April 9, 2007

Après Knut, Bilbo ?





La Suède pourrait se prendre d'affection pour un bébé lémurien de six semaines, prénommé Bilbo, rejeté par sa mère à sa naissance dans le zoo Skansen de Stockholm avant d'être sauvé par l'équipe du parc animalier.

AFP/AFP/Skansen-Akvariet


- Sauvé par l'équipe du parc animalier -

April 8, 2007

Le caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes...


« Le faible d'esprit et l'homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi. » Alexis Carrel, L'homme, cet inconnu

« La République, ce n'est pas donner la même chose à chacun », « l'homme n'est pas une marchandise comme les autres. » Nicolas Sarkozy.

« Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français », a dit Nicolas Sarkozy en se référant à « la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution ».


Un extrait de Wikipedia, page d'Alexis Carrel de ce 9 avril :

En 1935, il publia L'Homme, cet inconnu, qui fut l'objet de multiples traductions et rééditions, et dont le succès mondial dure jusqu'aux années 1950. Il y plaide pour un eugénisme éclairé, incluant l'euthanasie de toute une série d’indésirables et le reconditionnement au fouet des délinquants. Des passages misogynes ou mystiques peuvent également choquer le lecteur moderne. La préface de l’édition allemande de 1936 (trois ans après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler) est plus claire :

« En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l'augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s'est montré dangereux. »


Jean Rostand, biologiste et humaniste, recommandait lui aussi l'eugénisme, sous une forme non-violente, approuvant tant les écrits d'Alexis Carrel que la loi nazie de 1933 prévoyant la stérilisation de personnes atteintes de certaines formes de maladies mentales.

En France, Carrel prit une part active aux "Entretiens de Pontigny" dirigés par Jean Coutrot et adhéra au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, parti pro-nazi. En 1941, ses relations avec le maréchal Pétain et ses positions eugénistes lui valurent d'être nommé "régent" de la Fondation française pour l'étude des problèmes humains chargée de "l'étude, sous tous ses aspects, des mesures les plus propres à sauvegarder, améliorer et développer la population française dans toutes ses activités".

PARIS (AFP), extrait - Nicolas Sarkozy s'est efforcé samedi d'apaiser la polémique née de ses propos sur un caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes, tandis que François Bayrou lui décochait de nouvelles flèches et que Ségolène Royal appelait à "une France de la réconciliation".

Des trésors de la langue française :

EUGÉNIQUE, subst. fém., EUGÉNISME, subst. masc.
Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine. Eugénique positive, négative; eugénisme volontaire. Synon. vieilli eugénie. D'autres disent que c'est un gouvernement de francs-maçons qui par anticléricalisme tolère le Malthusianisme; Drumont doit dire que la Révolution et Napoléon ont privé la France d'eugénique (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1907-08, p. 300). Des thèses et des institutions qui veulent faire passer dans nos mœurs les procédés de l'eugénisme raciste, avec la stérilisation des anormaux (BIOT, Pol. santé publ., 1933, p. 47) :

La doctrine officielle réprouve l'eugénisme comme l'euthanasie, ne connaît que l'euh! des hésitations devant le problème des mesures à prendre pour étouffer dans l'œuf la plus terrible atteinte à la dignité humaine.
H. BAZIN, Tête contre murs, 1949, p. 401.


Hygiéniste, subst. (dans l'article HYGIÈNE, subst. fém.)
DÉR. Hygiéniste, subst. Spécialiste en matière d'hygiène. La santé des pauvres est ce qu'elle peut être, disaient les hygiénistes; mais celle des riches laisse à désirer (A. FRANCE, Île ping., 1908, p. 405). La prémunition contre la tuberculose au moyen du vaccin de Calmette et Guérin retient chaque jour davantage l'attention des hygiénistes et des médecins (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 52).


HYGIÈNE, subst. fém.
A. Branche de la médecine qui traite de tout ce qu'il convient de faire pour préserver et pour améliorer la santé.

(...) Hygiène publique. Partie de l'hygiène ayant pour objet la prévention des maladies contagieuses épidémiques`` (Méd. Biol. t. 2 1971). L'hygiène publique a inventé les crachoirs comme Dieu a inventé les femmes. La pureté n'exige pas la rétention, mais l'exutoire (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 247).
Hygiène sociale. L'hygiène sociale s'efforce de prévenir les maladies non contagieuses ou contagieuses, mais non épidémiques, qui en raison de leur durée ont un retentissement social important et à cause de cela sont dites maladies sociales`` (DEGUIRAL, Hyg. soc., 1953, p. 5). Il travaille bien Michou : aussi le voit-on premier en toute matière : arithmétique, dessin, hygiène sociale, calligraphie (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p. 224).

(...) Hygiène mentale. Ensemble des mesures conçues sur le plan de la collectivité pour assurer le dépistage et le traitement des maladies mentales, organiser leur prophylaxie, assurer une meilleure adaptation des sujets à leur milieu et à leur travail`` (Méd. Biol. t. 2 1971) :

2. ... les inspections faites par les soins du Comité National d'Hygiène Mentale ont montré qu'au moins 400 000 enfants, élevés dans les écoles publiques, sont trop peu intelligents pour suivre utilement les classes.
CARREL, L'Homme, 1935, p. 184.



INGÉNIEUX, -IEUSE, adj.
A. [En parlant de pers.] Qui fait preuve d'imagination et de savoir-faire.

(...) B. [En parlant de choses] Qui dénote de l'habileté et de l'imagination. Solution ingénieuse. Mon bon ami, dit le diable d'un air de mépris, tu n'es pas même capable de faire un opéra comique : il y a mille moyens très-simples et mille moyens très-ingénieux d'arriver à un pareil but (SOULIÉ, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 304) :

2. Non, mais quand j'envisage les trésors de rouerie, d'audace tranquille, de sournoiserie ingénieuse, que tu as dû jeter par les fenêtres pour mener à bonne fin une mauvaise action, j'en arrive à me demander si je ne suis pas, mois aussi, le Boubouroche de quelqu'un...
COURTELINE, Boubouroche, 1893, II, 1, p. 57.

(...) REM. Ingénieuserie, subst. fém., hapax. Synon. de usine. La plus grande et la plus perfectionnée torréfaction de café du monde, un ... un inguenho comme on disait autrefois chez nous pour désigner toutes les installations industrielles d'une plantation de canne à sucre au temps de l'esclavage, une ingénieuserie, une machinerie quasi automatique (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 363).

Prononc. et Orth. : [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 « inventif » (J. LE FÈVRE, La Vieille, p. 5 ds T.-L.); 2. ca 1450 « qui dénote de l'habileté, de l'astuce » (Myst. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, XXXI, 27295). Réfection, d'apr. le lat. « intelligent, inventif », de l'a. fr. engignos « id. », attesté dep. ca 1160 (Eneas ds T.-L.; aussi engenious, début XIIIe s., ...

Clonage,
thérapies géniques,
comportements humains,
eugénisme …
Six conférences ONG-UNESCO dont :

L’Eugénisme en France (1913-1941) :
bilan des recherches
par Gwen TERRENOIRE
24 mars 2003

Des remarques préliminaires :

L’eugénisme en France pendant la première moitié du XXe siècle intéresse les historiens depuis quelques années seulement. Sauf quelques exceptions notables, les études viennent plusieurs années après celles concernant les cas américain et anglais et restent encore largement confinées au milieu relativement fermé des chercheurs.

En réalité, les historiens semblent avoir été précédés pendant les années 1970 par des chercheurs en sciences politiques qui au cours de leurs analyses des idées de l’extrême droite, retrouvent Alexis Carrel qui est reconnu par ce mouvement comme un des ses inspirateurs. Carrel conduit au dossier de l’eugénisme passé, ouvrant ainsi un nouveau champ pour les historiens de la science.

Depuis le milieu des années 1990 des contributions importantes ont été faites concernant les relations entre les idées eugénistes et la médecine, la psychiatrie et l’hygiène sociale mais nous sommes encore loin de comprendre le mouvement dans toutes ses ramifications. Le présent exposé a pour objectif de faire le point sur les connaissances acquises en la matière. La bibliographie liste les principaux textes sur lesquels nous nous sommes appuyés.


« Traite des enfants noirs » de la Réunion
Article paru dans le Monde, édition du 08.06.02

Il y a quarante ans, plus de mille enfants issus des milieux pauvres ont été enlevés illégalement à leurs parents et ont servi d'esclaves à des paysans français. « Le Nouvel Observateur » revient sur cette affaire.

