April 11, 2007

« En raison de mésentente familiale... »


MOSSOUL (AFP), extrait - Une Irakienne et son jeune fils ont été tués mercredi lors d'échanges de coups de feu entre la police et des hommes armés dans la ville de Mossoul (370 km au nord de Bagad), a annoncé la police locale.

L'incident s'est produit dans la banlieue ouest de Mossoul, une semaine après le début des opérations d'extension du plan de sécurisation de Bagdad à cette ville particulièrement instable, a précisé le commandant Mohammed Ahmed.

Au centre de Mossoul, l'explosion d'un engin artisanal visant une patrouille de police a fait 13 blessés, parmi lesquels trois policiers, selon la même source.

Par ailleurs, les corps de quatre femmes et de trois soldats irakiens tués avec une balle dans la tête ont été découverts dans différents secteurs de la ville.

A Bagdad, ces exécutions extrajudiciaires sont en nette baisse depuis la mise en place du plan de sécurité le 14 février.

BAGDAD (AP) - Une femme-kamikaze s'est fait exploser mardi au milieu de quelque 200 recrues de la police au nord-est de Bagdad, tuant au moins 16 personnes, ont annoncé la police et des responsables hospitaliers irakiens.

BAGDAD (AP) - Au lendemain de l'immense marche pacifique organisée à Najaf contre l'occupation américaine à l'occasion du quatrième anniversaire de la chute de Bagdad, les violences ont repris mardi à travers le pays. Une femme-kamikaze s'est fait exploser au milieu d'une foule de policiers à l'entrée d'un commissariat au nord-est de Bagdad, faisant 16 morts, tandis que combats, attentat et attaque tuaient 13 autres personnes dans la capitale.

BAGDAD (AFP) - Au moins 16 personnes ont été tuées et 32 blessées mardi lors d'un attentat suicide contre une station de police commis par une femme dans le nord de l'Irak, où les violences ont fait au moins 28 morts au total.


JERUSALEM (AP) - La police israélienne a interrogé le Premier ministre Ehoud Olmert mardi en tant que témoin dans le cadre d'une enquête pour corruption contre son ancienne directrice de cabinet.

Le porte-parole de la police Micky Rosenfeld a fait savoir que le chef du gouvernement avait été interrogé pendant quatre heures par la brigade chargée des enquêtes de corruption. Il a ajouté que le Premier ministre n'était pas un suspect.

Assistante depuis de longues années d'Olmert, Shula Zaken est soupçonnée d'être intervenue pour faire obtenir des réductions d'impôts pour son frère. L'enquête concerne de hauts responsables des services des impôts, ainsi que des hommes d'affaires soupçonnés d'avoir donné et accepté des pots-de-vin. Shula Zaken a été suspendue de ses fonctions pendant six mois, le temps de l'enquête.

MONTFERMEIL (AFP), extraits - Les premiers bracelets électroniques ont été posés cette semaine aux chevilles de bébés nés à la maternité de l'hôpital intercommunal de Montfermeil (Seine-Saint-Denis), première maternité en France à tester ce dispositif anti-enlèvement.

Mis en place mardi, le dispositif choisi par cette maternité de banlieue parisienne qui a connu plusieurs enlèvements de nourrissons ces cinq dernières années a été présenté mercredi à la presse. Il est proposé aux parents, qui peuvent l'accepter ou le refuser.

Pour l'hôpital, il s'agit de prévenir les rapts, les échanges de bébés et les sorties non-programmées d'enfants en raison de mésententes familiales.

(...) Cette société choisie par la maternité de Montfermeil, 2.100 accouchements par an, a déjà implanté son bracelet ("BlueTag") dans dix pays et 47 établissements.

"C'est une réponse simple à un problème sociologique que tout le monde déplore", estime Michel Camus, chef de la maternité de Montfermeil.

(...) A Montfermeil, deux bébés ont été enlevés en 2002 et 2005 et un troisième a disparu en janvier 2007 dans les bras d'une adolescente accompagnant une jeune mère en consultation. Ce dernier cas n'est pas reconnu comme un kidnapping par l'hôpital, la mère ayant confié son enfant à un personne qu'elle connaissait.


LONDRES (AFP), extrait - La décision d'autoriser les quinze marins britanniques détenus en Iran à vendre leurs témoignages, qui a soulevé de vives critiques ce week-end, a été prise par la Navy, a affirmé une porte-parole de Downing street.

"Cette décision a été prise par la Navy. Ce qui est important désormais est d'examiner le problème qui a été posé", a-t-elle indiqué mardi, interrogée sur le moment où le Premier ministre Tony Blair avait eu connaissance de la décision controversée.

Selon le Daily Telegraph, la décision a été prise après consultation du Premier ministre.

Le ministre de la Défense Des Browne avait annoncé samedi le feu vert à la vente des témoignages, avant de faire machine arrière lundi soir face à la levée générale de boucliers. Il continuait mardi de faire l'objet de vives critiques, y compris dans son propre camp.





Conférence de presse à Chivenor

Un des marins britanniques capturés, le lieutenant de vaisseau Felix Carman, qui avait fait savoir qu'il n'accepterait pas d'argent pour son récit, a reconnu lundi trouver "un peu déplaisant" le procédé, mais [a] précisé ne pas en vouloir "à ceux qui sont passés par une horrible expérience de faire un peu d'argent." • Ben Stansall (AFP/AFP/Archives - mardi 10 avril 2007, 15h31)





Une des quinze marins britanniques

Faye Turney, la seule femme du groupe de quinze marins britanniques capturés puis libérés par l'Iran, a raconté lundi son épreuve, profitant d'une autorisation du ministère de la Défense de parler aux médias contre rétribution qui a déclenché une vive polémique. • Carl de Souza (AFP/AFP - mardi 10 avril 2007, 15h31)


- Bad girls do it -


Mouvement de hauts magistrats


MACHIAVEL. Vous voulez dire, sans doute, qu'il ne faut pas se prévaloir de ce qui se fait, mais de ce qui doit se faire.

Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu
Maurice Joly, 1864


« Faut-il se fier à ce que disent les gens, ou à ce qu'ils font ? A ce que l'on entend, ou à ce que l'on voit d'eux ? Tout dépend de la qualité de votre interlocuteur. S'il est homme de pouvoir, ne l'écoutez pas. Observez le. »

Chapitre 3,
Plaidoyer pour le mensonge
Laurent Lèguevaque, chez Denoël


PARIS (AFP) - Le Canard enchaîné affirme mercredi que Nicolas Sarkozy s'est engagé, en échange de son soutien, à éviter "tout retour de flamme judiciaire" à Jacques Chirac après la fin de son mandat, affirmations fermement démenties tant par l'Elysée que par le candidat UMP.

Selon l'hebdomadaire, "en échange du soutien de Chirac à sa candidature, Sarkozy s'est engagé, en cas de victoire, à éviter au président sortant tout retour de flamme judiciaire".

"Le vote d'une amnistie spécifique aux affaires financières, jugé, politiquement, trop risqué, a été écarté", selon Le Canard, et il s'agirait d'introduire, via "un énième projet de loi destiné à renforcer la lutte contre la délinquance", un article imposant un délai aux juges pour clore les dossiers.

(...) M. Chirac a apporté le 21 mars son soutien à Nicolas Sarkozy, assurant qu'il voterait "naturellement" pour le candidat de sa famille politique. Ce soutien a été suivi le 5 avril de celui de l'épouse du chef de l'Etat, Bernadette Chirac, lors d'un meeting.


"Ces projets de nominations, à des postes aussi stratégiques, marquent la nette progression de la fraction la plus conservatrice de la magistrature", estime le Syndicat de la magistrature, classé à gauche.

"Ce sont des magistrats qui sont reconnus et ont exercé des fonctions dans la haute magistrature. Nous ne voyons pas dans ces nominations de décision politique", a dit en revanche à Reuters Catherine Vandier, vice-présidente de l'USM.


