remises en cause de scientifiques – le généticien Axel Kahn juge la prise de position « relativement grave » – à l'UMP, on serre les rangs, et on défend le chef.

...


Montebourg contre le marchandage de Tapie…
Marianne.info (10/04/07)
Le soutien de Bernard Tapie à Nicolas Sarkozy « vient (...) allonger la liste des délinquants en cols blancs et des affairistes qui le soutiennent », explique Arnaud Montebourg dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. Il dénonce ainsi le ralliement de l'ex-président de l'OM au candidat de l'UMP : « La seule question que je me pose, c'est quel est le prix de son ralliement ? Car il est évident que Tapie attend en retour qu'on manipule la justice à son profit dans l'affaire du Crédit lyonnais afin de se refaire une fortune engloutie. Tout cela n'a que le sens sonnant et trébuchant des promesses d'argent. »


- Ridicule -


« Un gâchis »




Un article du Républicain Lorrain


Extraits :

Quant à la juge pour enfant de Nanterre, qui n'avait pas accédé à ses multiples requêtes, préférant le choix d'une famille d'accueil au domicile des grands parents : « Je ne la laisserai pas tranquille tant qu'elle ne sera pas punie. Je vais apporter mon dossier au garde des Sceaux, afin qu'il soit transmis à la police de la magistrature. »

(...) Un enfant, aujourd'hui jeune homme, « qui ne demandait rien ». Reste peut-être à savoir ce qu'il souhaite à présent.


- « Je ne la laisserai pas tranquille » -


Les femmes, le pouvoir, les idées reçues


Rennes/Roazhon, le 7/04/07
Depeche ABP

Des pères en grêve de la faim devant le parlement de Bretagne pour avoir de droit de voir leurs enfants

Depuis 5 jours Jérôme le Huec, Christian Maréchal et Martial Herbelin sont en grêve de la faim devant le Parlement de Bretagne à Rennes. Ils réclamment la généralisaion de la médiation familliale; la sanction des enquêtes sociales arbitraires et vexatoires; le respect du principe de la résidence partagée de l'enfant chez chacun de ses deux parents; la rationalisation du droit de visite dans les lieux neutres, à défaut de la suppression de ces lieux; la diminution des délais de jugements des affaires en matière familliale et la condamnation des stratégies dilatoires.

Dans Libé de ce 10 avril 2007 un cahier est consacré aux femmes, au pouvoir, aux enjeux, risques et idées reçues, ce sur fond de campagne présidentielle :





Dans ce même Libé on peut remarquer une pleine page (de publicité) consacrée à un communiqué d'une association de pères, urgencepapa.org :




Le communiqué en un format lisible


Un autre article peut aussi retenir l'attention, la famille et l'enfance en Allemagne :




L'article en un format lisible



Insee, 9/2006
Natalité et fécondité dans divers pays du monde

Taux de natalité pour 1 000 habitants
Europe, 10
Allemagne, 8
France métropolitaine, 13
Monde, 21


Plaidoyer de Chirac pour l'axe franco-allemand
elysee.fr avec AFP, le 25 mars

Le président français Jacques Chirac a ardemment défendu l'axe franco-allemand, essentiel à ses yeux pour la construction européenne, dimanche lors d'une conférence de presse à Berlin.

Le président français a participé à son dernier sommet international, à l'occasion des cérémonies du 50ème anniversaire du traité de Rome.

"Il n'y a pas de construction européenne possible s'il n'y a pas d'accord entre la France et l'Allemagne", a jugé M. Chirac, qualifiant la ville de Berlin de "symbole de la réconciliation franco-allemande".

"S'il y a un accord franco-allemand, les choses se développent, plus ou moins vite, mais s'il n'y a pas d'accord franco-allemand, les choses se bloquent"
, a-t-il poursuivi en jugeant que l'axe franco-allemand constitue "une nécessité consubstantielle à l'évolution de l'Europe".

Le chef de l'Etat a assuré qu'il avait toujours eu, en douze ans de présidence, des relations très franches avec les chanceliers Helmut Kohl, Gerhard Schröder puis Angela Merkel.

"J'ai toujours eu avec les chanceliers des relations de confiance et d'amitié", a précisé M. Chirac, en assurant avoir pu parler "sans contrainte" avec ces interlocuteurs, et avoir eu avec eux des discussions "sans détour, sans problème, sans risquer de vexer ou de créer des difficultés".

Parmi tous ses interlocuteurs européens, Jacques Chirac a affirmé n'avoir eu ce sentiment "qu'avec les chanceliers" allemands successifs.

A l'issue des cérémonies de Berlin, Jacques Chirac a salué Angela Merkel pour "l'organisation absolument remarquable de l'ensemble de cet événement".


Actualité | International
Le lourd héritage franco-allemand du président Chirac
Le Figaro, le 9 mars 2007

Entre la France et l'Allemagne, les désaccords se sont multipliés depuis quelques mois.

DÉLICAT et quelque peu suranné, le geste est devenu l'emblème médiatique du couple franco-allemand. À Bruxelles cet après-midi, Jacques Chirac ne manquera pas de gratifier d'un baisemain la chancelière Angela Merkel.

(...) En Europe, la réconciliation franco-allemande est la réalisation majeure de l'après-guerre. Un acquis fondateur qui permet aux deux partenaires de bénéficier d'échanges incroyablement denses et d'une imbrication économique sans équivalent. Symboliquement, les annales retiendront le livre d'histoire franco-allemand, publié l'an dernier, et que Berlin souhaiterait voir faire école dans l'Union.

Mais que la dynamique s'essouffle, que les différends s'accumulent entre les deux rives du Rhin comme des grains de sable dans une belle machine, que les dirigeants ne soient plus véritablement en phase, alors une certaine méfiance reprend le dessus, accompagnée de réflexes de « patriotisme » économique aux relents de protectionnisme.

Les dossiers économiques et industriels sont en première ligne. ...


- En France, les pères sont déchus, sous citoyens -


Benoît XVI dénonce « les mille visages de la violence »

Dans son message de Pâques, Benoît XVI dénonce "les mille visages de la violence"
Le Monde, le 9 avril

Pâques a été célébré cette année le même jour, dimanche 8 avril, dans l'ensemble du monde orthodoxe, chez les catholiques et dans la diversité des Eglises protestantes. De Jérusalem à Pékin, les deux milliards de chrétiens ont célébré l'événement le plus important de leur foi. Avec parfois des messages politiques ...

(...) "Que de blessures, que de souffrances dans le monde !", s'est-il écrié en évoquant les "calamités naturelles" dans les îles Salomon et à Madagascar, puis le "fléau de la faim", "le terrorisme et les séquestrations de personnes, les mille visages de la violence, parfois justifiée au nom de la religion".

(...) Il s'est arrêté sur les drames ...

