April 14, 2006

Un indicateur surnommé "Kafka"

Un indicateur surnommé "Kafka" pour mesurer la bureaucratie en France
LEMONDE.FR | 13.04.06

Extrait :

Le nouvel instrument, introduit parallèlement aux audits effectués depuis l'automne dans tous les ministères français,"est un indicateur pour mesurer de manière aussi objective que possible les procédures les plus complexes, de manière à les simplifier", a expliqué Jean-François Copé.

Jean-François Copé a admis que c'était encore un "gadget". "Mais mon idée, c'est qu'on soit capable de faire une espèce de norme de type ISO 9002 sur la complexité des procédures et qu'on ait une vraie classification – telle procédure en fonction du nombre de courriers à envoyer, des délais, ça représente tant sur l'indicateur Kafka", a expliqué le ministre.

Téléphoner au 119, écrire au juge, porter plainte, faire appel : ça ne marche pas.

April 9, 2006

L'utilisation de voyants desapprouvée


Mais c'est en Australie. En France, face à certains enquêteurs, si toute fois ils vous reçoivent, il semblerait qu'il faille se couvrir de grigris (pattes de lapin, amulettes, croix, kippa, voile, ...).

SYDNEY, Australie (AP), 9 avril 2006 - Un agent de la police fédérale australienne a été suspendu pour avoir consulté une voyante dans le cadre d'une enquête sur une menace de mort contre le Premier ministre John Howard, a rapporté dimanche le journal "The Sunday Age".

Alors que l'investigation se trouvait dans l'impasse, le policier aurait consulté la voyante Elizabeth Walker, selon ce journal. Une enquête a été ouverte pour mauvaise conduite, poursuit "The Sunday Age", citant une déclaration d'un porte-parole de la police.

"L'AFP (Police fédérale australienne, NDLR), prend au sérieux toute allégation de mauvaise conduite des agents, et n'approuve pas l'utilisation de voyants dans les questions de sécurité", précise la déclaration.

Les autorités n'ont pas publié de détails concernant la menace contre le Premier ministre. AP

mgh/v43

April 3, 2006

Ce genre d'incident est une première

BERLIN (Reuters), 3 avril 2006 - Le land de Bade-Wurtemberg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a fait changer 150 serrures de la centrale nucléaire de Philippsburg après que l'opérateur eût égaré 12 clés menant à un quartier de haute sécurité.
Selon le ministère régional de l'Environnement, l'opérateur EnBW a signalé en mars la perte des clés, qui n'ont pas été retrouvées depuis malgré des recherches pointues et de multiples interrogatoires.

Le parquet a ouvert une information judiciaire pour vol.

"Ce genre d'incident est une première en Allemagne", a expliqué non sans embarras le ministère. "Les clés se sont tout simplement volatilisées".

March 28, 2006

N'a force de loi que pour leurs ouailles

JERUSALEM (AFP), 27 mars 2006 - Coup dur pour les enfants des familles orthodoxes: l'ancien Grand Rabbin sépharade d'Israël a promulgué un édit obligeant les parents à amputer leurs poupées d'un bras ou d'une jambe.

S'appuyant sur l'interdiction stipulée dans la Bible de créer ou de posséder une idole, le rabbin Mordehaï Eliyahou a déclaré sur une radio religieuse qu'il fallait ôter l'un des membres des poupées.

"Il est très important que ces jouets ne soient pas intacts, car cela leur enlève leur caractère idolâtre", a-t-il expliqué.

Selon lui, si l'enfant possède un ours ou un chien en peluche, il faut lui ôter une oreille ou un oeil.

Son fils, Shmouel Eliyahou, rabbin de Safed, dans le nord d'Israël, a expliqué qu'il était malvenu de posséder des statues ou des poupées, même dans des buts ludiques ou artistiques. "Il faut les amputer ou en tout cas les altérer", a-t-il ajouté.

Il a confié à la presse que son père avait obligé l'un de ses fidèles à casser l'oreille d'une réplique de la statue de Moïse de Michel-Ange, qu'il avait achetée à un prix exorbitant.

Les édits religieux des rabbins n'ont aucune valeur juridique en Israël. Ils n'ont force de loi que pour leurs ouailles.

March 25, 2006

« Pour s'expliquer, on commence par parler »

Une oeillade et un bisou à l'origine du fait divers de Créteil
L'agression d'un magistrat n'a finalement rien à voir avec sa fonction.