Les deux syndicats de magistrats avaient protesté en septembre dernier contre la nomination au poste de procureur général de Paris de Laurent Le Mesle, jusque là conseiller de Jacques Chirac à l'Elysée.

PARIS (Reuters) - Trois des plus hauts postes de la magistrature, dont celui de premier président de la Cour de cassation, vont changer de titulaire vendredi au bénéfice de personnalités présentées comme proches de la droite, à neuf jours du premier tour de l'élection présidentielle.

Plus d'infos...


- A suivre -


Le meilleur des mondes ?

Point de vue • Le "meilleur des mondes" de M. Sarkozy, par Hervé Chneiweiss

Extrait :

Les découvertes scientifiques récentes révèlent certes les contraintes matérielles sur lesquelles s'élabore l'information, génétique ou neurale. Elles révèlent aussi de plus en plus l'extraordinaire plasticité des systèmes vivants, leurs capacités d'évolution et d'adaptation, tout au long de la vie.

Les propos de M. Sarkozy reposent sur la croyance aussi simple que fausse selon laquelle un gène détermine un caractère et, partant, qu'une sélection des "bons" gènes permettrait l'obtention de "bons" caractères. Une telle lecture du vivant et de sa transformation n'est pas véritablement nouvelle. A sa manière, la phrénologie de Gall, à la fin du XVIIIe siècle, se fondait sur cette approche.


Revue de Web • Les propos sur la génétique de Nicolas Sarkozy suscitent la polémique
Le Monde • Vivement critiqué pour ses prises de position sur le déterminisme, Nicolas Sarkozy tempère ses propos

Extrait :

"TENTATION DE L'OBSCURANTISME"

(...) De nombreuses figures de la classe politique ont emboîté le pas, et les critiques ont continué de tomber dru au cours de la journée de mardi. La candidate PS Ségolène Royal est restée prudente dans un premier temps, "laissant les scientifiques répondre", avant que sa porte-parole Najat Belkacem ne perçoive dans la position de M. Sarkozy "le signe d'un programme profondément réactionnaire". Le comité de campagne de la candidate socialiste a condamné mardi soir "la tentation de l'obscurantisme". Dès le lendemain matin, Mme Royal a qualifié les déclarations d'"extrêmement graves". "Je les trouve très dangereuses, elles sont révélatrices de la brutalité de la façon de faire et de penser de Nicolas Sarkozy", a-t-elle ajouté.

"EUGÉNISME"

Evoquant un "eugénisme extrêmement dangereux", Les Verts ont réagi mardi dans un communiqué : "Ce type de propos renvoie à une histoire inquiétante, à un monde de castes et de sous-hommes, bien loin de nos démocraties."

(...) "PITOYABLE"

Le candidat du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers a quant à lui affirmé, mardi, le principe de la "liberté" de l'homme et exclu tout "prédéterminisme". La déclaration du candidat UMP dans Philosophie Magazine "relève d'un autre âge", a estimé mardi M. de Villiers sur France Inter.


Actualité | France
Le multirécidiviste "Pierrot le fou" aux assises
Le Figaro, le 11 avril 2007

L'itinéraire singulier de Pierre Bodein pose crûment le problème du traitement judiciaire et psychiatrique des récidivistes ultradangereux. Il est à lui seul une question criminelle sans réponse.

« UN FAUX pli dans la cervelle » : Cervantès propose, dans Don Quichotte, cette définition de la folie. Qui sait combien de faux plis recèle le cortex de Pierre Bodein ? Personne. La myriade de psychiatres aguerris qui se sont penchés sur « Pierrot le fou », n'a jamais pu mesurer exactement sur quel degré de l'échelle de la démence il convenait de situer ce sujet-là.

Parce que Pierre Bodein « sursimule » son chaos mental. Il est capable de rester prostré pendant des mois sur un fauteuil roulant, de se barbouiller d'excréments, de baragouiner en dialecte alsacien puis de s'exprimer en français, comme si le miracle de la Pentecôte l'avait soudainement touché... Reste que derrière le comédien se cache un être pervers, retors et violent, condamné huit fois de­puis 1969. La sanction la plus lourde : vingt ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté, prononcée en 1996 pour braquage, viol, tentative de meurtre sur deux policiers, commis quatre ans auparavant lors d'une cavale.

Cour des Miracles

« Le fou » s'était sportivement échappé de l'asile, après avoir fait croire à tout le monde qu'il était impotent. Il a d'ailleurs passé plus de la moitié de son existence à côtoyer alternativement les infirmiers et les surveillants de prison. Dès qu'il est sorti, il a récidivé. ...

NANTES (AFP) - Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, ont été interpellées mardi soir près de Lyon et à Nantes dans le cadre de la disparition de Sophie Gravaud, 23 ans, qui n'a plus donné signe de vie depuis samedi soir malgré une forte mobilisation pour la retrouver.

(...) La justice cherche par ailleurs à déterminer si un rapprochement peut être établi entre la disparition de Sophie et l'agression d'une jeune fille de 21 ans qui affirme avoir été enlevée vendredi soir par deux inconnus dans la même zone commerciale avant d'être violée et abandonnée dans un quartier de Nantes. Cette seconde affaire a été confiée au juge déjà chargé de la disparition de Sophie car "il y a lieu de rechercher si éventuellement il n'y a pas de rapprochement à faire entre ces deux affaires", a dit M. Autain.

PARIS (AP), extrait - Ségolène Royal a estimé mercredi que les indemnités de départ de 8,56 millions d'euros de Noël Forgeard, l'ancien co-président exécutif d'EADS, maison-mère d'Airbus, était "un scandale" et "une provocation", et a demandé le retrait du plan Power-8 de restructuration de l'avionneur européen.

"C'est un scandale, c'est une provocation, surtout dans cette entreprise, où l'Etat est actionnaire. Donc l'Etat aurait très bien pu s'opposer à cette façon de faire", a déclaré sur France-2 la candidate socialiste à l'élection présidentielle.

Elle a demandé "aux dirigeants d'Airbus de retirer la totalité de ce plan (Power-8) pour que nous mettions à plat des stratégies industrielles et la façon dont sont justifiées les suppressions d'emplois". Et de s'interroger: "est-ce que ce sont des licenciements boursiers? Est-ce que ce sont des licenciements qui sont justifiés par des stratégies industrielles?".


- La France, un monde de castes et de sous-hommes ? -

April 10, 2007

L’hygiène raciale nazie : le cas des sourds


Témoins sourds, témoins silencieux est le premier documentaire consacré à l’histoire des sourds sous le nazisme.

La réalisatrice Brigitte Lemaine, avec la précieuse collaboration de Stéphane Gatti, démonte avec minutie, dans une enquête qui aura duré près de sept ans, la mécanique implacable du programme d’hygiène raciale nazi. Un voyage au cœur des ténèbres, des instituts d’euthanasie aux rampes d’Auschwitz, des stérilisations et avortements forcés à la « solution finale ».

L’hygiène raciale nazie
Le cas des sourds

De source interdits.net

(...) Appliquer la « sélection » au troupeau humain

Avant même l’arrivée d’Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux, les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l’eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances » (du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et ami de Darwin, l’eugénisme se voulait l’application scientifique du darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on distingue deux formes d’eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques, etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus « aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s’agit en fait d’un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L’eugénisme, c’est le projet absurde, mais rationnel, d’une « biologie » appliquée à la résolution des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d’une dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance, doivent faire l’objet d’un traitement médical approprié…

Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907 (Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien avant les premières lois nazies (1933).
Ces législations donnent lieu à un véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations, avortements forcés, et… premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son dernier livre : « Hitler n’a strictement rien inventé, il a mis en œuvre, jusqu’à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés par d’autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui ils n’avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).

Explorer l’histoire des sourds sous le troisième Reich, c’est donc forcément s’interroger sur la place qu’ils occupent dans le programme d’hygiène raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de spécialistes, utilisation de documents d’archives et témoignages de sourds, permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre plus général : la mise en œuvre progressive, de 1933 à 1945, d’un plan d’extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ».