MICHEL DEBRÉ, on s'en souvient comme du fondateur de la Ve République, dont il rédigea la Constitution et devint premier ministre, et comme le patriarche d'une grande famille qui a essaimé dans la vie publique française. Mais il a aussi longtemps été député de la Réunion, une île où il était parfois plus facile de se faire réélire que dans une circonscription métropolitaine. C'est là que - dans une discrétion aidée par l'éloignement de médias parfois trop curieux - ce chantre de la démographie, inquiet du manque de fécondité des familles françaises, a trouvé un vivier pour repeupler à bon compte des régions en désertification. Comme la Creuse. Le correspondant du Monde à Montpellier, Richard Benguigui, avait retrouvé au début de l'année une victime de cette traite nouvelle manière, Jean-Jacques Barbey, qui réclamait 1 milliard d'euros de dédommagement à l'Etat pour « enlèvement » ( Le Monde du 9 février). Dans sa dernière livraison, Le Nouvel Observateur revient sur cette douloureuse affaire avec un long reportage signé Mariella Righini.

Sous le titre « Les enfants volés de la Réunion », la journaliste écrit : « quarante ans plus tard, le scandale éclate. Plus de mille enfants issus des milieux pauvres ont été enlevés illégalement à leurs parents et ont servi d'esclaves à des paysans français. Aujourd'hui adultes, colère et espoir mêlés, ils veulent renouer les fils de leur destin. » Pour beaucoup, le drame a commencé dans des foyers pour petits délinquants ou sous la houlette de la DASS locale. « Un trafic d'enfants déguisé », explique Jean-Philippe Jean-Marie, ramassé pour le vol d'un collier de verroterie et envoyé en métropole ; son père était en prison, sa mère faisait des ménages. « Jean-Pierre Gosse, 12 ans en 1964. Il vit dans le bidonville de Sainte-Clotilde. Pour aider sa mère, célibataire, il récupère le cuivre et le verre dans la grande décharge de la capitale. Un jour, deux assistantes sociales de la DDASS l'accostent, un paquet sous le bras. Deux camions en plastique et quatre sucres d'orge pour lui et son frère. «A quelle heure rentre ta maman ? Que fait ton père ? Fais voir où tu dors.» Dans la case : une lampe à pétrole, deux lits. «Ce n'était pas un quatre étoiles», dit cet artisan plâtrier qui vit aujourd'hui à Ahun, dans la Creuse. Les «faiseuses de miracles» reviennent peu après et proposent à la mère d'emmener l'aîné en colonie de vacances. «Colo», «colon», le mot résonne comme «vraies vacances de petit Blanc» aux yeux de la femme de couleur. Et le voilà embarqué en 2 CV camionnette. » parents légitimes

Les voilà donc entassés dans des charters pour la métropole et envoyés vers des fermes isolées de la Creuse, du Gers, de l'Aveyron, du Tarn, de la Lozère ou du Cantal, où ils triment pour des familles de paysans dans des villages où l'on n'a parfois jamais vu de petits Noirs. L'hiver est glacial. Guère d'école pour ces « négros », « noirauds », ou « petits singes », qui dépriment loin de leur île ensoleillée. Pas de contacts avec les parents, foin des vacances promises à la maison. Pis, l'administration, pour faire malgré eux le bien de ces petits sauvages, va jusqu'à déchoir certains parents ou organiser des adoptions sans que les parents légitimes aient été informés. Tout ça sous le patronage de « papa Debré », racontent des victimes à Mariella Righini. Un Réunionnais chargé du foyer de Guéret, Alix Hoair, tente de les aider. Il sera limogé. Il se rappelle toujours ces gamins qui « étaient tous à la même enseigne, celle de l'esclavage ». Voilà qui explique pourquoi Jean-Jacques, Marie-Thérèse ou d'autres ont porté plainte pour « enlèvement et séquestration de mineurs », « rafle et déportation » ou « traite d'enfants » contre ceux qui leur ont « volé leur vie ».

Au cours de ces quatre décennies, beaucoup ont gâché leur vie, certains s'en sont sortis et sont restés sur place, d'autres ont retrouvé leurs racines. Mais tous conservent un sentiment amer contre une politique, et un homme.



L'enfance dans l'ombre du génocide
Le Monde, 6 Octobre 2000

Extrait  une étude précise et sensible, Katy Hazan décrit l'action des institutions juives - laïques et religieuses - qui ont recueilli après guerre les enfants de déportés . Initiées dès le lendemain de la défaite de 1940, les persécutions antisémites poussent immédiatement les juifs à lutter pour leur survie. Avec les rafles de 1942 qui touchent les familles sans distinction d'âge, la dramatique urgence de disperser et de cacher les enfants s'impose aux organisations juives. Totalement prises de court, elles en recueillent des centaines à l'abandon.


Les Réunionnais de la Creuse veulent faire reconnaître leur « déportation » en métropole
Le Monde, le 18 Août 2005

Extrait : De 1963 à 1980, 1 630 enfants ont été transférés. Me Gilbert Collard et Simon A-Poi, président de l'Association des Réunionnais de la Creuse, ont indiqué, mardi 16 août, lors d'une conférence de presse à Guéret, qu'ils assignaient l'Etat devant le tribunal administratif de Limoges pour « violation des lois sur la famille et sur la protection de l'enfance, violation des conventions internationales, non-respect des droits de l'enfant ». L'affaire devrait être examinée à l'automne. « Ce n'est pas gagné, mais c'est une bagarre qu'il faut mener », a déclaré Me Collard, avocat de l'association. Cette nouvelle démarche, qui s'inscrit dans une action engagée il y a trois ans, permettra d'éclairer une histoire méconnue.


Les enfances dérobées de la réunion
Le Monde, 15 Septembre 2005

Extrait : Il y a quarante ans, pour repeupler les zones rurales de métropole qui manquent de bras, l'Etat français entreprend « transfert » de 1 600 enfants réunionnais.ourd'hui, certains d'entre eux l'attaquent en justice pour « violation des droits de la famille ». Le 6 septembre 1966, en fin d'après-midi, deux autocars s'arrêtent devant le foyer de l'enfance à Guéret, dans la Creuse. En descendent plusieurs dizaines d'enfants. Ils arrivent de Saint-Denis de la Réunion. Trente heures de voyage. Ils sont épuisés, hébétés. Les images se bousculent dans leur tête. Ils sont aussitôt entassés dans des chambres collectives. Faute de place, des matelas sont installés dans le couloir.


L’AFFAIRE CARREL
Sur la question de l’eugénisme
Le Monde diplo, juin 1998

L’« AFFAIRE Carrel » a commencé lorsque le Front national (FN) entama, au début de la décennie, une campagne destinée à faire apparaître le médecin français collaborateur Alexis Carrel, Prix Nobel en 1912 pour ses travaux de technique chirurgicale, et auteur en 1935 d’un manifeste en faveur de la solution eugéniste des problèmes sociaux, L’Homme, cet inconnu, comme un penseur digne de figurer au panthéon des savants humanistes en tant que « père de l’écologie ».

Sous cette revendication affichée par l’extrême droite française pointait la volonté très réfléchie de s’avancer derrière une figure « nobélisée » de l’intelligentsia de Vichy : celle d’un homme dont les convictions, le discours public et l’effort institutionnel furent clairement antidémocratiques, ouvertement « biocratiques » et engagés dans une convergence manifeste avec le fascisme mussolinien et le nazisme.

(...) Biologiquement indésirables

RÉCEMMENT remise en lumière par des chercheurs lyonnais, l’appartenance d’Alexis Carrel au Parti populaire français, pro-nazi, pendant la période de Vichy, a été complètement passée sous silence par certains ouvrages, soit par ignorance, soit parce qu’elle contredit leur tendance subreptice à la réhabilitation. Mais il suffit de lire L’Homme, cet inconnu pour comprendre à quelle logique obéit le discours de Carrel. Parler d’eugénisme « positif », « volontaire », « nataliste » à propos de celui qui allait devenir en 1941, après sa carrière américaine, le régent de la « Fondation française pour l’étude des problèmes humains » sous l’autorité de Pétain est une absurdité doublée d’une offense grossière aux victimes du nazisme.

(...) L’eugénisme, on le sait, a été inventé par le statisticien anglais Francis Galton au milieu des années 1860. Fortement marqué par la lecture, en 1859, de L’Origine des espèces de son cousin Charles Darwin (qui refusera définitivement son assentiment à toute recommandation de type eugéniste), Galton formule le raisonnement suivant : la sélection naturelle assurant dans l’ensemble du monde vivant la diversité des espèces et la promotion des individus les plus aptes à partir du tri des variations avantageuses, et corrélativement l’élimination des moins adaptés, la même chose devrait se produire dans la société humaine eu égard aux caractères intellectuels. Or la civilisation développée entrave le libre jeu de la sélection naturelle, permettant une protection et une reproduction indéfinies des existences « médiocres », et induisant ainsi un fort risque de dégénérescence. Il faut donc engager une action de sélection artificielle institutionnalisée afin de compenser ce déficit, d’alléger ce fardeau et d’éviter ce risque.