(...) Il s'est réjoui des "signes d'espérance" ...

(...) Il a enfin exprimé son inquiétude ...

(...) Toutes ces souffrances et injustices mettent "à dure épreuve" la foi des chrétiens, admet le chef de l'Eglise catholique, spécialement quand elles frappent "les enfants innocents, victimes de la guerre et du terrorisme, de la maladie et de la faim". Aussi comprend-il que les chrétiens partagent "les doutes et les désillusions d'un grand nombre de nos contemporains". Mais le sens de la fête de Pâques est précisément que Jésus-Christ "nous a aimés au point de prendre sur lui nos blessures et notre souffrance" et qu'il est "l'espérance d'un avenir meilleur".

Plus d'infos...

- Parfois justifiée au nom de la religion -


Le meurtrier était un docteur en biologie sans histoire


PARIS (AP) - Dans la "dernière ligne droite" avant le premier tour, Nicolas Sarkozy "a décidé d'approfondir" les thèmes du travail, du pouvoir d'achat, de la protection et de l'autorité "qui lui paraissent essentiels pour les Français", a expliqué mardi Valérie Pecresse, porte-parole de l'UMP.

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a déclaré mardi qu'il n'était "pas choqué" par les attaques de Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal et François Bayrou, normales, selon lui, dans une campagne présidentielle "rude".


Nicolas Sarkozy, invité des 4 vérités, France 2, extrait à propos de la part de l'inné et de l'acquis :






AIX-EN-PROVENCE (AFP) - Deux jeunes hommes de 20 ans et 19 ans sont jugés à partir de mardi devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône pour le meurtre de Ghofrane Haddaoui, 23 ans, sauvagement tuée à coups de pierres en octobre 2004 à Marseille.

Un troisième garçon de 19 ans, également sur le banc des accusés, est poursuivi pour non-dénonciation de crime et comparaît libre.

Les débats se dérouleront à huis clos, les accusés étant mineurs au moment des faits. Deux avaient 17 ans et l'autre 16.


lundi 5 mars 2007, 17h38
Des scientifiques affirment pouvoir prédire des intentions grâce à un scanner cérébral

BERLIN (AP) - Lire dans les pensées ne sera peut-être bientôt plus de la science-fiction: un appareil d'imagerie cérébrale a permis à une équipe de chercheurs allemands de déterminer les intentions d'un individu, tout du moins lorsqu'il s'apprête à réaliser une tâche simple.

Les volontaires qui ne se doutaient pas une seconde que dans la pièce à côté, des scientifiques tentaient de lire dans leurs pensées, s'apprêtaient soit à compter (addition ou soustraction), soit à presser un des deux boutons à proximité.

Ces travaux, conduits par le Dr John-Dylan Haynes, du centre Bernstein de Berlin, ont débuté en juillet 2005. Bien que d'étendue limitée (seules 21 personnes ont été testées jusque-là), la recherche menée à l'Institut de la cognition et des neurosciences Max Planck à Leipzig (150 km environ au sud-ouest de Berlin), a suscité l'intérêt de la communauté scientifique.

Les chercheurs ont demandé aux participants de choisir entre additionner ou soustraire deux nombres quelques secondes avant que ces nombres ne soient visibles sur un écran. Dans cet intervalle, un ordinateur a retranscrit en images les mouvements cérébraux, de manière à prédire la décision, un modèle suggérant une addition, l'autre une soustraction.

L'équipe de Haynes a d'abord essayé d'identifier la partie du cerveau commandant les intentions. En scannant le cerveau, à la recherche d'une zone d'hyperactivité cérébrale observée lorsqu'un patient a à choisir, ils ont découvert que le centre de commande des intentions se situe dans le cortex pré-frontal. Ensuite, ils ont étudié quel modèle était associé aux différentes intentions.

"Si vous saviez quelles signatures de pensée chercher, vous pourriez en théorie prédire avec plus de précision ce que les gens vont faire", a estimé Haynes.

Pour l'heure, lire les pensées est un processus laborieux et les scientifiques n'ont aucune chance de pouvoir espionner subrepticement un processus de décision: l'étude de Haynes ne concerne que des gens face à deux alternatives, et non confrontés aux innombrables choix de chaque jour.

Mais les scientifiques font suffisamment de progrès pour inquiéter les défenseurs de l'éthique, la recherche étant déjà passée de l'identification des régions du cerveau dans lesquelles apparaissent certaines pensées à l'identification de leur contenu.

"Pour la première fois, ces technologies nous donnent la possibilité réelle d'aller chercher à la source ce que quelqu'un pense ou ressent, sans qu'il puisse nous en empêcher", a déclaré le Dr Hank Greely, directeur du centre Loi et Sciences biologiques de l'Université de Stanford. "Le concept même de garder ses pensées privées pourrait être profondément modifié dans le futur", a-t-il jugé.

Certains s'inquiètent déjà de la portée de ces découvertes qui, à l'image du film de science-fiction "Minority report", pourraient inciter les autorités à agir contre des individus avant même qu'un crime ait été commis. Les Britanniques ont déjà mis en place un fichier ADN qui pourrait aider les autorités à suivre les personnes jugées violentes. De plus, le gouvernement a lancé l'idée de détenir les gens présentant un trouble de la personnalité susceptible pourrait conduire à un comportement criminel.

Malgré toutes ces craintes, Haynes voit pour l'instant des applications pratiques bien plus innocentes. Comme de participer au perfectionnement de machines déjà existantes, capables de répondre aux signaux cérébraux et qui permettent ainsi aux paralysés de changer de chaîne de télévision ou de surfer sur Internet.

Dialogue
Nicolas Sarkozy et Michel Onfray
Dans Philosophie Mag n°8

Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.

Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?

N. S. : Que l'être humain peut être dangereux.


(...) N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?

M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.

N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie.

Présidentielle 2007 | L'actu
Pédophilie : tollé contre Nicolas Sarkozy
Le Figaro, 10 avril

Le candidat UMP persiste et signe.

La polémique fait rage
après les propos de Nicolas Sarkozy dans le numéro d’avril de Philosophie Magazine sur la pédophilie. (...) Le souverainiste et catholique revendiqué Philippe de Villiers y voit ainsi « quelque chose qui conduit tout droit à une société que je ne veux pas, celle de l'eugénisme ». A l’opposé de l’échiquier politique, c’est Marie-George Buffet qui condamne « quelque chose d'extrêmement grave qui rappelle des choses qu'on a entendu à d'autres époques ». Plus tôt, Najat Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal, y avait vu le signe d'un « programme profondément réactionnaire et antihumaniste » de l'ancien ministre de l'Intérieur, en le sommant de venir s’expliquer.