(...) « Comment témoigner dans une langue qui ne s’écrit pas ? » Comment transmettre la mémoire dans une langue des signes jusque-là interdite ? Quand on est sourd, c’est la possibilité même du témoignage et donc de la mémoire qui est remise en question. Après avoir été rayés de la vie, les sourds ont été effacés de l’histoire par la quasi-impossibilité dans laquelle ils étaient de raconter aux entendants ce qu’ils avaient vécu. « Si les rescapés des camps du meurtre ont eu du mal à être crus, les sourds survivants, ne pouvant témoigner ont été oubliés » (extrait du film). Mais les sourds n’ont-ils pas depuis toujours été relégués dans les ombres et les silences de l’histoire ?…

Si bien des gens dans l’Allemagne hitlérienne avaient du mal à comprendre et à croire ce qui se passait juste sous leur yeux, imaginez alors ce que pouvaient ressentir des sourds ! Par définition, les sourds sont étrangers au monde des « entendants » (dans une certaine mesure bien sûr). Pourquoi, d’un seul coup, les entendants se mettaient-ils à brûler des livres, à pendre des rabbins, à pointer hystériquement le bras droit vers le ciel, à couvrir les façades de croix gammées… ?

Un sourd témoigne dans le film : « Puis il y a eu la nuit de cristal. Viens m’as-t-on dit, on va exterminer tous les Juifs, c’est tous des criminels, on va tous les dépecer. Alors, on a jeté des pierres sur les magasins (…) On ne comprenait pas pourquoi les entendants s’acharnaient sur les Juifs. On était sourd… ».

(...) La rationalité du « mal »

Le Kampf d’Hitler, c’est d’abord un combat pour la « santé » de la race aryenne, une lutte qui se situe, et c’est là sa nouveauté radicale, sur le plan biologique
(« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d’Hitler). Le pouvoir nazi s’exprime dans une langue médicale. L’existence de « tribunaux de santé héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de stérilisation », d’une « police de l’hygiène », d’« instituts d’euthanasie », tout cela témoigne de l’emprise exercée par la médecine sur l’appareil d’Etat nazi. Si le Troisième Reich n’était pas un Etat de droit, cela ne veut pas dire pour autant qu’il fonctionnait en dehors de toute légalité. Bien au contraire, c’était une sorte d’Etat médico-légal où tout, y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif et médical. Il n’y a pas d’Etat totalitaire sans le soutien d’une bureaucratie moderne et efficace, d’une police bien organisée, d’un système d’identification des citoyens fiable, de bases de données médicales, sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de répression bien rôdées (camps d’internement, placement d’office en hôpital psychiatrique, bagne).

« Le fascisme et le stalinisme ont utilisé et étendu les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgré leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal, éd. Folio) s’inscrit donc dans une rationalité politique que le nazisme pousse à son paroxysme.

(...) Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties

Si on parle souvent de la nécessité d’une « dénazification » de l’Allemagne et de l’Autriche, on n’envisage jamais par contre la nécessité d’une « dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l’histoire de l’eugénisme
dont l’importance est systématiquement occultée par la plupart des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de premier plan), trop d’institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques, des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler définitivement les problèmes sociaux. Trop d’intérêts sont en jeu, ceux de la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les firmes biotechnologiques)…

Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre passé. ...

Témoins sourds, témoins silencieux
Brigitte Lemaine, Stephane Gatti
55 min, DVD sorti le 15 mars 2007
Les films du paradoxe


LA LISTE DE CHICAGO
Liste des « personnes socialement inaptes » stérilisables


« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales, de demeurer un membre utile de la société. (…) Les classes sociales d’inaptes sont les suivantes : 1) les débiles mentaux ; 2) les fous ; 3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ; 4) les épileptiques ; 5) les ivrognes ; 6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et autres atteints de maladies chroniques…) ; 7) les aveugles ; 8) les sourds ; 9) les difformes ; 10) les individus à charge (y compris les orphelins, les bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). » (Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par A. Pichot in La société pure, p. 215)


- Un tabou -

L'Eglise de scientologie fait condamner la Russie à Strasbourg

AFP et La Croix.com, 5 avril - La Russie a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour avoir porté atteinte aux droits de l'Eglise de scientologie de Moscou.

Dans un arrêt rendu jeudi, la CEDH a estimé que la Russie avait violé les articles 9 (liberté de pensée, de conscience et de religion) et 11 (liberté de réunion et d'association) de la Convention européenne des droits de l'homme en refusant de manière persistante d'immatriculer l'Eglise de scientologie entre 1998 et 2005.

La Cour a rejeté les différents arguments avancés par les tribunaux russes comme n'ayant "aucune base légale", notamment lorsqu'il s'agissait de réclamer des documents originaux à chaque nouvelle demande.

"Il incombait aux tribunaux russe de fournir à l'Eglise requérante des indications précises sur la manière dont elle devait procéder pour établir un dossier complet et conforme aux exigences en question" a jugé la Cour.

Elle a décidé d'allouer à l'Eglise de scientologie de Moscou 10.000 € pour dommage moral et 15.000 € pour frais et dépens.

Par Actualités de stars,
via Yahoo!

Le couple Beckham, David et Victoria, serait harcelé par un de leur ami : Tom Cruise tenterait par tous les moyens de les convertir à l’église de scientologie.

Une source rapporte que Tom Cruise a appelé David et Victoria Beckham jusqu’à 20 fois par jour et qu’il a parfois laissé 18 messages en une seule journée. Mais apparemment sans succès.

Dans le magazine US Weekly, ce même témoin déclare : « Victoria est fatigué que Tom lui parle de l’église de scientologie. C’est une femme britannique démodée qui croit en Dieu. Il n’y a pas longtemps, Tom a laissé 18 messages en une heure pour les inciter à rejoindre l'église de Scientologie. Mais quand Victoria dit non, c’est non. »


Nicolas Hulot n'a qu'à bien se tenir... John Travolta a trouvé comment l'humanité survivra à la catastrophe écologique annoncée. C'est à la fois simple et compliqué, il suffit de coloniser une autre planète ! "Il serait temps de s'y penser sérieusement", a-t-il déclaré. Une solution qui coule de source pour un acteur adepte de la Scientologie (et dont l'une des théories est que l'humanité serait d'origine extraterrestre...coucou Xenu !) mais pas franchement écolo. Car le comédien est loin d'être copain avec les "verts" : pilote de son propre Boeing 707 - qui lui permet de se déplacer aux quatre coins du monde -, il n'est pas du genre à contribuer à réduire les gaz à effet de serre... Dans un tout autre registre, voilà que l'on reparle de l'adaptation de Dallas au cinéma dans laquelle John Travolta doit incarner le terrible J. R. Ewing. Un projet encore remis en cause, cette fois par sa faute. Le comédien avait en effet prévu de pistonner son épouse Kelly Preston pour qu'elle obtienne le rôle de Sue Ellen (puisque Jennifer Lopez a passé son tour). Problème : le couple a prévu de "faire un bébé" cet été. Et hop, on repousse le tournage aux calendes grecques... Plus d'infos avec Canalstars.com


PARIS (Reuters), extrait - EUGÉNISME? OBSCURANTISME?

Christiane Taubira, député PRG et soutien de Ségolène Royal, a constaté quant à elle "une confrontation essentielle entre sa vision de la société et la nôtre".

"Nous n'avons pas l'intention de considérer (ces propos) comme une diversion ou comme un fait divers mais comme une révélation profonde" de sa conception d'une société "où tout est joué et où la politique ne sert strictement à rien" et où on est "condamné dès le premier babillement de bébé à des destins monstrueux", a déclaré l'ancienne candidate à l'Elysée lors du point de presse du Parti socialiste.

"Comment se fait-il qu'on n'ait pas dénoncé davantage cet imprégnation idéologique digne de la scientologie", s'est interrogé Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, devant la presse.