Qu’en est-il alors de la fameuse distinction entre deux eugénismes, dont l’un serait honorable, et l’autre non ? La convention est de nommer « eugénisme positif » toute recette visant à favoriser les individus « supérieurs » sans pour autant porter atteinte à la survie et à la condition des « inférieurs ». Inversement, on désigne comme relevant de l’« eugénisme négatif » tout discours ou pratique se proposant d’obtenir une amélioration de la qualité biologique par une atteinte portée à l’intégrité de certains individus ou groupes considérés comme dysgéniques. Cela peut aller de l’interdiction de reproduction à l’élimination physique pure et simple, en passant par des stérilisations imposées, etc.

...

Le numéro spécial du Bulletin d’information de La route de l’esclave fait le point sur les multiples activités menées à bien durant cette Année internationale et rend compte de la riche diversité culturelle qui constitue l’héritage paradoxal de l’esclavage : la culture, en effet, a pris sa revanche sur l’histoire en faisant fructifier les apports issus de cette rencontre forcée sans jamais perdre de vue l’horreur.

La traite négrière, l’esclavage et ses abolitions appartiennent à l’histoire. Pour autant, ils n’appartiennent pas au passé. Les enseignements que nous devons tirer de l’une des pages les plus tragiques de l’humanité ont valeur propédeutique. Dans nos sociétés, des mécanismes insidieux peuvent toujours transformer hommes, femmes et enfants en esclaves, en aliénant leur liberté et en niant leur dignité. L’UNESCO n’a pas seulement un devoir de mémoire à accomplir ; elle a également une obligation éthique de vigilance.

Katérina Stenou
Directrice de la Division des politiques culturelles
et du dialogue interculturel

Bulletin d'information
UNESCO, CLT-2005/WS/4


- Verdict : « L'euh! des hésitations devant le problème  » -

Un travailleur social pille un fonds

NEW YORK (Reuters) - Un travailleur social new-yorkais a acheté pour plus de 3,5 millions de dollars de bijoux avec l'argent d'un fonds public d'indemnisation, a-t-on appris auprès de la justice.

Tracy Ball a effectué en mars 604 achats électroniques à Jewelry Television, un détaillant qui vend des bijoux en ligne et par le biais d'annonces TV, a indiqué le procureur du district de Manhattan Robert Morgenthau.

Le compte en banque que Ball, 49 ans, a pillé est géré par le bureau new-yorkais d'indemnisation des salariés, le New York Comptroller.

Ball n'ayant jamais travaillé pour l'administration municipale, les moyens utilisés par le fraudeur pour accéder au compte restent flous.

Ball s'est fait livrer ses commandes par la poste à quatre adresses différentes, dont le refuge pour sans-abri déficients mentaux de Manhattan où il travaillait, a précisé le bureau du procureur. Il encourt jusqu'à 25 ans d'emprisonnement.

PEKIN (Reuters) - Les autorités de la région de Changyuan, dans le centre de la Chine, envisagent d'accorder des promotions sociales aux fonctionnaires selon des critères privilégiant l'amour des parents, a annoncé samedi l'agence Chine nouvelle.

Un demi-millier de membres de la famille, d'amis, de collègues et de voisins vont ainsi être interrogés spécialement par des enquêteurs qui s'intéresseront au comportement de tous les fonctionnaires.

Seront tout particulièrement étudiées à la loupe les valeurs familiales et les habitudes de chacun en matière de consommation d'alcool et de pratiques du jeu.

Les conclusions de ces enquêtes serviront de base à d'éventuelles promotions au travail.

"Notre personnel doit respecter les valeurs chinoises traditionnelles de piété filiale et de responsabilité familiale qui sont le pilier d'une carrière réussie", explique le chef du Parti communiste local
, Liu Sen, cité par l'agence.

Les autorités chinoises craignent un effritement des valeurs morales dans les jeunes générations avides de profiter des avantages de l'extraordinaire boom économique de ces dernières années.


SAN FRANCISCO (Reuters) - La compagnie aérienne Northwest Airlines a annulé un vol sur le point de décoller de Las Vegas à destination de Detroit, parce que le commandant de bord avait proféré des jurons par téléphone puis avait injurié l'un des 180 passagers de l'appareil, ont déclaré samedi des responsables.

"Il a eu ce qu'on m'a décrit comme des mots grossiers", a déclaré Ian Gregor, porte-parole de l'Administration fédérale de l'aviation, au sujet de l'incident, qui a concerné vendredi le vol 1190 des Northwest Airlines.

"A un moment, pendant la phase d'embarquement, il a quitté le cockpit, est allé dans les toilettes, a fermé la porte et a poursuivi sa conversation".

"Les passagers qui montaient à bord de l'avion pouvaient entendre la conversation par la porte des toilettes".

Lorsque le commandant de bord est sorti, un passager lui a reproché son comportement, et le commandant de bord n'a fait que redoubler d'injures, cette fois à l'encontre de celui-ci.

Les policiers ont interrogé le commandant et ont estimé qu'il n'y avait pas lieu de lui faire passer un alcootest. Néanmoins, Northwest Airlines a préféré annuler le vol et le commandant de bord a été renvoyé à sa base à Detroit.


- Les autorités chinoises craignent un effritement des valeurs morales -

« A 13 ans, hébergé par un `'monsieur" »

Sur LDH-Toulon,
"délire carcéral" par Dominique Simonnot
Article de la rubrique prisons
Date de publication : mercredi 5 janvier 2005

La prison est pleine de fous qui ne devraient pas y être. Dans une unité spécialisée de Fresnes affluent des détenus, gravement malades, que la justice a reconnus responsables.

Libération, mardi 04 janvier 2005

(...) Engrenage implacable

« La prison, l’asile du XXIe siècle ? », c’était le titre d’un congrès européen il y a deux ans.
« Il y avait un point d’interrogation parce que nous avions encore l’espoir », ironise Christiane de Beaurepaire, chef de service du SMPR. Quand elle arrive à Fresnes, il y a onze ans, elle découvre que « derrière chaque porte de cellule, il y a un suicidaire potentiel ». « Il y a des morts. On a découvert, un matin, un tas de cendres à la place d’un homme. » Au Centre national d’observation de Fresnes, où défilent pendant six semaines les condamnés à de longues peines en attente d’affectation vers d’autres prisons, elle comprend qu’elle a devant elle un formidable sujet d’études. « La représentation des longues peines en France, 500 à 600 par an. »

En 1999, avec trois collègues, elle débute une vaste observation des troubles psychiatriques des détenus, de leurs antécédents familiaux, de leur vie. Deux ans plus tard, elle élabore un protocole de recherche qui débouchera ­ après bien des méandres ­ sur une étude accablante publiée récemment (Libération du 2 décembre), qui montre que 14 % des prisonniers souffrent de psychoses ­ schizophrénie ou paranoïa­, 40 % de dépression et 33 % d’anxiété généralisée. « Cela met en cause le système public des soins psychiatriques », accuse-t-elle. Elle décrit l’engrenage implacable. La fermeture, en dix ans, de 50 000 lits en psychiatrie, les carences de recrutement et les économies ont entraîné des réductions draconiennes de durée de séjour.

(...) Bouffée délirante

Et voilà un jeune homme au visage infiniment triste. Il raconte, avec des mots choisis, une enfance atroce.
Ses deux soeurs violées par son père, les coups qui pleuvent quand le père rentre ivre. Lui qui, tout jeune, dort déjà dehors, chassé. Puis les foyers et la rue. A 13 ans, hébergé par un « monsieur ». « Je le laissais faire à contrecoeur, j’avais honte, je me sentais sale. » La dérive, l’alcool, les vols, la violence. Le rêve de venger ses soeurs. Et l’agression finale. Responsable. Quinze ans de prison. Hospitalisé à l’UPH depuis un an et demi. « Des fois, j’ai l’impression, dit-il, que le mal, c’est moi, mon double que je dois combattre. » A l’entrée, « le diagnostic était "débilité, psychopathe et simulateur" », rapporte Christiane de Beaurepaire. En dix-huit mois, les progrès sont immenses, mais il est trop tôt pour sortir.