(...) Nicolas Sarkozy, qui avait dans un premier temps refusé de « polémiquer » sur ses déclarations, s’est justifié mardi matin sur France2 (son intervention en vidéo). « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit garçon de trois ans ? Quelle est la part de l'inné et quelle est la part de l'acquis ? », s’est-il interrogé.


Femmes et pouvoir
Simple évidence

Libé, 10 avril 2007

Pour la première fois en France, une femme est en position d'être élue présidente de la République. En pleine campagne, dans le flux ininterrompu des petites phrases, on finirait presque par oublier à quel point cette donnée constitue ­ malheureusement une absolue nouveauté pour la France. ­


Femmes et pouvoir
Les femmes ne savent ni penser ni conceptualiser...
Libé, 10 avril 2007

L'histoire intellectuelle compte de nombreuses femmes, actives dans toutes les disciplines ; mais les historiens-hommes se sont appliqués à les supprimer des encyclopédies. Tenez, une des grosses têtes de la fin de l'Antiquité était une femme. Elle s'appelait Hypatie. Professeur vedette à Alexandrie, elle enseignait les mathématiques et la philosophie néoplatonicienne. ...


Pour en finir avec quelques préjugés
L'anthropologue Françoise Héritier, la neurobiologiste Catherine Vidal et la philosophe Michèle le Doeuff démontent les clichés sur le «sexe faible».
Libé, 10 avril 2007

A Cournon, un père tue sa fille de 26 ans
Le meurtrier était un docteur en biologie sans histoire.
Libé, 10 avril 2007

Ses voisins ne lui connaissaient pas d'histoire, disent pour l'instant les enquêteurs. Il n'avait pas non plus d'alcool dans le sang quand il s'est rendu à la police. Dimanche après-midi, à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), un père de famille de 52 ans a tué sa fille de 26 ans avec une carabine sans que rien, selon les premiers témoignages, ne laisse prévoir un tel acte.

Ce docteur en biologie était sans emploi depuis qu'il avait cessé d'enseigner à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, il y a quatre ans. «Un type de très bon niveau, affirme une source proche de l'enquête. Il broyait un peu du noir ces derniers temps, mais ses proches mettaient ça sur le compte de son inactivité et de son inquiétude au sujet des événements qui se déroulaient dans son pays d'origine, l'Afghanistan.» La famille était arrivée en France il y a trente ans. «Des gens parfaitement intégrés», dit la même source.

Dimanche, la journée s'était déroulée en famille autour du barbecue et de la promenade dominicale. Sans anicroche, ni dispute, ...

Le Figaro, 10 avril
Actualité | France
Agressions à l'acide : un suspect arrêté dans le métro parisien

Un jeune ingénieur aurait reconnu avoir versé de l’acide sur plusieurs femmes dans des métros et des trains de banlieue franciliens.

La police a arrêté mardi matin dans le métro à Paris l’auteur présumé de six agressions commises avec un liquide de type acide contre des usagères du métro et des trains de banlieue. Le jeune homme de 28 ans, ingénieur vivant à Paris, inconnu des services de police, a été repéré après que son signalement eût été établi grâce aux caméras de surveillance du métro.

Il portait sur lui un flacon rempli d'un mélange de lessive de soude et de décapant, caché dans un paquet de cigarettes. Selon une source policière citée par l’AFP, il aurait reconnu les faits. Au cours des trois dernières semaines, il avait répandu ce liquide sur les vêtements des passagères, provoquant de graves brûlures.

"Je suis celui que vous cherchez"

(...) Certaines des six victimes avaient été brûlées au second degré, aux jambes ou aux mains, par cette mixture très corrosive.


- Un type de très bon niveau -


Familles en grande souffrance : des enfants attribués par tirage au sort


Il y a peu, nous apprennions que des scientifiques avaient réinventé le lecteur d'intention, un lecteur de pensées. Par le passé, les détecteurs de mensonges ainsi que les planches oui-ja avaient pourtant été remisés dans les musées pour les uns et abandonnés aux cartomanciens, voyants et astrologues pour les autres.

Extraits du 20h de France 2 du 9 au soir, des informations spectaculaire, « cela ressemble à de la science fiction », à de l'anticipation, nous apprennons que des enfants vont être attribués par tirage au sort, 28 000 familles attendent un enfant or il n'y en a pas assez dans les circuits de l'adoption, nous apprennons aussi que des psychiatres auraient bientôt une solution pour effacer un souvenir bien précis de la mémoire d'un être humain :






PARIS (AFP) - A deux semaines jour pour jour du premier tour de l'élection présidentielle plus de quatre Français sur dix, selon plusieurs sondages, n'ont pas encore arrêté leur choix définitif, un taux très élevé qui maintient un fort suspense sur l'issue du scrutin.

EVREUX (AP) - Un bébé de 18 mois est depuis dimanche après-midi dans un état grave au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen après avoir été écrasé par la voiture de son père alors que ce dernier était en train de la déplacer dans le jardin familial à Thuit-Signol (Eure), a-t-on appris lundi auprès des gendarmes.

La fillette qui avait échappé à la surveillance de ses parents était derrière la voiture lorsque son père a reculé et lui a roulé dessus.

Les pompiers ainsi que le SAMU rapidement arrivés sur les lieux ont été escortés par les motards de la gendarmerie pour le transfert de l'enfant jusqu'au CHU distant d'une quarantaine de kilomètres.

Dans le registre de la désinformation, de la manipulation de l'information, les montages et discours à propos des troubles récents à la gare du Nord, les jeux du cirque selon les rushs que le reporter a prêté à Arrêt sur Images, extraits de l'émission du 8 avril :






CLERMONT-FERRAND (AP) - Les hommes du GIPN de Lyon ont arrêté dimanche soir à Cournon-d'Auvergne, dans la banlieue de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), un forcené de 53 ans qui, pris d'un coup de folie, a tué sa fille de 26 ans d'un coup de carabine, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République de Clermont-Ferrand, Michel Valet.

Le drame s'est déroulée au retour d'une promenade dominicale au sein d'une famille d'origine afghane, parfaitement intégrée, vivant dans un lotissement paisible de Cournon-d'Auvergne, a précisé lors d'une conférence de presse le procureur de la République.

Le père a tiré à deux reprises sur sa fille alors que la mère, deux de ses trois filles adultes et le fils mineur s'étaient installés dans le jardin. Ils se sont précipités à l'intérieur et ont découvert la troisième fille, allongée sur un lit blessée à la tête, le père encore menaçant, avec dans les mains, une carabine Winchester calibre 270, selon Michel Valet.

La mère et une fille ont réussi à arracher l'arme au père qui s'est aussitôt emparé d'un pistolet automatique de calibre 45. La mère et les enfants ont réussi à quitter la maison et prévenir la police.