Pour Laurent Fabius, "cette prise de position, inspirée des néoconservateurs américains, traduit une vision de l'homme et de la société malheureusement assez proche de l'eugénisme".

En début de soirée, le comité de campagne de la candidate socialiste a diffusé un communiqué opposant la "tentation de l'obscurantisme" de Nicolas Sarkozy à "la confiance dans la raison et le progrès" qu'incarnerait Ségolène Royal.



- Coloniser mars ? -


Manifestation d'une association de défense des droits des victimes

STRASBOURG (Reuters) - Une association de défense des droits des victimes a manifesté mardi à Strasbourg, à la veille de l'ouverture du procès d'assises de Pierre Bodein, accusé d'avoir tué une fillette, une adolescente et une jeune femme en juin 2004 en Alsace.

Environ 300 personnes ont observé une minute de silence à l'appel de l'association "Fondation Julie", du nom d'une des victimes, devant la salle où se tiendra, durant 13 semaines, le procès de ce repris de justice de 59 ans, dit "Pierrot le fou", qui était en liberté conditionnelle au moment des faits.

Le président de l'association, Jean-Louis Renaudin, a rappelé les buts de l'association qui demande la stricte application des peines et la mise à l'écart définitive pour les criminels les plus dangereux.

"Peu importe la formule mais il faut absolument trouver un moyen qui nous mette à l'abri de ces individus dangereux, a-t-il dit. Il a rappelé que si l'abolition de la peine de mort était inscrite dans la constitution, elle restait "toujours d'actualité pour les victimes".


L'association fondée par les parents de Julie Scharsch, tuée et violée à l'âge de 14 ans, ne demande pas le rétablissement de la peine de mort, mais milite en faveur d'une perpétuité réelle pour les individus les plus dangereux.

Me Thierry Moser, avocat des parents de Julie et conseil juridique de l'association, s'est dit personnellement opposé à la peine de mort, mais a jugé que la "perpétuité réelle" était indispensable pour "un noyau de délinquants dangereux, chevronnés, irrécupérables".

La famille de Julie, a-t-il annoncé, envisage "d'engager une action en responsabilité pénale de l'Etat devant le tribunal administratif" pour avoir laissé sortir Pierre Bodein à quelques mois de la fin de sa peine sans se donner les moyens de l'empêcher de commettre d'autres crimes.





Jeanne-Marie et Julie ont disparu à une
semaine d'intervalle - AFP/RTL.fr


L'Humanité, 7 juillet 2004
Criminalité
La sanglante voiture de Bodein

Du sang de la petite Jeanne-Marie a été retrouvé dans le véhicule de " Pierrot le fou ".

Du sang de Jeanne-Marie, onze ans, retrouvé morte le 29 juin dans le Bas-Rhin, a été découvert hier dans la voiture du principal suspect, Pierre Bodein. La présence de ces traces génétiques confirme le lien entre le meurtre de la jeune fille et celui de Julie. À cela s’ajoute la similitude des coups de couteau dans la partie génitale présents sur les deux corps. Autre fait troublant, la petite Jeanne-Marie fut retrouvée dans un cours d’eau, à Valff, situé à deux kilomètres de Bourgheim, lieu de résidence de " Pierrot le fou " depuis sa libération conditionnelle en mars dernier.

Jusqu’à ce jour, Pierre Bodein, qui a un lourd passé judiciaire et psychiatrique, est officiellement impliqué pour " enlèvement et séquestration suivis de mort " seulement dans l’affaire du meurtre de Julie, quatorze ans, dont le corps a été retrouvé samedi dernier près de Nothalten (Bas-Rhin). Du sang de Julie a été retrouvé dans le véhicule de Bodein. De même, du sang de ce dernier se trouvait sur le vélo de l’adolescente, abandonné dans une forêt près de Schirmeck (Bas-Rhin).

Le nombre de crimes attribués à Pierre Bodein ne s’arrête pas là. Il est également soupçonné de la mort d’une femme de trente-huit ans, Hedwige Vallée, disparue le 21 juin après la fête de la musique à Obernai et retrouvée dans un cours d’eau dans la même zone géographique.

Par ailleurs, huit personnes, appartenant toutes à une famille de Gitans sédentarisés à laquelle Bodein est apparenté, sont toujours mises en examen et écroués dans l’affaire Jeanne-Marie, dont deux frères pour " enlèvement suivi de mort ". Les enquêteurs soupçonnent l’aîné d’avoir heurté la fillette qui jouait près de chez elle, de l’avoir chargée dans la voiture, puis de l’avoir abandonnée " dans des conditions mal déterminées ".

Alors que les parquets de Strasbourg et de Saverne, qui sont saisis des trois dossiers, sont restés muets lundi, la position officielle des enquêteurs était toujours la même : reconnaître l’existence " de coïncidences troublantes " entre la disparition de Julie et les deux autres affaires, en raison de " la proximité de temps et de lieu " et d’une " certaine similitude " dans les blessures.


- L'association milite en faveur d'une perpétuité réelle -

Nicolas Sarkozy modère ses propos sur la pédophilie ?


Les propos du candidat UMP sur la pédophilie et le suicide «innés» choquent.
Sarkozy prend les catholiques à rebrousse-foi
Libé, le 9 avril

L'homme est-il libre ? Beau débat philosophique que celui lancé ­ sans doute bien involontairement ­ par Nicolas Sarkozy avec ses déclarations sur la prédisposition génétique à la pédophilie ou au suicide. Il a en tout cas réussi à unir contre lui le très antichrétien Michel Onfray et les milieux catholiques.

Samedi, l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a asséné un coup de crosse au candidat de l'UMP, qui ne manque pourtant pas de se dire « catholique ».

(...) Nicolas Sarkozy déclarait : « (...) Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense. » Sur cette question, les catholiques ne peuvent qu'être très mécontents du candidat vers lequel penche pourtant la majorité des pratiquants. Partisan d'une « culture de la vie », les cathos ne cessent en effet de dénoncer tout ce qui ressemble de près ou de loin à l'eugénisme, le tri des embryons et, désormais, la « chasse génétique », selon le mot de Mgr Vingt-Trois.

Les catholiques de l'UMP se retrouvent bien embarrassés. (...) D'un côté, l'homme déterminé par ses gènes, de l'autre l'homme déterminé par son milieu.

(...) Evidemment, le très croyant François Bayrou n'est pas en reste. « Quand Nicolas Sarkozy en vient à dire qu'un bébé peut naître en ayant en lui une condamnation à la perversité ou au suicide, mais dans quelle société vit-on ? » s'est il exclamé, samedi, sur France 3.

(...) A gauche, le généticien Axel Kahn a affirmé hier sur RTL qu' « il n'y a pas de gène d'un destin malheureux » . Il a accusé Nicolas Sarkozy de « s'exonérer par avance de ses responsabilités en disant : si ça survient, le monde que je vais essayer de construire n'y sera pour rien. »

JOUE-LES-TOURS, Indre-et-Loire (AP), extrait - Placé une nouvelle fois au centre d'une polémique, Nicolas Sarkozy s'est félicité mardi d'avoir posé la question de la prédestination des pédophiles, tout en modérant ses propos précédents et en affirmant qu'il se "garderait bien de trancher" le débat.

"Quelle est la différence entre l'inné et l'acquis ? Je me garderais bien de le trancher", a-t-il affirmé en marge d'un déplacement à Joué-les-Tours (Inde-et-Loire), se montrant plus prudent que lors de ses déclarations précédentes.




Marianne n°520 : « les plus gros mensonges »


Marianne.info (10/04/07)
Sarkozy persiste et signe sur la pédophilie

Nicolas Sarkozy confirme ses propos sur l'origine génétique de la pédophilie, voulant ouvrir la porte au débat. Si à l'UMP on serre les rangs, les critiques et indignations continuent.

