September 22, 2006

Quand deux CRS, 9 morts et une tournante occupent nos esprits ?


PARIS (AFP), 18h14 - La polémique sur la justice déclenchée par le ministre de l'Intérieur semblait sur le point de retomber vendredi, Nicolas Sarkozy assurant qu'il n'avait "jamais mis en cause les magistrats dans leur ensemble", et Guy Canivet, le plus haut magistrat du siège, souhaitant que "la polémique s'arrête".

Les deux principaux syndicats de magistrats, l'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM) ont toutefois indiqué craindre "une récidive" de M. Sarkozy.

Sur RTL, M. Sarkozy a assuré: "Jamais je n'ai mis en cause les magistrats dans leur ensemble".

Au journal de 20h de France 2 du 21 au soir, la polémique des suites aux propos du ministre de l'intérieur, des images extrèmement choquantes avec des gros plans du capitaine des CRS hospitalisé, une tournante à la maternelle... Puis l'annonce dans la presse de l'adoption au Sénat du projet de loi relatif à la prévention de la délinquance.

Ce même journal de 20h donnait aussi la parole à Virginie Madeira ainsi qu'à son père. Son livre, "J'ai menti" est maintenant paru et semble à lui seul constituer une critique assez vive des institutions socio judiciaires. Plus tard, Envoyé spécial était consacré aux enfants de l'injustice.

Ce vote intervient peu après l'annonce des drames familiaux relatifs aux suicides et aux infanticides commis par trois pères.

La polémique avec les juges pourrait maintenant avoir un terme. En effet, le maire sera bientôt le pivot du dispositif de la protection de l'enfance. Dans ce domaine, la qualité de la justice devrait donc changer puisque les principaux acteurs ne seront plus les mêmes.

Si vous n'êtes pas d'accord, faites appel (si toute fois c'est prévu) ou allez vivre ailleurs.


Puis des enquêtes étaient en cours des suites aux troubles urbains de la fin 2005, les responsabilités ne sont toujours pas établies. Dans un proche avenir nous reparlerons certainement de Muhittin, celui des trois jeunes qui a survécu lorsqu'ils se sont réfugiés dans le transfo d'EDF en octobre 2005.


PARIS (AP) - Une réunion se tiendra "dans les jours qui viennent" entre les responsables de la police et de justice sur la lutte contre la délinquance en Seine-Saint-Denis, a annoncé vendredi Nicolas Sarkozy sur RTL.

"Il y aura dans les jours qui viennent une réunion entre le préfet de Seine-Saint-Denis, le directeur général de la police, le directeur des affaires criminelles et des grâces et le président du tribunal de Bobigny pour savoir comment on peut améliorer la situation", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Interrogé sur le risque de nouvelles émeutes dans les banlieues à la suite de ses déclarations sur la "démission" des juges de Bobigny, M. Sarkozy a répondu "absolument pas". AP

egp/ir


PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy a déclaré vendredi que seul le jugement des Français comptait après ses déclarations controversées sur la "démission" des juges de Bobigny.


Le Sénat adopte le projet de loi sur la prévention de la délinquance des mineurs
LEMONDE.FR avec AFP • Mis à jour le 21.09.06 | 21h20
Extrait :

En pleine polémique sur les accusations du ministre de l'intérieur sur la "démission" de la justice face aux délinquants en Seine-Saint-Denis, les sénateurs ont adopté, jeudi soir 21 septembre, le projet de loi de Nicolas Sarkozy sur la prévention de la délinquance, qui vise à durcir les sanctions à l'encontre des délinquants mineurs et fait du maire "le pivot" de la politique de prévention dans ce domaine.

Le texte, fermement combattu par la gauche (PS, PCF), a été approuvé en première lecture, avec les voix de l'UMP, de la majorité du groupe UDF et d'une partie des sénateurs radicaux (RDSE). Il doit maintenant poursuivre sa navette à l'Assemblée nationale pour un premier examen.

Salué par Jean-Claude Carle (UMP) comme "novateur" et par Yves Détraigne (UDF) comme "ambitieux mais perfectible", le texte a été dénoncé comme "idéologique et sécuritaire" par la communiste Eliane Assassi et comme "détestable et inutile" par l'orateur PS Jean-Claude Peyronnet."C'est un texte équilibré entre prévention et répression", a estimé le Garde des Sceaux Pascal Clément. Selon le ministre, 107 amendements ont été adoptés, dont 18 UMP, 6 UDF, 6 PS, 1 PCF et 1 RDSE.

"PRÉSENTATION IMMÉDIATE" DES JEUNES DÉLINQUANTS

...


Bobigny : le verdict de l'inspection
LE MONDE | 22.09.06
Extraits :

Deuxième en France pour le nombre d'affaires traitées (plus de 200 000 par an), Bobigny est asphyxié par les procédures pénales et englué dans une pénurie chronique de moyens.

Un vaste audit du tribunal a été réalisé en 2005 par l'inspection générale des services judiciaires.

Bon élève malgré tout de la politique gouvernementale, Bobigny affiche un "taux de réponse pénale" de 83 % en 2005, en plein dans la moyenne nationale.

Mais, chez les magistrats qui affrontent le flot quotidien de la délinquance, "c'est le sauve-qui-peut", confie l'un d'eux, "car les gens travaillent trop, et mal".

PARIS (AP) - Ségolène Royal a dénoncé jeudi soir le "dérapage inadmissible" de Nicolas Sarkozy et sa "mise en cause des magistrats proprement scandaleuse", souhaitant qu'il soit "rappelé à l'ordre" par le président Jacques Chirac et qu'il "rentre dans le rang".

"C'est un dérapage inadmissible", a-t-elle reproché lors de l'émission "Questions d'info" sur "La Chaîne Parlementaire", France-Info et "Le Monde". "Le ministre de l'Intérieur doit être rappelé à l'ordre" par le président, "c'est indispensable", a-t-elle estimé. Si ça ne tenait qu'elle, elle "lui demanderai(t) de présenter immédiatement ses excuses aux autorités judiciaires qui ont été ainsi mises en cause".

Pour autant, la candidate probable à la primaire du PS a estimé que Nicolas Sarkozy "n'a pas porté atteinte à l'indépendance de la justice" et n'est pas allée jusqu'à demander sa démission. "Il faut que le ministre de l'Intérieur rentre dans le rang", "exerce ses tâches" et "que le gouvernement fonctionne correctement", a-t-elle sermonné.

Revenant sur la "forme de démission" reprochée par le ministre aux magistrats de Seine-Saint-Denis, Ségolène Royal a estimé qu'il n'avait "pas à jeter l'anathème sur un service public". "La mise en cause des magistrats est proprement scandaleuse" quand "on connaît la misère de la justice", a-t-elle jugé. Quand il était ministre de l'Economie, "que n'a-t-il pas donné à la justice des moyens pour fonctionner?".

Jacques Chirac "ne peut pas non plus se dédouaner de la situation de misère dans laquelle se trouve la justice", a-t-elle souligné, avant d'insister sur la nécessité de "remettre à niveau le service public". AP

sch/jp

September 21, 2006

Les enfants de l'injustice et le danger de la télé-réalité

France 2, Envoyé spécial
Présenté par Guilaine Chenu, Françoise Joly

Jeudi 21 septembre 2006 20h50
Samedi 23 septembre 2006 02h15

Les enfants de l'injustice
A la rencontre des «enfants de l'injustice», dont les parents sont victimes d'erreurs judiciaires. Ce document donne la parole aux enfants des acquittés d'Outreau, mais aussi aux autres, ceux dont les affaires n'ont pas été autant médiatisées. Tous et toutes tentent de retrouver la «vie d'avant». Certains s'en sont sortis. D'autres ont plongé. Aucun n'en est sorti indemne.

Reportage d'Anne Bourgoin et Virginie Roels
Ligne de mire production.

Association de victime de la télé-réalité
www.advtr.org

Dommages collatéraux de la télé-réalité

Dans son magazine "90 minutes", Canal+ nous propose une enquête de Virginie Roels qui s'intitule "Dommages collatéraux de la télé-réalité".

La présentation de l'émission par la chaîne est la suivante (source Canal+) :

"Confession Intime, C'est quoi l'amour, Super Nanny, Quelle famille, Je veux maigrir, Panique en cuisine, Mon incroyable fiancé… sur les six premières chaînes nationales pas moins de 21 talk-shows, émissions de télé réalité et de « coaching » dévoilent la vie privée de gens ordinaires. De la chair à audimat dont personne n'entend plus parler une fois l'émission diffusée.

Des confidences qui se font de plus en plus dans leur foyer, devant les enfants et les proches, et dont les dommages commencent tout juste à émerger.

Qu'advient-il de ces personnages une fois l'émission diffusée, une fois dévoilés à des millions de téléspectateurs les revers et les secrets de leur vie privée ?