Après l'intervention vaine du fils aîné venu de Lyon, le préfet du Puy-de-Dôme Dominique Schmidt et le procureur de la République ont fait appel au Groupe d'Intervention de la Police Nationale (GIPN) de Lyon, qui a dépêché une quinzaine d'hommes sur place. L'arrestation s'est déroulée sans effusion de sang, a ajouté Michel Valet.

"Tout laisse à penser que c'est un acte irrationnel, l'homme étant décrit comme un bon père de famille", a souligné le procureur de la République. Il semblerait qu'il appartenait à un stand de tir.

L'homme a été placé en garde à vue, avant son hospitalisation dans un établissement psychiatrique, selon le procureur de la République, qui a par ailleurs précisé qu'une information judiciaire serait sans doute ouverte mercredi matin.


- Les jeu du cirque comme à Rome, il y a 2 millénaires -

USA : bientôt innocenté après 10 ans de prison


BOURG-EN-BRESSE (AP) - Un incendie a détruit lundi soir l'un des bâtiment d'un établissement pour jeunes à Ferney-Voltaire, dans l'Ain, sans faire de victimes, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

L'incendie s'est apparemment déclaré dans un placard à balais d'un des deux bâtiments de l'établissement, entraînant l'évacuation des 17 pensionnaires et de deux enseignants présents sur les lieux, a précisé le sous-préfet de permanence René Duchamp.

Ils ont été relogés par la mairie dans l'immédiat.

Une enquête de gendarmerie déterminera les causes du sinistre, a-t-il ajouté.

DALLAS (AP) - Un procureur américain a reconnu lundi que l'arrestation de James Curtis Giles, un Américain qui a passé 10 ans en prison pour sa participation présumée à un viol collectif, s'était faite sur la base d'une erreur d'identité et un juge a recommandé qu'il soit disculpé.

Si la cour d'appel suit les recommandations du juge Robert Francis comme c'est probable, James Curtis Giles, âgé de 53 ans, deviendrait le 13e accusé du comté de Dallas depuis 2001 à être lavé des accusations qui pesaient sur lui, grâce aux résultats de tests ADN. Le comté de Dallas est l'Etat américain qui détient le record de telles relaxes après erreurs judiciaires.

"J'espère que nous continuerons à prendre les bonnes décisions dans ce genre de situation", a déclaré au juge Giles, qui est noir, lundi. "N'attendez pas aussi longtemps pour rétablir la vérité", a-t-il ajouté.

Plus d'infos...


- Si la cour d'appel suit les recommandations -

Le Pen « candidat du terroir »

PARIS (AFP) - A deux semaines du premier tour de la présidentielle, le candidat du FN Jean-Marie Le Pen a ciblé son adversaire UMP Nicolas Sarkozy, qu'il se verrait bien affronter au second tour et qu'il a qualifié de candidat "qui vient de l'immigration".

"C'est un candidat qui vient de l'immigration, moi je suis un candidat du terroir. C'est vrai qu'il y a une différence, un choix qui peut être considéré comme fondamental par un certain nombre de Français", a déclaré le leader frontiste qui était invité du Grand Rendez-vous Europe 1/TV5 Monde et Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"J'ai repris la formule de Sarkozy lui-même qui s'est fait gloire, à plusieurs reprises, d'être fils d'immigré (...) Je ne l'aurais pas utilisée si M. Sarkozy ne s'en était pas servi comme un argument qu'il estime favorable", a-t-il ajouté dans une allusion aux origines hongroises, par son père, du candidat UMP.

Le PS a dénoncé dimanche les déclarations de Jean-Marie Le Pen, estimant que "ces propos sont inacceptables et relèvent de la xénophobie exprimée régulièrement par cet homme d'extrême droite".

Le candidat UMP "est pris au piège de sa surenchère identitaire malsaine" avec le candidat FN, déclare dans un communiqué Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l'Egalité et au Partenariat équitable.


Plus d'infos...

- ... Qui se distinguerait ainsi de Sarkozy -


April 9, 2007

Etat des lieux dans le 9-3 : l'association « En Temps »

A la suite, quelques extraits, commentaires et notes de « Justice, la bombe à retardement », Robert Laffont, mars 2007, un brûlot assez sévère.

Il n'est que trop question de pénal, il est assez question du juge pour enfant, il n'est pas du tout question des JAF.

J'en retiens qu'en certaines circonstances, des policiers - et même des avocats - peuvent être poursuivis, mais que les travailleurs sociaux, eux, seraient intouchables. Voir le cas de l'assoc `'En Temps".

C'est scandaleux mais ce serait donc ainsi, un dispositif avec de nombreux tabous et un couvercle sur la marmite.





Quelques pages plus loin, on nous confirme que le 93 est à peu près à la même enseigne que le 92 ou le 95, à Taverny :






Pages 90-91, « les `'ouf" du TGI », ce qui pose « un vrai soucis », « des gens qui relèvent de la médecine » mais qui sont jugés :

La juge : « Donc, monsieur, vous avez été interné, j'avais envie de dire `'enfermé" mais ça ne se dit plus parait-il. » (...) La présidente ironise sur les conclusions de l'expert psychiatrique qui explique que « Le sujet est relativement accessible à une sanction pénale » : « Tout est dans le `'relativement" ! nous voilà bien avancés » (...) « Je ne vais pas vous mentir, je vais vous dire la vérité : j'ai travaillé sur un chantier pendant un mois et j'ai donné un coup de pelle à mon patron. Et maintenant je suis reconnu travailleur handicapé, j'ai deux piqûres de neuroleptiques. »


Page 98, « le problème des mineurs clandestins » :

« Les enfants qui n'ont pas la chance, comme Naza, d'avoir de la famille en Franceattérissent dans des foyers de l'aide sociale à l'enfance comme l'association En Temps à Montreuil-sous-Bois. (...) Ce n'est pas un hasard si certains mineurs isolés que nous plaçons fuguent. Le sort de ces enfants, tout le monde s'en fiche. »


D'un autre ouvrage, de l'histoire de « la protection de l'enfance et [de] la cohésion sociale » :

« La société en recevant l'enfant se met à la place de la famille; elle en accepte les devoirs (...) elle doit faire pour l'enfant ce que ferait la famille elle-même, supposé qu'elle(*) connût ses devoirs et qu'elle eût la volonté et le pouvoir de les remplir (...) elle doit veiller au développement des facultés morales de l'enfant trouvé » Paris, 1838

*) la société ou la famille, dans une logique évidente de distinction des classes et origines ?


Page 117 et suivantes, la bavure policière, ce brûlot complète très bien d'autres références dont je dispose, « une avocate glisse à un confrère : `'Les juges tiennent leur revanche" » :





On pourrait croire que l'administation recherchait la prescription, l'oubli peut être, comme pour, manifestement, d'autres affaires dans ce TGI. Puis, soudainement, comme en écho aux critiques du ministre de l'Intérieur, l'opportunité d'un procès pour lui répondre ? En effet, « il aura fallu cinq ans pour que se tienne enfin le procès » et celui-ci a lieu peu après les accusations de laxisme portées par Nicolas Sarkozy.