Dans la petite salle aux fenêtres à barreaux, Christiane de Beaurepaire et Monique Jung reçoivent maintenant un Moldave, sans-papier et interdit du territoire. Il vient du grand quartier de la prison de Fresnes. « Il a mangé ses excréments, là il passe son temps à inonder le service. » Une grande flaque d’eau passe sous la porte et envahit le couloir. L’homme, un grand maigre aux cheveux bouclés, entre en haletant : « Je regarde la télé, ça se sait trop. Il veut me tuer moi et ma famille, je ne peux pas rester comme ça tranquille ! Je dois faire ma prière avec Dieu, il m’aide pour tout ! » Il veut retourner avec ses copains. Monique Jung explique : « Avec les autres Moldaves, il prie et cela chasse tous les gangsters, ce qui est essentiel. » Et ajoute : « Lundi, il n’a absolument pas dormi, c’était épouvantable ! Il a déchiqueté son matelas, ses vêtements et a tout jeté par la fenêtre, on a dû l’isoler avec une piqûre ! » Elle l’avertit : « Tant que vous inonderez le service, vous ne pourrez pas retourner en division. » Christiane de Beaurepaire se penche vers lui. Quel jour sommes-nous ? Quel mois ? Quand est-il arrivé en prison ? Oui, il est « bien repéré ». Le grand gars continue. Dieu l’a chargé d’une « mission spéciale, faire sortir de France les Algériens, Tunisiens et Marocains ». Serait-il raciste ? Oui, non, peut-être un peu. Dieu, parfois, frappe sur la table ­« toc, toc, toc » ­ pour lui commander d’arrêter de boire son café. Dieu lui a demandé de ne manger que « du blanc, qui est pur, du poulet, des yaourts ». Gentiment, Christiane de Beaurepaire l’arrête : « Il s’est passé une chose extraordinaire, vous avez fait vos besoins, ce qui est normal, mais ensuite, vous les avez mangés ! »

« Je m’excuse beaucoup, mais j’ai juste mangé le blanc de la merde. »

Verdict : « franchement malade, entre état confusionnel et bouffée délirante ».
Et comme sur lui, s’inquiète Monique Jung, « aucun traitement ne marche », il va passer un scanner au cas où il y aurait en plus une cause neurologique.

ATHENES (AFP), extrait - Les autorités de l'île grecque de Santorin ont annoncé dimanche leur intention de poursuivre en justice l'armateur du bateau de croisière grec Sea Diamond qui a coulé jeudi en mer Egée, estimant que la catastrophe risquait de causer un tort considérable à l'industrie du tourisme.

"Nous considérons qu'il est de notre devoir de lancer des poursuites en justice", a déclaré le gouverneur
de la région dont dépend Santorin, Chrysanthos Roussos.

"Nous devons garantir que les propriétaires du bateau prennent en charge l'opération de nettoyage", a-t-il précisé sur la chaîne de télévision publique Net.

Une petite fuite de carburant apparue à la surface de l'eau a d'ores et déjà été nettoyée, mais selon la Net, les réservoirs du bateau contiennent encore quelque 400 tonnes de pétrole.

Le capitaine du bateau ainsi que ses cinq officiers ont été inculpés samedi pour "négligence ayant causé un naufrage".



PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy s'est efforcé samedi d'apaiser la polémique née de ses propos sur un caractère inné de la pédophilie ou du suicide des jeunes, tandis que François Bayrou lui décochait de nouvelles flèches et que Ségolène Royal appelait à "une France de la réconciliation".

Crédité d'un gain de deux points à 29,5% dans un sondage Ifop-JDD, tandis que ses adversaires socialiste et UDF en perdaient chacun un à 22% et 19%, le candidat UMP à la présidentielle était venu dans une librairie provençale, à Saint-Rémy, signer son livre "Ensemble".

"Il faut que chacun garde son calme", "ce n'est pas en attaquant les autres qu'on progresse dans les sondages", a-t-il déclaré.

Ce qui n'a pas empêché le candidat de l'UDF, requinqué par une embellie dans les intentions de vote (selon deux précédents sondages) en sa faveur et par deux jours de campagne en Corse, de renouveler ses vives critiques: existe-t-il "une société démocratique dans le monde, aujourd'hui au début du XXIe siècle, où l'on accepterait l'idée selon laquelle un enfant serait génétiquement condamné à être pervers ou être suicidaire?", s'est-il interrogé.

M. Sarkozy a aussi été tancé à distance par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, qui a jugé "grave" l'idée "que l'on ne peut pas changer le cours de l'existence".

Jean-Marie Le Pen, candidat FN à l'Elysée, a qualifié samedi de "geste symbolique" sa visite la veille à Argenteuil (Val-d'Oise), indiquant avoir voulu montrer ainsi que "la France est partout chez elle".

"Je suis allé dans la banlieue dans laquelle M. Sarkozy ne va pas pour l'instant", a-t-il déclaré sur Canal +. Comme on lui faisait observer que le candidat UMP avait rappelé s'être rendu "209 fois en banlieue", M. Le Pen a lancé: "très bien ! Qu'il y retourne une 210e !"

Enfin, Ségolène Royal, qui était à Lézignan-Corbières (Aude) devvant quelque 2.000 sympathisants, a appelé de ses voeux "une France rassemblée", "une France de la réconciliation" et non pas "une France de l'affrontement" qu'elle a implicitement reproché à Nicolas Sarkozy de vouloir.


- Verdict : « franchement malade » -

April 7, 2007

L'agresseur de Bertrand Delanoë a disparu

Du France 2 du 6 avril au soir, le naufrage du Sea Daemond :






PARIS (AP) - Azedine Berkane, l'homme qui avait blessé avec un couteau le maire de Paris Bertrand Delanoë en 2002 et avait été interné d'office dans un hôpital psychiatrique, est activement recherché par les forces de l'ordre à la suite de sa disparition dans le cadre d'une autorisation de sortie, a-t-on appris samedi de source policière.

En 2004, Azedine Berkane, aujourd'hui 44 ans, avait été interné à l'hôpital psychiatrique Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) après avoir été jugé pénalement irresponsable de cette agression. Bénéficiant depuis peu d'une autorisation de sortie, il ne s'est pas présenté à un rendez-vous médical.

"Il n'est pas repassé chez lui à son domicile à Bobigny (Seine-Saint-Denis)", a-t-on précisé de source policière, confirmant ainsi l'information révélée samedi par "Le Parisien".

Plus d'infos...

- L'agresseur de Delanoë avait été interné d'office -

Au Garde des Sceaux et Ministre de la Justice

Lettre ouverte - 4 pages au format PDF

Monsieur le Garde des Sceaux et
Ministre de la Justice,


Le 11 décembre 2006 le ministère de l’intérieur m’a informé qu’il vous faisait suivre l’un de mes envois à l’attention de Monsieur Nicolas Sarkozy, ministre d’état, ministre de l’intérieur. En février 2007 je vous écrivais car je souhaitais savoir quelle suite a été donnée par vos propres services.

Question : avez-vous bien reçu ces correspondances ?

Question : vos propres services ont-ils donné une quelconque suite à la correspondance du ministère de l’intérieur ?


Dans l’attente, je vous prie de croire...

Extrait de « Justice, la bombe à retardement », Robert Laffont, 22 mars 2007 :

(...) Suit un dialogue de sourds ...


PARIS (AFP), 14 mars 2007 - (...) Le tribunal correctionnel de Paris a retracé mercredi six heures d'un dialogue de sourds qui a conduit le pétrolier à sa perte.


Les candidats accusés d'éluder la question de la diversité
Le Monde, le 7 avril 2007

"La France a besoin de sa diversité, et de ses talents", lançait Ségolène Royal, jeudi 5 avril, en meeting à Bordeaux. Pourtant, au-delà de déclarations de principe, la question des discriminations et des moyens de promouvoir la diversité reste étrangement absente de la campagne.

PARIS (AFP) - (...) Pascal Clément (Garde des Sceaux) : "Je suis peut-être nul, mais le ministre, c'est moi".


- Est-il possible que Pascal Clément ne sache pas lire ? -

Des « propos terriblement inquiétants » et « glaçants »

PARIS (AFP) - Les récents propos de Nicolas Sarkozy sur la pédophilie et le suicide des jeunes ont été jugés "inquiétants" par le candidat de l'UDF François Bayrou, et qualifiés de "surprenants" par un proche de la socialiste Ségolène Royal.

En campagne en Corse, le candidat de l'UDF a vivement critiqué les "propos terriblement inquiétants" et "glaçants" de M. Sarkozy, dans un récent entretien avec le philosophe Michel Onfray paru dans Philosophie magazine.

Dans cette discussion, le candidat de l'UMP assure "incliner (...) à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions pas gérer cette pathologie".

"Il y a 1.200 ou 1.300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable", poursuit par ailleurs M. Sarkozy.


"C'est un propos très grave, ça voudrait dire qu'on n'a aucune chance, que son destin est joué à l'avance. Je ne crois pas qu'il y ait un médecin, un psychiatre en France qui puisse entendre ces propos sans frémir", a déclaré M. Bayrou.