Pour 90 MINUTES, Virginie Roels a rencontré de nombreuses familles qui ont participé à ces émissions, et découvert de réels traumatismes. Les dommages chez une mère humiliée à plusieurs reprises devant ses enfants. Les dommages d'un montage si caricatural et mensonger qu'il a valu à des parents d'avoir une visite des inspecteurs des services sociaux, la Ddass. Les dommages sur l'image d'un restaurant après le passage éclair d'une équipe de coachs. Des dommages enfin qui ont conduit un homme en prison et une femme en dépression.

Pour la première fois, les témoins malmenés ont décidé de se défendre, de porter plainte et de se réunir pour alerter l'opinion du « danger de la télé réalité ». Les familles se plaignent de ne pas avoir reçu l'aide psychologique promise par les équipes de production"Super Nanny"

Les producteurs de ces différentes émissions ont accepté de répondre aux questions de 90 MINUTES sur leurs responsabilités dans ces situations délicates et sur le risque d'exposer en prime time des familles particulièrement vulnérables.

Parmi les témoins, Anaïs, ex participante à Super Nanny. Interrogée par Tv Mag, ses sentiments après son passage dans Super Nanny sont la colère, l'humiliation et la révolte. Avec trois autres familles, elle intente une action en justice, et demande l'annulation des contrats où leur droit à l'image est cédé durant dix ans. Selon elle, tout ce qu'on a vu est faux. Les conséquences : des gens qui dans la rue lui disent qu'elle est une mauvaise mère ou que son mari est un incapable... Ou encore, la travailleuse familiale qui l'aide à la maison a été convoquée à la direction du Développement d'aide en milieu rural en présence d'une assistante sociale pour savoir si chez eux c'était tous les jours comme ce qu'on a vu sur M6..."

Pascal Clément : critiquer la justice implique "mesure et impartialité"


Le tribunal de Bobigny, «une juridiction de combat»
Jean-Louis Nadal, procureur général près la Cour de cassation, s'est rendu jeudi en Seine-Saint-Denis où il affiché un clair soutien aux juges attaqués par Nicolas Sarkozy • Reportage •
Par Alexandra BOGAERT
Libé : Jeudi 21 septembre 2006 - 19:09
Extraits significatifs :

Aurélie Bousquet, jeune avocate, prend elle aussi la défense de cette juridiction: «C’est un parquet qui connaît des difficultés. Ce n’est pas lui qui les crée. D’autant plus qu’il existe un cadre légal, notamment l’ordonnance de 1945, qui interdit de placer un mineur en détention.»

Autre point soulevé par Perrine Crosnier: «Les juges, quand ils entendent des mineurs, travaillent sur un matériau qui leur a été transmis par des fonctionnaires de police. Ce sont eux qui mènent l’enquête au départ. Et force est de constater que ces documents sont souvent des torchons, dus à un mauvais travail des policiers. Ils pensent que, de toute façon, ce qu’ils font ne sert à rien puisque le mineur sera relâché, sauf exception.»

Voilà qui ne fait pas écho à l’«union sacrée» entre magistrats et policiers que Jean-Louis Nadal a appelée de ses vœux: «Un juge seul, ce n’est rien. Un policier seul, ce n’est rien. Bien sûr, il ne faut pas être dans le fusionnel. Mais dans la complémentarité». Encore faut-il s’entendre.


PARIS (AFP) - La séparation des pouvoirs qui préserve notamment l'indépendance de l'autorité judiciaire par rapport au pouvoir exécutif est au coeur de la polémique créée par les propos de Nicolas Sarkozy, fustigeant la "démission" de la justice face à la délinquance en banlieue.

Les critiques d'un membre du gouvernement sur le fonctionnement de la justice constituent-elles une atteinte à la séparation des pouvoirs ?

Pour les magistrats, la réponse est claire: les positions du ministre de l'Intérieur qui a accusé mercredi les magistrats de Seine-Saint-Denis de "démission" face aux délinquants sont une entorse flagrante à ce principe constitutionnel défini par l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen, cité par le préambule de la Constitution de 1958.

Ce dernier stipule que "toute Société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution".


Pour Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy, a clairement porté "atteinte à l’indépendance de l’autorité judiciaire" en "opposant les institutions publiques", en l'occurence la police, dépendant du pouvoir exécutif, et la justice.

...

PARIS (AFP) - La critique du fonctionnement de la justice doit se faire "avec mesure et avec impartialité", a déclaré le Garde des Sceaux Pascal Clément jeudi devant le Sénat, après la polémique suscitée par les propos de Nicolas Sarkozy sur le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

"Je considère que l'indépendance de la justice n'est pas mise en cause lorsque les Français et leurs représentants s'interrogent sur le travail d'un tribunal, mais il faut le faire avec mesure et avec impartialité", a déclaré M. Clément.

"En l'espèce, le fonctionnement du tribunal de Bobigny s'est amélioré et doit continuer à le faire", a ajouté le ministre, qui s'exprimait au Sénat à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la délinquance.

M. Clément a défendu le travail des magistrats de Bobigny en soulignant notamment que "le taux de réponse pénal des mineurs" a augmenté à "plus de 83%" en 2005, contre 72 % en 2002. Selon lui, c'est "le taux de réponse pénal moyen pour la France, ni plus ni moins".

"Cette progression a été rendue possible grâce au renforcement des moyens accordés à Bobigny par l'actuelle majorité", a poursuivi le Garde des Sceaux.

Il faut donner plus de moyens au tribunal de Bobigny "en élargissant l'éventail des mesures mises à la disposition des magistrats pour lutter contre la délinquance, comme le propose le projet de loi que je défends aujourd'hui devant vous", a encore dit M. Clément à l'adresse des sénateurs.

Les plus hauts magistrats de France ont dénoncé jeudi l'atteinte à l’indépendance de la justice par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui avait accusé mercredi le tribunal de Bobigny de "démission" face aux délinquants.

Dans un communiqué sans précédent, Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation, a qualifié les déclarations de M. Sarkozy de "nouvelle atteinte à l’indépendance de l’autorité judiciaire" et a demandé à être reçu par Jacques Chirac.

PARIS (AFP) - En dénonçant la "démission" de la justice face à la délinquance juvénile, Nicolas Sarkozy a pris un risque politique qui l'entraîne au coeur d'une tourmente à sept mois de l'élection présidentielle.

Ses propos sur la "démission" des magistrats de Seine-Saint-Denis face à "des délinquants chaque jour plus violents", ont entraîné de virulentes critiques de la part de la magistrature et de l'opposition.

Dans son propre camp, les critiques sont voilées, mais existent néanmoins, même si l'UMP a clamé que son président "a eu raison".

Dans un communiqué à l'issue d'une réunion d'urgence sur la délinquance, organisée en présence du ministre de l'Intérieur, de Pascal Clément (Justice) et Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale), le Premier ministre a tenu à saluer l'engagement de tous les acteurs dans la prévention de la délinquance, dont les magistrats.

Une façon de corriger les propos de son numéro deux, même si "la réunion s'est déroulée dans un très bon climat", selon une source proche du gouvernement.

La lutte contre l'insécurité est un combat "sans relâche" qui demande "beaucoup d'humilité et beaucoup d'engagement", a déclaré Dominique de Villepin dans l'après-midi à Nice.

Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a lui aussi défendu des magistrats qui ont "pleinement à coeur de faire respecter la règle de droit".

Les plus hauts magistrats ont très fermement réagi.

Pour Guy Canivet, Premier président de la Cour de cassation, les déclarations de M. Sarkozy sont une "nouvelle atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire". Il sera reçu vendredi par Jacques Chirac.

Renaud Chazal de Mauriac, Premier président de la Cour d'appel de Paris, a fustigé "la stigmatisation de la justice à travers des formules chocs et réductrices".

La semaine dernière, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avait remis au président de la République un avis dénonçant les atteintes à la séparation des pouvoirs par Nicolas Sarkozy.

Du côté de l'opposition, les critiques fusent: "Nicolas Sarkozy devrait prendre un peu de repos et un peu de recul", a glissé Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée.

Arnaud Montebourg, porte-parole de Ségolène Royal, a qualifié le ministre de l'Intérieur d'"anti-républicain dangereux" qui "doit être rappelé à l'ordre rapidement".

Pour André Vallini, député PS et ancien président de la commission d'enquête sur Outreau, les déclarations de M. Sarkozy posent "un grave problème démocratique puisqu'elles relèvent d'une atteinte caractérisée à la séparation des pouvoirs".

Mais les amis de M. Sarkozy font barrage pour défendre leur champion.

Le député Yves Jégo estime que M. Sarkozy "pose les vraies questions" et "ne fait que relayer ce que disent les maires, les policiers, les préfets". Il qualifie les réactions des magistrats de "corporatistes".

François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, voit dans la situation en Seine-Saint-Denis, qui symbolise "l'échec" d'une politique menée depuis 20 ans, une justification à "la vraie rupture" prônée par le président de l'UMP pour 2007.

Cette stratégie a pourtant ses limites, estime en substance le politologue Dominique Reynié. "Ce qui apparaît au public, c'est la crise de l'ordre public. Sarkozy se retrouve fragilisé car il a fondé son identité politique sur la sécurité. De plus, son positionnement sur la justice peut inquiéter l'électorat modéré dont il aura besoin au second tour de l'élection présidentielle".

