April 27, 2006

Une greffière mise en examen et écrouée

TOURS (AP) - Une greffière accusée d'avoir détourné près de 40.000 euros au tribunal de Tours (Indre-et-Loire) a été mise en examen et écrouée mercredi soir, a-t-on appris jeudi auprès du premier procureur adjoint au tribunal de grande instance de Tours, Michel Cruz.

Ce dernier a expliqué que l'enquête avait débuté début avril. Lors d'un jugement, la cour d'appel d'Orléans avait ordonné de restituer 35.800 euros à un homme au domicile duquel cette somme avait été saisie en mai 2004 dans le cadre d'une affaire de recel. La somme qui aurait dû se trouver dans les scellés n'y était plus.

L'antenne de Tours du SRPJ d'Orléans avait alors très vite placé en garde à vue une greffière chargée, au parquet, de l'enregistrement des scellés, qui a très vite reconnu les faits. Elle a également avoué avoir effectué deux autres détournements, l'un de 4.000 à 6.000 euros, l'autre de 1.500 euros, et subtilisé des assiettes et du parfum.

Selon les enquêteurs, la greffière aurait expliqué son geste par des problèmes financiers. Elle a assuré avoir ensuite détruit la quasi-totalité des billets détournés, prise de panique.

La greffière a été mise en examen pour "détournement de fonds et de dépôts par une personne chargée de mission de service public" et de "faux en écriture". Ecrouée à la maison d'arrêt de Tours, elle risque jusqu'à dix ans de prison. AP

pan/cre/mw

Cette justice qui n'apprend rien


PARIS, 27 avril 2006, extrait - Nicolas Sarkozy déclare faire confiance à la justice pour élucider la manipulation le visant dans l'affaire Clearstream et ne fait, pour l'heure, aucun procès d'intention à Michèle Alliot-Marie.

"J'ai l'habitude de faire confiance aux gens jusqu'à ce qu'on me prouve le contraire", déclare le ministre de l'Intérieur en réponse à une question sur le fait que la ministre de la Défense détenait des informations dès 2003.

Dans Le Monde, daté du 28 avril, Nicolas Sarkozy explique avoir "beaucoup souffert à titre personnel de cette affaire", la justice ayant délivré deux commissions rogatoires "pour chercher des comptes dont j'étais soi-disant détenteur".

"Quand il a été avéré que c'était une manipulation, je me suis constitué partie civile parce que je fais confiance à la justice", ajoute-t-il. "Je ne ferai pas d'autre commentaire, ni aucun procès d'intention à quiconque".



Marianne, 22 au 28 avril 2006 :

April 26, 2006

filières tchétchènes

PARIS (AFP), extrait - Maamar Ouazane, un Algérien de 33 ans, est un témoin clef du dossier où sont poursuivis 27 personnes. Il comparaît libre devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

...
A l'audience, avec l'aide d'un interprète, le prévenu a nié en bloc. Evoquant sa garde à vue à la DST, il a affirmé y avoir reçu la visite du juge Bruguière. "Il m'a menacé, a dit qu'il allait m'envoyer en prison, que j'allais y pourrir." Ensuite, il dit avoir été interrogé par "cinq ou six enquêteurs": "c'était tout le temps eux qui parlaient, je ne disais rien. C'était comme une pièce de théâtre".

Lorsqu'il a comparu devant le juge, "sa proposition était de me remettre en liberté si je confirmais ces soi-disant déclarations".

Mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, Maamar Ouazane a été remis en liberté en novembre 2005. Selon lui, le juge Bruguière lui aurait conseillé de "disparaître" afin d'éviter la confrontation que demandait un des principaux mis en cause dans le dossier, Menad Benchellali. La confrontation n'aura finalement pas lieu.

...
La demande par la défense d'une audition du juge d'instruction a été rejetée au début du procès. Mais plusieurs avocats devraient à nouveau la formuler même si la présidente a laissé entendre mercredi que le tribunal ne comptait pas y donner suite.

Le dispositif de la protection de l'enfance serait épargné ?

PARIS (AP), extraits - "Le constat de l'ensemble des acteurs, sans être alarmant, reste préoccupant: aucun secteur de notre territoire n'est épargné", "aucune entreprise, aucune famille ne peut avoir la certitude qu'à un moment donné, elle ne se trouvera exposée à des dérives sectaires, avec leur cortège de conséquences dramatiques", souligne la mission.

D'après la MIVILUDES, trois domaines sont apparus "comme particulièrement préoccupants ces derniers temps", dont celui de l'aide humanitaire d'urgence. Ce secteur, en "pleine expansion", du fait de la médiatisation des grandes catastrophes naturelles, représente "le double avantage pour les organisations sectaires de contribuer à polir leur image humaniste tout en procédant à un fort prosélytisme et de leur permettre de recueillir des fonds", dénonce la mission. Si les cas recensés "ne sont pas légion en France", elle estime toutefois indispensable de rappeler l'existence d'un "risque sectaire potentiel dans ce domaine".

...
Autre domaine suscitant l'inquiétude de la mission: "l'engouement pour les 'alter-médecines'". Si celles-ci sont "multiformes", elles "ont pour point commun de ne bénéficier d'aucune validation scientifique, d'être exercées dans la plupart des cas par des 'thérapeutes' autoproclamés et d'aboutir à terme à un refus pur et simple des soins médicaux traditionnels", souligne le rapport.

Protection de l’enfance :
une réforme pour renforcer l’efficacité du système

Le coût estimé de cette opération est de 150 millions d’euros par an. Dans ce cadre 4 000 emplois seront crées dans le secteur social et médical. Un projet de loi sera présenté au Conseil des ministres en avril et aussitôt déposé au Parlement, et le dispositif d’accompagnement montera en régime sur trois ans.