Page 106 : « Une policière demande fermement à une femme du public de ne pas utiliser de portable ; celle-ci réplique : `'C'est à moi que vous parlez ? Je ne trouve pas que vous me parlez correctement. Et j'ai sorti mon téléphone pour regarder l'heure. Pas pour téléphoner. Vous me parlez autrement. »

Ce qui me renvoit à mon RDV de juin dernier, avec un OPJ, et ma lecture d'alors, « Journal d'une justice en miettes" » de Dominique Barella : « la crise, c'est aussi celle de la police qui parfois se rêve dans la toute puissance... »


Page 119 :

Dans les couloirs, une avocate, voyant la forêt de micros, demande à une autre : « C'est quoi, ça ?
- Un dossier police.
- encore !
 »
Effectivement, au même moment, on rend le jugement d'une autre affaire de bavure (...) « Geste technique », comme l'appelle la police (...) Reconnu coupable d'homicide involontaire (...) Six mois avec sursit dans l'indifférence générale.
Les journalistes sont tous venus pour l'affaire de Saint-Denis qui vient de reprendre. C'est maintenant au tour de l'avocate des victimes de plaider. Elle met en cause la police du 9-3. Et de citer un audit de l'Inspection générale des services (IGS) (...) Des dérapages imputés à un manque d'encadrement...


Page 120... Dans l'affaire de Saint-Denis, la même avocate en profite pour tirer à boulets rouges sur l'Inspection générale des services, la police des polices : « L'IGS a mis deux mois à obtenir la liste des policiers présents le jour de l'intervention, et certains témoins dont les noms avaient été donnés par les victimes n'ont pas été entendus. »


Page 127, la bavure.

« Un dysfonctionnement grave du TGI de Bobigny qui, selon maître Solitude, a pris pour argent comptant les dires de la police de l'air et des frontières, sans prendre le temps de vérifier quoi que ce soit. A commencer par cette fiche de police extravagante qui indique noir sur blanc que Fatoumata `'parle et comprend le français". »


Page 127 et suivantes, « les victimes ont peur »

« Le jeune s'en tire pourtant avec une relaxe au bénéfice du doute. En totale contradiction avec le jugement qu'elle vient de rendre, la magistrate lui lance, alors qu'il quitte l'audience la tête haute : `'Et qu'on ne vosu y reprenne plus, hein !" »


Page 142, intriguant...

« ... `'En d'autres lieux et en d'autres temps, cela aurait été les assises !"
Allusion au fait qu'au tribunal de Bobigny, aujourd'hui, le curseur pour les attaques à mains armées est placé très haut. Noyés sous le flot d'une délinquance (...) `'Ici, on braque son épicier du coin, sur un coup de tête, quand on a besoin d'argent", constate, désabusée, la procureure.

(...) Les `'nouveaux braqueurs" agissent en électron libres, ils sont imprévisibles parce que inconscients (...) explique un juge d'instruction de Bobigny. »


Page 143, politique pénale et politique tout court, explication dans l'ouvrage :

« `'A Bobigny, un braquage c'est un an, contre trois à Paris et carrément les assises à Mende." Depuis dix ans, en France, on assiste à un effrittement des peines. C'est vrai pour les braquages et plus encore pour les traffics de stups. Rien à voir avec le prétendu laxisme des juges. ... »


145, l'épilogue, on pourrait croire qu'il est question d'un secteur de Nanterre :

« Au tribunal de Bobigny, l'ubuesque le dispute au tragique, le cynisme au dévouement, le dramatique au cocasse... (...) Alors que ce devrait être un véritable laboratoire où sont testés des solutions innovantes, on accepte à Bobigny, en travaillant à flux tendu, une justice d'abattage. On laisse le bateau dériver... C'est un bateau en perdition qui ne coule pas, uniquement grâce à la bonne volonté de l'équipage. (...) Le naufrage guette »

Pendant plus d'un mois, tandis que les avocats étaient en grève, « le tribunal pour enfant a, lui, été carrément mis en sommeil. Aucune mise en examen, mandat de dépôt ou mesure éducative (...) »


- Qu'on ne s'étonne plus de rien -

Après Knut, Bilbo ?





La Suède pourrait se prendre d'affection pour un bébé lémurien de six semaines, prénommé Bilbo, rejeté par sa mère à sa naissance dans le zoo Skansen de Stockholm avant d'être sauvé par l'équipe du parc animalier.

AFP/AFP/Skansen-Akvariet


- Sauvé par l'équipe du parc animalier -

April 8, 2007

Le caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes...


« Le faible d'esprit et l'homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi. » Alexis Carrel, L'homme, cet inconnu

« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun », « l'homme n'est pas une marchandise comme les autres. » Nicolas Sarkozy.

« Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français », a dit Nicolas Sarkozy en se référant à « la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution ».


Un extrait de Wikipedia, page d'Alexis Carrel de ce 9 avril :

En 1935, il publia L'Homme, cet inconnu, qui fut l'objet de multiples traductions et rééditions, et dont le succès mondial dure jusqu'aux années 1950. Il y plaide pour un eugénisme éclairé, incluant l'euthanasie de toute une série d’indésirables et le reconditionnement au fouet des délinquants. Des passages misogynes ou mystiques peuvent également choquer le lecteur moderne. La préface de l’édition allemande de 1936 (trois ans après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler) est plus claire :

« En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l'augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s'est montré dangereux. »


Jean Rostand, biologiste et humaniste, recommandait lui aussi l'eugénisme, sous une forme non-violente, approuvant tant les écrits d'Alexis Carrel que la loi nazie de 1933 prévoyant la stérilisation de personnes atteintes de certaines formes de maladies mentales.

En France, Carrel prit une part active aux "Entretiens de Pontigny" dirigés par Jean Coutrot et adhéra au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, parti pro-nazi. En 1941, ses relations avec le maréchal Pétain et ses positions eugénistes lui valurent d'être nommé "régent" de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains chargée de "l'étude, sous tous ses aspects, des mesures les plus propres à sauvegarder, améliorer et développer la population française dans toutes ses activités".

PARIS (AFP), extrait - Nicolas Sarkozy s'est efforcé samedi d'apaiser la polémique née de ses propos sur un caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes, tandis que François Bayrou lui décochait de nouvelles flèches et que Ségolène Royal appelait à "une France de la réconciliation".