Il confirme.
Les propos de Nicolas Sarkozy tenus dans le numéro d'avril de Philosophie magazine sur l'origine génétique de la pédophilie ont suscité la polémique. Ce matin, sur France 2, le candidat UMP a confirmé sa position, prétextant ne pas vouloir fermer « la porte à tout débat ». « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit enfant de trois ans ? Est-ce que c'est un comportement normal ? A partir de ce moment-là, quelle est la part de l'innée et la part de l'acquis ? » a-t-il demandé. Et le candidat de l'UMP de prendre un autre exemple pour étayer son propos : celui des jeunes qui se suicident. II avance que « génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable », ne voulant pas « qu'on complexe les parents ».

En dépit des multiples critiques et remises en cause de scientifiques – le généticien Axel Kahn juge la prise de position « relativement grave » – à l'UMP, on serre les rangs, et on défend le chef.

...


Montebourg contre le marchandage de Tapie…
Marianne.info (10/04/07)
Le soutien de Bernard Tapie à Nicolas Sarkozy « vient (...) allonger la liste des délinquants en cols blancs et des affairistes qui le soutiennent », explique Arnaud Montebourg dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. Il dénonce ainsi le ralliement de l'ex-président de l'OM au candidat de l'UMP : « La seule question que je me pose, c'est quel est le prix de son ralliement ? Car il est évident que Tapie attend en retour qu'on manipule la justice à son profit dans l'affaire du Crédit lyonnais afin de se refaire une fortune engloutie. Tout cela n'a que le sens sonnant et trébuchant des promesses d'argent. »


- Ridicule -


« Un gâchis »




Un article du Républicain Lorrain


Extraits :

Quant à la juge pour enfant de Nanterre, qui n'avait pas accédé à ses multiples requêtes, préférant le choix d'une famille d'accueil au domicile des grands parents : « Je ne la laisserai pas tranquille tant qu'elle ne sera pas punie. Je vais apporter mon dossier au garde des Sceaux, afin qu'il soit transmis à la police de la magistrature. »

(...) Un enfant, aujourd'hui jeune homme, « qui ne demandait rien ». Reste peut-être à savoir ce qu'il souhaite à présent.


- « Je ne la laisserai pas tranquille » -


Les femmes, le pouvoir, les idées reçues


Rennes/Roazhon, le 7/04/07
Depeche ABP

Des pères en grêve de la faim devant le parlement de Bretagne pour avoir de droit de voir leurs enfants

Depuis 5 jours Jérôme le Huec, Christian Maréchal et Martial Herbelin sont en grêve de la faim devant le Parlement de Bretagne à Rennes. Ils réclamment la généralisaion de la médiation familliale; la sanction des enquêtes sociales arbitraires et vexatoires; le respect du principe de la résidence partagée de l'enfant chez chacun de ses deux parents; la rationalisation du droit de visite dans les lieux neutres, à défaut de la suppression de ces lieux; la diminution des délais de jugements des affaires en matière familliale et la condamnation des stratégies dilatoires.

Dans Libé de ce 10 avril 2007 un cahier est consacré aux femmes, au pouvoir, aux enjeux, risques et idées reçues, ce sur fond de campagne présidentielle :





Dans ce même Libé on peut remarquer une pleine page (de publicité) consacrée à un communiqué d'une association de pères, urgencepapa.org :




Le communiqué en un format lisible


Un autre article peut aussi retenir l'attention, la famille et l'enfance en Allemagne :




L'article en un format lisible



Insee, 9/2006
Natalité et fécondité dans divers pays du monde

Taux de natalité pour 1 000 habitants
Europe, 10
Allemagne, 8
France métropolitaine, 13
Monde, 21


Plaidoyer de Chirac pour l'axe franco-allemand
elysee.fr avec AFP, le 25 mars

Le président français Jacques Chirac a ardemment défendu l'axe franco-allemand, essentiel à ses yeux pour la construction européenne, dimanche lors d'une conférence de presse à Berlin.

Le président français a participé à son dernier sommet international, à l'occasion des cérémonies du 50ème anniversaire du traité de Rome.

"Il n'y a pas de construction européenne possible s'il n'y a pas d'accord entre la France et l'Allemagne", a jugé M. Chirac, qualifiant la ville de Berlin de "symbole de la réconciliation franco-allemande".

"S'il y a un accord franco-allemand, les choses se développent, plus ou moins vite, mais s'il n'y a pas d'accord franco-allemand, les choses se bloquent"
, a-t-il poursuivi en jugeant que l'axe franco-allemand constitue "une nécessité consubstantielle à l'évolution de l'Europe".

Le chef de l'Etat a assuré qu'il avait toujours eu, en douze ans de présidence, des relations très franches avec les chanceliers Helmut Kohl, Gerhard Schröder puis Angela Merkel.

"J'ai toujours eu avec les chanceliers des relations de confiance et d'amitié", a précisé M. Chirac, en assurant avoir pu parler "sans contrainte" avec ces interlocuteurs, et avoir eu avec eux des discussions "sans détour, sans problème, sans risquer de vexer ou de créer des difficultés".

Parmi tous ses interlocuteurs européens, Jacques Chirac a affirmé n'avoir eu ce sentiment "qu'avec les chanceliers" allemands successifs.

A l'issue des cérémonies de Berlin, Jacques Chirac a salué Angela Merkel pour "l'organisation absolument remarquable de l'ensemble de cet événement".


Actualité | International
Le lourd héritage franco-allemand du président Chirac
Le Figaro, le 9 mars 2007

Entre la France et l'Allemagne, les désaccords se sont multipliés depuis quelques mois.

DÉLICAT et quelque peu suranné, le geste est devenu l'emblème médiatique du couple franco-allemand. À Bruxelles cet après-midi, Jacques Chirac ne manquera pas de gratifier d'un baisemain la chancelière Angela Merkel.

(...) En Europe, la réconciliation franco-allemande est la réalisation majeure de l'après-guerre. Un acquis fondateur qui permet aux deux partenaires de bénéficier d'échanges incroyablement denses et d'une imbrication économique sans équivalent. Symboliquement, les annales retiendront le livre d'histoire franco-allemand, publié l'an dernier, et que Berlin souhaiterait voir faire école dans l'Union.

Mais que la dynamique s'essouffle, que les différends s'accumulent entre les deux rives du Rhin comme des grains de sable dans une belle machine, que les dirigeants ne soient plus véritablement en phase, alors une certaine méfiance reprend le dessus, accompagnée de réflexes de « patriotisme » économique aux relents de protectionnisme.

Les dossiers économiques et industriels sont en première ligne. ...


- En France, les pères sont déchus, sous citoyens -


Benoît XVI dénonce « les mille visages de la violence »

Dans son message de Pâques, Benoît XVI dénonce "les mille visages de la violence"
Le Monde, le 9 avril

Pâques a été célébré cette année le même jour, dimanche 8 avril, dans l'ensemble du monde orthodoxe, chez les catholiques et dans la diversité des Eglises protestantes. De Jérusalem à Pékin, les deux milliards de chrétiens ont célébré l'événement le plus important de leur foi. Avec parfois des messages politiques ...

(...) "Que de blessures, que de souffrances dans le monde !", s'est-il écrié en évoquant les "calamités naturelles" dans les îles Salomon et à Madagascar, puis le "fléau de la faim", "le terrorisme et les séquestrations de personnes, les mille visages de la violence, parfois justifiée au nom de la religion".

(...) Il s'est arrêté sur les drames ...

(...) Il s'est réjoui des "signes d'espérance" ...

(...) Il a enfin exprimé son inquiétude ...

(...) Toutes ces souffrances et injustices mettent "à dure épreuve" la foi des chrétiens, admet le chef de l'Eglise catholique, spécialement quand elles frappent "les enfants innocents, victimes de la guerre et du terrorisme, de la maladie et de la faim". Aussi comprend-il que les chrétiens partagent "les doutes et les désillusions d'un grand nombre de nos contemporains". Mais le sens de la fête de Pâques est précisément que Jésus-Christ "nous a aimés au point de prendre sur lui nos blessures et notre souffrance" et qu'il est "l'espérance d'un avenir meilleur".

Plus d'infos...