Confйrence de presse de V.V.Poutine,
Prйsident de la Fйdйration de Russie,
le 15 janvier 2002, Paris, extrait :

En ce qui concerne le systиme judiciaire, j'estime que nulle part ailleurs qu'en France, le problиme des relations avec les tribunaux n'est aussi clair. Que cela plaise ou non, les tribunaux dйcident comme la loi leur prescrit de dйcider . Quoique, je le rйpиte, certaines dйcisions peuvent susciter des rйactions diffйrentes. Ainsi, par exemple, dans le cas de la citoyenne russe Zakharova, qui se voit refuser le droit de communiquer en France avec sa fille dans sa langue natale, bien que cela nous semble йtrange.

Cela dйpasse toutes les bornes. Elle se voit refuser le droit de visiter l'йglise orthodoxe. J'ai dйjа parlй avec Monsieur le Prйsident а ce sujet. Il est aussi restй pantois et a dit: "Eh bien, cela paraоt saugrenu а premiиre vue, mais peut-кtre qu'ils ont leurs raisons?" Non, j'ai beaucoup de peine а m'imaginer quelles raisons ils peuvent avoir, mais je m’incline devant le fait que dans le pays il existe la stricte sйparation des pouvoirs, et le pouvoir exйcutif ne peut pas se mкler de l'activitй des pouvoirs judiciaires. Quoique nous continuions certainement de lutter par des canaux diplomatiques pour que les questions de ce genre, а caractиre humanitaire, soient rйsolues du point de vue non seulement de la loi, mais de la raison. Merci pour votre attention.

L'éducateur plaide «le merveilleux»


Douze ans de prison en appel pour l'ex-éducateur Robert Mégel
Un verdict plus sévère qu'en première instance. Ses avocats n'ont pas réussi à instiller le doute chez les jurés sur la véracité des viols.
Libération, le 13 mai 2006

Pression. Les plaidoiries intenses et brillantes de Mes Florand et Senyk, défenseurs de Mégel, n'auront pas réussi à instiller le doute dans l'esprit des jurés. Difficile d'effacer le fait que Robert Mégel s'est comporté comme un coupable dès que Jérôme l'a dénoncé, un soir d'avril 1997 : pression sur le gamin et sa mère ; constitution d'un dossier pour montrer que l'accusateur serait un menteur pathologique ; destruction de cahiers qui auraient pu indiquer que Jérôme se retrouvait seul, tard le soir, à l'appartement du directeur...

«Panzerdivision». Compliqué de dissiper la désagréable impression qu'aucun membre de l'équipe n'a joué son rôle. Bien au contraire, puisqu'ils ont immédiatement pris fait et cause pour Robert Mégel. A la barre, les uns et les autres sont venus répéter qu'ils n'avaient jamais douté de l'innocence du patron des Tournelles. Alors qu'ils en avaient l'obligation professionnelle. «Une véritable panzerdivision, ces témoins tellement bien préparés qu'ils répondent aux questions avant qu'elles leur soient posées», a raillé Me Roland Poynard, avocat de Jérôme. «Des valets», a renchéri l'avocat général.


L’accusateur de Robert Mégel peut-il avoir menti ?
Delphine Chayet
11 mai 2006, (Le Figaro, Rubrique France)

Chef du service éducatif, il fut l’un des premiers à recueillir, un soir d’avril 1997, la confession du jeune pensionnaire. « J’ai été touché par son authenticité et frappé par le détail des lieux et des dates, se souvient-il. Mais je savais aussi avec quel aplomb Jérôme pouvait mentir. »

Alors, quand l’adolescent se rétracte en public, après un bref entretien avec son directeur, Jean-Jacques Lacote choisit finalement de protéger l’institution.

Les adultes présents ce soir-là consignent aussitôt par écrit les « rétractations » du garçon et un vol d’argent, commis le jour même, dans la caisse du groupe. La lettre est envoyée au procureur de la République. Bientôt, de vieux forfaits remontent aussi à la surface. Agnès Guizzardi, l’éducatrice spécialisée chargée du groupe des petits, se souvient avoir reçu « des coups de fil obscènes », passés par Jérôme, croit-elle. Elle produit une attestation. Nicolas Ovigny, membre du conseil d’administration des Tournelles, prend sa plume pour retracer la scolarité chaotique du jeune accusateur, tandis que Jean-Jacques Lacote couche sur le papier un vol de chaussures commis deux ans plus tôt. Son document est antidaté.

« Je voulais montrer ce que cet enfant était capable de faire. Lorsqu’on est attaqué, il faut se défendre », répond l’éducatrice spécialisée au président Dominique Coujard, qui s’étonne de la quantité « inhabituelle » d’attestations versées au dossier.

Robert Mégel, ex-directeur du centre des Tournelles, jugé en appel aux assises.
L'éducateur de luxe nie les viols et plaide «le merveilleux»
par Jacqueline COIGNARD
QUOTIDIEN : mercredi 26 avril 2006


Du charisme, de l'entregent, des idées percutantes... Dans les années 80, Robert Mégel avait fait d'une association de Seine-et-Marne, les Tournelles, le nec plus utra des centres pour mineurs difficiles. Dans un manoir du XIXe siècle rénové par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, le directeur prônait «la rééducation par le beau et le merveilleux». Il y accueillait des visiteurs de marque comme Danielle Mitterrand ou Raïssa Gorbatchev, ou plus show-biz, comme José Artur qui vint y enregistrer une émission en direct.

Depuis hier, l'ex-directeur des Tournelles, 58 ans, comparaît devant la cour d'assises d'appel de Paris. Condamné en décembre 2004 à onze ans de prison pour des viols et attouchements sur mineurs, il continue à clamer son innocence. En première instance, il s'était présenté libre, après cinq jours de détention provisoire et une très longue instruction (sept ans). Cette fois, il affronte les jurés depuis le box des détenus, la cour ayant refusé la demande de mise en liberté formulée par ses avocats pour des raisons médicales. «Il souffre d'une maladie chronique grave» qui nécessite des «traitements lourds et contraignants aux effets secondaires terribles», explique Me Nathalie Senyk, l'un de ses avocats.