Par Jacqueline COIGNARD
Libération, samedi 25 mars 2006


«Quand je reviens, le type éclate de rire et me fait un petit bisou.» Convaincu que l'homme se moque de lui, Akim, fou de rage, se précipite dans le restaurant.

Le magistrat, lui, se souvient d'un passant qui l'a regardé, tandis qu'il discutait avec ses commensaux. Puis l'homme est revenu sur ses pas, quelques secondes plus tard. «J'ai pensé : mais qu'est-ce qu'il me veut celui-là ?»

Il s'en sort avec un traumatisme crâno-facial, de multiples contusions, un mois d'arrêt maladie...

«J'ai pensé qu'il me séduisait», répète Akim. «Mais pour s'expliquer, on commence par parler. Or, vous lui avez lancé une chaise dessus», s'étonne la présidente. «Je me suis senti plus petit que lui», répond Akim.

La désorientation spatiale impliquée dans 15 à 20 % des accidents d'avion
LEMONDE.FR | 25.03.06

La désorientation spatiale, invoquée dans l'accident de Charm el-Cheikh, est un problème fréquent chez les pilotes d'avion et a une part de responsabilité dans 15 à 20% des accidents aériens.

C'est une illusion sensorielle qui fait que "les pilotes ne ressentent pas la situation de l'avion telle qu'elle est réellement", explique le médecin en chef Damien Lejeune, du département de médecine aéronautique opérationnelle, au centre d'expériences aériennes militaire de Mont-de-Marsan (Landes). "Les pilotes peuvent ainsi avoir l'impression que l'avion est à l'horizontale, alors que ce n'est pas le cas", souligne-t-il.

Au sol, chacun connaît aussi ce phénomène : par exemple le tournis ou l'impression de tomber quand on a tourbillonné sur soi-même, ou l'impression que son train recule quand c'est un un train voisin qui avance.En l'air, il peut avoir des conséquences dramatiques, puisque "la désorientation spatiale du pilote est impliquée dans 15 à 20 % des accidents aériens", souligne-t-il. "Cette désorientation spatiale survient lorsque le pilote n'a plus de repère visuel ou lorsque l'appareil est en phase d'accélération", explique-t-il.

L'explication physiologique est simple. "En avion, l'altitude, qui fait qu'on se retrouve dans un espace à trois dimensions, la vitesse et les accélérations très élevées perturbent les capteurs sensoriels de l'oreille interne qui transmettent alors de fausses informations" au pilote. Si celui-ci ne voit plus l'horizon, seul moyen alors de se repérer dans l'espace, il peut donc être trompé sur les sensations qu'il ressent.

Pour éviter tout accident, "les préconisations adressées aux pilotes sont de toujours faire confiance à leurs instruments de navigation et surtout pas aux impressions qu'ils ressentent", souligne-t-il.

March 23, 2006

Mises en examens pour traffic de chiens


Autorisation et habilitation

Les organismes français habilités pour l’adoption sont des associations spécialisées qui interviennent dans un ou plusieurs pays étrangers en tant qu’intermédiaires de placement de mineurs de quinze ans. Ce sont des organismes à but non lucratif régis par la loi de 1901, animés le plus souvent par des personnes bénévoles. Toute activité d’intermédiaire pour l’adoption est subordonnée à l’obtention préalable d’au moins une autorisation départementale et d’une habilitation délivrée par la mission de l’adoption internationale.

Seuls les organismes français autorisés par le conseil général du département de résidence des candidats à l’adoption sont aptes à étudier leur demande. La liste des autorisations départementales figure dans chaque fiche descriptive de ces organismes (voir rubrique les organismes habilités pour l’adoption <../weboeuvr.html>). Certains pays d’origine imposent le recours aux organismes habilités, d’autres ne le prévoient pas, d’autres enfin permettent l’une ou l’autre de ces voies.

BORDEAUX (AP), le 23 mars 2006 - Trois éleveurs et un vétérinaire des Landes ont été mis en examen jeudi matin dans le cadre d'un trafic de chiens, apprend-on auprès du parquet de Dax (Landes).

Les chefs de mise en examen retenus sont notamment "escroquerie en bande organisée, publicité mensongère, tromperie substantielle sur la marchandise", a indiqué à l'Associated Press le vice-procureur Marc Mariée.

