May 13, 2006

L'auteur de la «Fabrique des crétins» réintégré


Reddition en rase campagne,
bonetdane.midiblogs.com
12 mai 2006

Chers tous, l'Inspection générale vient de me téléphoner — longuement. "Tout cela n'était qu'un malentendu, apaisons les esprits." Le président du jury a suivi, par mail : réintégration immédiate.
Ceux qui voulaient ma peau et avaient pétitionné pour mon éviction doivent manger leur chapeau.
C'était une manière de me tester, et surtout de tester mes amis, la presse, et sans doute le ministre, dont les services ont réagi avec une célérité inattendue, en disant le droit — sans commentaires.
Mille mercis à toutes celles et tous ceux qui m'ont soutenu, sur ce blog et ailleurs. Et nous le savons désormais, si nous l'avions oublié : en cas d'attaque, seule une riposte massive peut décourager l'agresseur. Hasta la victoria siempre !
JPB


L'auteur de la «Fabrique des crétins» débarqué d'un jury du Capes
M.-E. P.
13 mai 2006, Le Figaro, Rubrique France

ÉDUCATION. Jean-Paul Brighelli, professeur de lettres et auteur de la Fabrique des crétins, un pamphlet à succès sur le système éducatif, a été «débarqué» du jury du Capes de lettres modernes, mercredi, pour délit d'opinion, affirme-t-il sur son blog (bonnetdane.midiblogs.com).

Le président et le vice-président du jury lui auraient signifié que, depuis la parution de son ouvrage, en septembre dernier, «plusieurs membres du jury, particulièrement ceux de l'épreuve de didactique (NDLR : pédagogie) avaient exprimé leur difficulté à siéger dans un concours qui m'hébergeait», indique Jean-Paul Brighelli. Une pétition avait circulé entre les enseignants. «Désormais, m'a-t-on expliqué, je ne pouvais plus être présent à l'oral, ni à l'écrit.» La parution d'A bonne école, son dernier livre, où il dénonce «l'avancée sournoise de la pensée unique pédagogiste», aurait beaucoup agacé ses pairs.

Le ministre de l'Education, Gilles de Robien, a demandé une enquête sur le «cas» Brighelli. L'enseignant est soutenu par l'association de parents d'élèves SOS-Éducation, qui compare son sort à celui du mathématicien Laurent Lafforgue, forcé de démissionner du Haut Conseil de l'éducation, l'an dernier, pour s'être étonné que celui-ci fasse appel à des experts de l'Éducation nationale, ce qui revient à «faire appel aux Khmers rouges pour constituer un groupe d'experts pour la promotion des droits humains».

May 12, 2006

Iznogoud, Nicolas Sarkozy et Google

Iznogoud, Nicolas Sarkozy et Google
10/10/2005 17:13:48 par Bruno
www.generation-nt.com/actualites

... Une attaque par Google Bombing est apparue contre Nicolas Sarkozy.

Pour rappel, le Google Bombing est une technique qui permet d'associer un ou des mots clés à une page web, et ainsi faire apparaître ce lien parmi les premières réponses lors d'une requete effectuée sur ces mots clés dans un moteur de recherche.

Ainsi, si vous tapez les mots clés "Nicolas Sarkozy" dans Google, vous trouverez en deuxième position le site ... consacré à Iznogoud, le film de Patrick Braoudé avec Michaël Youn !

Ceci est bien entendu le fait de certains webmasters, ou bloggeurs, qui ont, à priori, bien réussi leur coup ;)


Outre l'association de "Sarkozy" à "Iznogoud", un second Google bombing se met en place, associant cette fois-ci le mot "Iznogoud" à la page web correspondant à la biographie du ministre de l'Intérieur, sur le site même du Premier ministre !
Ainsi, si vous tapez le mot clé "Iznogoud" dans Google, vous trouverez en troisième position le site de la biographie de Sarkozy.

Moralité : "Qui sème le vent, récolte la tempête" :D

Une semaine spéciale

Un ex-directeur de prison condamné pour violences
Nouvel Observateur - 12 mai 10 h 50

Bruno Curcio, ancien directeur de la maison d'arrêt de Chambéry, et Gérard Sylvestre, surveillant, ont été condamnés respectivement, vendredi 12 mai, à un mois de prison avec sursis et à 1.000 euros d'amende, pour des violences sur deux détenus mineurs par le tribunal de Chambéry.


Robert Mégel condamné à 12 ans de prison
Le Figaro - Il y a 3 minutes

L'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles était accusé de viols et d’agressions sexuelles par deux anciens pensionnaires.

La défense avait souligné l'absence de preuves matérielles et la mythomanie du principal accusateur. Mais cela n’a pas suffit à convaincre la Cour d'assises d'appel de Paris, qui [a] condamné à 12 ans de prison Robert Mégel, 58 ans. Il avait été condamné en première instance, en décembre 2004, à 11 ans de réclusion.

L'avocat général avait requis jeudi une peine d'au moins 12 ans de réclusion contre celui qui a longtemps été porté aux nues pour avoir créé les Tournelles, un château des environs de Paris où la «thérapie du merveilleux» était dispensée aux jeunes garçons souffrant de problèmes de comportement.


Dix mois avec sursis pour le magistrat qui avait payé au bordel avec la carte d'une collègue
Pierre Hontang, ancien procureur à Bayonne se voit en outre interdit d'exercer une fonction publique pendant cinq ans.

Vendredi 12 mai 2006, Liberation.fr



Tout aussi spécial, une procédure engagée contre l'Etat ce que la défense a traduit par « contre un juge » :





Robert Mégel condamné à 12 ans de réclusion
LEMONDE.FR, 12.05.06

Robert Mégel, l'ancien directeur du centre pour jeunes inadaptés des Tournelles, a été condamné, vendredi 12 mai, à 12 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur deux anciens pensionnaires, une peine supérieure aux 11 ans dont il avait écopé en première instance. Le visage lisse, cet homme chauve de 58 ans qui a défendu son "innocence" avec acharnement depuis le 25 avril devant la cour d'assises d'appel de Paris, est resté impavide à l'annonce de cette sentence conforme aux réquisitions, et assortie d'une interdiction d'exercer une profession à caractère social pendant cinq ans.

Unanimement jugé "intelligent et charismatique", Robert Mégel risquait jusqu'à 20 ans pour ces actes "aggravés" puisque exercés par une personne ayant autorité.

Longtemps porté aux nues pour avoir créé les Tournelles, un château des environs de Paris où la "thérapie du merveilleux" était dispensée aux jeunes garçons souffrant de problèmes de comportement, Robert Mégel est tombé de son piédestal il y a neuf ans. C'est Jérôme, aujourd'hui âgé de 25 ans, qui a provoqué sa chute en affirmant qu'il l'avait masturbé puis violé lorsqu'il avait 14-15 ans, alors qu'il lui montait ses plateaux-repas dans son appartement de fonction.