Des trésors de la langue française :

EUGÉNIQUE, subst. fém., EUGÉNISME, subst. masc.
Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine. Eugénique positive, négative; eugénisme volontaire. Synon. vieilli eugénie. D'autres disent que c'est un gouvernement de francs-maçons qui par anticléricalisme tolère le Malthusianisme; Drumont doit dire que la Révolution et Napoléon ont privé la France d'eugénique (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1907-08, p. 300). Des thèses et des institutions qui veulent faire passer dans nos mœurs les procédés de l'eugénisme raciste, avec la stérilisation des anormaux (BIOT, Pol. santé publ., 1933, p. 47) :

La doctrine officielle réprouve l'eugénisme comme l'euthanasie, ne connaît que l'euh! des hésitations devant le problème des mesures à prendre pour étouffer dans l'œuf la plus terrible atteinte à la dignité humaine.
H. BAZIN, Tête contre murs, 1949, p. 401.


Hygiéniste, subst. (dans l'article HYGIÈNE, subst. fém.)
DÉR. Hygiéniste, subst. Spécialiste en matière d'hygiène. La santé des pauvres est ce qu'elle peut être, disaient les hygiénistes; mais celle des riches laisse à désirer (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 405). La prémunition contre la tuberculose au moyen du vaccin de Calmette et Guérin retient chaque jour davantage l'attention des hygiénistes et des médecins (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 52).


HYGIÈNE, subst. fém.
A. Branche de la médecine qui traite de tout ce qu'il convient de faire pour préserver et pour améliorer la santé.

(...) Hygiène publique. Partie de l'hygiène ayant pour objet la prévention des maladies contagieuses épidémiques`` (Méd. Biol. t. 2 1971). L'hygiène publique a inventé les crachoirs comme Dieu a inventé les femmes. La pureté n'exige pas la rétention, mais l'exutoire (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 247).
Hygiène sociale. L'hygiène sociale s'efforce de prévenir les maladies non contagieuses ou contagieuses, mais non épidémiques, qui en raison de leur durée ont un retentissement social important et à cause de cela sont dites maladies sociales`` (DEGUIRAL, Hyg. soc., 1953, p. 5). Il travaille bien Michou : aussi le voit-on premier en toute matière : arithmétique, dessin, hygiène sociale, calligraphie (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 224).

(...) Hygiène mentale. Ensemble des mesures conçues sur le plan de la collectivité pour assurer le dépistage et le traitement des maladies mentales, organiser leur prophylaxie, assurer une meilleure adaptation des sujets à leur milieu et à leur travail`` (Méd. Biol. t. 2 1971) :

2. ... les inspections faites par les soins du Comité National d'Hygiène Mentale ont montré qu'au moins 400 000 enfants, élevés dans les écoles publiques, sont trop peu intelligents pour suivre utilement les classes.
CARREL, L'Homme, 1935, p. 184.



INGÉNIEUX, -IEUSE, adj.
A. [En parlant de pers.] Qui fait preuve d'imagination et de savoir-faire.

(...) B. [En parlant de choses] Qui dénote de l'habileté et de l'imagination. Solution ingénieuse. Mon bon ami, dit le diable d'un air de mépris, tu n'es pas même capable de faire un opéra comique : il y a mille moyens très-simples et mille moyens très-ingénieux d'arriver à un pareil but (SOULIÉ, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 304) :

2. Non, mais quand j'envisage les trésors de rouerie, d'audace tranquille, de sournoiserie ingénieuse, que tu as dû jeter par les fenêtres pour mener à bonne fin une mauvaise action, j'en arrive à me demander si je ne suis pas, mois aussi, le Boubouroche de quelqu'un...
COURTELINE, Boubouroche, 1893, II, 1, p. 57.

(...) REM. Ingénieuserie, subst. fém., hapax. Synon. de usine. La plus grande et la plus perfectionnée torréfaction de café du monde, un ... un inguenho comme on disait autrefois chez nous pour désigner toutes les installations industrielles d'une plantation de canne à sucre au temps de l'esclavage, une ingénieuserie, une machinerie quasi automatique (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 363).

Prononc. et Orth. : [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 « inventif » (J. LE FÈVRE, La Vieille, p. 5 ds T.-L.); 2. ca 1450 « qui dénote de l'habileté, de l'astuce » (Myst. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, XXXI, 27295). Réfection, d'apr. le lat. « intelligent, inventif », de l'a. fr. engignos « id. », attesté dep. ca 1160 (Eneas ds T.-L.; aussi engenious, début XIIIe s., ...

Clonage,
thérapies géniques,
comportements humains,
eugénisme …
Six conférences ONG-UNESCO dont :

L’Eugénisme en France (1913-1941) :
bilan des recherches
par Gwen TERRENOIRE
24 mars 2003

Des remarques préliminaires :

L’eugénisme en France pendant la première moitié du XXe siècle intéresse les historiens depuis quelques années seulement. Sauf quelques exceptions notables, les études viennent plusieurs années après celles concernant les cas américain et anglais et restent encore largement confinées au milieu relativement fermé des chercheurs.

En réalité, les historiens semblent avoir été précédés pendant les années 1970 par des chercheurs en sciences politiques qui au cours de leurs analyses des idées de l’extrême droite, retrouvent Alexis Carrel qui est reconnu par ce mouvement comme un des ses inspirateurs. Carrel conduit au dossier de l’eugénisme passé, ouvrant ainsi un nouveau champ pour les historiens de la science.

Depuis le milieu des années 1990 des contributions importantes ont été faites concernant les relations entre les idées eugénistes et la médecine, la psychiatrie et l’hygiène sociale mais nous sommes encore loin de comprendre le mouvement dans toutes ses ramifications. Le présent exposé a pour objectif de faire le point sur les connaissances acquises en la matière. La bibliographie liste les principaux textes sur lesquels nous nous sommes appuyés.


« Traite des enfants noirs » de la Réunion
Article paru dans le Monde, édition du 08.06.02

Il y a quarante ans, plus de mille enfants issus des milieux pauvres ont été enlevés illégalement à leurs parents et ont servi d'esclaves à des paysans français. « Le Nouvel Observateur » revient sur cette affaire.

MICHEL DEBRÉ, on s'en souvient comme du fondateur de la Ve République, dont il rédigea la Constitution et devint premier ministre, et comme le patriarche d'une grande famille qui a essaimé dans la vie publique française. Mais il a aussi longtemps été député de la Réunion, une île où il était parfois plus facile de se faire réélire que dans une circonscription métropolitaine. C'est là que - dans une discrétion aidée par l'éloignement de médias parfois trop curieux - ce chantre de la démographie, inquiet du manque de fécondité des familles françaises, a trouvé un vivier pour repeupler à bon compte des régions en désertification. Comme la Creuse. Le correspondant du Monde à Montpellier, Richard Benguigui, avait retrouvé au début de l'année une victime de cette traite nouvelle manière, Jean-Jacques Barbey, qui réclamait 1 milliard d'euros de dédommagement à l'Etat pour « enlèvement » ( Le Monde du 9 février). Dans sa dernière livraison, Le Nouvel Observateur revient sur cette douloureuse affaire avec un long reportage signé Mariella Righini.