Parmi les pratiques reprochées aux éleveurs indélicats figurent la déclaration de naissances en surnombre. Cela permettait ensuite d'écouler comme des chiens de race issus de l'élevage des chiots de provenance douteuse. Le bénéfice pouvait se révéler très conséquent, avec des chiens de race vendus entre 500 et 1.000 euros, pour des chiots achetés quelques euros à des particuliers, ou à des intermédiaires étrangers.

Mardi, une importante opération de police menée par le Groupe d'intervention régionale d'Aquitaine dans quinze élevages de chiens dans les Landes avait conduit à l'interpellation de 21 personnes. Dix-sept sont donc reparties libres, mais pourront éventuellement faire l'objet d'une convocation ultérieure par le juge d'instruction, précise le parquet.

Plus d'une centaine de chiots de plusieurs races ont été saisis et confiés à la SPA nationale. AP

sau/se/mw

March 21, 2006

Speedy et Continental regonflés à bloc

L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
A la une / Région / Page 2 / Article
Speedy et Continental regonflés à bloc

Les deux firmes avaient été mises en cause, à Strasbourg, dans une affaire de pneus qui semblaient avoir un défaut de fabrication. Blanchis par une contre-expertise, le fabricant et le spécialiste de la réparation rapide ont engagé la riposte.
Une expertise vient de les mettre hors de cause, à Strasbourg, dans une affaire de pneus qui semblaient présenter un défaut de fabrication. Du coup, Continental, le manufacturier, et Speedy sont regonflés à bloc.

...
Avec l'aval de Thierry Reveneau, le magistrat instructeur, le fabricant et le spécialiste de la réparation rapide ont fait réaliser par l'UTAC, un laboratoire ad hoc, une expertise concluant « que le contrôle technique et les essais effectués n'ont pas montré d'anomalies sur les éléments de sécurité ». Livré le 27 octobre, c'est-à-dire avant-hier, ce rapport a été aussi rendu public par les deux entreprises car il les dégage de toute responsabilité. « Une crevaison est vraisemblablement à l'origine du sous-gonflage puis du déchirement », indique Jacques Dreux, directeur général de Continental France. Tout comme Gilles Chauveau, p.-d.g. de Speedy Europe, aux côtés duquel il a organisé hier, à Paris, une rencontre avec les journalistes, il ne décolère pas contre le procureur. Ce dernier récuse ces critiques et invoque, en retour, le principe de sécurité.« Je me situe sur le principe de précaution et de sécurité, je ne me situe pas sur un aspect commercial concernant ceux qui commercialisent et fabriquent ce produit », a-t-il déclaré mercredi. « Si tel était le cas, répliquent les deux dirigeants, il aurait fallu pousser la logique jusqu'au bout et rappeler tous les pneumatiques du même type (175X 70 R 13 82 T) ; alors que 15 000 véhicules en étaient équipés et circulaient sans aucun problème ».

...
« Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question.

January 17, 2006

Les convaincus et les croyants se livrent un combat

Nous sommes maintenant en 2006, bientôt 2007.

Ce 17 janvier, l'une des priorités est la protection animale, les efforts en France se concentrent dans le combat que se livrent convaincus et croyants.

Depuis huit jours, la France a la diarrhée. Un enfant peut se retrouver gravement déshydraté après un seul jour de diarrhée.

Aïd al-Adha: Sarkozy veut "une meilleure protection animale"
AFP 17.01.06 | 12h44

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a écrit mardi à Brigitte Bardot pour l'assurer qu'il voulait promouvoir "une meilleure protection animale" dans le cadre de la fête de l'Aïd al-Adha, en convainquant les musulmans d'étourdir les moutons avant leur sacrifice.

"Au delà de la gestion annuelle de l'Aïd-al-Adha, je souhaite que les pratiques d'abattage rituel évoluent, pour assurer une meilleure protection animale", écrit le ministre dans ce courrier, transmis à l'AFP, écrit en réponse à une lettre dans laquelle l'actrice l'accusait de "lâcheté".

Rappelant la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l'Homme en ce sens, le ministre de l'Intérieur rappelle à Brigitte Bardot, contemptrice de longue date du sacrifice religieux de moutons, que "le gouvernement ne peut pas interdire par décret, sans condition, l'abattage sans étourdissement, car cela méconnaîtrait directement la liberté religieuse".

"La seule voie d'action possible est celle de la persuasion. Mon objectif est de parvenir à une véritable évolution des esprits et donc des pratiques", écrit Nicolas Sarkozy qui "déplore que le dialogue engagé avec les responsables religieux concernés n'ait guère progressé depuis plusieurs années".