"Justice est rendue. C'est une leçon pour tous ceux qui sont victimes de ce genre d'agressions, il faut se battre et ne pas laisser passer. C'est la récompense du courage d'un gosse et de 10 ans d'épreuves", a estimé Me Roland Poynard, défenseur du jeune Jérôme.

"ERREUR JUDICIAIRE"

Le défenseur de Robert Mégel, Me Jean-Marc Florand, a crié à "l'erreur judiciaire". "Aujourd'hui, on condamne un innocent. Ce n'est pas bon d'être homosexuel dans ce pays", a-t-il lancé, estimant que son client, ouvertement gay, avait été victime d'un jugement homophobe.

Mais le jury n'a pas cru à sa version, ni aux dénégations d'un long défilé de témoins assurant que Robert Mégel était un pédagogue "exemplaire", aux méthodes "révolutionnaires", incapable de toucher à des mineurs. "C'est une honte", "il n'y a pas de justice", criaient à la sortie de l'audience les membres de son comité de soutien, comparé par l'avocat général Yves Jannier à "une secte" dont Robert Mégel serait le "gourou". "Affabulateur", "mythomane", "délinquant", "condamné pour une affaire de drogue", les efforts de la défense pour noircir le portrait de Jérôme n'ont pas abouti.

"UN DESPOTE"

En revanche, les jurés ont été sensibles aux témoignages d'autres anciens pensionnaires, certains frisant aujourd'hui la cinquantaine, qui ont eux aussi parlé d'agressions ou de viols, des faits aujourd'hui prescrits.

La défense a eu beau tenter d'en faire "une belle galerie de dérangés", beaucoup ont décrit des situations identiques à celles de Jérôme : des viols ou des attouchements à l'adolescence perpétrés sans violence par un Robert Mégel qui incarnait "le père" pour ces jeunes issus de familles à problèmes.

Les liaisons de Robert Mégel avec plusieurs anciens pensionnaires devenus majeurs, ses virées dans les boîtes parisiennes avec des adolescents du centre ou l'embauche de proches aux qualifications discutables n'ont pas plaidé non plus en faveur de sa déontologie.

En toile de fond, le procès a révélé les coulisses d'un établissement où Robert Mégel semblait régner en "despote", et où la perspective de sa chute a généré au sein du conseil d'administration une lutte acharnée pour la prise de contrôle des Tournelles.

Avec AFP


Libération, le 12 mai 2006
Douze ans requis contre l'ex-éducateur accusé de viols
Par Jacqueline COIGNARD, extrait :

Ses dénonciations, en avril 1997, «entraînent chez Robert Mégel une réaction de panique révélatrice de la possible réalité des faits dénoncés», ajoute Yves Jannier : pressions sur Jérôme et sa mère, fabrication d'un dossier à charge contre le jeune accusateur, destruction des cahiers qui retracent les déplacements des gamins la nuit, notamment entre leur chambre et l'appartement du directeur... Dans son entreprise, il est épaulé par les membres de son équipe, «des valets aux Tournelles», selon Yves Jannier.

Loin d'aviser aussitôt le parquet quand ils prennent connaissance des accusations, les adjoints de Mégel appellent le patron, sorti à Paris. Ce dernier revient précipitamment et s'entretient en tête à tête avec son accusateur. «Vous imaginez la scène !» s'insurge l'avocat général. «Jean-Jacques Lacote, chef du service éducatif, reconnaîtra lui-même que Jérôme ne pouvait faire autrement que revenir sur ses déclarations.»

« Je cherchais juste des OVNI »

Pour avoir piraté un serveur du Pentagone, il risque 60 ans de prison
Philippe Berry (lefigaro.fr, avec Reuters)
11 mai 2006, (Rubrique International)

Extrait :

En 1983, Gary a 17 ans quand il voit War Game. Le film raconte l’histoire d’un jeune pirate qui s’introduit sur un serveur militaire, et passe à deux doigts de déclencher une troisième guerre mondiale. Une vocation est née. The Hacker's Handbook (Le manuel du pirate) devient vite son livre de chevet, et une dizaine d’année plus tard, Gary passe aux choses sérieuses : prouver l’existence des extra-terrestres.

« Je cherchais juste des OVNIS », explique-il d’ailleurs quand on lui demande ce qui l’a poussé à s’introduire sur le site du Pentagone. « Je n’avais pas l’intention de causer des dégâts. Je voulais surtout découvrir tout ce que le gouvernement nous cache ». Il affirme avoir en partie réussi : « Sur le serveur de la Nasa, explique-t-il, j’ai vu ce que je suis convaincu être une sorte de satellite ou de vaisseau spatial. Mais il ne ressemblait à rien de ce que j’avais déjà pu voir : il n’y avait pas de rivets ni de soudures. C’était comme une pièce de métal sans aspérité, et ça se trouvait juste au-dessus de la Terre. »

Jusqu’à 60 ans de prison

La chasse s’arrête brusquement en 2002 quand la police britannique vient frapper à sa porte. « J’étais alors complètement obsédé, raconte Gary. C’était comme un jeu géant. » Un « jeu » que la justice américaine trouve tout sauf amusant. Et depuis le 13 novembre 2001, un volet de la loi anti-terroriste l’autorise à poursuivre un hacker, même étranger, sur le territoire des Etats-Unis. Ce qui fait craindre à l’avocat de McKinnon un procès devant une cour militaire, les serveurs du Pentagone relevant de la sécurité nationale américaine. L’avocat agite même le spectre de la prison de Guantanamo comme lieu de détention potentiel.

May 9, 2006

Clearstream : des pièces du dossier judiciaire auraient disparu

Selon les juges, des pièces du dossier judiciaire auraient disparu
LE MONDE | 09.05.06

Dans un procès-verbal en date du 27 avril, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés de l'information judiciaire ouverte pour "dénonciation calomnieuse", dans l'affaire Clearstream, ont constaté la disparition de pièces de procédure.

Ils relèvent avoir récupéré leur dossier, le 20 avril, après l'avoir transmis, pour information, à la section financière du parquet. A son retour, ils ont découvert que les pièces étaient en désordre, et qu'il semblait manquer des éléments. "Si ces choses-là ont été constatées, je suis étonné qu'on ne nous en ait pas fait part, a déclaré au Monde le procureur de Paris, Jean-Claude Marin. Cette affaire n'a pas besoin de ce type de soupçons supplémentaires." Le parquet assure n'avoir pris connaissance de ce procès-verbal que le 5 mai, après avoir demandé la communication du dossier.

Dans un courrier du 6 avril, M. Marin avait dénoncé les méthodes des juges qui, selon lui, "témoignent d'un mépris ou d'un manque de considération du ministère public."

Gérard Davet et Hervé Gattegno
Article paru dans l'édition du 10.05.06

PARIS (AP) - Le général Philippe Rondot, entendu le 28 mars par les juges en charge de l'affaire Clearstream, a déclaré que Jacques Chirac aurait possédé un compte bancaire au Japon crédité, selon la DGSE, de 300 millions de francs, rapporte "Le Canard enchaîné" dans son édition de mercredi.