Faits, rumeur et crédibilité


PARIS (AP) - "Les Français savent bien que ce que je dis, c'est la vérité", a répondu jeudi le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, très critiqué pour ses déclarations mettant en cause le laxisme des magistrats face à la délinquance.


PARIS (AP) - Dominique de Villepin réunissait jeudi les ministres concernés par les banlieues après l'agression de deux CRS dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essone) et le rapport du préfet de Seine-Saint-Denis s'inquiétant d'une recrudescence de la délinquance dans son département, a annoncé le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé.

Nicolas Sarkozy (Intérieur), Pascal Clément (Justice) et Jean-Louis Borloo (Affaires sociales) participent à la réunion, a précisé M. Copé. La réunion a débuté à 12h15, a-t-on constaté sur place.

La réunion porte sur "l'ensemble des politiques publiques qu'il convient de mettre en oeuvre" face à la situation dans les banlieues en matière de prévention de la délinquance, d'égalité des chances et de développement économique, selon le porte-parole du gouvernement. AP

egp/mw


PARIS (Reuters), extraits - Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation et plus haut magistrat français, a demandé audience au chef de l'Etat après les propos de Nicolas Sarkozy sur la magistrature, qu'il voit comme une "atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire".

Une telle démarche est sans précédent connu dans l'histoire récente de la justice française.

...
"Une fois de plus, la presse de ce jour rapporte les termes provocants d'une intervention publique du ministre d'Etat, ministre de l'intérieur, mettant en cause le fonctionnement de l'institution judiciaire", écrit Guy Canivet.

"Cette nouvelle atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire et la polémique qui s'ensuit, opposant les institutions publiques, affaiblissent tout autant le crédit de la justice que l'autorité de l'Etat", ajoute-t-il.

PARIS (Reuters), extraits - Laurent Fabius a estimé que supprimer la police de proximité dans les quartiers difficiles était "une faute grave" à imputer à Nicolas Sarkozy, dont la police en matière de sécurité est un "échec avéré".

"On nous avait expliqué qu'on allait changer tout en matière de sécurité (...) moyennant quoi, trois ans plus tard, la situation s'est aggravée", a-t-il ajouté.


04.10.2003 - Inauguration de l'observatoire de la délinquance
Discours de Monsieur Nicolas SARKOZY Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés locales

Mesdames et Messieurs,

La question de la crédibilité des statistiques de la délinquance est récurrente. Il semble d'ailleurs qu'elle suscite plus de polémiques lorsque les chiffres sont à la baisse que lorsqu'ils sont à la hausse…


Libé, 21 septembre 2006
La méthode Sarkozy agressée en banlieue

Après le tabassage de CRS et la parution d'un rapport inquiétant, le ministre de l'Intérieur met en cause le travail des juges.

Premier concerné par le rapport du préfet qui remet en cause le fonctionnement de la police, Nicolas Sarkozy est allé hier après-midi à la préfecture, à Bobigny, pour répondre à ses détracteurs. Il s'en est violemment pris à la justice du département de Seine-Saint-Denis, l'accusant de «démission» face aux délinquants, tout en annonçant un renforcement des effectifs de police (300 fonctionnaires supplémentaires en décembre). «Depuis le début de l'année, le nombre d'écroués dans le département est en baisse de 15,5 % devant des délinquants chaque jour plus violents [...] J'aimerais que l'on m'explique comment on empêche un délinquant de récidiver si l'on n'a pas le courage de le mettre en prison», a-t-il ajouté alors que son texte sur la prévention de la délinquance est actuellement débattu au Sénat. Le président du tribunal de Bobigny, Philippe Jeannin, a répliqué dans la soirée que les accusations de Sarkozy témoignaient d'une «méconnaissance de la réalité quotidienne» de sa juridiction et d'un «mépris du travail des magistrats».

Le ministre de l'Intérieur s'est également rendu au chevet d'un des CRS blessés. Il a «garanti» que les auteurs de l'agression des deux CRS seraient arrêtés : «On ira les chercher un par un !»

Ses amis, qui mesurent le mauvais coup porté par la publicité donnée au rapport du préfet, se sont attelés à désigner d'autres responsables de l'insécurité en Seine-Saint-Denis. François Fillon a déclaré que ce département était le «symbole de l'échec» d'une politique menée depuis 20 ans, «et qu'on n'a pas suffisamment corrigée depuis 2002». Patrick Devedjian a expliqué, lui, que «la situation de la délinquance était un héritage». Philippe de Villiers s'est jeté sur l'occasion pour fustiger le «sarkolaxisme», tandis que Jean-Marie Le Pen se félicitait que le préfet de Seine-Saint-Denis «rompe l'omerta».

Dominique de Villepin, jamais mécontent quand son ministre de l'Intérieur se retrouve en difficulté, a, lui, promis d'apporter des réponses «appropriées» pour «mieux anticiper les risques auxquels sont confrontés» certains policiers.

Rumeurs, anti-rumeur et contre-rumeur
Extrait :

À la fin de la seconde guerre mondiale, alors que la psychologie sociale de l’influence faisait ses débuts, dans le giron des unités de guerre psychologique, aux USA, de nombreuses études ont porté sur la rumeur. Dans l’une d’entre elles, maintenant célèbre, on montrait un dessin à un sujet. Ce dessin représentait un wagon du métro de New-York. Parmi les passagers, un Blanc et un Noir se faisaient face. Le Blanc tenait un couteau à la main. Le sujet devait regarder le dessin et le décrire à un autre sujet, qui ne l’avait pas vu. Ce dernier décrivait à son tour ce que le premier sujet lui avait dit à un troisième sujet et ainsi de suite. En moyenne, après sept relais, le couteau avait changé de main : c’était le Noir qui le tenait. Cette expérience illustre bien l’importance du stéréotype dans la construction de la rumeur : il en commande la direction. Dans l’exemple évoqué, la rumeur change de cible du fait d’un stéréotype selon lequel les Noirs sont violents.


PARIS (Reuters) - La mise en cause par Nicolas Sarkozy des magistrats de Bobigny, accusés de laxisme en matière de délinquance des mineurs, a suscité la colère des deux syndicats de magistrats.

"Il est inadmissible que le ministre de l'Intérieur instrumentalise la justice pour cacher ses échecs en matière de délinquance et pour faire passer en force sa nouvelle loi en matière de prévention de la délinquance", a dit à Reuters Dominique Barella, président de l'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire).

"M. Sarkozy nous montre une nouvelle fois qu'il ne connaît comme réponse à la question de la délinquance que la répression et l'emprisonnement", a dit Côme Jacquemin, dirigeant du Syndicat de la magistrature (SM, gauche)

L'USM dit avoir demandé un rendez-vous au Premier ministre, Dominique de Villepin, "afin qu'il rappelle à l'ensemble des responsables de l'Etat à un peu de mesure".

A la suite d'une lettre du préfet de Seine-Saint-Denis, mettant lui aussi en cause les magistrats, et de l'agression de deux policiers dans l'Essonne mardi soir, Nicolas Sarkozy a critiqué mercredi les juges de Bobigny, qui selon lui n'auraient pas suffisamment recours à l'incarcération.

Dominique Barella estime que ce sont le manque d'effectifs policiers et la paupérisation de la population qui expliquent la hausse de la délinquance en Seine-Saint-Denis.

Les syndicats de magistrats notent que malgré l'adoption depuis 2002 de plusieurs lois réformant la procédure pénale dans un sens plus répressif, les violences aux personnes sont en hausse, si l'on se fonde sur différents outils statistiques.

Les 188 prisons françaises sont en état de surpopulation avec 55.754 détenus au 1er septembre, dont 629 mineurs, rappellent.

Ils soulignent que la philosophie générale de la justice des mineurs est depuis 1945 de faire de la prison un dernier recours. Il est donc légalement difficile, voire impossible d'envoyer en prison de jeunes mineurs, et la détention provisoire (avant jugement définitif) est même illégale en dessous de 16 ans, sauf pour les crimes.

La justice ne ferait donc, aux yeux des syndicats, que son métier en privilégiant des voies alternatives et éducatives. Si elles donnent peu de résultats sur la délinquance, c'est la faute au manque d'effectifs dans les services spécialisés et au manque de place dans les foyers, disent-ils.

L'USM dénonce, par ailleurs, le silence du ministre de la Justice, Pascal Clément, qui aurait dû selon elle réagir aux attaques contre les magistrats.

"Les magistrats n'attendent plus rien de lui, il est sous domination totale de Nicolas Sarkozy. La place Vendôme est devenu le triangle des Bermudes", a ajouté Dominique Barella.


PARIS (AP) - L'Union syndicale des magistrats (USM) a déploré jeudi matin "les propos agressifs du préfet de Seine-Saint-Denis concernant les magistrats du tribunal de Bobigny" et "condamné les déclarations outrancières du ministre de l'Intérieur" Nicolas Sarkozy, "qui, une nouvelle fois, stigmatise la justice et les magistrats".