- Parfois justifiée au nom de la religion -


Le meurtrier était un docteur en biologie sans histoire


PARIS (AP) - Dans la "dernière ligne droite" avant le premier tour, Nicolas Sarkozy "a décidé d'approfondir" les thèmes du travail, du pouvoir d'achat, de la protection et de l'autorité "qui lui paraissent essentiels pour les Français", a expliqué mardi Valérie Pecresse, porte-parole de l'UMP.

PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a déclaré mardi qu'il n'était "pas choqué" par les attaques de Jean-Marie Le Pen, Ségolène Royal et François Bayrou, normales, selon lui, dans une campagne présidentielle "rude".


Nicolas Sarkozy, invité des 4 vérités, France 2, extrait à propos de la part de l'inné et de l'acquis :






AIX-EN-PROVENCE (AFP) - Deux jeunes hommes de 20 ans et 19 ans sont jugés à partir de mardi devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône pour le meurtre de Ghofrane Haddaoui, 23 ans, sauvagement tuée à coups de pierres en octobre 2004 à Marseille.

Un troisième garçon de 19 ans, également sur le banc des accusés, est poursuivi pour non-dénonciation de crime et comparaît libre.

Les débats se dérouleront à huis clos, les accusés étant mineurs au moment des faits. Deux avaient 17 ans et l'autre 16.


lundi 5 mars 2007, 17h38
Des scientifiques affirment pouvoir prédire des intentions grâce à un scanner cérébral

BERLIN (AP) - Lire dans les pensées ne sera peut-être bientôt plus de la science-fiction: un appareil d'imagerie cérébrale a permis à une équipe de chercheurs allemands de déterminer les intentions d'un individu, tout du moins lorsqu'il s'apprête à réaliser une tâche simple.

Les volontaires qui ne se doutaient pas une seconde que dans la pièce à côté, des scientifiques tentaient de lire dans leurs pensées, s'apprêtaient soit à compter (addition ou soustraction), soit à presser un des deux boutons à proximité.

Ces travaux, conduits par le Dr John-Dylan Haynes, du centre Bernstein de Berlin, ont débuté en juillet 2005. Bien que d'étendue limitée (seules 21 personnes ont été testées jusque-là), la recherche menée à l'Institut de la cognition et des neurosciences Max Planck à Leipzig (150 km environ au sud-ouest de Berlin), a suscité l'intérêt de la communauté scientifique.

Les chercheurs ont demandé aux participants de choisir entre additionner ou soustraire deux nombres quelques secondes avant que ces nombres ne soient visibles sur un écran. Dans cet intervalle, un ordinateur a retranscrit en images les mouvements cérébraux, de manière à prédire la décision, un modèle suggérant une addition, l'autre une soustraction.

L'équipe de Haynes a d'abord essayé d'identifier la partie du cerveau commandant les intentions. En scannant le cerveau, à la recherche d'une zone d'hyperactivité cérébrale observée lorsqu'un patient a à choisir, ils ont découvert que le centre de commande des intentions se situe dans le cortex pré-frontal. Ensuite, ils ont étudié quel modèle était associé aux différentes intentions.

"Si vous saviez quelles signatures de pensée chercher, vous pourriez en théorie prédire avec plus de précision ce que les gens vont faire", a estimé Haynes.

Pour l'heure, lire les pensées est un processus laborieux et les scientifiques n'ont aucune chance de pouvoir espionner subrepticement un processus de décision: l'étude de Haynes ne concerne que des gens face à deux alternatives, et non confrontés aux innombrables choix de chaque jour.

Mais les scientifiques font suffisamment de progrès pour inquiéter les défenseurs de l'éthique, la recherche étant déjà passée de l'identification des régions du cerveau dans lesquelles apparaissent certaines pensées à l'identification de leur contenu.

"Pour la première fois, ces technologies nous donnent la possibilité réelle d'aller chercher à la source ce que quelqu'un pense ou ressent, sans qu'il puisse nous en empêcher", a déclaré le Dr Hank Greely, directeur du centre Loi et Sciences biologiques de l'Université de Stanford. "Le concept même de garder ses pensées privées pourrait être profondément modifié dans le futur", a-t-il jugé.

Certains s'inquiètent déjà de la portée de ces découvertes qui, à l'image du film de science-fiction "Minority report", pourraient inciter les autorités à agir contre des individus avant même qu'un crime ait été commis. Les Britanniques ont déjà mis en place un fichier ADN qui pourrait aider les autorités à suivre les personnes jugées violentes. De plus, le gouvernement a lancé l'idée de détenir les gens présentant un trouble de la personnalité susceptible pourrait conduire à un comportement criminel.

Malgré toutes ces craintes, Haynes voit pour l'instant des applications pratiques bien plus innocentes. Comme de participer au perfectionnement de machines déjà existantes, capables de répondre aux signaux cérébraux et qui permettent ainsi aux paralysés de changer de chaîne de télévision ou de surfer sur Internet.

Dialogue
Nicolas Sarkozy et Michel Onfray
Dans Philosophie Mag n°8

Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.

Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?

N. S. : Que l'être humain peut être dangereux.


(...) N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?

M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.

N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie.

Présidentielle 2007 | L'actu
Pédophilie : tollé contre Nicolas Sarkozy
Le Figaro, 10 avril

Le candidat UMP persiste et signe.

La polémique fait rage
après les propos de Nicolas Sarkozy dans le numéro d’avril de Philosophie Magazine sur la pédophilie. (...) Le souverainiste et catholique revendiqué Philippe de Villiers y voit ainsi « quelque chose qui conduit tout droit à une société que je ne veux pas, celle de l'eugénisme ». A l’opposé de l’échiquier politique, c’est Marie-George Buffet qui condamne « quelque chose d'extrêmement grave qui rappelle des choses qu'on a entendu à d'autres époques ». Plus tôt, Najat Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal, y avait vu le signe d'un « programme profondément réactionnaire et antihumaniste » de l'ancien ministre de l'Intérieur, en le sommant de venir s’expliquer.

(...) Nicolas Sarkozy, qui avait dans un premier temps refusé de « polémiquer » sur ses déclarations, s’est justifié mardi matin sur France2 (son intervention en vidéo). « Qui peut me dire que c'est normal d'avoir envie de violer un petit garçon de trois ans ? Quelle est la part de l'inné et quelle est la part de l'acquis ? », s’est-il interrogé.


Femmes et pouvoir
Simple évidence

Libé, 10 avril 2007

Pour la première fois en France, une femme est en position d'être élue présidente de la République. En pleine campagne, dans le flux ininterrompu des petites phrases, on finirait presque par oublier à quel point cette donnée constitue ­ malheureusement une absolue nouveauté pour la France. ­


Femmes et pouvoir
Les femmes ne savent ni penser ni conceptualiser...
Libé, 10 avril 2007

L'histoire intellectuelle compte de nombreuses femmes, actives dans toutes les disciplines ; mais les historiens-hommes se sont appliqués à les supprimer des encyclopédies. Tenez, une des grosses têtes de la fin de l'Antiquité était une femme. Elle s'appelait Hypatie. Professeur vedette à Alexandrie, elle enseignait les mathématiques et la philosophie néoplatonicienne. ...


Pour en finir avec quelques préjugés
L'anthropologue Françoise Héritier, la neurobiologiste Catherine Vidal et la philosophe Michèle le Doeuff démontent les clichés sur le «sexe faible».
Libé, 10 avril 2007

A Cournon, un père tue sa fille de 26 ans
Le meurtrier était un docteur en biologie sans histoire.
Libé, 10 avril 2007

Ses voisins ne lui connaissaient pas d'histoire, disent pour l'instant les enquêteurs. Il n'avait pas non plus d'alcool dans le sang quand il s'est rendu à la police. Dimanche après-midi, à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), un père de famille de 52 ans a tué sa fille de 26 ans avec une carabine sans que rien, selon les premiers témoignages, ne laisse prévoir un tel acte.