Selon l'hebdomadaire, le général Rondot, faisant état de document de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), indique que ce compte à la Tokyo Sowa Bank était crédité d'une somme totale de évaluée par la DGSE à 300 millions de francs.

Ouvert en 1992, ce compte "était alimenté par le versement régulier d'une somme très importante (...) provenant d'une fondation culturelle dont M. Chirac était membre du conseil d'administration", dit-il.

Des "allégations" aussitôt démenties par l'Elysée. Jacques Chirac "dément catégoriquement les informations rapportées par le 'Canard Enchaîné'. Le président de la République n'a jamais possédé aucun compte à la Sowa Bank", a déclaré l'Elysée dans un communiqué. "Ces allégations sont à rattacher à une campagne de calomnies qui avait été lancée à l'encontre du président de la République en 2001 et dont il a été établi qu'elle était sans aucun fondement".

Me Eric Morain, l'avocat de Philippe Rondot a également contesté l'interprétation que l'hebdomadaire fait des propos de son client. "En extrayant certains passages de sa déposition, on arrive à faire dire le contraire de ce que mon client a souhaité dire", a-t-il assuré sur France-Info.

"Mon client a été chargé de vérifier si des fonctionnaires de la DGSE n'avaient pas essayé, en dehors de leur hiérarchie, de monter un dossier contre le président de la République à quelques mois de l'élection présidentielle (de 2002)", a-t-il précisé. "Sa conclusion suite aux vérifications qu'il a pu faire ont démontré qu'il y avait un fond de vérité non pas sur l'existence du compte ou d'un compte supposé dont il ignore totalement l'existence, mais sur le fait qu'il avait été monté un dossier à l'encontre du président de la République".

En 2001, Philippe Rondot avait mené une enquête sur une tentative de déstabilisation présumée du président de la République par des membres de la DGSE avant l'échéance présidentielle de 2002. Leur but "était de mettre en cause le président à travers l'existence d'un compte bancaire que le président possédait dans une banque japonaise", rapporte l'hebdomadaire qui reproduit un extrait du procès-verbal de la déposition de Philippe Rondot.

"Il est indiqué sur les documents que vous avez saisis à mon domicile que ce compte a été ouvert à la Tokyo Sowa Bank et a été crédité d'une somme totale évaluée par les services de la DGSE à 300 millions de francs", a dit Philippe Rondot, selon le "Canard enchaîné".

Le général Rondot a été conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales au ministère de la Défense de 1997 à 2005.

La banque régionale japonaise Tokyo Sowa Bank, aujourd'hui Tokyo Star Bank, a fait faillite en 1999 et a été rachetée par un fonds d'investissement américain Lone Star Fund. Son ancien président Soichi Osada a été condamné en 2003, ainsi que quatre autres anciens responsables de la banque, pour un montage financier destiné à faire croire que la banque disposait de capitaux suffisants.

En 2002, "Le Monde" avait rapporté que la DGSE avait rédigé en 1999 un rapport sur M. Osada, qui se prévalait apparemment de relations personnelles avec Jacques Chirac puis un second sur la faillite de sa banque en 2000. Toujours selon "Le Monde", l'Elysée avait ensuite accusé les services d'espionnage et de contre-espionnage d'avoir recherché, sous le gouvernement de Lionel Jospin, des éléments destinés à compromettre Jacques Chirac, au Liban et au Japon. Les patrons de la DST Jean-Jacques Pascal et de la DGSE Jean-Claude Cousseran avaient été remplacés le mois suivant l'article du "Monde". AP


Créé le 01 mars 2006
Mis à jour le 14 avril 2006 à 15h44

Ranucci : le "pull-over rouge" retrouvé

"Selon nos informations, il est conservé depuis 1976 au greffe de la cour d'assises d'Aix-en-Provence ", explique le journaliste Fred Guilledoux. Une découverte qui pourrait se révéler essentielle grâce aux progrès de la science. "Si l'ADN de Ranucci se trouvait sur le pull, analyse l'hebdomadaire, cela conforterait sa culpabilité, puisque les enquêteurs ne lui avaient pas fait enfiler. S'il ne s'y trouvait pas, cela renforcerait la thèse d'un autre homme, puisqu'il semble que le chien qui a repéré le corps de Marie-Dolorès ait pris la piste à partir de ce vêtement ".


Du forum du Monde, sous réserve de coquilles :

« […] Le 27 avril, le juge d’Huy a dressé un procès-verbal de constatation dans lequel il déplore la disparition de nombreuses pièces d’une copie du dossier d’instruction, transmise au parquer, et la substitution d’originaux par de vulgaires photocopies sans valeur juridique. À tel point que des magistrat, interrogés par Le Canard s’inquiètent d’éventuels recours en annulation procédure. L’un d’eux ose même : “C’était pourri, de dossier, ça devient crapuleux.”
Dans son PV, le juge d’Huy précise avoir adressé, le 18 avril, au parquet, le dossier d’instruction n° 2086/04/17. Quarante-huit heures plus tard, le colis lui est retourné. Le magistrat constate, notamment, que “les cotes D 110 à D 114 ont disparu”. Elles concernent le procès-verbal de l’audition de Pierre de Bousquet de Florian, patron de la DST. Quant aux comptes-rendus d’interrogatoire par la police de deux des principaux témoins de cette affaire rocambolesque — à savoir Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin —, leurs originaux ont été subtilisés et remplacés par des photocopies. Et ce n’est pas tout : la copie certifiée conforme de l’audition par les juges du général Philippe Rondot — en date du 28 mars 2006 — a subi le même sort. […] »
Le Canard enchaîné, 10 mai 2006, p.3

May 6, 2006

Un système de contrôle archaïque


LE FIGARO. – Comment expliquez-vous votre mise en examen ?

Michel GAREL. – On a interprété une série de faits vaguement concordants que l'on a bien déformés pour me cibler. Et de chacun de ces faits, je suis prêt à en répondre dans le bureau du magistrat instructeur.


Vous avez pourtant avoué le vol du manuscrit 52 ?

Dans un premier temps, je n'ai rien dit devant le capitaine de police qui m'a pressé d'avouer en m'assurant que j'allais finir en prison si je niais. Or toute l'histoire de ma famille, que ce soit sous le régime tsariste, bolchevique ou vichyste, a oscillé de prison en prison avec ce leitmotiv : «N'avoue jamais.» Mais, pour rester libre, chez le juge, j'ai reconnu le vol du fameux manuscrit 52.