"En critiquant les institutions de la République le ministre de l'Intérieur affaiblit l'efficacité de l'Etat", a souligné le bureau du syndicat dans un communiqué. "L'USM regrette une fois encore que les défaillances de l'Etat aboutissent à des tensions entre services et à des mises en cause injustifiées".

"M. Sarkozy nous montre une fois de plus qu'il ne connaît comme réponse à la délinquance que la répression et en particulier l'incarcération", a également regretté Côme Jacquemin du Syndicat de la magistrature (SM).

Selon l'USM, "le tribunal de Bobigny est un des plus chargés de France et les magistrats y travaillent sous la tension et l'agressivité permanente".

L'USM en appelle au Premier ministre Dominique de Villepin souhaitant qu'il "rappelle aux préfets qu'il est indispensable que les responsables locaux de l'Etat travaillent en coordination et non dans le cadre d'oppositions stériles".

Mercredi, lors d'un déplacement à la préfecture de Bobigny, Nicolas Sarkozy avait réagi au cri d'alarme du préfet de Seine-Saint-Denis Jean-François Cordet sur une recrudescence de la délinquance, avait critiqué les magistrats de Bobigny, notamment ceux en charge des mineurs, accusés de laxisme.

Les forces de police "ne peuvent pas à elles seules obtenir les résultats que les habitants de la Seine-Saint-Denis sont en droit d'attendre si derrière, tant de délinquants sont remis en liberté et si tant de faiblesse est manifestée à l'endroit de multirécidivistes et de mineurs qui n'ont de mineurs que le nom", avait dénoncé le ministre de l'Intérieur. "De telles décisions sont anormales parce qu'elles témoignent d'une forme de démission devant des délinquants chaque jour plus violents".

"Depuis le début de l'année, le nombre d'écroués sur le département est en baisse de 15,50%", avait expliqué M. Sarkozy. "Cela veut dire qu'un mineur interpellé pour 14 vols à la portière peut être remis en liberté et commettre à la sortie du tribunal ses quinzième et seizième vols à la portière". AP

der/sb

« Oui, c'est à vous que je parle »

LONDRES (AFP) - Le centre de la ville de Middlesbrough dans le nord-est de l'Angleterre vient d'être doté de sept caméras de vidéosurveillance capables d'admonester verbalement le public, grâce à un haut-parleur.

Les employés municipaux peuvent désormais s'adresser directement aux contrevenants depuis la centrale de vidéosurveillance, elle-même reliée au commissariat local.

"La voix s'adresse par exemple à quelqu'un qui jette un papier et dit: +La personne en blouson vert pourrait-elle ramasser ce qu'elle a jeté?+", explique Barry Coppinger, un conseiller municipal pour qui "c'est une espèce d'humiliation publique, mais cela signifie que les gens ne recommenceront plus".

D'après M. Coppinger, les premiers résultats enregistrés depuis août sont encourageants.

Le système a coûté 50.000 livres (74.000 euros) à Middlesbrough, l'une des villes possédant le réseau le plus dense de caméras de vidéosurveillance en Grande-Bretagne.

"ne bougez plus", "retirez la cagoule",
"souriez",
"patientez jusqu'à l'arrivé des forces de l'ordre",

"petit con, tu vas la retirer?",

"t'as pas le droit", "mais tu vas me lacher!"

September 20, 2006

Problème dans l'Essonne, la faute à Bobigny...


BOBIGNY, Seine-Saint-Denis (AP), extrait - Lors de sa rencontre avec une quarantaine de responsables policiers du département, le ministre s'est par ailleurs dit "très mécontent" que les courriers du préfet Cordet aient été divulgués, a rapporté l'un des participants de la réunion sous couvert d'anonymat. M. Sarkozy a expliqué que "quand il y a des problèmes, il faut les faire remonter rapidement, mais il ne faut pas faire de rapport, car il y a toujours un risque de fuite". Le ministre, selon ce responsable policier, "était très remonté". "Il a dit qu'il y avait des choses qui ne s'écrivaient pas, surtout dans un contexte politique". AP

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TF1-LCI, 21 juillet 2006 - Une plaque d'égout a été jetée, la nuit dernière, sur le toit d'une voiture de police qui patrouillait dans une cité d'Evry, dans l'Essonne. Les policiers s'en sont miraculeusement sortis indemnes. Quatre individus ont été interpellés.

"Vers minuit trente, au moment où leur voiture passait sous une dalle de béton, haute d'une quinzaine de mètres, des individus ont jeté une plaque d'égout", explique sur LCI.fr un responsable du commissariat d'Evry. La plaque, d'un poids supérieur à 20 kilos, a atterri sur le toit du véhicule. "Le plafond de la Scenic est complètement enfoncé, on dirait une baignoire !, poursuit le fonctionnaire de police. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de blessés".

EVRY (AFP) - Deux CRS ont été agressés et blessés sérieusement alors qu'ils patrouillaient à bord d'un véhicule banalisé mardi vers 22h00 dans la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes, une agression "manifestement préméditée", selon le préfet de l'Essonne, Gérard Moisselin.

Le véhicule banalisé, à bord duquel les deux CRS patrouillaient, a été la cible de jets de projectiles. Le chef de bord, un capitaine adjoint de la CRS n°3 de Quincy-sous-Sénart (Essonne), est alors sorti du véhicule, et a été "violemment assailli par une vingtaine d'individus", cachés dans des bosquets, selon la direction générale de la police nationale.

"Le conducteur s'est précipité pour lui porter secours. Ils ont été roués de coups au visage et sur toutes les parties du corps, alors qu'ils se trouvaient au sol", précise la préfecture.

"Les deux CRS ont réussi à alerter leurs collègues qui sont arrivés très rapidement sur les lieux et les agresseurs se sont dispersés dans le quartier. Un dispositif de sécurisation a été immédiatement mis en place par les effectifs de la sécurité publique et les CRS, les fonctionnaires ont alors subi des jets de divers projectiles depuis les toits des immeubles", a précisé la préfecture.

Le chef de bord "a subi un traumatisme crânien et facial important, des contusions aux membres supérieurs et inférieurs et deux dents cassées." Il a été transféré à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris au service maxilo-facial pour une intervention chirurgicale.

Le conducteur du véhicule souffre "d'un traumatisme facial, de contusions aux côtes et l'arcade sourcilière a été ouverte". "Il n'a pas été hospitalisé et une ITT de 15 jours lui a été prescrite", toujours selon la préfecture.

Lors d'un déplacement à Bobigny, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a déclaré: "Je vous garantis que nous ne lésinerons pas sur les moyens pour retrouver" les auteurs de cette agression. "On ira les chercher un par un", a-t-il dit.

Il a déclaré que les enquêteurs disposaient "d'empreintes digitales retrouvées sur et dans la voiture (des CRS) ainsi que d'empreintes digitales", décelées sur des restes de pizzas que consommaient les agresseurs derrière un talus en "attendant les CRS".

Au lendemain de l'agression, le Premier ministre, Dominique de Villepin, a promis d'apporter "des réponses techniques appropriées" pour "mieux anticiper les risques auxquels sont confrontées" un certain nombre de forces de l'ordre.

Le chef du gouvernement s'est également engagé à "prendre les dispositions nécessaires" pour que des moyens soient fournis au préfet de Seine-Saint-Denis, qui s'est récemment inquiété d'une diminution "très perceptible" du nombre de policiers et d'une "recrudescence de la délinquance" (dans une note au ministre de l'Intérieur le 13 juin, ndlr).

"C'est un véritable lynchage. Tout ce qui a été raconté est vrai", a déclaré de son côté Julien Dray, député PS de l'Essonne, jugeant qu'"un sentiment d'impunité" s'est instauré dans certaines cités depuis les émeutes de novembre 2005 et que les policiers n'ont "pas les moyens de travailler".

Le Syndicat national des officiers de police (SNOP - majoritaire), qui attend "des sanctions exemplaires", a dénoncé "la lâcheté d'une minorité de jeunes individus".


Qui doit être de source Libé :

A Pau, la justice rectifie Sarkozy

Un commissariat avait été incendié en 2003, le ministre voulait une arrestation exemplaire. Les huits jeunes accusés ont été innocentés vendredi.

Par Gilbert LAVAL
samedi 01 octobre 2005 (Liberation - 06:00)

Des sauvageons qui crient «Vive la France». Les mêmes qui disent avoir désormais «confiance en la justice» en embrassant leurs avocats. Les huit jeunes de la cité de l'Ousse-des-Bois, à Pau, accusés d'avoir incendié au cocktail Molotov un commissariat de quartier le 27 septembre 2003, ont été acquittés vendredi soir par la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques. C'est là toute la contre-performance du ministre de l'Intérieur Sarkozy, qui avait juré au moment des faits que les coupables seraient vite identifiés, traduits en justice et condamnés.

Des enfants hors mariage (140)

> Des enfants hors mariages
> Les parents peuvent donc se coaliser pour des
> raisons différentes et priver leur enfant de père.