Ce docteur en biologie était sans emploi depuis qu'il avait cessé d'enseigner à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, il y a quatre ans. «Un type de très bon niveau, affirme une source proche de l'enquête. Il broyait un peu du noir ces derniers temps, mais ses proches mettaient ça sur le compte de son inactivité et de son inquiétude au sujet des événements qui se déroulaient dans son pays d'origine, l'Afghanistan.» La famille était arrivée en France il y a trente ans. «Des gens parfaitement intégrés», dit la même source.

Dimanche, la journée s'était déroulée en famille autour du barbecue et de la promenade dominicale. Sans anicroche, ni dispute, ...

Le Figaro, 10 avril
Actualité | France
Agressions à l'acide : un suspect arrêté dans le métro parisien

Un jeune ingénieur aurait reconnu avoir versé de l’acide sur plusieurs femmes dans des métros et des trains de banlieue franciliens.

La police a arrêté mardi matin dans le métro à Paris l’auteur présumé de six agressions commises avec un liquide de type acide contre des usagères du métro et des trains de banlieue. Le jeune homme de 28 ans, ingénieur vivant à Paris, inconnu des services de police, a été repéré après que son signalement eût été établi grâce aux caméras de surveillance du métro.

Il portait sur lui un flacon rempli d'un mélange de lessive de soude et de décapant, caché dans un paquet de cigarettes. Selon une source policière citée par l’AFP, il aurait reconnu les faits. Au cours des trois dernières semaines, il avait répandu ce liquide sur les vêtements des passagères, provoquant de graves brûlures.

"Je suis celui que vous cherchez"

(...) Certaines des six victimes avaient été brûlées au second degré, aux jambes ou aux mains, par cette mixture très corrosive.


- Un type de très bon niveau -


Familles en grande souffrance : des enfants attribués par tirage au sort


Il y a peu, nous apprennions que des scientifiques avaient réinventé le lecteur d'intention, un lecteur de pensées. Par le passé, les détecteurs de mensonges ainsi que les planches oui-ja avaient pourtant été remisés dans les musées pour les uns et abandonnés aux cartomanciens, voyants et astrologues pour les autres.

Extraits du 20h de France 2 du 9 au soir, des informations spectaculaire, « cela ressemble à de la science fiction », à de l'anticipation, nous apprennons que des enfants vont être attribués par tirage au sort, 28 000 familles attendent un enfant or il n'y en a pas assez dans les circuits de l'adoption, nous apprennons aussi que des psychiatres auraient bientôt une solution pour effacer un souvenir bien précis de la mémoire d'un être humain :






PARIS (AFP) - A deux semaines jour pour jour du premier tour de l'élection présidentielle plus de quatre Français sur dix, selon plusieurs sondages, n'ont pas encore arrêté leur choix définitif, un taux très élevé qui maintient un fort suspense sur l'issue du scrutin.

EVREUX (AP) - Un bébé de 18 mois est depuis dimanche après-midi dans un état grave au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen après avoir été écrasé par la voiture de son père alors que ce dernier était en train de la déplacer dans le jardin familial à Thuit-Signol (Eure), a-t-on appris lundi auprès des gendarmes.

La fillette qui avait échappé à la surveillance de ses parents était derrière la voiture lorsque son père a reculé et lui a roulé dessus.

Les pompiers ainsi que le SAMU rapidement arrivés sur les lieux ont été escortés par les motards de la gendarmerie pour le transfert de l'enfant jusqu'au CHU distant d'une quarantaine de kilomètres.

Dans le registre de la désinformation, de la manipulation de l'information, les montages et discours à propos des troubles récents à la gare du Nord, les jeux du cirque selon les rushs que le reporter a prêté à Arrêt sur Images, extraits de l'émission du 8 avril :






CLERMONT-FERRAND (AP) - Les hommes du GIPN de Lyon ont arrêté dimanche soir à Cournon-d'Auvergne, dans la banlieue de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), un forcené de 53 ans qui, pris d'un coup de folie, a tué sa fille de 26 ans d'un coup de carabine, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République de Clermont-Ferrand, Michel Valet.

Le drame s'est déroulée au retour d'une promenade dominicale au sein d'une famille d'origine afghane, parfaitement intégrée, vivant dans un lotissement paisible de Cournon-d'Auvergne, a précisé lors d'une conférence de presse le procureur de la République.

Le père a tiré à deux reprises sur sa fille alors que la mère, deux de ses trois filles adultes et le fils mineur s'étaient installés dans le jardin. Ils se sont précipités à l'intérieur et ont découvert la troisième fille, allongée sur un lit blessée à la tête, le père encore menaçant, avec dans les mains, une carabine Winchester calibre 270, selon Michel Valet.

La mère et une fille ont réussi à arracher l'arme au père qui s'est aussitôt emparé d'un pistolet automatique de calibre 45. La mère et les enfants ont réussi à quitter la maison et prévenir la police.

Après l'intervention vaine du fils aîné venu de Lyon, le préfet du Puy-de-Dôme Dominique Schmidt et le procureur de la République ont fait appel au Groupe d'Intervention de la Police Nationale (GIPN) de Lyon, qui a dépêché une quinzaine d'hommes sur place. L'arrestation s'est déroulée sans effusion de sang, a ajouté Michel Valet.

"Tout laisse à penser que c'est un acte irrationnel, l'homme étant décrit comme un bon père de famille", a souligné le procureur de la République. Il semblerait qu'il appartenait à un stand de tir.

L'homme a été placé en garde à vue, avant son hospitalisation dans un établissement psychiatrique, selon le procureur de la République, qui a par ailleurs précisé qu'une information judiciaire serait sans doute ouverte mercredi matin.


- Les jeu du cirque comme à Rome, il y a 2 millénaires -

USA : bientôt innocenté après 10 ans de prison


BOURG-EN-BRESSE (AP) - Un incendie a détruit lundi soir l'un des bâtiment d'un établissement pour jeunes à Ferney-Voltaire, dans l'Ain, sans faire de victimes, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

L'incendie s'est apparemment déclaré dans un placard à balais d'un des deux bâtiments de l'établissement, entraînant l'évacuation des 17 pensionnaires et de deux enseignants présents sur les lieux, a précisé le sous-préfet de permanence René Duchamp.

Ils ont été relogés par la mairie dans l'immédiat.

Une enquête de gendarmerie déterminera les causes du sinistre, a-t-il ajouté.

DALLAS (AP) - Un procureur américain a reconnu lundi que l'arrestation de James Curtis Giles, un Américain qui a passé 10 ans en prison pour sa participation présumée à un viol collectif, s'était faite sur la base d'une erreur d'identité et un juge a recommandé qu'il soit disculpé.

Si la cour d'appel suit les recommandations du juge Robert Francis comme c'est probable, James Curtis Giles, âgé de 53 ans, deviendrait le 13e accusé du comté de Dallas depuis 2001 à être lavé des accusations qui pesaient sur lui, grâce aux résultats de tests ADN. Le comté de Dallas est l'Etat américain qui détient le record de telles relaxes après erreurs judiciaires.

"J'espère que nous continuerons à prendre les bonnes décisions dans ce genre de situation", a déclaré au juge Giles, qui est noir, lundi. "N'attendez pas aussi longtemps pour rétablir la vérité", a-t-il ajouté.

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- Si la cour d'appel suit les recommandations -

Le Pen « candidat du terroir »

PARIS (AFP) - A deux semaines du premier tour de la présidentielle, le candidat du FN Jean-Marie Le Pen a ciblé son adversaire UMP Nicolas Sarkozy, qu'il se verrait bien affronter au second tour et qu'il a qualifié de candidat "qui vient de l'immigration".

"C'est un candidat qui vient de l'immigration, moi je suis un candidat du terroir. C'est vrai qu'il y a une différence, un choix qui peut être considéré comme fondamental par un certain nombre de Français", a déclaré le leader frontiste qui était invité du Grand Rendez-vous Europe 1/TV5 Monde et Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"J'ai repris la formule de Sarkozy lui-même qui s'est fait gloire, à plusieurs reprises, d'être fils d'immigré (...) Je ne l'aurais pas utilisée si M. Sarkozy ne s'en était pas servi comme un argument qu'il estime favorable", a-t-il ajouté dans une allusion aux origines hongroises, par son père, du candidat UMP.