Les manuscrits de la BNF gardent leurs secrets
L'ex-conservateur Michel Garel a été condamné pour vol à 400 000 euros d'amende et deux ans de prison avec sursis.

par Renaud LECADRE
Libération, lundi 13 mars 2006


The New York Times, Saturday, May 6, 2006
Arts, Briefly; French Librarian Convicted
By ALAN RIDING; COMPILED BY BEN SISARIO
Published: March 14, 2006
Michel Garel, the former chief curator of manuscripts at the French National Library, has been convicted of stealing a 13th-century Hebrew manuscript and given a two-year suspended prison term and fined 400,000 euros (roughly $476,000). Mr. Garel, 57, who first admitted the theft, then later denied the charges, said he would appeal the verdict, which was announced by his lawyer late Friday. The case has proven deeply embarrassing to the library; while Mr. Garel was accused of stealing only one manuscript, at least two dozen other ancient Hebrew documents have reportedly disappeared from its collection. A confidential report leaked last year to a French newspaper said that a subsequent inventory indicated that as many as 30,000 books and 1,183 documents were missing from the library.


L'homme que la BNF enrichissait
Pour lui, ce n'était pas que de l'hébreu

Marianne, N°382 Semaine du 14 août 2004 au 20 août 2004

On le disait érudit, zélé, honnête. Pourtant, le conservateur de la BNF a dérobé des pièces uniques. Pour l'argent.

Extrait :

A la BNF, nul n'est autorisé à commenter l'événement Le président de l'établissement, Jean-Noël Jeanneney, s'en tient à une déclaration de principe, soulignant le caractère exceptionnel du vol. Mais on n'ignore pas que l'archaïsme des règles de contrôle a facilité les larcins. Le corps des conservateurs est organisé de manière hiérarchique. Tout fonctionnaire suspectant un vol en réfère à son supérieur. Avec le risque que cela suppose. Ce système, qui repose sur les fondations napoléoniennes de la fonction publique, s'est pourtant avéré efficace depuis deux siècles. Des fonctionnaires, dont le traitement n'est nullement proportionnel à la valeur des oeuvres dont ils ont la garde, ont en toutes circonstances assuré la sauvegarde du bien public, même quand il fallait cacher les trésors, en prévision d'une invasion, et, par exemple, dans les conditions rocambolesques de l'Exode et de la Débâcle.

Michel Garel avait tout de ces conservateurs zélés, animés par la double passion de leur métier et du service de l'Etat. Nul ne semblait mieux qualifié que cet érudit pour assurer la garde vigilante de textes juifs d'autant plus rares que, des autodafés de l'Inquisition aux incendies allumés par les nazis, en passant par les ravages des pogroms, les traces de l'art juif ont été systématiquement détruites. Or, Michel Garel connaissait mieux que quiconque le sens du mot sauvegarde. Son père, le Dr Georges Garel, fut l'animateur du principal réseau de sauvetage des enfants juifs, créé en 1942 par l'OEuvre de secours aux enfants (OSE). Au sein de l'association, qui s'occupe aujourd'hui d'enfants de toutes origines, et dont Michel Garel est vice-président, on est assommé par la révélation des forfaits commis à la BNF.

L'Express du 09/08/2004
Fait divers
L'énigme du «manuscrit 52»

La suite relève du grand art de la mystification: ce manuscrit soustrait au patrimoine national quitte la France tout à fait légalement. Avant de donner son autorisation à l'exportation d'un livre rare, le ministère de la Culture consulte systématiquement un expert de la BNF. En l'occurrence, puisqu'il s'agit d'un manuscrit hébraïque, l'incontournable Michel Garel... Qui s'empresse d'émettre un avis positif. Et qui, dans la foulée, se serait rendu à Londres, pentateuque sous le bras, pour le proposer à l'un de ses correspondants réguliers, un richissime collectionneur anglais. Celui-ci l'achète, de bonne foi semble-t-il, car, selon lui, toutes les estampilles rouges de la BNF portées sur le vélin ont été grattées. L'ouvrage aurait même été retaillé et amputé de près de 70 pages! Malgré ces dégradations, la transaction est conclue pour au moins 80 000 dollars.


La chute d'un conservateur en chef à la BNF, suspecté d'avoir dérobé cinq manuscrits

Article paru dans le Monde, édition du 05.08.04

C'est la vente d'une Bible du XIVe siècle qui a mis les enquêteurs sur la piste de Michel Garel, spécialiste reconnu, à la tête du fonds hébreu de la Bibliothèque nationale de France depuis 1980


Les oeuvres « perdues » de la République.

La vente à New York d'une Bible du XIVe siècle conservée à la Bibliothèque nationale de France vient relancer le scandale des vols dans les collections publiques. Sur les 100 000 oeuvres inventoriées par la commission Bady, chargée de recenser les oeuvres d'art appartenant à l'Etat, 12 500 d'entre elles se sont volatilisées.

En faisant part, dans un courrier adressé au président de la Bibliothèque nationale, de sa vive inquiétude à la suite de la découverte de vols commis dans le département des manuscrits, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, semble vouloir aborder le problème de face. Une réflexion est prévue à la rentrée sur la mobilité des conservateurs chargés des fonds ainsi que sur la circulation des biens culturels, associant les professionnels du marché, les responsables scientifiques et les services de police et de justice.

L'affaire a démarré en 2000, lorsque des disparitions répétées de manuscrits anciens dans les réserves de la Rue de Richelieu alertèrent la direction de l'établissement public. Depuis, les enquêteurs surveillaient discrètement ses 400 employés. La vente en 2003 chez Christie's, à New York, d'une Bible du XIVe siècle a fini par les mettre sur la piste du conservateur en chef au département des manuscrits hébraïques. Michel Garel, fils de résistant, vice-président du conseil d'administration de l'OSE (OEuvre de secours aux enfants), a avoué être l'auteur de ce vol qui lui aurait rapporté la coquette somme de 300 000 euros. Mais aussi, ce qui est pire encore, de la mutilation irréversible de nombreux manuscrits des XIIIe, XIVe et XVe siècles, détériorés afin de vendre leurs enluminures.

Ce nouveau scandale souligne l'importance du « récolement », cette vaste opération de recensement des oeuvres d'art de la France, demandée en 1995 à la Cour des comptes par Alain Juppé. «C'est le premier récolement d'une telle ampleur, déclare Jean-Pierre Bady, président de la commission chargée de le mener, et il consiste à confronter les catalogues de collection à la présence matérielle des oeuvres. Le mandat devait s'étendre sur deux ans, mais, vu l'ampleur du sujet et les complications que nous avons rencontrées sur le terrain, on ne prévoit pas son achèvement avant 2007.»

(Extrait) © lefigaro.fr 14 août 2003


Pour M. Jeanneney, les pertes à la BNF sont « faibles »

Article publié le 29 Juin 2005
Par Emmanuel de Roux
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 953 mots

Extrait : Michel Garel, conservateur en chef, est entendu le 28 juin par le juge d'instruction après la disparition de manuscrits hébraïques. LA NOUVELLE comparution, mardi 28 juin, de Michel Garel, ancien conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France (BNF), responsable du fonds des manuscrits hébraïques, devant un juge d'instruction parisien, Nathalie Turquey, relance l'idée que la bibliothèque française est « une passoire », que des documents précieux peuvent y être volés par ceux qui sont chargés de les conserver, et que ces trésors peuvent se retrouver sur le marché.