Cette demande tardive est immédiatement interprétée comme une manoeuvre, par la partie civile «M. Mégel tient à ce que le procès bascule dans un autre sens dès le début», estime Me Roland Poynard, l'avocat de Jérôme N., l'accusateur principal. Si Robert Mégel a été bien traité par la justice ­ cinq jours de détention provisoire ­ c'est parce qu'en début de procédure, il a produit «un dossier falsifié pour salir Jérôme N.», mineur au moment des faits, continue Me Poynard. Tandis qu'Yves Jannier, l'avocat général, appuie sa demande de maintien en détention sur le même genre d'argument : «C'est un homme qui n'a cessé d'altérer la vérité à son avantage. Il existe un dossier construit contre sa victime, qui tente de le faire passer pour ce qu'il n'est pas.» D'emblée, l'accusation dessine le portrait d'un homme habile et manipulateur.

Dos à la salle, Robert Mégel subit la lecture de l'arrêt, accablant, qui le renvoie devant la cour. C'est en avril 1997 que les ennuis du directeur commencent. Jérôme, 17 ans, pensionnaire des Tournelles, dénonce deux ans d'abus sexuels, des masturbations et des viols, qui se seraient déroulés au centre ou lors de voyages au Maroc. Matin et soir, le directeur se fait apporter ses repas par des pensionnaires choisis. Jérôme est l'un d'eux. Aux enquêteurs, le garçon explique que le directeur l'accueillait alors en peignoir, sur son lit, devant la télévision, et comment il se mettait à le caresser. Jérôme connaît le numéro personnel du directeur (placé sur liste rouge), décrit le modèle de lubrifiant que Robert Mégel fait acheter par l'un de ses employés dans une pharmacie du coin. En juin 1997, Heddy, un autre jeune pensionnaire, dénonce des attouchements, au moment où il change d'établissement.

Nouveau dossier. Dès lors, selon l'enquête, Robert Mégel se comporte comme un coupable. L'analyse des ordinateurs montre que des documents ont été rédigés après le dépôt de plainte, pour discréditer les déclarations de Jérôme (il y apparaît comme très perturbé, avec un profil de délinquant). Des éducateurs admettent avoir participé à l'élaboration de ce nouveau dossier. Les cahiers de nuit, détaillant les allées et venues des pensionnaires, disparaissent. Même si une photocopie des feuilles les plus compromettantes finit par parvenir miraculeusement aux enquêteurs. Et ces derniers, au fil des commissions rogatoires, découvrent que d'autres victimes se sont plaintes d'abus sexuels commis par Robert Mégel, lorsqu'il travaillait comme éducateur dans d'autres établissements. Même si ces faits anciens sont couverts par la prescription (un classement sans suite date de 1973 par exemple), ils ne peuvent que donner du crédit aux accusations portées par Jérôme et Heddy, explique le juge d'instruction.

«Tout est faux ! lance Robert Mégel, dès que le président Coujard lui donne la parole. C'est une instruction à charge, unilatérale.» On n'a écouté que des gens qui lui en veulent, des incompétents ou des jaloux. On n'a pas entendu les jeunes qui lui ont écrit en prison, qui voulaient témoigner pour lui. «Aidez-moi !», s'écrie-t-il de son box. Ereintés par les inspecteurs de l'Igas qui le décrivent comme un autocrate sans réel projet pédagogique et «régnant sur un ensemble de personnes soumises et peu formées», il défend toujours sa vision. «En France, le social doit respirer la tristesse, la bouffe de collectivité et les mauvaises odeurs», continue-t-il. Or, le prix de journée, dans n'importe quel centre, est très élevé. Avec les mêmes moyens, il se vante d'avoir fait du «beau, pas pour éblouir mais pour leur montrer que ça existe».

Du beau et de l'utile. Le président Coujard remarque sa faculté à lever des fonds et même à séduire les riches vieilles dames : une généreuse «grand-mère de l'institution» lègue 35 millions de francs à l'association en 1990. «Même Victor Hugo écrit dans Les Misérables que le beau est plus utile que l'utile», cite Robert Mégel. Les voyages à Cannes, les dîners chez Ledoyen, les séjours au Club Med, les virées en boîtes... «Pourquoi les jeunes en difficulté n'y auraient pas droit ? C'est pour leur apprendre les codes de la société.» Et il revendique le parrainage de Françoise Dolto qui a soutenu les Tournelles, «jusqu'à sa mort». Selon lui, la célèbre pédopsychiatre aurait loué les murs laqués de blanc des Tournelles, «symboles de pansements de blessures affectives», et l'idée de rééducation «par le merveilleux, où on entend que la mère veille sur eux».

Dans un coin de la salle, un beau jeune homme brun le regarde sans broncher : Jérôme, 26 ans, travaille aujourd'hui dans une grande chaîne de distribution. Pendant trois semaines, plus de 80 témoins vont défiler à la barre.

PARIS (AFP) - L'un accuse avec violence et menace, l'autre raconte d'une voix contenue mais croise et recroise ses bras dans le dos: les deux anciens pensionnaires des Tournelles ont décrit mercredi les agressions sexuelles et les viols qu'ils affirment avoir subis de la part du directeur de l'établissement, Robert Mégel, dans les années 90.

Au deuxième jour de ce procès en appel devant la cour d'assises de Paris, le directeur de cet établissement pour jeunes en difficulté a fait face à ses deux accusateurs? dont les témoignages lui ont valu en première instance une condamnation à 11 ans de réclusion criminelle.