Le PS a dénoncé dimanche les déclarations de Jean-Marie Le Pen, estimant que "ces propos sont inacceptables et relèvent de la xénophobie exprimée régulièrement par cet homme d'extrême droite".

Le candidat UMP "est pris au piège de sa surenchère identitaire malsaine" avec le candidat FN, déclare dans un communiqué Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS à l'Egalité et au Partenariat équitable.


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- ... Qui se distinguerait ainsi de Sarkozy -


April 9, 2007

Etat des lieux dans le 9-3 : l'association « En Temps »

A la suite, quelques extraits, commentaires et notes de « Justice, la bombe à retardement », Robert Laffont, mars 2007, un brûlot assez sévère.

Il n'est que trop question de pénal, il est assez question du juge pour enfant, il n'est pas du tout question des JAF.

J'en retiens qu'en certaines circonstances, des policiers - et même des avocats - peuvent être poursuivis, mais que les travailleurs sociaux, eux, seraient intouchables. Voir le cas de l'assoc `'En Temps".

C'est scandaleux mais ce serait donc ainsi, un dispositif avec de nombreux tabous et un couvercle sur la marmite.





Quelques pages plus loin, on nous confirme que le 93 est à peu près à la même enseigne que le 92 ou le 95, à Taverny :






Pages 90-91, « les `'ouf" du TGI », ce qui pose « un vrai soucis », « des gens qui relèvent de la médecine » mais qui sont jugés :

La juge : « Donc, monsieur, vous avez été interné, j'avais envie de dire `'enfermé" mais ça ne se dit plus parait-il. » (...) La présidente ironise sur les conclusions de l'expert psychiatrique qui explique que « Le sujet est relativement accessible à une sanction pénale » : « Tout est dans le `'relativement" ! nous voilà bien avancés » (...) « Je ne vais pas vous mentir, je vais vous dire la vérité : j'ai travaillé sur un chantier pendant un mois et j'ai donné un coup de pelle à mon patron. Et maintenant je suis reconnu travailleur handicapé, j'ai deux piqûres de neuroleptiques. »


Page 98, « le problème des mineurs clandestins » :

« Les enfants qui n'ont pas la chance, comme Naza, d'avoir de la famille en Franceattérissent dans des foyers de l'aide sociale à l'enfance comme l'association En Temps à Montreuil-sous-Bois. (...) Ce n'est pas un hasard si certains mineurs isolés que nous plaçons fuguent. Le sort de ces enfants, tout le monde s'en fiche. »


D'un autre ouvrage, de l'histoire de « la protection de l'enfance et [de] la cohésion sociale » :

« La société en recevant l'enfant se met à la place de la famille; elle en accepte les devoirs (...) elle doit faire pour l'enfant ce que ferait la famille elle-même, supposé qu'elle(*) connût ses devoirs et qu'elle eût la volonté et le pouvoir de les remplir (...) elle doit veiller au développement des facultés morales de l'enfant trouvé » Paris, 1838

*) la société ou la famille, dans une logique évidente de distinction des classes et origines ?


Page 117 et suivantes, la bavure policière, ce brûlot complète très bien d'autres références dont je dispose, « une avocate glisse à un confrère : `'Les juges tiennent leur revanche" » :





On pourrait croire que l'administation recherchait la prescription, l'oubli peut être, comme pour, manifestement, d'autres affaires dans ce TGI. Puis, soudainement, comme en écho aux critiques du ministre de l'Intérieur, l'opportunité d'un procès pour lui répondre ? En effet, « il aura fallu cinq ans pour que se tienne enfin le procès » et celui-ci a lieu peu après les accusations de laxisme portées par Nicolas Sarkozy.


Page 106 : « Une policière demande fermement à une femme du public de ne pas utiliser de portable ; celle-ci réplique : `'C'est à moi que vous parlez ? Je ne trouve pas que vous me parlez correctement. Et j'ai sorti mon téléphone pour regarder l'heure. Pas pour téléphoner. Vous me parlez autrement. »

Ce qui me renvoit à mon RDV de juin dernier, avec un OPJ, et ma lecture d'alors, « Journal d'une justice en miettes" » de Dominique Barella : « la crise, c'est aussi celle de la police qui parfois se rêve dans la toute puissance... »


Page 119 :

Dans les couloirs, une avocate, voyant la forêt de micros, demande à une autre : « C'est quoi, ça ?
- Un dossier police.
- encore !
 »
Effectivement, au même moment, on rend le jugement d'une autre affaire de bavure (...) « Geste technique », comme l'appelle la police (...) Reconnu coupable d'homicide involontaire (...) Six mois avec sursit dans l'indifférence générale.
Les journalistes sont tous venus pour l'affaire de Saint-Denis qui vient de reprendre. C'est maintenant au tour de l'avocate des victimes de plaider. Elle met en cause la police du 9-3. Et de citer un audit de l'Inspection générale des services (IGS) (...) Des dérapages imputés à un manque d'encadrement...


Page 120... Dans l'affaire de Saint-Denis, la même avocate en profite pour tirer à boulets rouges sur l'Inspection générale des services, la police des polices : « L'IGS a mis deux mois à obtenir la liste des policiers présents le jour de l'intervention, et certains témoins dont les noms avaient été donnés par les victimes n'ont pas été entendus. »


Page 127, la bavure.

« Un dysfonctionnement grave du TGI de Bobigny qui, selon maître Solitude, a pris pour argent comptant les dires de la police de l'air et des frontières, sans prendre le temps de vérifier quoi que ce soit. A commencer par cette fiche de police extravagante qui indique noir sur blanc que Fatoumata `'parle et comprend le français". »


Page 127 et suivantes, « les victimes ont peur »

« Le jeune s'en tire pourtant avec une relaxe au bénéfice du doute. En totale contradiction avec le jugement qu'elle vient de rendre, la magistrate lui lance, alors qu'il quitte l'audience la tête haute : `'Et qu'on ne vosu y reprenne plus, hein !" »


Page 142, intriguant...

« ... `'En d'autres lieux et en d'autres temps, cela aurait été les assises !"
Allusion au fait qu'au tribunal de Bobigny, aujourd'hui, le curseur pour les attaques à mains armées est placé très haut. Noyés sous le flot d'une délinquance (...) `'Ici, on braque son épicier du coin, sur un coup de tête, quand on a besoin d'argent", constate, désabusée, la procureure.

(...) Les `'nouveaux braqueurs" agissent en électron libres, ils sont imprévisibles parce que inconscients (...) explique un juge d'instruction de Bobigny. »


Page 143, politique pénale et politique tout court, explication dans l'ouvrage :

« `'A Bobigny, un braquage c'est un an, contre trois à Paris et carrément les assises à Mende." Depuis dix ans, en France, on assiste à un effrittement des peines. C'est vrai pour les braquages et plus encore pour les traffics de stups. Rien à voir avec le prétendu laxisme des juges. ... »


145, l'épilogue, on pourrait croire qu'il est question d'un secteur de Nanterre :

« Au tribunal de Bobigny, l'ubuesque le dispute au tragique, le cynisme au dévouement, le dramatique au cocasse... (...) Alors que ce devrait être un véritable laboratoire où sont testés des solutions innovantes, on accepte à Bobigny, en travaillant à flux tendu, une justice d'abattage. On laisse le bateau dériver... C'est un bateau en perdition qui ne coule pas, uniquement grâce à la bonne volonté de l'équipage. (...) Le naufrage guette »

Pendant plus d'un mois, tandis que les avocats étaient en grève, « le tribunal pour enfant a, lui, été carrément mis en sommeil. Aucune mise en examen, mandat de dépôt ou mesure éducative (...) »


- Qu'on ne s'étonne plus de rien -