L'officiel du manuscrit
Justice : Michel Garel, conservateur de la BNF, jugé pour le vol d'un manuscrit hébraïque

03/03/2006
Michel Garel, 58, conservateur à la BNF, a comparu ce vendredi après midi pour "vol commis avec dégradation par personne chargée d'une mission de service public".

Ce responsable du fonds des manuscrits hébraïques et spécialiste mondialement estimé, avait été arrêté fin juillet 2004 alors qu'il était soupçonné du vol du Manuscrit 52, c'est à dire un manuscrit hébraïque médiéval unique, d'une valeur inestimable, comprenant le Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) et plusieurs textes sacrés tels que L'Ecclésiaste ou les Lamentations.

A l'époque, il avait reconnu le vol pour lequel il venait d'être arrêté. Depuis, Michel Garel est revenu sur ses aveux, arguant du fait qu'il s'était "confessé" sous la pression des enquêteurs, afin d'échapper à la détention provisoire, ainsi que pour disculper sa femme, spécialiste des manuscrits coptes et chercheuse au CNRS également mise en cause en même temps que lui.

Le 52 avait été vendu à un collectionneur britannique, David Sofer, après avoir reçu l'autorisation de sortie du territoire du ministère de la culture en bonne et due forme (grâce à la signature d'un expert : Michel Garel en personne...). David Sofer, mettait en vente aux enchères en 2000, chez Chritie's à Londres, le manuscrit 52, amputé d'une soixantaine de feuillets et retaillé pour masquer le grattage des estampilles apposées par la BNF ; il est vendu 300 000 euros.

Certains collègues du conservateur, qui le soutiennent, estiment qu'il est peu probable que les experts de chez Chritie's n'aient pas authentifié le manuscrit. L'avocat de Michel Garel, Lef Forster pose la question de savoir pourquoi son client aurait-il laissé des traces aussi évidentes ? Michel Garel, pour sa part, affirme que c'est Edmond Safra, un banquier milliardaire mort dans des conditions mystérieuses à Monaco, qui lui aurait demandé de signer l'autorisation... Par ailleurs, une universitaire isralëlienne affirme que Michel Garel lui aurait avoué le vol. La BNF de son côté, estime qu'il n'y a "aucun doute" sur la culpabilité du conservateur.

C'est un dossier quelque peu embrouillé qu'aura dû démêler le président du tribunal correctionnel de Paris cet après-midi...

Affaire à suivre.

A la recherche des tomes perdus de la BNF
Mise en examen d'un conservateur en chef de la Bibliothèque nationale de France, soupçonné de vols.

par Jacqueline COIGNARD
Libération, samedi 31 juillet 2004

Des feuillets, des chapitres, et parfois des ouvrages entiers se sont évanouis du fonds hébreu, à la Bibliothèque nationale de France (BNF). «Plusieurs dizaines d'ouvrages ont été amputés, ou ont disparu en totalité», explique une source proche de l'enquête. «Une centaine de documents», précise-t-on au parquet de Paris. Le responsable de ces mutilations et pillages pourrait être la personne chargée de veiller sur le trésor : le conservateur en chef du département.

Lettre anonyme. L'enquête ouverte discrètement en mars a débouché jeudi sur l'arrestation et le placement en garde à vue de cet homme, 56 ans, entré à la BNF en 1976 et responsable du fonds hébreu depuis 1980. Jusqu'à sa présentation au juge d'instruction Nathalie Turquey, vendredi après-midi, Michel Garel niait toute implication dans les vols. Chez le juge, il a reconnu l'un des faits qui lui sont reprochés : avoir établi un faux certificat pour la vente, chez Christie's, de la quasi-totalité d'un ouvrage. Il y attestait que cette pièce n'avait pas d'origine frauduleuse et pouvait faire l'objet d'une transaction. Cette vente, réalisée en 2000, a rapporté 300 000 dollars. Mis en examen pour «vol aggravé», Michel Garel a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Sa femme, elle, a été mise en examen pour recel, car le couple aurait acheté un appartement avec le produit de cette transaction.

A la BNF, le malaise était palpable vendredi. La confrérie des conservateurs ­ un corps de 1 800 membres, dont 400 travaillent dans ce seul établissement ­ est bouleversée d'apprendre qu'un des siens est soupçonné de tels actes. Un vrai sacrilège. Pourtant, des disparitions sont constatées depuis des années dans les collections ; des plaintes ont été régulièrement déposées. En 2000 et 2002, notamment. «Mais elles n'avaient pas débouché, commente Jean-Noël Jeanneney, président de la BNF depuis mars 2002. Peut-être que, dans l'histoire de la bibliothèque, il est arrivé qu'on préfère ne pas trop parler de telles affaires.»

C'est une lettre anonyme, parvenue à la direction de la bibliothèque en février, qui a relancé la machine judiciaire. Et, cette fois, la collaboration de la direction de l'établissement à l'enquête semble pleine et entière. Comme l'est sa volonté de ne pas taire l'événement. Des inventaires ­ des «récolements» ­ ont été refaits avec précision : on confronte les catalogues aux ouvrages physiques. «L'enquête porte sur toutes les disparitions constatées depuis 1991. Le chiffre est impressionnant, incompatible avec l'hypothèse de chercheurs isolés qui auraient volé au fil des consultations», explique-t-on. D'autant que les chercheurs ne peuvent retirer qu'un ouvrage à la fois, sous haute surveillance, en laissant trace de leur passage.

«Les vols ont apparemment cessé en 1998, au moment du transfert des ouvrages imprimés dans les nouveaux locaux de la bibliothèque François-Mitterrand», poursuit la même source. Michel Garel, lui, est resté dans les anciens locaux de la BNF, rue de Richelieu (IIe arrondissement), avec le fonds de manuscrits hébreux dont il avait la garde.

Grande imprécision. Constitué depuis le XIVe siècle, par la volonté du roi Charles V le Sage, ce fonds, considéré comme l'un des plus riches au monde, compte 1 480 ouvrages. De toutes provenances : Yémen, Byzance, Afrique du Nord, Europe centrale, France, Angleterre, Allemagne... Dans un catalogue sur les collections orientales de la BNF, Michel Garel détaillait récemment l'éventail des matières abordées dans ces ouvrages : «Bible et commentaires, Talmud et droits civils et religieux, théologie, kabbale, philosophie, sciences et médecine, grammaire, histoire, poésie... Sans parler des documents d'archives que sont les actes de mariages.»

Les livres imprimés en hébreu ­ transférés à Tolbiac ­ ne sont pas classés par langue mais par thèmes : bibles, grammaires... D'où une plus grande imprécision sur leur nombre. Geneviève Guilleminot, adjointe au directeur de la réserve des livres rares, évolue au milieu de ces incunables, ouvrages de luxe imprimés sur vélin, parfois enluminés, ou éditions originales. «La thèse de Marie Curie, c'est un livre rare que nous conservons ici», dit-elle.