Heddy, 23 ans, est tombé dans la délinquance et, comme la première fois, il a dû être extrait de sa cellule pour témoigner. Les jambes écartées, la tête baissée, il répond par monosyllabes pour confirmer ses déclarations aux enquêteurs: à deux ou trois reprises, alors qu'il avait 12-13 ans, Robert Mégel a commencé à le carresser, sans le déshabiller, mais il s'est défendu.

Il a pourtant refusé de se porter partie civile. "Je m'en fous de cette histoire, j'ai fait une croix. J'espère juste qu'il prendra de la prison ferme", lance-t-il.

"Je n'oublierai jamais, ajoute-t-il, en criant sa "haine" de Mégel. "J'étais jeune, j'étais un petit gamin sans défense... Robert me faisait peur, il me disait qu'il avait la justice de son côté".

"Tu sais ce qu'on fait aux pointeurs en prison. Ne sors pas de ta cellule", menace-t-il en se tournant vers Mégel, incarcéré depuis sa condamnation en décembre 2004.

Principal accusateur, Jérôme, 25 ans aujourd'hui, raconte d'une voix posée les "masturbations" imposées, dit-il, par Robert Mégel lorsqu'il avait 13 ans, puis sa voix se brise pour évoquer les viols des années suivantes "jusqu'à ce que je sois assez grand, que je réfléchisse et que je prenne mes distances".

"Au début, je n'avais pas réalisé que ce n'était pas normal. Je pensais que tous les enfants devaient passer par là. Aujourd'hui, je parle ouvertement. Ce n'est pas moi qui doit avoir honte", explique-t-il.

"Je n'ai pas eu le cran de partir, d'ouvrir ma gueule", regrette-t-il, invoquant comme Heddy l'autorité de Robert Mégel aux Tournelles: "c'était lui le grand chef, le roi avec sa cour".

Comme Heddy aussi, il assure vouloir tourner la page. Pas besoin de thérapie, affirme-t-il. "J'ai une vie à faire. Faut pas que je vive avec mon passé. Je n'ai pas besoin qu'on m'aide".

Pour Robert Mégel, qui clame son innocence, Heddy ment et veut se venger parce qu'il a été exclu du centre. "Il en veut aux Tournelles, il vit ça comme une injustice", dit-il.

Quant à Jérôme, il a lancé ses accusations en 1997 "pour qu'on ne découvre pas d'autres faits qui ont été étouffés", a-t-il dénoncé, en parlant d'une "série de cambriolages". "Il a paniqué" et voulu "cimenter son statut de victime".

En revanche, Robert Mégel a dû reconnaître avoir menti aux enquêteurs lorsqu'il avait affirmé qu'un lubrifiant, précisément décrit par Jérôme, était en fait destiné à ses rapports avec Marie-Françoise Muller, gouvernante d'un hôtel à Agadir, qu'il disait être sa maîtresse lors de ses voyages au Maroc, bien qu'il soit homosexuel.

Pour la première fois à la barre, celle-ci a reconnu qu'elle n'avait "pas eu de relations sexuelles avec M. Mégel", même s'ils avaient pensé "finir leurs jours ensemble".

En garde à vue, "j'ai cru malin de dire que j'avais une sexualité normale". Voyant les policiers, "je me suis dit, tu n'as pas affaire à des sympathisants d'Act Up", s'est défendu Mégel.

Le procès doit durer jusqu'au 12 mai.

Les mineurs et la médecine parallèle, terreau des sectes

Les mineurs et la médecine parallèle, terreau des sectes

La mission de lutte contre les dérives sectaires a présenté mardi son rapport annuel, dénonçant les nouvelles formes d'emprises.

par Amaria TLEMSANI
LIBERATION.FR

«Il existe de vraies et bonnes raisons de ne pas renoncer à la lutte contre les dérives sectaires.» C'est par ces mots que Jean-Michel Roulet, président de la Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a présenté mardi son rapport annuel au Premier ministre.

Celui-ci est publié dix ans après l'affaire de l'Ordre du temple solaire, un drame qui avait poussé la France à se doter d'un organe de vigilance devenu, en 2002, la Miviludes. Protection des mineurs, dérives des médecines parallèles, pratiques d'intelligence économique et humanitaire d'urgence sont les principaux thèmes abordés dans ce rapport, «des thèmes importants qui touchent de plus en plus de Français», a ajouté Jean-Michel Roulet.

Enfants isolés
La Miviludes insiste dans un premier temps sur «la nécessité de protéger les mineurs face à l'emprise sectaire». Une emprise qui peut s'opérer selon elle, soit par l'intermédiaire des parents membres d'organisations déviantes, soit directement par les pratiques de certains mouvements. Sont pointés du doigt tout particulièrement les phénomènes d'enfermement dont sont victimes certains enfants au sein de communautés ou d'écoles, identifiées comme sectes par le rapport, comme les «Frères de Plymouth de la voie étroite». Ce mouvement implanté en Grande-Bretagne interdit aux enfants scolarisés dans leurs écoles l'utilisation du net, de la télévision. Selon leur précepte, les enfants ne doivent pas avoir d'amis hors du groupe ou aller à l'université, jugée trop cosmopolite.

Treize ans de jeûne total, dit-elle
Le rapport dénonce également «l'engouement pour les alter-médecines, multiformes mais qui ont pour point commun de ne bénéficier d'aucune validation scientifique, d'être exercées dans la plupart des cas par des thérapeutes autoproclamés et d'aboutir à un refus pur et simple des soins médicaux traditionnels». Dans le collimateur de la Mission: le «respirianisme» qui repose sur une dangereuse pratique de jeûne total, «Vivre de lumière/cinq ans sans nourriture matérielle». La prêtresse de ce mouvement, Ellen Greve, prétend ne plus se nourrir depuis 1993. Selon le président de la Miviludes, le respirianisme, qui a déjà causé la mort de cinq personnes, s'est rassemblé récemment en Ardèche pour un stage en prélude au processus de jeûne.