Pour lui, les propos de M. Sarkozy constituent "un dérapage très lourd de conséquences". "Ce sont des propos qui ne sont plus des propos humanistes, c'est glaçant".

"Dire que les adolescents qui se suicident le font parce qu'ils sont nés comme ça, c'est quelque chose qui nous détournerait de notre travail de prévention, de soins", a-t-il ajouté.

"Si on voulait pousser, ce sont des propos comme on n'en a pas tenus en Europe depuis très longtemps", a dit le candidat UDF.

Plus d'infos...

- « Je laisse les scientifiques répondre », a déclaré Mme Royal -

« Je vais te casser la gueule, sale connard ! »

Le Monde, Quand M. Sarkozy menaçait M. Begag : "Je vais te casser la gueule, sale connard !"

Compte rendu, Nicolas Sarkozy accuse Azouz Begag de "mensonge éhonté"

Les faits, Azouz Begag démissionne sur un brûlot antisarkozyste

Le Monde, 6 avril 2007
Azouz Begag démissionne sur un brûlot antisarkozyste

Lorsqu'ils ont eu connaissance du manuscrit d'Azouz Begag, Dominique de Villepin et Jacques Chirac ont pris la mesure du problème. Le ministre de la promotion et de l'égalité des chances y décrit en détail comment l'ex-ministre de l'intérieur avait menacé de "lui casser la gueule". Comment le premier ministre a dû plier devant lui. En somme, comment Nicolas Sarkozy a imposé ses méthodes et sa politique au gouvernement. Pire, le livre d'Azouz Begag, édité par Fayard, est tout bonnement intitulé Un mouton dans la baignoire, en référence à une phrase de l'ancien ministre de l'intérieur fustigeant les pratiques supposées des musulmans.

Le président et le premier ministre ont donc demandé à Azouz Begag de renoncer à son livre ou, au moins, d'en différer la sortie. Las, l'éditeur avait déjà imprimé et acheminé le livre vers les librairies, et Marianne, qui doit en publier les bonnes feuilles, samedi 7 avril, déjà bouclé. Le ministre a donc dû renoncer à son poste, jeudi 5 avril, afin de "retrouver sa liberté de parole". Et de ne pas mettre MM. de Villepin et Chirac en porte-à-faux. A partir de mercredi 11 avril, le livre sera donc en librairie et Azouz Begag en campagne… pour François Bayrou.

...


Les révélations d'Azouz Begag dans le grand silence médiatique
marianne2007.info, 6 avril 2007

Le limogeage d'un ministre à quinze jours de l'élection présidentielle serait-il un non événement ? Cela expliquerait le grand silence autour de la « démission », hier, d'Azouz Begag. A moins qu'il ne s'agisse d'un stratégie pour mieux étouffer des révélations qui dérangent…

(...) « Tu es un connard ! »
Petit extrait. Azouz Begag, las de passer pour le « beur de service » aux ordres de Nicolas Sarkozy, lâche à quelques journalistes cette « petite phrase » : « Je ne m'appelle pas Azouz Sarkozy ! » Comme il le rappelle dans son livre, Libération en fait le titre d'un article. Lui assume, amusé. Mais on n'éclabousse pas impunément le ministre-candidat. Pour ce trait d'esprit malheureux, Azouz Begag essuie d'abord les remontrances de Villepin puis, sur un tout autre ton, celles de Nicolas Sarkozy en personne. Attention, ça fait mal : « Je décroche. C'est l'offensé. Il me passe un savon tellement incroyable que je ne peux m'empêcher de le consigner sur le champ : « Tu es un connard ! Un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule ! Tu te fous de mon nom.. Azouz Sarkozy ! (…) » Je suis cloué à mon téléphone. A chaque fois que j'essaie de placer un mot, il me coupe : « J'en ai rien à foutre, de tes explications ! Tu vas faire une dépêche à l'AFP pour t'excuser, sinon je te casse la gueule… » » Et ce n'est que début. La suite dans le numéro de Marianne dans les kiosques dès demain !


- Azouz Begag en campagne pour Bayrou -

April 6, 2007

« La justice est sinistrée »


Actualité | France
La responsabilité des magistrats censurée par les Sages
Le Figaro, le 2 mars 2007

Déjà dépouillé d'une partie de ses dispositions, le texte du ministère de la Justicea été amputé de quatre articles par le Conseil constitutionnel.

NOUVEAU coup dur pour la réforme de la justice.
Hier, le Conseil constitutionnel a censuré quatre articles du projet de loi de Pascal Clément sur la responsabilité des magistrats, l'un d'eux concernant la création d'une faute disciplinaire pour les juges. Un échec cuisant pour un texte censé répondre concrètement au fiasco de l'affaire d'Outreau tout comme aux errements imputés au juge Burgaud.

(...) Principal point d'achoppement de la réforme voulue par le garde des Sceaux, la question de la responsabilité des magistrats avait déjà fait grincer des dents le Conseil d'État, qui avait demandé à la Chancellerie de revoir sa copie. En parallèle, les syndicats de magistrats, vent debout contre ce volet du texte, espéraient secrètement qu'il ne passe pas toutes les étapes de la traditionnelle navette.




Le Monde, 6/4/07 - Les autorités sont à la recherche
d'un Français âgé de 45 ans et sa fille de 16 ans


PARIS (AP) - La belle unanimité politique affichée lors de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire d'Outreau quant à la nécessité d'une réforme globale de la justice n'a pas résisté à la campagne électorale, où le thème divise les candidats lorsqu'il est -très rarement- abordé.

Invités le 16 mars dernier par la Conférence des bâtonniers, regroupant les 180 barreaux de France, les représentants des principaux candidats n'ont ainsi pas tous repris la promesse centrale de la commission d'Outreau, à savoir le doublement du budget de la justice.

"La justice est sinistrée et l'ensemble du système judiciaire est à rebâtir", a certes reconnu le conseiller politique de Nicolas Sarkozy et potentiel garde des Sceaux, Patrick Devedjian. Avant de marteler qu'"aucune augmentation de crédit n'aura lieu avant réforme".

Pour l'UMP, il faut d'abord revoir "l'organisation administrative de la justice" et "s'assurer que les finances seront bien employés" afin de "lutter contre la dilution de l'organisation judiciaire" avant de décréter une augmentation globale du budget.


Lors de la même réunion, l'ancien président de la commission d'Outreau, André Vallini, a annoncé que Ségolène Royal "s'engage à doubler le budget de la justice sur cinq ans, ce qui correspond à une augmentation de 20% par an". "Mais il y a aussi des économies à faire dans la gestion de l'Etat", a prévenu le député PS.

Quant à François Bayrou, qui a répondu -contrairement à l'UMP et au PS- à un questionnaire de l'Association de la presse judiciaire adressé à tous les candidats, il propose "un doublement du budget sur dix ans et une grande loi pénitentiaire". "Si la croissance le permet, nous ferons plus vite", a-t-il promis.

Plus d'infos...

- « S'assurer que les finances seront bien employés » -

Le train rate l'arrêt à la gare de l'est

Ce n'était pas le nouveau et très performant TGV Est qui circulait à 574 km/h, ce n'était rien qu'un train venant de la grande banlieue :

Le train rate l'arrêt à la gare de l'Est : 71 blessés
Libé, 6 avril 2007

Les témoins parlent d'un «énorme choc». Les mêmes racontent que leur train venant de Château-Thierry avait pourtant «bien ralenti» et «roulait à faible allure» (...) Le convoi, qui transportait environ 1 600 passagers, a terminé sa course contre le butoir en bout de ligne. (...) Dans ce train transportant des habitants de la grande banlieue venant travailler à Paris, énormément de personnes voyageaient debout (...) On est tous tombés ensemble les uns sur les autres» (...) Elle s'en est sortie sans blessure. Bilan définitif : 71 blessés dont 58 ont été hospitalisés pour la journée




Une nouvelle maladie mentale : l'opposition, URSS, 1971


L'émotion perdure, deux semaines après l'arrestation de deux des leurs devant des écoles, rue Rampal, à Belleville. Témoignages.
«Je veux que les Chinois fassent entendre leur voix»
Libé, 6 avril 2007

Les Chinois ne prennent pas souvent la parole. Mais depuis l'arrestation, il y a un peu plus de deux semaines, de deux des leurs, à la sortie des écoles, rue Rampal, à Belleville, l'émoi est général. «Nos parents travaillent du matin au soir, même sans papiers, pour vivre ici. Ça ne fait pas d'eux des criminels ! Et puis, vous avez déjà vu des clochards chinois, vous ?», s'emporte Zhijian, 19 ans, originaire de Wenzhou, dans le sud de la Chine.