Ambiance fraîche, feutrée, studieuse. Dans la salle de lecture, des chercheurs arrivent du monde entier ; chacun doit étayer sa demande de consultation. Pour faire sortir l'édition originale de la première bible imprimée par Gutenberg, il faut une bonne raison, au moins que l'objet de la recherche ait à voir avec la qualité du papier employé... Dans la pénombre de la réserve, Geneviève Guilleminot sort un traité de médecine en hébreu, imprimé à Naples en 1491. L'objet se consulte posé sur futon : pas question d'abîmer la reliure. Celui-là, un pentateuque, a été imprimé à Venise, début XVIe. Une mention montre qu'il a appartenu à un couvent de Capucins. «Il a été confisqué à la Révolution. Une grande partie de nos collections vient des couvents», indique la conservatrice. Un autre, fragment de la Torah, a été imprimé à Constantinople en 1505. «C'est l'un des tout premiers ouvrages imprimés à Constantinople, sans doute par des Juifs espagnols passés par là.» Et puis il y a des ouvrages hybrides : texte en hébreu sur la page de droite, traduction en latin sur celle de gauche, comme cette grammaire imprimée à Bâle en 1551. «C'était à un moment où les chrétiens du XVIe siècle redécouvraient les langues anciennes, et cherchaient à apprendre le grec et l'hébreu», explique la spécialiste.

Eléments à charge. La maîtresse des lieux n'a guère envie de s'épancher sur l'affaire du jour. Tout juste concède-t-elle que le marché des livres a connu un regain d'intérêt ces dernières années ; que même les bibliothèques ont du mal à suivre et sont contraintes à limiter leurs acquisitions. Les enquêteurs, eux, ont amarré l'affaire sur cette transaction chez Christie's, en 2000, qui leur offre un certain nombre d'éléments à charge. Pour le reste de la liste des vols, l'enquête se poursuit. Dans la petite équipe du fonds hébreu, qui se compte sur les doigts de la main, personne d'autre n'a été inquiété.

Jean-Noël Jeanneney se dit soucieux de la sécurité des collections 30 millions de pièces à surveiller ­ et va multiplier les inventaires : «Tous les grands établissements sont concernés par le sujet : la bibliothèque de Cambridge a connu les mêmes mésaventures récemment.»

May 5, 2006

Le ministère dit vouloir réfléchir

PARIS (AFP) - Une polémique sur le temps de présence des enseignants devant les élèves vient d'être relancée avec un rapport sur les décharges de cours, qui chiffre le coût de cette pratique à 1,65 milliard d'euros par an, soit l'équivalent de 12.000 postes à temps plein.

Commandé en janvier aux Inspections de l'Education nationale et des Finances et mis en ligne la semaine dernière sur le site du ministère des Finances, ce rapport, révélé vendredi dans le Figaro, porte essentiellement sur les professeurs de lycées et de collèges.

Il affirme que 6% du potentiel enseignant est ainsi "perdu" et il cite notamment les décharges syndicales (équivalent de 1.435 postes) ou les décharges horaires pour situations particulières, dont celles accordées aux professeurs de 1e et terminale pour remédier au surcroît de travail dû à la préparation du bac (6.500 postes), les heures d'animation sportive et d'autres heures dites de laboratoire...

Il propose de revoir le système des décharges, de les utiliser autrement et surtout de les plafonner à hauteur de la moitié de l'horaire réglementaire des enseignants concernés.

Souvent déjà, ces horaires (15 heures hebdomadaires pour les agrégés, 18 pour les certifiés) et la durée des vacances ont été mis sur la sellette, les responsables syndicaux rétorquant que préparation de cours et corrections des copies équivalaient à quelque 50 heures, sans compter le temps consacré à la mise à jour des connaissances.

La question des décharges de cours revient périodiquement sur le tapis et, récemment, en mars 2005, un rapport de la Cour des comptes faisait le même constat. Il signalait 97.000 enseignants (primaire compris), soit l'équivalent de 32.000 postes (sur 665.000) n'exerçant pas devant une classe mais étant employés par l'Education nationale. Le document évaluait le coût à 1,5 milliard d'euros.

A cette époque, le ministère de l'Education nationale avait contesté ce chiffre et parlé d'amalgame, "ne tenant pas compte de tous ceux travaillant différemment". Aujourd'hui, avec ce nouveau rapport, le ministère dit vouloir "réfléchir à d'éventuelles propositions, après discussion avec les personnels enseignants".

Le principal syndicat du second degré, le Snes-FSU, s'inquiète de cette "chasse aux économies". "Que le rapport soit sur le site des Finances est révélateur de la démarche", a déclaré son secrétaire général Bernard Boisseau. "Il s'agit non seulement de porter atteinte aux droits acquis mais de remettre en cause la qualité de la pédagogie. De plus, le rapport se garde bien de parler des tâches nouvelles à exercer comme l'accompagnement informatique", a-t-il ajouté.

Paradoxalement, le nouveau rapport sort alors que l'Education nationale vient d'accorder aux directeurs d'écoles primaires (après six ans de grève administrative) des décharges supplémentaires de cours qui coûteront 1.641 emplois (équivalents temps plein) de remplacement.

MELUN (AFP) - Une jeune femme de 34 ans, soupçonnée d'avoir escroqué 17 caisses d'allocations familiales (CAF) depuis août 2005 et qui a touché plus de 100.000 euros de prestations sociales en déclarant de fausses naissances de quintuplés, a été mise en examen et écrouée à Melun.

Cette femme, sans enfant et présentée comme une "excellente comédienne", aurait utilisé 24 patronymes différents. Elle vivait depuis l'âge de 19 ans du fruit de ses escroqueries et avait déjà été emprisonnée à plusieurs reprises pour des faits similaires, comme l'a révélé le Parisien vendredi.

Alertée par la CAF de Seine-Saint-Denis, qui avait constaté un dossier analogue portant sur des quintuplés âgés de 14 ans ayant les mêmes prénoms, la caisse de Seine-et-Marne a saisi le parquet du tribunal de Melun le 9 mars, et une information judiciaire a été ouverte le 15 mars. Elle a conduit à l'arrestation de cette "mère de famille", mardi à son domicile à Suresnes (Hauts-de-Seine).

Le manège semblait bien rodé. Elle aurait expliqué à chaque fois qu'elle déposait un dossier, qu'elle revenait de Suisse avec ses cinq enfants, n'ayant ainsi pas à fournir de certificat de mutation (nécessaire en France,ndlr), mais une simple déclaration sur l'honneur, pour toucher les prestations sociales qui lui étaient versées sur quatre comptes différents.

En février 2006, bénéficiant de plusieurs arriérés, elle a ainsi reçu la somme de 103.950 euros.

De son côté, la CAF, dont toutes les agences d'Ile-de-France sauf celle de Paris ont été abusées, a estimé le préjudice à plus de 200.000 euros.