Le ministre de l'Intérieur se félicite que le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur, se soit "montré ouvert à la généralisation de la pratique de l'étourdissement par électronarcose".

"Je souhaite, désormais, que le CFCM se saisisse formellement de cette question et se prononce de manière explicite, pour engager l'ensemble des musulmans de France dans une démarche conforme aux attentes d'une majorité de nos compatriotes à l'égard du bien-être animal", selon Nicolas Sarkozy.

Le ministre rappelle que dans une circulaire du 8 décembre, il avait "demandé aux préfets d'inciter les responsables musulmans, chaque fois que possible, à la pratique d'un étourdissement préalable".

Nicolas Sarkozy réfute les critiques de Brigitte Bardot à son endroit, un "mauvais procès" selon lui, rappelant qu'il avait donné des "instructions très fermes pour que l'abattage rituel s'effectue, lors de l'Aïd-al-Adha, dans des abattoirs conformes aux normes".

"En toute amitié, je ne peux pas vous laisser penser que j'aurais été inactif depuis notre entretien du 5 octobre dernier", écrit Nicolas Sarkozy qui évoque plusieurs opérations policières dans des abattoirs clandestins.


Gastro-entérites: plus d'un million de cas en quatre semaines d'épidémie
AFP 17.01.06 | 17h35

Plus d'un million de patients souffrant de gastro-entérites ont consulté leur médecin en quatre semaines d'épidémie, a indiqué mardi le réseau Sentinelles, qui précise que le "pic épidémique semble avoir été atteint le dimanche 15 janvier".

"A part les régions Centre, Franche-Comté et Poitou-Charentes, l'ensemble du terrritoire métropolitain était en situation épidémique au 15 janvier", souligne sur son site le réseau qui compile les données fournies par plusieurs centaines de médecins en activité.

Dans la semaine du 9 au 15 janvier, l'incidence nationale de la diarrhée aiguë a été de 584 cas pour 100.000 habitants, soit plus du double du seuil épidémique (280 cas pour 100.000 habitants).

December 20, 2005

Mutilations variées et créatives

LONDRES (AP), le 19 décembre 2005 - Attention Barbie! La célèbre poupée en plastique est victime de mutilations et d'actes de torture entre les mains de certaines petites filles en Grande-Bretagne, avertit une étude britannique publiée lundi.

"Les fillettes à qui nous avons parlé considèrent le fait de torturer Barbie comme une activité ludique légitime et la torture comme une activité 'sympa' par comparaison à d'autres formes de jeux avec la poupée", explique Agnes Nairn, de l'université de Bath.

"Les types de mutilation sont variés et créatifs et vont de l'arrachage des cheveux à la décapitation, en passant par les poupées brûlées, cassées ou même passées au four à micro-ondes."

Les chercheurs des départements marketing et psychologie de l'université de Bath ont interrogé 100 enfants en école primaire sur leur comportement à l'égard de toute une série de produits. Ils ont découvert que les poupées Barbie provoquaient les plus fortes réactions, suscitant, selon les réponses des écoliers, "rejet, haine et violence", a souligné Mme Nairn.

"Cela va au-delà de l'expression d'une antipathie: des violences physiques et tortures contre la poupée ont été rapportées à plusieurs reprises avec une certaine jubilation, quel que soit l'âge, l'école et le sexe". Autre constat, arrêter de jouer à la Barbie apparaît comme un rite de passage pour de nombreuses filles.

Mme Nairn souligne toutefois que les mauvais traitements infligés à la poupée ne doivent pas être un motif d'inquiétude particulier. "Les enfants considèrent simplement qu'il s'agit d'un moyen créatif de se débarrasser d'un objet indésirable de la même manière qu'on pourrait écraser des canettes pour le recyclage", explique-t-elle.

La société Mattel, qui vend 94 millions de Barbie par an dans le monde, a réagi à l'étude. Malgré les résultats de ces travaux, "nous savons qu'il y a des millions de filles au Royaume-Uni et dans le monde qui aiment jouer avec Barbie et continueront à le faire à l'avenir", assure le groupe dans un communiqué. AP

December 16, 2005

Condamnés pour revente de batraciens

VESOUL(AFP), le 16 décembre 2005 - Quatre pêcheurs de grenouilles ont été condamnés à des amendes par le tribunal de Vésoul jeudi, pour avoir revendu plusieurs milliers de batraciens à des restaurateurs et à des particuliers de la région.