Avez vous envisagé que des tiers peuvent aussi priver un enfant de ses parents? Avez vous envisagé que l'un des parents peut disposer de moyens qui lui permettent d'écarter durablement l'autre? Ce serait rare mais il n'y a ni suivi ni indicateurs ou en tous cas, je ne les ai pas trouvés.

La presse vient de relater 3 drames: des pères qui se sont suicidés tuant 7 enfants. Peu après l'alerte à la pédophilie et aux violences conjugales, la société n'a-t-elle pas là un ultime motif pour refuser des DVH à un père, qui qu'il soit? Tant qu'il y a des doutes... Et ce n'est que le père.

> Pourtant comme je l'ai déjà dit ici l'histoire
> de l'enfant n'appartient pas qu'aux seuls parents.

Non, généralement à la mère, au juge, aux travailleurs sociaux, à la famille élargie, souvent à la famille maternelle, à la société, à divers tiers, tiers institutionnels publics ou privés, au politique, aux religieux, ensuite seulement et très accessoirement, au père s'il plie et accepte de se démmettre.

L'inverse est également vrai: si ce ne sont pas les deux parents, parfois ce sont des mères qui sont poussées aux oubliettes voire au suicide sinon convaincues qu'il n'y a pas d'issue.

> Cela me choque, mais nous ne sommes pas
> nombreux à être choqués.

Ca ne me surprend plus. Ca me surprend d'autant moins qu'il n'est question que des momes des autres (et de subventions, de cachets, de bien être, d'intérêts divers, d'utilité publique et que sais-je encore).

> N'est-ce pas la mission de la société que de
> défendre les droits fondamentaux des plus
> faibles, en l'espèce les enfants si les parents
> sont défaillants ?

Ah, la faute des parents... Là, je souligne que ce ne sont pas les parents qui décident lorsqu'ils se présentent chez le JAF ou chez le JPE. Et ce sont encore moins les parents qui décident lorsque l'assistance publique est saisie.

Est-il utile d'aller en justice? Y va-t-on lorsqu'on est incrédule ou lorsqu'on en a pas les moyens? C'est très cher, la justice, et il faut plusieurs années, il faut y résister.

> D'autres pays comme la Suède ou le Portugal y
> parviennent. Pourquoi pas nous?

L'explication pourrait être dans le bac d'une broyeuse, au fond d'un classeur ou dans des rapports tel que celui de Bas-Theron/Branchu.

Page 11, de l'intro, alors que les adultes ne rajeuniront jamais: "le champ recouvre les personnes agées et les personnes handicapées - sur lesquelles l'attention des pouvoirs publics s'est portée beaucoup plus récemment que pour le secteur de l'enfance..."

Mais de toutes façon, la grande tendance est à présent à l'adoption, à la redistribution ainsi qu'à l'enfermement des mineurs. La société pourra donc se passer de parents, notamment de pères. Sur ce dernier point, l'absence de pères, il a été dit dans la presse que l'autorité des services de l'intérieur ainsi que des militaires peuvent palier. Pourquoi s'inquiéter?

Les nouveaux textes ont-il prévus la ligature des trompes et la vasectomie sur recommandation du maire ou serait-ce encore sujet a-éthique?

Rédigé par: Bruno | le 20 septembre 2006

Sur mon propre dossier, au bout de plus de 4 années de harcellement et de travail par ses tantes maternelles, le personnel de l'école, quelques tiers, les travailleurs sociaux puis le juge pour enfant, ma fille a enfin écrit qu'elle souhaitait aller vivre chez l'une de ses tantes maternelles, en Alsace. Un éducateur a même constaté que ma fille m'a raccroché au nez alors qu'elle et moi, nous parlions au téléphone (de quoi ma fille et moi parlions semble être sans la moindre importance pour le juge).
Suite à cela, quasi sur le champ, le juge pour enfant a bouclé le dossier en suspendant durablement tous mes droits sur ma fille aînée. Depuis bientôt un an je ne reçois plus la moindre nouvelle de cette enfant et je n'ai pas le droit de me manifester auprès d'elle : interdit par le juge.


Cela me renvoit à un extrait du rapport 2005 du Défenseur des Enfants: "Il arrive que les adultes se cachent derrière les voeux exprimés par l’enfant pour échapper à leurs propres responsabilités ou pour faire valoir leur propre point de vue."

Et les juges signent, condamnant les pères. La société approuve tout en blâmant ces hommes et ces femmes qui se suicident.


Ce qui suit je l'ai trouvé sur le net, dans un forum. Sur cette toute autre affaire, un juge avait estimé que l'enfant serait mieux chez le père avec des DVH accordés à la mère. Mais au bout de deux ans, l'enfant a "osé lui dire" qu'elle souhaitait vivre chez sa mère. La mère était alors "heureusement (...) toujours dans les escaliers".
Depuis, cette enfant n'a plus de relations qu'avec l'un de ses deux parents, sa mère. Le juge aux affaires familiales n'aurait plus qu'à signer mais non sans règler quelques détails tel que celui de la pension alimentaire :


Bonjour a toutes et tous,
Voila en 2000 J'ai entamé ma procedure de divorce. Malheureusement je n'ai pas obtenue la garde de ma fille car le juge a dis que mon logement n'était pas adapté et il faut dire que mon ex avait fait un tas de fausses déclarations et attestations. Bref, pendant 2 ans j'ai assumé mes droits de visite normalement puis un jour ma fille a osé lui dire qu'elle voulait vivre avec moi.
Sur ces mots il l'a foutue a la porte(elle n'avait que 10 ans) et heureusement que j'etais toujours dans les escaliers sinon elle aurait passé la nuit dehors.
Je vous passe certains détails concernant mes démarches et les papiers disant qu'il m'en confiait bien la garde que j'ai du lui faire signer afin de me couvrir.
Depuis Elle n'a plus aucune nouvelle de lui mais la chose qui m'a fait le reconduire en justice c'est que lorsqu'elle lui a envoyer un cadeau a l'occasion de l'anniversaire de son père, il lui a retourné en disant qu'il ne voulait rien d'elle.
J'ai donc entamé des demarches pour que 1er le lieu de résidence chez moi de ma fille soit decidée par le juge et 2eme qu'il lui verse une pension afin de m'aider à l'elever.(si il ne veut plus lui parler qu'il assume au moins certains frais liés a ses depenses)
Tant qu'il me faisait la misère a moi (et il m'en a fait voir de toutes les couleurs, vole de voiture pour que je ne puisse plus travailler, il m'a jeter de chez moi avec violence...)je ne disais rien pour ne pas envenimer les choses mais la il est aller trop loin et il touche a ma fille donc je ne me laisse plus faire.
Le 17 nous repassons devant le juge apres qu'il ait fais plussieurs fois reporter la séance, et mon avocat m'annonce qu'il a enfin recu les pièces de la partie adverse et que sa fiche de paie n'est que de 680 euros.Il me precise aussi qu'il n'y a pas de cumul marqué sur ca fiche de paie.
Alors la je suis vraiment en colère car je sais ou il travail et je sais que ce n'est pas le montant de son salaire. De plus il est habillé entièrement en marque sportives qui coutent une fortune si vous voyez ce que je veux dire et ce n'est pas avec 680 euros de salaire un autre enfant a charge car il a un autre enfant et une compagne qui ne travaille pas qu'on peut se payer ce genre de choses.

Comment puis-je prouver que ce n'est pas son vrais salaire?


Un acteur agressé, deux paumés jugés
Prison ferme pour une des jeunes SDF qui avaient frappé Jean-Hugues Anglade fin 2005.
Par Jacqueline COIGNARD
Libération, 20 septembre 2006 - 06:00

... «C'est d'ailleurs ce qu'il y a d'incroyable dans cette histoire, souligne Me Yves Lamer, défenseur de la jeune fille, puisque nous avons une victime qui ne reconnaît ni l'un, ni l'autre, ni le chien. Mieux : elle reconnaît une autre personne ! Et ces deux-là qui s'accusent !» On sent une petite pointe de regret quand l'avocat ajoute : «Ils avaient avoué avant que j'intervienne.»

... On frôle même l'erreur judiciaire : les soupçons se portent d'abord sur Ornella et Gregory, deux autres SDF du coin. Mais en pleine affaire Outreau, le juge d'instruction se montre prudent, même si Anglade «reconnaît formellement» Ornella. Ceux-ci sont bientôt «disculpés par des éléments objectifs», rappelle le président. «Gregory est allergique aux chiens. Des expertises le prouvent», précise la procureure.

...
«Déclencheur». Quel que soit «l'élément déclencheur», cette affaire aura permis à deux jeunes aux parcours chaotiques de sortir de la rue, se console Me Joëlle Soussan, avocate de Guillaume [20 ans]. «Ce n'est pas une excuse tout ce qui m'est arrivé [mère invalide, père incestueux évanoui dans la nature depuis des années, vie dans la rue depuis l'âge de 13 ans, ndlr]. Je m'excuse et je veux m'en sortir», dit Aurore [19 ans].