Entendue par un juge du tribunal correctionnel de Melun, la femme, d'origine antillaise, a expliqué qu'elle avait utilisé cet argent pour payer un marabout en Afrique à qui elle devait 160.000 euros, afin d'obtenir "le retour d'affection de son ex-conjoint".

A son domicile, les enquêteurs ont retrouvé un petit cahier dans lequel elle tenait à jour l'ensemble de ses démarches auprès des différentes CAF.

La femme, dont les déclarations sont prises avec la plus grande méfiance par les enquêteurs, a précisé qu'elle avait travaillé à l'état civil à Toulouse, ce qui lui avait permis de mettre au point sa combine, qu'elle était enceinte de cinq mois, et qu'elle avait décroché une licence de droit à l'université d'Aix-en-Provence.

Se prétendant écrivain public, elle avait également ouvert un site internet d'avocat pénaliste.

Condamnée plusieurs fois entre 1997 et 2004 pour des escroqueries, des vols, des contrefaçons et usurpations de titre, elle avait été incarcérée jusqu'en octobre 2004, avant d'être placée en semi-liberté.

Devant le juge, la femme a déclaré qu'elle s'apprêtait, juste avant son interpellation, à déposer des dossiers pour toucher plusieurs fois le RMI, ainsi que des allocations au logement.


Qui travaillera à la Pentecôte ?
Le lundi de Pentecôte, c'est dans tout juste un mois, le 5 juin prochain. Allez-vous travailler ce jour-là ?
Souvenez-vous... La loi du 30 juin 2004 a institué une journée de solidarité (voulue par Jean-Pierre Raffarin) en vue d'améliorer la prise en charge des personnes en situation de grande dépendance. Cette mesure prend la forme d'une journée de travail supplémentaire pour les salariés et d'une contribution financière (0,3 % de la masse salariale pour les employeurs). Le produit de cette contribution étant affecté à l'aide aux personnes âgées et handicapées en situation de perte d'autonomie. Après les couacs du lundi de Pentecôte 2005, le système a été assoupli, dans le privé notamment, et la date de la journée devait être fixée par accord collectif (de branche ou d'entreprise). La journée retenue devant être précédemment non travaillée (JRTT, jour férié chômé à l'exception du 1er mai, samedi…). En l'absence d'accord, la journée de solidarité devait être fixée au fameux lundi de Pentecôte.

May 4, 2006

Lapsus

En pleine campagne, sur quelque 100 hectares de terrains agricoles mis à disposition par la préfecture du Cher, des milliers de "teufeurs" venus de toute la rance dansent, boivent et se droguent à plus ou moins forte dose. Niveau sonore élevé, défonce : c'est le royaume des excès.

Au Teknival, un cordon sanitaire a encadré les raveurs
LE MONDE Mis à jour le 02.05.06 | 17h20
CHAVANNES (CHER) ENVOYÉE SPÉCIALE

May 3, 2006

Une bière à 990 euro

ROME (Reuters) - En s'installant dans un café de la Via Veneto à Rome, un touriste de Hong Kong ne s'attendait pas à devoir débourser 990 euros pour une bière.
Un rabatteur a attiré le touriste, qui voyageait seul, dans un bar et lui a servi une bière avant de lui annoncer qu'il lui en coûterait 990 euros. En marchandant, le touriste est descendu à 490 euros mais le propriétaire du bar lui a néanmoins facturé 990 euros sur sa carte de crédit.

"Quand l'addition est arrivée, j'ai pensé qu'il était plus sûr que je paye. J'avais peur qu'il m'arrive quelque chose", a déclaré le touriste aux services de la mairie, qui mènent l'enquête.

Via Veneto, célèbre artère de la capitale italienne, une bière coûte généralement 10 euros.

Le touriste, originaire de Hong Kong mais installé en Allemagne et détenteur d'un passeport britannique, a essayé de porter plainte au commissariat mais personne n'y parlait anglais.

Ils n'agiraient que dans l'intérêt de l'enfant


Ce qui caractérise mon propre dossier, c'est l'absence d'éléments ainsi que l'absence d'enquêtes sociales, ce même si les mesures s'étalent maintenant sur plus de trois ans et que l'une de mes deux filles a été placée en novembre 2003, 8 mois après un signalement.

Ce juge ne s'offusque pas lorsqu'on évoque les placements abusifs :


La Montagne, 29 avril 2006

May 1, 2006

Dieu appelé au secours

Prix de l'essence
Dieu appelé au secours
Radio-Canada.ca
Vendredi 28 avril 2006


Des religieux se sont rassemblés jeudi à Washington pour prier publiquement afin de faire baisser le prix de l'essence.

Plusieurs responsables d'organisations religieuses protestantes de Washington, dont l'organisation américaine de prière en ligne Pray Live, ont participé à l'événement.

La fondatrice de Pray Live, Wenda Royster, espère que ces rassemblements devant les stations d'essence de la capitale américaine rappelleront « qui est vraiment responsable de notre monde : Dieu ».

Par ailleurs, plusieurs sénateurs démocrates influents ont organisé mercredi une conférence de presse devant la station d'essence la plus proche du Capitole, siège du Congrès, pour appeler la majorité républicaine à intervenir.

April 27, 2006

Une greffière mise en examen et écrouée

TOURS (AP) - Une greffière accusée d'avoir détourné près de 40.000 euros au tribunal de Tours (Indre-et-Loire) a été mise en examen et écrouée mercredi soir, a-t-on appris jeudi auprès du premier procureur adjoint au tribunal de grande instance de Tours, Michel Cruz.

Ce dernier a expliqué que l'enquête avait débuté début avril. Lors d'un jugement, la cour d'appel d'Orléans avait ordonné de restituer 35.800 euros à un homme au domicile duquel cette somme avait été saisie en mai 2004 dans le cadre d'une affaire de recel. La somme qui aurait dû se trouver dans les scellés n'y était plus.

L'antenne de Tours du SRPJ d'Orléans avait alors très vite placé en garde à vue une greffière chargée, au parquet, de l'enregistrement des scellés, qui a très vite reconnu les faits. Elle a également avoué avoir effectué deux autres détournements, l'un de 4.000 à 6.000 euros, l'autre de 1.500 euros, et subtilisé des assiettes et du parfum.

Selon les enquêteurs, la greffière aurait expliqué son geste par des problèmes financiers. Elle a assuré avoir ensuite détruit la quasi-totalité des billets détournés, prise de panique.

La greffière a été mise en examen pour "détournement de fonds et de dépôts par une personne chargée de mission de service public" et de "faux en écriture". Ecrouée à la maison d'arrêt de Tours, elle risque jusqu'à dix ans de prison. AP

pan/cre/mw

April 24, 2006

Ouverture d'un procès de détournements présumés

PARIS (AFP), lun 24 avr, 7h56 - Le procès concernant des détournements présumés commis entre 1986 et 1997 au sein de l'Association française d'épargne et de retraite (Afer), la plus importante association d'épargnants en France, doit débuter lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Deux anciens dirigeants de cette association, Gérard Athias et André Le Saux, respectivement ancien président et ex-trésorier, fondateurs de l'Afer, sont prévenus d'abus de confiance, tromperie et publicité mensongère.