Jugé pour avoir "exercé une activité artisanale sans immatriculation au répertoire des métiers", Jacques Aubry, ancien cuisinier âgé de 55 ans, a été condamné à 1.500 euros d'amende, dont 500 avec sursis. Son fils a écopé d'une amende de 1.500 euros dont 1.000 avec sursis et deux amis, coprévenus, devront payer respectivement 150 euros et 750 euros dont 300 avec sursis. Le matériel utilisé pour capturer les batraciens a été confisqué.

Les quatre hommes étaient accusés d'avoir pêché plusieurs milliers de grenouilles dans la région des "Mille-Etangs", dans les Vosges saônoises, entre 2002 et 2004. Repérés par un harde de l'Office national des forêt, ils avaient été placés sur écoute de février à mai 2004 puis avaient fait l'objet de perquisitions, qui avaient abouti à la saisie de 65 nasses à grenouilles (pièges) et à leur mise en examen.

Le principal prévenu, Jacques Aubry, avait reconnu avoir pêché entre 8.500 et 10.000 grenouilles, qu'il revendait entre 23 et 32 centimes d'euros l'unité, selon qu'elles étaient dépouillées ou non. "Aller pêcher des grenouilles, c'est mieux que de brûler des voitures", s'était-il défendu à la barre.

Son avocat, Me Lassus-Philippe, avait fait valoir qu'"il n'y aurait pas de pêcheurs de grenouilles s'il n'y avait pas de restaurateurs, et pas de restaurateurs sans consommateurs."

Les trois autres prévenus avaient nié les faits.

Le parquet avait requis des amendes de 2.000 à 3.000 euros avec sursis et la confiscation du matériel.

December 14, 2005

En allemagne : un médiateur pour les animaux

BERLIN (Reuters), 14 décembre 2005 - Une Allemande de 19 ans poursuit sa mère en justice pour lui avoir confisqué deux cochons d'Inde, un chien et une portée de chiots et les avoir confiés à un refuge animalier.

La naissance des petits chiens ayant agacé sa mère, la jeune fille avait pris soin d'enfermer à clé tous les animaux dans sa chambre. Mais en revenant passer le week-end au domicile familial, elle a constaté que ses petits amis à quatre pattes avaient disparu, a expliqué la police d'Aix-la-Chapelle.

La mère a signé avec le refuge un accord stipulant que les animaux ne pouvaient pas être récupérés.

"La police est à la fois en train d'enquêter et de faire office de médiateur", a déclaré un porte-parole de la police.

Deux hôpitaux bloquent les avortements thérapeutiques

LE MONDE | 13.12.05
Extrait 

Convoqué, vendredi 9 décembre, par le pôle santé du tribunal de Paris après une plainte pour infanticide, deux gynécologues-obstétriciens et une chef de clinique se sont vu signifier qu'ils n'avaient pas, lors d'une IMG, rempli les critères "médicaux" de la loi. Selon le parquet, l'IMG pratiquée n'était pas totalement justifiée, car la malformation du foetus — une hernie du diaphragme — ne semblait pas suffisamment incurable. "Que faut-il faire ? Envoyer nos demandes d'IMG au procureur pour qu'il se prononce sur le bien-fondé de l'indication médicale ?", s'insurge le docteur Bruno Carbonne, secrétaire général du Collège national des gynécologues-obstétriciens (CNGOF).

La loi stipule que l'IMG est autorisée lorsque l'enfant à naître est "atteint d'une affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic". Mais ces affections ne sont pas répertoriées dans une liste, chaque cas étant étudié par une équipe pluridisciplinaire d'un centre de diagnostic prénatal.

Le docteur Carbonne s'étonne que la justice prenne "des décisions contraires" à quelques jours d'intervalle. Le 29 novembre, le juge des référés du tribunal de Paris avait déclaré "irrecevable" la demande d'intervention chirurgicale de parents d'un enfant cancéreux, faisant valoir que l'Etat ne pouvait pas "s'immiscer dans les relations patients-praticiens et dans l'exercice de l'art médical" (Le Monde du 1er décembre).

December 13, 2005

La pagaille à Tokyo

TOKYO (AFP), 12 décembre 2005 - La bourde d'un opérateur de Mizuho Securities a semé la pagaille à la Bourse de Tokyo et coûtera 40 milliards de yens (280 millions d'euros) à la maison de courtage, ont indiqué les autorités boursières.