Concernant les actions concrètes de la Mission, le président rappelle sa confiance dans la justice et sa mission de vigilance. Critiqué pour s'être fixé comme objectif d'obtenir au moins cinq jugements durant sa présidence, Jean-Michel Roulet défend sa position: «En cas de violation des lois de la République, la Miviludes doit faire faire en sorte que la justice soit saisie... je souhaite que la justice passe. Cela voudra dire qu'on aura tous fait correctement notre travail.»

La parole

Le premier temps d'une action non-violente est de prendre la parole afin de dénoncer l'inacceptable. La résignation est faite essentiellement de silence et la première complicité avec l'injustice est de se taire devant elle. Dès lors, la première action de non-coopération avec une injustice est de rompre avec la majorité silencieuse en prenant la parole sur la place publique. Cette prise de parole est déjà une prise de pouvoir. Elle brise le monopole de la parole que les puissants tendent à acquérir. Car ce qui fait la force des pouvoirs établis, c'est le silence des majorités.

Ainsi la stratégie de l'action non-violente s'efforce-t-elle de mettre en oeuvre la force subversive de la parole. Elle vise à créer un débat public contradictoire qui mette à jour les sophismes et les mensonges des discours qui cautionnent et justifient le désordre établi.

Une manifestation publique organisée dans la rue est précisément une prise de parole collective par des citoyens qui entendent exercer leur droit à la parole. Concrètement, cette prise de parole publique peut s'exprimer par des tracts, des affiches - " faire parler les murs " -, des banderoles, des pancartes et des slogans. Pour l'efficacité même de la manifestation, il est essentiel que la parole qui l'accompagne demeure non-violente. Le but d'une manifestation est de convaincre ceux qui ne manifestent pas de la justesse à la fois de la dénonciation et de la revendication qu'elle veut exprimer. Or la réceptivité de l'opinion publique est beaucoup plus forte à l'égard d'une manifestation qui s'exprime par une parole non-violente plutôt que par des cris violents. Le langage de la révolte se complaît dans l'injure et l'insulte à l'encontre de l'adversaire, mais le cri n'est qu'une parole inarticulée et par conséquent incompréhensible. C'est une erreur de penser qu'une parole est d'autant plus forte qu'elle est plus violente. Il existe une contradiction radicale entre la parole et la violence. L'une commence où l'autre cesse. Une parole qui devient violence commence à se nier comme parole. La force de frappe d'une parole vient de sa justesse et non de sa violence. C'est pourquoi l'une des exigences fondamentales de la non-violence est la pacification de la parole.

Dans une stratégie non-violente, la parole et l'action se renforcent l'une l'autre, l'action soulignant la signification de la parole et réciproquement. Au plus fort de la lutte, on peut dire encore que la parole devient action et que l'action devient parole.

Ainsi, les méthodes de l'action non-violente ont-elles, à l'égard du public qui regarde et écoute, une puissance pédagogique et éducative beaucoup plus forte que celle des méthodes de l'action violente. Tandis que la manifestation violente risque fort de n'être qu'un monologue bruyant et confus devant un public qui reste étranger à l'action qui se déroule devant lui mais sans lui, la manifestation non-violente peut devenir un véritable dialogue avec le public qui, déjà, participe à l'action.

Source : IRNC

Des points noirs...

PARIS (AFP), extrait - Le manque de moyens de la justice et la situation "catastrophique" de la pédopsychiatrie font partie des points noirs du bilan dressé mercredi par la Défenseure des enfants, Claire Brisset, après six ans à la tête de cette institution chargée de défendre les droits des mineurs.

Mme Brisset, nommée en 2000 à la tête de cette nouvelle instance et dont le mandat s'achève le 3 mai, s'est félicitée lors d'une conférence de presse des "progrès" accomplis dans la protection des enfants, tout en déplorant les "blocages" qui entravent en France le respect de tous leurs droits.

Les dysfonctionnements du système judiciaire y figurent en bonne place.

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La réforme de la protection de l'enfance, préparée par le gouvernement et qui renforce la prévention, "va dans le bon sens", estime-t-elle, regrettant toutefois l'absence d'un cahier des charges pour harmoniser les pratiques des départements.

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A propos des saisines directes du Défenseur des enfants, Claire Brisset se félicite d'avoir obtenu "un résultat favorable" pour la moitié des 12.000 dossiers d'enfants traités en six ans.

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"Maintenant si on veut que cette institution se développe, il faut lui donner davantage de moyens", prévient Mme Brisset, appelant son successeur, encore inconnu, à "prendre son bâton de pèlerin" pour les obtenir.

Sectes : un rapport s'inquiète pour les enfants

PARIS (AFP) - Enfants, médecines alternatives, aide humanitaire constituent trois domaines "particulièrement préoccupants" pour l'activité des sectes, estime la Miviludes dans son rapport 2005 en promettant de poursuivre sa lutte "avec conscience et détermination".

Le rapport est publié dix ans après l'affaire de l'Ordre du temple solaire qui a décidé la France à se doter d'une structure spécialisée, devenue en 2002 la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

"Il existe de vraies et bonnes raisons de ne pas renoncer à la lutte contre les dérives sectaires au motif fallacieux que cela porterait atteinte à la liberté de conscience ou aux libertés religieuses", écrit le président de la Miviludes Jean-Michel Roulet en invoquant "des enfants humiliés, des victimes détruites et des familles déchirées à jamais".

Les enfants sont souvent une "cible", selon le rapport, parfois avant leur naissance (Fraternité blanche universelle, Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix). Chez les dévots de Krishna, ils ont un emploi du temps harassant (lever à 3H30, coucher à 20H30 pour les 10-15 ans).