Mais, allant au-delà des réquisitions, le tribunal l'a condamnée à dix-huit mois de prison dont six fermes, Guillaume écopant de quinze mois avec sursis. Et ils doivent conjointement verser 10 500 euros de dommages et intérêts à l'acteur.

Explosion de la violence dans le "9-3"


Le Monde, 19 septembre 2006
Violences et banlieues : le cri d'alarme du préfet du "9-3"

Dans une note adressée - le 13 juin 2006 - au ministère de l'intérieur, Jean-François Cordet décrit une situation explosive en Seine-Saint-Denis : délits en augmentation, policiers démotivés, islamistes mobilisés.

BONDY, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Ségolène Royal a estimé que la politique d'immigration prônée par Nicolas Sarkozy créait "un désordre injuste" auquel elle a opposé son concept "d'ordre juste".

Le ministre de l'Intérieur a annoncé la régularisation d'environ 7.000 parents d'enfants sans papiers, un chiffre similaire à celui qu'il avait avancé pendant l'été avant la fin du dépôt des dossiers des familles.

"Si on annonce les résultats avant même que les critères soient examinés au cas par cas, on ne dit pas la vérité", a estimé Ségolène Royal à Bondy, en banlieue parisienne, en marge d'une réunion de ses partisans.

"Si on veut demander aux gens d'avoir des droits et des devoirs, c'est-à-dire d'appliquer les règles de la République française alors il faut être juste dans l'application de ces règles-là. M. Sarkozy fabrique du désordre injuste", a ajouté la présidentiable socialiste préférée des sondages.

Face à cette politique, elle a prôné la restauration d'un "ordre juste", l'un de ses thèmes favoris de campagne tout comme l'avènement d'une "République du respect".

Le journal Le Monde a publié mardi une note du préfet de Seine-Saint-Denis, adressée au directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, dans laquelle il évoque une explosion de la violence dans son département depuis les violences urbaines de novembre dernier.

"Nous sommes dans des situations extrêmement tendues. Ce cri d'alarme doit être écouté. La police de proximité doit être rétablie", a plaidé Ségolène Royal.

"Nicolas Sarkozy recueille les fruits de la destruction du service public de la police et de la justice. S'il s'est trompé, il s'est trompé mais il faut qu'il le reconnaisse. Il est urgent de remettre à niveau les moyens de fonctionnement de la police de proximité et de la justice pour que le service public cesse d'être découragé", a-t-elle martelé.

September 19, 2006

Total de 7 infanticides, deux suicides et un suicide raté


On peut blamer ces pères tout comme on peut se demander ce qu'ont fait les services socio judiciaires, si ces derniers ont bien suivi correctement ou non les familles concernées, j'en doute.

Les difficultés du divorce, du veuvage, de la séparation en général et du suicide en particulier ont été documentées dans Etudes&Résultats de mai 2006 :

En 2003, 10 660 décès par suicide
ont été enregistrés dont 7 940 pour
des hommes et 2 720 pour des femmes.
Toutefois, les phénomènes
de sous-déclaration, estimés
aux environs de 20 à 25 %, porteraient
ce nombre aux alentours de 13 000.



Les taux de décès les plus élevés
sont par ailleurs le fait des veufs
(58,8 pour 100 000), puis des personnes
divorcées (37,3)
, les célibataires et les
personnes mariées présentant les taux
les plus faibles (20,4 et 16,8 ).

En France métropolitaine, ce sont
notamment 16 % des personnes divorcées
ou séparées qui ont déclaré, dans
l’enquête SMPG, avoir fait une tentative
de suicide au cours de leur vie.



"Triste actualite j ai peur "
Envoyé par ...1312 le 19 septembre à 13:57

Après la ciotat tourcoing l'isère J'ai peur que les prochaines célébrités de la une des journaux ne soient mes enfants Les lettres que je recois de leur papa depuis l'expertise psychiatrique m'inquiètent on dirait qu'il est convaincu d'avoir gagné il est sur de lui fou de certitudes alors que j'ai bel et bien entendu l'expert lui rentrer dedans pendant 2 heures
Le rapport doit tomber d'un jour a l'autre et si il ne le supportait pas ?
Cette actualité me terrifie Je n'arrive pas a comprendre comment autant d'enfants peuvent être assassinés par leur père et que la justice laisse faire


GRENOBLE (AFP) - Deux pères de famille français ont chacun tué leurs trois enfants avant de mettre fin à leurs jours, dans deux affaires séparées survenues à quelques heures d'intervalle, a-t-on appris de sources judiciaires.

Près de Grenoble (sud-est), un père de famille a été retrouvé mort mardi matin à son domicile, près des corps de ses trois enfants âgés de 6 à 16 ans, qu'il a probablement abattus avant de se suicider.

Les corps ont été découverts par la mère, qui a alors appelé les pompiers.

Elle avait eu lundi soir une altercation avec son mari, âgé de 43 ans, et avait passé la nuit en dehors de son domicile, a précisé à l'AFP Jean Villard, le maire de Bougé-Chambalud, où le drame a eu lieu.

Ce triple homicide survient après l'annonce lundi d'un drame similaire dans le nord de la France, où un homme de 37 ans, en instance de divorce, a tué ses trois enfants à coups de couteau avant de se pendre à son domicile de Tourcoing.

Les corps des enfants, deux garçons de 9 et 6 ans et une fillette de 4 ans, ont été découverts sans vie et portant la trace de multiples coups de couteau, à côté du cadavre du père, lui-même pendu à une poignée de porte dans son appartement, selon des sources judidiaires.

La mère, une enseignante âgée également de 37 ans, et le père informaticien étaient en instance de divorce. Ce dernier avait régulièrement la garde des enfants le week-end, c'était une "convention amiable", a ajouté le procureur.

Les trois enfants ont été retrouvés allongés par terre, l'un à côté de l'autre, dans la pièce principale du petit appartement, où leur père habitait depuis deux ans.

Par ailleurs, en Bretagne (ouest), un restaurateur a tué par balles dans la nuit de samedi à dimanche son fils de 10 ans avant se blesser lui-même grièvement, mais sans parvenir à mettre fin à ses jours.

L'homme était séparé de son épouse depuis plus d'un an et recevait son fils pour le week-end.

GRENOBLE (AP) - Les corps de quatre personnes, un père et ses trois enfants tués par balles, ont été retrouvés mardi matin à leur domicile de Bougé-Chambalud (Isère), a-t-on appris auprès de la gendarmerie. Ils ont été découverts vers 8h30 par la mère des enfants qui, après avoir eu lundi soir une altercation avec son compagnon, n'avait pas passé la nuit au domicile conjugal.

Selon les premières constations des enquêteurs, le père à vraisemblablement abattu ses trois enfants avant de retourner son arme contre lui après le départ de sa femme du domicile.

"Le couple battait de l'aile. C'est sans doute un drame de la séparation", a commenté Jean Villard, le maire de cette petite commune située près de Roussillon, joint par téléphone. AP


GRENOBLE (AFP) - Un père de famille âgé de 43 ans a été retrouvé mort mardi matin à son domicile à Bougé-Chambalud (Isère) près des corps de ses trois enfants, qu'il a probablement abattus avec une arme à feu avant de la retourner contre lui.

Les corps ont été découverts mardi, vers 08H30, par la mère de famille, qui a alors appelé les pompiers.

Elle avait eu une altercation avec son mari lundi soir et avait passé la nuit en dehors de son domicile, a indiqué à l'AFP Jean Villard, le maire de la commune (1.100 habitants).

"Le couple battait de l'aile, c'est sans doute un drame de la séparation", a-t-il dit, en soulignant que la famille touchée par le drame "était une famille sans histoire".

Les 3 enfants étaient âgés de 6 à 16 ans. Le père était salarié d'une entreprise chimique de la région, selon la mairie.

Des équipes d'experts balistiques ont été envoyées sur place.


> il est convaincu d'avoir gagné il est sur de lui
> fou de certitudes Le rapport doit tomber d'un
> jour a l'autre et si il ne le supportait pas ?

> Cette actualité me terrifie

En audience chez le JPE ou le JAF : " rapport reçu il y a 5 minutes, vous ne reverrez plus vos enfants avant plusieurs années ! "

Ajoutez :

- une plainte contre le père du juge lui-même
- une plainte d'un avocat contre le père
- une lettre calomnieuse au JPE qui la transmet au juge des tutelles
- un notaire et une banque qui ne répondent pas
- le juge des tutelles qui prie le père de s'expliquer
- des travailleurs sociaux qui mentent et racontent n'importe quoi
- etc, etc, etc

Puis ce rapport qui tombe : " toute la branche paternelle est pourrie, l'ainée est placée et la cadette va vous être retirée aussi, nous l'avions oubliée. "


La moindre des choses serait que l'institution aille jusqu'au bout de ses logiques partiales et illégales d'exclusion des pères, parfois d'exclusion de mères voire même des deux parents. Du net, au hasard :

Au fur et à mesure que l’art et la science de la médecine vétérinaire progressent, un large éventail de diagnostics et de traitements préalablement proposés en médecine humaine devient disponible pour les animaux domestiques. Mais un des choix qui est écarté en médecine humaine a toujours été possible pour la clientèle vétérinaire et les familles concernées : quand le moment vient, une décision peut être prise afin de mettre fin à la vie de l’animal délibérément, humainement et dignement.