(...) Rêve évanoui. Quelong, lui, ne supporte plus cette pression : «Toutes ces rafles, ces contrôles fondés sur la couleur de peau, ça me donne des haut-le-coeur. La police tend des pièges, à Belleville, Stalingrad, Arts-et-Métiers. La peur s'installe. A la sortie du métro, les sans-papiers se sentent traqués comme des voleurs.»

...


Le Figaro, ''Angolagate'' : Mitterrand et Pasqua seront jugés
Le fils de l'ancien président et l'ex-ministre de l’Intérieur ont été renvoyés en correctionnelle avec 40 autres personnes, dans le dossier de ventes d'armes présumées illicites à l'Angola.

DOUAI (AFP) - Des peines allant de la prison avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle ont été requises jeudi devant la cour d'assises du Nord, à Douai, à l'encontre de sept membres d'une même famille, jugés pour avoir enlevé et torturé à mort un adolescent, Sullivan, en 2004.

L'avocat général Denis Guignard a réclamé 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une peine de sûreté des deux tiers, à l'encontre de Frédéric Byster, 30 ans, et de sa belle-mère, Françoise Borreman, 49 ans, accusés d'enlèvement suivi de mort.

Il a réclamé 15 ans de prison à l'encontre de Marjorie, 27 ans, la femme de Frédéric, et 10 ans contre le frère de celui-ci, Alexandre, 29 ans, jugés pour le même chef.

Ces quatre accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

L'avocat général a par ailleurs requis 12 mois de prison, dont 9 avec sursis, contre deux autres membres de cette famille poursuivis pour ne pas avoir empêché ce crime, l'un des deux étant aussi poursuivi pour avoir modifié l'état des lieux du crime. Il a enfin réclamé 10 mois de prison avec sursis contre une dernière membre, soupçonnée d'avoir modifié l'état des lieux du crime.

Le verdict est attendu vendredi après les plaidoiries de la défense.

Denis Guignard, tout en ne voulant "rien minimiser" des faits, a estimé qu'il fallait les "replacer (...) dans leur contexte", évoquant à la fois la ZUP de Beaulieu à Wattrelos (Nord), où le drame s'est noué, et les relations tendues avec la famille de Sullivan.

"L'insécurité ou le sentiment d'insécurité, c'est ça qui les marque et les conditionne", a-t-il dit, en rappelant "des épisodes préalables (...) de violence".


- L'émoi est général -

« Amin » ?

Extrait de « Justice, la bombe à retardement », on comprend mieux pourquoi je pourrais éventuellement avoir trois enfants et non plus deux :

(...) Suit un dialogue de sourds entre la mère analphabète, qui s'exprime avec un fort accent, et la juge enferrée dans son language juridique qui récite la procédure sans une explication : « Il n'y a pas de retard staturo-pondéral... » La mère est totalement perdue. D'autant plus perdue que, depuis un moment, sans que personne ne le relève, son fils Mohamed a été rebaptisé en cours d'audience « Amin ». Et de son côté, Marie-Hélène s'entête à parler de l'« Azim » de son fils sans que le tribunal comprenne qu'il est question d'asthme.


« j'étais ainsi : pour moi deux et deux ne faisaient jamais quatre,
s'il y avait moyen de croire que cela faisait cinq. »
    L.P. Hartley, The Go Between

« La vérité qui déboule à l'audience est un produit de la superstition. Lachée du ciel ou déchiffré dans les cris du supplicié ou les larmes de la victime, elle n'a pas été formée par une enquête serieuse et impartiale mais par un décrêt paré d'autorité de l'Etat. Sous prétexte que le fait à juger a engendré du mal et de la souffrance, les fonctionnaires de la justice tournent le dos à la raison et au bon sens. »
Eloge de la barbarie judiciaire
Thierry Levy, ed. Odile Jacob


En page 120 de « Plaidoyer pour le mensonge » de Laurent lèguevaque, selon Hervé Lehman, « une lenteur coupable », une justice du temps de la charette à cheval :





Pour lèguevaque, le mensonge, « avion furtif », reste indétectable. Il s'agirait d'ailleurs de l'éternel mensonge. Dans Outreau saison 2 les avocats ont conclu que le jugement rendu aux asisses était « un ovni judiciaire », incompréhensible par les accusés, tout aussi incompréhensible pour les parties civiles également.


- Un dialogue de sourds -

April 5, 2007

Décision du jour : renvoi

La garde de Justine a été confiée au couple Clementz, « tiers dignes de confiance » selon le juge pour enfant de Nanterre. Lors de la précédente audience auprès de la Cour d'appel de Versailles, ce 29 mars 2007, j'ai fait remarquer aux juges que Justine était encore absente, qu'elle ne leurs est plus présentée depuis qu'elle a été placée en Alsace, en novembre 2005.

Ce 29 mars j'ai donc demandé un renvoi car je souhaitais que la Cour d'appel puisse entendre Justine. Mais les juges avaient alors préféré un compromis qui devait consister à recevoir Justine seule, sur commission rogatoire, ce 5 avril.


Mais ce matin, à 9h00, Maître Delphine Roughol, l'avocat de Justine, a annoncé que le couple Clementz n'aurait pas eu le temps d'organiser le trajet de Justine.

Les avocats étaient donc seuls devant la Cour. Eu égard au dossier, il y a eu renvoi au 2 mai.


Depuis novembre 2005, la procédure va ainsi de renvoi en renvoi, du siège à la Cour d'appel, de la Cour d'appel au siège, ce sans que Justine ne soit plus présentée à la Cour d'appel. Cette situation perdure après deux années sans contradictoire à Nanterre, de 2003 à 2005.

Justine a tout de même 13 ans, bientôt 14 ans. C'est un âge ou les enfants ont quelque chose à dire. Même ma cadette, Keïra, aurait quelque chose à dire or elle n'a que 4 ans !

En mai je devrais à nouveau plaider, je pourrais donc encore me plaindre de cette situation, caresser à nouveau de faux espoirs... A moins d'un ultime renvoi ? Et la dernière est qu'il n'y a donc plus de contradictoire chez le juge des tutelles non plus ! J'en suis maintenant quasi blazé face à tant d'hypocrisie, de mensonges et de mauvaise foi.





Ce matin j'ai rentré deux livres : « Pladoyer pour le mensonge » et « Justice, la bombe à retardement ( dans les coulisses de Bobigny ) ». Ces livres complèteront, entre autres, « L'éloge de la barbarie judiciaire », « Le pouvoir psychiatrique », « Le sanglot judiciaire » et « Place Beauvau ».

Nanterre cherchait un malade, souhaiterait me faire passer pour parano à défaut d'autres éléments susceptibles de motiver les décisions du juge pour enfant. L'équipe de Charlie hebdo pourrait avoir identifié un vrai parano :




La vie d'un parano, la sarkozyte
Charlie hebdo du 4 avril 2007


J'attend encore « Une nouvelle maladie mentale en URSS : l'opposition » ainsi que « L'enfance muselée : Un médecin témoigne ».

L'enfance muselée : Un médecin témoigne
De Catherine Bonnet (Auteur), Jean-Yves Hayez (Préface)

De la présentation de l'éditeur : L'auteur témoigne des résistances qu'elle a rencontrées pour faire entendre la voix de ses jeunes patients, tout comme celle de 200 autres médecins et autres professionnels de l'enfance, indignés par les mêmes abus et victimes des mêmes pressions au silence. Elle nous fait découvrir les défaillances de la loi française envers les enfants maltraités. Elle décrit comment d'autres pays occidentaux ont résolu des situations similaires.

Editions Thomas Mols (29 mars 2007)
ISBN-10: 2930480017
ISBN-13: 978-2930480015


Puis toujours afin de situer toutes ces décisions et ma propre affaire dans le contexte social et politique du moment, la campagne présidentielle et les très prochaines élections, une revue de presse :

Un ex-fidèle de Sarkozy entendu par la justice. Témoin assisté, Thierry Gaubert a dû s'expliquer sur une affaire d'abus de biens sociaux.
Libé, 5 avril 2007

Le Monde - Les candidats à la présidentielle confrontés à "ce que veulent les femmes"
Invités par l'hebdomadaire "Elle" à Sciences-Po, huit des douze candidats à l'Elysée ont répondu aux questions sur la parité, la garde d'enfant, les violences faites aux femmes, la contraception...

jeudi 5 avril 2007, 19h54
Réquisitoire mesuré après la mort d'un adolescent

DOUAI (AP) - Des peines allant de dix mois de prison avec sursis à 20 ans de réclusion criminelle ont été requises jeudi après-midi devant la cour d'assises du Nord à l'encontre de sept membres d'une famille accusés d'avoir enlevé et torturé un adolescent à Wattrelos, près de Roubaix, en mars 2004.