Ils peuvent être retirés de l'école (enfants "indigo" ou "cristal" de Kryeon), scolarisés à part (Tabitha's Place, Frères de Plymouth issus du darbysme protestant). La cellule de prévention de l'Education nationale évalue à 10.000 les enfants instruits à domicile ou dans des établissements hors contrat. Les contrôles ont contribué au recul du nombre d'enfants instruits à domicile (1.000 en 2004 contre 6.000 en 1998).

Mais l'enseignement par correspondance est libre et concurrentiel --sans aucune garantie ni agrément hormis le CNED-- comme le soutien scolaire, créneau qui "semble être une des nouvelles pistes de la scientologie".

Parfois soumis à de mauvais traitements voire des abus sexuels, les enfants peuvent mourir de privations. En juin 2005, les parents kinésiologues de Kerywan, mort à 16 mois avec le poids d'un nourrisson de quatre mois, ont été condamnés par la cour d'assises du Finistère à cinq ans de prison dont 52 mois avec sursis.

La Miviludes s'inquiète aussi de "l'engouement pour les +alter-médecines, multiformes mais qui ont pour point commun de ne bénéficier d'aucune validation scientifique, d'être exercées dans la plupart des cas par des +thérapeutes+ autoproclamés et d'aboutir à terme à un refus pur et simple des soins médicaux traditionnels".

Elle dénonce ce "mouvement qui érige en dogme une philosophie qui nie en bloc tous les progrès de la science et de la médecine auxquels les plus grands savants du monde ont voué leur vie depuis deux siècles".


Enfin, la crise des banlieues en novembre 2005 a attiré des sectes comme la scientologie sous couvert d'aide humanitaire, un secteur "en pleine expansion, en raison de la médiatisation des grandes catastrophes naturelles ou des troubles", souligne la Miviludes. Il a "le double avantage pour les organisations sectaires de contribuer à polir leur image humaniste tout en procédant à un fort prosélytisme et de leur permettre de recueillir des fonds".

A la HALDE


Saisir la haute autorité

Vous êtes victime de discrimination, la HALDE est là pour vous accompagner. Toute personne peut saisir directement la HALDE, une simple lettre suffit.


Des missions et pouvoirs :
Accompagner les personnes discriminées

Par simple courrier adressé à la HALDE - 11 rue Saint-Georges - 75009 Paris, vous pouvez saisir la HALDE sur une discrimination dont vous estimez être victime.

La HALDE examine votre réclamation, et vous informe de vos droits. S’il y a lieu, elle caractérise la discrimination, et dans ce cas se déclare compétente pour instruire le dossier que vous lui avez adressé.

Très souvent, la principale difficulté est d’établir la preuve de la discrimination. La HALDE s’est vu reconnaître de véritables pouvoirs d’investigation. Elle exige de la part de la personne ou de l’entreprise mise en cause par votre réclamation, la transmission de toutes les pièces, tous les documents nécessaires à apprécier la situation. En cas de refus, elle peut saisir le juge des référés pour obtenir la transmission des documents. Elle peut faire procéder à des auditions et des vérifications sur place.

La HALDE vous conseille sur le meilleur moyen de faire valoir vos droits. Elle peut proposer une conciliation ou une médiation, faire état de ses observations devant les juridictions. La HALDE demande à l’auteur d’une discrimination d’y mettre fin et peut rendre publique son intervention.

Elle informe le Procureur de la République lorsque des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit sont portés à sa connaissance.

Monsieur le Président,

Le 23 novembre 2005 vous m’avez informé que ma réclamation au sujet du suivi des mesures d’assistance éducative de ma fille aînée ne pouvait pas entrer dans le cadre des attributions de votre Haute autorité.

...
Je souhaiterais savoir si présenté ainsi, plus en détail, la situation de ma fille aînée et de ma famille entrera dans le cadre des attributions de votre Haute autorité.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes salutations les plus respectueuses.


A MIVILUDES, miviludes.pm.gouv.fr

Bonjour,

Une copie de cette lettre ouverte à Monsieur Louis SCHWEITZER, Président de la HALDE, vous parviendra ultérieurement.

Dans « Internat et séparation », Intervenir auprès des enfants et des adolescents, ENSP, 2000, collection « ETSUP savoirs professionnels », Monsieur Richard Josefsberg a écrit la chose suivante :

« Utiliser le concept de séparation dans une perspective positive, en s'appuyant sur des références diverses et sans orientation idéologique, a été une préoccupation majeure »

Très cordialement,
Bruno KANT

April 25, 2006

Le feu rouge n'existait pas : relaxe

MARSEILLE (AFP) - Un automobiliste de 38 ans a été relaxé par le tribunal de police de Marseille devant lequel il comparaissait pour avoir grillé un feu rouge qui n'existait pas, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.

Giuseppe, serveur dans un restaurant, avait été interpellé par un policier en février 2005 et conduit au commissariat où il apprenait qu'il avait grillé un feu rouge à l'angle de deux rues du centre de Marseille.

L'homme qui ne se souvenait pas de ce feu, avait fait état de ses doutes à son avocat qui avait envoyé un huissier sur place. Ce dernier avait constaté qu'il n'y avait pas de feu tricolore à cet endroit.

La photo des lieux, produite devant le tribunal de police en janvier, l'a convaincu de relaxer le serveur.


MARSEILLE (AP) - Le tribunal de police de Marseille (Bouches-du-Rhône) a relaxé un automobiliste verbalisé pour avoir brûlé un feu rouge qui n'existait pas, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Giuseppe Giglio, 38 ans, serveur dans un restaurant du centre-ville, avait été conduit au commissariat de police le 10 février 2005, à la suite d'un feu rouge qu'il était accusé d'avoir grillé au volant de son véhicule Audi.