Pour beaucoup d'enfants, la première fois de leur vie qu'ils éprouveront une émotion telle; du chagrin face à la mort sera lors de celle de l'animal familier. Parfois l'animal est trop malade et l'euthanasie est inévitable. Voici quelques suggestions qui vous aideront à passer au travers de cette épreuve souvent douloureuse pour les enfants et parents.

Savoir comment composer avec la mort d'un animal familier dans un cheminement positif aidera souvent les enfants à mieux négocier avec leurs sentiments et leur chagrin dans le futur. Être honnête avec les enfants est le facteur le plus important.

...


Pour plus d'infos, euthanasie chien - Recherche Google.

De la dite incompétence des travailleurs sociaux

Travailleurs sociaux et procès de pédophilie
De la dite incompétence des travailleurs sociaux
Un soupçon...
OasisMag, lundi 4 juillet 2005
Par Jean-Pierre LEBLANC
Psychanalyste. Psychologue dans
un service d’assistance éducative.

Depuis quelques temps, des affaires graves d’abus sexuels commis sur des enfants, conduisent certains à s’interroger sur l’efficacité des mesures médico-sociales et éducatives articulées à la protection de l’enfance. On peut en venir ainsi à douter de la compétence, voire de l’utilité des travailleurs sociaux qui conduisent ces mesures, comme cela transpire parfois dans certains articles de presse. C’est ce qui s’est passé à Angers, lorsqu’on a découvert que des enfants ont continué d’être abusés sexuellement, alors qu’ils bénéficiaient de ces mesures éducatives de protection : le « réseau de pédophilie » qui y a été démantelé, a fait apparaître cela pour un nombre conséquent d’enfant.

II ne viendrait à l’idée de personne de jeter le discrédit sur la médecine toute entière parce qu’elle reste impuissante face à certaines pathologies. Il ne viendrait à l’idée de personne non plus, de douter encore de cette médecine dans son essence même, lorsqu’un événement catastrophique se produit sur le plan sanitaire (épidémie, épizootie etc.). C’est pourtant ce qui arrive de temps à autres au sujet du travail social, lorsque certains événements graves font douter de ce qu’on voudrait être son aptitude à les contrôler.

Ne peut-on considérer qu’il ne s’agit pas là simplement de la manifestation d’une ignorance liée à un simple manque d’information ? Si c’était le cas, elle serait sans doute moins massive et surtout moins passionnée, et ceux qui soupçonnent les travailleurs sociaux d’inutilité ou d’incompétence auraient peut être pris un peu plus les moyens d’une meilleure information. De même, ceux-ci, parce que c’est leur intérêt, auraient peut être aussi tenté de trouver les moyens de mieux faire connaître les ressorts de leur travail.

Ce qui est arrivé à Angers a à cet égard un impact particulier, car on y rencontre une abjection qui dévoile ce que l’humanité peut receler de monstrueux.

... Cette jeune, fille restait ouverte et spontanée, elle s’exprimait sur ce qui faisait sa vie, et elle apparaissait évoluer normalement malgré de grosses difficultés familiales, comme le confirmaient aussi les renseignements pris par ailleurs. Ce n’est que plusieurs mois plus tard, qu’elle confiera que son père abusait bien d’elle. C’est quand il est devenu violent avec elle, qu’elle n’a plus supporté cette situation et qu’elle a parlé. Auparavant, elle dira n’avoir rien exprimé, à part ce propos tenu à un tiers et vite nié, parce que son père lui disait qu’il irait en prison si elle le faisait. Sa mère n’étant plus présente, elle craignait un abandon qui l’effrayait par-dessus tout. Cet homme a donc joué de manière perverse sur l’attachement de sa fille à son endroit, ainsi que sur sa peur d’être abandonnée. Il renforce de plus une complicité perverse, tel un pacte, en l’incitant à oeuvrer activement à la manipulation des travailleurs sociaux. Ceux-ci participaient ainsi sans le savoir, à leur corps défendant, au renforcement de cette complicité, en raison de cette tromperie qui devenait une sorte de « cause commune » entre le père et la fille, et qui consolidait l’emprise de l’un sur l’autre.

C’est une redoutable et parfois dangereuse rencontre que celle qui s’opère avec un sujet orienté de cette manière...

... C’est cela qui apparaît à certains insupportable : « comment, pendant tout ce temps vous étiez présents et vous n’avez rien vu ! ». Il n’y a pourtant pas d’autre chemin que de consentir à cette part de risque. C’est la mission des travailleurs sociaux et sa noblesse.

...

Les convictions religieuses ou philosophiques

Art. 1200 – Dans l'application de l'assistance éducative, il doit être tenu compte des convictions religieuses ou philosophiques du mineur et de sa famille.

ASSISTANCE EDUCATIVE
articles 1181 à 1200-1 du code de procédure civile

dispositions résultant de la réforme du 15 mars 2002
applicables à compter du 1er septembre 2002

texte à jour du décret du 3 décembre 2002
modifiantl'article 1190


Je suppose que la jurisprudence ou de nouveaux textes permet au juge pour enfant de passer outre.

September 18, 2006

« Sans Basile, il la violait pour de bon! »

Carnets de justice
«Sans Basile, il la violait pour de bon!»
Par Dominique SIMONNOT
Libération, Lundi 18 septembre 2006 - 06:00
Tribunal correctionnel de Bobigny

Ça sonne, les juges entrent ; «Voilà les Dalton !» rigole une femme.

Kristian, un brun maigre, se lève dans le box, elle rugit : «Regarde-moi ce salopard !» Et file une tape à un gamin : «Tais-toi, Kevin !» Toute la famille est là pour soutenir Alexia, 16 ans, une mignonne petite. Il y a un mois, Kristian s'est collé à elle dans la rue et lui a pincé le sein droit.

«L'affaire avait été renvoyée pour expertise psychiatrique, soupire le président, mais elle n'a pas été réalisée. Je crois que l'examen psy en garde à vue peut en tenir lieu, qu'en pensez-vous ?»

Tout le monde est d'accord, et le président raconte : Kristian, un Roumain, a été coursé et arrêté par le frère d'Alexia. «Quand le bonhomme m'a pincé, j'ai crié "Basile !", il s'est sauvé et Basile l'a rattrapé, avait alors déclaré Alexia aux policiers. «C'est ça», confirme la petite. «L'individu s'est excusé, a proposé de l'argent pour partir, mais votre frère l'a enfermé dans le hall de l'immeuble», poursuit le président.

«Je reconnais , traduit l'interprète, mon geste vraiment... je ne sais comment dire, je suis désolé !» «Vous n'avez pas d'autre explication ? s'étonne le juge , parce que vous avez déjà été condamné à six mois ferme pour une agression sexuelle !» C'était il y a un an, dans le métro, «par hasard, j'ai touché cette femme...», dit Kristian. «Par hasard ? Cela étonne le tribunal , reprend le juge. Qu'est-ce qui vous pousse à toucher les gens ?» «Ce n'était pas intentionnel !» dit l'interprète. «En plus, remarque le juge, il a été condamné à une interdiction du territoire, pourquoi est-il ici ?» Kristian, reparti en Roumanie, est revenu «pour des vacances».

Le juge lit l'examen psychiatrique : aucune anomalie. Pour Alexia, c'est un «fort retentissement aux conséquences imprévisibles».

«Salaud ! gronde la mère, je voudrais le tuer !»

«Si ça se trouve, sans Basile, il la violait pour de bon !» fulmine la tante.


Le procureur réclame six mois. Quatre mois.

«Pas cher payé !» râle l'oncle.

Drame de la séparation


Lundi 18 septembre 2006, 19:55
Un homme tue ses trois enfants et se suicide
Reuters

Un homme a tué ses trois enfants avant de se suicider, lundi à Tourcoing (Nord), apprend-on auprès du procureur de la république de Lille.

L'homme a tué de plusieurs coups de couteau ses deux garçons et sa fille âgés respectivement de quatre, six et neuf ans avant de se poignarder lui-même et de se pendre à une poignée de porte.

Les policiers de Tourcoing ont découvert la scène dans l'appartement familial d'un quartier de la ville, à proximité de Lille. Les policiers ont aussi trouvé à leur arrivée deux bouteilles de gaz ouvertes dans l'appartement.

Le père de famille a laissé une lettre manuscrite présentant des excuses et expliquant son geste.

Il vivait mal un divorce difficile et devait être jugé ce mercredi 20 septembre pour des faits d'agression sexuelle sur son épouse en mai 2004.


Le parquet annonce qu'une information judiciaire sera ouverte mardi pour procéder notamment à l'autopsie des corps.