Trois d'entre eux comparaissent libres pour non-dénonciation de crime ou destruction de preuves. Les accusés risquent des peines allant de cinq ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité pour ce "petit meurtre en famille", comme l'a qualifié un des deux avocats des parties civiles dans sa plaidoirie.




L'Huma du 5 avril


Le Monde - "Trop de pression" : le testament d'une salariée. Émotion suite au suicide d'une salariée du groupe de restauration collective Sodexho.


Présidentielle 2007 | L'actu
Azouz Begag démissionne
Le Figaro, le 5 avril 2007

Le ministre délégué à la Promotion de l'Egalité des chances veut « reprendre sa pleine liberté de parole » face à Nicolas Sarkozy.

La rupture est consommée :
après s’être rallié à François Bayrou, Azouz Begag a démissionné de son poste de ministre délégué à la Promotion de l'Egalité des chances. Il a envoyé une lettre de démission à Dominique de Villepin, qui "a proposé au président de la République de faire droit à cette demande". Jacques Chirac a aussitôt mis fin aux fonctions d’Azouz Begag, selon un communiqué de l’Elysée.

Azouz Begag, adversaire déclaré de Nicolas Sarkozy, souhaite « reprendre sa pleine liberté de parole », selon un communiqué du premier ministre. Depuis son soutien à François Bayrou le 16 mars, il a été rejoint par le ministre de la Recherche François Goulard.

Azouz Begag doit publier le 11 avril aux éditions Fayard un brûlot contre le ministre de l’Intérieur, intitulé « Le mouton dans la baignoire ». Une référence à une déclaration de Nicolas Sarkozy sur un plateau de TF1 à propos des pratiques de la fête musulmane de l’Aïd, contre laquelle l’ex-ministre s’était vivement élevé sur Canal+.

En visite à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise, Nicolas Sarkozy a ironisé sur la démission d'Azouz Begag. "Vous me l'apprenez. Donc, il va parler maintenant. Voilà une bonne nouvelle", a-t-il lancé.


PARIS (AP) - La plainte déposée par un habitant de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) contre le candidat UMP à la présidentielle et ancien maire de la commune, Nicolas Sarkozy, soupçonné dans la presse d'avoir concédé des avantages à un promoteur en échange d'un rabais sur son appartement, a été déclarée irrecevable, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Nanterre.

Le doyen des juges d'instruction de Nanterre, Alain Philibeaux, qui a reçu la plainte avec constitution de partie civile le 26 mars, a adressé par la suite une lettre au plaignant, Marc Salomone, pour lui indiquer qu'il n'avait pas "qualité à agir" puisqu'il n'était pas victime des faits dénoncés, a-t-on ajouté de même source.


MARMANDE (Lot-et-Garonne) (Reuters) - Un apiculteur du Lot-et-Garonne a demandé au juge des référés de Marmande dans le Lot-et-Garonne d'interdire préventivement les prochaines semences de maïs transgénique d'un agriculteur qui avait déjà reçu la visite des Faucheurs volontaires. Le juge a mis sa décision en délibéré au 24 mai.

KAMPALA (AP) - Un tribunal ougandais a abrogé une loi sur l'adultère jeudi, au motif qu'elle était anticonstitutionnelle et favorisait les hommes.

JAKARTA (AFP) - La justice indonésienne a relaxé jeudi le rédacteur en chef de la version locale du magazine Playboy, accusé d'outrage à la pudeur, en dépit de la pression d'islamistes qui réclamaient une peine exemplaire.




Dessins de Delize, sur Yahoo!



BORDEAUX (AP) - Après l'escalade verbale des derniers jours entre elle et Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal a annoncé jeudi soir qu'"à partir d'aujourd'hui et jusqu'au premier tour de l'élection présidentielle", elle s'adressera "exclusivement" aux Français et "refusera de répondre à toutes les attaques, d'où qu'elles viennent".

BORDEAUX (Reuters) - Neuf policiers ont été blessés mercredi soir par des jets de bouteilles et de pierres lors d'un contrôle d'identité dans une cité de Bassens, près de Bordeaux, apprend-on de source proche des syndicats de police.

PARIS (AP) - La présidente de la société de travail intérimaire Crit, Nathalie Jaoui, a formellement démenti jeudi l'existence d'un système mis en place au sein de son entreprise afin de ne pas payer aux intérimaires certaines indemnités de fin de contrat.

La société Crit Intérim est visée par une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris à la suite d'une plainte de la CFTC déposée en mars 2006 pour vol et escroquerie. Elle a été confiée à la juge d'instruction Sophie Clément, a-t-on expliqué jeudi de source judiciaire.

L'enquête doit tenter de déterminer si des indemnités de fin de contrat auxquelles ont droit les intérimaires n'auraient pas été détournées à l'aide d'un logiciel informatique servant à rédiger les feuilles de salaire.


- Entre mascarade, impostures et hypocrisie -

Secret défense et données sensibles entre toutes mains

TOKYO (AFP) - Des documents secrets sur les destroyers Aegis de la marine japonaise ont été accidentellement divulgués car ils avaient été attachés à des photos obscènes qui ont frénétiquement circulé de marin à marin, a rapporté jeudi le quotidien Yomiuri Shimbun.

Selon le journal, la police nippone est parvenue à cette conclusion au cours d'une enquête sur un officier de marine subalterne de 33 ans, qui avait été surpris en janvier en possession de documents technologiques ultra-secrets auxquels un militaire de son rang n'aurait jamais dû avoir accès.

Les enquêteurs ont conclu que cet officier était entré, sans le savoir, en possession de ces secrets en copiant des photos pornographiques provenant de l'ordinateur d'un de ses collègues. Pour une raison inconnue, les documents sensibles avaient été attachés, de façon invisible, aux images porno.

...

Les secrets de la bombe nucléaire en ligne
La rédaction 01net, le 06/11/2006

« Operation Iraqi Freedom Document Portal » avait des allures d'expérimentation intelligente des vertus collaboratives d'Internet. Mais pourrait bien se transformer en menace nucléaire. Ce site avait été lancé en début d'année par les services de renseignements américains, à la demande de parlementaires locaux. Il regroupait des millions de documents saisis à la suite de l'invasion de l'Irak. Du point de vue des élus, il devait permettre aux internautes de seconder le travail d'analyse de ces textes par la CIA, le FBI... Une tâche a priori herculéenne.

Sauf que, révèle le New York Times, certains de ces documents concernaient les projets secrets des autorités irakiennes de l'époque sur la mise au point de bombes nucléaires. Avec un luxe de détails comme, par exemple, la fabrication de détonateurs pour de telles armes. L'enquête du quotidien a conduit le gouvernement américain à fermer, au moins temporairement, Operation Iraqi Freedom Document Portal.


- A moins que déjà sur internet -

Les huîtres d'Arguin, sur le bassin d'Arcachon, interdites

BORDEAUX (AP) - Les tests biologiques effectués cette semaine sur les huîtres d'Arcachon, dont les résultats ont été transmis jeudi, se sont révélés favorables, a-t-on appris de sources concordantes.

La Section régionale conchylicole du Bassin d'Arcachon annonce dans un communiqué que "toutes les souris sont restées vivantes. La situation reste inchangée. Arguin reste fermé, le Bassin est ouvert".

Les huîtres du Banc d'Arguin, zone de parcs à huîtres situés à la limite entre le Bassin d'Arcachon et l'océan, ont été interdites à la vente jeudi dernier par un arrêté préfectoral, après la mort de deux souris sur trois lors d'un test biologique.

En cas de nouveau test défavorable ce jeudi, la préfecture avait annoncé que l'interdiction serait étendue à l'ensemble du Bassin d'Arcachon. La préfecture n'a pas émis de nouvel arrêté ce jeudi.

Un éventuel arrêté de levée d'interdiction pour les huîtres d'Arguin ne pourra intervenir que jeudi prochain, après un second test favorable, a indiqué une source préfectorale.

BORDEAUX (Reuters) - Le préfecture de la Gironde a pris un arrêté interdisant la pêche, le ramassage, le transport, le stockage, l'expédition et la vente des huîtres du Banc d'Arguin à la suite de tests biologiques défavorables.

L'interdiction vise les huîtres prélevées après le 26 mars qui doivent faire l'objet d'un retrait par les professionnels du secteur alimentaire.

La préfecture précise que "les huîtres en provenance des autres zones de production du bassin d'Arcachon ne sont pas concernées par cette interdiction sous réserve que l'établissement ostréicole apporte des garanties de traçabilité suffisantes".

Elle prévient cependant que si "de nouvelles analyses se révélaient défavorables", la fermeture de la commercialisation interviendrait "sur l'ensemble du Bassin d'Arcachon".

Pour le Banc d'Arguin, "l'interdiction en cours sera levée lorsque deux analyses biologiques successives auront montré que la situation est redevenue normale".