Un troisième prévenu, Marc Garnier, ancien président d'Abeille Vie (devenu Aviva (London: AV.L - actualité) ), le fournisseur des contrats d'assurance vendus par l'association, est quant à lui poursuivi pour complicité.

Le procès doit se dérouler devant la 11e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Jean-Baptiste Parlos, à partir de lundi et jusqu'au 10 mai.

L'accusation estime que les deux fondateurs de l'association ont détourné une somme considérable évaluée à 845,5 millions de francs (environ 129 millions d'euros) au détriment des souscripteurs des contrats proposés par l'association, l'un des leaders sur le marché de l'épargne-retraite.

Selon les enquêteurs, MM. Athias et Le Saux auraient passé un accord avec l'Abeille Vie, leur assurant le versement de commissions sans que les adhérents de l'Afer en aient été informés, ce qui serait constitutif d'un abus de confiance.

Du côté de la défense, on souligne que ces commissions ont été prélevées sur les frais d'entrée et de gestion perçus par la compagnie d'assurance. Les commissions versées seraient donc l'affaire de cette dernière et les adhérents de l'Afer n'auraient aucun droit sur elles.

"Nous allons plaider avec sérénité la relaxe d'autant que la principale partie civile dans ce dossier, à savoir l'Afer, s'est désistée", a indiqué Me Lev Forster, avocat de la défense.

Plus de 200 personnes se sont constituées parties civiles dans cette affaire mais l'association elle-même y a renoncé, estimant ne pas avoir subi de préjudice.

"Nous allons mettre l'accent sur le caractère déplacé de certaines constitutions de partie civile qui sont à nos yeux irrecevables", a ajouté Me Forster.

L'enquête judiciaire avait donné lieu à plusieurs rebondissements, la défense des deux hommes ayant notamment cherché à récuser le juge instruisant cette affaire, Philippe Courroye.

Selon les avocats, le magistrat était à la fois "juge et partie dans ce dossier" et "personnellement intéressé par la réglement du dossier" car son épouse détenait "quatre comptes Afer et sa famille en possède d'autres".

Mais le 25 janvier 2001, le premier président de la cour d'appel de Paris de l'époque, Jean-Marie Coulon, avait rejeté cette demande de récusation.

L'enquête avait également donné lieu au versement d'une des cautions les plus importantes jamais réclamée.

Les deux dirigeants mis en examen avaient été placés sous contrôle judiciaire moyennant le versement d'une caution globale de 40 millions de francs (6,09 millions d'euros).

Gérard Athias et André Le Saux encourent une peine maximale de 3 ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.

April 15, 2006

L'armée américaine rachète ses données

BAGRAM, Afghanistan (AP) - Des enquêteurs américains munis d'une "boîte pleine" d'argent liquide ont payé des milliers de dollars pour racheter sur le principal marché afghan de Bagram des clefs USB volées contenant des renseignements militaires sensibles, ont déclaré des commerçants vendredi.

Des dizaines de ces barrettes portables de stockage de données informatiques étaient toujours en vente cinq jours après l'annonce d'une faille de la sécurité qui aurait abouti à la circulation entre autres de numéros d'immatriculation de sécurité sociale de généraux américains et d'une liste d'espions afghans pour l'armée américaine.

La réapparition des ces périphériques informatiques a déclenché l'ouverture d'une enquête sur la façon dont la sécurité a pu être violée à la base militaire de Bagram (nord-est de l'Afghanistan), pourtant placée sous haute surveillance. Elle coordonne la lutte contre les talibans et Al-Qaïda et comprend l'un des principaux centres de détention de terroristes présumés. Le porte-parole militaire Mike Cody s'est refusé à tout commentaire sur les investigations en cours.

Mais des commerçants ont montré vendredi une quarantaine des clefs à un journaliste de l'agence Associated Press qui a pu constater que la plupart ne contenaient rien ou ne fonctionnaient pas mais que trois affichaient des données, et notamment des photographies du président George Bush lors de sa visite en Afghanistan le mois dernier. Un marchand ayant requis l'anonymat a déclaré qu'il en avait vendu une cinquantaine jeudi pour 100.000 afghanis ($2.000; €1.680) à des militaires américains qui voulaient acquérir toutes celles qu'il détenait à n'importe quel prix. AP

April 14, 2006

Il avait chez lui les cadavres de 200 animaux

BORDEAUX (AFP) - Les services d'hygiène de la mairie de Bordeaux ont retrouvé au domicile d'un septuagénaire du centre-ville environ 200 animaux morts, desséchés ou en cours de putréfaction.

"Nous sommes intervenus mercredi sur requête du propriétaire des lieux, alerté par de mauvaises odeurs", a indiqué Jacques Volland, directeur du service hygiène et santé à la mairie de Bordeaux. "Dans une annexe en contre-bas du domicile du retraité, nous avons trouvé environ 200 animaux morts, chiens, chats et oiseaux de toutes sortes, stockés dans des boîtes en fer ou en carton", a précisé M. Volland.

Des animaux vivants, "qui ne semblaient pas porter de traces de mauvais traitements", ont également été recueillis et placés à la SPA, a-t-il ajouté.

Les cadavres ont été incinérés et une mise en demeure de nettoyer et désinfecter les lieux sera adressée au vieillard, qui n'a pas donné d'explication sur l'origine de sa marotte.


BORDEAUX (Reuters) - Environ 200 cadavres de chats, de chiens et d'oiseaux, desséchés ou en état de putréfaction, ont été découverts au domicile d'un retraité sexagénaire à Bordeaux.
Alertés par le propriétaire des lieux, les services d'hygiène municipaux ont fait cette découverte mercredi dans une annexe de l'appartement du locataire.

Il y avait "environ 200 cadavres de chiens, de chats et d'oiseaux de toutes sortes stockés dans des boîtes en fer ou en carton", a expliqué vendredi le directeur des services hygiène et santé publique de la mairie de Bordeaux, Jacques Volland,.

Une dizaine de chats vivants ne portant pas de signes extérieurs de mauvais traitements ont également été découverts. Ils ont été confiés à la SPA.

L'homme a été remis en liberté après sa garde à vue et fera l'objet d'une expertise psychiatrique. "En 30 ans d'activité professionnelle, c'est la première fois que je vois une telle chose", a noté Jacques Volland.



Contrairement aux cadavres classiques exposés dans les salles d'anatomie des universités de médecine, en position allongée, les corps exposés à Londres pourraient être vivants: l'un d'entre eux semble vouloir lancer une fléchette, un autre fait des étirements, comme lors d'un cours de gymnastique...
• John D Mchugh (AFP/AFP/Archives - vendredi 14 avril 2006, 11h31)