Cette erreur avait été commise jeudi dernier lors de l'introduction en Bourse de la société de télécommunications J-Com. Au lieu de passer un ordre de vente d'une action J-Com à 610.000 yens, Mizuho avait saisi dans le système informatique une transaction de placement de 610.000 titres à un yen. Cet ordre représentait 42 fois le nombre d'actions J-Com disponibles.

La Bourse de Tokyo a reconnu, dimanche, que ce désastre avait été facilité par un défaut dans son système informatique, qui a empêché l'opérateur malheureux d'annuler son ordre après s'être rendu compte de son erreur.

Mizuho Securities avait estimé dans un premier temps que l'incident lui coûterait au moins 27 milliards de yens (190 millions d'euros), soit la somme nécessaire pour racheter au prix réel (772.000 yens lors de la suspension du titre jeudi) les actions placées pour 1 yen.

Mizuho Securities a racheté la plupart des 610.000 actions intempestivement placées, mais il lui reste encore à en acquérir 96.236. Lundi, les autorités de régulation boursière ont fixé à 912.000 yens le prix que devra verser Mizuho Securities pour chacune de ces actions, ce qui portera à 40 milliards de yens l'addition totale du cafouillage et réduira à néant le bénéfice net annuel de la maison de courtage.

La Bourse de Tokyo, dont le président Takuo Tsurushima a fait savoir qu'il envisageait de démissionner, a été villipendée par de nombreux responsables gouvernementaux, dont le Premier ministre Junichiro Koizumi. "Il faut agir pour éviter à l'avenir ce genre de bêtise", a vitupéré vendredi M. Koizumi.

Le marché de Tokyo, le plus important d'Asie, avait déjà été mis sur la sellette il y a quelques semaines à cause d'une panne informatique ayant bloqué les échanges pendant plusieurs heures.

Le naufrage du pétrolier Erika

PARIS (Reuters), 13 décembre 2005 - Un rapport d'expertise impute à des malversations le naufrage du pétrolier Erika au large de la Bretagne en 1999, a déclaré Me Alexandre Varaut, avocat de communes victimes de la marée noire qui avait suivi.

Le Conseil général de Vendée et les communes de Vendée et du Morbihan viennent de recevoir, sur instruction du tribunal de commerce de Dunkerque, un rapport d'expertise qui avait été commandé et payé par le groupe Total.

Ce rapport dédouane le groupe pétrolier français, du moins sur le plan technique, mais accuse en revanche le propriétaire du navire, Giuseppe Savarese, la société Panship, chargée de sa gestion technique, et la société italienne de classification Rina (Resgistro italiano navale).

"Il est confirmé que le naufrage n'est pas dû à la malchance ou à des conditions de mer exceptionnelles mais bien à d'authentiques malversations", écrit Me Varaut dans un communiqué.

L'armateur de l'Erika avait "décidé, avec la complicité de la société de contrôle, de diviser par six le budget alloué aux réparations immédiatement nécessaires, ce qui est directement à l'origine du drame", ajoute l'avocat, sur la base du rapport.

Selon ce rapport, ce sont seulement 19 tonnes de tôles qui ont été remplacées au lieu de 220 tonnes, ce qui a réduit la facture de 500.000 dollars à 134.000.

Un document justifiant les travaux effectués triche en outre sur l'épaisseur des tôles, ce que ne pouvait ignorer le Rina, qui a pourtant laissé l'Erika prendre la mer.

"Cette situation ne peut être le résultat de simples erreurs matérielles", souligne le rapport cité par Me Varaut.

VERS UN RENVOI EN CORRECTIONNELLE ?

Pour lui, les "fautes lourdes" ainsi mises en avant "excluent que l'on oppose aux victimes un quelconque plafond de réparation". Les communes concernées seront donc fondées à demander réparation pour la totalité de leurs préjudices économiques et écologiques.

L'Erika, qui battait pavillon maltais, s'était brisé en deux le 12 décembre 1999 dans une tempête. Le pétrole s'échappant des cuves avait souillé 400 kilomètres de côtes.

Le groupe Total, sur les responsabilités duquel la juge d'instruction Dominique de Talancé a apparemment un autre avis que le rapport d'expertise, devrait être prochainement renvoyé en correctionnelle comme personne morale.