Sous le titre « Les enfants volés de la Réunion », la journaliste écrit : « quarante ans plus tard, le scandale éclate. Plus de mille enfants issus des milieux pauvres ont été enlevés illégalement à leurs parents et ont servi d'esclaves à des paysans français. Aujourd'hui adultes, colère et espoir mêlés, ils veulent renouer les fils de leur destin. » Pour beaucoup, le drame a commencé dans des foyers pour petits délinquants ou sous la houlette de la DASS locale. « Un trafic d'enfants déguisé », explique Jean-Philippe Jean-Marie, ramassé pour le vol d'un collier de verroterie et envoyé en métropole ; son père était en prison, sa mère faisait des ménages. « Jean-Pierre Gosse, 12 ans en 1964. Il vit dans le bidonville de Sainte-Clotilde. Pour aider sa mère, célibataire, il récupère le cuivre et le verre dans la grande décharge de la capitale. Un jour, deux assistantes sociales de la DDASS l'accostent, un paquet sous le bras. Deux camions en plastique et quatre sucres d'orge pour lui et son frère. «A quelle heure rentre ta maman ? Que fait ton père ? Fais voir où tu dors.» Dans la case : une lampe à pétrole, deux lits. «Ce n'était pas un quatre étoiles», dit cet artisan plâtrier qui vit aujourd'hui à Ahun, dans la Creuse. Les «faiseuses de miracles» reviennent peu après et proposent à la mère d'emmener l'aîné en colonie de vacances. «Colo», «colon», le mot résonne comme «vraies vacances de petit Blanc» aux yeux de la femme de couleur. Et le voilà embarqué en 2 CV camionnette. » parents légitimes

Les voilà donc entassés dans des charters pour la métropole et envoyés vers des fermes isolées de la Creuse, du Gers, de l'Aveyron, du Tarn, de la Lozère ou du Cantal, où ils triment pour des familles de paysans dans des villages où l'on n'a parfois jamais vu de petits Noirs. L'hiver est glacial. Guère d'école pour ces « négros », « noirauds », ou « petits singes », qui dépriment loin de leur île ensoleillée. Pas de contacts avec les parents, foin des vacances promises à la maison. Pis, l'administration, pour faire malgré eux le bien de ces petits sauvages, va jusqu'à déchoir certains parents ou organiser des adoptions sans que les parents légitimes aient été informés. Tout ça sous le patronage de « papa Debré », racontent des victimes à Mariella Righini. Un Réunionnais chargé du foyer de Guéret, Alix Hoair, tente de les aider. Il sera limogé. Il se rappelle toujours ces gamins qui « étaient tous à la même enseigne, celle de l'esclavage ». Voilà qui explique pourquoi Jean-Jacques, Marie-Thérèse ou d'autres ont porté plainte pour « enlèvement et séquestration de mineurs », « rafle et déportation » ou « traite d'enfants » contre ceux qui leur ont « volé leur vie ».

Au cours de ces quatre décennies, beaucoup ont gâché leur vie, certains s'en sont sortis et sont restés sur place, d'autres ont retrouvé leurs racines. Mais tous conservent un sentiment amer contre une politique, et un homme.



L'enfance dans l'ombre du génocide
Le Monde, 6 Octobre 2000

Extrait  une étude précise et sensible, Katy Hazan décrit l'action des institutions juives - laïques et religieuses - qui ont recueilli après guerre les enfants de déportés . Initiées dès le lendemain de la défaite de 1940, les persécutions antisémites poussent immédiatement les juifs à lutter pour leur survie. Avec les rafles de 1942 qui touchent les familles sans distinction d'âge, la dramatique urgence de disperser et de cacher les enfants s'impose aux organisations juives. Totalement prises de court, elles en recueillent des centaines à l'abandon.


Les Réunionnais de la Creuse veulent faire reconnaître leur « déportation » en métropole
Le Monde, le 18 Août 2005

Extrait : De 1963 à 1980, 1 630 enfants ont été transférés. Me Gilbert Collard et Simon A-Poi, président de l'Association des Réunionnais de la Creuse, ont indiqué, mardi 16 août, lors d'une conférence de presse à Guéret, qu'ils assignaient l'Etat devant le tribunal administratif de Limoges pour « violation des lois sur la famille et sur la protection de l'enfance, violation des conventions internationales, non-respect des droits de l'enfant ». L'affaire devrait être examinée à l'automne. « Ce n'est pas gagné, mais c'est une bagarre qu'il faut mener », a déclaré Me Collard, avocat de l'association. Cette nouvelle démarche, qui s'inscrit dans une action engagée il y a trois ans, permettra d'éclairer une histoire méconnue.


Les enfances dérobées de la réunion
Le Monde, 15 Septembre 2005

Extrait : Il y a quarante ans, pour repeupler les zones rurales de métropole qui manquent de bras, l'Etat français entreprend « transfert » de 1 600 enfants réunionnais.ourd'hui, certains d'entre eux l'attaquent en justice pour « violation des droits de la famille ». Le 6 septembre 1966, en fin d'après-midi, deux autocars s'arrêtent devant le foyer de l'enfance à Guéret, dans la Creuse. En descendent plusieurs dizaines d'enfants. Ils arrivent de Saint-Denis de la Réunion. Trente heures de voyage. Ils sont épuisés, hébétés. Les images se bousculent dans leur tête. Ils sont aussitôt entassés dans des chambres collectives. Faute de place, des matelas sont installés dans le couloir.


L’AFFAIRE CARREL
Sur la question de l’eugénisme
Le Monde diplo, juin 1998

L’« AFFAIRE Carrel » a commencé lorsque le Front national (FN) entama, au début de la décennie, une campagne destinée à faire apparaître le médecin français collaborateur Alexis Carrel, Prix Nobel en 1912 pour ses travaux de technique chirurgicale, et auteur en 1935 d’un manifeste en faveur de la solution eugéniste des problèmes sociaux, L’Homme, cet inconnu, comme un penseur digne de figurer au panthéon des savants humanistes en tant que « père de l’écologie ».

Sous cette revendication affichée par l’extrême droite française pointait la volonté très réfléchie de s’avancer derrière une figure « nobélisée » de l’intelligentsia de Vichy : celle d’un homme dont les convictions, le discours public et l’effort institutionnel furent clairement antidémocratiques, ouvertement « biocratiques » et engagés dans une convergence manifeste avec le fascisme mussolinien et le nazisme.