Les résultats des prochains prélèvements seront connus le jeudi 5 avril.

La Section régionale conchylicole Arcachon-Aquitaine, qui avait été prévenue de la décision dès jeudi après-midi, redoutait cette décision depuis l'interdiction des moules du bassin le 15 mars dernier.

Dans le bassin, un millier de personnes travaillent dans l'ostréiculture, secteur qui a fait l'objet de trois périodes d'interdiction en trois ans en raison de la présence de toxines, des mesures administratives qui ont provoqué des actions parfois violentes sur les bords du bassin.

La crise de l'été 2006 avait été aggravée par l'annonce de deux décès suspects chez des personnes ayant consommé des huîtres, finalement mises hors de cause.

Les ostréiculteurs "très très inquiets", selon le président SRCCA Marc Druart, demandent une nouvelle méthode de tests.

Actuellement, les tests consistent à injecter dans des souris des prélèvements effectués sur des mollusques. Les huîtres sont considérées comme impropres à la consommation si une souris décède dans les 24 heures.

Les professionnels demandent que ce délai soit ramené à cinq heures.


- Arcachon aurait été entendu -

Les reliques de la pucelle, l'ISF de Royal, le cas Veuillet, etc


LONDRES (AFP) - Le penchant des Britanniques pour l'espionnage n'épargne pas leurs partenaires, 53% d'entre eux reconnaissant lire en cachette les SMS de l'être aimé pour s'assurer de sa fidélité, selon une étude publiée mardi.


Actualité | Sciences & Médecine
La relique de Jeanne d’Arc est une momie égyptienne

Le Figaro, le 4 avril 2007

Des études poussées révèlent que les restes supposés de la pucelle d’Orléans ne seraient que de vulgaires morceaux de momie égyptienne.

(...) Pourquoi une momie égyptienne ? À partir du Moyen-Âge, l’Europe a importé massivement ces restes utilisés par les apothicaires pour des préparations médicinales.


Le Monde - Les juges de Jeanne d'Arc, brûlée vive place du Vieux-Marché, à Rouen, le 30 mai 1431, avaient ordonné que ses restes soient collectés et jetés dans la Seine. Pour éviter que des reliques de la Pucelle ne fassent l'objet d'un culte posthume. En 1867, pourtant, tandis que les politiques redécouvrent les vertus patriotiques de Jeanne, un bocal d'apothicaire est trouvé, dans le grenier d'une pharmacie de la rue du Temple, à Paris, avec sur le couvercle, en cursives du XVIIe ou du XVIIIe siècle, l'inscription suivante : "Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc pucelle d'Orléans".

PARIS (AP) - Qualifiant de "coup bas" les informations selon lesquelles elle aurait sous-évalué sa villa de Mougins, Ségolène Royal accuse les experts immobiliers d'avoir "menti pour des raisons politiques".

Dans un entretien publié jeudi dans "Sud-Ouest", la candidate socialiste à l'Elysée rappelle qu'elle a acheté ce "pavillon des années 60" à crédit dans les années 1980 avec un Plan épargne logement.

"Moi, je suis partie dans la vie sans rien", lance Ségolène Royal. "J'ai eu mon salaire de fonctionnaire, j'ai eu mon salaire de ministre. Je possède 40% de cette maison", précise-t-elle.

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PARIS (AP) - Roland Veuillet -ce conseiller principal d'éducation qui avait observé cet hiver plus de 50 jours de grève de la faim pour protester contre une mutation disciplinaire décidée à son encontre- vient de faire connaître sa demande d'être affecté à Nîmes, demande dont Gilles de Robien "prend acte", selon le ministère de l'Education nationale.

(...) Le 18 février, Roland Veuillet avait annoncé qu'il mettait un terme à sa grève de la faim entamée 57 jours plus tôt pour réclamer l'annulation de sa mutation d'office de Nîmes à Lyon en 2003.

Selon la justice, le conseiller principal d'éducation avait été sanctionné pour avoir entraîné des dysfonctionnements dans son établissement, en prenant "l'initiative de libérer de leurs obligations" des surveillants pendant une grève des maîtres d'internat. Depuis, Roland Veuillet multipliait les actions pour protester contre cette sanction. Il avait déjà fait une grève de la faim en 2004 pendant 38 jours et avait réalisé des courses à pied sur les trajets Nîmes-Lyon et Lyon-Paris.


PARIS (Reuters) - Yvan Colonna, accusé de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a perdu le procès intenté en référé (urgence) contre Nicolas Sarkozy pour une supposée "atteinte à la présomption d'innocence" dans des discours récents.

Le tribunal a estimé que les propos litigieux du ministre de l'Intérieur, même si ils "suscitaient une impression certaine de culpabilité" d'Yvan Colonna, ne le présentaient pas comme l'auteur du crime et ne portaient pas atteinte à ses droits.

(...) Le 5 janvier dernier, le ministre de l'Intérieur, prié de dire lors d'une visite en Corse s'il pensait qu'Yvan Colonna était l'assassin, avait répondu aux journalistes : "Si vous le savez, il n'y a pas que moi qui le pense, sinon je ne pense pas qu'on l'aurait gardé en prison".

Le 14 janvier, lors de son investiture par l'UMP pour la présidentielle, Nicolas Sarkozy avait vanté la "République réelle à laquelle (il) croit, celle qui met en prison l'assassin présumé du préfet Erignac".

Le tribunal remarque dans ses attendus que dans le premier discours, Nicolas Sarkozy ne fait pas référence à la culpabilité d'Yvan Colonna mais au fait qu'il est en prison. La seconde fois, il parle d'assassin "présumé, c'est-à-dire hypothétique ou supposé, aucunement certain", souligne le tribunal.


Yvan Colonna, accusé de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a été débouté, mercredi 4 avril, de son action en référé contre Nicolas Sarkozy pour "atteinte à la présomption d'innocence" par le tribunal de grande instance de Paris. Il a annoncé son intention de faire appel de la décision. (...) Le Tribunal de grande instance de Paris a estimé que les propos litigieux du ministre de l'intérieur, même s'ils "suscitaient une impression certaine de culpabilité" d'Yvan Colonna, ne le présentaient pas comme l'auteur du crime et ne portaient pas atteinte à ses droits. Par ailleurs, souligne le juge, "rien ne permet de considérer aujourd'hui que l'indépendance ou l'impartialité de la Cour d'assises, qui va connaître des faits reprochés à Yvan Colonna, puissent être altérées par les propos litigieux". Me Gilles Simeoni à la presse, avocat d'Yvan Colonna, a déclaré à la presse :"Nous sommes convaincus que le droit est avec nous (...) S'il s'agissait de deux individus lambda, le juge des référés aurait prononcé une condamnation. Mais la personnalité de M. Sarkozy ainsi que la proximité de l'élection présidentielle ont probablement joué dans la décision du magistrat." Le Monde

LYON (AFP) - Une étudiante centrafricaine de 21 ans se trouve en centre de rétention à l'aéroport de Lyon, d'où elle a failli être expulsée mercredi trois jours avant la date prévue pour son mariage, a-t-on appris auprès de la préfecture et de son avocat.

"Devant la porte de l'avion, elle a refusé d'embarquer. Elle a été automatiquement reconduite au centre de rétention dans l'attente d'être entendue par le juge des libertés", a-t-on indiqué à la préfecture.

Mais pour son avocat, Me François-Xavier Matsounga, elle n'a pas refusé d'embarquer. Selon lui, elle n'a pas pu le faire car elle n'avait pas les documents nécessaires.

"Le passeport de ma cliente a expiré en octobre 2006 et elle n'avait pas de laisser-passer de l'ambassade de Centrafrique pour compenser. Donc le commandant ne pouvait pas la laisser embarquer"
, a-t-il assuré.

Grace Droba devait se marier dans trois jours avec Mathieu Flinois, un Français âgé de 30 ans. "Tout était prêt. Le restaurant était réservé. La robe avait été achetée et les invitations envoyées", a expliqué ce dernier à l'AFP.

Mais "Grace a été arrêtée à la maison le 21 mars dernier et placée en centre de rétention en vertu d'une obligation de quitter le territoire datant de fin janvier que nous n'avons jamais reçue ni contestée puisqu'elle avait été envoyée à notre ancienne adresse à Lyon", a-t-il ajouté.

Grace Droba était entrée en France en novembre 2003 avec un visa étudiant, dont le renouvellement a été refusé en août dernier. En septembre, Me Matsounga a demandé une carte de séjour au titre de la vie privée et familiale, que la préfecture a refusée le 31 janvier.

"Elle ne remplissait pas les conditions", a-t-on simplement déclaré à la préfecture.


- Elle ne remplissait pas les conditions -