Mais l'intéressé a protesté de sa bonne foi. Son avocat, Me Silvio Rossi-Arnaud, a envoyé un huissier de justice sur les lieux du litige. L'officier ministériel a bien attesté qu'il n'existait pas de feu rouge et qu'il n'y en avait même jamais eu à cet endroit, situé dans le quartier Castellane, précise le quotidien "La Provence" qui révèle l'affaire dans son édition de mardi.

L'automobiliste a du coup été relaxé. "La preuve écrite contraire est rapportée", écrit le tribunal dans ses attendus, faisant allusion à la légèreté des constatations policières.

Développer les bonnes pratiques

Actualités, du 12-04-2006 16:16

Lundi 10 et mardi 11 avril 2006 se sont tenues à Angers (Maine et Loire) les 1ères assises nationales de la protection de l’enfance.

Objectif 100 % d’enfants suivis

Développer les bonnes pratiques


Au projet de réforme s’ajoute un programme d’accompagnement à mettre en place par des mesures non-législatives. Celles-ci devront aboutir à la création de guides de bonnes pratiques concernant l’évaluation des situations individuelles et familiales ainsi que le signalement.

Qui répond à un premier point :

Question : La réforme du dispositif de protection de l’enfance envisage-t-elle de renforcer l’enquête afin d’épargner aux familles des signalements abusifs à l’institution judiciaire ?


Société Civile n°43, janvier 2005
Enfants placés
Les « rapts » de l'administration

« Au total, la PJJ, l’ASE et les associations qui en dépendent emploient 110.000 personnes, qui s’occupent de 263.000 enfants, dont 160.000 ont été placés hors de leur famille : environ la moitié dans des établissements, et l’autre moitié chez des assistantes maternelles. »

April 24, 2006

La facture de l'eau, l'objet de doutes et de mises en cause

PARIS (AFP) - Les députés socialistes ont déposé une demande de commission d'enquête parlementaire sur "la gestion du service public de l'eau" et "les prix facturés aux usagers", a annoncé lundi le député PS de la Nièvre Christian Paul.

Cette commission serait chargée "d'évaluer les pratiques de gestion du service public de l'eau et de l'assainissement et de faire la transparence sur les prix facturés aux usagers", a-t-il précisé dans un communiqué.

Selon Christian Paul, à l'origine de cette initiative, l'objectif de cette commission d'enquête serait "de trouver les solutions débouchant sur un contrôle plus efficace et sur une fourniture d'eau à prix raisonnable pour réconcilier les usagers avec leur facture d'eau".

Il souligne que "depuis plusieurs années, la facture de l'eau en France fait l'objet de doutes et de mises en cause", avec des interrogations "sur les niveaux des prix pratiqués, des marges prélevées et sur la réalité de la concurrence dans le secteur très sensible pour nos concitoyens de la distribution de l'eau".

Il rappelle qu'en janvier 2006, une enquête de l'UFC-Que Choisir avait fait état "de situations abusives".

Le groupe socialiste a déposé sa demande quelques jours avant l'examen, le 9 mai, du projet de loi sur l'eau.

Selon M. Paul, avant de légiférer, l'Assemblée nationale doit "clarifier les pratiques existantes s'agissant des prix et des modalités de gestion".

Ouverture d'un procès de détournements présumés

PARIS (AFP), lun 24 avr, 7h56 - Le procès concernant des détournements présumés commis entre 1986 et 1997 au sein de l'Association française d'épargne et de retraite (Afer), la plus importante association d'épargnants en France, doit débuter lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Deux anciens dirigeants de cette association, Gérard Athias et André Le Saux, respectivement ancien président et ex-trésorier, fondateurs de l'Afer, sont prévenus d'abus de confiance, tromperie et publicité mensongère.

Un troisième prévenu, Marc Garnier, ancien président d'Abeille Vie (devenu Aviva (London: AV.L - actualité) ), le fournisseur des contrats d'assurance vendus par l'association, est quant à lui poursuivi pour complicité.

Le procès doit se dérouler devant la 11e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Jean-Baptiste Parlos, à partir de lundi et jusqu'au 10 mai.

L'accusation estime que les deux fondateurs de l'association ont détourné une somme considérable évaluée à 845,5 millions de francs (environ 129 millions d'euros) au détriment des souscripteurs des contrats proposés par l'association, l'un des leaders sur le marché de l'épargne-retraite.

Selon les enquêteurs, MM. Athias et Le Saux auraient passé un accord avec l'Abeille Vie, leur assurant le versement de commissions sans que les adhérents de l'Afer en aient été informés, ce qui serait constitutif d'un abus de confiance.

Du côté de la défense, on souligne que ces commissions ont été prélevées sur les frais d'entrée et de gestion perçus par la compagnie d'assurance. Les commissions versées seraient donc l'affaire de cette dernière et les adhérents de l'Afer n'auraient aucun droit sur elles.

"Nous allons plaider avec sérénité la relaxe d'autant que la principale partie civile dans ce dossier, à savoir l'Afer, s'est désistée", a indiqué Me Lev Forster, avocat de la défense.

Plus de 200 personnes se sont constituées parties civiles dans cette affaire mais l'association elle-même y a renoncé, estimant ne pas avoir subi de préjudice.

"Nous allons mettre l'accent sur le caractère déplacé de certaines constitutions de partie civile qui sont à nos yeux irrecevables", a ajouté Me Forster.

L'enquête judiciaire avait donné lieu à plusieurs rebondissements, la défense des deux hommes ayant notamment cherché à récuser le juge instruisant cette affaire, Philippe Courroye.

Selon les avocats, le magistrat était à la fois "juge et partie dans ce dossier" et "personnellement intéressé par la réglement du dossier" car son épouse détenait "quatre comptes Afer et sa famille en possède d'autres".