Pour le parquet de Paris, Total était propriétaire de la cargaison et s'est comportée en "maître du navire" pendant le dernier voyage du bateau, ce qui contredirait la défense de groupe selon laquelle le transport ne la concernait pas.

Total n'aurait pas procédé avant l'embarquement du bateau à un contrôle détaillé par ses propres soins. Or, cette procédure, le "vetting", est en principe obligatoire chez Total.

C'est à la juge Dominique de Talancé, qui a prononcé la mise en examen de la société en 2001, que revient la décision finale.

Le parquet demande le renvoi en correctionnelle de sept autres personnes morales et physiques mises en examen, dont la société Rina, Giuseppe Savarese et le capitaine indien du pétrolier, Karun Mathur.

Une condamnation de Total pourrait déboucher sur une lourde amende et de fortes indemnisations pour les collectivités et les victimes de la marée noire, parties civiles.

Les indemnisations déjà versées spontanément par Total et par le Fonds d'indemnisation de l'industrie pétrolière (Fipol) ont été jugées tardives et limitées. De nombreuses personnes, comme les pêcheurs à pied, en ont été exclues.

December 3, 2005

Alerte au risques de pédophilie

Outreau, la société face à ses dérives, par Pascale Robert-Diard
LE MONDE, 01.12.05, extraits

Emportée dans la tourmente d'Outreau, Karine Duchochois a dû attendre le verdict de Saint-Omer pour qu'on lui reconnaisse une innocence qu'elle n'avait cessé de crier pendant trois ans. Devant la cour, elle a simplement dit que le magistrat instructeur, Fabrice Burgaud, "n'a pas su écouter les gens, parce qu'il cherchait des coupables, pas des innocents".

Le réquisitoire historique prononcé, mercredi 30 novembre, par Yves Jannier en faveur de l'acquittement des six accusés, et les "regrets" solennellement exprimés à leur encontre par le procureur général de Paris, Yves Bot, ont confirmé qu'il n'est en effet "jamais trop tard pour que la justice démontre qu'elle existe", comme l'avait annoncé, dès le 23 novembre, Yves Jannier.

"DICTATURE DE L'ÉMOTION"

[...]. Les dérives d'Outreau doivent nécessairement conduire à nous interroger. Elles sont aussi les nôtres. Existe-t-il aujourd'hui une rumeur plus simple à colporter et plus difficile à contrer que celle de pédophilie ? Un frisson collectif plus facile à susciter ? Comment ne pas voir qu'à chaque fois que l'affaire d'Outreau s'emballait aucun des verrous ne lui résistait ?

Quand les mêmes enfants accréditeront la folle histoire du viol et du meurtre d'une petite fille belge, inventée par Daniel Legrand, le même observera : "Cela paraissait difficilement crédible, mais eu égard à ce qu'avaient raconté les enfants sur les ignominies qu'ils avaient subies, on n'était plus à ça près." Et là encore, il s'était dit : "Pourquoi pas ?"

A la même barre de la cour d'assises, les assistantes maternelles ont souvent fait figure d'accusées.

La remarque vaut aussi pour les assistantes sociales, qui se sont vu reprocher d'avoir tronqué la parole des enfants, et de l'avoir en quelque sorte démultipliée. Mais c'est oublier un peu vite les multiples procédures dans lesquelles les mêmes sont dénoncées comme fautives pour ne pas avoir alerté assez tôt sur des suspicions de violences sexuelles.

A l'heure où chacun s'émeut à juste titre du sort que la justice a trop longtemps réservé aux accusés d'Outreau, on ne résiste pas à raconter une anecdote. C'était il y a deux semaines, dans une école maternelle du 5e arrondissement de Paris. Les parents avaient été conviés à une réunion en vue de la préparation d'une "classe découverte" de quelques jours pour laquelle l'école sollicitait quelques accompagnateurs.

Une mère a pris la parole pour fixer une condition. "Je souhaite, a-t-elle dit, qu'aucun père n'accompagne les enfants." Au directeur qui lui en demandait les raisons, elle a indiqué sans l'ombre d'une hésitation : "A cause des risques de pédophilie".

L'article cite le livre suivant qui a fait l'objet d'une critique sur Lien-Social ainsi que sur alapage.com :

DICTATURE DE L'EMOTION,
LA PROTECTION DE L'ENFANT ET SES DERIVES
Florence Rault et Paul Bensussan

Editeur(s) : Belfond
Date de Parution : 07/03/2002
ISBN : 2714438865
EAN : 9782714438867