LILLE (AFP) - Un homme de 37 ans, en instance de divorce d'avec sa femme, a tué ses trois enfants à coups de couteau lundi avant de se suicider par pendaison à son domicile à Tourcoing (Nord), a-t-on appris de source judiciaire.

Le corps des enfants, deux garçons de 9 et 6 ans et une fillette de 4 ans, ont été découverts sans vie et portant la trace de multiples coups de couteau, à côté du cadavre du père - lui-même pendu à une poignée de porte dans son studio d'un quartier modeste de Tourcoing -, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Lille, Philippe Lemaire.

La mère enseignante et le père informaticien étaient en instance de divorce. Il avait la garde des enfants le week-end.


LILLE (AP) - Un père de famille de 37 ans a tué ses trois enfants de plusieurs coups de couteau avant de mettre fin à ses jours au cours de la nuit de dimanche lundi à son domicile de Tourcoing (Nord), a-t-on appris de source judiciaire.

Les trois enfants -deux garçons de neuf et six ans et une petite fille de quatre ans- ont été poignardés, selon les premiers éléments de l'enquête. Le père de famille s'était quant à lui pendu après avoir ouvert une bonbonne de gaz dans son appartement.

Les quatre corps ont été découverts lundi en fin de matinée par les services de police. Ils avaient été alertés par la mère des trois enfants qui s'inquiétait de leur absence à l'école. Le couple était en instance de divorce, a précisé le parquet de Lille.

En outre, le père devait comparaître mercredi devant le tribunal correctionnel de Lille après une plainte de sa femme pour agression sexuelle. AP

Du cache google...

VDN, edition de Lille, 07/07/06
AU TRIBUNAL La vie cabossée d’un père

Un Roubaisien a été condamné à deux mois d’emprisonnement. Il avait hébergé deux de ses enfants placés en foyer par la justice. C’est une triste histoire. Jean-Martial D., 44 ans, vit un divorce compliqué. L’homme a une santé mentale très précaire. La justice a décidé de placer ses quatre enfants sous protection judiciaire. Mais les deux plus jeunes fuguent régulièrement. Ils réintègrent ...


La région de A à Z :
Dès dimanche, c’était fait: selon les enquêteurs, il s’agit de Véronique Brel, 33 ans, mère de trois enfants (8, 10 et 13 ans), en instance de divorce. ...


La région de A à Z :
Funérailles de Véronique Brel. – Alors que se déroulaient hier les funérailles


Devenons-nous de plus en plus violents ? - Avis - Une ombre
...Tourcoing , Avril 2003 : un père de famille assassine sa fille de trois mois de 15 coups de couteau . - Tourcoing , 2003 toujours . ...


Mars/Avril 2003
Tourcoing : Un ressortissant marocain en attente de régularisation de sa situation et qui ne supporte pas que son épouse lui demande le divorce assassine de ...


France 3 -> REGIONS -> Régions - Flash Info
Une procédure de divorce, dans un climat conflictuel, semble être à l'origine de ce ... aux gendarmes avoir été attaqué avec ses enfants par deux individus. ...


13.03.06 RTL.be
La jeune femme retrouvée en morceaux samedi soir à Mouscron n'a toujours pas été officiellement identifiée. Une source proche du dossier indique qu'il s'agirait de Mme Véronique Brel, une Mouscronnoise âgée d'une trentaine d'années. Son meurtrier, Roger Maertens est en aveux. Il a été placé sous mandat d'arrêt, inculpation de meurtre et écroué à la prison de Tournai.

L'homme avait fait la connaissance de la victime la nuit de vendredi à samedi dans un café de Mouscron. Après avoir transporté le corps de la malheureuse de son appartement vers la rue, le meurtrier a jeté son sac à main dans un parc. Volé par un inconnu, ce sac à main a été jeté dans un canal, avant d'être finalement retrouvé à Roubaix en France.

Roger Maertens est loin d'être un inconnu de la justice. En 1986, il avait été interné par la chambre du conseil de Tournai pour meurtre ayant facilité le vol ainsi que pour attentat à la pudeur avec violences ou menaces. Entre 1986 et 1989, il y a un trou. En 1989, l'individu faisait à nouveau l'objet d'une mesure d'internement pour incendie volontaire, destruction de propriété immobilière ainsi que vol avec violence et menaces. En 2004, pour coups et blessures, Roger Maertens bénéficiait d'une suspension probatoire de cinq ans.


TF1-LCI, 05 septembre 2006
Vendredi, une femme était tuée devant ses enfants par un motard qui prenait la fuite. Lundi, l'ex-compagnon de la victime, principal suspect, s'est rendu à la police. Il aurait avoué les faits et devrait être mis en examen mercredi pour assassinat.

Connu pour plusieurs affaires de violences

Militaires en manoeuvre au camp de Sissonne

LILLE (AFP) - Une dizaine de militaires en uniforme ont tenté, dans la nuit de samedi à dimanche, de libérer un de leurs collègues que les policiers de Laon venaient de placer en garde à vue pour conduite en état d'ivresse, a-t-on appris dimanche de source policière.

Deux militaires restaient en garde à vue dimanche dans cette affaire, le premier interpellé en état d'ébriété, et un autre pour "outrage et rébellion", a-t-on précisé de même source.

Les policiers avaient été avertis par des habitants vers 3h30 que deux jeeps militaires roulaient à grande vitesse en centre-ville. Arrêté après plusieurs infractions au code de la route, l'un des conducteurs, "très excité", s'est soumis à un test d'alcoolémie qui s'est révélé positif, selon la police.

Les policiers qui l'emmenaient ont été suivis par une dizaine de militaires jusqu'au commissariat. "La tension était forte", a-t-on souligné de même source.

Les militaires sont "entrés de force dans le commissariat" où se trouvaient quatre policiers, sans réussir à ramener avec eux leur collègue. L'un des policiers a été légèrement blessé à la main en tentant de s'interposer, a indiqué le secrétaire départemental de l'UNSA-Police, Régis Parquet.

"Cette affaire montre bien notre manque d'effectifs", a estimé M. Parquet.

Les militaires, appartenant au premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers (Ariège), étaient en manoeuvres au camp de Sissonne (Aisne).

Le grade des militaires n'a pas été précisé par la police, qui a indiqué qu'elle suivait "la procédure normale".

La torture dans la République, en 2006

La torture dans la République
Essai d’histoire et de politiques contemporaines (1954-1962)
Pierre Vidal-Naquet
Editions de Minuit (23 Oct 1998)
ISBN: 2707316571

La torture a été officiellement abolie en France en 1788. La révolution n’en usa pas, ni l’Empire. En 1959, pourtant, quatre étudiants portaient plainte à Paris, pour avoir subi la question des mains de policiers en service, rue des Saussaies, à deux pas de l’Elysée. Encore ne représentaient-ils qu’un cas parmi les milliers qu’on aurait découverts au même instant dans ces départements français que formait alors l’Algérie.

Comment en était-on arrivé là ?

Historien, Pierre Vidal-Naquet est animé d’une passion, celle de la justice. Il démonte ici la logique d’un système qui, une fois mis – ou plutôt remis – en marche, est bien difficile à bloquer. Comme il paraît tentant en effet, lorsqu’on est persuadé d’avoir raison, d’user de sa force pour écraser le « rebelle » désarmé ! Raison d’Etat. C’est précisément contre cette forme de régression que les hommes ont inventé le droit. On voit dès lors où se situe le combat véritable, et comment, même gagnées, les « batailles d’Alger » sont toujours des défaites.

Extrait...

Un pays de tradition libérale peut-il voir en quelques années ses institutions, son armée, sa justice, sa presse, corrodées par la pratique de la torture, par le silence et le mensonge observés autour de questions vitale qui mettent en cause la conception même que l’Occident affirme se faire de l’homme ?

Peut-il une fois la page tournée reprendre son chemin comme si rien n’était survenu ?


Réponse, de 1771 à 2006 : la méprise d'Arras, Outreau 1, Outreau bis, Outreau 3, Outreau bis bis (à suivre)... Et tout le reste dont l'institution ne veut pas entendre parler.


De « Rôtisserie » et effet dominos et d'un article de VDN du 7 avril 2006 :

À la barre, les services sociaux en rangs serrés

QUAND une référente des services sociaux évoque «le contexte d’Outreau» en 2001, ça provoque une crise de pseudo-hypocrisie générale, dans la cour d’assises, se terminant, comme souvent, par une poussée de décibels stérile. Faut pas en parler. Même à quelques minutes de l’audition d’un enfant ayant accusé, un jour, le curé… dans l’autre affaire. Avant de l’innocenter.

Ce premier dossier a obligé tous ses intervenants à se poser, un jour, des questions. Ce n’est pas le cas, a priori, des services sociaux: «J’estime que nous travaillons comme il le faut. Je ne ferai pas autrement demain…», a assuré l’attachée territoriale de l’UTAS (Union territoriale d’action sociale) cette semaine. «On n’a pas à avoir d’état d’âme dans quoi que ce soit », a confirmé sa référente, hier.