(...) Biologiquement indésirables

RÉCEMMENT remise en lumière par des chercheurs lyonnais, l’appartenance d’Alexis Carrel au Parti populaire français, pro-nazi, pendant la période de Vichy, a été complètement passée sous silence par certains ouvrages, soit par ignorance, soit parce qu’elle contredit leur tendance subreptice à la réhabilitation. Mais il suffit de lire L’Homme, cet inconnu pour comprendre à quelle logique obéit le discours de Carrel. Parler d’eugénisme « positif », « volontaire », « nataliste » à propos de celui qui allait devenir en 1941, après sa carrière américaine, le régent de la « Fondation française pour l’étude des problèmes humains » sous l’autorité de Pétain est une absurdité doublée d’une offense grossière aux victimes du nazisme.

(...) L’eugénisme, on le sait, a été inventé par le statisticien anglais Francis Galton au milieu des années 1860. Fortement marqué par la lecture, en 1859, de L’Origine des espèces de son cousin Charles Darwin (qui refusera définitivement son assentiment à toute recommandation de type eugéniste), Galton formule le raisonnement suivant : la sélection naturelle assurant dans l’ensemble du monde vivant la diversité des espèces et la promotion des individus les plus aptes à partir du tri des variations avantageuses, et corrélativement l’élimination des moins adaptés, la même chose devrait se produire dans la société humaine eu égard aux caractères intellectuels. Or la civilisation développée entrave le libre jeu de la sélection naturelle, permettant une protection et une reproduction indéfinies des existences « médiocres », et induisant ainsi un fort risque de dégénérescence. Il faut donc engager une action de sélection artificielle institutionnalisée afin de compenser ce déficit, d’alléger ce fardeau et d’éviter ce risque.

Qu’en est-il alors de la fameuse distinction entre deux eugénismes, dont l’un serait honorable, et l’autre non ? La convention est de nommer « eugénisme positif » toute recette visant à favoriser les individus « supérieurs » sans pour autant porter atteinte à la survie et à la condition des « inférieurs ». Inversement, on désigne comme relevant de l’« eugénisme négatif » tout discours ou pratique se proposant d’obtenir une amélioration de la qualité biologique par une atteinte portée à l’intégrité de certains individus ou groupes considérés comme dysgéniques. Cela peut aller de l’interdiction de reproduction à l’élimination physique pure et simple, en passant par des stérilisations imposées, etc.

...

Le numéro spécial du Bulletin d’information de La route de l’esclave fait le point sur les multiples activités menées à bien durant cette Année internationale et rend compte de la riche diversité culturelle qui constitue l’héritage paradoxal de l’esclavage : la culture, en effet, a pris sa revanche sur l’histoire en faisant fructifier les apports issus de cette rencontre forcée sans jamais perdre de vue l’horreur.

La traite négrière, l’esclavage et ses abolitions appartiennent à l’histoire. Pour autant, ils n’appartiennent pas au passé. Les enseignements que nous devons tirer de l’une des pages les plus tragiques de l’humanité ont valeur propédeutique. Dans nos sociétés, des mécanismes insidieux peuvent toujours transformer hommes, femmes et enfants en esclaves, en aliénant leur liberté et en niant leur dignité. L’UNESCO n’a pas seulement un devoir de mémoire à accomplir ; elle a également une obligation éthique de vigilance.

Katérina Stenou
Directrice de la Division des politiques culturelles
et du dialogue interculturel

Bulletin d'information
UNESCO, CLT-2005/WS/4


- Verdict : « L'euh! des hésitations devant le problème  » -

Un travailleur social pille un fonds

NEW YORK (Reuters) - Un travailleur social new-yorkais a acheté pour plus de 3,5 millions de dollars de bijoux avec l'argent d'un fonds public d'indemnisation, a-t-on appris auprès de la justice.

Tracy Ball a effectué en mars 604 achats électroniques à Jewelry Television, un détaillant qui vend des bijoux en ligne et par le biais d'annonces TV, a indiqué le procureur du district de Manhattan Robert Morgenthau.

Le compte en banque que Ball, 49 ans, a pillé est géré par le bureau new-yorkais d'indemnisation des salariés, le New York Comptroller.

Ball n'ayant jamais travaillé pour l'administration municipale, les moyens utilisés par le fraudeur pour accéder au compte restent flous.

Ball s'est fait livrer ses commandes par la poste à quatre adresses différentes, dont le refuge pour sans-abri déficients mentaux de Manhattan où il travaillait, a précisé le bureau du procureur. Il encourt jusqu'à 25 ans d'emprisonnement.

PEKIN (Reuters) - Les autorités de la région de Changyuan, dans le centre de la Chine, envisagent d'accorder des promotions sociales aux fonctionnaires selon des critères privilégiant l'amour des parents, a annoncé samedi l'agence Chine nouvelle.

Un demi-millier de membres de la famille, d'amis, de collègues et de voisins vont ainsi être interrogés spécialement par des enquêteurs qui s'intéresseront au comportement de tous les fonctionnaires.

Seront tout particulièrement étudiées à la loupe les valeurs familiales et les habitudes de chacun en matière de consommation d'alcool et de pratiques du jeu.

Les conclusions de ces enquêtes serviront de base à d'éventuelles promotions au travail.

"Notre personnel doit respecter les valeurs chinoises traditionnelles de piété filiale et de responsabilité familiale qui sont le pilier d'une carrière réussie", explique le chef du Parti communiste local
, Liu Sen, cité par l'agence.

Les autorités chinoises craignent un effritement des valeurs morales dans les jeunes générations avides de profiter des avantages de l'extraordinaire boom économique de ces dernières années.


SAN FRANCISCO (Reuters) - La compagnie aérienne Northwest Airlines a annulé un vol sur le point de décoller de Las Vegas à destination de Detroit, parce que le commandant de bord avait proféré des jurons par téléphone puis avait injurié l'un des 180 passagers de l'appareil, ont déclaré samedi des responsables.

"Il a eu ce qu'on m'a décrit comme des mots grossiers", a déclaré Ian Gregor, porte-parole de l'Administration fédérale de l'aviation, au sujet de l'incident, qui a concerné vendredi le vol 1190 des Northwest Airlines.

"A un moment, pendant la phase d'embarquement, il a quitté le cockpit, est allé dans les toilettes, a fermé la porte et a poursuivi sa conversation".

"Les passagers qui montaient à bord de l'avion pouvaient entendre la conversation par la porte des toilettes".

Lorsque le commandant de bord est sorti, un passager lui a reproché son comportement, et le commandant de bord n'a fait que redoubler d'injures, cette fois à l'encontre de celui-ci.

Les policiers ont interrogé le commandant et ont estimé qu'il n'y avait pas lieu de lui faire passer un alcootest. Néanmoins, Northwest Airlines a préféré annuler le vol et le commandant de bord a été renvoyé à sa base à Detroit.


- Les autorités chinoises craignent un effritement des valeurs morales -