Mais le 25 janvier 2001, le premier président de la cour d'appel de Paris de l'époque, Jean-Marie Coulon, avait rejeté cette demande de récusation.

L'enquête avait également donné lieu au versement d'une des cautions les plus importantes jamais réclamée.

Les deux dirigeants mis en examen avaient été placés sous contrôle judiciaire moyennant le versement d'une caution globale de 40 millions de francs (6,09 millions d'euros).

Gérard Athias et André Le Saux encourent une peine maximale de 3 ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.

April 22, 2006

La double pesée comparative

Date de la découverte : 1669

Découverte : la balance dite de Roberval

Description : Au XVIIe siècle deux types seulement de balances existent : la balance à fléaux égaux souvent fragile et de faible portée, et la balance romaine à fléaux inégaux, plus robuste mais peu précise. Roberval, en tant que mécanicien, étudie la fabrication des instruments de pesée. Il imagine une balance robuste et assez juste, qui permet de poser les objets non plus en un endroit précis mais dans une zone étendue, rendant son usage moins minutieux et donc utilisable pour les pesées du commerce souvent faites rapidement. Il invente pour cela un fléau en forme de rectangle déformable selon un parallélogramme lors d'une pesée, maintenant les plateaux toujours horizontaux malgré la rotation du fléau, et permettant de poser les masses n'importe où dans chaque plateau pour faire les mesures.

Source : encycloscience.eun.org


Photo du CNAM sur culture.gouv.fr :




Comment ça marche :

L’équilibre de la balance Roberval

mardi 6 janvier 2004, C.B & S.R.
pedagogie.ac-toulouse.fr/ariege-education

L’équilibre de la balance pose une difficulté : si la balance n’est pas juste (c’est généralement le cas) elle penche d’un côté même si elle est à vide. Ce qui signifie que deux masses égales placées de chaque côté ne parviennent pas à mettre le fléau horizontal. Dans ces conditions, on ne peut évaluer l’égalité de deux masses que si l’on les met du même côté, successivement en remplaçant l’une par l’autre et en disposant de l’autre côté une masse quelconque (tare) : si le fléau reprend la même position d’équilibre à qhaque fois, on peut dire que les deux masses sont égales. Ceci s’apparente à une double pesée comparative.

Si l’on désire trouver le poids de l’objet, par double pesée, on procède de la même façon en utilisant la première fois l’objet à peser avec des masses marquées pour équilibrer la tare qui est de l’autre côté. Et la deuxième fois l’on ôte l’objet que l’on remplace par des masses marquées. Le poids de l’objet est la différence entre la somme des masses placées la deuxième fois et celle des masses additionnelles placées la première fois avec l’objet.

La simple pesée est celle qui consiste à équilibre l’objet par des masses marquées et à lire leur valeur. Inconvénient : si la balance est fausse (comme généralement), le résultat est faux, particulièrement lorsque l’on souhaite une grande précision (de l’ordre du gramme). Par contre, si, comme au marché, l’on souhaite un poids proche (à une dizaine de grammes près) de ce que l’on demande, la simple pesée est satisfaisante.

Maât, par Nico, extraits :

Déesse égyptienne symbole de l’ordre cosmique, de la justice et de la vérité. Elle est considéré comme la fille du dieu solaire Rê et comme la compagne de Thot.

Le jour du jugement (la pesée de l'âme), la plume de Maât était déposé sur un plateau de la balance, et le cœur du défunt sur l‘autre, afin d'établir si celui-ci était sincère.


Le vizir Iséi à son fils : « Maât est grande et son action est permanente. Elle n'a jamais été dans le trouble depuis le temps de son créateur... Tandis qu'il y a punition pour qui transgresse ses lois. Elle est le chemin devant l'inexpérimenté. »


« Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure; n'opprime pas la veuve; Ne chasse point un homme de la propriété de son père. Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession. Garde toi de punir injustement. »

Cité par François Daumas dans « La civilisation de l'Egypte pharaonique » éd. Arthaud 1965



osiris.net, Maât, extrait :

La Maât est au coeur de la compréhension de la civilisation égyptienne toute entière, et est le fondement de sa longévité. Elle est liée et confondue avec l'éthique (incluant la justice, la vérité), avec l'ordre universel (l'ordre cosmique, l'ordre social, l'ordre politique) et avec l'intégration sociale basée sur la communication et la confiance.

Fondement de l'identité culturelle égyptienne, Maât est la grande création des penseurs de l'Ancien Empire. C'est elle qui ultimement offre un cadre idéologique à l'État pharaonique, tant au niveau de la justification de son existence qu'à celui des règles qui définissent le bon gouvernement.

Initialement, la Maât n'est pas conceptualisée, c'est la volonté du roi.

Mais nous ne saurions pas ce que recouvre ce principe si une rupture n'était survenue. Cette rupture, c'est la décomposition, à la fin de l'Ancien Empire, de l'unité centralisée du pays incarnée par le roi. Émergent, alors, de multiples pouvoir locaux qui se partagent le territoire pendant une couple de siècles (la Première Période Intermédiaire).

Le désordre et l'anarchie sociale qui en sont résultés ont profondément marqué l'imaginaire égyptien.

...
Maât, c'est le conservatisme absolu, la négation de toute évolution sociale; c'est l'homme obéissant qui reste à sa place. L'individu n'avait pas à se manifester en tant que tel. Il n'était qu'un maillon d'un tissu social global où il lui était demandé de se fondre. Toute tentative de modification de l'état des choses est non seulement dangereuse pour la société mais pour le cosmos lui-même. Maât, en tant que conception correspond donc parfaitement à la réalité sociale égyptienne, composée de sujets (et non de citoyens) dominés par un État omni-présent.